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25/03/2010

Circus politicus.

Après la déculotté enregistrée par la droite aux élections régionales, notre président ne pouvait rester sans agir et s'agiter en tout sens. Fini l'ouverture à gauche, si peu rémunératrice en terme de suffrages, bonjour l'ouverture à sa famille d'origine, composée d'une multitude de chapelles, chacune animée par une ambition particulière. Nicolas Sarkozy renoue, mais n'a-t-il jamais arrêté, avec son discours musclé, voire  martial, sur la sécurité et propose de nouveau de durcir les textes existants. Au plus bas dans les sondages, distancé par certains ténors socialistes, il doit également subir l'affront de la popularité relative de son premier ministre. L'année 2010 conditionnera son avenir politique et sa présence ou non à l'échéance de 2012. La réforme des retraites peut lui servir de tremplin pour se relancer avant de gérer les affaires courantes en 2011 tout en profitant de signaux revenus dans le vert après une sortie de crise moins hypothétique que prévue. La France de Sarkozy, c'est une France où chaque fait divers, si tragique soit-il, doit immédiatement se traduire en une nouvelle loi. Qu'elle soit appliquée ou non, que les décrets en découlant ne soient pas codifiés ou bien qu'elle n'est aucun effet, peu importe. Il s'agit dans la France de Sarkozy de donner le sentiment que l'on agit alors que l'on s'agite, que l'on est du côté du peuple alors que l'on tombe dans le populisme.  Dans la France de Sarkozy, le président de Radio France se croit obligé de présenter ses excuses après une attaque appuyé de l'un de ses employés sur une antenne du groupe à l'encontre d'un ministre, si peu objet de polémique d'habitude. Dans la France de Sarkozy, l'Ecologie, grand thème de campagne pour draguer l'électeur concerné par les enjeux environnementaux de notre époque, est sacrifié sur l'autel d'une recherche électoraliste effrénée et d'une volonté de renouer avec un monde agricole productiviste, champion du monde en consommation en engrais chimiques mais si précieux lors des scrutins. Dans la France de Sarkozy, le Grenelle de l'Environnement est taillé en pièce alors que la qualité de nos cours d'eau et réserves est loin d'être satisfaisante à cause de la quantité d'intrants utilisés. Dans la France de Sarkozy, l'insécurité règne dans les manifestations ou protestations ou les coups de flashball, cette arme non létale qui a cependant déjà coûté la vie à sept yeux depuis qu'elle est autorisée, sont légions tout comme les fameux "outrages et rébellion" et autres gardes à vue arbitraires. Dans la France de Sarkozy, on nous apprend que les français sont avides de réformes et qu'il faut donc maintenir le cap, à savoir une casse généralisée du service public et notamment de l'un des piliers du pacte républicain, à savoir l'Ecole. Dans la France de Sarkozy, il faut aimer la patrie ou la quitter. Certains ne demandraient rien d'autre mais faute de pouvoir d'achat ou tout simplement d'emploi à l'heure ou nos banques se groiffent de bénéfices réalisés grâce à de l'argent public, cela s'avère plus que difficile. Dans la France de Sarkozy, mis à part les retraites, le port de la burqua semble s'avèrer comme le principal défit auquel notre pays est confronté. Dans la France de Sarkozy, l'insécurité semble omniprésente dans les discours des ténors de la majorité alors que ceux-ci sont aux commandes depuis près de huit années et que les lois se multiplent. Dans la France de Sarkozy, le nombre des représentants de la police nationale sera réduit cette année alors que leurs missions ne cessent d'augmenter afin de faire respecter de nouvelles lois parfois liberticides. Bref la France de Sarkozy, sauf grande surprise, il va falloir l'endurer encore deux ans minimum et rien n'est gagné pour 2012.

Le retour de l'ORTF ? Le président de Radio France, Jean-Luc Hess, nommé à cette fonction par qui l'on sait, s'est cru obligé de présenter  " les excuses du groupe" à Eric Besson, hier après-midi, sur le site du magazine "Le Point", à la suite d'une chronique de l'humoriste Stéphane Guillon dans la matinale de France Inter, comparant le ministre de l'Identité nationale à une "taupe du FN" (Front national), infiltrée au sein de l'UMP. Il s'agit ici sans doute d'un cas de service minimum dans un service public, car M Hees aurait pu également défendre notre ministre qui avec le lancement à des buts purement électoralistes du débat sur l'Identité Nationale est accusé au sein même de la majorité présidentielle d'avoir apporté son modeste concours au succès du Front National aux élections régionales.


Sondage : D'après une enquête réalisée avant le second tour des élections régionales, 33% des sondés souhaitent que le chef de l'Etat brigue un second mandat dans deux ans, et 58% ne le souhaitent pas. Voilà donc un sondage non commandé à Opinion Way par l'Elysée, et cela avec de l'argent public, pour ensuite en faire profiter la presse amie dont le Figaro que nous ne citerons pas.

A la question: entre le Premier ministre et le chef de l'Etat, "quelle personnalité préférez-vous?", 65% des sondés répondent François Fillon et 29% citent Nicolas Sarkozy. Les français préfèrent celui qui annonce des temps difficiles et une hausse du chômage à celui qui prophétisait il y a peu encore une baisse du nombre de demandeurs d'emplois dans les semaines et les mois qui viennent.

Jean d'Arc : Dominique de Villepin, via ses valets, annonce qu'à partir de jeudi et dans les semaines qui vont venir, il va s'attacher à présenter aux Français un « autre projet, une alternative pour 2012, tout simplement parce que c'est absolument indispensable". Donnant un magnifique exemple à l'adage qui stipule qu'il faut parfois garder ses ennemis près de soi afin de mieux les contrôler, Nicolas Sarkozy a donné un sous ministère à George Tron qui avec Mariton, Le Grand ou Goulard constitue le petit noyau de fidèles de notre ancien premier ministre. Quand Villepin parle alternative, il pense à la réactivation de cellules pour déstabiliser ses adversaires, au CPE ou CNE, à la mise en place de l'état d'urgence, à la protection contre vents et marées de son mentor et  recordman national de casseroles, Jacques Chirac. Attention, Villepin veut se donner à la France de manière maladive, attention au risque de viol surtout avec ce que les jeunes ont faillis se prendre il y a peu encore.  (Sur ce sujet, j'aime la saillie de Dominique de Villepin lors de l'affaire Cécilia : « Un homme qui ne peut garder sa femme, ne peut garder la France »...)

Qu'est que la fidélité en politique ? Selon une dépêche de Reuters, Eric Woerth, notre nouveau ministre en charge de l'épineux dossier des retraites, en remplacement du sacrifié Xavier Darcos,  fut autrefois un inconditionnel de Jacques Chirac. En 2002, il fonda le Club de la Boussole, qui rassemblait alors une quarantaine de députés UMP "réformistes" ayant juré fidélité à l'ancien président, puis à Dominique de Villepin nous rappelle le perfide personnage auteur de ses quelques lignes.  Depuis 2007, le fidèle est ministre de l'ennemi intime de ses deux anciens mentors. La fidélité se mesure au maroquin proposé. Même un sous sous secrétaire d'Etat ou autre sinécure avec chauffeur peut faire l'affaire.

