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19/01/2011

"L'environnement, ça commence à suffir"

 

Comment maintenir une compétition sportive, la fameuse "Foulée Blanche" requérant, une forte quantité de neige quand l'or blanc fait défaut sur le site prévu à cet effet depuis des semaines?

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Vous l'aurez deviné avec cette photo saisie à la hussarde, tellement les véhicules en question vont vite...

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Le batîment à gauche sur la précédente photo n'abrite rien d'autre que la gendarmerie, présente de manière temporaire dans le village lors de la saison hivernale. Scène surréaliste hier, avec des camions roulants "à fond les ballons" devant une institution que l'on associe régulièrement aux contrôles de vitesse....

 

  

ecolabel.jpgOn nous rendant sur le site officiel de la manifestation, nous pouvons lire "Depuis 4 ans la foulée Blanche n’a cessé d’avancer dans sa démarche de manifestation éco-sportive sous l’impulsion du Conseil Général de l’Isère"...

   

  

 

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Le plateau de Gève, au nord de la commune d'Autrans est situé à une altitude supérieure de 200 mètres à celle enregistrée dans le village même . Là, un lac artificiel a été créé pour alimenter les différents canons à neige installés sur le site.

Depuis quelques jours, les canons, vu la noria de camions assurants le monotone trajet Gève-Autrans, doivent marcher à plein régime dès le soleil couchant

Tout ça pour cela :

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Malgré le faible enneigement et les températures printannières de ce mois de janvier, de magnifiques lignes blanches sont amoureusement entretenues chaque jour. Non, visiblement le Vercors ne souffre jamais de pénurie ou de stress hydrique....

L'eau servant à alimenter les canons à neige situés à Gève se situe 10 kilomètres plus au sud, près du "Trou qui souffle". Elle provient d'un point de captage et est expédiée par un réseau souterrain  jusqu'aux "usines à or blanc".

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Quelle magnifique aire d'arrivée pour tous les participants aux courses organisées pour la 33ième  édition  de la Foulée Blanche. Dommage que cette zone avec ses 10 à 15 cm de neige, sans doute plus grande qu'un terrain de foot soit totalement faîte de neige produite artificiellement.

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Tiens, il a neigé à l'insu de notre plein grès...

 

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Et dire qu'il y a à peine quelques mois, nous étions littéralement bombardés d'articles, de reportages, d'enquêtes...sur les causes et les conséquences du réchauffement climatique. Sommet de Copenhague et de Cancun, multiples films, conférences, il était difficile d'échapper à cette prise de conscience si tardive sur le rôle des hommes dans la destruction de leur maison commune.

Spéculons un peu, tirons des plans sur la comète et avançons que le manque d'enneigement chronique que connaissent les stations de sport d'hier de moyenne altitude sont l'une de ses conséquences. Quelle meilleur moyen pour lutter contre ce phénomène que d'utiliser des camions -bennes qui vont effectuer des dizaines d'aller retour pour alimenter en neige le domaine et ainsi émettre des kilos et des kilos de carbone dans notre atmosphère.

Penser global, agir local, c'est mal parti, même dans un petit village situé ans un Parc Naturel Régional, où normalement les activités économiques doivent se conjuguer avec un développement durable du territoire. La gestion,  de l'or bleu peut être sujet à polémique.

J'aimerais me rendre ainsi cette semaine à la mairie pour avoir quelques précisions:

  • Le coût d'un tel évènement: dépenses engagées et recettes escomptées.
  • L'état de nos reserves d'eau et la quantité précise utilisée ces derniers jours pour construire des pistes ubuesques.
  • La vitesse autorisée sur la route reliant le centre du village-foyer de ski nordique et le plateau de Gève.
  • le nom de la société privée qui sous traite actuellement ce marché.
  • La commune envisage t-elle d'accroître son parc de canons à neige, notamment sur le domaine de ski alpin, situé à la Sûre.

 

 

"La Foulée blanche est en relation très étroite avec le groupement des producteurslocaux et ainsi peut proposer des repas réalisés avec des produits terroirs. Tous ces produits peuvent également être dégustés sur certains postes de ravitaillement en course et dans le village d’exposants où sont organisés des apéritifs gratuits. L’APRIFEL est présente toute la semaine pour renforcer la campagne « 5 fruits ou légumes par jour ».

 

 

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Vive  le "suremballage"...

 

16/01/2011

Mouvement populaire et populisme

Comment ne pas se réjouir pour le peuple tunisien, qui après avoir vécu des décennies de confiscation du pouvoir par un clan, est parvenu à chasser par la rue son dictateur, Ben Ali

 

Et comment n'avoir pas le sourire aux lèvres en pensant à d'autres régimes autocratiques dont les dirigeants vivent désormais dans la crainte de subir à leur tour un mouvement populaire. Et ils ne manquent pas, de Bouteflika en Algérie à Ali Abdallah Salleh au Yémen.

