23/05/2014
1939 1945, L'Isère en Résistance, l'espace et l'histoire
1939 1945, L'Isère en Résistance, l'espace et l'histoire, 2005, Editions le Dauphiné, 194 p.
Je viens d'étudier attentivement ce livre dont de nombreux passages abordent l'histoire de la Résistance dans le massif du Vercors au cours de la seconde guerre mondiale. Malheureusement l'un des chapitre consacré exclusivement à ce dernier comporte de nombreuses erreurs ou inéxactitudes que je vais tenter de présenter rapidement en différents points. Mes connaissances sur les autres lieux de mémoires du département étant limitées, ma critique se bornera donc uniquement au Vercors. (20 pages - p 90 à 109)...Mais une quizaine de fautes en une vingtaine de pages...cela aurait mérité relecture avant publication.
1) L'orthographe d'un nom.
En novembre 1942, après l'invasion de la zone dite Libre, l'armée d'armistice (100 000 hommes) est dissoute (Le 27). Quelques officiers français prennent alors le maquis et cherchent à regrouper autour d'eux d'anciens soldats de leurs propres unités. C'est le cas du lieutenant Narcisse Geyer (promu capitaine au Vercors) qui s'installe fin 1942 dans la zone du Grand Serre au sud de Lyon. Il prendra d'ailleurs comme pseudonyme un lieu dit, celui d'une forêt, Thivollet (parfois présenté comme La Thivollet), et non Thivollée (Comme indiqué notamment p 92, 93 et 109)
2) Le métier de l'un des pionniers de la Résistance.
Il me semble que l'un des fondateurs de la résistance à Villard de Lans (Isère), le docteur Eugène Samuel, dit Jacques Ravalec ou capitaine Jacques était médecin et non pharmacien. Il est vrai que les premières réunions des résistants se sont tenues dans l'arrière boutique d'une pharmarcie du village, mais il s'agissait de celle de son épouse (p 91). Léon Martin, l'ancien maire de Grenoble, avait lui, les deux diplômes. (Médecine et Pharmarcie)
3) Une orthographe de lieu
Le camp C3, crée tout d'abord sur la commune de Méaudre en février 1943 (Ferme puis barraque dite du Cru) migra en partie plus au nord, à partir de mai 1943 (Après une incursion italienne sur la commune) sur le territoire d'Autrans, notamment à Font Scellier, près de Feyssole (Et non Foyssoles, carte p 90) Après le nom Fenêts peut également s'écrire Feneys, je ne vais pas chipoter.
4) L'attaque allemande du massif en juillet 1944.
Les forces allemandes employées lors de l'attaque allemande du 21 juillet 1944 sont estimées à 10 000 hommes (Et non 15 000, p 95), Notons également qu'elles ne furent pas toutes engagées simultanement et une qu'une partie non négligeable fut utilisée pour l'encerclement puis le vérouillage du massif et non pour participer à l'attaque au coeur du massif.
5) Les Pas du Vercors....
Sont appelés "Pas", les rares passages (Une dizaine) sur la barrière orientale du massif, qui, bien que très abrupt, permettent de relier le Vercors par des chemins étroits à la vallée du Drac. Les "pas" de Saillans et de Pontaix (p 95), villes situées dans la vallée de la Drôme....avouons que nous avons du mal à suivre ici. Certes près de Pontaix, un barrage avait été construit afin de bloquer la progression des troupes allemandes en direction de Die. Ce dernier devait être tenu par les hommes d'Alain (Pierre Reynaud) mais il ne fut pas défendu...ce qui provoqua bien des tumultes dans les jours qui suivirent. (De Lassus, le chef FFI pour la Drôme fit même arrêté Alain avant de l'expulser du département...) Des "Pas" dans la vallée de la Drôme, belle maladresse.
6) Les clichés éculés.
- Les parachutes bleus, blancs, rouges du parachutage massif du 14 juillet 1944 à Vassieux en Vercors en sont en exemple.
- Ambel, premier maquis de France ("Formule employée dans le texte : "Ce qu'il est convenu d'appeler"), p 104. Il est surtout convenu, que bien qu'Ambel soit l'un des premiers maquis de France, il ne fut pas le PREMIER. Petit détail, certes, mais déjà souligné dans le musée de la Résistance de Vassieux par son fondateur, Joseph La Picirella. Et puis autre erreur : Le site du camp d'Ambel fut incendié par la milice en en avril 1944 et non en juillet.