Cour des comptes. Alors que Roselyne Bachelot va être entendue ce mardi devant une commission d'enquête du Sénat sur l'influence supposée des laboratoires pharmaceutiques sur les experts sanitaires, dans le cadre du plan contre la grippe A, le chiffre est tombé. Selon Le Figaro, «L'État devrait payer au final 48 millions d'euros aux groupes pharmaceutiques, en lieu et place des 358 millions d'euros prévus initialement pour les 50 millions de doses annulées». Cela fait quand même 48 millions de raisons de tousser ou de rire jaune, c'est selon.

Tête à claques  : « Les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes.. » déclarait il y a peu Eric Zemmour sur le plateau de Salut les Terriens, l'émission de l'humble Ardisson sur Canal +.  Bénie soit la police, car si les contrôles se réalisaient non à la couleur de peau ou à l'origine supposée de l'individu contrôlé mais à la tête de con, Zemmour aurait du souci à se faire. Et puis si ils se font contrôler plusieurs fois, c'est que les policiers ont à coeur de bien leur travail, c'est tout!

Révélation : "Mais je peux aussi ne pas être candidate. Et à l'heure où je vous parle, je ne suis pas candidate", a affirmé la présidente de Poitou Charentes lors de son passage sur TF1 (Une tribune médiatique en solo, c'est quand même mieux qu'une photo de groupe derrière Martine, non?) Attention l'heure tourne et l'échéance des primaires arrivent.

Popularité : Les cotes de popularité des leaders du Front national sont en nette amélioration, selon le tableau de bord politique Ifop pour Paris Match diffusé mardi. Merci qui? Un homme aux yeux de fouine serait actuellement fortement suspecté. Selon cette enquête, la cote de popularité de Martine Aubry, premier secrétaire du PS reste stable (à 61%) tandis que celle du directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, (à 73%) se tasse légèrement. Cela en fait des français qui connaissent les fonctions et les actions du président du Fond Monétaire International ou qui apprécient les frasques de l'ancien ministre de l'Economie et des Finances de Lionel Jospin avec le personnel féminin de l'institution basée aux Etats-Unis. Pour en revenir au FN,  le chef du mouvement, Jean-Marie Le Pen, voit aussi sa cote progresser de manière significative (+5 points) et retrouver le niveau (24% de bonnes opinions) qui était le sien au lendemain du dernier scrutin présidentiel, en 2007. Le président du F Haine pourrait donc ainsi aisément remplir le Vel'd'Hiv comme il en révait lors de la campagne des régionales', nein ?

Comique de répétition ? Nicolas Sarkozy a assuré aujourd'hui que les assassins du policier français, seraient retrouvés et "châtiés avec la plus extrême sévérité", promettant une "tolérance zéro" face aux agressions des représentants des forces de l'ordre. « Quiconque porte atteinte à un policier, à un gendarme, à un fonctionnaire par l'insulte ou par le geste, porte atteinte à la République elle-même", a-t-il affirmé. "Face à ses agressions, nous appliquerons la tolérance zéro" Le président a réaffirmé que "le Parlement examinera prochainement une modification de la loi pénale destinée à punir plus sévèrement les assassins de policiers et de gendarmes", faisant passer la peine de sûreté incompressible de 22 à 30 ans. Un drame, une loi, mais après, il faudra sans doute « délégiférer ». Enfin tout ceci, laisse la triste impression du déjà entendu. Et puis, le président de la République, malgré son statut vis à vis du CSM, le Conseil Supérieur de la Magistrature n'est point juge. Le discours est exactement le même qu'à l'époque de l'assassinat de Nelly Cremel.

Titre du Figaro : Sarkozy promet «d'éradiquer» les bases de l'ETA en France. Après avoir promis de nettoyer la cité des 4000 au Karcher, super Sarko pioche de nouveau dans son champ lexical martial. Le succès sera sans doute foudroyant.

Taxe carbone : Le gouvernement a renvoyé mardi l'instauration d'une taxe carbone en France à un hypothétique accord sur un tel dispositif à l'échelle européenne, ce qui revient à renvoyer le projet aux calendes grecques, provoquant des remous jusqu'au sein de l'exécutif. Premier objectif donc de l'après déroute des régionales, renouer avec les catégories sociales de droite ayant fait défaut lors du scrutin et notamment avec les agriculteurs productivistes de la FNSEA. Mais la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno a spectaculairement rompu avec la solidarité gouvernementale en y voyant bien un recul du gouvernement."Je suis désespérée de ce recul, désespérée que ce soit l'écolo-scepticisme qui l'emporte", aurait déclaré, citée par son entourage. Cette déclaration contraste avec la langue de bois, particulièrement bien sculptée des différentes responsables de l'UMP ayant à se prononcer sur le sujet.

Bruno Rey.

22/03/2010

En route pour 2012

elections-regionales.jpgUne abstention en baisse de près de quatre points, certes, mais une abstention frôlant encore les 50% des inscrits, ce qui soulèvent à juste titre de multiples interrogations sur les raisons d'un tel désanchantement vis à vis du monde politique et de notre classe dirigeante par une frange si importante de la population. (Notons que de nombreux électeurs potentiels ne sont mêmes pas inscrits sur les listes électorales) Certains d'entre nous ne se sont sans doute pas déplacés pour ce scrutin local car après tout, une victoire massive de la gauche, quelque que soit son ampleur, ne changera pas, à juste titre, du jour au lendemain la politique économique et sociale mise en place par Nicolas Sarkozy dans notre pays depuis 2007. Pour d'autres, l'abstention marque donc un désintérêt ou plus simplement un désavoeux supplémentaire  pour la majorité présidentielle sans que celui-ci n'entraîne une adhésion à une opposition dont les propositions dans de nombreux domaines se font toujours attendre.  

Et puis il y a le triomphe du FN dans les 11 régions ou le parti avait pu se maintenir au second tour et notamment en région PACA avec sa tête de liste Jean Marie Le Pen qui receuille plus de 22 % des suffrages exprimés ou dans le Nord avec la liste conduite par Marine Le Pen. Avec plus de 15% des voix, le FN reste bien implanté en région Rhône-Alpes. Le nouveau dérapage de Le Pen sur le Vel d'Hiv, lieu ou il aurait voulu organiser un meeting lors de la campagne, n' a eu aucun impact, et après tout qui s'en souvient tellement les frasques du vieux fossile sont fréquentes, alors que le film La Rafle vient de sortir sur les écrans. Donné comme mort politiquement il y a encore quelques mois, le FN et sa future nouvelle présidente ont encore un bel avenir politique dans un pays qui veut voter une loi contre le port de la burqua alors que des aménagements constitutionnels, sans doute beaucoup moins méditiques, permettraient d'obtenir le même résultat, à savoir pas grand chose.

Finalement comment qualifier les résultats de ce scrutin? Une victoire de la gauche et donc à fortiori, une défaite de la droite? Un triomphe des listes du FN comme a pu le soutenir son président? Une victoire de l'abstention comme l'affirme le président de région Georges Frêche? (Ce dernier continue d'ailleurs ses critiques tout azimut à l'égard de la premier secrétaire du PS tombant dans la bétise la plus totale). Une "mise en démeure et une sévère déroute" pour le président de la République selon Ségolène Royal, brillamment réélue dans son fief de Poitou-Charentes avec plus des 61% des suffrages? Et puis quel mérite attribuer à la première secrétaire du PS, Martine Aubry, plus que jamais candidate potentielle à la présidentielle de 2012. S'agit il d'une victoire personnelle ou au contraire d'une victoire d'une staff socialiste et des présidents de région. Incontestablement, Martine Aubry sort renforcé de ce scrutin qui la conforte dans son nouveau statut de présidenciable.

