12/02/2019
Devoir de mémoire
Mail reçu :
Bonjour Monsieur et bravo pour votre Blog.En qualité de maire honoraire de la ville de Saint Gilles Croix de Vie (Vendée)je fais des recherches sur un jeune du pays: Albert Charles Lumière né le 22- 10- 1913 et mort pour la France le 30- 7- 1944, fusillé dans le Vercors. A l'origine c'est un marin ! engagé au 12 eme BCA compagnie Ullman le 9-06 1944 muté Génie le10-07-1944 puis revenu au 6BCA le 15-07-1944...Il serait mort à Saint Nazaire En Royan.Toutes informations me seraient précieuses pour le devoir de mémoire.
Avec mes sinceres remerciements
Patrick NaylDe
Réponse donnée :
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09/02/2019
Envie d'une petite visite...????
Bonjour à toutes et à tous
Vous vous rendez dans le Vercors et vous désirez en savoir un peu plus sur le maquis du Vercors, n'hésitez pas à me contacter. Que nous allions sur le terrain, à travers les différents lieux de mémoire (Valchevriere, la Chapelle en Vercors, Vassieux en Vercors....) ou sur les sites mémoriels (musée et mémorial de Vassieux).... ou que tout simplement nous nous rencontrions au tour d'un café, ce sera toujours avec plaisir.
Je peux également intervenir à la demande, en classe ou sur des sites de classes transplantées par exemple.
Je mets ci dessous quelques photos du matériel d'époque utilisé :
Je laisse mes coordonnées :
Bruno Rey, 1 montée du cheval Blanc, 26190 saint Jean en Royans
0677587164
rey.bruno@yahoo.fr
18:46 Publié dans Blog, Histoire, Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
12/07/2014
Nouvelle exposition temporaire au musée de la Résistance de Vassieux en Vercors
Mise en place de l'exposition
Introduction de l'exposition et photos des panneaux
Quelques photos de l'inauguration de l'exposition temporaire, le 12 juillet 2014, en présence notamment de M Didier Guillaume, président du conseil général de la Drôme et de Pierre Louis Fillet, directeur du musée départemental de la Résistance
17:00 Publié dans Blog, Histoire, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, tourisme, ffi, maquis, exposition; objets ww2, isère, drôme, ex maquis du vercors, histoire de la résistance, musée de la résistance de vassieux, vassiux en vercors
21/08/2013
1er GM : Les objets datant de la première guerre mondiale
Je vous présente ci dessous les objets que je possède relatifs à la première guerre mondiale. Certains me permettent d'aborder ce conflit lors de mes interventions.
Même si ils ne sont pas tous en bon état, vous pouvez voir sur cette photo quelques petits objets caractéristiques de cette époque, notamment des "travaux de poilus" : Crucifix et coupes-papiers réalisés à partir de douilles ou de morceaux de projectiles.
Sur cette photo, nous pouvons rencontrer quelques pièces assez courantes : Plaque pour casque Adrian, médailles (Croix du combattant, médaille interalliée, médaille de la valeur militaire et la médaille commémorative de la guerre 14 18), journées du poilus, plaques d'identification...
Quelques objets tout aussi typiques : Casque allemand, modèle 1916 à gauche, coques de casque français au centre dans la boîte en bois, masque à gaz et portrait de soldat...
Comment aborder la seconde guerre mondiale, sans faire un petit résumé de la première....Dans les années 20-30, le parti nazi va prospérer sur les frustations de la société allemande, notamment en ce qui concerne le traité de Versailles et la thérorie du coup de poignard dans le dos.
Masque à gaz type ARS. La boite est pour une ARS (Appareil respiratoire) mais je ne suis pas sûr de l'origine du masque à gaz.
Voici un autre casque Adrian, modèle 1915 avec sa peinture bleue d'origine. Il s'agit là encore d'un casque d'artilleur.
Ci dessous un casque complet, dans son "jus" de soldat de l'infanterie. Il manque en en effet une "dent de loup" dans sa coiffe intérieure
Coque de casque Adrian pour artilleur
J'aime ce casque d'artilleur pour ses différentes couleurs. Deux nuances de bleu et un reste de peinture kaki. Son propriétaire a du voir du pays....
Voici, ci dessus, une plaque commémorative que l'on fixait sur la visière du casque à la fin du conflit.
Voici un très ancien képi d'un capitaine de l'armée française. Il porte le numéro, 261, celui de son régiment. Le temps la déformé, ce qui fait tout son charme.
Ci dessous, deux vieux étuis de pistolet, dit étui jambon pour revolver modèle 1892 pour officier.
Une cartouchière, en état moyen, de poilus.
Un coupe barbelés de marque Peugeot et daté de 1917.
De gauche à droite : Une lampe de tranchée type Montjardet, une boîte à vivre réglementaire et une gamelle.
Une lampe type Montjardet mais les micas ont été remplacés. Cette lampe de tranchée a été transformée pour accueillir la fée électricité.
Un portrait en plâtre du maréchal Hindenbourg, chef d'état major de l'armée allemande puis dernier président de la République de Weimar.
Citation à l'ordre de l'armée pour un poilu de la grande guerre.
Ci dessous des portraits de poilus de la grande guerre.
Portrait d'un poilu de la grande guerre.
Une paire de guêtre et une pelle droite allemande.
Quelques médailles de poilus. Tout d'abord la croix de guerre, la médaille commémorative du conflit et la croix du combattant.
Quatre médailles françaises, des croix de guerres. Les dates au dos sont toutes différentes et couvrent la totalité de la guerre.
De gauche à droite : Médaille interalliée, médaille commémorative de la grande guerre, croix de guerre 14-17 sans ruban et une autre interalliée sans ruban.
Ci dessus, un lot de fouille acheté sur un marché aux puces. Ces reliques proviendraient du champ de bataille de Verdun. Il s'agit d'un panel d'armes issus de différents belligérants, allemands, américains et sans doute anglais. En dessous, deux chargeurs, sans doute pour fusil anglais Lee Enfield.
Il s'agit là d'une "rosalie" pour fusil Lebel français. Ce modèle était réservé à la gendarmerie française.
22:10 Publié dans Blog, Histoire, Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vercors, vercors autrans, autrans résistance, résistance autrans, guerre vercors, vercors ww2, drôme résistance, isère résistance, grenoble résistance, grenoble, quatre montagne résistance vercors nord résistance, ffi, ww2, 39 45, allemand, all, allemande, heer, wehrmacht, vassieux en vercors, la chapelle en vercors résistance, la grotte de la luire résistance, alpes résistance, romans sur isère résistance
21/04/2013
La Résistance dans le val Autrans Méaudre à travers les pierres.
Le chamois des Alpes bondit ? Ce message fut il envoyé en juin 1944? Malgré cette petite polémique, il devient le symbole du maquis du Vercors. A Autrans, plus d'une vingtaine de tombes sont ainsi ornées avec cette plaque (Vercors avec le V de la victoire). On le retrouve également sur les stèles et petits monuments que l'on trouve aux bords des chemins et routes...implantés pour la plupart sur les sites où des maquisards ont trouvé la mort.
Hameau d'Echarlière, entre Autrans et le col de la Croix Perrin.