- Autre cliché éculé : L'assaut allemand sur Bois Barbu, repoussé par le lieutenant Chabal le 22 juillet (Contre attaque avec succès selon les comptes rendu de l'époque). En réalité, une patrouille (Une section?) vient au contact avant de se replier après avoir localiser les premiers défenseurs de la zone....
7) Le voyage de Chavant à Alger.
En proie au doute, concernant la validité du plan Montagnard, Eugène Chavant, le patron civil du Vercors, accompagné de Jean Veyrat, se rend en mai 1944 à Alger, via un détour par la Corse (Sur une navette rapide ou à bord d'un sous-marin selon les sources) afin de faire le point avec les responsables de la France Libre. Il revient d'ailleurs en France occupée, après voir été déposé par LYSANDER, le jour du débarquement. Il ne s'y rend pas en novembre 1943...(p 99)
8) Les pertes humaines à Vassieux.
"Environ 130 résistants et 176 civils de Vassieux et des alentours" (p 109) auraient été tués au cours de cet été 1944. En réalité, déjà bien que terribles, les pertes s'élèvent à 73 civils (Pour Vassieux) et 101 résistants (dont 3 habitants du village). En fait tout dépend de ce que veut dire "alentours"....
9 ) La Grotte de la Luire, l'hôpital du maquis du Vercors.
Après la découverte de cette grotte, par les troupes nazies, le 27 juillet 1944, les blessés sont séparés en deux groupes. Les blessés graves sont achevés à proximité immédiate de l'hôpital du maquis. Les blessés plus légers, ne sont pas conduits à Grenoble (comme indiqué dans le livre p 109), mais exécutés sur la commune de Saint-Agnan à proximité du Pont des Oules. Le personnel médical est lui conduit à Grenoble. Deux des trois médecins sont fusillés au Polygone avec le révérand Père Yves de Montcheuil, tandis que les 7 infirmières, internées à Lyon, partent pour l'Allemagne dans l'un des derniers convois quittant le territoire national, le 11 août 1944.
Les quatre blessés de la Wehrmacht soignée à la grotte de la Luire, ne sont pas allemands (p 109) mais polonais. L'un d'entre eux parle d'ailleurs français. Ils ont sans doute croisés Jimmy Hernik, ancien élève du Lycée polonais de Villard de Lans.
11) Les pertes allemandes dans le Vercors.
Page 109, on apprend que les allemands ont eux de fortes pertes à Vassieux, 150 hommes. Faut il voir le mot "perte" comme celui du nombre de morts? Cela semble exagéré, les pertes en vie humaines de l'armée allemande, étant aujourd'hui estimées à environ 100 morts pour l'ensemble des opérations dans et sur le pourtour du Vercors. Les allemands ont eu une quarantaine de tués à Vassieux dont 29 le premier jour de l'attaque.
12) Quelques résistants italiens.
p 109 aussi : "Quelques soldats italiens passés à la Résistance ont été fusillés et jetés sur du fumier"....Là j'aimerais connaître la source d'une telle affirmation car je n'ai jamais trouvé aucune trace d'une telle assertion, ni dans les livres sur le Vercors, ni dans les archives du Musée de la Résistance du Vercors....Ce qui est par contre possible, c'est que des soldats allemands (Ou des supplétifs de l'Europe de l'Est selon les sources étudiées) puisse avoir été dissimulés sous un tas de fumier, puis oubliés lors de l'évacuation des blessés et des morts, parl'armée allemande à Vassieux.
13) Organigramme
P 107, est évoqué l'organisation à 6 bureaux de l'état major du colonel Huet à Saint-Martin en Vercors. Bêtement, je croyais qu'un état-major classique était constitué de 4 bureaux (Effectif, renseignement, planfication, intendance/logistique?)...
J'espère que le reste du livre, concernant la résistance dans l'Isère, a été conçu de manière plus sérieuse.
Bruno Rey
15:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, résistance, musée de la résistance, casque, militaria, maquis du vercors, isère réssistace, is-re, isère ffi, ffi, maquis, de gaulle, huet, vassieux en vercors, la chapelle en vercors
04/05/2014
Au fond des greniers drômois.
Quelques photos de mes trouvailles de la semaine. Une fois de plus rien, bien sûr, d'exceptionnel mais quand même, ces vestiges des temps passés, me permettent de rentrer à la maison sans être bredouille.