 

L'autocratisme, le népotisme, la confiscation de tous les pouvoirs au profit d'un petit groupe ou d'un clan tribal, l'absence d'espaces d'expression, tout cela fait le jeu des extrémistes. Et ce n'est pas en soutenant des régimes liberticides, comme le fait la France depuis toujours malgré les grands discours, que nous pouvons véritablement lutter contre un fléau qui se nourrit de la pauvreté, de l'absence de libertés ou de profondes inégalités. Contrairement à ce qui a pu être dit  ou écrit,  Ben Ali n'était pas un rempart contre le fondamentalisme religieux mais au contraire un facteur aggravant. On peut tuer, torturer, emprisonner par centaines mais les idées restent si on s'attaque pas aux racines du mal et aux maux de la société.

En France

C'est fait et ce n'est pas une surprise. Marine Le Pen a donc été élue à la présidence du Front National, parti fondé par son père en 1972 avec un aéropage d'individus, parfois issus des rangs de la Résistance, mais souvent sortant des nasses de Vichy, des partis collaborationnistes ou de l'OAS. Marine assume l'héritage, des propos de son père aux membres peu fréquentables qui composent une part non négligeable de son parti.

 L'emballage évolue quelque peu avec une quadra à la tête du parti, mais la "clone" de son père garde le même fond de commerce et le même sourire carnassier aussi hideux que les idées qu'elle aime véhiculer dans les médias.

Le Front National mange à tous les rateliers et cela depuis sa création. En écologie, on qualifierait cette espèce d'opportuniste. Defenseur des valeurs chrétiennes hier, avocat de la laïcité aujourd'hui. Encore faut il souligner que cette nouvelle lubie a pour principal but de cogner sur l'Islam et les musulmans de France.

Ultra libéral en matière économique hier avec un programme axé principalement sur une baisse générale des impôts, il se pose en garant actuellement des petits, ouvriers ou employés. Leparti n'est pas un grand écart près et toutes les propositions avancées par ce dernier dans tous les domaines se résument à une lutte contre le "tsunami' migratoire.

Bref, comme tout parti populiste et xénophobe, le Front National surfe sur les peurs de nos concitoyens et propose des solutions simplistes et ubuesques à des problèmes complexes et structurels. Il flatte les instincts les plus vils, soit actuellement 25% de la population selon les sondages...

 

Sortir de la zone euro, rétablir la peine de mort, que de propositions passéistes...  Combien devront nous injecter de millions d'euros pour rétablir le franc? Et de quelle manière mettre à mort un individu, condamné par une justice bien entendue infaillible (Il suffit de se rendre aux Etats-Unis pour s'en rendre compte...)? Sortir la guillotine du musée? L'injection léthale? La décapitation à la hache? Le pelleton d'exécution? La pendaison? L'écartèlement? Le supplice de la roue....En 1981, nous nous sommes affranchis d'une partie de notre barbarie en supprimant la peine de mort. Le FN voudrait revenir à temps obscures qui nous font honte.

 

Et le FN

14/01/2011

Que fallait-il faire?

 

Le gouvernement français devait il déclencher une action des forces spéciales quelques heures après l'enlèvement au risque de blesser ou d'entraîner la mort de ses otages? Avait il toutes les informations nécessaires pour lancer l'opération (L'armement des preneurs d'otages, leurs motivations politiques, le commanditaire éventuel...)

Dans le cas contraire, malgré les éléments d'information dont il disposait, le gouvernement devait il prendre le risque de laisser les terroristes et les deux jeunes français se perdre dans l'immensité du Sahel. Depuis des semaines, nous sommes en effetsans nouvelle des otages capturés au Niger par un groupe de l'AQMI. Le corps de Michel Germaneau n'a jamais été retrouvé depuis l'annonce de sa mort au printemps dernier.

Quelles sont les motivations des preneurs d'otages?

  • Tout d'abord, frapper des pays considérés comme impies, membres de la coalition présente en Afghanistan aux côtés des Etats-Unis et qui mènent une guerre contre la pieuvre islamiste. 

  

  • Peser sur le processus législatif d'un pays comme le notre, hier pour sa loi sur le voile, aujourd'hui pour celle concernant le port burqa dans l'espace public.
  • Exiger la libération de ses membres détenus dans différents pays du Sahel et du Maghreb notamment au Mali, au Niger mais également en Mauritanie et en Algérie.  
  • Réclamer une forte rançon en dollars.
  • Demander le retrait de ses troupes d'Afghanistan, présentes pour la France depuis octobre 2001.

Jusqu'à présent, malgré tous les démentis officiels, les gouvernements succesifs avec "l'aide" d'intermédiaires aux honoraires plus que salés, ont souvent cherché un terrain d'entente sur l'argent et sur les prisonniers avec les groupes terroristes. C'était encore le cas avec l'enlèvement de Pierre Camatte en 2008.  

 

Alors quel choix stratégique adopté? Le recours à la force avec les risques que l'ont connait ou la négociation, souvent longue, hasardeuse et dangereuse. En effet l'argent permet à ses petits groupes terroristes de s'armer, de s'acheter de ses complicités auprès de certains membres des forces de sécurité..et les prisonniers libérés peuvent devenir les futurs preneurs d'otages. Un cycle sans fin en perpective....

