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12/02/2012

Quelques photos nature

Quelques photos prises sur la commune d'Autrans (Vercors) en début d'après midi hier.

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Monsieur le renard aurait il trouvé une proie à se mettre sous la dent...

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19/01/2011

"L'environnement, ça commence à suffir"

 

Comment maintenir une compétition sportive, la fameuse "Foulée Blanche" requérant, une forte quantité de neige quand l'or blanc fait défaut sur le site prévu à cet effet depuis des semaines?

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Vous l'aurez deviné avec cette photo saisie à la hussarde, tellement les véhicules en question vont vite...

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Le batîment à gauche sur la précédente photo n'abrite rien d'autre que la gendarmerie, présente de manière temporaire dans le village lors de la saison hivernale. Scène surréaliste hier, avec des camions roulants "à fond les ballons" devant une institution que l'on associe régulièrement aux contrôles de vitesse....

 

  

ecolabel.jpgOn nous rendant sur le site officiel de la manifestation, nous pouvons lire "Depuis 4 ans la foulée Blanche n’a cessé d’avancer dans sa démarche de manifestation éco-sportive sous l’impulsion du Conseil Général de l’Isère"...

   

  

 

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Le plateau de Gève, au nord de la commune d'Autrans est situé à une altitude supérieure de 200 mètres à celle enregistrée dans le village même . Là, un lac artificiel a été créé pour alimenter les différents canons à neige installés sur le site.

Depuis quelques jours, les canons, vu la noria de camions assurants le monotone trajet Gève-Autrans, doivent marcher à plein régime dès le soleil couchant

Tout ça pour cela :

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Malgré le faible enneigement et les températures printannières de ce mois de janvier, de magnifiques lignes blanches sont amoureusement entretenues chaque jour. Non, visiblement le Vercors ne souffre jamais de pénurie ou de stress hydrique....

L'eau servant à alimenter les canons à neige situés à Gève se situe 10 kilomètres plus au sud, près du "Trou qui souffle". Elle provient d'un point de captage et est expédiée par un réseau souterrain  jusqu'aux "usines à or blanc".

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Quelle magnifique aire d'arrivée pour tous les participants aux courses organisées pour la 33ième  édition  de la Foulée Blanche. Dommage que cette zone avec ses 10 à 15 cm de neige, sans doute plus grande qu'un terrain de foot soit totalement faîte de neige produite artificiellement.

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Tiens, il a neigé à l'insu de notre plein grès...

 

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Et dire qu'il y a à peine quelques mois, nous étions littéralement bombardés d'articles, de reportages, d'enquêtes...sur les causes et les conséquences du réchauffement climatique. Sommet de Copenhague et de Cancun, multiples films, conférences, il était difficile d'échapper à cette prise de conscience si tardive sur le rôle des hommes dans la destruction de leur maison commune.

Spéculons un peu, tirons des plans sur la comète et avançons que le manque d'enneigement chronique que connaissent les stations de sport d'hier de moyenne altitude sont l'une de ses conséquences. Quelle meilleur moyen pour lutter contre ce phénomène que d'utiliser des camions -bennes qui vont effectuer des dizaines d'aller retour pour alimenter en neige le domaine et ainsi émettre des kilos et des kilos de carbone dans notre atmosphère.

Penser global, agir local, c'est mal parti, même dans un petit village situé ans un Parc Naturel Régional, où normalement les activités économiques doivent se conjuguer avec un développement durable du territoire. La gestion,  de l'or bleu peut être sujet à polémique.

J'aimerais me rendre ainsi cette semaine à la mairie pour avoir quelques précisions:

  • Le coût d'un tel évènement: dépenses engagées et recettes escomptées.
  • L'état de nos reserves d'eau et la quantité précise utilisée ces derniers jours pour construire des pistes ubuesques.
  • La vitesse autorisée sur la route reliant le centre du village-foyer de ski nordique et le plateau de Gève.
  • le nom de la société privée qui sous traite actuellement ce marché.
  • La commune envisage t-elle d'accroître son parc de canons à neige, notamment sur le domaine de ski alpin, situé à la Sûre.

 

 

"La Foulée blanche est en relation très étroite avec le groupement des producteurslocaux et ainsi peut proposer des repas réalisés avec des produits terroirs. Tous ces produits peuvent également être dégustés sur certains postes de ravitaillement en course et dans le village d’exposants où sont organisés des apéritifs gratuits. L’APRIFEL est présente toute la semaine pour renforcer la campagne « 5 fruits ou légumes par jour ».

 

 

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Vive  le "suremballage"...

 

12/02/2010

24 heures qui font/fondent un monde.

25-regard-sur-le-monde-70-x-90-cm-n.jpgNon, il ne s'agit de faire une revue de presse classique reprenant les principales informations de la journée mais seulement de souligner quelques faits souvent passés sous silence sur les principaux médias nationaux.