Pour l'ancien premier secrétaire du parti socialiste et candidat à la primaire pour la présidentielle de 2012, François Hollande, la victoire de la gauche est nette avec un vote de confiance des français en faveur des présidents des régions françaises. Il y a eu un vote défiance à l'égard du président de la République et du chef du gouvernement. Pour le secrétaire général de l'UMP, l'ancien assureur Xavier Bertranrd le vote de ce dimanche est avant tout un vote d'abstention et non un vote d'adhésion.

Enfin, enfin, la majorité parle de défaite. Le discours a changé avec une dose d'autoritique et d'humilité de la part de ses différents portes paroles qui ont pris leurs petites fiches à Matignon avant d'aller commenter les résultats sur les plateaux de télévision. Il faut revenir à nos fondamentaux selon Jean François Copé. (Fini donc l'ouverture à gauche si peu  rentable en termes de report de suffrages, mais une façon de ne pas être sectaire selon Xavier Bertrand). Il faut construire un nouveau pacte au sein de la majorité selon Jean François Copé,  ou tout simplement restaurer le dialogue interne selon Hervé Morin, le patron du Nouveau Centre, l'ancien bras de l'incarnation de l'ancien centre, François Bayrou.Une manière de soutenir un argument gauche qui dénonce depuis longtemps la caporalisation des différentes composantes de la droite présentes au sein de l'UMP.

Et maintenant?

Sur France 2, François Hollande posait la question du candidat unique des partis de la gauche institutionnelle pour 2012. Une position dangereuse pour rassembler et élargir l'assise électorale à un maximum de personnes au premier tour La présentation de liste unique de la droite sous étiquette UMP a connu de fortes déconvenues à ces élections régionales et cela doit servir d'enseignement à la gauche.

Pour François Fillon, la crise économique reste la principale raison du désanchentement des français vis à vis de la classe politique. Pour Luc Chatel, le gouvernement doit garder le cap, celui-ci ayant été établi en 2007 après l'élection de Nicolas Sarkozy. Il faut donc continuer les réformes selon Xavier Bertrand, alors que le président avait appelé, dans une interview diffusée deux jours avant le premier tour des élections régionales, à une pause dans les réformes dans l'année prochaine permettant ainsi aux parlementaires de "déligéférer".  Réformer oui, mais quelles réformes? Le débat reste ouvert. On attend avec impatience les contre propositions de la gauche notamment sur les retraites, l'avenir des services publics....

17/03/2010

Jouissif ?

aube.jpgQuelle claque pour le président de la République Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon avec le score historiquement bas enregistré par le parti présidentiel, devenu le parti unique de la droite parlementaire, ce dimanche lors du premier tour des élections régionales. Le mot claque est il présomptueux, dénote t'il un penchant à l'autosatifaction, est il inadéquat? Pour ma part, il ne résume à lui seul que l'ensemble des commentaires des observateurs politiques après la publication officielle des résultats.

S'agit il pour autant d'"un message fort et clair " comme l'a affirmé la première secrétaire du PS Martine Aubry ou d'un soutien aux politiques et aux bilans des régions dirigées par la gauche comme l'a souligné sa rivale Ségolène Royal.  Non seulement la stratégie d'union à droite (La Gauche Moderne du sous secrétaire d'Etat placardisé Jean Marie Bockel, le Nouveau Centre de l'ancien bras droit de François Bayrou, l'UMP, le Forum démocrate chrétien de la non sectaire Christine Boutin, le MPF du Viconte de Villiers et les chasseurs du CNPT de Fréféric Nihous) n'a pas obtenu les résultats attendus, mais l'UMP se trouve désormais sans réserve de voix pour le second tour du scrutin. (Soit 1,24% de voix potentielles si l'on se réfère aux résultats publiés sur le site du ministère de l'Intérieur)

Pour notre ministre, et président du parti radial valoisien (Encore une autre composante de l'UMP), Jean Louis Borloo, lors de sa première réaction sur un plateau de France Télévision, le parti présidentiel propose toujours les meilleures listes régionales pour la défense de la cause écologique en France. Quel argument de poids pour tenter d'amouder l'électeur volatile, l'abstentionniste du premier tour, le quidam d'Europe Ecologie...Le président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, Jean François Copé, bien embarassé que son parti ne soit même plus le premier parti de France, dépassé au classement par le parti socialiste de Martine Aubry, et cela malgré le score très honorable des listes Europe Ecologique au plan national, lui parle abstention et désacords entre Europe Ecologie et le Parti socialiste. Et tous les représentants du parti présidentiel de débiter le même argumentaire et au lieu de faire une salutaire remise en question et d'admettre quelques pistes pouvant objectivement expliquer un tel résultat.

Ne pouvant utiliser l'argument du premier parti de France, l'UMP va utiliser dans les jours à venir des grosses ficelles, bien connues mais comme on a l'habitude de dire, plus c'est gros...L'abstention d'une partie des électeurs votant traditionnellement à droite est un argument utilisé tout comme l'union d'un premier tour de la droite classique, de la gauche droitisée à la droite extrême de Philippe de Villiers, vecteur de cohérance, de "clarté", de "transparence" face aux tractations attendues entre les différentes composantes de la gauche de gouvernement, selon les différents portes parole du parti sarkozyste.

Reste la remontée de l'extrême droite, certes attendue avec des sondages placant le parti de Jean Marie Le Pen légèrement au dessous de la barre des 10%, sans doute aidé par le fameux débat sur l'Identité National, vecteur de déclarations nausébondes et de dérives populistes, toujours soutenu par une droite "décomplexée" et "sans tabou". Plus que jamais, "le clone de son père", Marine Le Pen est bien partie pour devenir la prochaine présidente du FN et ainsi incarner la France dans ce qu'elle a de plus malsain. Et puis bien sûr le taux d'abstention, très inquiétant pour notre vie démocratique. Le Front de gauche, calqué sur d'autres modèles européens comme le Bloc de gauche portugais ou Die Linke en Allemagne, obtient un très bon score, surtout si l'on se souvient du 1,34% obtenu par Marie George Buffet lors de la dernière élection présidentielle.Le MoDem, l'écurie présidentielle de François Bayrou, a pris de nouveau du plon dans l'aile et son score au niveau national va sans doute entraîner de sérieux débats au sein du parti centriste, notamment sur la place de son président.  Au rythme actuel, le MoDem risque d'enregistrer un score négatif au prochain scrutin...