Jacquet Georges. Originaire de l’Albenc (Selon "Jasserand" dans la publication Le Vercors raconté par ceux qui l'ont vécu...., p 149) Membre du C5 avant le juin 1944 selon un decompte du C5, qui compte à cette date, 23 hommes selon Joseph La Picirella (Témoignages sur le Vercors,p 14) Sergent chef, il est l’adjoint d’Henri Cheynis dit Noël, le chef du C5. Sans doute blessé lui aussi lors des combats de la Croix Perrin, il est fusillé au lieu dit Echarlière sur la commune d'Autrans (En face du centre de la ville de Grenoble)
Cheynis Henri (Chef du camp C5 situé sur la commune de Méaudre de mars 1944 à sa mort le 21 juillet de la même année). Militaire de carrière selon Joseph Parsus, l’adjudant ou sous-lieutenant (selon les sources) Henri Cheynis appartient au génie militaire. Originaire de La Bâtie-Rolland, ou il est né le 19 septembre 1918, il entre au maquis de Malleval en octobre 1943. Le village de Malleval sert alors de base hivernale pour des anciens du 6ème BCA. Il échappe de peu à la mort lors de l’attaque du maquis le 29 janvier 1944 par les troupes allemandes. Entre sa fuite du village de Malleval et sa nomination à la mi mars comme chef du camp 5 (C5) basé sur la commune de Méaudre, il est un temps sous les ordres de Narcisse Geyer (Dit Thivollet) au sein du 11 ème cuirassier. Toujours selon Joseph Parsus, il est grièvement blessé à la cheville (une balle explosive au talon) lors des combats de la Croix Perrin au premier jour de l'attaque. Refusant de se faire évacuer par ses camarades, il meurt des suites de ses blessures. Selon d’autres sources, fait prisonnier avec deux autres camarades, il est achevé au lieu dit Echarlière sur la commune d’Autrans. Un autre maquisard, lui aussi ancien de Malleval, Vincent Penia, dit Loule, blessé également parviendra à sa cacher pendant 17 jours dans les environs. Selon Parnus, Loule a même reçu l’extrême onction par un religieux, l’abbé Vincent dit Pivoine (p 168). Il est enfin extrait de sa foret, le 7 août par le curée d’Autrans, le curé Léon Gavet (Où) et soigné (par qui ?)
Vincent Penia : Originaire de Grenoble, mobilisé en septembre 39, il servira au sein de l’armée jusqu’en août 40. Il entre au maquis de Malleval en novembre 43. Après l’attaque du maquis de Malleval, il retourne à la vie civile avant de rejoindre la compagnie Dufau (Bordenave) le 9 juin 1944, jour du bouclage et de la mobilisation générale du Vercors. Il décèdera le 25 janvier 52 des suites de ses blessures. (Joseph Parsus, opus cité, p 240) La montée de Loule au Vercors est confirmée par un article d’un ancien du C5 de Méaudre et cela le 9 juin (Revue des pionniers du Vercors, n°86, avril 1994, p 21). Son frère, "Yvon", lui avait après la tragédie de Malleval rejoint le C5 de Méaudre. Il sera tué en tentant de traverver l’Isère à la nage, le 3 août avec quatre autres compagnons d’infortune. Selon Joseph Parnus, Loule est blessé « la clavicule, au bras et à la paume de la main » le 21 juillet, au premier jour de l'attaque allemande.
Ferrafiat Pierre, 22 an , tué le 22 juillet 1944. Selon Marc Serratrice (Voir sa contribution à la bibliothèque du Parc du Vercors p 57), il est fait prisonnier le 21 avant d’être fusillé le lendemain. Capturé, il est conduit dans le village tout d’abord utilisé comme un bouclier humain par les soldats allemands. Il était membre du C5, la section de ce camp étant positionné sur le principal axe de progression des allemands en direction d’Autrans et de Méaudre, à savoir la route de la Croix Perrin.
Fillot-Legerot Roger, étudiant, 18 ans. Selon Joseph La Picirella (Témoignages sur le Vercors, p267), il fit parti des blessés et malades, les moins gravement atteint qui évacuent la grotte de la Luire le 22 juillet, cinq jours avant sa découverte et l’extermination des blessés. Fillot sera exécuté au même endroit qu’Hernik, lui aussi présent à la grotte de la Luire, car chargé d’évacuer les blessés de Valchevrière. Selon l’association des anciens du 11ème cuirassier, Fillot-Légerot fit bien parti de cette unité (http://11eme-cuirassiers-vercors.com/documents.php?sp=2) mais sans doute après le 6 juin, son nom n’apparaissant pas dans la liste de 389 noms établie par Jo La Picirella. (Liste non exhaustive car les noms d’Hernik et de Wilk, engagés dans les rangs FFI dès mars 1944 n’y apparaissent pas) Fillot était originaire de Villard de Lans. Son corps est ramené d’Autrans, le 7 septembre par une équipe d’urgence de Villard (Selon Paul Jansen, revue les Pionniers du Vercors, n°75, juin 1991)
Il n'est donc pas interdit de penser que Fillot et Hernik se connaissaient déjà. Un était originaire de Villard de Lans, l'autre fut pendant plusieurs années étudiant au lycée Cyprian Norwid implanté à l'hôtel du Parc dans la même commune. Il est également possible qu'ils aient cherché à fuir ensemble un territoire alors en pleine ratissage.
Zdzislaw Hernik dit Jimmy. (Pour l’orthographe du prénom, nous nous référons à celui retranscrit dans l’ouvrage consacré au lycéen polonais de Villard de Lans. (Des résistants polonais en Vercors, Association du lycée polonais Cyprian Norwid, PUG, 2011)
Né en Pologne dans les années 1920, il a 24 ans au moment de l’attaque générale du Vercors. Pourtant, Zdzislaw peut déjà être considéré comme vétéran car il participe au conflit sans doute dès 1939. Le 2 septembre 1939, la Pologne est envahie par plusieurs armées allemandes et est totalement occupée en trois semaines par l’Allemagne nazie, puis par l’URSS soviétique. Le gouvernement polonais part en exil et des milliers d’hommes parviennent à quitter leur patrie pour rejoindre la France alors en guerre où des unités de polonais sont reconstituées. Il fait ainsi parti de la brigade autonome de chasseurs de Podhale, « constituée en France, à Malestroit, conformément aux conventions interalliées du 4 janvier 1940 avec le gouvernement polonais en exil. (…). L'organisation est calquée sur le modèle français des brigades de chasseurs alpins. La brigade est équipée en totalité de matériel français payé sur les crédits déjà accordés à la Pologne avant les hostilités et elle comptera environ 5 000 soldats et officiers ».
On retrouvera ce jeune polonais en Norvège aux côtés de ses frères d’armes français. Il combat donc à Narvik, où le 6ème BCA auquel nous reviendrons s’illustre déjà, avant de regagner la France ou les allemands ont attaqué le 10 mai 1940 après de longs mois de drôle de guerre. Il est blessé à Dunkerque, sans doute au mois de mai avant que le « camp retranché » établit dans cette ville ne tombe la première semaine de juin aux mains de la Wehrmacht. Pour sa convalescence, il est envoyé dans un camp de de travail dans le centre de la France. Je me réfère ici toujours au travail de l’association du lycée polonais de Villard. Cet internement est sans doute une conséquence de la chute de la IIIème république et de l’instauration du régime de Vichy. Une des premières mesures du tandem Pétain Laval est de créer des camps pour les non nationaux. Il s’enfuit en Algérie, revient en France, s’y fait arrêter et est de nouveau interné dans un camp de travail. Il rejoint le lycéen Cyprian Norwid en 1941 (Voir également le portrait dressé de l’homme par son ami, Edward Renn, p 85 de l’ouvrage déjà cité)
Etudiant au lycée, cas unique d’une institution ce cette sorte dans l’Europe sous la botte allemande, il s’engage dans les rangs de la résistance dès mars 1944, bien avant la mobilisation générale décrétée en juillet 1944 par les autorités du Vercors. Il fait partie du 12ème BCA du commandant Philippe, basé dans les Coulmes. Il est ensuite affecté au sein d’une unité du 11ème cuirassier afin de construire et de protéger une piste au sud de Vassieux en Vercors. Il est alors sans doute sous les ordres de Pierre Haezebouk, le responsable des travaux. Cette piste commence à être aménagée au lendemain de l’arrivée de la mission Pacquebot, le 7 juillet 1944. Nous savons donc pas encore qu’elle fut sa vie entre son engagement au maquis en mars et juillet 1944.