Votre empressement à justifier l'intervention militaire qui a conduit à la mort d'Antoine de Léocour et Vincent Delory nous a beaucoup surpris. Réduire l'analyse de ce drame à un discours sécuritaire ne fait qu'alimenter grossièrement la presse à sensations"

(une lettre ouverte à Alain Juppé signée "des amis de Master professionnel" d'Antoine de Léocour, l'un des deux otages français morts après leur enlèvement au Niger la semaine dernière. Dans ce courrier, ils ont demandé vendredi au ministre de la Défense de démissionner, se disant "indignés que la mort de (leurs) amis serve la propagande politique sécuritaire du gouvernement".

Alors oui je suis d'accord avec les amis d'Antoine. Le ministre de la Défense Alain Juppé, avec l'aval du président de la République et du premier ministre, a donné son feu vert pour déclencher l'opération de sauvetage. Il doit donc prendre effectivement ses responsabilités en démissionnant de ses fonctions car l'action engagée a été un dramatique échec.

11/07/2010

Land Art

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Land art réalisé avec enfants des CE2 de Bourgoin.
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Affiche réalisée pour réunir quelques connaissances acquises lors du séjour...

18/05/2010

About me

Ce soir, petite introspection sur le statut précaire qui est le mien et sur le long chemin de croix qui m'attends dans les années à venir.

 

Oui, je l'avoue bien volontiers, je suis un privilégié. Je vis actuellement à cheval entre deux mondes, celui qui m'accompagne depuis ma naissance à savoir ma ville natale, Romans sur Isère, ou je suis locataire d'une appartement dans le centre ancien et ma nouvelle cité d'adoption, Autrans, petit village, niché dans le nord du Massif du Vercors. Comme cadre de vie, pour mon deuxième espace, loin de la violence ordinaire de la ville, de la grisaille stalinienne des édifices urbains, il y a pire. Pouvoir laisser son vélo sans cadenas, partir de chez soi sans jamais fermer la porte à clé, discuter avec ses voisins et non les fuir, pouvoir déambuler dans la nature loin du royaume de la voiture... voilà quelques petits détails parmi d'autres que j'apprécie tant. Et puis le paysage, ses montagnes enneigées l'hiver, d'une diversité de verts au printemps, nous sommes ici loin des canons de la société moderne avec ses nuances de gris sur fond sombre.

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Je suis animateur nature depuis bientôt trois ans. Un boûlot peu reconnu, sanctionné par un niveau d'étude à bac +2 (BTS en gestion et protection de la Nature) mais communément vu comme une simple extension du BAFA par le commun des mortels. Découverte du patrimoine naturel ou historique de manière générale, de la faune, de la flore, du cycle de l'eau par exemple, initiation à l'astronomie, réalisation d'oeuvres d'art éphémères (Land Art), mes centres d'interventions sont variés et concernent des enfants d'écoles primaires venus en majorité de la région Rhône-Alpes. L'éveil environnementaliste que notre pays connait depuis quelques années et qui se traduit par les scores historiquement élevés des listes écologistes n'a que d'impact sur mon domaine, pourtant essentiel : Sensibiliser mais également donner envie de découvrir, d'être curieux et de prendre du plaisir en pleine nature...Candidement, j'attendais beaucoup du Grenelle de l'Environnement. "J'ai pêché par naïveté".

 

Depuis deux ans les enfants de Haute-Savoie, selon une directive de l'inspecteur d'Académie, doivent faire 15 heures de temps scolaire durant leur semaine de classe verte. Ceux d'Isère vont subir le même diktat, de quoi décourager bien des enseignants, venus plonger leurs enfants dans un cadre naturel mais devant faire des mathématiques durant leurs temps de classe au lieu de revenir sur les découvertes et les enseignements de la journée...Simplement débilité administrative vous dites?

 

Je ne peux accompagner un groupe en randonnées découvertes en raquettes? J'ai les emmene découvrir le manteau neigeux.... Un inspecteur d'académie se prononce contre un projet de spéléologie? Pas de problème, les enfants ne feront pas spéléo...ils iront découvrir le monde souterrain...Il suffit donc de trouver le bon jargon, suffisament large et lache...Moi même après trois ans dans le metier où je ne compte plus les centaines d'enfants, les dizaines de classes que j'ai pu accueillir et prendre en charge......j'ai du commencer à passer mon BAFA. Résultat, le fond de formation, auquel cotise ma structure, a refusé de financer un stage honéreux car jugé non professionnalisant....Mon association a du payer pour me faire effectuer un stage sur mon temps de vacances (si réduit) afin de complaire au caprice d'un inspecteur d'académie. (Mon option de formation au BST était l'animation nature, mais dépendant du ministère de l'Agriculture, je n'ai pu obtenir une équivalence de la DDJS, la direction départementale de la jeunesse et du sport dépendant de l'Education Nationale).

 

Depuis cette année, les départements de la Drôme et de l'Ardèche ne subventionnent plus les classes vertes se réalisant en dehors des centres situés dans leur département respectif. Les dépenses supplémentaires induites par la décentralisation et non compensées " à l'euro près'" par l'Etat a des conséquences fâcheuses alors que ce dernier compte des champion de l'écologie "marketing" au sein de son gouvernement. Celui de l'Isère serre la ceinture. En ces temps de crise, la culture est le premier secteur à pâtir du désengagement de l'Etat.

