05/06/2014
Une visite de la nécropole de Saint Nizier du Moucherotte
Bonjour à tous.
Je vous présente aujourd'hui une petite partie de mon travail consacrée aux résistants et aux civils, morts pour la France dans le Vercors durant la seconde guerre mondiale. Je vous emmene donc sur l'un des sites mémoriels du massif, la nécropole de Saint Nizier du Moucherotte, construite sur le plateau Charvet. Ce site fut pas choisi par hasard. C'est en effet à cet endroit que s'est déroulé pendant deux jours (13 et 15 juin 1944) une partie des combats opposant maquisards et troupes allemandes. Une vingtaine de résistants y ont laissé la vie.
Le massif du Vercors compte deux nécropoles, une à Saint Nizier et l'autre à Vassieux en Vercors. Elles furent construite en 1947 et 1948. La première compte 98 emplacements tandis que la seconde en à près du double avec 187.
Alors que civils et résistants sont enterrés côté à côte à Vassieux, la nécropole de Saint Nizier est majoritairement constituée de victimes combattantes décédées entre janvier (Attaque du maquis de Malleval, le 29/01/1944) et août 1944. C'est en effet dans la partie drômoise du Vercors que sont déroulés les principales exactions à l'encontre des civils, 73 civils ayant été tués à Vassieux même.
Mais 98 emplacements ne signifient pas 98 victimes décédés dans ou aux environs du Vercors pendant la guerre. En effet, sur la même rangé que le lieutenant Chabal (Tué à Valchevrière le 23/07/1944) se trouvent les tombes de François Huet (Dernier commandant militaire du Vercors) et d'Eugène Chavant ("Patron" civil du massif ayant rang de préfet) décédés tout deux dans les années 60.
Nous pouvons également trouver les tombes de certains disparus comme le commandant de Reynies, chef du 6ème BCA en voie de reconstitution dans la clandestinité et responsable de l'Armée secrète (AS) pour l'Isère, disparu à Grenoble le 6 mai 1944. Ou comme celle du résistant Jean Chioso, disparu le 2/08/1944 à La Rivière (38) en tentant de traverser l'Isère à la nage. Il s'agit donc de deux disparus mais ayant des tombes à la nécropole en leur nom propre.
Malheureusement, ce cimetière militaire compte également 17 autres tombes avec la mention Inconnu. Mais 17 tombes ne signifient pas 17 victimes, une tombe ayant pour seul marquage, InconnuS. Combien de corps abritent donc cette dernière? Mystère. S'agit il des deux résistants,morts à Malleval le 29/01/1944 et qui n'ont pu être identifiés? (Malleval en Vercors dans la Résistance, Joseph Parsus, 2011,p 250)
D'ou proviennent l'ensemble de ces inconnus? Peut être de Saint-Nazaire en Royans pour partie ou les corps de nombreux patriotes n'ont pu être identifiés à la Libération. Selon Joseph la Picirella, un corps ne put être identifié à Noyarey, trois à Beauvoir en Royans (Tuerie perpetrée par la milice française), un à Méaudre (Il pourrait s'agir de Pierre Fouchet disparu sur le territoire de la commune, fin juillet 1944 ou de Baptiste di Gregorio de Romans sur Isère), un à Saint Barthélémy du Gua, et onze à Saint Nazaire en Royans (Dont certainement Ludovic TORRI et Raymond FOUR)
Parmi les victimes enterrées à la nécropole de Saint Nizier, nous trouvons deux femmes, Léa Blain et Bourdon Jeanine. Je ne dispose pas d'information sur cette dernier, décédé le 19/02/1944. Quant à Léa Blain, résistante de la région de Saint-Marcellin, elle monte au Vercors le 19/07/1944. Agent de Liaison dans la résistance, elle devient secrétaire au service du chiffre du quartier général. Elle quitte le PC au moment de la dispersion (Annoncé le 23/07 en fin de journée). Elle rejoint ensuite l'écrivain Jean Prévost (Capitaine Goderville) et d'autres maquisards et se refugie à la grotte des Fées. Cette dernière est abandonnée par le groupe fin juillet et le 1er aout avec le lieutenant Rémy Liftchitz (Le groupe s'est fractionné), elle est tuée les armes à la main à Villard de Lans (Stèle érigée à sa mémoire, Les Glovettes)
Quatre tombes tranchent de part leur forme avec l'immense majorité. Il s'agit de trois stèles de résistants de confession israélite et d'une autre à l'allure assez récente, d'un "libre penseur", Claude KATZ.
