Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/09/2011

Un vent nouveau...

Je me souviens d'un éditorial du Canard Enchaîné il y a quelques années montrant chiffres à l'appui comment le Sénat continuerait à être structurellement à droite dans les années à venir sauf poussé exceptionnelle de la gauche et donc déconfiture totale du camp adverse...

Tout devient possible avec le mandat de Nicolas Sarkozy. Il arrive même, exploit abracadabrantesque, à surclasser son prédécesseur, Jacques Chirac, en réalisant le grand chelem : défaites aux cantonales, défaites au régionales, défaites aux européennes, défaites aux municipales et défaite depuis hier au sénat. Il ne faut surtout pas s'arrêter en si bon chemin. 2012 sonnera sans doute le glas de la sarkozie après cinq années où notre société a subi de plein fouet la loi d'une petite bande de racailles en col blanc. L'Education Nationale, par exemple, a été karchérisée sous Nicolas Sarkozy et avoir une chèvre, pardon Luc Chatel, comme ministre ait déjà en soi un motif de grève.

A l'occasion d'un mini-remaniement consécutif aux élections sénatoriales, David Douillet est donc devenu ministre en charge des sports à la place de Chantal Jouanno, sans doute un brin soulagé de quitter un navire gouvernemental en plein naufrage. Il n'est pas remplacé à son poste de sécrétaire d'Etat aux français de l'étranger ce qui montre la grande importance du gadget concocté il y a quelques mois pour faire rentrer le gentil David au gouvernement.(Gros nounours souriant pour beaucoup, personnalité préférée des français en 2001....mais homophobe et mysogyne patenté si l'on se réfère à ses écrits : « On dit que je suis misogyne, mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes. ») 

Bruno Rey

03/06/2010

Chez nous

Invitée sur BFM TV et RMC, la vice-présidente du Front national a critiqué le "pognon qui dégouline de ces gens" et "le sentiment de cet argent facilement gagné". La marine marchande de démagogie parlait-elle entre autre de l'affaire Lambert, du nom de l'héritier des cimenteries qui avait légué une fortune kolossale à son père, Jean Le Pen? Non, bien sûr, il s'agissait des membres de l'équipe de France, dont le métissage ressort en ces temps de dizette sur le plan sportif.


"Si un certain nombre ne refusait pas de chanter la Marseillaise, si on ne les voyait pas enroulés dans le drapeau d'autres nations que la nôtre, peut-être les choses changeraient, mais en l'état, j'avoue que je ne me reconnais pas particulièrement dans cette équipe", a-t-elle ajouté. Il faut dire que le drapeau de FN, la fameuse flamme tricolore est un parfait copié collé, le vert étant remplacé par le bleu, de celle du MSI italien, le Mouvement social italien, un parti fondé par des nostalgiques de Mussolini...

Que l'on juge indécent les salaires des stars du ballon rond, soit. Mais que la vice présidente du FN se permette de nous faire une leçon de morale, cela ne peut être considéré comme un point de détail.

Alliance_nationale_logo.png

Les promesses de l'ombre

Ensemble tout devient possible. Je serais le président du pouvoir d'achat. Je ne toucherais pas à l'âge légal de départ à la retraite. Le président des droits de l'homme. Le président de la moralisation du capitalisme financier.... Décidement les promesses n'engagent que ceux qui y croient selon une expression devenue célèbre de Charlie Pasqua.

 

Une simple évidence

Fadela Amara épinglée par le Canard Enchaîné qui l'accuse d'avoir hébergé des membres de sa famille dans son logement de fonction. Et le volatile n'a même pas pensé qu'il s'agissait de la première mesure du fameux plan banlieue defendue par l'ex présidente de Ni putes ni Soumises. Interrogé par la presse, l'équipe de Fadela a précisé que l'actuelle secrétaire d'Etat occupé toujours un logement dont, attention extraordinaire, elle paye le loyer. Une évidence soulignée par le staff de l'intéressé mais qui nous renvoit aux situations des autres membres du gouvernement dont Georges Tron, la caution villepiniste de Sarkozy.