 

Je gagne 957 euros net par mois, pour 32 heures officielles, mon salaire étant lissé sur les 6 mois que durent mon contrat avec ma structure. (Mes congés payés me seront versés à la fin de mon contrat). A la rentrée prochaine, après un mois de travail au sein d'une autre structure, je serai sans doute engagé en CDI. Enfin en CDII, le contrat à durée indéterminé intermittent, un intitulé qui m'apparaît presque comme un oxymore.


Je suis un intermittent de l'animation nature. Depuis trois ans, j'ai déménagé, j'ai navigué du Morbihan à l'Etang de Thau en passant par la Drôme, l'Isère et les Hautes Alpes. Je vivais dans les structures qui m'employaient, le summum pour avoir un minimum d'intimité. Selon les critères de Pôle Emploi, je suis donc un être extrêmement flexible, ne remplissant pas toujours les taches qui sont les miennes, ne renâclant pas à chercher du travail pour assurer son existence et de plus très mobile. Je suis pourtant loin de pouvoir remplir mon emploi du temps avec l'ensemble de mes contrats sur l'année.

 

Et demain, je devrais cotiser jusqu'à quel âge?  Le sacro-saint départ à la retraite à 60 ans est dès maintenant vidé de sa substance, la durée de cotisation ne cessant d'augmenter. Alors cotiser pendant 41, 42, 43 ans? Rentré dans la vie activité après un parcours estudiantin laborieux, je prendrais donc ma retraite au delà de 65 ans. Je ne pourrais pas exercer mon activité jusqu'à cet âge, c'est un fait, fatigue et lassitude obligent. Je dervais donc changer d'activité, trouver les fonds pour reprendre des études par exemple, pour mes former, pour me mouvoir et être écoflexible.

 

Cette année, avec mes 957 euros, je paye deux loyers, celui de Romans où habite ma compagne qui a repris ces études pour obtenir une licence cette année pour devenir plus tard professeur des écoles et celui d'Autrans, ou je vit en collocation avec une ancienne condisciple du BTS, amie, et collègue de travail. Soit plus de 650 euros, sans compter les charges inhérentes aux logements. A cela s'ajoute le remboursement du prêt que ma compagne a souscrit pour reprendre ses études (Je parle ici de ses premières) et le coût de la licence de cette année. Ma compagne travaillant 20 heures par semaine à 25 minutes de Romans, il s'agit de rajouter à la liste un plein d'essence par semaine. Et puis, nous avons un besoin élémentaire à remplir, manger tout simplement. (Le Bio, c'est bien, mais reste cher, donc nous continuons d'ingurgiter une quantité phénoménale de merdes dénommées produits chimiques, colorants, acidifiants, agents de saveur, conservateur...)

 

Bilan, chaque mois nos maigres économies accumulées les années précédentes fondent comme neige au soleil. La hausse vertigineuse du prix du gaz nous a  donné un sérieux coup de chaud (+ 9,5% cette année) Salaud de pauvres!! L'imbécile que je suis ne peux s'empêcher de penser à certaines rémunérations des dirigeants des anciennes entreprises publiques en voix de privatisation quand il s'acquitte par virement bancaire de ses douloureuses.

 

Pourtant, je ne plains pas. Je reprendrais mes études quand l'état de mes finances le permettront. L'achat d'une paire de chaussure pour protéger mes pieds d'une humidité persistant, trous obligent, attendra, tout comme celui d'un pantalon n'en disposant plus d'un seul qui ne soit élimé jusquà la moelle. Mais ne tombons pas dans le misérabilisme. Je suis en bonne santé. Certes, je dois désormais m'acquitter maintenant de 23 euros quand je me rends chez mon médecin traitant (Imbécile que je suis, je tombe toujours malade sur mon lieu de travail, donc loin de ce dernier, la faute à pas de chance...) mais le gouvernement doit bien prendre en compte la santé électorale d'une catégorie socio-professionnelle classée à droite, non? Et puis ma mutuelle me rembourse bien mes frais? Non, bon, alors le Caisse d'Assurance Maladie? Non,  celui qui a de maigres ressources n'a pas intérêt à être myope et tête en l'air, sinon cela lui coûtera plus de 70 euros par verre pour un remboursement de quelques euros sans compter la monture. (Trois mois plus tard, j'attends toujours une modeste aide pour atténuer les 372 euros ainsi déboursés). En fait, le précaire a intérêt, pour lui et ses proches, à avoir une santé de fer.

 

Pourtant, je ne me plains pas. Je reste un privilégié. Je ne vis ni sous la houlette d'un patron tortionnaire, ni dans une ambiance de travail délétère. Mon travail n'est pas abrutissant, il est au contraire gratifiant. De plus il n'est pas concerné pas l'ensemble des termes suivant : rendement, rentabilité, cadence, 3X8, économie d'échelle, externalisation (Ce mot n'est même pas pris en compte par le correcteur d'orthographe) , stress... Je vis dans un cadre paisible, loin des pollutions, plongé toute la semaine au coeur de la nature avec des explorateurs en herbe.