Une tasse allemande, sans doute de la premère guerre mondiale ou de l'immédiat après guerre. On peut y observer les anciennes couleurs allemandes (rouge et noire) et une représentation de la croix de fer de seconde classe. (Trouvée à la Chapelle en Vercors, proviendrait d'un ancien soldat français)
Un boitier, en bon état, de masque à gaz allemand de la seconde guerre mondiale, mais entièrement vide (sans l'araignée et les verres de rechange). L'étiquette nominative a été arrachée. (Trouvé à Valence ce matin même)
Voici une gourde française (modèle 1935) en état correct. Le bouchon en liège a été un peu grignoté et la gourde dans son ensemble mériterait un petit brossage. (Trouvée à Villard de Lans)
Un portrait de poilu fort intéressant car nous pouvons observer la baïonnette française GRAS, il me semble, avec son gousset en cuir.
Un lot comptant environ une centaine des magazines (Militaria, 39/45....) font également parmi mes découvertes (Eymeux, Drôme)
Et puis, trouvaille à Valence d'une belle canadienne pour faire de la reconstitution....
22:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, méaudre, résistance, guerre 39 45, ffi, mauis du vercors, résistance vercors, autrans, de gaulle, pétan, hitler, vichy, ww2, exposition; objets ww2, 2gm, 1gm, ww1, wwi, verdun, poilus, militaria, armée, militaire, allemand, alpes, grenoble résistance, oisans
28/04/2014
L'été 1944
Beau document sur France 3 ce soir, dont quelques minutes consacrées au Vercors. Malheureusement, une fois de plus, l'imprécision des chiffres concernant le massif est à souligner. Non, le 14/07/1944, le parachutage à Vassieux ne fut pas le résultat de 72 FORTERESSES Volantes américaines mais de 36 (Chiffre déjà considérable) agissant dans le cadre de l'opération Cadillac, soit autant que le 26/06. Le chiffre de 36 est confirmé par le général Ziegler, présent au sein de cette mission en tant qu'observateur.. Mais comme le chiffre de 72 (Légende du Maquis oblige) est repris dans l'immense majorité des ouvrages consacrés au Vercors...(Joseph la Picirella parle de 36 avions dans son ouvrage, Combattant du Vercors, mais le chiffre de 72 se trouve lui sur l'un des panneaux de son musée à Vassieux en Vercors)
Pour les pertes du maquis du Vercors, le chiffre de 639 est actuellement celui de référence, mais il date de 1945, résultant d'une commission d'enquête américaine. Le reportage évoque le chiffre de 650, conséquence de l'attaque du massif à l'été 1944. En réalité, ce chiffre englobe l'ensemble des pertes pour l'année 1944, le nombre de mort lors de l'opération Bettina (Attaque du massif), s'élèvant déjà à 450.
Et puis par facilité et surtout faute de temps, le reportage étant consacré à la libération de la France en 1944 et non à la bataille du Vercors, le sentiment de trahison est évoqué mais la tragédie du massif est résumée en deux faits : Une mobilisation prématurée et une dépendance totale de la France Libre vis à vis de ses alliés (parachutages et aviation).
Mais cette mobilisation prématurée est une conséquence des ordres tranmis par la DGSS à Descours via Chavant (Ce dernier s'était rendu à Alger fin mai pour savoir si le Plan Montagnard était toujours d'actualité) alors que le chef militaire du Vercors, François Huet, était lui partisan de la prudence, jugeant que le débarquement en Normandie se déroulait bien loin des contreforts du massif.
Deuxièmement....pourquoi donc envoyer début juillet une mission, Pacquebot, chargée d'amménager un terrain d'atterissage à Vassieux en Vercors...alors que la France Libre n'aura jamais les moyens d'y envoyer le moindre avion. (Le lieutenant colonel CONSTANT, correspondant de M Chavant à Alger avait promis entre 3000 et 4000 parachutistes, selon les versions) Fin juillet, seuls 30 commandos seront parachutés dans la Drôme....
Le Vercors n'a pas été trahi mais il a été victime de "légèretés" coupables
21:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, libération, été 1944, vassieux en vercors, militaire ffi, de gaulle, ffi, résistance, maquis du vercors, ftpf, musée, la picirella, parachutage, drôme, isère, maquis, ww2, 39 45, débarquement, overlord
17/02/2014
A la mairie de Méaudre...en ce moment
VENEZ NOMBREUX, le samedi 22 février de 9H à 12 H.Exposition ouverte au public, de 7 à 99 ans et plus...