"Tout reste ouvert" a affirmé premier ministre lors de sa déclaration au soir de l"élection. S'agit il d'un emploi non dissimulé de la méthode coué ou d'un déconnectage total du "collaborateur" du président? "L'Ecologie n'est ni de gauche, ni de droite..." tient donc, alors que notre président au salon de l'Agriculture vient d'envoyer, pour des raisons électoralistes, un véritable scud contre le Grenelle de l'Environnement et son principal volet, à savoir l'emploi massive de pesticides, qui place notre pays au premier rang mondial dans l'utilisation de produits phytosanitaires. François Fillon a bien sûr évoqué la délinquance mais sans réelle conviction, tant la ficelle sécuritaire est désormais plus que grossière. Il avait déjà annoncé une loi contre le port de la burqua trois jours avant le scrutin afin de faire des courbettes à une partie de l'électorat frontiste. Avec le succès que l'on connaît...

Le slogan de la candidate à la présidence de la Région Rhône-Alpes, Françoise Grossetête : "La France change, la région doit changer aussi". Il est évident que les "changements" et réformes" injectés de manière massive par la majorité présidentielle dans la vie de nos concitoyens depuis des années ont été rejetté de manière massive. Plus que jamais, peut être à tort, la région est vue comme un antidote local, une protection, contre une casse du service public au niveau national.

Et maintenant? La droite, bien mal en point, va tenter de finir le quinquenat avec l'élection présidentielle de 2012 comme seule et unique perspective. En annonçant une pause dans les réformes et en enjoignant les parlementaires à "déligéférer", Nicolas Sarkozy se ménage une ouverture pour un second mandat. Faire des textes législatifs au moindre fait divers, ne pas publier les décrets d'application empêchant la mise en oeuvre de lois votées par la représentation nationale....On pourrait commencer par les quinze lois sécuritaires adoptées depuis 2002 et l'arrivée de Nicolas Sarkozy Place Beauvau.

09/03/2010

Marasme de l'esprit

Que donc écrire cette semaine pour alimenter quelque peu ce blog ? Une petite note sur Israël qui continue son processus inexorable d’annexion (Jérusalem est) et de colonisation en Cisjordanie malgré un moratoire de 10 mois officiellement lancé par le faucon Benyamin Netanyaou? Une petite note sur les élections irakiennes, véritable succès démocratique malgré les veines tentatives des groupes terroristes  pour dissuader les électeurs de se rendre aux urnes pour mieux prendre en main leur destin si sanglant il y a peu encore? Une petite note sur le politique française avec l’objectif extrêmement ambitieux afficher  en fin de semaine dernière par notre président d’augmenter notre capacité industrielle de 25% donc de tout simplement revenir au niveau d’avant crise ? Une petite note sur la rivalité de Dominique et Nicolas au salon de l’Agriculture de Paris ? Une petite note sur la percée attendue de l’extrême droite aux Pays-Bas ?  Une petite note sur la dernière berlusconnerie en Italie ? Une petite note sur la déroute inévitable de la droite aux élections régionales de ce mois ? Une petite note sur le temps qu’il fait et les chutes de neige gravement commentées sur les médias télévisuels ? Une petite note sur les derniers propos de Jean Marie Le Pen ou l’Algérie semble encore le torturer ? Une petite note sur la non implication officielle de notre président dans les élections régionales ? Une petite note sur les successions dynastiques connues ou attendues en Afrique (Eyadema au Togo, Ali Bongo au Gabon et demain Seif El Islam en Libye ou encore Gamal Moubarak en Egypte) ? Une petite note sur les catastrophes qui font la une de l’actualité depuis le début de l’année. (Tremblement de Terre en Haïti et au Chili, coulée de boue en Ouganda, tempête Xynthia en France) ? Finalement que referme cette page pour préparer des séances d’animation concernant l’orientation pour des classes d’écoles primaires. Je crois que c’est ce qu’il y a de mieux à faire lorsque l’inspiration nous manque.

 

05/03/2010

Pas mal du tout.

A voir jusqu'au bout...


Gérard Dahan - être sarkoziste(sarkoland)
envoyé par maroccos. - Regardez plus de vidéos comiques.

19/02/2010

Un exemple à suivre

La BNP Paribas s’est donc félicitée, à juste titre, hier de son bénéfice annuel d’un peu plus de 5,8 milliards d’euros, soit plus du double de l’année précédente pourtant marquée par la pire crise financière depuis celle de 1929. En tant que client de cette banque, je suis extrêmement  heureux que les différents services, pardon prestations, auxquels je contribue euros sonnants et trébuchants chaque mois puissent servir à donner des bonus aux joueurs de roulette russe boursière, dénommés communément traders dans nos contrées. En tant que citoyen, je me félicite qu’en période de « caisses vides », le gouvernement ait pu débloquer si promptement plusieurs milliards pour renflouer des banques empêtrées dans une crise financière dont elles étaient les premières responsables. Cet argent prêté à taux préférenciel a permis de cette manière aux banques de renouer avec des bénéfices colossaux et avec de vieilles pratiques que l’on avait il n’ y a pas si longtemps promis de bannir. L’argent public permet au final d’accroître le pouvoir d’achat des traders. Et après certains continuent à tirer à boulets rouges sur la politique économique de notre gouvernement alors qu’il ne tient au final qu’une promesse de campagne du président élu.

La Société générale a indiqué également  à l'occasion de la publication de ses résultats annuels qu'elle allait verser cette année une enveloppe globale de 250 millions d'euros à ses 2.600 traders au titre de l'exercice 2009, soit une prime moyenne de quelque 96.000 euros pour 125 000 chez BNP. Pour Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, la BNP Paribas était "un bon élève qui devrait servir d'exemple". Peut être que le groupe Phillips, par exemple, donnera des bonus à ses futurs licenciés. Quand l’état n’est pas là, les bonus dansent.

 

14/02/2010

La sécurité liberticide

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La France a peur. Aux armes citoyens, la patrie est en danger, sa propre existence est remise en question tous les jours par une insécurité grandissante dont la courbe de progression semble exponentielle.

Alors je dis oui au tout sécuritaire, à la vidéo-surveillance pour nous protéger de hordes d'immigrés clandestins voleurs et arracheurs de dents, venus en France uniquement pour vivre d'allocations et de mesures sociales que doivent ensuite payer ceux qui se lèvent tôt le matin pour aller travailler. Je dis oui au couvre feu pour les mineurs de moins de 13 ans qui pullulent dans nos rues et terrorisent nos concitoyens alors qu'ils pourraient regarder les programmes culturels et variés diffusés sur TF1, tranquillement installés dans les immeubles à l'architecture et au confort irréprochable depuis la mise en place du plan Marshall pour les banlieues par Fadela Amara. Je dis oui au durcissement des lois sécuritaires déjà existantes, à la mise en place d'un nouvel arsenal juridique contre tous ces voyous que l'on voit tous les jours dans la bouche de nos responsables politiques de droite ou que l'on entend quotidiennement dans les journaux télévisés des grands médias nationaux Et non, ce n'est pas parce que la droite a mis en place plus d'une quinzaine de lois depuis 2002, que cela démontre un échec de sa politique, basée sur le tout répressif et la politique, le culte, la religion du chiffre. Désormais, appartenir à une bande qualifiée de dangereuse peut entraîner des poursuites judiciaires. Bon, ce n'est parce que la droite multiplie les lois comme Jésus le faisait autrefois avec les pains, tout en supprimant plus de 7000 postes cette année,  que la  tache se complique. Non, il suffit de recaser au ministère de la place Beauvau, les fonctionnaires des autres corps de la fonction publique, victime de coupes dans leur ministère d'origine,  qui auront désormais le choix entre trois nouvelles offres d'affectation avant d'être mis en disponibilité. Envoyer des fonctionnaires de Bercy armés de calculettes dans les zones dites sensibles », la « racaille » en tremble déjà.