Le 17 juillet, une partie des polonais, « requis », certains de force par les maquisards, rejoignent Hernik à Vassieux en Vercors. Ils font désormais partie avec d’autres du groupe du capitaine Hardy dit Haezebrouck (60 hommes selon la même source, p 99) chargé de la défense et de l’aménagement de la piste d’atterrissage de Vassieux en Vercors. Ils sont armés de quelques mitrailleuses lourdes (Notons au passage que 4 mitrailleuses lourdes Browning cal 12,70 furent enlevé de Vassieux pour la défense du PC de Saint Martin, quelques jours avant l’attaque (Selon Bernard Coliat, Vercors 1944, des GI’S dans le maquis p 147) ou elles ne furent pas d’une grande utilité. Auraient ils mieux armés, que la bataille pour Vassieux aurait été tout autre..car la plupart des étudiants polonais ne possèdent rien pour se défendre.
De ce fait, Hernik est l’un des rares présent à Vassieux à servir une mitrailleuse et le seul des polonais à se battre les armes à la main lors de l’attaque générale (Des résistants polonais en Vercors, Association du lycée polonais Cyprian Norwid, PUG, 2011 p 106). En effet, les 12 élèves du lycée polonais et les employés sont requis uniquement pour le seul aménagement du site susceptible d’accueillir les fameux renforts alliés. A leur arrivé donc à Vassieux ils ramassent les armes, rebouchent les trous et agrandissent la piste d’atterrissage. Trois jours plus tôt, le 14 juillet, dans le cadre de l’opération Cadillac, 36 forteresses volantes américaines ont parachuté et cela en pleine journée, plus de 800 contenaires d’armes sur le terrain Taille Crayon à Vassieux même. Cette opération exécutée en pleine journée n’est pas sans conséquence, l’aviation allemande, présente sur le terrain de Chabeuil (Drôme) intervenant promptement, bombardant le village et ses environs, rendant la récupération des armes difficiles en plein jour. Des maisons sont atteintes par les bombes et il y a des victimes tant la population civile qu’au sein des maquisards.
Rappelons que dans le cadre de l’opération « Montagnard » dans sa version réduit fortifié renforcé par des éléments extérieurs, la piste de Vassieux doit servir à accueillir des avions américains types Dakota…
Les polonais du lycée de Villard ne sont toujours pas armés lors de l’attaque générale du 21 juillet et cela n’est pas dû à une carence en armement…Les allemands, employant des commandos spéciaux arrivent à bord de planeurs DFS 230, arrivent par suivre à Vassieux le 21 au matin, certains utilisant la piste prévue pour les alliées.
Une grande partie des polonais de Vassieux sont tués le jour même. Un rescapé de l’attaque du Vercors, un lycéen du nom d’Edward Renn, qui se cache dans une cavité dans le village même, parvient à s’enfuir et retrouve le 23 Jimmy Hernik à la grotte de la Luire. Un peu plus tôt dans la journée, un autre polonais l’a vu à Saint Martin en Vercors. (Le Vercors racontés par ceux qui l’ont vécu, p 108) Refusant de se joindre aux polonais rescapés, il préfère rejoindre Valchevrière, (Qui tombe le jour même) ou les allemands sont en train de percer les lignes françaises afin de faire la jonction avec les éléments aéroportés de Vassieux. A Valchevrière, Hernik s’improvise sans doute brancardier car il transporte des blessés des combats à la grotte de la Luire, nouveau hôpital du maquis depuis son déplacement avorté sur Die quelques jours plutôt. Il est donc vu à la grotte le 23. Il a du faire l’allée retour dans la journée, la défense de la compagnie Chabal étant débordé (Chabal tué) ce même jour.
Des blessés de Valchevrière sont bien transportés jusqu’à la grotte de la Luire, Ainsi, Auguste Mulheim du C1, un camp implanté à Plénouze, sur la commune d’Autrans, blessé gravement en avant du hameau, est mort des suites de ses blessures à la grotte de la Luire selon Joseph La Picirella. (opus cité, p 284).
Que fait-il ensuite, le 23 au soir ?
Le détachement d’Hernik, le capitaine Hardy dit Haezebrouck ayant été tué le premier jour de l’attaque de Vassieux est dissout le 25 juillet. Trois jours plutôt, le docteur Ganimède, l’un des trois médecins de la grotte de la Luire, avait demandé aux blessés légers et aux malades capables de se mouvoir de quitter la grotte. Parmi la liste des blessés ou malades de l’hôpital du maquis figure le nom de Roger Fillot.
On sait également, grâce à un décompte effectué par Joseph La Picirella dans son ouvrage Témoignages sur le Vercors, que Roger Fillot, exécuté au même endroit qu’Hernik, a été l’un des patients soignés à la Grotte de Luire. Malade ou blessé légèrement, il figure parmi les maquisards que le docteur Ganimède convainc de quitter la grotte, quelques jours avant sa découverte par les allemands
Quelques jours plus tard, Henrik est fusillé à Autrans en compagnie de Roger Fillot. Ont-ils quitté la grotte ensemble ? Je ne pense pas que cela soit une coïncidence. De plus, Fillot était originaire de Villard de Lans, village d’adoption depuis 1941 d’Hernik.
Selon l’ouvrage de l’association Mémoire du lycée polonais Cyprian Norwid, il est tué à Autrans le 29, tué avec un villardien et un autranais. (op cité par 115). Pour Max Semperre, il semble qu’il est vécu à une époque à Rencurel, village ou Gilbert Joseph le croise en effet en compagnie du commandant Philippe et dresse de lui un portrait peu flatteur.
Gilbert Joseph assiste peut être même à leurs exécutions, affirmant avoir, assisté impuissant, à la lisière de la forêt à l’exécution de deux résistants (En fait trois maquisards ont été tué au lieu-dit Les Eperousses, mais il n’est pas impossible que l’auteur commette ici une erreur, ou que les exécutions n’est pas eu lieu en même temps) (Gilbert Joseph opus cité p 254) Il situe cette exécution quelques jours avant la tentative de certains maquisards du C5, descendant dans la vallée par le pas du mortier de traverser l’Isère. Rencontrant ces maquisards, lors d’une patrouille, l’auteur affirme que certains trouveront la mort en se noyant. Or, nous savons de sources concordantes que le chef du C5, Hyacinthe Penia, trouve la mort en ce noyant le 3 août avec d’autres camarades de ce camp. Donc l’exécution ayant lieu le 29, cette déduction est à la fois viable dans l’espace et dans le temps.
On peut donc présumer qu’Hernik a du rester parmi le personnel de la grotte de la Luire entre le 23 et le 25. Le 26, son détachement étant officiellement dissout (Comment l’apprend t-il ?), il décide donc peut être de quitter la grotte avec Fillot. Il est possible qu’il le retrouve au cours de sa fuite.
Pour aller où ? Cherchent-ils à quitter le Vercors. Le site des Eperousses se situe à la sortie nord d’Autrans En poursuivant plus au nord, c’est Gève, puis le pas de la clé. Ensuite, c’est une descente vers Montaud, commune situé au pied nord du Vercors….Cherchaient t-ils à fuir le Vercors pour la plaine. Le lieu de leur exécution coincide t-il avec le lieu de leur arrestation. Que de questions en suspend et qui ne trouveront peut-être pas de réponses...
On peut même spéculer sur la grotte de la Luire, ou des polonais se croisent. Les membres du lycée polonais de Villard de Lans d’un côté et quatre polonais, sous uniformes allemands. S’agit-il pour ces derniers de volkdeutsch ? , d’enrôlés de forces dans l’armée allemande.
Leurs noms : Felix Dombrowski (séminariste, parle le français, p 302 GM), Kruzel, Malachowski et Veronecki, capturés au combat de Montclus dans les hautes alpes en juin 1944.
