26/09/2014
Présentation du musée de la Résistance de Vassieux en Vercors
Présentation générale de la muséographie
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La création du musée.
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La fresque du hall d’accueil.
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Le Vercors d’antan.
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La montée des périls.
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L’occupation et ses conséquences
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De la drôle de guerre au régime de Vichy.
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Les débuts de la résistance en France.
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Le Vercors résistant
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La vie au maquis.
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La Mobilisation générale
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La République du Vercors.
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Les parachutages dans le Vercors.
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Les contacts entre le Vercors et les alliés.
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L’attaque générale du Vercors.
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La grande traque.
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La Libération
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Le devoir de mémoire.
L’origine du musée de la Résistance de Vassieux en Vercors.
En 1973, Joseph La Picirella, un ancien du maquis du Vercors, ouvre un musée consacré à la Résistance dans le massif lors de la seconde guerre mondiale. Ce dernier se situe au centre du village de Vassieux dans une ancienne ferme acquise par ses soins. Après avoir été cédé au Conseil général de la Drôme en 1999, le musée a été entièrement restauré en 2010. Malheureusement, cette année 2010 fut également marquée par la mort de son fondateur, quelques semaines avant la réouverture de ce qui fut l’œuvre d’une grande partie de sa vie.
Joseph la Picirella est né à Lyon en 1924. Entré dans l’armée d’armistice, il décide de monter au Vercors en 1943 sous la houlette du capitaine Geyer dit "La Thivollet"…. Membre de la compagnie du capitaine Bourgeois, il participa notamment le 22 juin 1944, à la libération de tirailleurs sénégalais détenus à Lyon, le 10 juillet à l’embuscade du col de Lus La Croix Haute au cours de laquelle de nombreux allemands furent tués, le 22 août à la première libération de Romans sur Isère sous les ordres de Narcisse Geyer, « La Thivollet ». Il fut surtout dans le Vercors lors de l’attaque allemand et en fut marqué à jamais, nombre de ses camarades ayant été tués par la soldatesque nazie.
Après la guerre, il entreprend un formidable travail de recherche sur cette période, reprend des études et publie divers ouvrages dont Témoignages sur le Vercors, qui reste encore à ce jour une référence pour ceux qui s’intéressent à l’histoire du massif. Ce travail vise aussi à rendre une identité (Un nom, un visage, une profession, un lieu…) à toutes les victimes civiles ou maquisardes du Vercors ou des villages ou villes environnant. Ce devoir de mémoire présenté au fil d’une chronologie détaillée sous formes d’affiches est un bel hommage à tous ceux qui sont morts afin que l’on n’oublie pas leur sacrifice.
La fresque du hall d’accueil.
Cette fresque fut offerte par un ami de Jean La Picirella, M Marcel Labesse, lui aussi ancien maquisard, pour l'inauguration du musée. Elle représente les principaux personnages de l’histoire du Vercors lors de la seconde mondiale. La restauration du musée en 2010 a permis de la mettre aujourd'hui à l'abris du temps...
Apparaissent ainsi :
Narcisse Geyer, le commandant militaire du Vercors sud en 1944 dont dépendait le village de Vassieux.
Un tirailleur sénégalais en référence aux 53 tirailleurs libérés en juin 1944 à Lyon par un commando de cinq maquisards dont faisait Joseph La Picirella.
Fabien Marseille, le plus connu des guides du Vercors, l’un des principaux passeurs pour les jeunes désirant se rendre dans le massif pour intégrer l’un des nombreux camps de maquisards.
Mme Bordat dite la « mémé du Vercors » du village du Rousset, une figure locale.
L’une des six infirmières de la Grotte de la Luire qui furent déportées dans un camp de la mort en Allemagne et l’aumônier de cette dernière, qui fut fusillé à Grenoble.
Et de nombreuses autres figures y sont représentés également comme le curé de la Chapelle en Vercors, le lieutenant Chabal, un gendarme (La gendarmerie de la Chapelle en Vercors ayant été décorée de la médaille de la Résistance pour son engagement au cours de la seconde guerre mondiale), la petite Arlette Blanc (Une petite fille de Vassieux qui vécu un véritable calvaire avant de s'éteindre quelques jours après l'attaque de son villlage), Eugène Chavant, le chef civil du Vercors et d’autres encore ainsi que Joseph la Picirella, reconnaissable sur la fresque à sa chéchia sur la tête.
Le Vercors d’Antan.
Entre tradition et modernité.
Au 19ème siècle, l’agriculture constituait l’activité économique essentielle du Vercors. Pendant des siècles, le massif vécut pratiquement en autarcie, les voies de communications avec les vallées environnantes étant difficiles. Il fallait donc vivre avec son environnement, tant par exemple pour la nourriture que pour les matériaux utilisés pour la construction des habitats.
Afin de faciliter les échanges et notamment le transport du bois, l’une des principales richesses du plateau, des routes furent construites au XIXème siècle. Elles remplacèrent progressivement les chemins muletiers, étroits et dangereux. Certaines comme celle de Combe Laval ou des Gorges de la Bourne sont très impressionnantes mais nécessitèrent des travaux extrêmement importants, notamment pour frayer un passage sur des parois calcaires abruptes.
Le développement du tourisme.
Ces ouvertures de routes entraînent l’apparition d’une nouvelle activité économique, le tourisme. Les curieux affluent, des hôtels sont construits. Des guides vantent les mérites de la montagne. Les communes du canton de Villard-De-Lans s’affirment comme stations touristiques, alors que dans celui de la Chapelle en Vercors, le tourisme reste plus modeste et familial.
On vient aussi dans le Vercors pour se soigner, le climatisme étant au début du siècle une pratique courante comme remède pour des problèmes respiratoires. Ainsi le préventorium d’Autrans, l’Escandille (Ce qui signifie le rayon de soleil en provençal) est inauguré en présence du dernier président de la IIIème République, M Albert Lebrun en 1939. D’autres furent construits dans différents villages du Vercors.
Le Vercors compta également de nombreuses maisons d’enfants, souvent de vieilles fermes transformées pour accueillir de jeunes citadins.
La montée des périls.
Les années 20 furent marquées notamment par la crise économique consécutive au jeudi noir de Wall Street, le 24 octobre 1929.
