21/07/2014
Merci France 2 pour ce beau reportage.
En deux minutes, que de bétises racontées sur France 2 ce soir à propos du maquis du Vercors. Le reportage reposait sur trois apports visuels : Témoignages de deux anciens du maquis, images extraites du film Au coeur de l'Orage et prises de vue anciennes (De belles images du Vercors...ensoleillé)
- Le Vercors fut attaqué après les parachutages massifs de juillet 1944, notamment celui du 14/07 à Vassieux même. Or l'ordre d'attaquer le Vercors, opération Bettina, fut pris fin juin, début juillet. Le parachutage d'armes fut sans doute un acte aggravant mais non un déclencheur d'opération.
- Le Vercors aurait été attaqué par environ 15 000 hommes. Entre 8000 et 10 000 selon Peter Lieb auraient participé aux opérations, chiffres déjà considérables. (Et tous ne jouèrent pas le même rôle, plusieurs milliers d'hommes étant cantonnés aux taches de basse police et de vérouillage de certains accès/sorties du Vercors et ne participèrent donc pas aux opérations militaires)
- Pour parler de l'attaque de Vassieux le 21 juillet 1944, beaucoup d'images de parachutistes allemands alors que l'attaque du village reposa sur la précision (sites d'atterissages choisis) et sur la vitesse (300 km environ en phase d'approche) des planeurs de combats DFS 230 nazis. (Donc de troupes aérotransportées et non aéroportées)
- 840 personnes auraient succombé en une semaine d'attaque. L'estimation de M La Picirella, fondateur du musée de la Résistance de Vassieux, publiée dans l'ouvrage, Témoignages sur le Vercors, avance environ 450 victimes pour les mois de juin-août 1944. Le chiffre de 840 victimes (639 résistants et maquisards et 201 civils) date de 1945 (commission américaine Nash) et concerne l'ensemble des victimes, tant civiles que militaires, tombées dans le Vercors entre 1943 et 1944.
- Et puis pas un mot sur les cérémonies du 21 juillet 2014, dommage.
22/04/2014
Ce que je deviens....
Bonjour à tous
Je n'écris plus beaucoup ces derniers temps et pour cause...: Je suis un jeune papa fort occupé avec son petit Léo et , de plus, depuis deux semaines, je suis le nouveau médiateur du patrimoine au Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors (Contrat de 6 mois).
Je viens donc de passer une grande partie de mon temps libre à consulter les archives du musée et à me familiariser avec une partie des objets de sa collection. Je me suis lancé également, sur les pas de Joseph La Picirella, dans un inventaire de l'ensemble des victimes, tant civiles que militaires, tombées dans le massif du Vercors lors de la seconde guerre mondiale. Le travail formidable de M La Picirella est une source précieuse pour mes recherches. Mais contrairement à lui, j'inclus dans mon travail l'Ensemble des victimes, qu'elles soient tombées entre 1943 et le 15 août 1944 (date du retrait des troupes allemandes du massif) dans le Vercors ou à proximité. J'inclus également les victimes ayant un lien direct avec le massif (Agent de liaison capturé à Lyon, mais en mission pour le compte des chefs de la Résistance du Vercors par exemple, résistants déportés et morts dans un camp de concentration en Allemagne) ou qui sont morts dans ses environs en tentant d'interdire le bouclage du massif par la Wehrmacht en juillet 1944 (Je pense ici aux résistants de la Drôme, tombés entre Crest et Die entre le 21 et le 23 juillet 1944)
Ce travail, un parmi d'autres en ce moment, ne m'empêche pas de partir tôt le dimanche matin afin de m'adonner à l'une de mes passions : La chine. Bon, je l'avoue, je reviens souvent bredouille (*) , mais hier matin, à Saint Donat sur l'Herbasse, j'ai pu dénicher l'objet présenté ci dessous, un élément important et qui manquait à ma collection jusqu'ici :
Pour l'aurez reconnu. Il s'agit d'un chamois, un de ceux qui peuvent figurer sur les tombes ou autres monuments commémoratifs du Vercors. Celui-ci, fut trouvé par le vendeur dans un grenier à Génissieux (Drôme) Il n'a jamais été fixé et il a du rester, de longues années, oublié avec de vieux objets obsolètes.
Il vient donc enrichir un peu plus ma collection et m'a servi dès ce matin avec une classe de lycéens venu visiter le musée de la Résistance de Vassieux. Il vient également compléter ma collection consacrée au Vercors avec notamment mon insigne Chamois, récupéré il y a quelques mois.
Bonne soirée et très vite.