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
BINDEFELD | Frédéric | "Fred" (4) | 29/01/1944 | Malleval | Mort au combat | 25 ans (5), 32 ans (4) | Maquisard/ Aspirant. (Blessé lors de la campagne de 1940) (4) | Etudiant à Grenoble de 1941 à 1943 avant de rejoindre le maquis le 1er décembre 1943. Grade d'Aspirant à Malleval | Né à Berlin en 1912 (4), le 19/12/1919 (5) | Naturalisé français | Camp AS de Malleval | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 6, (2) Tombe à la nécropole de Saint-Nizier, (3) Résistant mentionné dans le livre de Joseph Parsus consacré à Malleval; (4) La vie inimitable, Yves Perotin, 2014, PUF, p 126, p 134, 304 et 305, (5) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ |
Claude Falk est né à Sao Paulo au Brésil en 1918. Ingénieur de profession, ancien de l'école polytechnique de Paris, croix de guerre 1940, il fut parmi les premiers à rejoindre le maquis du Vercors, en prennant notamment le commandement du C2 à Corrençon en 1943. Pour cause de maladie, il laisse son commandement, début février 1944 avant de rejoindre la compagnie du génie, le 13/07/1944 et d'être promu lieutenant. Connu sous le pseudonyme de Fabel, il est capturé puis fusillé avec d'autres patriotes le 24/07/1944 à Mirabel Lanchâtre et donc enterré sous ce nom. Il fallut donc de nombreuses années à sa famille pour retrouver sa dépouille et lui donner sa vraie identité.
En outre, nous pouvons trouver trois tombes en mémoire de résistants du Vercors mort en déportation. Il s'agit de l'adjudant Feret (6ème BCA) mort au camp de Melk, le 13/03/1945, de Georges Huillier, résistant de Villard de Lans, mort (présumé), le 2/07/1944 lors de son transfert en Allemagne et du lieutenant colonel Marcel Pourchier, l'un des pionniers de la résistance du Vercors (Ancien directeur de l'école de Haute Montagne de Chamonix) en tant que chef militaire en charge de la logistique dans le premier comité. Ce dernier, trouva la mort le 1/09/1944 au camp de concentration du Struhof. Il avait quitté la résistance du Vercors au printemps 1943 pour rejoindre la région de Nice.
Et puis, il s'agit également de souligner que la nécropole abrite deux tombes doubles, abritant les restes présumés de quatres résistants non français. Le premier, Kleindienst ou Kleindiest Rudolph est de nationalité slovène Déserteur présumé, il trouva la mort à Malleval le 29/01/1944. Les trois autres seraient égalements des déserteurs de la Wehrmacht. Il s'agit également de Slovènes (supplétifs ou amalgamés comme Volksdeutsch?), Gerbek, Gladec et OBLACK (OBLACKIN sur sa tombe à la nécropole)
Le 29/01/1944, le maquis de Malleval (Le camp 10 ou camp du 6ème BCA en voix de reconstitution) fut cerné et attaqué par la Wehrmacht. Il y eu près de 40 victimes (Résistants et civils tués lors de l'opérations et déportés décédés dans les camps). La nécropole en accueille onze.
Mais selon Joseph Parsus (Opus cité), Yvan GLADEK (20 ans) et Franck GRBEC (22 ans) auraient été fusillés à Lyon le 3 mars 1944 et n'auraient pas trouvé la mort à Malleval le 29 janvier (Contrairement à ce qui est donc écrit sur leurs tombes)
Saint Nizier, fut pendant deux jours (13 et 15 juin 1944) le théâtre d'affrontements meurtriers entre des troupes de la Wehrmacht testant la défense du Vercors en son point géographique le plus faible et des résistants bien décidés à se battre. L'actuelle nécropole est d'ailleurs construite à l'emplacement même, le plateau Charvet, ou se livra une partie des combats. Plus d'une vingtaine de résistants y laissèrent la vie contre environ une dizaine d'allemands (Dans certaines publications, nous pouvons parfois lire des chiffres astronomiques quand aux pertes allemandes, de plusieurs dizaines à plusieurs centaines...)