L’ensemble des économies mondiales furent touchées et l’Europe ne fut pas épargnée avec son cortège de maux : chômage de masse, inflation délirante…C’est dans ce contexte que nait et prospère en Allemagne un parti ouvertement nationaliste et raciste, le N.S.D.A.P. Son « Führer », Adolf Hitler, deviendra chancelier le 21 janvier 1933 après avoir tenté de prendre le pouvoir par la force dix ans plus tôt. C’est d’ailleurs en prison qu’il dictera à l’un de ses fidèles, son livre, Mein Kampf (Mon combat)
En quelques mois, le parti nazi transforme la République de Weimar en un régime totalitaire et antisémite. L’incendie du Reichtag en février de la même année et dont la responsabilité est attribuée aux communistes, sert de prétexte au pouvoir pour commencer à éliminer ses nombreux opposants politiques. Dès mars, le tristement célèbre camp de Dachau ouvre ses portes en Bavière. Bientôt, c’est toute l’Allemagne qui va se couvrir de camps de concentration pour accueillir les « indésirables » du régime (Juifs, tziganes, homosexuels, communistes….)
En mars 1935, après un référendum, la Sarre, région administrée depuis 1919 par la France, vote son rattachement au Grand Reich allemand. En mars 1936, le régime allemand fait entrer quelques bataillons en Rhénanie, territoire allemand démilitarisé selon le traité de Versailles de 1919. Ces derniers ont pour ordre de se replier en cas de réactions hostiles des alliés (France et Grande Bretagne). Il s’agit d’un autre test après la restauration du service militaire l’année précédente, là aussi en dépit des interdictions du traité de Versailles, le fameux « diktat » dénoncé par Hitler…En 1938, c’est au tour de l’Autriche de passer sous la coupe allemande.
Le musée dispose d’une fabuleuse collection d’objets relatifs à la période nazie de l’Allemagne. Médailles, écussons, fanions, décorations et documents divers. Les aigles à croix gammées sont présents sur un ensemble d’objets, militaires ou de la vie courante. Et même sur le mobilier…
De la drôle de guerre au régime de Vichy.
Après les accords de Munich signés en septembre 1938, entérinant le dépeçage de la Tchécoslovaquie au profit de l’Allemagne nazie, la soif de conquête d’Hitler, que l’on avait tenté d’étancher sans succès, se retourne vers la Pologne. Le corridor de Dantzig (L’Allemagne étant coupée en deux parties après le nouveau tracé des frontières consécutives au traité de Versailles de 1919) séparant la Prusse Orientale du reste de l’Allemagne va servir de nouveau prétexte au dictateur allemand pour entraîner son pays et le reste de l’Europe, puis le monde, dans le conflit le plus meurtrier de l’Histoire de l’humanité.
Le 1er septembre, après une escarmouche à la frontière montée de toute pièce par les allemands pour présenter un prétexte à son opinion et au monde pour entrer en guerre, les troupes allemandes envahissent la Pologne, pays lié à la France et à la Grande Bretagne par un accord de soutien réciproque en cas de conflit.
La Pologne, malgré le courage de son armée ne peut rien faire face à l’aviation et aux chars allemands. De plus, le 17 septembre, elle est attaquée à revers par l’URSS, un accord secret de partage du pays ayant été conclu lors du pacte germano-soviétique du 23 août 1939.
A l’ouest, c’est la drôle de guerre. Mise à part quelques escarmouches sur la frontière franco-allemande, œuvres de corps francs, il ne passe rien de significatifs jusqu’au mois d’avril 1940.
Les premiers affrontements sérieux se déroulent sur les mers puis en avril en Norvège, principalement autour de la ville de Narvik après l’invasion de ce pays par l’Allemagne. La France et la Grande Bretagne y envoient un corps expéditionnaire
La population s’équipe de masques à gaz pour se protéger d’hypothétiques bombardements, les terribles conséquences de telles attaques étant dans tous les esprits et les récits des poilus de la guerre 1914-1918 encore dans toutes les mémoires.
L’occupation et ses conséquences.
La défaite militaire de la France entraîne la chute de la IIIème République. Le 25 juin, l’armistice entre en vigueur. Philippe Pétain, président du conseil depuis le 17 juin obtient les pleins pouvoirs le 10 juillet, bien aidé en coulisses par Pierre Laval qui deviendra premier ministre du nouveau régime, l’Etat français. L’occupation des 3/5 de la France à de grandes répercutions sur la vie quotidienne des français. Franchir la ligne de démarcation, avoir des nouvelles des siens d’un côté ou de l’autre de cette dernière, obtenir un laisser-passer, un ausweis, voilà bien difficultés alors que l’exode massif de la population aux mois de mai et juin a jeté sur les routes de France, un quart de la population nationale, soit 10 millions de personnes.
A cela s’ajoute, les pénuries, les privations consécutives à l’état de guerre et au blocus maritime maintenu par la flotte britannique qui continue la lutte contre l’Allemagne et le pillage en règle imposé par les autorités allemandes au titre des frais d’occupation.
L’Etat français, c’est d’abord le culte du chef, Philippe Pétain, maréchal de France et vainqueur de Verdun en 1917. Agé de 84 ans en 1940, « le vénérable vieillard » appose sa signature à des lois qui vont vouer le régime de Vichy, nouvelle capitale de l’Etat français, aux gémonies. Bientôt se seront les lois concernant les juifs, la création de la milice, le soutien aux « croisés » de la LVF partis combattre en URSS sous l’uniforme allemand.
Les débuts de la résistance en France.
Rares sont ceux qui ont entendu le discours radiodiffusé du général de Gaulle le 18 juin 1940. Et plus rares encore sont ceux, qui dans ce moment de désarroi général sont prêt à poursuivre la lutte contre l’occupant. Pourtant les premiers réseaux se nouent un peu partout en France, tant en zone occupée que dans la zone dite « libre ». Un des premiers groupes, Combat, a pour fondateur Henry Frenay, capitaine de l’armée française. Ces femmes et ses hommes témoignent en conscience et par des actions concrètes, de leur volonté de nuire à l’occupant, en transgressant l’ordre et les lois.
Mais quels sont les moyens dont disposent les premiers résistants face aux troupes d’occupation et à un régime, l’Etat français, qui a choisi la voix de la collaboration depuis l’entrevue de Montoire entre le maréchal Pétain et Adolf Hitler ?
