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14/01/2011

Que fallait-il faire?

 

Le gouvernement français devait il déclencher une action des forces spéciales quelques heures après l'enlèvement au risque de blesser ou d'entraîner la mort de ses otages? Avait il toutes les informations nécessaires pour lancer l'opération (L'armement des preneurs d'otages, leurs motivations politiques, le commanditaire éventuel...)

Dans le cas contraire, malgré les éléments d'information dont il disposait, le gouvernement devait il prendre le risque de laisser les terroristes et les deux jeunes français se perdre dans l'immensité du Sahel. Depuis des semaines, nous sommes en effetsans nouvelle des otages capturés au Niger par un groupe de l'AQMI. Le corps de Michel Germaneau n'a jamais été retrouvé depuis l'annonce de sa mort au printemps dernier.

Quelles sont les motivations des preneurs d'otages?

  • Tout d'abord, frapper des pays considérés comme impies, membres de la coalition présente en Afghanistan aux côtés des Etats-Unis et qui mènent une guerre contre la pieuvre islamiste. 

  

  • Peser sur le processus législatif d'un pays comme le notre, hier pour sa loi sur le voile, aujourd'hui pour celle concernant le port burqa dans l'espace public.
  • Exiger la libération de ses membres détenus dans différents pays du Sahel et du Maghreb notamment au Mali, au Niger mais également en Mauritanie et en Algérie.  
  • Réclamer une forte rançon en dollars.
  • Demander le retrait de ses troupes d'Afghanistan, présentes pour la France depuis octobre 2001.

Jusqu'à présent, malgré tous les démentis officiels, les gouvernements succesifs avec "l'aide" d'intermédiaires aux honoraires plus que salés, ont souvent cherché un terrain d'entente sur l'argent et sur les prisonniers avec les groupes terroristes. C'était encore le cas avec l'enlèvement de Pierre Camatte en 2008.  

 

Alors quel choix stratégique adopté? Le recours à la force avec les risques que l'ont connait ou la négociation, souvent longue, hasardeuse et dangereuse. En effet l'argent permet à ses petits groupes terroristes de s'armer, de s'acheter de ses complicités auprès de certains membres des forces de sécurité..et les prisonniers libérés peuvent devenir les futurs preneurs d'otages. Un cycle sans fin en perpective....

Votre empressement à justifier l'intervention militaire qui a conduit à la mort d'Antoine de Léocour et Vincent Delory nous a beaucoup surpris. Réduire l'analyse de ce drame à un discours sécuritaire ne fait qu'alimenter grossièrement la presse à sensations"

(une lettre ouverte à Alain Juppé signée "des amis de Master professionnel" d'Antoine de Léocour, l'un des deux otages français morts après leur enlèvement au Niger la semaine dernière. Dans ce courrier, ils ont demandé vendredi au ministre de la Défense de démissionner, se disant "indignés que la mort de (leurs) amis serve la propagande politique sécuritaire du gouvernement".

Alors oui je suis d'accord avec les amis d'Antoine. Le ministre de la Défense Alain Juppé, avec l'aval du président de la République et du premier ministre, a donné son feu vert pour déclencher l'opération de sauvetage. Il doit donc prendre effectivement ses responsabilités en démissionnant de ses fonctions car l'action engagée a été un dramatique échec.

14/08/2010

Ma revue de presse du vendredi 13 août 2010

Sarkozi_insecurite.jpgPlus que jamais le thème de l'insécurité, dossier emblématique de l'ère Sarkozy, est au centre de l'actualité nationale, alors que le dossier Woerth Bettencourt semble avoir totalement disparu du paysage médiatique en ayant sans doute profité de la trève estivale pour se payer la tangente en Suisse.


Ainsi, si l'on se fit, avec toute la précaution et les pincettes qu'il faut, à un sondage CSA pour l'hebdomadaire Marianne, nous serions 69% à juger inefficace la politique menée depuis huit ans en matière de sécurité. Et oui, cela fait déjà 8 longues années que Nicolas Sarkozy abreuve nos sillons d'appels à la guerre sainte contre la délinquence..

 

Et d'après l'enquête CSA, même les sympathisants de droite dénoncent son inefficacité, à hauteur de 53% contre 72% pour les sympathisants de gauche. Et ça sert à quoi que le Brice il se décarcasse et que le Nicolas mèle auvergnats et insécurité dans ses discours...


Croustillant également : Les deux-tiers des personnes sondées par CSA (66%) estiment que les Français qui s'exilent pour ne pas payer d'impôts en France ne méritent pas la nationalité française. Alors là, notre idôle nationale exilée à Gstaad en Suisse, Jean Philippe Smets, risque de replonger dans l'abus d'alcool qui est dangereux pour la santé.

 

stué.jpg

 

Aujourd'hui également, nous avons eu droit à un petite attaque d'Alain Juppé, l'un des détenteurs du record de France du plus petit passage dans un ministère, à l'égard du discours vendu par le couple Sarkozy-Hortefeux :"La priorité sécuritaire ne doit pas non plus conduire à des exagérations, peu compatibles avec nos valeurs fondamentales", écrit-il ainsi sur son blog. Des exagérations? Le perfide seigneur de Bordeaux s'en prend à un homme, président de la République de surcroît, qui n'est guère capable de cela...Mais où est le respect de la fonction présidentielle? Que fait dame Nadine Morano et que font donc les sieurs Lefèvre et Bertrand?

 

Selon ce même Juppé, un durcissement de la loi peut s'avérer nécessaire "à condition que la loi nouvelle ne soit pas de pure circonstance et surtout qu'elle soit applicable et appliquée dans la durée". Comme si c'était la marque de fabrique de Nicolas Sarkozy, qui nous pond régulièrement de nouvelles lois depuis 8 ans aux grès des faits divers....

 

"Je ne suis pas sûr que ce soit toujours le cas. Souvent les textes en vigueur suffiraient, s'ils étaient vraiment appliqués", ajoute-t-il en citant l'exemple, invoqué par Gérard Larcher dans une interview au Figaro, des textes existants sur les motifs de déchéance de la nationalité. La messe est dîte....


brice-hortefeux-cout-depense.jpgBrice Hortefeux, a réagit aujourd'hui  aux vives critiques du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU sur le 'manque de volonté politique' du gouvernement français face à une 'recrudescence' des actes racistes et xénophobes en assurant qu'il 'n'y a aucune volonté de stigmatiser une communauté, (mais qu'il s'agisait) de faire respecter la loi'. Même pas la communauté auvergnate?