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15/06/2010

Merci mon canard

C'est donc de nouveau grâce à une information obtenue et publiée par le Canard Enchaîné, qu'une  fois de plus une figure de notre classe politique se fait épinglée pour une faveur injustifiée et injustifiable de la part des plus hautes sphères de l'état. Il faut dire que la synécure offerte à l'ancienne ministre du logement pour 9500 euros par mois en plus de ses indémnités d'ancienne parlementaire et d'ancienne conseillère générale ne pouvait guère laissée indifférent le bon peuple de France en cette période de disette budgétaire et de marasme footballistique.

 

Une fois de plus, les français ont donc cette douloureuse impression que le gouvernement leur demande de se serrer la ceinture, d'avaler les mesures d'austérité les unes après les autres, alors que certaines dépenses semblent injustifiées. (1) Heureusement, cette petite histoire aura permis de lever le voile sur ce petit monde que constitue les recasés de la République, anciens ministres, amis...qui émargent aux frais du contribuable pour des missions guère convaincantes. Celle de Christine Boutin prête, elle, franchement à la rigolade, tant le sujet semble à la fois d'une banalité hallucinante. C'est extrêmement honéreux, un rapport à 9500 euros par mois, surtout pour qu'il finisse dans l'un des multiples placards amménagés pour ces derniers sous les hauts plafonds dorés de la République.

 

Sur France 2, Christine, la même qui autrefois pourfendé l'adoption du PACS bible à la main à l'Assemblée Nationale, a annoncé qu'elle renonçait à ses 9500 euros pour ne point choquer les français vivant plus que modestement. Si le Canard Enchaîné n'avait pas révélé le montant de sa rémunération pour une mission concernant les conséquences sociales de la mondialisation, gageons que la présidente du Parti chrétien démocrate aurait continué de dormir à poings fermés. Cette rémunération ne l'avait en tout cas pas géné, la mère Boutin, ce qui lui permettait d'émarger à 18 000 euros par mois.

 

Mais dès que l'on demande un devoir d'exemplarité de la part de notre classe dirigeante, le gouvernement sort l'artillerie lourde et dénonce un populisme de bas étage dont il serait la victime. Pourtant ceux sont les mêmes qui affirment de manière péremptoire vouloir dépenser chaque euro de manière juste et efficace.

 

(1) Notre Réné Dosière national, député apparenté PS de l'Aisne vient de rendre public une nouvelle hausse des frais de fonctionnements de l'Elysée pour l'année prochaine malgré le gel des dépenses publiques claironné haut et fort par notre premier sinistre, M François Fillon.