* Cette fois un peu moins : Un jerrycan anglais 1944 WATER moins classique que son homologue pour l'essence, une lampe pliable de type Montjardet pour soldat 14-18
14:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors musée de la résistance
07/11/2012
Mes objets liés à la Résistance
Voici la partie de l'exposition consacrée à la Résistance au cours de la seconde guerre mondiale. Comme le reste de ma présentation, elle est constitué d'objets divers glanés au cours des derniers mois dont plusieurs brassards FFI dont je publie ci dessus quelques photos.
J'utilise également une vieille machine à écrire pour parler des premiers actes de révoltes : création de tracts ou de journaux clandestins.
La tenue de général de brigade me permet d'aborder le rôle du général de Gaulle, de l'appel du 18 juin 1940 à la descente des champs Elysées en août 1944. C'est pour cela que j'ai disposé également deux postes TSF anciens. Ils me servent à illustrer une époque: la guerre des ondes, la propagande et les messages codés ou personnels.
Quelques objets (plaque de rue, livres et revues) évoquent l'une des personnalités les plus marquante de la période, Jean Moulin.
Voici un immense drapeau, chiné il y a peu. Je pense que le drapeau planté à Saint Nizier par les maquisards du Vercors en juin 1944 était encore plus grand....Celui-ci fait plus de 4 mètres de long pour trois de large. Dans l'angle gauche, un casque adrian de soldat français a été place là comme unité de mesure...
Tout d'abord, voici un brancard issu sans doute du matériel de l'armée française. Il me sert pour évoquer l'histoire tragique des blessés de la grotte de la Luire, achevés par les soldats allemands les 27 et 28 juillet 1944.
Un chargeur de Sten, le pistolet-mitrailleur emblématique de la résistance.
Voici un chargeur de colt américain datant de la seconde guerre mondiale. Les officiers avaient ce type d'arme. Il contient encore quelques balles et a été conservé par un ancien militaire pendant des décennies avant qu'il ne rejoigne la collection.
Je pense qu'il s'agit ici d'un chargeur de Ruby, un petit pistolet automatique utilisé par l'armée française lors de la seconde guerre mondiale. Celui-là a été trouvé avec des balles. Certains ont pu être récupérés par des membres de la résistance.
Le nom d'une figure mythique de la Résistance, Jean Moulin.
Ci dessous, quelques médailles provenant de différentes acquisitions.
De gauche à droite : Médaille de la déporation, médaille de la Résistance, croix de guerre 39 45, médaille de l'engagé volontaire, médaille des évadés, médaille de la France Libre et deux médailles de la Libération.
Outre ces brassards FFI, voici un autre d'infirmier estampillé d'un tampon FTPF.
Affiche vendue à la Libération au profit d'oeuvres issues de la Résistance. Ci dessous une autre affiche vendue sans doite à la même période.
Sans doute une coque de casque FFI d'époque avec la croix de Lorraine et le V de la victoire....
Voici deux vestes utilisées pour l'intervention. La première n'est pas d'époque mais, bien fatiguée, elle donne l'impression de dater du conflit.
Voici une autre veste acquise il y a peu. S'agit il d'une veste en cuir ancienne de sapeur pompier ? Ou bien, cette veste est-elle liée à l'armée française d'autrefois. Les membres des unités de char étaient effectivement équipés de vestes en cuir un peu similiaire. Si quelqu'un veut donner son avis sur la question, je suis preneur. Notons que cette veste possède un grade, celui de lieutenant-colonel. Elle possède en outre un intérieur qui semble avoir été rajouté bien après.
Le 15 août 1944, la 1ère armée française du général de Lattre de Tassigny débarquent sur les côtes de Provence avec la 7ème armée US du général Patch. Partis du sud de la France, ces soldats traverseront le rhin pour atteindre le sud de l'Allemagne et même l'Autriche. Elle deviendra l'armée Rhin et Danube.
Ci dessous, une veste d'un officier hautement décoré.
- Légion d'honneur, Croix de guerre avec citations à l'ordre de son régiment ou de l'armée, médaille de la résistance, médaille des évadés, médaille de la France Libre (Engagé avant 1943, une non déterminée, médaille de Narvik, médaille belge?, médaille de l'engagé volontaire.
23:20 Publié dans Blog, Histoire, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ww2, vercors, guerre mondiale, 39 45, ffi, maquis, résistance, de gaulle, sten, munitions, us, allemand, militaria, méaudre, autrans, grenoble, isère drôme, exposition, bruno rey, autrans résistance, drôme résistance, vercors résistance, écharlière résistance, grenoble résistance, autrans ffi, autrans maquis, vercors maquis, vercors musée de la résistance, exposition résistance, brassard ffi, brassard ftp