 

Les 150 euros accordés aux familles les plus modestes (Je ne pense pas en faire partie) auraient pu reverdir mes comptes si rougeauds. Mais priorité au bouclier fiscal et aux différentes niches afférentes ou le quidam se perd si rapidement au contraire du si minoritaire bénéficiaire. Et dire que je ne connais pas un seul bénéficiaire du bouclier fiscal, il faut vraiement que je songe à élargir mon carnet d'adresse...Après tout l'expression " y'a que les cons qui changent pas d'avis" correspond parfaitement pour décrire notre gouvernement arquebouté sur la défense d'un bouclier fiscal injuste et inique.

 

Tiens le prix du timbre vient d'augmenter? Les impôts ne seront pas augmenté martèlent les différentes portes drapeaux de la majorité. Restent donc les taxes. La baisse de la TVA, cadeau octroyé aux restaurateurs pour faire le plein des voix dans la profession pour 1,5 milliards? De toute façon, le restaurant est un lieu comme le cinéma, le musée, le théatre, la salle de concert...ou je ne me rend guère. Reste le café, le petit noir et un bon journal.

 

Je ne me plains pas. Mais je ne peux rester indifférent quand au sort réservé à des millions de mes semblables qui vivent, disons le crûment, dans la merde. Comme disait Coluche, il faudrait la remuer un peu pour que les effluves arrivent jusqu'aux nez de nos dirigeants actuels.

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Enju !!!!

09/11/2009

Digression

L'automne s'installant, la nature se pare de ses plus belles couleurs, peut être pour nous faire oublier, l'espace d'un instant, la grisaille de notre univers politique quotidien. Alors qu'en France, certains découvrent, avec effroi, que nous vivons dans une République et non dans une monarchie, que des immigrés clandestins afghans sont sacrifiés sur l'autel de l'Identité Nationale (Les droits de l'homme ne font sans doute plus partie de cette dernière...), que la Grippe A fait augmenter le thermomètre de certaines actions, il y a un moment où l'immersion complète dans la nature s'impose.

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Mais prendre de l'altitude, s'évader en pleine nature le temps d'un après midi ou d'une semaine, cela ne doit pas pour autant nous faire oublier la politique des charters, menée avec beaucoup de panache par le drômois Eric Besson, transfuge de son état, en charge de l'Identité Nationale, alors que lui même, comme le souligne le Canard Enchaîné de cette semaine, est en pleine quête d'Identité politique..
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Le prince Jean, fils de, de son état, croyait décrochait la lune en se faisait projeter, du haut de ses 23 ans à la tête de l'EPAD. Mal lui en prit. Ce n'est pas avec une nouvelle coup de cheveux, le port ostentatoire de lunettes et les conseils tarifés d'un conseiller en communication que l'on peut faire basculer l'opinion. Son président de père dervra se contenter de lui transmettre son "fief" des Hauts de Seine dès 2011.
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Pour finir, un petit mot en images du salon du développement durable qui s'est tenu à Valence à la mi octobre avec quelques photos assez peu éco-compatibles avec l'intituté de la manifestation.
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10/10/2009

Là haut...

Loin au dessus des orages interieurs de notre vie politique nationale....

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Les feuilles de l'érable donne de nombreuses couleur à l'automne qui arrive. Pendant ce temps, notre ministre de l'Immigration et de l'Identité Nationale (N'a t-il pas lui même un gros problème d'identité politique...) annonce que notre pays, patrie des Droits de l'Homme et du Citoyen, terre natale du juriste René Cassin, auteur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, va envoyer des immigrés afghans vers cette lointaine contrée qu'est l'Afghanistan. Ce pays n'a jamais connu autant d'attentats terroristes que ces derniers mois....

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Alors que le gouvernement se moque ouvertement de la votation citoyenne sur le changement de statut de la Poste, que notre président de la République foule au pied les valeurs de notre pays pour vendre quelques produits, en parfait VRP, au président kazakh, dictateur de son état, que notre ministre de l'Intérieur se permet des propos injurieux........là haut, loin de toute cette pollution politicienne, l'espoir d'un monde meilleur n'est pas encore contaminé.

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26/07/2009

Good Planet, le blog

La suite des aventures de la troupe des Good Planet Montagne à l'adresse suivante : http://www.goodplanet.org/blog

 

 

10/07/2009

Vercors, le grand malentendu

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"Ici commence le pays de la Liberté" C'est en promenant une nouvelle fois dans le Vercors, libre de mes mouvements, que m'est venu l'idée d'écrire quelques mots sur l'histoire de ce massif...Ci dessus, une vue de Vassieux en Vercors depuis le col de Chironne (Sud est du village)
Il y a 65 ans aujourd'hui, le 3 juillet 1944, Eugène Chavant, le chef civil du Vercors, proclamait la République sur ce "plateau", qui abritait alors près de 4000 maquisards. Quelques jours plus tard, le 21 juillet, les troupes allemands, après avoir vérouillés les accès du Vercors, lançaient une offensive générale contre le maquis.
 