Je dis oui également à l'intervention de la police dans les lycéens, dans les collèges et mêmes dans les écoles. (Rappelons nous de l'intervention exemplaire réalisée dans une école primaire pour une affaire de vélo volé...) pour de ne pas priver nos « apprenants » d'une intervention des garants de l'ordre public, généralement menée avec tact, pédagogie et bon sens. Avec ce type d'exercice, nos chères petites têtes blondes appréhenderont mieux le monde que l'on construit pour eux et ne perdront pas ainsi leur temps avec un vulgaire film avec deux poissons sur la tolérance et contre l'homophobie qui risquerait de les rendre sensibles....La sage Christine Boutin, celle qui avait brandi à bout de bras la bible dans l'enceinte de l'Assemblée Nationale lors du débat sur la loi portant sur la PACS y était d'ailleurs contre, ce qui constitue déjà une raison suffisante, l'autorité morale de Christine ne pouvant être mise en doute.

Un grand oui  également à la mise de zone de sécurité pour sanctuariser les lycéens comme les troupes américaines l'ont fait à Bagdad pour protéger les différentes communautés religieuses de la capitale irakienne d'attaques terroristes. Des murs de bétons construits à cet effet par le groupe de BTP Bouygues pourraient ainsi être installés à l'approche des établissements sensibles pour les prémunir d'une attaque réalisée avec un véhicule type scooter.  Oui donc aux check-points et autres portiques de sécurité à l'entrée des établissements scolaires. Bon admettons le, comme dans les aéroports, il faudra arriver pour s'instruire quelques heures avant l'ouverture pour le contrôle des sacs à dos et des pièces d'identité. Comme dans les zones aéroportuaires, des bacs transparents seront mis en place à l'entrée pour récolter objets et matériels désormais proscrits comme le compas, redoutable arme faut il le souligner qui peut entraîner de graves lésions, le cutter et même l'équerre, qui pourrait être prise dans certaines situations pour une arme factice. Et que dire des livres, qui leur poids aidant, peuvent constituer de formidables projectiles ? Des gardes de sécurité pourraient être employés pour assurer ces nouvelles taches, les aides éducateurs ayant été supprimés par le gouvernement de Jean Pierre Raffarin.. Ceux de la défunte compagnie privée américaine Blackwater renommée depuis Xe service, chassés d'Irak pour une malencontreuse bavure, sont désormais en disponibilité et frétillent de joie devant une telle perspective de carrière, bien loin des banlieues hostiles de Bagdad ou de Nadjaf.

Je dis oui à la garde à vue généralisée, tolérance zéro pour le moindre délit, les chiffres actuels étant particulièrement attristants, le nombre de gardés à vue n'ayant augmenté que de 51% depuis 2003. Beaucoup de nos concitoyens n'ont pas connu la joie de la fraternité carcérale. Il s'agit là d'une tare à combler rapidement afin de tisser du lien social et faire vivre cette notion du « vivre ensemble ».

Je dis oui à l'installation de vidéo-caméras et à leur généralisation sur le territoire national pour assurer notre protection. L'exemple britannique, pays le plus équipé au monde en termes de caméras, doit être suivi afin que tout à chacun ait le plaisir d'être filmé plusieurs heures par jour dans ses déplacements. Quelques droits de l'hommistes s'en attristeront, mais la liberté doit être sacrifié afin d'assurer la sécurité de nos concitoyens. Certains mauvais esprits critiquent les résultats obtenus outre Channel, mais ces défenseurs des libertés publiques ne vivent pas dans la France réélle.

Je dis oui à l'installation de camps de transit sur notre territoire afin d'accueillir les clandestins en attente de déportation, pardon de chartérisation. Celui situé à Rivesaltes par exemple mérite certes un petit rafraîchissement mais peut être facilement utilisé. L'exemple de Vichy, montre qu'avec un peu de détermination, un véritable maillage du territoire est possible.

Je dis oui à la mise en place de « rondes citoyennes », dénomination utilisée pour qualifier les milices privées, le terme, on se demande pourquoi ayant un côté péjoratif, dans les villes, les campagnes et le long des frontières méridionnales de notre pays afin d'assister les forces de police dans leur lutte contre les "wetback".

Bon, il y aura inévitablement quelques bavures commises à l'encontre des représentants des forces de l'ordre mais ne fait on pas une omelette sans cassée des œufs. Et pour se faire son beur ?

Ah oui, a-t-on déjà entendu un homme politique de droite s'interroger sur les raisons de la mise en place d'une telle débauche de moyens juridiques, la plupart du temps inapplicable ou inappliqué faute de moyens humains, financiers ou faute de décrets d'application et leurs conséquences pour notre société ainsi que sur les raisons de cette violence endémique qui touche de nombreux citoyens. L'exclusion spatiale sociale, l'insécurité sociale économique, le décrochage et l'échec scolaire, le chômage, la pauvreté, l'absence de perspective et des rêves qui se brisent sur des murs de bétons.

Voilà des maux auxquels il s'agit de s'attaquer mais pour se faire, il s'agit de mettre en place des politiques, non calquées sur des sondages mais sur des perspectives. Autre difficulté, faire de la politique et non du populisme, de la pédagogie et et non de la démagogie, s'investir et non faire de sorties grandiloquentes et populistes.

 

12/02/2010

24 heures qui font/fondent un monde.

25-regard-sur-le-monde-70-x-90-cm-n.jpgNon, il ne s'agit de faire une revue de presse classique reprenant les principales informations de la journée mais seulement de souligner quelques faits souvent passés sous silence sur les principaux médias nationaux.

Ainsi l'Afghanistan enregistre presque ses premiers progrès : Hier matin à Bruxelles, un porte-parole de l'OTAN a expliqué que les talibans présents dans la ville Marjah (Sud du pays) avaient le choix entre se rendre, partir ou combattre. Ils seraient "bien avisés de prendre les options un ou deux", s'est cru obligé de souligner James Appathurai. Ah l'art de la guerre, conseiller à ses ennemis de quitter le champ d'action...afin de mieux migrer vers une autre zone. La nouvelle stratégie des Etats-Unis et de l'OTAN en Afghanistan a vraiment toutes les chances de réussir. Toujours en Afghanistan, on apprenait également aujourd'hui que les cultures d'opium dans ce pays devraient rester stables en 2010, après deux années de baisse significative. Ce matin notre premier ministre François Fillon, arrivait à Kaboul pour sa première visite en Afghanistan, une visite surprise bien sûr pour pallier à toute attaque hypothétique des talibans, où il a assuré que "la France resterait le temps qu'il faudra pour assurer la stabilité" du pays. Déjà plus de 8 ans de présence, "le temps qu'il faudra" est une nouvelle unité de mesure qui se compte sans doute en décennie.

Un peu de realpolitik : La cour d'appel de Tunis a prolongé aujourd'hui la peine de prison du journaliste d'opposition Zouhair Makhlouf, reportant ainsi sa libération au 19 février. Il a déjà passé quatre mois en détention...mais puisqu'on vous dit le président Ben Ali est le dernier rempart entre nous et les islamistes ! Alors un journaliste de plus ou de moins en prison...on va quand même pas se priver de vacances dans l'un des hôtels du groupe Accor, fort présent en Tunisie.