Méaudre, le 3 août 1944, deux maquisards tentent de se glisser par les champs de blés pour quitter la forêt où ils sont cachés depuis près de 10 jours. Ils sont capturés. Louis Sylvestre est fusillé au hameau des Griats tandis que son compagnon, Pierre Rochas, est fusillé cours Berriat, le 14 août 1944. Selon l’ouvrage d’Albert Oriol Maloire (Les Pierres de la mémoire, 1993, 271 p), les deux maquisards sont sortis du bois, afin de regagner une ferme car Louis Sylvestre est malade et voulait se faire soigner (photos des résistants, p 146 et 147). Ils appartenaient bien tous deux à la section Buisson de la compagnie Philippe. Sans doute exécuté au cours de son transfert. A-t-il tenté de s’évader ? Ou a-t-il été tué car malade ? Capturé le 3 fusillé le 6 août (Source : Paul et Suzanne Silvestre, Chronique des maquis de l’Isère 1943-1944, p 321)
Les tranchants, 14 août 1944. Paul Barnier , fils du couple tenant l'hôtel du même nom (Aujourd'hui hôtel de la Poste), membre du C5 selon la liste établit par Joseph La Picirella, est blessé alors que son camarade Trouillet Francisque est tué. Paul parvient néanmoins, à rejoindre la famille de sa fiancée, en dehors du Vercors, à Chatte, près de Saint Marcellin. Il s'agit sans doute du dernier tué sur la plateau...Cette patrouille est sans doute envoyée dans le val Autrans Méaudre, après l'attaque meurtrière conduite par un groupe de maquisards sur la route reliant Lans en Vercors à Saint Nizier (plusieurs morts dans les rangs de l'armée allemande contre un seul blessé dans celui du maquis). En effet, le gros des effectifs de l'armée allemande s'était retiré quelques jours plutôt de cette zone.
Celle de Francisque Trouillet, toujours au cimetière d'Autrans avec la fameux chamois. Comme déjà souligné, il semble que le jeune Francisque soit l'une des dernières victimes connues du massif. Le même jour, le 14 août 1944, 20 jeunes des quatre montagnes, dont deux de Méaudre (Pierre Rochas et Marius Repellin) et un d'Autrans (Pierre Salvi) sont exécutés à Grenoble. La plupart des autres jeunes hommes raflés sont eux envoyés en Allemagne.
Walperschvyler Paul ou Walperswiller (Joseph la Picirella p 325). Il fit parti des blessés de la grotte de la Luire, les plus gravement atteint, car achevés à quelques dizaines de mètres de la grotte. après que les troupes allemandes aient séparé ces derniers en deux groupes. Selon les pionniers du Vercors, il fit parti du troisième groupe civil constitué à Méaudre en novembre 43 sur la commune de Méaudre. Il est enterré à la nécropole de Saint Nizier et avait atteint le grade de caporal au sein des unités militaires reconstituées dans le Vercors. Son corps est découvert dans un charnier, et exhumé le 12 septembre 1944 avec l’aide d’allemands prisonniers selon Paul Jansen (Revue les Pionniers du Vercors, n°75, juin 91). Il a sans doute été blessé à Saint Nizier lors des combats des 13 et 15 juin 1944.
J'ai trouvé peu d'informations concernant Pereto Marcel. Selon Joseph la Picirella, cet ouvrier mécanicien aurait été tué 3 mai 44 (Opus cité p 121), dans un accident, sans que l'auteur n'apporte de précisions.
Victor Piscicchio, 19 ans, teinturier de profession, aurait été tué le 26 juillet 1944 à Méaudre (Selon Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, p 283). Cette stèle se trouve légèrement à gauche du premier télésiège de la station de Méaudre.
Une tombe dont les incriptions se sont effacées avec le temps. Le chamois indique qu'au moins un des membres de cette famille a contribué à la Résistance.
Les pionniers de la Résistance à Méaudre
Rochas Marcel dit Tiotio (1899-1972). Lui aussi pionnier de la Résistance dans sa commune, il tient à cette époque l'hotel de la Poste avec ses soeurs, Lucie et Germaine, hôtel qui accueille dans sa cuisine des réunions importantes tenues par des figures du massif. Le 25 janvier 1944 se tient la réunion connue sous le nom de code de Monaco », à Méaudre, où 9 représentants des mouvements de résistance sont présents. Pierre Falureau dit Pel, défend la thèse de la « guérilla immédiate » « Il faut, dit-il, frapper l’ennemi sans trêve ni répit, en tous lieux et en toutes circonstances » On lui rétorque qu’une telle action engendrera « des représailles allemandes contre les populations civiles terribles », ce qui aurait pour conséquence de désolidariser les populations de la Résistance. Pour expliquer le nom choisi, Monaco, certains ont considéré que Chavant régnait à l'époque sur une sorte de principauté, un îlot de relative sécurité en terre occupée comme celle de la famille Grimaldi. D'autres ont argués que des bierres à la grenadine furent tout simplement servies lors de cette réunion....
Sont présents ainsi à cette réunion:
Léon Chevallet dit Benoit pour le movement Front National, émanation du PCF clandestin. En cet hiver 1944, ce représentant de premier plan vit caché dans une ferme à Méaudre, celle de la famille Durand Poudret. Il y vécut ainsi de décembre 1943 à mars 1944 (Source : Pionniers du Vercors, p 14, n°76, septembre 93). Selon cette contribution, on y apprend que Chavant, le chef civil du Vercors s’y rend souvent, logeant à l’hotel de poste chez Titio. Voici la liste des autres présents à cette réunion : Pierre Flaureau dit Pel pour le PCF, Albert Seguin de Reynies pour l’AS, Eugène Chavant dit Clément pour FT, Eugène Samuel dit Jacques pour FT, André Sibellas dit Martin pour Libération, Alphonse Manhaudier pour Combat, Alain Le Ray dit Rouvier ou Bastide pour l’organisation militaire du Vercors, Jean Lécutiez pour le NAP.
La ferme de la famille Durand-Poudret à Méaudre. Deux de ses fils (Famille de 12 enfants) furent arrêtés fin juillet 1944 dont Désiré (Rencontre avec ce dernier) qui fut ensuite envoyé travailler en Allemagne avec de nombreux autres jeunes hommes (De 17 à 30 ans) du Vercors. Sa soeur, Marie-Louise, secrétaire de mairie, secondée par Valentine Repellin, fabrique de faux papiers pour les maquisards. Pour cela, elle utilise les identités de personnes récemment décédées sur la commune afin de rendre ces derniers plus crédibles en cas de contrôle. Marie Louise se mariera après guerre avec Georges Buisson. Elle aide d'ailleurs ce dernier lors de l'accueil début 1943, à la cabane du cru (Au dessus du hameau des Eymes à Méaudre) des premiers réfractaires (Non au STO mais au service de la Relève, instauré en juin 1942 par le gouvernement de Vichy)
Vincent-Martin Léon. (1912-2003). Le boulanger de Méaudre (A ne pas confondre avec un homonyme, le docteur Léon Martin, ancien maire de Grenoble qui fit la jonction entre les initiatives de Villard de Lans et l’équipe de Pupin à Grenoble) est l'un des pionniers de la résistance dans son village avec Georges Buisson et Marcel Rochas. Il est également le ravitailleur du C5 pour le pain, le beurre et le fromage alors que ce camp de maquisards se trouve sur les hauteurs, à l'ouest de la commune, près du col de Pertuizon au lieu dit Gros Martel. (Revue des pionniers du Vercors, n°86, avril 1994). Une anecdote : Léon Vincent Martin installait un grand drap blanc, dans la cour derrière sa boulangerie, visible des hauteurs, afin de prévenir les maquisards d'un danger potentiel.
Buisson Georges (1908-1982), est négociant en bestiaux de profession. Lui aussi est l'un des pionniers de la Résistance dans sa commune. Membre de la compagnie civile de Méaudre, il deviendra chef de section à la compagnie Philippe (24ème BCA) lors de la mobilisation générale du Vercors. Contraint de se cacher aavec ses hommes après l'attaque générale du massif le 21 juillet 1944, il restera quelques jours sur les hauteurs à l'ouest d'Autrans avant de se déplacer un peu plus aud, au dessus de la ferme Durant Poudret.
