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21/12/2010

Sans titre

Par où commencer cette fois-ci pour résumer un peu à ma manière la vie politique française et ses multiples turpitudes de cette fin d'année?

 

Lefait que les députés, pardon le groupe majoritaire à l'Assemblée Nationale, viennent de rétablir le principe de la double peine? Sans doute une manière pour eux de gonfler leurs petits muscles face à une Marine Le Pen, qui semble avoir le vent en poupe ces jours-ci. Couvertures de presse, émissions politiques, dérapage contrôlé sur l'occupation, le "clone" de son père, qui comme le père Hollande, a fait un bon régime semble s'acheminer vers un très bon score en 2012.  Une Marine marchande frontiste chargée à ra-bord de propos nauséabonds et de "propositions" méprisables mais qui semble laisser la droite à la pen. Un exemple? Le fait que le nouveau patron de l'UMP, M Jean François Copé, ait suggéré de remettre sur la table sur le "débat" sur l'Identité Nationale... (1)

 

Le fait que le secret des sources et l'indépendance des médias n'est pas (plus?) garanti dans ce pays malgré une loi votée il y a à peine deux ans? Les fadettes obtenues par nos barbouzes membres de la toute nouvelle DCRI, qui regroupe en son sein ces bons vieux RG, risquent de dissuader de futurs informateurs de notre presse. C'est vrai que l'on pourrait être tenté par l'information, acceptisée et formatée, vendue par Bouygues et consorts. Mais bon, donner de notre temps de cerveau disponible en cette période de Noël, alors que l'actualité reste chargé, très peu pour moi.

 

Lefait qu'un ministre de l'Intérieur, lui même multirécidiviste, dénonce une peine requise par la justice souveraine d'un pays démocratique, à savoir en l'occurrence le notre,  puisse rester en fonction alors qu'il aurait été remercié dans n'importe quel autre pays de l'Union Européenne, exception faite de l'Italie de Berlusconi sans doute. La prise de position du super préfet Lambert, installé par Nicolas  Sarkozy dans le 9.3. était toute aussi condamnable. En ce qui concerne le nouveau garde des sceaux, le centriste, Michel Mercier, il a pu nous montrer en cette occasion, sa qualité d'eunuque.

 

Le fait que la neige puisseentraîner des difficultés de circulation mais que pilloner Météo France, parfait bouc émissaire de circonstance, n'est pas digne d'un premier ministre.

 

Lefait que Marine Le Pen, candidate à la succession de son père à la tête du Front national, "n'apporte aucune solution. Les solutions, nous sommes en train de les trouver", a assuré la maire de Lille sur Public Sénat sans plus de détail la semaine dernière. Au bout de huit années dans les rangs de d'opposition, et trois années de sarkozysme pure sucre, il serait grand temps de les trouver, camarades..

 

Lefait que Nicolas Sarkozy "réfléchit beaucoup" à une candidature à la présidentielle de 2012. Une décision qui lui appartient seul, affirmaitmercredi dernier son épouse Carla Bruni Sarkozy. Voilà pourquoi on ne le voit plus, il passe ses journées à se raser.  Même pas le temps de rappeler au pied un ministe de l'Intérieur qui dérape.

 

Le fait que Rama Yade, écartée du gouvernement lors du remaniement du mois dernier, a annoncé, cette semaine, sa décision de rejoindre le Parti radical de Jean-Louis Borloo. Un renfort de taille pour le mininuscule parti de Jean Louis. Le Canard de cette semaine nous apprend pourquoi, la faute à Jean François Copé, le nouveau secrétaire général de l'UMP, qui, voyage Chine oblige à laisser la belle Rama en rade. Voilà à quoi se résument les convictions de cette dame. Forte de sa popularité, certes, mais imaginons l'espace d'un instant que la belle Rama ait le physique d'une Chritine Boutin....

 

Le fait que seuls 30.000 ménages soient logés ou hébergés sur 144.000 recours enregistrés entre janvier 2008 et fin juin dernier par le Comité de suivi de la loi sur le droit au logement opposable, DALO, qui estime dans son rapport annuel diffusé mercredi que ce droit "n'est pas pleinement assuré. Vite  vite, rendez nous Christine Boutin. Au lieu de vouloir sauver le monde à 9500 euros par mois, avant polémique, Christine devrait commencer par sauver tous ces français, certes pas toujours bon chrétiens, mais qui vivent dans un totale précarité.

 

Le fait que le couple Sarkozy ait accueilli 900 enfants à l'Elysée pour fêter Noël. Panique des gardes du corps du président, qui ont perdu de vue leur protégé l'espace de quelques instants. Pour une fois que le président a un public à sa taille, il ne va quand même pas se plaindre.

 

(1) En 2003 Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait, avec le soutien de la gauche, réformé le principe de la double peine. "Il n'y a pas besoin de la double peine pour lutter contre l'insécurité", avait déclaré le futur président de la République. Décembre 2010 : L'Assemblée vote la peine d'interdiction du territoire. Bien entendu, la crainte du FN n'a rien à voir avec cette nouvelle disposition juridique...Vraiment, l'UMP compte dans ses rangs de nombreux bons aryens.

