10/05/2010
J'attends vos commentaires...
La situation économique que connaît actuellement la Grèce nous demande de remonter aux origines de cette crise financière internationale sans précédent depuis le fameux Jeudi Noir de 1929 afin de mieux comprendre les raisons d'un tel naufrage. Pour obtenir 110 milliards d'euros de crédits de la part du FMI et de l'Union Européenne, le gouvernement grec a du mettre en place un ensemble de mesures radicales afin d'assainir ses comptes publics (Baisse générale des pensions, des salaires, des dépenses sociales, hausse de la TVA). Le citoyen lamba grec est donc aujourd'hui la victime de manipulations financières réalisées sur les marchés financières de certaines places mondiales par une petite minorité invisible dont les membres sont surnommés traders.(1)
La crise économique actuelle, contrairement à celle de naguère, explicable par des facteurs définis comme la surproduction, le protectionnisme, la dévaluation des dévises..., reste incompréhensible du commun des mortels tout comme le cortège de noms employés dans ce microcosme que constitue les élites financières. Après les fonds de pension, les hedge fund, les joint venture, voilà donc ces fameux prêts toxiques, les subprimes ou comment abuser de la misère des milliers de familles américaines pour en faire un nouveau placement hautement rentable mais extrêmement risqué. Quand ce marché s'est écroulé à la fin de l'année 2008, cela a entraîné la pire crise immobilière américaine mais également la pire crise économique internationale, car jamais l'économie mondiale n'a été si intiment liée. Mais qui se cachaient derrière ces pyramides financières. Qui sont les véritables coupables? Qui sont les créateurs de ces placements, vendus à travers le monde à des banques ou autres détenteurs de fonds? S'agit d'une minorité opérant au sein de grands organismes bancaires ou des places financières internationales? L'opacité de ce monde, véritable gangrène au sein de nos sociétés démocratiques n'a toujours pas été remis en cause malgré les déclarations grandiloquentes de notre ancien omniprésident qui avait affirmé vouloir, puis avoir moralisé le capitalisme financier.
L'année 2009 a vu l'explosion des déficits publics, les états ayant recours à l'endettement massif pour atténuer l'impact de la crise économique, l'augmentation colossale des dettes publiques, évaluées non pas en milliards de dollars mais en pourcentage du PIB, la hausse du chômage, la desinstrualisation de pans entiers de l'économie, la pauperisation toujours plus importante d'une part trop importante de cos concitoyens...
A l'heure ou l'Europe réfléchit à la mise en mécanisme de régulation afin de limiter la contagion, l'Espagne et le Portugal étant tout deux menacés de devenir de nouvelles Grèce, il me semble primordial de revenir aux racines de la crise actuelle afin non pas de dénoncer le capitalisme financier international dans son ensemble mais de comprendre les décisions qui ont entraîné notre économie mondiale vers les abysses. J'attends toujours de lire, d'entendre une analyse objective et pondérée de celle-ci. Nos élites politiques semblent, elles, plus que jamais désarmées face à la crise, ne l'ayant ni vu venir et ne sachant comment y remédier. Plus que jamais, le véritable pouvoir semble se trouver à Wall Street, à la City ou à la bourse de Milan et non à la Maison Blanche, au 10 Downing Street ou à l'Elysée. Et c'est cette absence de tout contrôle de la part des élus politiques sur ce monde qui semble poser le plus problème, ces derniers incapables de véritablement museler cette petite oligarchie qui sème le vent et ne récolte que bonus, jetons de participations, golden hello et parachutes dorés.
En France, les caisses de l'état sont vides et M Fillon est à la tête d'un gouvernement dans un pays en quasi faillite.
François Fillon vient d'annoncer l'heure du gel des dépenses publiques afin de ramener nos déficits budgétaires vers le sacro-saint seuil des 3% du PIB autorisé par les critères de Maastricht. Une foi de plus, sa prestation télévisée réalisée sur le plateau de TF1 m'a laissé pantois, surtout sa défense inconditionnelle et fidèle de la politique d'un homme qu'il critique si souvent en petit comité. Soit, dans un esprit gaullien, il s'agit de relever la France après la tempête. Mais ce gel qui s'apparente à une politique de rigueur après la mise en place de mécanismes de relance cette année (Notamment dans le secteur de l'automobile mais aussi dans le domaine sociale avec la prime de 500 euros pour les chômeurs non indemnisables) ne va concerner qu'une partie de la population française, celle qui est déjà la plus démunie et la plus touché par la crise. Ainsi les contrats aidés, véritables ballons d'oxygènes pour les trops rares qui en bénéficient, vont être sérieusement limités alors qu'avec plus de 10% de chomeurs de catégorie A, on parle de relever le temps de cotisation et de reculer l'âge légal de départ à la retraite. Paradoxe.
Et puis comment demander au peuple de se serrer la ceinture et de remonter ses manches quand l'exemple ne vient pas d'en haut. Trève de populisme, comment faire accepter par nos concitoyens des gels dans les programmes sociaux alors qu'une mesure phare n'est prise concernant notre élite politique (Salaires de nos élus, dépenses des ministères et de l'Elysée, retraites de nos parlementaires, frais de représentation...)
(1) Sans oublier bien sûr les manipulations comptables et les mensonges opérés par les différents gouvernements grecs successifs.
08:29 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, france, sarkozy, crise, fmi, dsk, aubry, parti socialiste, ps, fn
Commentaires
Bonne analyse génerale mais pas facile de jouer les apprentis sorcier pour donner un point de vue objectif ..;aussi ne donnerais qu une vision
Les Etat unis en prétant a des clients non solvable et L'europe dans sa démarche financiére , certe louable a quelque part crée aussi sa bulle financiére dont les banques se sont fait le relais pour un certain nombres de Pays dont le plus visible est l Espagne avec l'immobilier ... la Gréce en truquant ces comptes pour rentrer dans l Europe..Une Europe construit trop vite a mes yeux ... pas assez assise pour absorber des Pays dans l'Europe en voies de dévellopements...Une chose est sur l'ére des restrictions arrivent !!!!
Écrit par : fournier | 10/05/2010
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