Ainsi l'Afghanistan enregistre presque ses premiers progrès : Hier matin à Bruxelles, un porte-parole de l'OTAN a expliqué que les talibans présents dans la ville Marjah (Sud du pays) avaient le choix entre se rendre, partir ou combattre. Ils seraient "bien avisés de prendre les options un ou deux", s'est cru obligé de souligner James Appathurai. Ah l'art de la guerre, conseiller à ses ennemis de quitter le champ d'action...afin de mieux migrer vers une autre zone. La nouvelle stratégie des Etats-Unis et de l'OTAN en Afghanistan a vraiment toutes les chances de réussir. Toujours en Afghanistan, on apprenait également aujourd'hui que les cultures d'opium dans ce pays devraient rester stables en 2010, après deux années de baisse significative. Ce matin notre premier ministre François Fillon, arrivait à Kaboul pour sa première visite en Afghanistan, une visite surprise bien sûr pour pallier à toute attaque hypothétique des talibans, où il a assuré que "la France resterait le temps qu'il faudra pour assurer la stabilité" du pays. Déjà plus de 8 ans de présence, "le temps qu'il faudra" est une nouvelle unité de mesure qui se compte sans doute en décennie.

Un peu de realpolitik : La cour d'appel de Tunis a prolongé aujourd'hui la peine de prison du journaliste d'opposition Zouhair Makhlouf, reportant ainsi sa libération au 19 février. Il a déjà passé quatre mois en détention...mais puisqu'on vous dit le président Ben Ali est le dernier rempart entre nous et les islamistes ! Alors un journaliste de plus ou de moins en prison...on va quand même pas se priver de vacances dans l'un des hôtels du groupe Accor, fort présent en Tunisie.

Qu'est ce que le train-train ou la routine ? : Un kamikaze a lancé sa voiture chargée d'explosifs contre une patrouille de police dans la région de Khyber au Pakistan, à la frontière afghane, faisant six morts "Ils effectuaient une patrouille de routine lorsqu'un kamikaze les a percutés avec sa voiture, les tuant tous les six". La routine, quoi, dans ce pays quotidiennement endeuillé par des attaques commis par des fous de dieu.

Les dangers d'une visite : Le pape Benoît XVI effectuera une visite de deux jours à Malte, les 17 et 18 avril, durant laquelle il rencontrera le président maltais, des évêques et des jeunes, a annoncé mercredi le Vatican. Espérons que sa sainteté saura tenir sa langue lors du voyage. Le dernier en Afrique l'avait amener à tenir des propos quelque peu maladroit sur le préservatif et le Sida.

Et puis un poil d'économie : L'année 2009 laisse un goût amer au pays du chocolat. Pour la première fois depuis six ans, les fabricants suisses ont vu leur ventes reculer, avec une baisse de 5,9% des quantités vendues et une chute de 6,4% du chiffres d'affaires. Ah depuis que Carla surveille la ligne de son « chouchou »... Bah, la Suisse compte d'autres secteurs..

24/12/2009

Changeons le monde

nouvelobs.jpgDenis Olivennes, le directeur général délégué et directeur de la publication de l'hebdomadaire le Nouvel Observateur nous l’assure dans son édito, l’an prochain, son magasin donnera « encore plus d’information (nous) permettant de former (notre) jugement sur un monde que nous rêvons toujours de changer ».

En tout cas, le Nouvel Obs ne crache pas sur les annonces diffusées dans ces pages et qui proviennent en majorité de grandes compagnies que nous aimerions voir un peu moins présentes dans notre vie afin de réellement changer le petit monde dans lequel nous vivons.

Ainsi sur les 30 pages de publicités que renferme le Nouvel Observateur cette semaine,  quatre concernent des voitures, deux  des parfums, cinq des alcools…mais également on retrouve une fois de plus notre fameux George Clooney, ambassadeur d’une marque symbole même du gaspillage avec ces sachets et dosettes non recyclables. Nespresso. What else ? Ben, des tonnes de déchets. A l’approche des fêtes de Noël, il semble qu’il s’agisse du cadeau à la con que l’on se sente obligé d’acheter cette année. L’année dernière, c’était le cadre numérique qui depuis prend la poussière quelque part sur un meuble du salon. Et l'année prochaine, encore un autre gadget technologique fabriqué dans des conditions de travail dantesque en provenance de Chine?

Le must du must est atteint par Mac Donald, le symbole même de la standardisation de modes d’alimentation et du taylorisme salarial avec six pages d’affilés de pub dans le magazine qui rève de changer le monde... Mac Do, une nourriture saine, avec ses steaks cuits au gril avec « juste une pincée de poivre », des pommes de terre cultivées dans le Nord de Pas de Calais, la Picardie…rigoureusement triées,selectionnées puis découpées et un café cultivé selon des principes de développement durable. Bref, Mac Do, un restaurant éco-responsable. Défense de rire avec les tonnes de déchets générés chaque année par la chaîne de fast food américaine.

Vient ensuite une page sur le fameux I Phone et sa batterie au Lithium. Le lithium, un métal tellement précieux qu'il est source de guerre et de ravages en République démocratique du Congo notamment. Mais il est tellement important pour que nous autres consommateurs occidentaux puissions changer de portable tous les 6 mois environ.  

Et enfin une page de pub pour Novotel, une marque du groupe Accor, le principal groupe hôtelier qui investit des millions dans la Tunisie de notre ami Ben Ali. Une petite pensée ici pour Taoukik Ben Brik emprisonné actuellement dans ce si beau pays.

C'est beau de vouloir changer le monde. Encore faut ilo s'en donner réellement les moyens en adoptant au moins un semblant d'ethique.