GASTON | Joseph | Lafleur (2) | 13/06/1944 | Saint-Nizier | Mort au combat | 23 ans (2) | Résistant | Chasseur | Profession inconnue | Française | Membre du groupe de CHABAL | (1) Pierre Vial, Histoire du Vercors, 1943-1944 p 173, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 8, (3)Tombe à la nécropole de Saint Nizier |
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | Complément | |
ISRAEL | Armand Ange (2)/ Paul (3) | 15/06/1944 | Saint Nizier du Moucherotte | Tué au combat | 28 ans | Résistant | Né le 27/06/1916 à Nue (Alpes Maritimes) | Française | (1) Nom inscrit sur le monument aux morts de Villard de Lans, (2)http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (3) Tombe à la nécropole de Saint-Nizier, (4) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 9 |
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
MASSELOT | Jean | 15/06/1944 | Saint-Nizier du Moucherotte | Mort au combat, le lendemain de son arrivé dans le VERCORS. | 25 ans | Résistant | Né e 07/09/1919 à Laucourt (Haute-Marne) (4) | Française | 6ème BCA (4) | (1) Pierre Vial, p180 ,(2) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 9, (3) Chronique du Vercors, 1943-1944, du maquis d'Ambel au martyre de Vassieux, Jean-Marc Collavet, 1994, p 93 (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Caporal chef dans la compagnie de l'adjudant-chef Chabal, (6ème BCA), Antoine Romier trouve la mort lors de la première journée de combats de Saint Nizier le 13 juin 1944. Surnommé "Dédé le mâle" par ses camarades de camp, il avait 24 ans. (1) Cité par Roland Bechmann, le Vercors raconté par ceux qui l'ont vécu p 332, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 8, (3) La section Chabal, Richard Marillier, 1994, p 114
En tout la nécropole abrite une dizaine de ses résistants. D'après les témoignages, au soir du 15 juin, par représailles, les troupes nazies détruisirent en grande partie Saint-Nizier, jettant dans le brasier les corps de maquisards, que leurs camarades n'avaient pas pu évacuer. Il n'est donc pas illogique que certains, impossible à identifier soient aujourd'hui enterrés à coté de leurs frères d'armes avec la mention Inconnu (Je trouve cela d'ailleurs assez terrible : Si le corps n'est pas retrouvé, c'est le cas pour J. CHIOSO ou pour A Seguin de REYNIES, une tombe avec l'identité du défunt est présente à la nécropole. Par contre quand il y a des corps non identifiés, il y a une tombe mais pas de noms. Or ces noms, de disparus/ corps non identifiés ne sont pas rappelés sur le site, sur une plaque commémorative par exemple)
La traque.
Les crimes de guerre
Jusqu'au jour de l'attaque générale du Vercors, les blessés du maquis se répartissent sur deux sites : à Tourtre et dans une maison d'enfants à la sortie nord du village de Saint-Martin. Le 22, les blessés et le personnel médical sont évacués sur la ville de Die, mais devant l'imminense de l'arrivée des troupes allemandes, le groupe fait machine arrière et remonte dans le Vercors.
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources |
AMATHIEU | Marcel | 27/07/1944 | Grotte de la Luire, commune de Saint-Agnan en Vercors. | Blessé (Touché à la Grande Cabane), achevé à l'entrée de la grotte | 23 ans | Maquisard | Cuisinier (Il faisait aussi office de cuisinier à la section Potin, au maquis de Treminis) | Paris (Né le 1/12/1921) | Française | 11ème CUIR | (1) Plaque à la Grotte de la Luire, (2) Dossier JLP, musée de la Résistance de Vassieux : Fiche + 1 photo + lettre de sa soeur , (3) Tombe à la nécropole de Saint-Nizier |
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | Complément | |
BAHR | Marcel | 27/07/1944 | Grotte de la Luire, commune de Saint-Agnan en Vercors. | Blessé achevé à l'entrée de la grotte. Fut blessé en mission de deux balles dans la cuisse gauche, le 16/07/1944 à Lans (2) ou Blessé lors des combats de Saint-Nizier (3) | 25 ans (Né en Pologne à Kolomyja en 1919) | Aspirant (1)/ Lieutenant (Grade iscrit sur la photo) | Française | 3ème compagnie du 6ème BCA (Brissac) | (1) Plaque à la grotte de la Luire avec le nom du résistant, (2) Dossier JLP. (Lettres, photographie et négatif), (3) Un 13 juin 1944. Faire parler les silences, Raymond Perret, 2013, p 95 | Corps enterré sur le site puis exhumé le 24/09/1944 par une équipe d'urgence de jeune secouristes de Villlard de Lans (1). S'était marié le 6/06/1944! à Grenoble. Engagé au Vercors, le 9/06/1944 |
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | Complément | |
WALPERSWYLER | Paul | 27/07/1944 | Grotte de la Luire, commune de Saint-Agnan | Blessé achevé à proximité de la grotte. Fit sans doute partie des blessés ayant évacués la grotte avant l'arrivée des troupes nazies. Capturé, il fut ensuite exécuté. (Il fut blessé légèrement lors de la bataille de Saint Nizier, puis envoyer en renfort sur les Pas le 22, il y est sérieusement blessé. Evacué sur la grotte de la Luire | 23 ans (1) | Caporal. | Méaudre (Né et résident) | Française | 12ème BCA (Liste compagnie Philippe, musée de la Résistance de Vassieux) | (1) Plaques avec son nom : Grotte de la Luire et plaque simple et monument aux morts de Méaudre, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 19, (3) Tombe à la nécropole de Sait-Nizier | Selon les pionniers du Vercors, il fit parti du troisième groupe civil constitué à Méaudre en novembre 43. Son corps est découvert dans le charnier de la grotte de La Luire, et exhumé le 12 septembre 1944 avec l’aide d’allemands prisonniers. Selon Paul Jansen (Revue les Pionniers du Vercors, n°75, juin 91) | Son nom a tout d'abord été omis sur la stèle installée sur le parking de la Grotte de la Luire avant que sa famille, aidée en cela par M La Picirella, n'obtienne réparation. |
La traque.
