Un monde de foot furieux !

 

Au moment de me mettre derrière mon clavier afin d'écrire quelques lignes ce matin, je me sens littéralement submergé par ces torrents d'informations qui ne peuvent me laisser sans réaction. Mais par ou commencer? Les retraites? L'équipe de France? La gestion des comptes publics? Les écarts de certains élus?

La drame de l'équipe de France qui alimente les médias depuis le début de la coupe du monde et le week end rocambolesque que nous venons de vivre?

 

Pour des raisons humanitaires, Raymond Domenech devrait contacter le HCR afin de demander le statut de réfugié politique en Afrique du Sud. Le chef de bande, Patrice Evra, ancien capitaine de son état de l'équipe au début du mondial, obnubilé par le traître présent au sein du staff devrait demander au président de la République de lui prêter l'un de ses crocs de boucher...Je crois que de toute façon tout a été dit sur le sujet alors pourquoi donc épiloguer plus longtemps. Ah si, le football ne reste qu'un sport parmi d'autres.

L'éviction des grandes gueules du matin sur France Inter, Didier Porte et Stéphane Guillon, victimes de leurs chroniques assassines envers certains membres imminents de notre classe politique.

 

On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui? Mais quel est l'imbécile qui a formulé cette sentence?Stéphane Guillon et Didier Porte me faisait rire à chaudes larmes, rire jaune ou me laissaient parfois totalement indifférent. Gageons que l'ancien directeur de Charlie Hebdo, M Philippe Val et son patron, M Hees sauront mettre en place une nouvelle équipe pour la tranche humour de France Inter. Pour la subtilité, je lui conseille un Bigard. Pour la critique caustique de notre société, un Patrick Bosso ferait très bien l'affaire. D'autres restent également totalement joignables de Michaël Youn à Frack Dubosc, tous deux connus pour leur humour corrosif. Pour l'humour plus politique, un homme aussi subtile et nuancé que Dieudonné aurait toutes les qualités pour enrichir le débat. Honte aux dirigeants de Radio France, honte à nous, honte à la France qui ressemble de plus en plus à l'Italie de Berlusconerie ou là bas aussi les humoristes sont écartés des grands médias pour crime de lèse majesté. Sujet de philo au passage sur la notion de liberté : Je ne suis pas d'accord avec vous mais je me battrais pour que vous puissiez vous exprimer....

L'avalanche de révélations sur les moeurs ou pratiques plus ou moins condamnables (sur le plan moral ou juridique) d'une partie importante de notre gouvernement?

 

Fadela Amara praîtant à titre gracieux son appartement de fonction à des membres de sa famille, Christian Blanc confondant son portefeuille et celui du contribuable pour s'acheter le symbole même de la puissance, des cigares, Alain Joyandet qui après s'être octroyé un voyage en jet privé s'est fait alpaguer sur sa maison du Var, Christine Boutin et sa mission sur les conséquences sociales de la mondialisation à 9500 euros par mois, Rama Yade qui après avoir attaqué l'équipe de France sur son train de vie et notamment sur le prix d'une nuité dans leur palace s'est elle même fait prendre, Nicolas Sarkozy dont le nom revient souvent dans le dossier des commissions occultes octroyés à certains intermédiaires dans l'affaire de la vente de sous-marins au Pakistan sans oublier les conditions d'achat de son appartement sur l'île de la Jatte dans le 9.2,  Brice Hortefeux, condamné par la justice de notre pays à une amende de 750 euros, reconnu coupable d'injure à caractère racial... Cela fait beaucoup pour une équipe formée par un président qui avait claironné vouloir bâtir une République irréprochable. Mais bon, n'a t-il pas dit qu'il serait le président des droits de l'homme, le déboulonneur de la Françafrique...Que de conneries dîtes en si peu de temps par notre grand homme.

 

La hausse continue des demandeurs d'emploi?

 

Fin mai, selon le ministère de l'Emploi, 2,699 millions de personnes étaient inscrites en catégorie A en métropole, davantage qu'en avril (+0,8% ou +22.600) et qu'en mai 2009 (+7,1%). C'est la plus forte hausse mensuelle depuis le début de l'année dans cette catégorie qui englobe les chômeurs cherchant tout type de contrat de travail et n'ayant pas travaillé dans le mois. Et dire qu'en début d'année, notre président, prophète à ses heures perdues sur TF1, annonçait, contredisant ainsi son "collaborateur" Fillon, une baisse du chômage dans les semaines et et les mois à venir. Nous étions en février...C'est comme la moralisation du capitalisme financier, il suffit d'y croire très fort...

Et le dossier des retraites alors?

 

La réforme des retraites vendue par Eric Woerth (1), ministre et ancien trésorier de l'UMP, au centre d'un conflit d'intérêt par épouses interposées (La sienne et la veuve Bettencourt) n'est pas simplement une nouvelle mesure injuste et inéquitable. Elle est tout simplement de droite. L'intérêt général, l'intérêt de la nation est une nouvelle fois sacrifié sur l'autel du capital et des grandes fortunes. Comme d'hab quoi. Mais bon, les très riches verseront quand même une misérable obole.

La pénébilité au travail? La difficulté pour de nombreux compatriotes à entrer dans le monde du travail? La généralisation de la précarité, du temps partiel en passant par les périodes de stage "bénévole" et les périodes de chômage?

L'âge légal est donc reculé alors qu'une faible partie des "séniors" âgés de plus de 55 ans se trouve encore sur le marché du travail. Et sans parler des centaines de milliers de jeunes sans emploi.

Travailler plus pour gagner moins, alors qu'une partie importante de la population active reste au chômage. Cela semble absurde.

 

Un monde de fous?

 

Enfin, l'information hallucinante qui m'a fait rire jaune cette semaine est la demande de la secrétaire d'Etat à la famille faîte aux constructeurs automobiles pour qu'ils mettent en série un dispositif anti oubli d'enfants dans la voiture....

 

(1) Les noms de M. Woerth, ministre du Budget jusqu'au printemps 2010, et de son épouse Florence, qui travaillait dans une société chargée de conseiller financièrement Mme Bettencourt, sont cités dans l'affaire de suspicion d'évasion fiscale de Liliane Bettencourt.