Les premiers initiatives, parfois œuvre d’une seule personne ou d’un petit noyau d’individus sont sporadiques. Elles couvrent différents domaines. Certaines font dans le renseignement militaire, d’autres dans les filières d’évasion pour les prisonniers évadés des stalags d’Allemagne ou les pilotes britanniques abattus. D’autres enfin éditent tracts, journaux clandestins avec les risques que cela comportent en cas d’arrestation. Composer, imprimer, distribuer, voilà bien des actions difficiles en des temps ou le papier est une denrée rare et la délation importante. D’autres, encore confectionnent des faux papiers avec du matériel volé ou fabriqué artisanalement.
La France libre naît à Londres après l’après l’appel du 18 juin 1940 de Charles de Gaulle qui refuse l’armistice. Elle ne rassemble alors qu’une poignée d’hommes. La France est au début de la guerre en grande majorité favorable au maréchal Pétain.
Le Vercors résistant.
La zone dite « libre » est occupée à partir de novembre 1942 par les troupes allemandes, conséquence du débarquement allié en Afrique du Nord.
Le Vercors fait alors partie de la zone confiée par Berlin à son complice italien. Il passera définitivement sous la coupe allemande en septembre 1943, période ou l’Italie se rallie pour une partie aux alliés.
En janvier 1943, une ferme isolée du plateau, à Ambel, site situé à quelques kilomètres à l’ouest de Vassieux, va servir de premier camp pour accueillir ceux qui désirent se soustraire aux autorités, tant allemandes que vichystes. Occupés à la coupe du bois, les premiers « maquisards » vont même travailler un temps pour …les allemands (à leur insu bien entendu) le bois étant une ressource énergétique précieuse en ces temps de pénurie généralisée.
Ces premiers camps sont à mettre à l’initiative d’anciens élus socialistes dont l’ancien maire de Grenoble, le docteur Léon Martin, le cafetier André Pupin pour la capitale du Dauphiné et Benjamin Malosanne de Saint Jean en Royans, les frères Samuel de Villars de Lans. Ils fondent ainsi un groupe dénommé Franc Tireur-Vercors.
En parallèle, Pierre Dalloz, alpiniste et architecte, imagine une utilisation stratégique du Vercors, vu comme une citadelle naturelle protégée par des remparts de falaises. L’objectif est d’aménager des terrains d’atterrissage pour recevoir, lors d’un débarquement dans le sud de la France des troupes alliées aéroportés. Jean Moulin et l’état major de la France libre valident ce projet en février 1943, il prend le nom de « Montagnards ». Pierre Dalloz rassemble alors une petite équipe composée notamment de militaires pour étudier la mise en œuvre du projet. Le capitaine Alain Le Ray deviendra ainsi le premier chef militaire du Vercors. Il sera remplacé ensuite par Narcisse Geyer, « Thivollet » puis par le lieutenant colonel Huet dit « Hervieux ». Le chef civil du Vercors sera Eugène Chavant, ancien maire de Saint Martin d’Hères, révoqué par le régime de Vichy.
La vie au maquis
La vie au maquis, c’est d’abord partir de chez soi et laisser les siens sans nouvelles pendant des mois. Les contacts avec sa famille sont souvent proscrits pour éviter d’éventuelles imprudences pouvant entraîner de sérieuses conséquences pour les camarades du camp en cas de dénonciation ou d’interception du courrier.
La vie au maquis, c’est également adopter un pseudonyme, cacher sa véritable identité et son passé aux autres afin de limiter les risques en cas d’arrestation. Un résistant arrêté, cela équivaut souvent pour lui à de longues séances de torture infligées par les allemands ou par leurs fidèles valets de la milice française. Le fameux « gueule tordue », Francis André, ancien boxeur, dont le visage était marqué par un rictus consécutif à une paralysie partielle était originaire de Die et officiait à Lyon sous les ordres de Klaus Barbie.
La vie au camp se partage entre tour de garde et corvées. Il s’agit de chercher de la nourriture auprès des habitants du plateau et de l’eau sur un massif karstique* ou les sources sont rares, l’eau s’infiltrant rapidement dans le sol.
Les premiers maquis ne disposent pas ou peu d’armes. De plus, pour apprendre leur maniement, il faut des cadres qui font souvent défaut. L’entrainement véritable commencera avec l’arrivé des premiers parachutages d’armes en novembre 1943 et de militaires issus de la défunte armée d’Armistice. A cette époque, les différents camps comptent environ 300 hommes. La vie dans un camp comprend également de longues phases d’ennui, de nostalgie mais également des périodes de tensions les allemands lançant régulièrement des attaques contre des camps du Vercors. Le 29 janvier 1944, celui de Malleval, au nord ouest du massif est anéanti. Le 18 mars, c’est au tour du PC Radio de Saint Julien de subir le même sort. Du 16 au 24 avril 1944, c’est la milice française qui sème la terreur dans le Vercors, assassinant trois personnes à Vassieux.
* Le mot karstique vient du mot Karst, nom d’une chaîne de montagne en Slovénie. Le massif du Vercors est connu pour ses dolines (dépressions du terrain), ses lapiaz (failles dans la roche calcaire) et ses sialets.
La Mobilisation générale
Le débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944, entraîne la mobilisation générale en faveur du Vercors Une des préoccupations des responsables du maquis est d’encadrer ces centaines d’hommes qui affluent.
Dans la nuit du 8 au 9 juin 1944, le chef d’état major régional Descour et le commandant du Vercors ordonnent la mobilisation générale. Les compagnies civiles sont mobilisées, le massif est verrouillé, ses voies d’accès sont contrôlés. Des mines sont positionnées sur certaines routes d’accès notamment à Echevis, sur la route des grands goulets.