Mon Léo et sa maman...
I) Partie consacrée à la première guerre mondiale
- Coque de casque allemand 1916, Képi polo, as de carreau,binoculaire de tranchée, gamelle de poilu, lampes,masques à gaz, étui jambon,journaux, documents et livres, travails de poilus....
II) De l'armistice de novembre 1918 aux prémices de la seconde guerre mondiale.
III) De la "drôle de guerre" à la mise en place du régime de Vichy.
IV) Le régime de Vichy et l'occupation
V) La poursuite de la guerre en Europe.
VI) Résistance et répression.
VII) Le débarquement en Normandie et le début du processus de libération nationale.
VIII) Le maquis du Vercors
Voici ci dessus quelques médailles de la seconde guerre mondiale. Certaines sont peu courantes.
20:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, méaudre, résistance, guerre 39 45, ffi, mauis du vercors, résistance vercors, autrans, de gaulle, pétan, hitler, vichy, ww2, exposition; objets ww2, 2gm, 1gm, ww1, wwi, verdun, poilus, militaria, armée, militaire, allemand, alpes, grenoble résistance, oisans, grenoble r2sistance? casque documents? villard de lans? lans en
30/09/2013
Un très bon ouvrage...
Demain soir, sur France 2 commence la nouvelle saison de la série Un Village français, qui nous plonge au cœur d'un village (fictif), celui de Villeneuve, lors de l'occupation. (Village situé en zone occupée dans le département du Doubs) Cette production a pour principale qualité de présenter différents protagonistes et leur comportement respectif face à une situation exceptionnelle. Et contrairement à de nombreux écrits ou films, tout n'est pas peint en blanc ou en noir. De nombreuses nuances de gris parsèment cette œuvre. A titre d'exemple, le maire, campé par Robin Renucci, cherche à atténuer les méfaits de l'occupation quite à se compromettre dans la collaboration, notamment lors de l'établissement d'une liste de dix individus, promis au peleton d'exécution. Même chose pour le représentant de la préfecture qui cherche loyalement à exécuter les lois vichystes, notamment celles concernant la persécution des juifs.
Pourquoi parler de cette série? Quel est le lien avec l'ouvrage, Mort d'un collabo de Gilles Antonowicz? Avocat de formation, l'auteur s'est déjà illustré par le passé pour son ouvrage sur l'avocat de Jacques Isorni (Défenseur de résistants sous l'occupation, il fut l'avocat du maréchal Pétain en 1945). Ici également, aucun lien avec le massif du Vercors, principal sujet de mes notes sur ce blog. L'auteur nous plonge au cœur de la ville de Poitiers entre 1940 et 1944. Le meurtre d'un médecin, Michel Guérin, avocat patenté de la politique de la collaboration sert ici de prétexte pour décrire une période et le comportement d'une kyrielle de protagonistes, notamment au sein de l'administration française (Police, mairie et Préfecture)
Et c'est pourquoi je ne peux m'empêcher de faire un parallèle entre ces représentants réels (maires nommés par Vichy, hauts fonctionnaires de l'administration) et le maire de Villeneuve. Fidèles au maréchal Pétain et sa révolution nationale, ils cherchent donc à limiter les contraintes de l'occupation, quitt pour certains à se compromettre.
Certains membres de la Résistance ne sont pas épargnés non plus par les recherches de Gilles Antonowicz. Il en va ainsi de Louis Renard (Mort assassiné en déportation avec d'autres membres de son groupe). Dès 1942, convaincu qu'une libération prochaine du territoire nationale par les troupes anglo-saxonne se profile à l'horizon, ce dernier, autoproclamé général, se propose de dresser une liste de personnalités locales capables de prendre en charge les destinés du département lorsque les allemands et leurs collaborateurs français auront été chassé. Or par amateurisme, laxisme et simple légèreté, la police française puis son homologue allemande sont mises au courant de ses projets...De nombreuses personnalités locales sont ainsi arrêtées après que le fichier comportant de nombreux noms soient tombées dans l'escarcelle des forces de répression....Or certaines d'entre elles n'ont jamais été consultées et se trouvent ainsi arrêtées alors qu'elles n'ont jamais appartenu à la Résistance.