Avant de revenir sur le déroulement des combats, il faut noter que l'une des rares divisions allemandes en France, la 157ème division de réserve, à ne pas être déployée sur l'une côte française en vu du prochain débarquement allié, était stationnée à Grenoble, aux pieds du Vercors même. La plupart des unités était positionné, selon les vues du feldmarechal Erwin Rommel, commandant en chef du groupe d'armée B en France, près des côtes afin de rejeter l'ennemi anglo-américain dès qu'il aurait posé le pied sur le rivage de France.
Mais revenons au Vercors. Dès 1941, un architecte, Pierre Dalloz entrevoit les possibilités données par le Vercors dans la cadre de la libération nationale. Il faut pas oublier qu'en cette année, les blindés allemands foncent sur Moscou après avoir réduit à peu les armées de Yougoslavie et de Grèce enquelques jours. Il fallait donc être d'une rare optimisme pour concevoir une libération qui n'interviendra que trois longues années plus tard. C'est donc Pierre Dalloz qui va mettre au point les différents aspects du plan Montagnard. En résumé, dans la cadre d'un débarquement allié en France pour libérer l'Europe du jour nazi, le Vercors pourrait accueillir des troupes alliés et servir de porte avions, de citadelle, bref d'appui aux unités débarquées sur le sol national. Ce porte avions pourrait ainsi mener des offensives dans la dos de l'ennemi ou lui couper des routes de remplis vers le Nord, notamment dans la vallée du Rhône.
Ce projet présenté à "Max", Jean Moulin, reçu l'aval du général Delestraint, chef de l'Armée secrête en France. Tous deux, seront arrêtés à quelques jours d'intervalle en juin 1943. Le premier succombera lors de son transfert en Allemagne, tandis que le second, envoyé dans un camp de concentration en Allemagne, sera abattu quelques jours avant la fin de la guerre.
Faisons un saut dans l'histoire et arrivons au jour funeste du 21 juillet 1944.
 
A l'est du Vercors, les différents pas, protégés par une centaine de maquisards et jugés comme trop difficile d'accès en cas d'agression (Le syndrôme des Ardennes se répétait il ici..L'ennemi n'attaque t-il pas où on ne l'attend pas?) étaient pris les uns après les autres par des compagnies de Gebirjägers (Équivalent allemand de nos chasseurs alpins). Au Sud, les allemands parvenaient à Die et au col du Rousset malgrés des combats menés notamment au col de Grimone. Les allemands venaient de deux directions (Crest et Lus la Croix Haute). Des combats sanglants furent livrés sur la route menant de Crest à Die. Les maquisards durent affrontés le Kampfgruppe Zabel, c'est à dire des forces blindées.
 
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Monument situé sur la route de Crest à Die rendant hommage aux maquisards morts lors de combats pour empêcher le vérouillage du Vercors.
 
Au Nord, les troupes allemandes, partant de leur "tête de pont" dans le forteresse Vercors qu'était Saint Nizier, poussaient facilement vers le Sud en direction de Vassieux en Vercors ou une première vague de soldats allemands amenés par planeurs, au nombre de vingt (DFS 230 : 8 soldats + le pilote) menait des combats meurtriers contre les maquisards. Le village de Saint Nizier avait en effet le théâtre de sanglants accrochages du 13 au 15 juin 1944. Depuis cette zone, l'accès le plus facile au coeur de la forteresse Vercors, était devenue un no man's land. Vassieux devint le symbole même de la barbarie nazie. De nombreux civils furent assassinés, des maisons, des fermes, des granges furent pillées et incendiées. Le village martyr compte parmi les rares villes et villages à avoir reçu, avec Nantes et Grenoble notamment, le titre de Compagnon de la Libération. Le 22 juillet, en raison des conditions météorologiques, les assaillants allemands durent défendre ce qui restait du village sans soutien ni appui aérien mais les maquisards ne purent les déloger. Le 23, ils reçurent du renfort, d'autres planeurs se posant près de Vassieux en compagnie de deux Gotha (Gros planeurs de transports) et de Junker 52 pour évacuer les blessés. Ses troupes allemandes comptaient dans leurs rangs les fameux "mongols", anciens soldats de l'armée rouge issus de camps de prisonniers et qui avaient choisi d'endosser l'uniforme allemand pour échapper à une mort certaine. Ces fameuses "Osttruppen" commirent de nombreux massacres.
 
Très vite, Lans en Vercors, Villard de Lans, Corrençon, Autrans et Méaudre furent occupés par l'ennemi.
 
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A Méaudre, dix maquisards ont été tués lors de la progression des troupes allemandes. La croix ci dessus, située à Méaudre, indique l'emplacement où deux maquisards ont trouvé la mort. L'identité de l'un d'entre eux reste toujours inconnue. Quelle était l'origine de "ce mort pour la France"? Un maquisard français ayant brûlé ces papiers pour ne pas compromettre ces proches en cas d'arrestation? Un déserteur polonais (L'armée allemande comptait dans ces rangs en cette année 1944 de nombreux polonais issus de territoire rattaché au grand Reich)? ...
 