20/12/2009

Retour à la Base départ

Amertume, Colère, Déception, Tristesse, Désaroi, Résignation,  voilà quelques sentiments parmi tant d'autres pour décrire l'état moral dans lequel se trouvent, certains les qualifient de « khmers verts », l'ensemble des défenseurs de notre environnement après l'échec du sommet de Copenhague. Sans doute avons-nous « péché par naïveté » en pensant que les principaux décideurs mondiaux feraient abstraction pour une fois de leurs intérêts nationaux respectifs, au nom des générations futures et de l'intérêt général. L'intérêt général, notion primordiale dans un monde capitaliste ou l'égoïsme reste la pierre angulaire du système, tant au plan individuel qu'étatique. Le changement ne viendra pas du haut, mais bien de la base de nos sociétés, de ses citoyens membres d'associations, de groupes de protection de l'environnement.

Le sommet de Kyoto de 1997 avait eu au moins son traité, certes non ratifié par les Etats-Unis, le Sénat y étant hostile et en grande partie non respecté par ses signataires dont la France. Mais il avait au moins le mérite d'exister, de fixer des contraintes, des chiffres, des objectifs. A l'époque, c'était déjà une grande avancée. Depuis malheureusement on ne cesse de régresser malgré des déclarations affirmant l'inverse.

Douze ans plus tard, malgré les importantes recherches scientifiques réalisées dans le domaine de la climatologie, les travaux du GIEC, la prise de conscience planétaire d'un phénomène dont l'homme est en grande partie responsable, le sommet de Copenhague s'est soldé par un échec. Loin d'aboutir à la création d'un nouveau traité, fixant des objectifs clairs à atteindre suivant un échéancier précis, ce sommet a accouché d'un accord sans contraintes et engagements, bref d'un simple chiffon de papier griffonné dans les derniers instants par une petite partie des chefs d'état et de gouvernement des pays les plus industrialisés afin de limiter l'impact politique et médiatique d'un tel fiasco et de sauver ainsi (un peu) la face. La chancelière allemande Angela Merkel estimait ainsi aujourd'hui dans l'hebdomadaire "Bild am Sonntag" que Copenhague constituait « un premier pas vers un nouvel ordre climatique mondial, pas plus mais aussi pas moins". Selon elle quiconque dit « du mal de Copenhague participe aux efforts de ceux qui mettent les freins plutôt que d'avancer ». Avec des premiers pas comme celui là, la route risque d'être vraiment longue et la pente toujours plus dure dans la lutte mondiale contre le dérèglement climatique. Un premier pas pour Angela, « un grand pas » selon le principal conseiller d'Obama. Les Chinois auraient sans doute voulu parler de « grand bond en avant » mais l'expression avait déjà été utilisée dans le passé par Mao avec le succès que l'on connait...Le président de la République française, Nicolas Sarkozy a parlé lors de sa conférence de presse « d'accord positif ». On voit guère ce qu'il y a de positif dans un texte, on ne peut parler d'accord, qui fixent des objectifs louables à long terme mais rien d'autres.

 Mais comment ne pas s'attendre en effet à un échec alors que les intérêts nationaux de chacun semblent si irréconciliables. La Chine, premier émetteur de CO2 au monde depuis 2006, devant les Etats-Unis, a calqué, comme bien d'autres pays, son modèle de développement sur celui des puissances occidentales avec toutes les dérives que cela peut entraîner. L'Europe avait déjà fait un pas significatif cette année en promettant de réduire de 20% ses émissions de GES par rapport au niveau de 1990 tout en investissement pour que 20% de son énergie proviennent des énergies renouvelables. Au début du sommet de Copenhague, l'UE avait proposé de porter sa réduction à 30% d'ici 2020, ce qui était un bon pas, mais seulement si elle était suivi par d'autres puissances. L'idée de donner l'exemple et de devenir le moteur mondial de la lutte contre le réchauffement climatique ne semble pas rentrer dans la ligne de compte de nos dirigeants. On reste dans le domaine du marchandage de tapis non dans l'initiative salutaire et altruiste.

Barack Obama, lui, se serait bien passé de ce sommet alors que son pays traverse la pire crise économique depuis celle de 1929. Son industrie automobile par exemple avec General Motors est encore au bord de la faillite comme de nombreux autres secteurs, fort émetteurs de GES. Obama, surtout après 8 années de bushisme, nous reste sympathique, ce qui nous amène souvent à oublier qu'il est avant tout le président des Etats-Unis.

Comment se concerter à 192 ?

Ce sommet a également mis en avant un fait que nous ne connaissions déjà que trop bien à travers le fonctionnement de  l'ONU, à savoir la difficulté de se concerter et de discuter avec un si grand nombre de pays présents.  D'ailleurs quel poids accordé à chacun dans le processus. Le Lesotho doit il avoir autant de pouvoir de décision que la Chine par exemple ? C'est un débat sans fin. A l'ONU, avec le conseil de sécurité et ses 10 membres non permanents à présence ponctuelle, le débat est difficile et les résolutions sont le fruit d'un long et pénible travail de diplomatie. Avec des résultats que l'on connaît en ce qui concerne l'application des résolutions de l'ONU...

06/12/2009

Unfair trade

lemonde.jpgLa lecture du journal «  de référence » Le Monde ce matin a été une source extrêmement riche en informations. Tout d'abord à la page 5, c'est GDF Suez qui nous gratifie d'une petite présentation de son implantation au Brésil : « En produisant 80% de son électricité  à partir de l'hydraulique, Tractebel Energia, premier producteur indépendant d'électricité au Brésil, répond aux besoins énergétiques grandissants d'un pays tout en respectant l'environnement ». Ah, l'environnement, un argument de vente incomparable en cette période de pré-Copenhague. Respecter l'environnement, c'est bien, mais pour ce qui concerne les tarifs ? (1) « L'énergie est notre avenir, économisons là ». La hausse continue du prix du gaz (Et que dire des bénéfices du groupe), joue de toute façon, même si ce n'est qu'à la marge dans des cas, sur nos économies d'énergie.