Le 13 juin 1944, une semaine après le débarquement allié en Normandie, les allemands lancent une première opération au nord du massif sur la commune de Saint Nizier du Moucherotte. Au cours d’un combat de plus de 12 heures, elles sont contenues par les maquisards au prix d’une dizaine de tués dans leurs rangs. Mais ce n’est qu’un petit coup de griffe, une « modeste » tentative pour tester la force méconnue pour les allemands des maquisards du plateau. En effet, le commandement allemand surestime les forces réelles du Vercors. Le 15, l’ennemi reprend son offensive avec des effectifs plus importants contraignant les résistants à se replier après plusieurs de combat. La forteresse Vercors à l’une des portes enfoncées, le territoire compris entre Saint Nizier et Villard de Lans devenant un no-man’s land militaire. Dans cette partie du Vercors, les résistants se replient au sud sur les hauteurs de la commune de Corrençon en Vercors et à l’ouest, au col de la Croix Perrin, col menant aux communes de Méaudre et d’Autrans.
Ces attaques ont été précédées comme on l’a vu le 9 juin par un ordre de mobilisation générale. En quelques jours, des centaines de jeunes provenant des villes et villages proches du plateau se rendent dans le Vercors. L’effectif du maquis est multiplié par 10, le nombre total de résistants passant de 400 à 4000. Le 11 juillet, tous les habitants du Vercors âgés de 20 à 24 sont mobilisés. Le Vercors devient la plus importante concentration de maquisards de la région. Mais cet afflux massif pose d’énormes logistiques. Il faut encadrer tous ces jeunes désirant se battre et contribuer à la libération nationale. Il faut également les armer et leur dispenser un enseignement rudimentaire quand au maniement des armes, beaucoup n’ayant jamais fait leur service militaire.
La République du Vercors.
Après le « verrouillage » du Vercors le 9 juin, décision consécutive au débarquement allié et à la mobilisation générale, la principale
préoccupation des responsables du Vercors est e doter cette zone libérée de structures administratives solides. En juillet, la République est restaurée, c’est un symbole fort, et qui reste marqué dans les esprits*
Le 3 juillet, la République est officiellement restaurée par Yves Farge, commissaire de la République désigné à Londres par le chef de la France Libre, le général de Gaulle. Les lois et décrets du régime de Vichy sont donc officiellement abrogés. Les valeurs de la République, Liberté, Egalité, Fraternité, remplacent celles de l’Etat français, Travail, Famille, Patrie. C’est à Saint Martin en Vercors, petite commune située au centre du Vercors que la République est officiellement restaurée.
Les parachutages dans le Vercors.
Les parachutages alliés, d’armes, de munitions et d’équipements divers sont essentiels pour les maquis.
Le Vercors dispose de différents terrains pour recevoir ces chargements précieux, le plus important, « Taille Crayon », en termes de matériels réceptionnés, se situe à Vassieux en Vercors. D’autres terrains, sept sont homologués au total, se situent à proximité des villages de la Chapelle en Vercors, Méaudre, et Saint Martin en Vercors. Des hommes sont également parachutés dont un commando américain à la mi-juin 1944 et une mission française dirigée par le capitaine Tournissa « Pacquebot », en mission pour aménager un terrain d’aviation à Vassieux.
C’est le 11 novembre 1943 qu’eu lieu le premier parachutage sur le petit plateau de Darbounouze, non loin de la Chapelle en Vercors. Après l’appel à la mobilisation générale du 9 juin 1944 et devant l’afflux de volontaires, le nombre de largages augmente tant en armes qu’en matériels divers.
Le 14 juillet, en plein jour, 72 forteresses volantes de l’URSAF larguent plus de 800 containers sur le terrain de Vassieux en Vercors. Hélas, de nombreux s’écrasent au sol rendant les armes qu’ils contiennent inopérantes. De plus, l’opération conduite aux vues et aux sus de la chasse allemande positionnée non loin de là, à Chabeuil dans la Drôme, près de Valence entraîne une riposte immédiate. La Luftwaffe se déchaîne sur le terrain, détruisant un matériel précieux pour les maquisards et causant des pertes humaines. Entre 1943 et 1944, ce sont plusieurs dizaines de tonnes d’armes, de munitions et même une chambre complète d’opération qui sont largués sur le Vercors, à 90% après le 6 juin 1944.
Les contacts entre le Vercors et les alliés.
Pour communiquer avec les alliés et la France Libre, les maquis doivent disposer d’équipes radio. Ce service est progressivement mis en place dès 1943 dans le Vercors ; son organisation subit des aléas, du fait du manque de moyens humains et des attaques allemandes. Ainsi, le PC radio de Saint Julien est attaqué avec succès par les allemands le 18 mars 1944. Ces derniers étaient venus notamment avec trois véhiculent goniométriques. Six résistants y laissent la vie.
Plus solidement organisé, ce service, sous la conduite Robert Bennes dit Bob, joue un rôle central à partir de juin 1944. Des contacts humains sont possibles grâce aux missions envoyées par les alliés dans le Vercors en 1944. Elles inspectent le maquis ou apportent de l’aide aux maquisards : en janvier 1944, la mission « Union » est parachutée sur le terrain « Agonie » près d’Eymeux dans la Drôme. Elle doit contrôler la situation du Vercors et préparer les futurs parachutages.
L’Attaque générale du Vercors.
Les allemands décident d’employer les grands moyens pour réduire à néant ce maquis qui semble les narguer depuis les hauteurs du massif. Un drapeau français ne flottait il pas, sans une certaine provocation, sur les hauteurs de Saint Nizier, étant ainsi visible de Grenoble ?
Les allemands sous les ordres du général Karl Pfaum lancent une attaque massive le 21 juillet 1944. Cette offensive combine attaques frontales sur plusieurs axes, un élément de surprise totale avec l’utilisation de planeurs et un verrouillage complet et total des voies d’accès au plateau. D’un rôle de possible assaillant, les résistants du Vercors se retrouvent dans la très inconfortable possible d’assiégés.
