19/02/2010
Un exemple à suivre
La BNP Paribas s’est donc félicitée, à juste titre, hier de son bénéfice annuel d’un peu plus de 5,8 milliards d’euros, soit plus du double de l’année précédente pourtant marquée par la pire crise financière depuis celle de 1929. En tant que client de cette banque, je suis extrêmement heureux que les différents services, pardon prestations, auxquels je contribue euros sonnants et trébuchants chaque mois puissent servir à donner des bonus aux joueurs de roulette russe boursière, dénommés communément traders dans nos contrées. En tant que citoyen, je me félicite qu’en période de « caisses vides », le gouvernement ait pu débloquer si promptement plusieurs milliards pour renflouer des banques empêtrées dans une crise financière dont elles étaient les premières responsables. Cet argent prêté à taux préférenciel a permis de cette manière aux banques de renouer avec des bénéfices colossaux et avec de vieilles pratiques que l’on avait il n’ y a pas si longtemps promis de bannir. L’argent public permet au final d’accroître le pouvoir d’achat des traders. Et après certains continuent à tirer à boulets rouges sur la politique économique de notre gouvernement alors qu’il ne tient au final qu’une promesse de campagne du président élu.
La Société générale a indiqué également à l'occasion de la publication de ses résultats annuels qu'elle allait verser cette année une enveloppe globale de 250 millions d'euros à ses 2.600 traders au titre de l'exercice 2009, soit une prime moyenne de quelque 96.000 euros pour 125 000 chez BNP. Pour Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, la BNP Paribas était "un bon élève qui devrait servir d'exemple". Peut être que le groupe Phillips, par exemple, donnera des bonus à ses futurs licenciés. Quand l’état n’est pas là, les bonus dansent.
21:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, jo, france, sarkozy, parti socialiste, fillon, élections, régionales, bnp