10/01/2011
Quelques points d'actualité
"C'est la nation toute entière qui condamne un acte barbare, perpétré par des barbares, un acte d'une lâcheté inouïe" Nicolas Sarkozy. Pour une fois, que je peux être d'accord avec une déclaration du président de la République, je ne vais pas me priver de la citer.
Quota : Derrière la politique du chiffre, chaque ministre essayant de faire mieux que son prédesseur, les immigrés n'étant plus des êtres humains mais des unités, de simples statistiques, se cachent souvent des drames humains. Aujourd'hui, des gendarmes sont venus chercher un enfant de six ans dans son école à Langeac, en Haute-Loire, pour le conduire dans un centre de rétention avec son père en situation irrégulière. Trois gendarmes, accompagnés du père de l'enfant, se sont rendus, vendredi 7 janvier en milieu d'après-midi, dans l'école de Vazgen Asryan, six ans, pour qu'il soit conduit avec son père dans le centre de rétention de Nîmes, a expliqué à l'AFP une porte-parole du Réseau éducation sans frontières (RESF). Lire la suite l'article
Propagande : Beau moment de propagande ce matin sur une chaîne du service public que je ne citerai pas... à savoir France 2. En effet, lors de l'interview de l'inéffable Roland Sicard dans Télématin, l'invité n'était autre que l'ambassadeur tunisien à l'Unesco, M Hadad. Et là, sans presque être interrompu, ce dernier a pu se lancer dans une suite sans fin de mensonges et de contrevérités confinant à l'absurde. Le mouvement social tunisien, que la plupart des experts présentent comme spontané et traduisant un fort mal-aise au sein notamment de la jeunesse de ce pays, est selon lui manipulé par l'extrême gauche tunisienne et les islamistes. Il s'agit donc que d'un complot, ourdi par une alliance contre nature entre extrême gauche laïque et ultra conservateurs religieux...contre le régime bienfaiteur et émancipateur du président Ben Ali.
Notons que l'extrême gauche tunisienne, notamment son principal représentant, le parti ouvrier tunisien, est l'objet de multiples persécutions du pouvoir tunisien depuis des années. Ses membres sont emprisonnés et totalement marginalisés par le clan au pouvoir. Sa marge de manoeuvre plus qu'étroite ne lui permet pas d'organiser ou de récupérer un tel mouvement populaire. Ne parlons pas des islamistes, persécutés et enfermés avec l'approbation tacite de l'occident. Après tout, si la Tunisie n'était pas une dictature conduite sous la férule d'un clan, celui du président Ben Ali, elle deviendrait le repère d'islamistes radicaux. Superbe justification à une dictature mise en place en 1987.
Bref on aurait souhaité un poil de pugnanicité de la part de notre journaliste vedette. L'ambassadeur aurait pu facilement être étrillé par n'importe quel citoyen lamba au fait de l'actualité. L'interview lui a offert une magnifique tribune de propagande en faveur du régime en place en Tunisie.
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