(L'une des quatre bornes interactives du musée. Celle photographiée ci-dessus est consacrée à l'attaque du Vercors)
Au nord, ils progressent rapidement en direction de Lans, Villard de Lans, Autrans et Méaudre, villages occupés dès le 21 juillet. Le 22 juillet, l’ensemble des opérations se fige, conséquence d’une météo exécrable. Mais dès le 23 juillet l’offensive reprend, les éléments partis de Grenoble cherchant à opérer leur jonction avec les troupes aéroportées au sud du massif, à Vassieux en Vercors. A Valchevrière, les chasseurs alpins du lieutenant Chabal tentent de stopper leur progression mais le combat est trop inégal et six chasseurs dont leur chef trouvent une mort héroïque en faisant « sidi brahim ». Le « verrou » saute. Les villages de Saint Julien et Saint Martin en Vercors sont occupés à leur tour. A l’est se déroulent la « bataille des pas », les allemands employant des troupes de montagne, les Gebirdjäger pour franchir des falaises escarpées, que les résistants ont jugées à tort trop difficiles d’accès pour constituer un axe de pénétration ennemi en cas d’attaque. Les pas (Pas de la Balme, Pas des Chattons…) sont pris les uns après les autres en deux jours. Au sud du massif, dans la vallée de la Drôme, après avoir pris la ville de Crest, les troupes allemandes sont prises à parti à Saillans par des compagnies de résistants. Les allemands sont freinés mais non stoppés. En représailles, le village d’Espenel est incendié. Ils poursuivent leur progression et atteignent Die le 22 juillet. Bientôt ses éléments pourront rejoindre leurs camarades de Vassieux, toujours assiégés dans le village. En effet, on se bat près du village et cela pendant près de 56 heures. De très nombreux résistants y laissent la vie.
Vassieux, village compagnon de la libération, village martyr à jamais marqué par la barbarie humaine
En 1944, 73 habitants (15% de la population recensée en 1936) et 101 résistants se trouvant dans ou à proximité du village furent tués par des troupes spéciales allemandes. Longtemps, la légende a voulu que ces soldats soient des Waffen SS, il n’en est rien, de nombreux travaux d’historiens ayant été réalisés ces dernières années sur ce chapitre. Ces commandos, arrivés par planeurs aux environs immédiats du village, prirent les résistants totalement par surprise. Ne disposant pas d’un armement suffisant ni de moyens de communication adéquats, les compagnies de maquisards situées à proximité du village furent incapables de mener une opération concertée et décisive. Le village ne put être repris. Le 22 juillet, la météo gela les opérations sur l’ensemble du massif mais dès le 23, une nouvelle vague de planeurs (soit l’effectif d’une compagnie) arriva à Vassieux en Vercors.
(Panneaux réalisés par Joseph La Picirella)
La grande traque.
Le ratissage peut commencer. Le 23, ordre fut donné par le chef militaire du Vercors, le lieutenant colonel Huet, de se disperser. Mais tous les hommes ne purent être mis au courant et bien nombreux furent ceux qui apprirent cet ordre bien des jours plus tard. Les allemands ratissent donc le massif jusqu’au 15 août, jour ils se retirent. Ce même jour, l’opération Dragoon-Anvil vient d’être déclenchée dans le sud est de la France. Il s’agit du second débarquement sur les côtes de France.
Mais avant ce retrait, la soldatesque nazie sème la terreur sur le massif. Le 26 juillet, 16 habitants de la Chapelle en Vercors sont assassinés par les allemands. Le village, lui, est presque entièrement détruit (95%) et devra être totalement reconstruit à la fin de la guerre. La ferme Albert où eut lieu l’effroyable tuerie fut, elle, laissée en l’état. Le 27 juillet, c’est au tour des blessés de la Grotte de la Luire sur la commune de Saint Agnan de connaître une fin tragique. Ils sont froidement achevés. A Saint Nazaire en Royans, à Beauvoir en Royans et sur l’ensemble des contreforts, des dizaines de maquisards cherchant à fuir le Vercors sont arrêtés et fusillés. Certains se noient en essayant de franchir à la nage l’Isère. Le 14 août 1944, 20 jeunes raflés sur la commune de Villard de Lans sont fusillés sur le cours Berriat à Grenoble. C’est le sort également pour deux des trois médecins de la grotte de la Luire. Les infirmières, au nombre de six, sont, elles, envoyées dans un camp de concentration en Allemagne. L’une d’entre elles, Odette Malossane, n’en reviendra pas.
La Libération.
Paris est libérée définitivement le 25 août par les hommes du général Leclerc. Quelques jours plutôt, c’était Grenoble et ses environs proches grâce au concours massif des résistants. Les américains avaient prévu d’atteindre la capitale du Dauphiné en 90 jours. Ce fut fait en unes semaine. C’est le colonel Henri Zeller, chef militaire de la région R1(dont dépend la région Rhône-Alpes) qui avait réussi à convaincre le général Patch, chef de la 7ème armée de faire prendre à une partie de ses hommes la fameuse route Napoléon, entièrement sous contrôle des FFI.
Le 2 septembre, c’est au tour de Lyon, d’être libéré. Au cours de ce même mois de septembre, les deux forces de libération, provenant de Normandie et du sud de la France établissent leur jonction.
Après l’offensive de la dernière chance dans les Ardennes en décembre 1944, ou Hitler espère inverser le sort de la guerre sur le front ouest, et son échec, les alliés reprennent l’offensive et réussissent à franchir le Rhin, dernier obstacle avant le cœur de l’Allemagne, en mars 1945. A l’est les Russes ont lancé leur grande offensive dès février. Le 20 avril 1945, jour anniversaire d’Adolf Hitler, les troupes soviétiques encerclent complètement Berlin, la capitale d’un Reich censé durant 1000 ans. Le 30 avril, après épousé sa maîtresse, Eva Braun, dans le bunker de la chancellerie allemande, réduite à l’état d’amont de gravas, le dictateur allemand se suicide. Le 8 mai 1945, l’Allemagne capitule.
L’avancé des troupes alliées au cœur du IIIème Reich a permis la découverte des camps de la mort et l’ampleur des monstruosités infligées à des hommes par d’autres hommes.
A proximité immédiate du musée de la Résistance.
A l’extérieur du musée, vous pouvez observer les carcasses de deux planeurs allemands DFS 230. Ces mêmes planeurs furent utilisés au cours de la guerre pour d’autres opérations commando sur divers théâtres d’opération. Ce fut le cas dans les Abruzzes en Italie en septembre 1943 lorsqu’un groupe dirigé par le major SS allemand Otto Skorzeny parvint à se poser sur un site extrêmement escarpé pour libérer le dictateur déchu, Benito Mussolini. Ce planeur pouvait transporter 10 hommes dont le pilote. Il était équipe d’une mitrailleuse MG-15 pouvant être utilisée par l’homme situé juste derrière le pilote pour couvrir la sortie de ses camarades. Trois carcasses de ce type d’aéronef sont visibles à Vassieux, deux à proximité du musée de la Résistance, le dernier à quelques centaines de mètres plus au nord, à la nécropole de Vassieux.