A la page 9, c'est le symbole même du capitaliste anglo-saxon, du « mondialisme », de « l'ultra libéralisme », du « cosmopolitisme » tant honnis par notre Jean Marie Le Pen national, à savoir Coca Cola, qui s'offre une pleine page pour vanter son implantation en France. Une pub qui pourrait, pratiquement, servir de parfait exemple pour l'un des slogans du FN : « Il faut produire français en France avec des Français ». Sauf que...

« Made in France* Avec Fierté. 95% des boissons commercialisés en France par Cola Cola Entreprise sont fabriqués en France dans 5 sites de production, à partir de 80% de matières premières françaises (On ne veut pas savoir lesquelles..). Nous employons plus de 2700 personnes en France. Depuis 2004, nous avons investi 260 millions d'euros dans notre outil industriel et commercial en France. Et ça nous en sommes plutôt fiers. Coca Cola Enterprise. Un grand nom, mille visages » Il faut dire que produire des produits à faible valeur ajoutée en Chine lui reviendrait bien plus cher, c'est pourquoi toute entreprise voulant conquérir de nouvelles parts de marché, avec ce type de produit notamment, s'implante sur le terrain qu'elle désire conquérir. Ce n'est pas de l'éco-responsabilité, mais simplement du business... (2)

La publicité, astérisque à l'appui,  précise que Made in France signifie Fabriqué en France. Cette précision, éminament nécessaire, aurait tendance à démontrer que le métier de TF1 a vraiment bien marché, peut être au-delà des espérances de son ancien dirigeant, Patrick Le Lay (3) et que nous sommes tous abrutis.

Et puis viennent le tour des publicités concernant le secteur automobile, un secteur fort générateur d'émission de GES mais ou l'écologie à toute sa place. Ainsi page 7, certains modèles chez Citroën sont concernés à la fois par une prime verte, une super prime verte et un bonus écologique. Faite une bonne action pour l'environnement, acheter une nouvelle voiture ! Moins émettrice GES elles produisent toute de même, pour les moins polluantes, autant de carbone en dix kilomètres qu'un humain de par sa respiration en une journée.  Après le constructeur français, vient le tour de Honda de vanter sa dernière Honda page 10 (Bonus écologique et 125 gr de CO2 au kilomètre).

A la page 16,  nous découvrons une nouvelle association de protection de l'environnement dénommée  Timberland. : « Les premières bottes qui refusent de piétiner l'environnement » « Nos bottes Earthkeepers sont munies de semelles Green Rubber composées à 42% de pneus recyclés. Et en seulement trois ans, nous avons réduit nos émissions directes de carbone de 27% » Quid alors des émissions indirectes ? « Vous voulez défendre la cause de l'environnement ? Demandez aux dirigeants mondiaux à Copenhague de joindre l'acte à la parole.  Demandez-leur de montrer la voie » La marque propose ensuite au lecteur d'agir et de se rendre sur son site. Après Greenpeace, Oxfam ou WWF, voici donc Timberland, producteurs de vêtements d'extérieurs mais également nouvelle organisation leader dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Page 17, c'est EDF, qui se présente en tant que leader de l'électricité « Bas Carbone ». Interview pub de sa responsable de développement durable à l'appui, on apprend que  64% de l'électricité des pays de l'OCDE est produite à partir d'énergies fossiles contre 4,1% chez nous en "partie grâce au nucléaire" A contrario, EDF grâce son parc nucléaire constitué de 58 réacteurs plus ou moins en bon état est le bien le leader européen des déchets nucléaires...78% de notre électricité provient de notre parc de centrales nucléaires. Le nucléaire et l'environnement dans une même publicité?

A la page 19, c'est IBM qui se prononce « Pour une gestion de l'eau plus intelligente ». La société américaine aurait, elle, mieux « gérer » ses relations passées avec l'Allemagne nazie. (4)

« Vivement Noel » avec Hermès Paris en dernière page du journal. Magnifique pub, ou des cravates sauvages sont pendues dans un décor digne du pays Inuit. Une allusion cachée au rôle moteur des costumes-cravates de certains grands groupes, dans la catastrophe annoncée ?

Le commerce équitable.

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Restons dans le domaine de la consommation pour nous interroger sur le marché équitable à quelques semaines maintenant de la plus grande fête consumériste d'occident, Noël. Comme chaque année, des millions de produits destinés à finir à la poubelle à court terme ou au fond d'un placard  feront le bonheur des grands temples de vente que constituent les grandes surfaces.

Leclerc 005.jpgLe commerce équitable ne concerne encore que peu de produits et un faible pourcentage des achats dans le panier des ménages mais ce secteur progresse de 10% par an. Une aubaine pour des grandes enseignes en quête de respectabilité éthique ou environnementale. Achetant désormais aux petits producteurs, en passant au dessus des labels et des centrales d'achat (type Max Haavelar), elles proposent des produits issus du commerce équitable sous leur propre marque. Ca rapporte et c'est moins cher qu'une campagne de marketing chez Publicis.