 

 

13/12/2009

Tribune pour tribun

Ce n'est pas si souvent que le numéro 2 d'un parti politique français, Bruno Gollnisch, fait l'objet de deux articles dans les colonnes du journal régional, le Dauphiné Libéré. Une occasion donc, de souligner quelques éléments qui constituent l'ossature d'une déclaration type d'un leader de l'extrême droite française.

Premier article : « On ne nous a pas tués »

Le « on » renvoit bien sûr à la coalition dirigée notamment par les deux partis politiques qui se partagent la vie politique française, PS, et UMP, l'UMPS et par la classe politique française en générale,  pour empêcher le Front National de sauver la France d'une invasion de hordes de barbares...

Bruno Gollnisch était convoqué hier matin à 10 heures dans le bureau d'un juge d'instruction pour s'expliquer sur « un communiqué diffusé par [son] groupe ». C'est lui qui le confie ». Sans doute, le leader frontiste devait de nouveau  se justifier pour des déclarations qualifiés au mieux d'ambigues (si elles n'entraînent au final pas de condamnation judiciaire) au pire de « dérapages verbaux » (Et là, la liste est longue)

Mais à l'heure où il était convié à s'expliquer sur ce communiqué, il battait campagne dans la Drôme ce vendredi. À Érôme, dans un premier temps, afin d'y rencontrer un agriculteur, puis à Romans, histoire d'étayer le discours et le programme du Front National pour les prochaines élections régionales. « Je me rendrai à cette convocation lorsqu'il [le juge d'instruction] aura obtenu la levée de mon immunité », affirme le député européen FN. Voilà pour le contexte. Mais ce n'est pas pour disserter sur ses rapports avec la justice que le conseiller régional était dans la Drôme hier. ». Un député européen donc, qui vient battre la campagne pour les élections régionales dont il est tête de liste en Rhône-Alpes. L'immunité parlementaire offerte aux représentants élus au parlement européen avait autrefois servie à Charles Pasqua, pour échapper un temps à la justice française. L'Europe de Maastricht  n'a pas que de mauvais aspects finalement...

Dix points pour un programme.

Bruno Gollnisch était avant tout venu parler politique et surtout élections régionales. En dix points, il a brossé le programme du FN. Fiscalité, sécurité, solidarité, économie ou identité nationale, la tête de liste FN aux prochaines Régionales a fait le tour des sujets du moment.
Avant de s'insurger contre le système électoral. « Ce mode de scrutin à deux tours est absurde, il est fait pour tuer le Front National (NDLR : une liste qui obtient plus de 10 % des voix peut se maintenir au second tour, une liste qui obtient entre 5 et 10 % des voix peut fusionner, une liste qui obtient moins de 5 % des voix est éliminée), affirme Bruno Gollnisch. Et de poursuivre : « Nous demandons un scrutin à un tour à la proportionnelle intégrale. »
L'élu frontiste, en guise de conclusion sur le sujet, ironisait : « Il n'y a que dans les cimetières qu'il n'y a pas de problème ; mais nous sommes là, on ne nous a pas tués ! ».

Toujours les mêmes propos, une volonté d'amalgame et une position de victime comme fond de commerce et stratégie politique. Comme « on » dit, plus c'est gros... Victimisation? Le mode de scrutin est avant tout fait pour entraver le Front National dans sa conquête du pouvoir, voir pire, pour le tuer,, bien que 10% suffrages exprimés suffisent pour se qualifier au second tour des prochaines élections régionales. En réalité, cette volonté de modification du mode de scrutin vise les élections législatives, où grâce à François Mitterrand, le FN avait pu être représenté en 1986.

Deuxième article : « Si le Congo était peuplé de Vikings blonds aux yeux bleus, ça ne serait plus le Congo... ».

Derrière Bruno Gollnisch, lors de la conférence de presse organisée hier à Romans, une affiche réalisée par les jeunes militants frontistes reprenait une phrase attribuée au général De Gaulle accompagnée d'une photo de De Gaulle. Le texte, tiré selon Bruno Gollnisch du livre d'Alain Peyrefitte "C'était De Gaulle", reprend des propos qu'aurait tenus Charles De Gaulle : "(...) Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne". Une citation « tout à fait d'actualité », selon Bruno Gollnisch. « Il y a un peuple français qui est principalement -pas exclusivement- une synthèse des civilisations celtique, latine et germanique ». Et l'élu frontiste de poursuivre : « Cette agrégation repose sur le choix d'en adopter les lois et les coutumes, pas de les imposer ». Bruno Gollnisch concluait : « Si le Congo était peuplé de Vikings blonds aux yeux bleus, ça ne serait plus le Congo... ».

Amalgame ? Le reprise de propos du général de Gaulle qui en terme de déclarations fracassantes passées à la postérité n'est pas forcément toujours un modèle de citations à suivre (Du « Je Vous ai compris » à « Vive l'Algérie française »...) Ici la petite citation sur le Congo entraîne un jeu de miroir qui revient finalement à sous entendre que la France ne serait pas la France si elle n'était pas blanche, de confession chrétienne, et "racialement" originaire de peuples européens (Celtes, germains et autres...).

Et tous ceci passe comme une lettre à la Banque postale même sans changement de statut dans le plus important journal local.