(Carcasse de DFS 230, l'un des planeurs allemands s'étant posés à Vassieux le 21 ou le 23 juillet 1944)
Plusieurs autres types d’avion furent utilisés par les allemands dans le Vercors. Le « mouchard » ou Fieseler Storch (Cygogne en allemand) n’était pas un avion de combat. Sa principale mission consister à surveiller les mouvements des résistants ou les aménagements réalisés comme sur le terrain « Taille Crayon » à Vassieux. Les allemands utilisèrent également un autre type de planeur, le Gotha 242, dont seul l’avant reste visible aujourd’hui à la nécropole de Vassieux en Vercors. L’un de ses Gotha se posa au sud du village avec une pièce d’artillerie. Se planeur servait avant tout au transport de matériels contrairement au DFS 230. A noter également qu’un Junker 52, « la bonne à tout faire » de la Luftwaffe put se poser près du village pour évacuer les soldats allemands blessés au cours des combats.
(Quelques photos prise dans le village même ou à proximité, à la Nécropole de Vassieux)
Aux environs du musée de la Résistance de Vassieux.
Le site de la ferme d’Ambel, détruite par la milice en 1944, se situe sur le plateau du même nom, à quelques kilomètres à l’ouest de Vassieux. C’est ici que naquit le C1, le premier camp du plateau en janvier 1943.
Le site de la Grotte de la Luire se situe sur la commune de Saint-Agnan, à l’est de Vassieux en Vercors, sur la route reliant le col du Rousset à la Chapelle en Vercors. De Vassieux, passer par le col de Saint Alexis, plein est. Au Rousset, une stèle indique également l’emplacement où des blessés légers de la grotte furent assassinés.
A Vassieux, outre le musée même, de nombreux lieux de mémoire sont présents sur ce site historique. Tout d’abord, le mémorial de la Résistance situé au col de la Chau et inauguré en 1994, lors du 50ème
anniversaire de la bataille du Vercors. A la sortie de Vassieux, en direction de la Chapelle en Vercors, se trouve la nécropole construite en 1948. Une autre carcasse de planeur allemand se trouve à proximité. De plus dans le village même, de nombreux monuments (stèles, plaques.) et noms de lieux témoignent d’une époque pas si lointaine ou le village fut réduit à un tas de gravas.
Informations supplémentaires : Une visit guidée est organisée tous les mercredis cet été à 15 heures.
(Voici ci dessus les horaires et les tarifs du musée de la Résistance)
13:56 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : maquis, maquisard, résistance, vercors, vassieux en vercors, guerre mondiale, ss, 39 45, la chapelle en vercors, wwii, planeurs allemands, dfs 230, drôme, isère, saint agnan, grotte de la luire, hitler, guerre, ffi, crimes, gotha 242, la picirella, musée, mémorial, nécropole, stèles, lente, rousset, col du rousset, saint martin, saint julien, libération, occupation, nazisme, fascisme, vichy, pétain, collaboration, autrans, méaudre, ww2, milice, musée de la résistance de vassieux, huet, chavant, le ray, grenoble, romans sur isère, valence, allemand
29/07/2014
Commémorations de la Grotte de la Luire
Il y a 70 ans, l'hôpital du maquis, installé depuis la nuit du 22 juillet à la Grotte la Luire, était découvert par un groupe de soldats allemands. Après une fouille de cette dernière et une vérification brutale de l'état des blessés, le groupe (les blessés, le personnel médical et quelques civils) fut scindé en deux. Les blessés capables de se déplacer, le personnel médical, constitué de sept infirmières et de trois médecins et les quelques civils présents dans la grotte lors de sa découverte furent envoyés en direction du col du Rousset. Les 11 blessés, trop gravement atteint pour pouvoir se mouvoir, furent, eux lâchement exécuté à proximité de la grotte, sur l'actuel parking, leurs corps enterrés de manière sommaire.
Parmi les blessés, quatre soldats de la Wehrmacht d'origine polonaise (blessés lors de combats en juin 1944 à Montclus), un sous lieutenant américain, Chester-Meyers, membre du commando US (Opération Justice) dropé sur le Vercors le 29 juin dernier et opéré après une crise d'appendicite, deux femmes de Vassieux blessées lors du bombardement du village (13 et 14 juillet), Juliette Lesage, infirmière elle aussi, blessée lors de l'attaque du PC radio de Combovin dans la Drôme (22 juin 1944) et qui réussi à se faire passer pour une habitante du plateau.
La femme et le fils du médecin Jean Ganimède étaient également présents dans la grotte lors de la découverte. Ils furent parmi les rares survivants.
Le personnel médical était composé de sept infirmières (Anita Winter, Odette Malossane, France Pinhas,...) et de trois médecins (Docteur Ladislas Fischer, Docteur Ullman et Docteur Ganimède). Les infirmières capturées furent ensuite emprisonnées au fort Mont-Luc à Lyon avant d'être déportées au camp de Ravensbrück en Allemagne le 11 août 1944 dans l'un des derniers convois de la mort quittant le sol national (Odette Malossane y succomba au mois de mars 1945)
Les médecins tout comme le révérend-père Yves Moreau de Montcheuil furent conduits à Grenoble. Jean Ganimède profita d'une faille dans sa surveillance pour se faire la belle mais les autres médecins et le religieux furent exécutés au Polygone de Grenoble, le 10 ou 11 août 1944.
Enfin les huit blessés français capables de marcher prirent eux aussi la direction du Rousset. Mais en cours de route, ils croisèrent un groupe de soldats nazis provenant sans doute de Vassieux en Vercors. Ils furent exécutés près du lieu dit le Pont des Oules. L'un d'eux, Abdeselem Ben Ahmed, fut pendu après avoir traité un officier de sale boche. Un autre, Françis Billon, bien qu'appartenant à l'armée régulière (Il était membre du BCRA et de la mission Pacquebot parachutée dans le Vercors début juillet 1944 pour participer à l'aménagement d'une piste d'aviation à Vassieux. Il s'était fracturé la cuisse lors de sa réception), chose visible car arborant une tenue militaire, fut lui aussi exécuté
Sur la parking de la grotte de la Luire, quelques objets symboliques furent présentés. Issus en partie de la collection du musée de la Résistance de Vassieux en Vercors et pour d'autres d ma propre collection (Pansements, trousse à pharmacie, gamelle et gourde, musettes, paire de béquilles, brancard, quelques photos, des brassards de la croix rouge et enfin le drapeau qui ornait l'entrée de la grotte)
Moment de recueillement devant la stèle de la grotte de la Luire
Une plaque, résumant les principaux faits relatifs à la Grotte de la Luire évoque la mort de 11 grands blessés alors que 14 noms sont inscrits sur la stèle.