Pour continuer leur progression vers le sud en direction de Vassieux en Vercors afin de faire leur jonction avec les troupes aéroportées, les allemands durent prendre la petite route passant par Valchevrière et la forêt d'Herbouilly (Les maquisards avaient en effet fait sauter le pont de la Goule Noire, accès principal pour atteindre le sud du Vercors). C'est à Valchevrière que se distingua notamment le lieutenant Chabal, des chasseurs alpins du 6ème BCA reconstitué (Bataillon des chasseurs alpins) qui trouva une mort héroïque au combat face à plusieurs dizaines de soldats allemands. Ce fut Sidi Brahim pour ces braves. Un certain capitaine Goderville assurait le commandement de ce secteur. Il s'agissait en fait de l'écrivain Jean Prévost qui sera abattu le 1er août 1944 près de Sassenage alors qu'il quittait le Vercors en compagnie de camarades.
 
Les allemands brûlèrent le hameau de Valchevrière. Seule l'Eglise (Chance ou volonté délibérée de l'agresseur) ne fut pas détruite. Aujourd'hui encore, les vestiges comme ceux à un degré infiniment supérieur d'Ordaour sur Glane, témoignent de la barbarie nazie.
Le Nord Vercors occupé, la route vers Vassieux ouverte, les pas contrôlés, Die et le col du Rousset atteint, ne restaient plus qu'aux maquisards qu'à rompre le combat et à se disperser. Cet ordre fut donné par "Hervieux", le lieutenant colonel Huet, commandant militaire du Vercors le 23 juillet dans la soirée. Mais privés de matériels de communications, séparés les uns des autres, de nombreux groupes continuèrent un combat désespéré contre la horde barbare.
 
A partir du 24 juillet, les allemands entreprirent de quadriller le terrain et de mener des opérations de ratissage afin de capturer ou de tuer les "hors la loi" encore dans la nature qui cherchaient à quitter le Vercors, Le Vercors qui était passé sur le plan militaire en quelques jours du statut de forteresse (Festung) à celui de chaudron (Kessel). Le 25 juillet, 16 jeunes habitants de la Chapelle en Vercors, village déjà touché par des bombardements à la mis juillet, furent fusillés dans la cour d'une ferme du village. Un lieu de mémoire a été construit à cet effet.
 
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Le 27 juillet, les allemands découvrirent l'hôpital de campagne des résistants installé dans le grotte de la Luire entre Saint Agnan en Vercors et le col du Rousset. On ne sait toujours pas vraiment dans quel circonstance ce dernier fut découvert, la grotte n'étant pas visible de la route et sa présence connue que de quelques familiers de la région. Est ce que le drap avec la croix rouge installé à l'entrée de la grotte a pu être observé par un avion de reconnaissance allemand (Un Fieseler Storch ou "Cigogne") ou est ce que quelqu'un a trahi? J'ai lu qu'un jeune garçon du coin aurait pu trahir en échange de victuailles données par les bourreaux. Malgré la présence de quatre soldats polonais portant l'uniforme de la Wehrmacht, blessés et soignés par l'équipe médicale de la grotte de la Luire, les maquisards blessés furent achevés en deux points différents par leurs bourreaux. Immédiatement à la sortie de la grotte pour les intransportables. Sur la route menant au col de Rousset pour les autres. Les infirmières furent déportées en Allemagne dans l'un de ses sinistres camps et l'une d'entre elles Odette Malossanne n'en revint point. D'autres furent fusillés quelques jours avant la libération de Grenoble au Polygone de la ville. C'est au même endroit que des miliciens seront fusillés à la Libération de la capitale du Dauphiné.

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Le bilan des quelques jours de combat fut donc très lourd. Près de 900 français furent tués en cette fin de juillet 1944 dont plus de 600 maquisards. Si l'on considère ce dernier chiffre, on obtient par une soustraction macabre le nombre de civils assassinés en quelques jours de combats, plus de 250.
Dès le départ, l'utilité du Vercors dans la libération nationale qui s'annonçait n'a jamais été pensé de la même façon entre Saint Martin en Vercors (QG des maquisards), Londres ou Alger. Pour les chefs des maquisards (Huet pour l'aile militaire, Chavant pour l'aile civile), le Vercors devait devenir un véritable  "porte avion" de la France libre dans un pays encore occupé par les armées allemandes. Tel était en effet le but affiché du Plan Montagnard. Ce porte avion, cet ilot de liberté dans une France encore oppressée devait servir de base pour accueillir plusieurs bataillons de parachutistes alliés. Delà, de multiples opérations auraient pu être menées sur les arrières de l'ennemi, opérations combinées avec un débarquement dans le sud de la France. Ces opérations auraient pu viser la vallée du Rhône, Grenoble...
 
A Londres, les préoccupations des chefs alliés concernaient toutes le projet Overlord, le projet titanesque de débarquement en Normandie. Le Plan Montagnard fut examiné mais resta non un tiroir mais sous une pîle de dossiers selon les observations de Pierre Dalloz, l'instigateur du projet.
 