Le 23 juillet en fin de journée, le lieutenant-colonel Huet, responsable militaire de Vercors donne l'ordre de dispersion ou selon une expression employée alors de maquiser le maquis. De nombreuses unités vont alors se fractionner et nomadier dans le Vercors dans l'attente du départ des soldats de la Wehrmacht. Cette dernière, à partir de la dernière semaine de juillet, et cela jusqu'au 8-10 août environ, va traquer sans relache les résistants du Vercors. Cette opération de ratissage va être lourde de conséquence. En outre de nombreux résistants, soit individuellement, soit par petits groupes, vont tenter de quitter le massif afin de rejoindre d'autres maquis (Oisans, Chambarand etc) ou pour certains avec l'espoir de rejoindre leur foyer. Mais l'armée allemande a positionné aux pieds du Vercors de nombreuses unités dont un régiment de police. De plus, les ponts sur l'Isère par exemple, sont gardés. Il va donc falloir franchir l'obstacle naturel que constitue cette rivière, à la nage. Une mission périlleuse dont certains en seront les victimes.
Robert Gaudillot était un résistant membre du 12ème BCA. S'étant fracturé une jambe, il est capturé en compagnie du commandant Philippe le 7/08/1944. Selon les témoignages, il aurait été brûlé vif dans la ferme Philibert au Charmeil ou il avait trouvé refuge. Le commandant Philippe, emmené à Grenoble, sera libéré le 22 août 1944, jour du départ des troupes allemandes de la "capitale des maquis"
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
GAUDILLOT | Robert Louis Eugène (3) | 07/08/1944 (2) | Presles | Corps carbonisé. Maquisard blessé, capturé en compagnie du commandant Philippe. Brûlé vif dans la ferme Philibert au Charmeil (1 et 2) | 23 ans | Résistant (Caporal) | Né le 01/09/1921 à Grenoble. | Française | 12ème BCA | (1) Rapport du chef Philippe Blanc, professeur au lycée de Villard, chef des équipes d'urgence, (2) Rapport de la mairie de Prêles, dossier JLP, (3)http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (4) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 24 |
Nous savons peu de choses sur M Rebora Charles. Il aurait été tué (Source : Archives du Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors) sur le territoire de la commune de Méaudre, le 1er aout 1944.
M Elie Julien SERVEN appartenait au 6ème BCA. Agé de 22 ans, il a trouvé la mort sur la commune de Rovon, le 28/07/1944/ A t-il été capturé puis fusillé comme cela fut souvent le cas pour ceux qui tentaient de decendre du Vercors ou s'est il noyé en tentant de traverser l'Isère à la nage, les ponts étant étroitement gardés par les soldats allemands?
Originaire de Romans sur Isère, M Roger GERARD, fut capturé puis fusillé à Saint-Paul-De-Varces, Isère, le 7/08/1944. Il était âgé de 19 ans.