Nous pouvons observer que le nom de Paul Walperwyler fut rajouter par la suite, sur une plaque accolée. Deux autres résistants, blessés, qui avaient pu quitter la grotte avant sa découverte ont eux aussi été exécutés à proximité de cette dernière. C'est pour cela que leurs noms ont été rajoutés sur la plaque, portant l'ensemble à 14.
A noter : M Rolland Guerry est enterré à la nécropole, désormais nationale depuis peu, de Vassieux en Vercors sous le nom de Faure-Guerry.
M Joseph Locatelli de Rencurel a été exécuté le jour même ou la ferme familiale était brûlée par les nazis
Le frère de Roger Feneyrol fut lui aussi gravement blessé lors des combats, mais réussi à survivre bien qu'il est fallu procéder à l'amputation d'une de ses jambes.
Sous le porche de la grotte elle même
Les cérémonies
Madame Robbles, de Romans sur Isère, était présente à la Grotte de la Luire mais réussit à partir pour rejoindre la plaine, avant la découverte de l'hôpital du maquis le 27/07/1944. Pour en savoir plus, je vous conseille l'ouvrage Jean aime la citronnelle
Au pont des Oules
12:38 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vercors 39 45, reconstitution, militaria, ww2, wwii, militaire, armée, wwii? maquis du vercors, grotte de la luire, commémoration, libération, 1944, maquis, maquis du vercors, résistance, ffl, résistant, maquisard
21/07/2014
Commémorations du 21 juillet 2014 à Vassieux en Vercors
Deux frères d'armes ayant trouvé la mort le 21 juillet 1944 au hameau de la Mure à Vassieux. Ahmed Ben Ouadoudi montait la garde avec Harold Anderson devant la ferme où étaient stationnés, depuis quelques heures les hommes du lieutenant Philippe, lorsque l'attaque fut déclenchée. Floride Prost Roman, lui faisait parti des hommes de cette section, qui se reposait après une longue nuit de marche. L'attaque fut si soudaine et si violente que l'ensemble des hommes de cette unité fut rapidement mis hors de combat. Certains corps ne purent jamais être identifiés et reposent aujourd'hui à la nécropole de Vassieux avec la mention Mort pour la France
Le symbole du Vercors et de l'Association des Pionniers du Vercors,;le fameux chamois, décliné en broche numérotée pour les anciens du maquis ou en plaque pour orner les monuments aux morts, stèles et tombes. Pourquoi avoir choisi un tel symbole? En juin 1944, un message codé, "le chamois des alpes bondit" aurait été diffusé à la radio, annoncant ainsi l'entrée en guerre du maquis du Vercors. Les dernières recherches entreprises par le britannique Paddy Ashdown, dans le archives de la BBC, n'ont pu débouché, ce message, repris dans de nombreuses publications, n'ayant san doute jamais été diffusé. Nous sommes donc dès le départ et le choix de l'emblème dans la légende...
Dernières mises en place. La météo, particulièrement défavorable hier en fin d'après midi a entraîné des aménagements de dernières minutes. Un immense chapiteau avait été installé à proximité de la nécropole mais il n'a pas résisté à une nature déchaînée..tout comme la tribune, démontée en partie le matin même car jugée installable. Les latrines bleues, qui avaient traversé la route, pliants sous les bourrasques de vent, restent pratiquement les seuls aménagements en état de fonctionnement.
Un important dispositif de sécurité assure la protection du premier ministre et des notables locaux...et encore soulignons qu'il ne s'agissait là que de sécuriser un évènement mémoriel et un non une manifestation plus délicate...
Cérémonie et messe à l'église de Vassieux en Vercors en présence de nombreux portes-drapeaux représentants différentes unités et générations.
Une cérémonie où le parapluie était de rigueur, sauf pour l'auteur de ce petit photo-reportage qui a fini les commémorations bien mal en point.
Arrivée du premier ministre, M Manuel Valls, accompagné du secrétaire d'Etat aux anciens combattants et à la Mémoire, M Kader Arif et du maire de Vassieux en Vercors, M Pascal Hoeffler. De nombreuses personnalités politiques avaient également fait le déplacement.
Les enfants font l'appel aux morts. 76 noms sont inscrits sur le martyrologe du village de Vassieux. Le public entonne également la Marseillaise et le Chant des partisans.
Un ancien parmi des dizaines d'autres : Anciens résistants du Vercors ou de France, anciens d'Indochine ou d'Algérie. Certains, bien entendu, sont des anciens de ces trois théâtres d'opération. Les médailles, les rappels de médailles, les médailles miniatures en barrettes, les insignes, les coiffes...de nombreux éléments permettent déjà de connaître un peu le passé et les faits d'armes de certains. J'ai peu m'entretenir quelques minutes avec le général de corps d'armée Guy Giraud, cravate de la légion d'honneur et grand croix de cette même décoration.
M Didier Guillaume, vice président du Sénat et président du conseil général de la Drôme en train de déposer une gerbe au martyrologe. A la nécropole, des discours suivront. Ne pas oublier, à l'heure où certains tentent de réécrire l'Histoire et la propre histoire de leur famille politique.
Pour en savoir un peu plus :
13:10 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : vercors, maquis du vercors, résistance, résistant, ffi, maquisard, nécropole, vassieux en vercors, musée de la résistance, guerre 39 45, chamois, guerre, ww2, wwii, militaire, 6ème bca, chasseurs alpins, militaria, commémoration, cérémonie vasieux juillet 2012, 21 juillet, armée, soldat, chasseur, manuel valls, politique, déplacement vercors, les pionniers du vercors, cérémonie
02/07/2014
La nécropole de Vassieux en Vercors
Note en construction
Après une présentation sommaire de la Nécropole nationale de Saint-Nizier du Moucherotte il y a quelques semaines, je vous emmène aujourd'hui découvrir celle de Vassieux en Vercors, qui abrite, elle, un total de 187 sépultures.