L'auteur présente également les différents moyens de répression mis en place par l'état français. Jaloux de ses prérogatives régaliennes, notamment contre les communistes, l'état français crée ainsi des tribunaux d'exception (Le tribunal d'état) ou de nouvelles équipes comme la SAP chargé de traquer les opposants au régime de Vichy à et sa politique de collaboration avec l'Allemagne nazie.
Le cas de l'assassinat de Michel Guérin sert ainsi de support pour présenter les différents protagonistes de cette affaire (Membres de la police, du parquet, avocats...) et l'évolution du conflit.
La libération de la région en 1944, c'est également l'heure des règlements de compte. Et l'épuration dans ce département est à l'image de ce qui a pu se passer dans l'ensemble de l'hexagone : Vieilles querelles qui servent de prétexte pour se débarasser d'un rival, homonymie qui conduise à une tragédie, crimes de guerres (assassinats de prisonniers de guerre), brigandisme et forfaitures.
Non, tout ne fut pas blanc ou noir, la Résistance d'un côté, le régime de Vichy de l'autre. (Le dernier ouvrage d'Olivier Wievorka sur la Résistance en France est à ce titre très interessant, un chapitre étant notamment consacré au vicho-résistants...).
Certains haut-fonctionnaires se sont compromis avec l'occupant mais dans ceux présentés par l'auteur, de nombreux semblent avoir agi de bonne foie afin de préserver des vies humaines. Un autre exemple : Un policier, membre d'une organisation de la résistance travaillant pour le compte des services de renseignement britannique, semble avoir été retourné par la gestapo après son arrestation en 1943. Il fit preuve ensuite de zèle dans sa traque des résistants, quite à avoir recours à la torture avant de participer de nouveau à la résitance lors de la libération en août 1944. Condamné à mort, il s'étonnera de se verdict, jugeant avoir participé à la résistance la plus grande partie du conflit ....
Bref, un très bon livre à se procurer.
23:26 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : autrans, vercors, histoire, poitiers, occupation, armée libération, pétain, ffi, résistance, poitou, laval, régime de vichy état français, ww2, guerre 39 45, mort d'un collabo, militaire, allemand, ss, sd, gestapo
21/08/2013
1er GM : Les objets datant de la première guerre mondiale
Je vous présente ci dessous les objets que je possède relatifs à la première guerre mondiale. Certains me permettent d'aborder ce conflit lors de mes interventions.
Même si ils ne sont pas tous en bon état, vous pouvez voir sur cette photo quelques petits objets caractéristiques de cette époque, notamment des "travaux de poilus" : Crucifix et coupes-papiers réalisés à partir de douilles ou de morceaux de projectiles.
Sur cette photo, nous pouvons rencontrer quelques pièces assez courantes : Plaque pour casque Adrian, médailles (Croix du combattant, médaille interalliée, médaille de la valeur militaire et la médaille commémorative de la guerre 14 18), journées du poilus, plaques d'identification...
Quelques objets tout aussi typiques : Casque allemand, modèle 1916 à gauche, coques de casque français au centre dans la boîte en bois, masque à gaz et portrait de soldat...
Comment aborder la seconde guerre mondiale, sans faire un petit résumé de la première....Dans les années 20-30, le parti nazi va prospérer sur les frustations de la société allemande, notamment en ce qui concerne le traité de Versailles et la thérorie du coup de poignard dans le dos.
Masque à gaz type ARS. La boite est pour une ARS (Appareil respiratoire) mais je ne suis pas sûr de l'origine du masque à gaz.
Voici un autre casque Adrian, modèle 1915 avec sa peinture bleue d'origine. Il s'agit là encore d'un casque d'artilleur.
Ci dessous un casque complet, dans son "jus" de soldat de l'infanterie. Il manque en en effet une "dent de loup" dans sa coiffe intérieure
Coque de casque Adrian pour artilleur
J'aime ce casque d'artilleur pour ses différentes couleurs. Deux nuances de bleu et un reste de peinture kaki. Son propriétaire a du voir du pays....
Voici, ci dessus, une plaque commémorative que l'on fixait sur la visière du casque à la fin du conflit.
Voici un très ancien képi d'un capitaine de l'armée française. Il porte le numéro, 261, celui de son régiment. Le temps la déformé, ce qui fait tout son charme.
Ci dessous, deux vieux étuis de pistolet, dit étui jambon pour revolver modèle 1892 pour officier.