Des produits toujours moins chers mais de qualité. Une disponibilité toujours immédiate du produit pour le consommateur roi. Une production interne, de pain par exemple, poussée au-delà de la demande réelle pour fidéliser le client. Tout cela a un prix fort élevé qui se traduit par le gaspillage de masse (5), le diktat des prix aux petits producteurs, le taylorisme, une flexibilité du travail poussé à outrance et des achats de masse chez nos amis chinois.

Acheter des produits issus du commerce équitable au milieu de milliers d'articles issus de la loi du plus fort, de l'exploitation de la misère, de conditions de travail déplorables ....cela pose forcément des problèmes de conscience. Doit on se réjouir d'une plus grande offre d'achat pour ses quelques produits ou au contraire d'y voir qu'une campagne d'image réalisée à moindre coût par des grandes enseignes. Doit on se réjouir que le petit paysan du Guatemala puisse enfin vivre décemment et vendre son produit au prix juste mais quand même temps nos paysans fermiers se voient offrir une misère pour les leurs.

Le commerce équitable doit devenir un truisme. Il doit forcément l'être ou le devenir. Les produits doivent être achetés à des prix justes. Ces derniers doivent prendre en compte toute une palette d'indices pour en calculer le prix juste : Le revenu décent pour le travailleur, le capital (temps et travail) investi, l'impact sur l'environnement...

Un dernier mot.

En cette fin d'année, les rayons des grandes surfaces sont remplis de centaines de jeux différents. Les ménages français dépenseront cette année près de 600 euros en moyenne pour Noël, dont une grande partie sera consacré à l'achat de cadeaux pour nos jeunes pousses. Si l'on sort un peu des sentiers battus, il existe de nombreux cadeaux potentiels réalisés avec des matières nobles (Notamment différentes essence de bois) proposés chez des artisans locaux ou chez des associations fondatrices du commerce Equitable. (Artisan SEL, Artisans du Monde). Pour les jeux ou jouets, ils sont souvent très ludiques (Ce qui n'est pas toujours le cas pour certains vendus sous 10 couches d'emballages en grande surface et ailleurs), créatifs, travaillés main en grande partie et souvent peu couteux.  Ces derniers sont présents aux marchés de Noël organisés un peu partout.

On peut également se rendre dans des brocantes, marchés aux puces ou bourses aux jouets. On réutilise ou recycle, c'est déjà pas mal.

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Ci dessus, quelques idées originales (A retrouver sur http://doulaterrenative.over-blog.com)

(1) En 2005, après des grèves consécutives à des hausses de prix, le gouvernement bolivien annulait un contrat avec une filiale locale de la société française Suez Environnement, Aguas del Illimani. Cette compagnie était montrée du doigt pour ses tarifs prohibitifs et pour ne pas distribuer l'eau dans les quartiers pauvres... Précisons, qu'Evo Morales n'était pas encore président à cette époque là mais que c'était un authentique président libéral qui dirigeait le pays. Suez a également connu des revers en Argentine. Dépêche AFP, 6 octobre 2005 : Des propos critiques de l'ambassadeur de France à Buenos Aires envers le gouvernement de Nestor Kirchner, en marge du dossier Aguas Argentinas, filiale du groupe français Suez, provoquent une vive réaction des autorités argentines. En effet l'ambassadeur Francis Lott avait qualifié le 4 octobre dernier de « populiste » et « d'un peu soixante-huitarde, l'attitude du gouvernement du président Kirchner, dans la gestion du dossier Aguas Argentinas »

(2) Pour en savoir plus sur Coca Cola : http://fr.wikipedia.org/wiki/Coca-Cola#Responsabilit.C3.A...

(3) « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective 'business', soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible.

(4) Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ibm#IBM_et_le_r.C3.A9gime_nazi

(5) A voir ou a revoir le documentaire réalisé sur le gaspillage du pain en France et dans la grande distribution en particulier diffusé mardi 2 décembre, en seconde partie de soirée dans l'émission Complément d'Enquête sur France 2.

 

05/12/2009

Une exigeance de justice sociale

solidarite.jpg« Les français s'interrogent moins aujourd'hui sur l'Identité que sur leur fin de mois », Cette déclaration de la premier secrétaire du PS, Martine Aubry ne vient souligner qu'une simple évidence.  Après tout ce débat n'a-t-il pas été lancé en prévision des élections régionales de mars prochain, élections de mi-mandat en quelque sorte et qui risquent fort de sanctionner les promesses de campagne non tenues par Nicolas Sarkozy depuis le début de on mandat présidentiel.

La défense de la valeur travail alors que le règne des bonus dans les grands groupes est loin d'avoir été touché par la crise ? La hausse du pouvoir d'achat des français quand les taxes (Hausse du forfait hospitalier, hausse du prix du gaz...) touchent l'ensemble de nos compatriotes mais que les principaux avantages accordés par le fameux paquet fiscal ne concernent qu'une poignée, fort aisé, d'entre nous? Le « Travailler plus pour gagner plus » comme solution préconisée pour l'augmentation des salaires ce qui exclu des dizaines de catégories socio professionnelles et qui dépend, non pas du salarié, mais du bon vouloir et des demandes du patronat ?

Alors qu'une formidable opération de solidarité sera de nouveau lancée ce soir pour recueillir un maximum de dons dans le but d'aider les scientifiques dans leurs recherches afin de trouver de nouveaux traitements pour les maladies rares, nous pouvons légitimement nous interroger sur la notion de solidarité de façon générale en France.