Qu'est ce que le train-train ou la routine ? : Un kamikaze a lancé sa voiture chargée d'explosifs contre une patrouille de police dans la région de Khyber au Pakistan, à la frontière afghane, faisant six morts "Ils effectuaient une patrouille de routine lorsqu'un kamikaze les a percutés avec sa voiture, les tuant tous les six". La routine, quoi, dans ce pays quotidiennement endeuillé par des attaques commis par des fous de dieu.

Les dangers d'une visite : Le pape Benoît XVI effectuera une visite de deux jours à Malte, les 17 et 18 avril, durant laquelle il rencontrera le président maltais, des évêques et des jeunes, a annoncé mercredi le Vatican. Espérons que sa sainteté saura tenir sa langue lors du voyage. Le dernier en Afrique l'avait amener à tenir des propos quelque peu maladroit sur le préservatif et le Sida.

Et puis un poil d'économie : L'année 2009 laisse un goût amer au pays du chocolat. Pour la première fois depuis six ans, les fabricants suisses ont vu leur ventes reculer, avec une baisse de 5,9% des quantités vendues et une chute de 6,4% du chiffres d'affaires. Ah depuis que Carla surveille la ligne de son « chouchou »... Bah, la Suisse compte d'autres secteurs..

11/02/2010

24 heures qui font une journée

Voici un petit résumé des faits marquants ayant illustrés l'actualité française des 24 dernières heures.

eric_besson_doigt_honneur.jpgToujours dans le cadre du fameux débat sur l'Identité Nationale, le gouvernement français, dans le but de renforcer la "fierté d'être Français", annonce que le drapeau tricolore sera dressé dans chaque école le 14 juillet et la Déclaration des droits de l'homme affichée dans chaque classe. Les enfants seront-ils présents dans les établissements scolaires pendant les vacances scolaires ? Ne faudrait-il pas commencer par afficher la Déclaration des droits de l'homme et du Citoyen dans le bureau du ministre en charge de l'Immigration et de l'Identité Nationale, un certain, Eric Besson ? Pour sa part, notre premier ministre affirme que "d'une certaine manière, le débat qu'Eric Besson a organisé a été exemplaire" et que si il fallait le refaire, rien ne serait changé. Tout réside dans l'expression "une certaine manière"...

Pour le recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, le fameux "débat" qui colle aux basques du gouvernement « a ouvert la boîte de Pandore avec des dérapages lors des débats sur l'identité nationale et le port de la burqua". M Besson s'est félicité des 58 000 contributions postés sur le site internet dédié au "débat" oubliant le pourcentage très élevé de textes à caractères racistes ou islamophobes.

Service minimum : Depuis le 3 février, au lendemain de l'agression d'un lycéen de 15 ans, blessé d'un coup de couteau dans l'enceinte d'un établissement, les enseignants du lycée Adolphe Chérioux de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne)  ont cessé le travail, exerçant leur "droit de retrait". Et personne à l'UMP pour demander la mise en place d'un service minimum....

 

01-P1050720.jpg

Réjouissances : Les ventes d'armes françaises se sont élevées l'an dernier à 7,95 milliards d'euros, selon les chiffres rendus publics ce matin par le directeur général de l'armement, Laurent Collet-Billon, qui s'est félicité d'une augmentation de 21 % par rapport aux 6,58 milliards de l'année 2008. On a les réjouissances que l'on peut. Les armes que vend la France n'entraînent bien sûr ni souffrance supplémentaire dans le monde et ne sont vendu qu'à titre purement décoratif, pardon défensif. Les commandes d'équipements par l'Etat français ont, elles; augmenté de 123% à 19,3 milliards d'euros. A titre d'exemple, ont été commandés 65 bâtiments et embarcations de la Marine, 832 nouveaux véhicules pour l'armée de terre et 160 Rafale, portant ainsi à 180 le nombre d'appareils commandés, précise la DGA dans un communiqué dressant le bilan de l'année. Et dire que tous ces merveilleux jouets ne seront pas employés en Afghanistan où ils auraient été si précieux pour apporter paix et prospérité dans cette lointaine contrée. En outre, la France a accepté de vendre à la Russie un bâtiment de type Mistral, devenant le premier pays de l'Otan à franchir ce pas en dépit des inquiétudes exprimées par la Géorgie mais aussi les Etats-Unis et d'autres pays. Et dire que pendant la campagne présidentielle de 2007, un certain Nicolas Sarkozy brocardait une "realpolitik qui brade nos principes d'humanité pour d'hypothétiques contrats". Conclusion, la braderie, c'est quand l'incertitude est levée...

Nomination : C'est donc Anne Marie Idrac, ancienne patronne de la RATP et de la SNCF, et actuelle secrétaire d'Etat au commerce extérieur qui remplacera Philippe Seguin en tant que premier président de la Cour des Comptes. Gageons qu'elle se montrera aussi pugnace que son prédesseur qui depuis 2004, avait fait de la Cour un véritable contre-pouvoir, notamment par ses rapports publics sur des sujets ponctuels. Il avait épinglé l'Elysée en juillet sur le recours coûteux à des sondages, les voyages privés de Nicolas Sarkozy effectués survols réguliers alors qu'un avion de l'Etat l'accompagne, les frais de bouche du palais présidentiel et le coût des résidences officielles. Le dernier rapport rendu public aujourd'hui est une critique en règle des orientations économiques mise en oeuvre par l'actuel gouvernement de M Fillon. En effet, selon, la Cour des Comptes, le  grand emprunt de 35 milliards d'euros "ne peut qu'aggraver cette perspective", à savoir une dette représentant plus de 100% du PIB national. Toujours selon la Cour des Comptes, le déficit public est passé de 3,4% du PIB en 2008 à environ 8% en 2009. "Moins de la moitié de ce déficit (...) résulte de la crise économique", estime la Cour. La récession a certes fait baisser les recettes publiques et augmenter les allocations chômage; elle a en outre nécessité des mesures de relance. Cependant, la moitié de ce déficit est de nature "structurelle", calcule la Cour des comptes. Selon elle, ce déficit structurel, d'au moins quatre points de PIB, s'est dégradé d'environ 0,6 point de PIB l'année dernière. Cette dégradation "résulte principalement de la forte croissance des dépenses publiques" mais "elle tient aussi aux mesures de baisse pérenne des impôts, comme la réduction du taux de la TVA dans la restauration". Dans le ciel, il y en a un qui doit bien se marrer...

Polémique : Cela s'est il y a tout juste un an, le 9 février 2009 -- L'Etat décide six milliards d'euros de prêts pour Renault et PSA, en contrepartie de quoi les deux entreprises s'engagent à ne fermer aucun site en France pendant cinq ans et à ne pas licencier en 2009. A peine un an plus tard, éclatait une polémique sur la construction en Turquie de la nouvelle Clio obligeant Nicolas Sarkozy a convoquer en grande pompe Carlos Ghosn, le patron du groupe. Depuis Nicolas Sarkozy aurait eu cette petite phrase : « Je considère que, dans ces conditions lorsqu'on achète une Renault aujourd'hui, on aggrave le déficit commercial de la France ». L'Etat actionnaire puis l'Etat banquier généreux fait décidement très peur aux pontes du grand capital.

