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02/05/2010

La haine tranquille

Alors que notre président de la République est parti cette semaine faire du tourisme en Chine au bras de l'ancienne avocate de la polygamie et ex mannequin de son état, que le caillassage de bus semble devenu un nouveau sport national dans certains quartiers sensibles de notre pays, qu'un ancien premier ministre se voit accusé d'avoir perçu des retro-commissions lors d'une vente de sous marins au Pakistan afin d'alimenter les caisses de sa campagne électorale et que la polémique sur la burqa constitue un formidable moyen pour la majorité minoritaire gouvernementale de noyer le poisson dans notre pays confronté à une montagne de problèmes économiques et sociaux, c'est la montée de la haine en France combiné au repli identitaire qui me semble le sujet de le plus brûlant actuellement. Cette semaine en effet, par l'intermédiaire de deux émissions télévisées (Les Infiltrés sur France 2 et Dimanche + sur Canal), certains extrémistes, qu'ils soient proches des milieux intégristes catholiques à Bordeaux ou membres du Bloc Identitaire (Ex Unité Radical, auquel appartenait Maxime Brunerie, celui qui avait voulu assassiner Jacques Chirac le 14 juillet 2002 sur les Champs Elysées) ont fait beaucoup de bruit dans le paysage médiatique. La première montrait à quel point l'endoctrinement peut être facile chez des jeunes pousses tandis que le second soulignait à quelque point internet est gangrené par la diffusion de nombreux documents de propagande par un petit groupe radical extrêmement actif et particulièrement bien rodé aux nouvelles techniques issus du Web 2.0.

 

Le fameux débat sur l'Identité Nationale, officieusement enterré depuis la dérouillé subie par la droite aux dernières élections régionales a permis de cristalliser certains fantasmes et nourri le discours d'une extrême droite que l'on a déjà enterré à plusieurs reprises. Le débat actuel sur la burqa, qui ne concerne au final qu'une extrême minorité des musulmans de France permet de caricaturer toute une communauté afin de grappiller quelques électeurs du Front National reparti le temps d'un scrutin auprès porc breton. Ce dernier peut encore se permettre cette semaine de défendre le régime du Vichy, comme il l' avait déjà fait moult fois dans le passé, sans que cela ne trouble le moins du monde son électorat. Après avoir défendu la gestapo dans une interview diffusée dans le journal d'extrême droite Rivarol en 2005, Jean Marie Le Pen, qui aurait voulu tenir un meeting au Vel d'Hiv lors de sa dernière campagne életorale, défend de nouveau un régime condamnait unanimement pour sa collaboration avec l'Allemagne nazie notamment en ce qui concerne la déportation des juifs étrangers puis français vers les camps d'extermination allemands. Et pourtant le Front National, qui sera conduit dans quelques mois par Marine Le Pen, continuera d'enregistrer de puissants scores dans les années à venir, surfant sur les peurs du moment entretenues de manière populiste par certains grands médias nationaux ou des politiciens français en mal de notoriété ou de suffrages.


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