Cette notion est très large car elle regroupe tout un panel de solidarités parfois imbriquées les unes aux autres. La solidarité intergénérationnelle qui se traduit encore aujourd'hui par le régime général des retraites. La solidarité au sein d'un groupe, d'une communauté de pensées. La solidarité spatiale assuré par l'Etat, la région, la département, la commune au nom du principe de subsidiarité et de péréquation entre les différents individus qui les composent.

Mais cette solidarité est mise à mal. Souvent tel groupe est opposé à tel autre, fonctionnaires contre salariés du privés, jeunes contre vieux, travailleurs contre patronat...Diviser pour régner, tel semble être le crédo utilisé par certains.

La mission de l'état est d'assurer au nom de la justice sociale et de l'équité cette notion de solidarité franco-française. Et ce n'est pas le cap actuel vers lequel nous voguons.

Une exigence de justice sociale.

Passons sur la générosité de certaines compagnies (Provision opérationnelle de 500 millions d'euros chez BNP-Paribas pour ces traders en partie responsable de la crise actuelle contre 1 milliard prévu initialement à cet effet) envers certains de ces membres en cette période de doute, de hausse du chômage et d'insécurité sociale générale.

blog-pauvrete.jpgLa précarité en France est un phénomène qui, crise financière oblige soulignons le dans un souci d'objectivité, s'amplifie et touche denombreuses catégories sociales. Cette année encore, les Restos du Cœurs, fondé il y a près de 25 ans par Coluche le temps d'un hiver, distribueront des repas aux plus démunis. Avec 110 millions de repas prévus, c'est une hausse de 13 à 15% sur laquelle table pour l'instant ces principaux responsables. Les plus démunis, ce ne sont pas seulement les sans domiciles fixes, mais  de nombreuses familles monoparentales, des salariés à temps partiels souvent subis, des intérimaires, des smicards, des personnes âgées, les chômeurs en fin de droit, bref des millions de personnes qui subissent de plein fouet la précarisation générale de leur condition de vie. Bref, il s'agit de nombreuses personnes, qui ne vivent pas de « l'assistanat » tant décrié par la droite mais qui ont un emploi, qui travaillent dans des conditions plus difficiles et qui n'arrivent pourtant pas  à boucler leurs fins de mois.

Sur le papier, statistiques à l'appui, le pouvoir d'achat a augmenté en moyenne de 1,4% en 2009 contre une stagnation l'année précédente. Il  devrait cependant rester en berne en 2010. Mais il ne s'agit là que d'une moyenne. Et comme toute opération mathématique réductrice, elle occulte de grandes inégalités La part des ménages consacré à l'achat de biens de première nécessité ou au règlement des charges (eau, gaz, électricité) est bien différente selon la tranche de revenu que l'on étudie.

Pour les 10% des français les moins fortunés, la part du revenu consacrée aux loisirs et autres achats qui ne sont pas de première nécessité, est fort modeste, 80 euros. 150 euros pour les revenus situés autour de 1500 euros et 1474 euros pour les 10% les plus riches. (1)

En 2004 Nicolas Sarkozy, ministre d'Etat, ministre de l'Economie et des Finances, diminue la part que détient l'état français dans le capital de GDF en promettant que cette décision politique n'aurait pas d'impact sur le devenir de la société. « EDF-GDF ne sera pas privatisée, ni aujourd'hui, ni demain. Le gouvernement de la France veut que l'Etat conserve la majorité des parts de cette grande entreprise. Nous en débattrons d'ailleurs puisque la loi fixera un seuil minimum - il est aujourd'hui de 50 % - qui pourra ou non être relevé. » Quelques années plus tard, en juillet 2008, GDF fusionnait avec le groupe franco-belge Suez et devenait un nouveau géant énergétique, privé car l'état y est actionnaire minoritaire  Bien que, crise oblige, les prix des matières premières soient parties à la baisse en 2009, notamment en ce qui concerne les hydrocarbures, le prix de la facture de la note de gaz, elle, n'a pas suivi la même pente. Il s'agit désormais de rentrer dans la logique boursière, celle du bénéfice et des dividendes au dépend de la mission de service public qui était impartie à cette grande compagnie auparavant. Le prix du gaz est le même pour tous à quantité égale. En proportion du revenu, c'est différent.

Le taux de pauvreté en France s'élève. Selon une étude de l'INSEE, en France en 2006, 7,1 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté relatif de 50 % (50% du revenu médian que l'on pourrait estimer à 2000 euros par mois) 13,2 % sous le seuil de pauvreté de 60 %. Cela était monté à 13,4% de la population (8 millions ayant moins de 910 euros par mois) en 2007, alors que la moitié des Français disposaient de moins de 1 500 euros par mois

grands_patrons.jpgEst ce normal ? La normalité selon notre premier ministre François Fillon, c'est qu'un Henri Proglio, qui cumule désormais les fonctions de patron de Véolia et d'EDF, perçoive un salaire de 2 millions d'euros annuels. Ne tombons pas dans un discours pro-égalitaire et populiste anti-patron. Mais force est de constater l'écart de revenu abyssal qui s'est instauré entre certaines grandes fortunes et une majorité de français. Ce que nous demandons, ce n'est pas l'égalité, mais l'équité. Ce que nous demandons (Certes des inégalités de salaires découlant de différents facteurs, étude, niveau de responsabilité, charge de travail... sont nécessaires), mais des inégalités ou le salaire annuel (Primes, jetons de participation et stock option inclus), de certains ne se calculent en années de SMIC. Discours fleur bleue diront certains, mais discours nécessaire.