Il y eu donc un grand malentendu entre les attentes des maquisards et les celles de Londres. Pourtant l'illusion fut savament entretenu pendant de longues semaines. Des centaines de containers d'armes, de médicaments furent parachutés sur le Vercors. Une table médicale pour un futur hôpital de campagne fut même parachutée. Le 6 juin 1944, un message, "Le bouquetin des Alpes bondit" annonçait la mobilisation générale en vu du futur débarquement allié sur les côtes de France. Mais où? Sur la côte Méditarrannéenne? Dans ce cas, l'appui du Vercors serait d'une importance stratégique pour les alliés. Mais le 6 juin 1944, l'armada alliée débarqua à plus de 1000 kilomètres de là sur les côtes normandes. Et les alliés qui avaient prévu de libérer la ville de Caen le jour J durent attendre de longues semaines avant de pouvoir forcer la décision, notamment grâce à Patton et ses blindés. Ce n'est qu' à la mi juillet que les alliées prirent le dessus après de longs combats dans la bocage normand.
Pendant ce temps, le Vercors avait déjà vérouillé ses points d'accès, proclamé la République et planté un immense drapeau français sur la commune de Saint Nizier, visible de Grenoble. Autant de provocations vis à vis des Allemands qui ne pouvaient rester sans réponse. Le Vercors pouvait constitué un poignard, plantable dans le dos à tout moment en cas de débarquement dans le sud de la France.
Les "erreurs" commises sont donc multiples compte tenu du déroulement des opérations :
- Un manque de communication criant entre le Vercors d'une part et Londres et Alger de l'autre. Sans jeu de mots, il n'était pas vraiment sur la même longueur d'ondes. Les maquisards s'attendaient à une opération parachutée imminente. A dessein, une piste d'atterrissage capâble d'acceuillir des avions de transports du type Dakota C-47 fut construite. Une mission, la mission Pacquebot du capitaine Tournissa, fut envoyée spécialement pour cette opération. Le 21 juillet, voyant des planeurs en phase d'approche de Vassieux, nombreux furent les maquisards qui les prirent pour les alliées. Mais la croix noire et non l'étoile blanche, ornée les appareils et de nombreux maquisards furent fauchés par les balles en ne s'étant pas mis à l'abris dès leur apparition.
- Un manque de moyens de communications sur le plateau même du Vercors entre les différents groupes de combats. Pour communiquer, transmettre les ordres, être au courant des opérations, il fallait de nombreuses estafettes. Le réseau des PTT fut rapidement mis hors service.
- Une tactique prônant des combats classiques au détriment de la guérilla. Le lieutenant Costa de Beauregard, dont on parle trop peu, mena de nombreuses actions de guérilla avec succès contre l'occupant basées sur le concept : Frapper par surprise et se disperser dans la nature. Costa de Beauregard était en charge de la zone militaire nord du Vercors. Mais cette conception du combat assymétrique ne fut pas suivi. Au contraire, le combat classique, et désespéré contre des unités supérieurs en hommes, en armes et en expérience, fut la tactique employée.
- Un commandement militaire issu de l'armée et donc formé "à la veille école". Le comportement du capitaine Geyer "La Thivollet" se promenant en grand uniforme sur son cheval est un exemple comme celui de l'état major avec ses effectifs plétoriques.
- Un manque de cadres pour entraîner de nombreuses recrues (près de 4000). Mis à part l'opération Eucalyptus (Mission américaine chargée de montrer le maniement de nouvelles armes aux maquisards), peu fut fait pour pallier au manque d'expérience des jeunes recrues qui contrairement à leurs ainés ou à leurs adversaires n'avaient jamais endossé l'uniforme.
- L'absence d'un deuxième bureau pouvant décéler d'éventuels espions (Et compte tenu des informations aux mains des allemands...). Lors de l'attaque allemande, les prisonniers du maquis, notamment la milicienne Mireille Provence furent relâchés. Avec son amant SS, elle participa à l'arrestation de nombreux maquisards à Saint Nazaire. C'est à Saint Nazaire, que plus de 30 maquisards furent fusillés le 1er août 1944.
- L'absence de mortiers et de mitrailleuses lourdes, les premiers étant primordiaux pour des combats sur des reliefs escarpés. Malgré les nombreuses demandes des chefs militaires du maquis, le Vercors restait bien pauvre en armement à la veille des combats. Trop peu d'armes pour l'ensemble des volontaires. Pas de mortiers, pas de mitrailleuses américaines, ni de lances grenades.
- L'absence d'appui aérien. Les nombreux raids menés par la Luftwaffe, l'armée de l'air allemande furent conduits à partir du terrain d'aviation de Chabeuil. Les premiers planeurs, eux, étaient partis de Lyon. Un bombardement en règle, mené soit par l'USAF soit par la RAF, aurait pu atténuer les souffrances de villages martyrs comme la Chapelle ou Vassieux.
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Le plateau d'Ambel accueilli dès 1943 le premier camp des réfractaires. Il s'agissait à l'époque pour de nombreux jeunes gens de partir en Allemagne pour le Service du Travil Obligatoire (STO)
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Aujourd'hui le plateau Autrans Méaudre est un lieu de loisir pour les adeptes du ski de fond, des cheins de traineaux ou des raquettes. Hier, cet espace acceuillait le terrain "Rayon" utilisé pour le parachutage d'armes.
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Une rue du village de Lus la Croix Haute. De nombreuses rues, monuments, stèles témoignent aujourd'hui de la sauvagerie allemande.
Mais il ne faut pas oublier toux ceux qui ont secondé les nazis lors des répressions et massacres. Dagostini, le chef de la milice par exemple qui mena une expédition punitive à Vassieux en Vercors au mois de mars 1944.
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04/07/2009

Flore de la Drôme