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
GERARD | Roger | 07/08/1944 | Saint-Paul de Varces | Fusillé (1)/ Tué au combat (3) | 19 ans | Résistant. Membre d'un group franc à Romans (4) | Né le 15/03/1925 à Briançon. Résidant à Romans sur Isère (4) | Français | Compagnie Goderville (4) | (1) Musée virtuel de la Résistance, (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (3) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 24, (4) "Jean Pierre aime la citronnelle" 1943-1944 Résistance entre Drôme des Collines et Vercors, Editions Mémoire de la Drôme, 2014; p 164, (5) Tombe à la nécropole de Saint Nizier |
Hyacinthe PENIA, dit Yvon, militaire de carrière, fut maquisard tout comme son frère au maquis de Malleval. Originaire de Tocqueville (Algérie) il rejoint ensuite le 11ème CUIR (Après la destruction du maquis de Malleval en janvier 1944) avant de prendre le commandemement de la section formée par les anciens du C5 (Méaudre) au sein de la première compagnie du 6ème BCA (Après le 21 juillet 1944 et la mort du chef du C5, M Henri Cheynis dit Noël à Autrans). Après l'attaque générale du 21/07/1944, le C5 va maquiser à l'ouest du massif, se déplaçant notamment en direction de Montaud. Le 3 août, une partie des survivants du C5 décident de quitter le massif du Vercors et tentent de traverser l'Isère à la nage. Cinq d'entre eux, dont Hyacinthe Penia se noyent alors. Son corps sera retrouvé un mois plus tard, le 1er septembre 1944. Il état âgé de 31 ans. Son frère, Vincent Penia, dit Loule, ancien maquisard (revenu un temps à la vie civile entre février et juin 1944) revient au Vercors le 9 juin 1944. Blessé grièvement le 21 juillet 1944 à la Croix Perrin, il restera 17 jours en forêt avant d'être secouru par le curée d'Autrans. Il décèdera de ses blessures en 1952.
Sources : 1) Le maquis du Vercors, 1943-1944, Pierre Vial, p 291, (2) La section Chabal, Richard Marillier, 1994, p 114 (3) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 23 (4) Tombe à la nécropole de Saint-Nizier.
Agé de 23 ans au moment de sa mort, M Roger Claudel a sans doute été arrêté avant d'être fusillé comme de nombreux autres patriotes à Saint-Nazaire en Royans. Selon un panneau du musée de la Résistance de Vassieux, il appartenait à la compagnie du Génie. Un important dossier de "recherches" (Pour connaître ses origines et les circonstances de sa mort) est présent au musée de la Résistance de Vassieux, fruit d'années de recherches de son fondateur, M Joseph La Picirella, lui même ancien maquisard du Vercors.
Robert ARMAND a été fusillé le 24/07/1944 sur la commune de Le GUA, aux pieds de la barrière orientale du Vercors. Il aurait été capturé dans le Vercors avant d'être fusillé sur cette commune, au lieu dit Revoleyre. Il était âgé de 34 ans et appartenait à la compagnie du Génie.
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
BAMBERGER | Henri/ Heintz Gunther (2) | 25/07/1944 | Rencurel, col de Romeyère | Tué à l'ennemi (2) | 31 ans | Résistant | Né à Berlin le 03/01/1913 (2) | Française? | Vercors (2) | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 16, (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Originaire de Romans sur Isère dans la Drôme, coiffeur de profession, membre de la compagnie Abel (12ème BCA), David Tanzi est fusillé à Saint-Guillaume, en tentant sans doute de quitter le Vercors, le 31 juillet 1944. Il était âgé de 27 ans.
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
GARCET | Robert Jean | 07/08/1944 (1 et 2), 30/07/1944 (3) | Saint Paul de Varces | Fusillé (2) | 23 ans | Résistant | Né le 06/01/1921 à Paris (2) | Française | 6ème BCA (2) | (1) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 24, (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (3) Tombe à la nécropole de Saint-Nizier |
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
BARRATA | Jacques | 12/08/1944 | Saint-Martin en Vercors | Fusillé. (M Barrata, blessé, avait quitté la grotte de la Luire le 22/07/1944) | 19 ans | Résistant, membre d'un Groupe Franc | Né le 31/03/1925 à Paris | Française | Membre du groupe Vallier | (1) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 25, (2)http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ |
Le groupe de Jean Prevost
D'autres, enfin, ont trouvé la mort loin du massif du Vercors, notamment en s'engageant et en combattant dans l'armée française de Libération.
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources |
ALLOUCHE | Fernand | Terrot ou Cousty | 19/08/1944 | Grenoble | Hospitalisé le 19/07/1944 à Saint-Martin, blessures multiples, Pris à Grenoble par des Waffen SS, torturé puis tué (3) sans doute lors d'une mission de reconnaissance. | 20 ans | Officier parachuté | Militaire | Constantine (Algérie), ville de naissance, le 9/11/1924 | Française | 2ème compagnie (Chabal) du 6ème BCA | (1) La section Chabal, Richard Marillier, 1994, p 114, (2) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 28, (3) Dossier JLP, musée de la Résistance de Vassieux: Fiche, photos, (4) Tombe à la nécropole de Saint-Nizier |
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