La section de Méaudre conduite par Georges Buisson, est ainsi au pas de Montbrand le 21 juillet au soir (Paul et Suzanne Silvestre, Chronique des maquis de l’Isère 1943-1944, p 320). Ils y restent les 22 et 23 juillet où ils se heurtent à une patrouille allemande
Après avoir passé quelques jours sur le secteur du Pas de la clé, ils décident de revenir sur Méaudre. Ils parviennent, à travers bois, le 31 juillet, au niveau du hameau de la truite (Paul et Suzanne Silvestre, Chronique des maquis de l’Isère 1943-1944, p 321) Ils y établissent un contact avec la ferme Durant-Poudret (Qui a déjà ravitaillé le maquis par le passé). Ils demeurent au- dessus du bois, au lieu-dit les clapiers jusqu’au 10 août « n’y souffrant pas de la soif car ils en connaissent les sources (Cf, ils habitent la commune), demeurant couchés jusqu’à midi pour économiser un repas, guettant le village du sommet d’un sapin » « Le soir, ils trouvent un peu de ravitaillement déposé à la corne du bois amené en catimini par les jeunes filles de la ferme dans un landau de bébé. Ces maquisards ont donc de nombreux avantages dans cette période où ils sont devenus des gibiers en puissance contrairement à de nombreux autres montés au Vercors à la suite du débarquement de Normandie. Ils connaissant le secteur, les sources d’eau et ont des liens avec la population locale.
Les maquisards sortiront du bois, à partir du 10 août et reprendront leur activité dans les champs sans être inquités à cette date. Ce ne fut pas le cas pour deux membres de cette section, Louis Silvestre et Marcel Rochas. Georges Buisson se mariera apr_s guerre avec Marie Louise Durant Poudret après l’avoir fréquenté avant les évènements du Vercors.
Autrans
Bernard Justin : Tué le 23 juillet 44 à l’âge de 22 ans au pas de la Ville (Des combats au souvenir, Lieux de Résistance et Mémoire-Isère et Vercors, photo de la plaque, p 84 (Pas de la posterle selon La Picirella (P 281 et 283). Il fit parti des quelques dizaines de maquisards chargés de la protection des pas, réputés infranchissables et donc peu défendus . Il était peut être membre de la compagnie Adrien/Villard, 12ème bataillon C.A du commandant Philippe, acheminé à la rescousse des pas le 21 juillet lors de l’attaque générale. Il trouve la mort en compagnie notamment de romanais. Quelques dizaines par Pas, ils subirent le gros de l'attaque allemande. En effet, ils firent face aux troupes du Kampfgrupp Schwehr, le plus important en effectifs des quatre groupes de combats employés dans le Vercors.
Selon le livre de Peter Lieb, Vercors 1944, Resistance in the French Alps, (p 59), douze maquisards ont perdu la vie au Pas de la Ville et au Pas de Berrièves. Ces derniers constituent les derniers passages a tombé aux mains des troupes de montagne allemandes. Le Pas de la ville tombe en effet le 22 tandis que celui de Berrièves est l'objet de durs combats.
Au total, près de 50 maquisards ont été tué lors de la bataille des Pas alors qu'ils était au départ uniquement 150 chargés de leurs protections (Effectifs renforcés après le prélèvement d'une compagnie au au sein du 14ème BCA). En face, l'ennemi déployait entre 1200 et 1500 hommes ce qui donne un ratio de 8 ou 10 contre 1.
De plus, le commandement du Vercors, persuadé à tort que les allemands n'attaqueraient pas à l'est, ne donna pas d'ordre pour construire de modestes fortifications sur les Pas. "Cette négligeance se revéla fatale", Peter Lieb (opus cité, p 51)
Le Lieutenand Ruettard (surnommé Tojo selon l’auteur de la revue des pionniers du Vercors, p 21, n°86), est tué le 9 mars 1944 avec son adjoint Marcel Bilk dit Dupuy chef du C5 et les volontaires Fierindo Priant (Fils) et Marc Broyer (Marco).
Ruettard Jean-Marie est né le 23 décembre 1913 à Lyon (Rhône), était marié et père d'un enfant, avait choisi lui aussi la carrière militaire. Après avoir suivi le peloton des élèves caporaux à Chambéry, il reçoit sa première affectation à Lanslebourg, au 153éme R I A. En 1938 il séjourne a St Maixent. En 1939, avec son régiment, il est sur la ligne Maginot. Après différents séjours à Modane en 1941 et à Autrans, il devient le chef de la 2ème SES au 153ème RIA basée à Autrans. Il fit partie ainsi des rares officiers de carrière à passer à la résistance.
Selon Joseph La Picirella dans son ouvrage Témoignages sur le Vercors, ils sont tués à Beauregard-Barret au cours d’une mission ayant pour objectif Valence (p 93). Ils sont fusillés à Beauregard Baret (Le Vercors racontés par ceux qui l'ont vécu, p 150, témoignage de Jasserand) Selon une autre source les chasseurs de Ruettard tentent, au niveau de Pont en Royans de freiner la progression d’une colonne allemande pénétrant dans le Vercors. Ils se replient ensuite vers l’est, en direction de Choranche. Là, ils tentent encore de freiner les allemands mais sont contournés et faits prisonniers. Torturés par les allemands pour connaître les dépots d’armes du maquis, ils sont ensuite fusillés et leurs corps sont pendus au parapet du pont au lieu dit dit pont du Martinet.
Selon l’association des anciens du 11ème cuirassier, le 8 mars, les 2 chefs de groupe (Ruettard et Dupuys) décident de retourner aux camps pour récupérer des affaires et faire disparaître toutes les traces de leur passage dans les locaux où ils se trouvent afin de protéger les populations civiles. (CF sitehttp://11eme-cuirassiers-vercors.com). En effet les camps de la zone nord se sont déplacés en plaine de craintre d'une incursion de la milice. Ils sont accompagnés de leur chauffeur et d'un autre homme du C5. Partis par Vinay, ils tombent sur une colonne Allemande qui a établi un barrage à Pont-en-Royans. Alors qu'ils tentent, au culot de discuter en présentant leurs "papiers", un soldat allemand découvre un pistolet caché dans leur véhicule. Ils sont immédiatement arrêtés, interrogés de façon musclée, et torturés (d'après un témoignage, dans les locaux de la gendarmerie de Pont en Royans, mais ça n'est pas sur, les pages du registre de la gendarmerie ayant été arrachées en août 44...)
Lorsque la colonne repart vers Romans, elle les emmène prisonniers, liés 2 par 2 avec du fil de fer. A une vingtaine de kilomètres plus loin (quartier des Combes, à Beauregard Baret) à quelques dizaines de mètres de la nationale, ils sont fusillés, et leurs corps traînés contre une grange ou ils seront retrouvés le lendemain matin.La gendarmerie de St-Nazaire en Royans prévenue, procède aux constats et formalités d'usage, et réquisitionne un transporteur pour emmener les corps au cimetière de Romans, ou ils seront enterrés, la municipalité de Beauregard Baret devant prendre à sa charge les frais occasionnés par les obsèques. Les cadavres seront photographiés, afin d'être identifiés plus tard, par jugement du Tribunal de Valence.
Salliquet André : Jeune du village, tué sur la place du village à Autrans le 21 juillet au soir.
Salvi Pierre (1922-1944). Il est fusillé à Grenoble, sur le cours Berriat, 20 août 1944. Il fit parti du groupe des 20 vingt jeunes hommes pris par les allemands dans des villages des quatres montagnes (Autrans : 1, Méaudre : 2 et Villard de Lans : 17) et qui périrent sous les balles allemandes. Selon Edouard Masson, ancien résistant et ancien président de l’association des pionniers du Vercors, (Le Vercors, par ceux qui l'on vécu p 305), les otages sont le 7 août 1944 à la prison de Bonne à Grenoble. Ils sont exécutés au lendemain de la mort d'un soldat allemand, tué à Grenoble.