Cette année, les banques alimentaires prévoient des demandes en hausse de 16%. Et encore, de nombreuses personnes, une donnée non quantifiable, refuse, par honte/fierté, toute aide extérieure. Combien sont-elles au total ?

Le SMIC, fixé à  un taux horaire brut de 8,82 euros, ne sera pas revalorisé cette année Pas de coup de pouce pour les 23% de salariés français rémunérés au salaire minimum. Pas de coup pour une frange de la population, dont la part du revenu consacré à consommer est très importante.

Nous n'attendons pas de miracle de la part du gouvernement français, qu'il endette l'Etat de façon ubuesque ou qu'il distribue des milliards qu'il n'a pas  Par contre, il faut qu'il donne l'exemple afin de couper l'herbe sous le pied aux détracteurs du régime démocratique et à ses discours populistes contre l'élite Et l'exemple donné par l'augmentation des salaires moyens des membres des cabinets ministériels est insupportable. (+26% entre 2008 et 2009). Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.

Le bouclier fiscal a coûté 246 millions d'euros en 2007 (année fiscale 2006) et 458 millions d'euros en 2008 (année fiscale 2007). 13 998 contribuables ont bénéficié d'une restitution d'impôt en 2008 pour un gain moyen de 33.000 euros, contre 16.000 en 2007.  Comparaît à notre PIB, ou tout simplement au budget de la France, cette somme est dérisoire. Mais elle est symbolique ! Tout comme l'ISF qui finalment rapporte très peu.

Selon l'avis des présidents des commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat, Didier Migaud (PS) et Jean Arthuis (UMP), le paquet fiscal « est incontestablement coûteux puisqu'il entraînera des pertes de ressources fiscales évaluées à 1,5 milliard d'euros en 2007, 10 milliards en 2008, 13 milliards en 2009 et 15 milliards en 2010 », et soulève des doutes sur sa pertinence. Ces derniers mettent en effet en doute « le principe qui voudrait qu'activer la consommation c'est doper la croissance. Cela permet sûrement de créer des emplois mais bien souvent des emplois hors de France ».  Une part notable de l'effort budgétaire consenti l'a été au profit de catégories sociales favorisées (Allègement des droits de succession, Aménagement de l'impôt sur la fortune, Abaissement du bouclier fiscal, voire, pour une part Crédit d'IR sur les intérêts d'emprunt immobilier).

(1) Source : Le Monde daté du 4 décembre 2009.

09/11/2009

Digression

L'automne s'installant, la nature se pare de ses plus belles couleurs, peut être pour nous faire oublier, l'espace d'un instant, la grisaille de notre univers politique quotidien. Alors qu'en France, certains découvrent, avec effroi, que nous vivons dans une République et non dans une monarchie, que des immigrés clandestins afghans sont sacrifiés sur l'autel de l'Identité Nationale (Les droits de l'homme ne font sans doute plus partie de cette dernière...), que la Grippe A fait augmenter le thermomètre de certaines actions, il y a un moment où l'immersion complète dans la nature s'impose.

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Mais prendre de l'altitude, s'évader en pleine nature le temps d'un après midi ou d'une semaine, cela ne doit pas pour autant nous faire oublier la politique des charters, menée avec beaucoup de panache par le drômois Eric Besson, transfuge de son état, en charge de l'Identité Nationale, alors que lui même, comme le souligne le Canard Enchaîné de cette semaine, est en pleine quête d'Identité politique..
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Le prince Jean, fils de, de son état, croyait décrochait la lune en se faisait projeter, du haut de ses 23 ans à la tête de l'EPAD. Mal lui en prit. Ce n'est pas avec une nouvelle coup de cheveux, le port ostentatoire de lunettes et les conseils tarifés d'un conseiller en communication que l'on peut faire basculer l'opinion. Son président de père dervra se contenter de lui transmettre son "fief" des Hauts de Seine dès 2011.
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Pour finir, un petit mot en images du salon du développement durable qui s'est tenu à Valence à la mi octobre avec quelques photos assez peu éco-compatibles avec l'intituté de la manifestation.
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10/10/2009

Là haut...

Loin au dessus des orages interieurs de notre vie politique nationale....

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Les feuilles de l'érable donne de nombreuses couleur à l'automne qui arrive. Pendant ce temps, notre ministre de l'Immigration et de l'Identité Nationale (N'a t-il pas lui même un gros problème d'identité politique...) annonce que notre pays, patrie des Droits de l'Homme et du Citoyen, terre natale du juriste René Cassin, auteur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, va envoyer des immigrés afghans vers cette lointaine contrée qu'est l'Afghanistan. Ce pays n'a jamais connu autant d'attentats terroristes que ces derniers mois....

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Alors que le gouvernement se moque ouvertement de la votation citoyenne sur le changement de statut de la Poste, que notre président de la République foule au pied les valeurs de notre pays pour vendre quelques produits, en parfait VRP, au président kazakh, dictateur de son état, que notre ministre de l'Intérieur se permet des propos injurieux........là haut, loin de toute cette pollution politicienne, l'espoir d'un monde meilleur n'est pas encore contaminé.