Sondage : La politique du gouvernement à l'égard de la fonction publique et des fonctionnaires est jugée mauvaise par 57% des Français, à en croire un sondage BVA pour les Echos, BFM TV et la Tribune. La réprobation est partagée par les classes supérieures (58%) et populaires (56%). Les salariés du privé la désapprouvent aussi à 50% contre 42%, et ceux du public à 72% contre 22%. Heureusement, notre grand homme de l'Elysée n'est pas du genre à axer sa politique sur des sondages ni à passer commande de manière délicteuse de ces précieux indicateurs. Et puis après tout, Bercy marche beaucoup mieux depuis que l'on a taillé dans les effectifs selon le ministre du Budget, Eric Woerth. Il suffit aussi de voir  l'atmosphère harmonieuse qui sévit dans certains établissement scolaires depuis que l'on taille dans les effectifs...(70 000 postes supprimés depuis 2002)

Insécurité : Un collégien participant au forum des métiers de Dole (Jura), le 28 janvier dernier, a reçu un coup de taser de la part d'un gendarme, faisant une démonstration du taser à un groupe de collégiens. Depuis le pandore a été sanctionné selon son chef qui précise : "Cette sanction administrative s'ajoute à sa sanction morale: il s'en veut énormément». Au moins le collégien sait à quoi s'attendre quand plus grand il ira dans des manifestations contre le bradage de l'Education Nationale, à moins qu'il ne reçoive un petit coup de flashball de la part des garants de la liberté publique quand il osera protester contre les arrestations de sans papiers.

30/01/2010

Chronique de la semaine passée

elections-regionales.jpgA deux mois des élections régionales, suffrage à deux tours avec scrutin de liste par département avant panachage et accord pour le deuxième entre les différentes formations politiques, il fait peu de doute que le parti socialiste, malgré les déconvenues enregistrées au niveau national depuis plusieurs années, sortira de nouveau vainqueur de cette consultation. La campagne menée actuellement par le parti présidentiel et son secrétaire général, l'ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand, est, à bien des égards, populiste, étant axée uniquement sur des mensonges et des vœux pieux. De plus, pour ce dernier, les objectifs du parti présidentiel semblent bien modestes. « Chaque région gagnée sera une victoire » assène t-il en effet depuis des semaines, une affirmation qui laisse pantois et que l'on pourrait compléter par celle-ci : Chaque région perdue sera une défaite. Mais finalement cette « raffarinade » ne s'adresse qu'à l'Alsace dirigée par Adrien Zeller et à la Corse ou les divisions de la gauche ont permis l'élection d'un élu UMP en 2004. L'UMP ne vise donc pas à reconquérir certaines régions perdues il y a six ans, après la Bérézina que l'on connaît, tache extrêmement difficile en plein désamour entre un président au plus bas dans les sondages et une opinion publique sourcilleuse, mais simplement à limiter la portée de ce scrutin, qui ne deviendrait d'ampleur nationale bien sûr que si le score du parti présidentiel est honorable et ne transforme pas un vote sanction pour la politique menée par l'actuelle majorité depuis 2007. On imagine déjà le soir du premier tour et les ténors de la majorité invités sur les plateaux de télévision afin de commenter les résultats et se gargariser sur les scores obtenus par leur parti, sans doute autour de 30%. Bon chiffre pour un parti que l'on n'avait pas connu depuis une décennie mais qui cache une autre réalité, à savoir que l'UMP ne dispose d'aucune ressource de voix pour le second tour.

« La première priorité c'est l'emploi » affirme le gentil Xavier Bertrand. Et dire que pour l'instant, la campagne de l'UMP semblait uniquement axé sur le thème de la sécurité couplé à celui de l'Immigration en plein « débat » sur l'Identité Nationale, un « débat essentiel » selon Xavier Bertrand. Soulignons que la Région, en tant qu'entité administrative a pour principale prérogative la formation et non la création d'emplois, cette dernière relevant d'une politique nationale volontariste dans ce domaine. Prenons Renault par exemple, dont l'Etat détient encore 15% du capital, qui continue sa politique de délocalisation de ses sites de production. (75% de ses voitures fabriquées hors de l'Hexagone en 2009) alors que la France a fortement soutenu le géant de l'automobile avec un prêt de 3 milliards l'année dernière. La moralisation du capitalisme est sans aucun doute en bonne voie grâce aux bons offices de notre président... « Je considère que, dans ces condition lorsqu'on achète une Renault aujourd'hui, on aggrave le déficit commercial de la France » aurait déclaré le président de la République si l'on en croit des propos rapportés cette semaine par le Canard Enchaîné. Principale priorité des français, le chômage ne cesse de croître (20% de hausse en 2009) en France.

Revenons sur ce bon vieux thème de campagne, chère à la droite depuis 2002 à savoir  l'insécurité. On ne parle plus de vidéo-surveillance, mais de vidéo-protection terme que George Orwell n'aurait pas renié. (Après tout dans 1984, le ministère de l'Amour...s'occupe de la guerre...) Malgré les résultats, plus que mitigés en Grande Bretagne, pays ultra surveillé, la droite semble vouloir équiper nos villes de ces appareils. C'est vrai qu'une caméra est tellement plus sympathique qu'un policier municipal. Finalement, elle pourrait presque répondre au besoin de proximité souhaité par les français et répondre aux impératifs de Bercy, qui cherche toujours à se débarrasser de la moitié des fonctionnaires. Il y a quelques jours, notre ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, se vanté d'avoir fait baisser la délinquance en France de 1,04%. Nous savons tous à quoi nous en tenir en matière de chiffre. Il suffit de prendre par exemple le nombre de voitures brûlées à la Saint Sylvestre qui n'a rien à voir avec celui publié, avec un satisfecit, par la place Beauvau. Les violences aux personnes ont augmenté l'année dernière de 3% pour une hausse globale de 14% entre 2003 et 2008, période ou Sarkozy, Villepin, Alliot-Marie ont été les locataires successifs de la place Beauvau.

Et puis, il y a le haro de la droite sur la politique fiscale menée pendant le six dernières années par les régions dirigées par la gauche. Ces dépensiers ont fait flambé les taxes locales, très basses en pourcentage mais ne rencontrons pas dans ce type de détail qui entraîne réflexion et du « temps de cerveau humain disponible ». Surtout n'insistons pas sur les charges supplémentaires consécutives à la politique de décentralisation relancée par Jean Pierre Raffarin. Ce surcroît de charges n'a pas été compensé à « l'euro près ». Et il en sera de même avec la suppression de la taxe professionnelle, remplacée par une Contribution Territoriale.

« Les régions socialistes ont fait blocage, en ne participant pas au plan de relance ». Ah ce plan de relance. Et dire que la France, comme bien d'autres pays, ont prêté d'énormes liquidés à des banques, hier encore en difficultés, qui aujourd'hui renouent avec les pratiques immorales de l'avant crise. Et dire que le président Sarkozy s'était fait le champion de la moralisation du capitalisme, à défaut d'être un homme politique pouvant moraliser la vie politique française de par sa nature.

