04/08/2010
De la gesticulation comme mode de gouvernance.
Cette demande d'amour, inconditionnelle et exclusive, exigée hier par le président du Front National, Jean Marie Le Pen, puis reprise par le président du Mouvement pour la France, Philippe de Villiers, a été adoptée par notre président il y a quelques mois alors qu'il était parti à la pêche aux suffrages de l'électorat d'extrême droite avec ses grosses ficelles sécuritaires.
Après les incidents de Grenoble et de Saint Agnan, notre président sort de nouveau ses petits poings et promet une fois de plus de mener la guerre aux délinquants. Depuis le temps que cette guerre est ouverte...on se dirait en Afghanistan (Beaucoup de déclarations pour peu de résultats). Dans la foulé, une nouvelle batterie de mesures répressives devraient ête soumises au parlement en septembre afin de doter une nouvelle fois notre pays, d'une panoplie de lois inapplicables faute de moyens, humains et matériels mais surtout faute de décrets d'application tout simplement. Mais Nicolas Sarkozy ne peut s'en empêcher : Il faut créer l'évènement, occuper l'espace médiatique, donner l'impression de mouvement quitte à tomber dans la gesticulation permanente.
Cette fois-ci, c'est le délinquant "d'origine étrangère" qui est visé par les dérapages parfaitement contrôlés et calibrés de notre président. Déchoir de sa nationalité une personne, c'est créer en France des catégories de français, ceux de "plein droit" de souche et ceux l'ayant acquise, ce qui est contraire à l'article premier de notre constitution.
La sécurité, voilà le thême de prédilection de Nicolas Sarkozy. C'est sur lui qu'il sera en grande partie jugé à la veille de l'élection présidentielle de 2012, à laquelle il ne songe pas si l'on se fit à ses dernières déclarations télévisuelles... Et avouons le, les résultats ne son guère brillants. Une avalanche de lois, des déclarations martiales jusqu'à la nausée, des effets d'annonce pour faire la Une et pas grand chose à la fin.
Selon notre ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, nous vivons dans une société violente à laquelle il faut s'adapter. Mais qui contribue en partie à cet état de fait avec des attitudes, des propos outranciers et une politique sociale et économique injuste et inique?
06:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.