Sanlaville Antoine (1920-1944,)Tué à Malleval, le 29 juillet 1944 (Voir le livre de Reymond Tonneau, un romanais monté au maquis en juin 1944) en compagnie d’autres maquisards cherchant à fuir le Vercors. La plupart de ses compagnons, sont des romanais. (Un autre, Gervasoni, est de Villards de Lans) Un, Reymond Tonneau, parviendra à survivre après avoir été blessé et traqué pendant plusieurs jours. Avant que le groupe cherchant à regagner la pleine, se scinde, notons, la présence d’un certain Saraillon, qui serait un milicien infiltré. Les romanais, Joseph Cheval (17 ans), Andréa Edmond (17 ans), Camille Lacour ( 17 ans) et MaximeMayet (35 ans) , membres du 12ème BCA, sont présents à Vassieux lors de l’attaque du village par les planeurs allemands (S / BC, p 143). Ils croisent d’ailleurs le commando US. Selon Reymond Tonneau (p 126) Antoine Sanlaville, membre du 12ème BCA (reconstitué officiellement le 13 juillet 44) acceuille son groupe venu de la région romanaise en juin. Selon l’auteur, il aurait quitté les chantiers de jeunesse d’Autrans (Groupement 11) pour rejoindre le maquis. Il fait partie de l’équipe civile d’Autrans appartenant à la résistance Vercors.
Les Pionniers de la Résistance à Méaudre.
Tombe du docteur Chauve.
F/O G.D.Carroll, Sgt P.T.Thompson, P/O A.E.Reid RCAF, F/S J.A.Taylor RCAF, Sgt R.D.Clement, Sgt G.S.Woodrow, Sgt K.W.Radford.
Le Halifax, codé NF-O, serial LL-114, appartenant au 113rd Squadron de la Royal Air Force, au cours de la nuit du 7 au 8 Février 1944, pris dans une tempête de neige et par un épais brouillard, percute la montagne dans le Massif du Vercors, à la hauteur du Pas Brochier entre le Bec de l’Orient et le Pas de la Clé, au nord d’Autrans, lors d’une mission de parachutage à la Résistance. Ce sont des maquisards qui découvrirent la tragédie cinq jours plus tard. L’appareil ayant explosé, impossible de dégager les corps qui sont rapidement ensevelis sous la neige. Ce n’est qu’en avril, que sept corps sont récupérés et identifiés, puis camouflés au fond d’une crevasse dans le rocher. Les aviateurs alliés seront enterrés au cimetière d’Autrans, à la libération, le 22 août 1944.
Le panneau implanté à proximité du site du crash, à côté du monument érigé à la mémoire des membres de l'équipage arrive en quelques lignes à présenter plusieurs erreurs. (Modèle de l'avion, circonstance de la découverte de ce dernier par les maquisards du C3 de Gève...
Par contre, nous pouvons toujours y trouver des restes de munitions. Au regard de la quantité et de la variété de ces dernières, on peut légitimement supposé que l'avion devait parachuter des armes, des grenades (morceaux encore extraits cet été) à un maquis.
12:58 Publié dans Blog, Histoire, Politique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : autrans, méaudre, autrans résistance, méaudre résistance, vercors, maquis du vercors, paul barnier, guerre 39 45, tourisme vercors, ww2, résistance, ffi vercors, maquisard, résistant, sten, libération 1944, wwii, isère, drôme, ain, maquis, de gaulle, alger, londres, oss, soe, is, soustelle, villard de lans, fallshirmajer, gebirdjager, villard de lans résistance, cyprian norwid, gève, grenoble, isère résistance
07/11/2012
Mes objets liés à la Résistance
Voici la partie de l'exposition consacrée à la Résistance au cours de la seconde guerre mondiale. Comme le reste de ma présentation, elle est constitué d'objets divers glanés au cours des derniers mois dont plusieurs brassards FFI dont je publie ci dessus quelques photos.
J'utilise également une vieille machine à écrire pour parler des premiers actes de révoltes : création de tracts ou de journaux clandestins.
La tenue de général de brigade me permet d'aborder le rôle du général de Gaulle, de l'appel du 18 juin 1940 à la descente des champs Elysées en août 1944. C'est pour cela que j'ai disposé également deux postes TSF anciens. Ils me servent à illustrer une époque: la guerre des ondes, la propagande et les messages codés ou personnels.
Quelques objets (plaque de rue, livres et revues) évoquent l'une des personnalités les plus marquante de la période, Jean Moulin.
Voici un immense drapeau, chiné il y a peu. Je pense que le drapeau planté à Saint Nizier par les maquisards du Vercors en juin 1944 était encore plus grand....Celui-ci fait plus de 4 mètres de long pour trois de large. Dans l'angle gauche, un casque adrian de soldat français a été place là comme unité de mesure...
Tout d'abord, voici un brancard issu sans doute du matériel de l'armée française. Il me sert pour évoquer l'histoire tragique des blessés de la grotte de la Luire, achevés par les soldats allemands les 27 et 28 juillet 1944.
Un chargeur de Sten, le pistolet-mitrailleur emblématique de la résistance.
Voici un chargeur de colt américain datant de la seconde guerre mondiale. Les officiers avaient ce type d'arme. Il contient encore quelques balles et a été conservé par un ancien militaire pendant des décennies avant qu'il ne rejoigne la collection.
Je pense qu'il s'agit ici d'un chargeur de Ruby, un petit pistolet automatique utilisé par l'armée française lors de la seconde guerre mondiale. Celui-là a été trouvé avec des balles. Certains ont pu être récupérés par des membres de la résistance.
Le nom d'une figure mythique de la Résistance, Jean Moulin.
Ci dessous, quelques médailles provenant de différentes acquisitions.
De gauche à droite : Médaille de la déporation, médaille de la Résistance, croix de guerre 39 45, médaille de l'engagé volontaire, médaille des évadés, médaille de la France Libre et deux médailles de la Libération.
Outre ces brassards FFI, voici un autre d'infirmier estampillé d'un tampon FTPF.
Affiche vendue à la Libération au profit d'oeuvres issues de la Résistance. Ci dessous une autre affiche vendue sans doite à la même période.
Sans doute une coque de casque FFI d'époque avec la croix de Lorraine et le V de la victoire....
Voici deux vestes utilisées pour l'intervention. La première n'est pas d'époque mais, bien fatiguée, elle donne l'impression de dater du conflit.
Voici une autre veste acquise il y a peu. S'agit il d'une veste en cuir ancienne de sapeur pompier ? Ou bien, cette veste est-elle liée à l'armée française d'autrefois. Les membres des unités de char étaient effectivement équipés de vestes en cuir un peu similiaire. Si quelqu'un veut donner son avis sur la question, je suis preneur. Notons que cette veste possède un grade, celui de lieutenant-colonel. Elle possède en outre un intérieur qui semble avoir été rajouté bien après.
Le 15 août 1944, la 1ère armée française du général de Lattre de Tassigny débarquent sur les côtes de Provence avec la 7ème armée US du général Patch. Partis du sud de la France, ces soldats traverseront le rhin pour atteindre le sud de l'Allemagne et même l'Autriche. Elle deviendra l'armée Rhin et Danube.
Ci dessous, une veste d'un officier hautement décoré.
- Légion d'honneur, Croix de guerre avec citations à l'ordre de son régiment ou de l'armée, médaille de la résistance, médaille des évadés, médaille de la France Libre (Engagé avant 1943, une non déterminée, médaille de Narvik, médaille belge?, médaille de l'engagé volontaire.
23:20 Publié dans Blog, Histoire, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ww2, vercors, guerre mondiale, 39 45, ffi, maquis, résistance, de gaulle, sten, munitions, us, allemand, militaria, méaudre, autrans, grenoble, isère drôme, exposition, bruno rey, autrans résistance, drôme résistance, vercors résistance, écharlière résistance, grenoble résistance, autrans ffi, autrans maquis, vercors maquis, vercors musée de la résistance, exposition résistance, brassard ffi, brassard ftp
08/10/2012
Affiches de la mobilisation, août septembre 1940
Cette fois-ci j'ai investi un peu de ma poche pour me payer ce magnifique lot d'affiches concernant la mobilisation de septembre 1940.