Une cartouchière, en état moyen, de poilus.
Un coupe barbelés de marque Peugeot et daté de 1917.
De gauche à droite : Une lampe de tranchée type Montjardet, une boîte à vivre réglementaire et une gamelle.
Une lampe type Montjardet mais les micas ont été remplacés. Cette lampe de tranchée a été transformée pour accueillir la fée électricité.
Un portrait en plâtre du maréchal Hindenbourg, chef d'état major de l'armée allemande puis dernier président de la République de Weimar.
Citation à l'ordre de l'armée pour un poilu de la grande guerre.
Ci dessous des portraits de poilus de la grande guerre.
Portrait d'un poilu de la grande guerre.
Une paire de guêtre et une pelle droite allemande.
Quelques médailles de poilus. Tout d'abord la croix de guerre, la médaille commémorative du conflit et la croix du combattant.
Quatre médailles françaises, des croix de guerres. Les dates au dos sont toutes différentes et couvrent la totalité de la guerre.
De gauche à droite : Médaille interalliée, médaille commémorative de la grande guerre, croix de guerre 14-17 sans ruban et une autre interalliée sans ruban.
Ci dessus, un lot de fouille acheté sur un marché aux puces. Ces reliques proviendraient du champ de bataille de Verdun. Il s'agit d'un panel d'armes issus de différents belligérants, allemands, américains et sans doute anglais. En dessous, deux chargeurs, sans doute pour fusil anglais Lee Enfield.
Il s'agit là d'une "rosalie" pour fusil Lebel français. Ce modèle était réservé à la gendarmerie française.
22:10 Publié dans Blog, Histoire, Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vercors, vercors autrans, autrans résistance, résistance autrans, guerre vercors, vercors ww2, drôme résistance, isère résistance, grenoble résistance, grenoble, quatre montagne résistance vercors nord résistance, ffi, ww2, 39 45, allemand, all, allemande, heer, wehrmacht, vassieux en vercors, la chapelle en vercors résistance, la grotte de la luire résistance, alpes résistance, romans sur isère résistance
19/08/2013
La libération
Je vous présente ce soir quelques objets, je pense assez rares, du moins très intéressants pour mon exposition consacrée à la Résistance dans le Vercors et à la Libération.
Tout d'abord, voici un loto dénommé les Alliés. Constitué d'une dizaine de plaquettes (avec les principaux chefs militaires et politiques), des jetons et de sa règle du jeu.
Roosevelt, le général nationaliste chinois Tchang Kaï Tchek, le martyr de la Résistance Jean Moulin, et le célèbre fumeur de cigares, Winston Churchill.
Pour continuer, voici des jeux de pliages et de découpages afin de réaliser des petites scènes...
Enfin, voici un ensemble de 9 partitions et chants publiés à la Libération dont le célèbre "Ceux du maquis" ainsi que les hymnes de deux des principaux alliés
21:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : militaria, vercors, résistance, drôme, vercors maquis, vercors ffi, autrans, méaudre, militaire, armée maquis, résistant, ffi, maquis, médaille, décoration militaires, insignes, autrans résistance, méaudre résistance, tourisme, casque, de gaulle, hitler, staline, churchill, jeu guerre 39 45, jeu e loto de collection
18/08/2013
Mes objets militaires français liés à la seconde guerre mondiale : Les casques et accessoires militaires
Voici ci dessus un casque colonial de zouave, modèle 26 avec son intérieur et sa jugulaire
Voici des modèles de casque français dit Adrian, modèle 26 mais l'insigne (La rondache) date de 1937.
Casque français dit casque Adrian, modèle 1926, de l'infanterie avec rondache (insigne) de 1937. Le casque semble avoir été repeint mais il dispose encore de sa coiffe intérieure.
Un autre casque Adrian Modèle 1926 de marque JAPY sans intérieur et avec une jugulaire en mauvais état.
Voici désormais un casque de la Défense Passive en bon état mais sans coiffe intérieure.
Autre casque Adrian modèle 1926 avec ses agraffes intérieures, sa jugulaire et un reste de la coiffe en cuir.
Voici une coiffe en cuir de pilote. Trouvée sur un marché aux puces à Romans sur Isère, je ne pense pas qu'elle ait eu une utilité militaire.
Plaque d'identité du soldat français en 1940. Elle a appartenu à un sergent, blessé grièvement au combat le 10 juin 1940, mon grand père.