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16/09/2009

Taxe carbone

Depuis hier, on connaît désormais le prix fixé par le gouvernement français pour l’émission dans l’atmosphère d’une tonne de dioxyde de carbone, soit 17 euros. Cette taxe sera progressive dans le temps mais reste loin du seuil de 32 euros proposé par Michel Rocard chargé par le président de Sarkozy de réfléchir à ce concept. Selon l'Elysée, le coût moyen par foyer s'élèvera à 74 euros en 2010. La compensation, elle, sera calculée en fonction de la taille du foyer et de sa localisation, soit 46 euros par adulte en zone urbaine et 61 euros en zone rurale, auxquels viendront s'ajouter 10 euros par personne à charge.

 

 

La taxe carbone serait elle au fond un aveu d’échec ?

 

De tout temps, la carotte a du se conjuguer à merveille avec le bâton. Les deux, nous le savons bien, sont très intimes. Faut il inciter avec des aides et des récompenses ou bien faut il contraindre sous peine d’amendes ou de taxes ?

 

Faut il sensibiliser le public aux problèmes du développement durable afin qu’il change ses habitudes dans la vie de tous les jours et cela de manière durable et non ponctuelle, ou au contraire faut il le contraindre par la voie de la sanction, ici financière, avant qu’il adopte un comportement citoyen ?

 

Fait il sensibiliser, faire de la prévention ou au contraire contraindre, menacer. Les deux ne sont pas toutefois toujours irréconciliables. Faire de la prévention sans notion de sanction, cela risque parfois de mener à l’impasse. Mais fonder une politique écologique uniquement sur des sanctions négatives, c’est une faute magistrale.

 

Le principal défit actuel s’est de transformer nos habitudes, les miennes, les vôtres, qui pour beaucoup sont mauvaises.

 

Certes, la taxe carbone aura sans doute un effet sur le comportement des automobilistes tout comme la hausse vertigineuse du prix de l’essence durant l’été 2008. Une hausse des prix entraîne une diminution à la marge. Mais cette diminution est une conséquence, non d’une modification en profondeur du comportement, mais d’une adaptation provisoire à une modification du budget du ménage alloué.

 

Les taxes n’ont pas pour tous des effets dissuasifs. La hausse du prix du tabac est un exemple. Le fumeur s’adapte, change ses habitudes, achète des roulés, se ravitaille à l’étranger. Ses habitudes ont changé, pas son comportement. Face à la sanction pécuniaire, il s’est adapté.

 

Changer nos habitudes.

 

- Changer nos habitudes, c’est d’abord déserter au maximum les grandes surfaces, véritables temples païens modernes voués au culte du consumérisme dont le dogme principal est « je consomme donc je suis ». Les néons criards remplacent les cierges, les déplacements en Caddie ® toute la liturgie ignare, les slogans les mièvrerie du Missel.

 

- Changer nos habitudes, c’est diminuer au maximum nos déchets (Compost), les recycler au maximum, les mettre en valeur si possible, les réduire en évitant le suremballage. A titre d’exemple, le recyclage du verre ne concerne « que » 70% des bouteilles aujourd’hui alors que les conteneurs à cet effet existent depuis plus de 30 ans. Ici, il faut sans doute trouver un moyen, à l’image de l’Allemagne par exemple, qui récompense les « bons » consommateurs avec le système de la consigne. Et le verre est la matière la plus recyclée. Pour le reste, nous sommes en dessous de la barre des 30%. Sensibiliser c’est bien, mais il faut ici, que le processus soit accompagné d’une sanction (Une sanction peut être positive, comme un diplôme)

 

- Changer nos habitudes, c’est penser le piéton, le cycliste, bref l’adepte du déplacement urbain non motorisé dans des espaces qui s’y prêtent guère et qui sont parfois fort dangereux, ce qui n’incitent guère au changement des habitudes. A cours ou moyen terme pour ne pas dire à long terme, la voiture doit être banni des centres urbains. Les systèmes des parkings extra muros pour les non citadins combiné au développement des transports en commun et leur adaptation aux besoins est un bon exemple. Bien sûr, on peut adopter le système des péages comme à Londres…

 

- Changer nos habitudes, c’est commettre un crime de lèse majesté, surtout quand la première dame de France est un ancien mannequin, en s’affranchissant, non pas des timbres, mais de la mode. Ne plus chercher à être dans le coup, fashion, tendance, dans le move…Etre soit même.

 

- Changer nos habitudes, c’est dénoncer tous ces produits périssables nouveaux que sont les téléphones portables et autres babioles électroniques qui périclitent aussi vite que de nouveaux produits apparaissent dans les rayons.

 

- Changer nos habitudes, c’est revoir « l’american way of life » qui se résume à une maison énergétivore peuplé d’appareils tous aussi goinfres en eau et en électricité, une (des) voiture (s)…

 

- Changer nos habitudes, cela va prendre du temps. Cela ne veut pas dire habiter une yourte, cultiver son lopin de terre, se déplacer uniquement en vélo, ne manger que des produits biologiques certifiés et être un lecteur assidu du journal La Décroissance. Mais cela nécessite une réelle volonté publique de sensibiliser, de promouvoir un autre système de croissance économique. Il s’agit également pour nos responsables politiques ne donner un nouvel horizon à leurs concitoyens loin des pathétiques slogans comme « Travailler plus, pour gagner plus » … afin de consommer plus. Et c’est sans doute cela qui sera le plus dur.