Il y au total 11 affiches, dont voici tout d'abord deux vues d'ensemble avant une revue de détail.
Celle-ci, cela faisait longtemps que je la cherchais. Elle est bien remplie avec la date du 2 septembre.
Mobilisation du matériel, mais également des hommes. La tension est telle en cette fin août 1939 que les premiers rappels datent du 24 puis du 26 août. Hitler depuis des semaines cherche un pretexte pour déclencher les hostilités contre la Pologne. C'est le fameux couloir de Dantzig qui est au centre de l'attention mondiale.
18:10 Publié dans Blog, Histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : affiche mobilisation 1939, vercors résistance, ffi, drôme, isère, bruno rey résistance, autrans résistance, méaudre résistance, guerre mondiale, guerre 39 45, guerre, wwii, 2ww, casque allemand, guerre militaria, militaire, armée française
07/10/2012
En se levant tôt.
Voilà quelques objets chinés ce matin qui serviront à agrémenter l'exposition. Certaines pièces feront sans doute l'objet d'échange car leur lien avec le thème développé est plus que mince.
Il y a donc :
- Une coque de casque adrian avec jugulaire en cuir tressée (pour officier)
- Un kit d'entretien pour mauser allemand K-98 (Le boitier est bien marqué waffenamt, mais pour ce qui est pièces, elles ne sont pas toutes originales. Vu l'état, très bon, le boitier était encore utilisé il y a peu)
- Une coque de casque US, jonc avant pattes fixes.
- Un obus français de 14-18 gravé.
- Une vieille paire de jumelles.
- Des vieilles boites alimentaires.
- Une ogive allemande de 14-18.
- Deux étuis jambons en état correct.
- Des insignes militaires des années 60-80 pouvant faire l'objet d'un échange.
- Non photographiés : des livres d'histoire dont le Guide mémorial du Vercors Résistant.
Deux de ses insignes possèdent bien le symbole de la France Libre, mais il feront sans doute le bonheur d'un autre.
Une ogive, bien entendue non dangereuse....Elle date sans doute de 14-18. Voici encore une pièce dont j'espère pourquoi pas un échange .
Ce casque adrian mod 26 français est en très mauvais état. Il n'a plus sa rondache (son insigne) et ne possède plus son intérieur en cuir. Cependant, chose pas si courante, il possède sa jugulaire, une jugulaire tressée sans doute pour officier.
Voici une coque de casque US de la dernière guerre. Pour les connaisseurs, elle a son jonc à l'avant et ses pattes de jugulaire sont fixes. Belle trouvaille car ce modèle est par forcément courant.
17:20 Publié dans Blog, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, vercors résistance, coque us pattes fixes, casque us, ogive, résistance, autrans, guerre 39 45, ffi, casque allemand, militaria, armée, militaire, sten, mauser, militaria, résistance drôme, isère
12/07/2012
Nouvelles photos de l'exposition
Cette fois-ci, toute la salle fut utilisée pour présenter l'exposition.
Pour aller directement à certaines pièces de l'exposition (photographiées et diffusées au cours de notes précédentes) il suffit de cliquer sur l'un des thèmes suivants :
Les objets militaires d'époque : allemands
Les objets et documents en lien avec la : Résistance.
illustrant l'exposition : Affiches,journaux....
Les livres à la disposition du public : Vercors
La seconde guerre mondiale, ce n'est pas uniquement des objets militaires, bien que l'exposition en présente en nombre. Il s'agit aussi d'objets de la vie quotidienne; une présence qui permet également de mener des débats sur la consommation d'hier et nos habitudes actuelles...
Appareils photos, machines à écrire, pièces et billets, projecteur, lanternes, objets de l'écolier, téléphones, moulins à café, vieilles malles et valises
1) Cette petite photo montre l'espace de l'exposition consacrée à la première guerre mondiale. Rien d'exceptionnel certes, mais cela permet de faire un lien indispensable entre les deux èvènements. Il s'agit du début de l'exposition, quels mots sur la fameuse der des ders....
2) La montée du nazisme dans l'Allemagne des années 30, l'arrivée de Hitler au pouvoir en janvier 1933 et ses premières mesures, le réarmement allemand et la capitulation des démocraties européennes à Munich, voilà à quoi est consacrée cette seconde partie de l'exposition.
Cette dernière s'appui sur de nombreux documents (photos et papiers) d'époque.
J'ai en effet la chance de possèder des centaines de photos, notamment allemandes, de la guerre. Certaines sont utilisées dans l'exposition (Celle présentes ci dessus montrent des soldats à l'excercice ou en cours d'instruction)
Elle dispose également de ces photos (détails difficile à voir sur la photo) pour montrer la nazification de la société allemande au cours des années 30-40 (moustache portée comme le dictateur, croix gammée présente dans les détails...)
3) L'entrée en guerre de la France et la drôle de guerre. L'exposition dispose d'une petite dizaine de masques à gaz que le public peut utiliser à sa guise au cours du temps imparti à la manipulation des objets. Il s'agit d'un symbole de la drôle de guerre et du climat règnant en France à la veille de l'invasion. Une bonne partie de ces masques ont été récupérés aux grès des marchés aux puces. Certains portent le nom de leurs anciens propriétaires. Jamais utilisé pour la plupart, quelqu'uns semblent comme sortis d'usine...A essayer.
C'est sans doute une vielle caisse de munitions, reconvertie en cantine de sous officier qui me sert à transporter les masques.
Ci dessous quelques livres servant de support pour évoquer :
- La ligne Maginot.
- La France et son empire colonial.
- La guerre moderne.
- La pensée militaire dominante en France en 1939.
4) L'invasion, l'exode et la défaite. Là encore de nombreux objets sont présents en guise de symbole. La valise tout d'abord, accompagnée d'une illustration symbolise l'exode.
Le tableau, glané chez Emmaüs, représentant une escadrille de Messerschmidt BF-109, permet d'aborder la Blitzkrieg ou guerre éclaire, combinant l'emploi massif de chars en lien avec une aviation d'assaut.
L'uniforme élimé, lui, représente le courage d'une armée française (100 000 morts en deux mois), une armée de millions d'hommes mal commandés et donc les doctrines militaires sont démodées.
5) De la défaite à l'occupation. De la IIIème République à l'Etat français.
Tout d'abord, nous évoquons la fin des combats et l'armistice. Cela m'est déjà arrivé de travailler avec des enfants de Romans sur Isère, Voreppe ou Tournon (Drôme, Isère, Ardèche) et donc d'évoquer ces villes en juin 1940 pour parler de la progression des troupes allemandes sur le territoire nationale. Voreppe marque l'arrêt des troupes allemandes devant Grenoble, où ils sont arrêtés par des soldats de l'armée des Alpes. Romans marque l'arrêt des troupes allemandes sur l'Isère. Une bataille sévira d'ailleurs plusieurs jours entre Romans et Bourg de Péage.
Selon le public, nous replaçons donc sa ville dans le contexte de l'époque (zone occupée, zone libre...)
L'affiche, en date du 26 juin 1940 fut récupérée par mon arrière grand père, instituteur, sur la porte de son école à Romans sur Isère, après le départ des allemands. Elle énonce tout un ensemble d'interdictions qui ne cesseront de croître tout au long de l'occupation. Je pense qu'elle est unique.
L'ensemble des documents présentés sont là pour évoquer différents thèmes.
- L'occupation (sac allemand estampillé avec la croix gammée pour symboliser le pillage généralisé et les frais d'occupation..., bottes allemandes que je fais marteler sur le sol pour parler du couvre-feu et des patrouilles..., casque allemand symbole du soldat de la Wehrmacht...)
- Le Régime de Vichy (Documents et affiches de l'Etat français, livres de propagande à la gloire du Maréchal Pétain...)
Tout un symbole de l'occupation : Ces nouveaux "touristes" se faisaient prendre en photo devant les principaux monuments de la capitale (Versailles, Champs Elysées, les Invalides...) ou jouant de la musique (mesure de propagande éprouvée en ce début de "cohabitation" forcée.