Moins avec plus

Luc Chatel vient donc d'envoyer une directive aux recteurs afin de les inciter et de les aides à couper dans les effectifs afin qu'une promesse du candidat Sarkozy, ouf, puisse et continue d'être appliquée. Sus aux maîtres d'école et autres suppots du savoir, salauds d'enseignants confrontés à des classes plus difficiles quelque soit leur secteur géographique en raison de la violence, présente dans tout les domaines et à tout les échelons, de notre société. Bande de feignants, ne pourraient ils pas faire à 30 par classe, ce qu'ils font avec 25 élèves. Et dire que des imbéciles comme moi se rendent compte chaque semaine qu'ils font beaucoup mieux, beaucoup plus avec des classes à faibles effectifs (19 à 24) que quand ils doivent gérer en extérieur des groupes de plus de 28 enfants...Globalement, je m'adapte et réalise les mêmes animations, globalement car elles n'ont plus de tout la même valeur et les mêmes apports...Chatel devrait aller convaincre, du bien fondé de ses directives, des ménagères encartées UMP dans un Intermarché de banlieue parisienne.



10/12/2009

Silence, on brade...

024-reforme.1203544299.pngLa rubrique débat du journal Le Monde, datée du 10 décembre, réservait une place à une prise de position de Richard Descoings, directeur de l'IEP de Paris dénommée : « Pour l'épreuve d'histoire de la classe de première. La réforme du baccalauréat obéit à une vraie cohérence ».

Le principal argument avancé par M Descoings se résume en quelques mots : Mettre l'Histoire-Géographie en épreuve anticipée en première permettra un meilleur investissement des lycéens pour obtenir de précieux points pour l'épreuve future et ultime, le baccalauréat. La preuve ? En terminal scientifique, cette matière ne compte pour 3 pour un coefficient total de 36. Mathématique et prosaïquement, le lycéen lambda investira son capital temps sur des matières plus productives en terme de rémunération. Le travail de réflexion, de recherches, le devoir de critique et l'apprentissage de notre passé pour forger une mémoire commune, tous ceci se résumeraient donc à un simple calcul mathématique ?

Si il y a vrai calcul mathématique qu'il faut prendre en compte celui-là, c'est quand rendant optionnel l'enseignement de cette matière en terminal S, tout en augmentant 1 heures et demi le volume de cours en première, l'enseignement général de l'Histoire Géographie s'en trouve réduit. Et une réduction sur un programme, lourd et complexe, mais primordial, cela aura forcément un impact sur la qualité de la formation.

Il faut dire que la logique actuelle, le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite constituant un dogme intangible de la politique gouvernementale conduite par Nicolas Sarkozy, conduit à la suppression massive de postes dans l'Education Nationale (46 000 postes en 3 ans dont 16 000 cette année) et notamment dans les lycéens. Pour réduire les coûts, une solution, la généralisation de l'optionnalisation ou la suppression pure et simple.

Il y a peu encore, j'usais mes pantalons sur les bancs du Lycée Triboulet à Romans dans la Drôme. Cet enseignement n'a pas été simplement nécessaire d'un point de vu comptable pour mon résultat final et l'obtention de mon diplôme. Il a été primordial pour forger le citoyen en âge de voter de l'époque qui quittait l'enseignement secondaire pour l'enseignement supérieur.

Et forger un citoyen, c'est avant tout lui donner les bases nécessaires pour qu'il se construise, par la critique, la réflexion et parfois même l'erreur. En parcourant certains sentiments exprimés par des lycéens romanais dans notre journal régional, j'ai constaté, avec une petite introspection personnelle à l'appui, à quel point la maturité évolue à cet âge là. Un élève de première n'a pas la même maturité qu'un élève de terminal pour étudier une période qui touche encore notre société et dont l'étude est plus que nécessaire pour décrypter l'actualité internationale. De la Shoah à la création du conseil de sécurité de l'ONU, en passant par la guerre froide, la chute de l'URSS, la décolonisation et la Palestine, autant de sujets qui restent encore et toujours sur le devant de la scène médiatique aujourd'hui.

Dans son allocution devant le CSE (qui regroupe les représentants du secteur éducatif et du ministère et donne un avis consultatif) pour présenter la réforme du lycée, Luc Chatel a expliqué cet après midi encore vouloir consolider la "vocation première" de la série scientifique, qui est de "préparer aux études scientifiques". Nous ne contestons pas cette vocation première mise en avant en toute logique au vu du programme proposé dans cette filière mais cette dernière ne résume pas "aux études scientifiquesé". Pour la forme, "science sans conscience n'est que ruine de l'âme",  Blaise Pascal.

Tout ceci en plein débat sur l'Identité Nationale, cela ne fait pas très sérieux de la part d'un gouvernement qui use et abuse de notre Histoire à des fins politiciennes.

En ce qui concerne la réforme touchant les futurs maîtres, là aussi, on sacrifie l'enseignement prodigué aux générations futures au nom d'économies de bouts de ficelle.Plus d''année de stage rémunérée sur le terrain mais six pauvres petites semaines...