Musette du soldat français.
Ci dessus, sac dit As de carreau. Utilisé lors de la première guerre mondiale, il fut ensuite remplacé notamment par le sac modèle 35. Cependant certains modèles furent encore utilisés en 1940.
Ensemble de gourdes françaises l'une datant de la première guerre mondiale, il me semble.
Cartouchière pour fusil Lebel.
Correspondance d'un soldat français de décembre 1939 à mai 1940.
Ensemble de masques à gaz français datés de 1938 et 1939.
Voici un autre modèle de masque à gaz, légèrement plus ancien (1937) avec sa sacoche de transport.
Drapeau tricolore trouvé dans la Drôme. Je ne sais pas de quand il date mais son état lui donne une place symbolique dans l'exposition : la défaite.
Les photos suivantes montrent la partie de l'exposition consacrée à la débacle de 1940.
22:35 Publié dans Histoire, Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : masque à gaz, mag, vareuse, ww2, wwii, vercors, autrans, méaudre, isère, drôme, 39 45, guerre mondiale, tenue, allemande, veste;all, wh, ffi, résistance, casque allemand
15/07/2013
Méaudre au fil du temps.
Petit village du Vercors, Méaudre
J'ai bien chercher à chaque fois à travailler l'angle de vue mais le résultat, après bien des gouttes de sueur et du temps d'observation, n'est pas toujours à la hauteur des espérances. Cependant, remarquer au troisième plan, l'évolution du paysage, et la place occupée aujourd'hui par la forêt.
Notons au passage qu'une célèbre réunion se tint dans cet hôtel en janvier 1944. Nom de code Monaco, elle devait servir à créer le CDL ou Conseil départemental de Libération pour le Vercors.
Comptant autrefois parmi les nombreux hôtels de la commune de Méaudre, la maison abrite aujourd'hui un centre acceuillant des classes vertes, "les Epicéas".
L'urbanisation grandissante de ce siècle ne permet plus de prendre une reproduction fidèle. En cherchant bien au premier plan, on peut reconnaître une ferme du siècle passé.
Au premier plan, le centre VVL de la ville de Vitry sur Seine. Ou du moins, sans doute la bâtisse qui servit comme base à l'édification de l'un des centres accueillant des classes transplantées.
Pour le habitants du coin, à vos appareils photos avec celle-ci :
07:00 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carte postale vercors, cp vercors, méaudre patrimoine, vercors, quatre montagne, tourisme vercors, histoire vercors, histoire méaudre, photos vercors, photos montagne, autrans histoire, patrimoine quatre montagne, patrimoine isère, patrimoine france, méaudre, autrans, méaudre histoire, vercors patrimoine, vercors histoire, quatre montagnes patrimoine
12/07/2013
"C'est marrant"
Un livre à se procurer: Soldats, Combattre, tuer et mourir : Procès Verbaux de récits de soldats allemands. Cet ouvrage de Sönke Neitzel et Harald Welzer se veut une analyse des écoutes secrêtes réalisées sur des soldats allemands faits prisonniers lors de la seconde guerre mondiale. En effet, dès 1940, des conversations de milliers de soldats du Reich furent enregistrées par les services de renseignement anglais et américain.
Et au détour d'un chapitre, voilà un échange entre pilotes allemands prisonniers à propos de l'attaque du Vercors en juillet 1944....
L'ouvrage propose en effet un extrait entre deux pilotes de la Luftwaffe (p 112 et 123) évoquant leur engagement contre la résistance. L'un d'eux affirme que ce fut "marrant" d'opérer dans le Vercors et de larguer de dizaines de bombes contre le maquis.
Cet échange est également intéressant à plus d'un titre, notamment en ce qui concerne le manque/ exagération des renseignements. Ainsi la résistance aurait eu des canons de DCA avec lesquels la Luftwaffe aurait eu maille à partir. L'un d'eux se vante également d'avoir largué une bombe sur un QG avec "tout un état major avec un paquet d'officiers supérieurs, y compris un général anglais qui avait été déposé quelques jours plus tôt"....
Or la résistance du Vercors ne fut jamais équipée avec des pièces anti-aériennes à proprement parlé et l'officier anglais avec le grade le plus élevé présent dans le massif lors de l'attaque de l'été 1944 fut un major, le major Longe, qui d'ailleurs survécu au ratissage.
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