6) L'évolution du conflit. De juin 1940, nous évoquons les grands faits qui secouent le monde entre l'instauration de l'Etat-Français et la bataille de Stalingrad.
- La Résistance britannique.
- L'invasion d'autres pays européens (Grèce, Yougoslavie)
- L'invasion de l'URSS en juin 1941 et ses conséquences en France.
- L'entrée en guerre des Etats-Unis après Pearl-Harbour.
- La guerre sur mer, sur terre et dans les airs.
7) Les débuts de la Résistance. Qui sont les premiers résistants? Qui est le Général de Gaulle? Quelles sont leurs premières actions? Comment se comportent les troupes allemandes?
Cette partie permet d'aborder de nombreux points.
8) Le Vercors. A quoi devait servir le Vercors dans le processus long et difficile de libération du territoire? Qu'est ce que le plan Montagnard? Qui étaient les premiers résistants du Vercors? Qu'est que le STO? D'ou proviennent les armes et équipements des maquisards? Comment s'est déroulée la bataille du Vercors.?
Notons au passage, que nous pouvons nous rendre parfois avec la classe sur certains sites de mémoire notamment à
- Valchevrière
- Vassieux en Vercors ( village, musée de la résistance, mémorial de la Résistance)
- La Chapelle en Vercors...
9) La fin du Vercors, la libération de la France et la fin de la guerre.
Là encore l'exposition possède de nombreux trésors : journaux d'époque, donc certains datés du 8 mai 1945, objets militaires américains, anciens drapeaux français et bien d'autres encore.
Voici quelques exempes de livres mis à la disposition des enfants à la fin de la séance. Ils peuvent être consultés en classe ou durant les temps de détente lors des classes de découverte.
PS : L'exposition semble parfois, comment dire, déroutante, des objets pas toujours à leur place, un sentiment d'improvosation, un manque de support...
L'explication est simple : J'interviens non pas dans un espace dévolu mais dans une salle de classe. Il s'agit donc pour moi de la transformer pour l'exposition sans géner l'enseignant et ses élèves durant leur séjour puis de restituer la salle à l'identique une fois l'intervention achevée. Bien que rodé désormais, il me faut pas moins de 2h30 heures pour l'installer et 1h30 pour ranger. C'est long, parfois fastidieux mais toujours très important pour perpétuer un devoir de mémoire plus que jamais nécessaire.
Photo actuelle, montrant une partie de l'exposition stockée à la maison en attendant de trouver une salle, une grange, un lieu quelconque pour pouvoir la faire vivre et la faire partager au plus grand nombre...A suivre
06:30 Publié dans Blog, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, drôme résistance, vercors résistance, résistance, ffi, f f i, maquis, autrans résistance, all, allemand, wh, wehmacht, ww2, wwii, 39 45, guerre mondiale, hitler, militaria, militaire, guerre, résistance cpie, résistance pnr vercors, pétain, alliés
28/06/2012
Les objets allemands de l'exposition
Je vous présente aujourd'hui l'ensemble des pièces de l'exposition ayant trait à l'armée allemande lors de la seconde guerre mondiale. Il me manque encore quelques objets et je suis donc ouvert à toute proposition.
La mémoire, c'est comme cette vieille paire de bottes allemandes. Sans entretien, elle dépérit pour peut être tout simplement disparaître....
(Des symboles incarnant le mal, la croix gammé présente sur le brassard et la broche, le poignard et Mein Kampf. Pour cette photo, je me suis servi de l'exposition du Musée de la Résistance et de la déportation de Romans sur Isère)
Tout d'abord le symbole qui est devenu l'incarnation même du mal, la croix gammée. Ce brassard a été retrouvé avec un vieux uniforme militaire. Il me permet de présenter la montée du nazisme en Allemagne tout en expliquant les principaux caractéristiques de ce mouvement.
Un autre exemplaire de Mein Kampf. Celui-ci fut offert à des jeunes mariés, le 6 juin 1941.
L'Europe sous la botte allemande. Cet objet symbole lui l'asservissement de millions de personnes, placées sous le joug de l'occupation.
Boite de clous, achetée pour tenter de réparer cette paire de bottes..
Voici un casque complet de l'armée allemande. Ce type de coiffure est aujourd'hui très recherchée des collectionneurs. Une chance de l'avoir trouvé dans cet état et pour un prix encore approchable.
Voici une baionnette sans doute allemande pour fusil Mauser K98 avec son fourreau et son gousset en cuir.
Reproduction d'un uniforme allemand de la Wehrmacht avec casquette, ses insignes et son pantalon. A noter que l'insigne cousu sur la casquette était l'emblème des Gebirdjager allemands. J'ai opté pour l'achat d'une reproduction, les originaux étant hors de portée de la plupart des bourses. Il faut compter en effet au moins 600 euros pour une vareuse. La casquette d'officier est également à ce prix là...
Voici deux de bottes grand froid de l'armée allemande datée de 1941 et 1943
Cartouchière allemande datée de 1942.
Ensemble, ci dessous, malheureusement déparaillé de cartouchières allemandes.
Gamelle allemande, modèle 31, avec le nom du soldat gravé à plusieurs reprises.
Pelle sans doute suisse, pliable avec son embout en cuir.
Voici un masque à gaz allemand sans doute de 1944 avec son boitier. Ce dernier est un peu rouillé et ne dispose plus de ses sangles. Par contre, les verres de rechanges sont encore présents tout comme le nom du sous officier de la Wehrmacht auquel appartenait ce masque à gaz.
Ci dessus, un masque à gaz à usage civil. Il est en parfait état et fut conservé pendant près de 70 ans dans son carton d'origine...
Téléphone allemand daté de 1939 en parfait état avec batterie, combiné et manivelle. Il manque, comme souvent, la sangle de transport de l'appareil. J'aime bien utiliser cet engin pour faire des comparaisons avec la société actuelle, ou la durée de vie d'un téléphone portable n'excède pas 8 mois...
Kit d'entretien pour fusil Mauser allemand. Il est incomplet.
Sac à dos du soldat de l'armée allemande. Il est daté de 1943, en poils de vache. A noter qu'il manque les sangles.
Porte carte militaire sans doute également allemand mais sans marquages présents. Il est en poil de vache comme les sacs à dos de l'armée allemande. Je l'ai trouvé lors d'un vide greniers dans la Drôme l'année dernière.
Bande non entière de mitrailleuse allemande de type MG. J'en possède trois dont deux photographiées. L'une est montée avec quelques douilles de fouille.
Voici trois boîtes de munitions pour bandes de MG. Les deux de droite sont identiques. Si un lecteur a plus d'informations je suis preneur.
Caisse métallique allemande servant à transporter des grenades. Il manque le rack intérieur mais elle reste tout de même en bon état.
Caisse de transport d'obus de la Wehrmacht. Elle date de 1938...
Piquets utilisés par l'armée allemande pour indiquer les zones minées. J'en possède une vingtaine en bon état.
Voici un jerrycan de l'armée allemande daté de 1942 et de couleur noir. Il reste en bon état bien que le fond ait été un peu rongé par la rouille.
Voici trois sacs de transports de l'armée allemande.
Mes médailles allemandes : J'ai toujours un doute sur l'authenticité de la croix de fer.
Ensemble de médailles allemandes. A gauche, une médaille des blessés. Au centre, une médaille des sports (dénazifiée) et à droite une médaille pour 25 ans de service.
Ensemble d'épingles, broches... ramenées d'Allemagne par un ancien résistant.
Coque de casque allemand avec reste d'insigne de la Luftwaffe
Et un dernier casque de la Wehrmacht
Casque allemand de la première guerre mondiale, trouvé sur un marché aux puces à Bruxelles.
Ensemble de photos prises par des soldats allemands au cours du conflit.
Partie de l'exposition consacrée à l'occupation de France avec des objets symboliques. La paire de bottes qui martèlent le sol avec les semelles cloutées, des photos de Paris prises par des "touristes" allemands, un sac estampillé avec l'aigle nazi symbole des restrictions....
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