Les Brèves :

Sinécure : Bernard Kouchner affirme vivre « une souffrance quotidienne » selon le Nouvel-Obs comme locataire du Quai d'Orsay. Mais celle-ci doit sans doute être facilement surmontée par ce grand homme pour des motifs prestigieux et non pour les dîners mondains et les quelques privilèges découlant de la fonction exercée comme pourraient le persifler certains esprits mesquins. Alors Kouchner, un tiers- mondiste, deux tiers mondains ?

Don de sa personne : Le Maire de Bordeaux et ancien premier ministre, Alain Juppé a annoncé son refus de succéder au défunt Philippe Seguin au poste de premier président de la Cour des Compte. Argument avancé par l'éphémère ministre du premier gouvernement de François Fillon : « Cela aurait impliqué que je renonce à mon mandat de maire de Bordeaux. Je ne ferais pas ça aux Bordelaises et Bordelais ». Monsieur droit dans ses bottes est trop bon, la ville risquerait sinon de tomber dans le chaos et l'anarchie. Quel émouvant don de soi à ses administrés. Plus loin dans cet entretien accordé au journal Les Echos, il affirme que « l'idée (qu'il pourrait) s'ennuyer à Bordeaux est une idée qu'il faut se sortir de la tête ». En tout cas il n'a pas eu le temps de s'ennuyer au poste de ministre de l'Environnement, sa défaite à une élection législative l'ayant obligé, jurisprudence Sarkozy de l'époque, à démissionner deux mois après sa prise de fonction. Et puis, sa réélection anticipée à la mairie, après sa peine d'un an inéligibilité écoulée, a coûté la bagatelle de 300 000 euros aux « bordelaises et bordelais ». Alain Juppé n'est le genre d'homme à s'ennuyer avec de tels détails prosaïques.

Mauvaise cuisine : A propos de notre président, le Courrier International a consacré un long dossier sur un homme qui « multiplie les annonces inattendues (Suppression de la publicité sur les chaînes publiques, lancement d'un grand emprunt, projet d'une Union pour la Méditerranée, projet de « civilisation »....) et spectaculaires, généralement dans les moments ou il se trouve en difficulté ». Conclusion du journaliste de Newsweek, il risque de se lancer dans une réelle inflation de telles initiatives dans une période où la crise économique que l'on vient de subir n'a pas fini de se faire sentir.

Le retour du Héron : Lors d'un déplacement un banlieue, notre ancien premier ministre Dominique de Villepin a claironné sa volonté de servir la France et les Français et « d'offrir une alternative politique » à nos concitoyens. Notre héron, jadis qualifié de Néron par Bernadette Chirac après la calamiteuse dissolution de 1997 quand ce dernier était encore secrétaire général de l'Elysée se voit en libérateur de la France, pays placé sous la coupe du tyran Sarkozy. Pour l'instant « l'alternative politique » Villepin reste associée aux Affaires Chirac, au CPE, à la proclamation de l'Etat d'urgence et aux émeutes dans les banlieues, et enfin à l'affaire Clearstream. Autant de faits d'armes qui resteront longtemps ancrés dans les mémoires de chacun.

Immunité : Après la catastrophe humaine qui a frappé Haïti, notre ministre de l'Identité Nationale et de l'Immigration, Eric Besson, s'est cru obligé de donner sa petite contribution en annonçant la suspension du renvoi d'immigrés clandestins vers ce pays. Monsieur est trop bon. Le porte parole de l'UMP, l'homme pour qui la dénonciation est un « devoir républicain » Frédéric Lefevre, lui, aurait voulu sans doute que le processus ne soit pas interrompu pour que ces derniers participent à la reconstruction de leur pays. Après tout, si l'on expulse des afghans, c'est bien pour qu'ils combattent les talibans.

Bonus-malus : Et dire que des centaines de milliers de chômeurs vont se trouver en fin de droit en cette année 2010 alors que quelques milliers des traders vont se partager des milliards d'euros. En 2010, les actions de entreprises cotées en Bourse au CAC 40 devraient augmenter de 35,5% tandis que les revenus des patrons de ces dernières restent modestes avec une rémunération moyenne de 3,6 millions soit simplement 211 Smic annuels en baisse, signalons le. Gérard Mestrallet, le patron GDF Suez, lui, a empoché une plue value de 830 500 euros sur ses stock options cette année. Henri Proglio, patron d'EDF et président du conseil d'administration de Véolia (Salaire de 2 050 000 euros annuels) a du donc renoncer à l'une de ses deux rémunérations en pleine polémique sur son salaire, que notre premier ministre François Fillon, avait qualifié il y a peu de « normal ». Encore une promesse du candidat Sarkozy non tenue : On ne peut décidément pas « travailler plus pour gagner plus » en France.

Identité Nationale : Un lycéen marocain sans papiers de 18 ans, scolarisé à Colombes se trouvait vendredi au centre de rétention de Vincennes, dans l'attente d'une possible expulsion. Il avait été arrêté dimanche à Paris précise cette brève lue dans Libération. Si il avait haïtien, il aurait bénéficié de la mansuétude de notre grand humaniste, Eric Besson qui a décidé de mettre en moratoire sur les expulsions  vers ce petit pays. On imagine les images si cette semaine un charter (Aurait il pu simplement atterrir ?) avait convoyé des clandestins vers leur pays d'origine en ruine. Plus qu'à attendre pour lui une catastrophe dans son pays, seule possibilité pour échapper à l'expulsion, provenir d'un pays en guerre civile comme l'Afghanistan ne constituant pas un sauf conduit.

International : Le bénéfice de McDonald's a bondi de 23% au 4ème trimestre 2009 (1,2 milliards de dollars). Sur l'ensemble de l'année à 4,5 milliards de dollars en progression de 6% sur l'année. Décidément, ça en fait une quantité industrielle de merdes vendues pour obtenir un tel résultat. La direction et les actionnaires remercient également tous leurs employés, partiels et précaires, pour les dividendes de fin d'année. McDo, ou l'art de transformer de la merde en or.

Déficit : Le déficit budgétaire de la France s'élève à 138 milliards d'euro en 2009. La dette n'est pas un don de nos parents mais un legs que nous laissons à nos enfants.

Amélioration : Pour notre ministre du Budget, la diminution du nombre de fonctionnaires va se poursuivre en 2010 et prend pour exemple l'administration fiscale « qui marche infiniment mieux qu'il y a quelques années avec moins de fonctionnaires ». Le recours aux traitements des donnés par internet avec le développement des déclarations en ligne doit sans doute y avoir eu un rôle également. C'est vrai que tous les fonctionnaires traitent des données...Les enseignants traitent par exemple des unités appelés communément élèves tandis que les policiers s'acharnent à faire diminuer les statistiques de la délinquance rivés derrière un bureau. Il en va de même pour le personnel hospitalier ou les membres de la magistrature.

Haïti : Après la terrible catastrophe qui a frappé ce pays il y a maintenant plus de dix jours, notre président annonce sa prochaine venue dans l'île afin selon lui, après la réunion préparatoire de Montréal du 25 janvier, de « permettre aux chefs d'Etat et de gouvernement de venir, dès sa conclusion, rendre compte de ses résultats au peuple haïtien lui-même » C'est surtout, un bon plan com' pour notre président en ces temps médiatiques si difficile pour lui.