Mais ici aussi, les choses sont compliquées, entre tombes vides, tombes mémorielles, tombes de résistants, décédés des mois, voire des années après la bataille du Vercors...Certains n'ont même aucun lien avec le massif du Vercors.
En quelques chiffres selon les notes de M Joseph La Picirella, fondateur du musée de la Résistance de Vassieux : La nécropole abrite 187 tombes, dont 130 identifiés, 36 inconnus et enfin 21 dont les corps ont été restitués. Des résistants, tombés à Vassieux ou dans les environs durant l'été 1944 ne reposent donc forcément à Vassieux. Mais d'autres tombés, dans le Vercors ou même bien loin ailleurs y sont enterrés. En outre, une immense majorité des 72 civils de Vassieux, eux, aussi, tués lors de l'attaque y reposent, alors que la nécropole de Saint-Nizier n'en compte qu'un seul, la cafetier complice du maquis de Malleval, Victor Dherbey.
Seconde remarque : La nécropole de Saint-Nizier abrite en son sein 18 tombes avec la mention Inconnu Mort pour la France dont une porte l'épitaphe InconnuS. Ce qui fait un total 54 tombes avec des restes non identifiés pour le Vercors.
Mais il y a les inconnus connus et les inconnus inconnus et je m'explique tout de suite : Il s'agit de résistants, connus, ayant trouvés la mort dans le Vercors, notamment à Vassieux mais dont les corps non pu être identifiés avec certitude. La probabilité que ces derniers soient enterrés à la nécropole est presque certaine. Reste les inconnus "inconnus". J'y reviendrais plus longuement plus tard.
Entrée de la Nécropole de Vassiuex en Vercors. Elle fut inauguré en 1948 pour remplacer les cimetières provisoires de l'été 1944. Le plus important d'entre eux se trouvait au pied du village de Vassieux, au lieu dit Les Pouillettes.
Au premier plan, les interminables rangés avant au fond l'avant d'un GOTHA 242 allemand (Il s'agit de l'un des trois planeurs dits lourds ayant atterri à Vassieux le 23/07/1944, deux jours après le début de l'offensive.)
Pour commencer, faisons un peu d'histoire : Le terrain sur lequel a été érigé la nécropole, appartenait à Mme Augusta (dite Mélina) Gauthier née Bournat, épouse d'Elie Gauthier, exécuté le 21 juillet 1944 au hameau des Jossaud, à Vassieux en Vercors. Après guerre, elle fit don de ce terrain à condition de pouvoir se faire enterrer, à sa mort, dans une tombe située à côté de celle de son défunt époux. Bien que le ministère des anciens combattants ait donné son accord, ce ne fut pas le cas et la tombe avec l'épitaphe, Inconnu mort pour la France est depuis restée vide. Si cette histoire n'était pas dévoilée par Joseph La Picirella (Le Martyre de Vassieux en Vercors, Joseph La Picirella, Auto-édité, 1994, p 84), nous pourrions croire qu'elle abrite les restes d'un combattant inconnu mort au combat...
Cette tombe, comme de nombreuses autres de la nécropole, est donc vide.
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Dans la partie qui suit nous allons donc procéder à la présentation des anciens résistants du Vercors, ayant une tombe à la nécropole de Vassieux et cela par ordre alphabétique.
Tout d'abord quelques précisions de lecture : Dans le Vercors, d'anciennes unités de l'armée française dissoutes en novembre 1942 seront reconstituées comme le 6ème BCA (BATAILLON DE CHASSEURS ALPINS) du commandant Costa de Beauregard-Durieux, le 12ème BCA du commandant Ullmann-Philippe ou le 14ème BCA (Capitaine Bourdeaux-Fayard) ainsi que le 11ème Cuirassier du capitaine Geyer. C'est pourquoi, souvent le résistant décédé n'est pas qualifié comme tel mais comme cavalier (11ème Cuir) ou chasseur (6ème, 12ème, 14ème BCA). Parfois, nous trouvons également la mention soldat ou FFI sur les tombes. D'autres encore n'en portent pas. Il s'agit souvent de travailleurs (bucherons, manoeuvres...) requis pour l'aménagement du terrain d'atterrissage de Vassieux en Vercors.
En ce qui concerne les données présentes sur les stèles (Nom, prénom, âge, grade, date de la mort) il est possible qu'elles comportent des erreurs. Dater la mort ce certains résistants s'avèrent parfois impossible. Certains ont disparus, certains ont été tués au combat, sans doute dès les premières heures mais leurs corps furent découverts et parfois identifiés, des jours, voir des semaines plus tard.
Dans les tableaux synthétiques que je présenterais pour chacun, je préciserais mes sources :
- Ministère de la défense avec le site Mémoires des hommes, une base de données intéressante mais truffée d'erreurs et d'oublis (Erreurs d'orthographes pour les noms de familles, les noms des villes et villages, dates erronées pour certains etc...)
- Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors : Panneaux du musée, dossiers et fonds d'archives de son créateur, M Joseph la Picirella. Parfois, il est possible qu'il soit juste noté en source JLP.
- Nécropole de Vassieux et ses indications (Tombes et plaques)
- Livres et articles consacrés au maquis du Vercors
La nécropole de Vassieux abrite en son sein, deux tombes de résistants de confession musulmane.
Nom | Prénom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
ABDESELLEM | Ahmed Ben | 28/07/1944 | Entre la Grotte de la Luire et le Rousset, commune de Saint-Agnan en Vercors. | Pendu. Aurait traité un soldat allemand de la colonne de "sale boche" Il aurait refusé ensuite de présenter ces excuses (2) | 30 ans (1), 67 ans (2) | Résistant-Cavalier | Marocaine | Originaire du Maroc. Né le 17/05/1877 à Fez (2) | 11ème CUIR | (1) Tombe musulmane à la nécropole de Vassieux en Vercors. (2) Dossier avec fiche de M La Picirella, musée de la Résistance de Vassieux. |
Nom | Prénom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
ALBERTO | Pierre | FEND LA BISE (4) | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Mort au combat | 24 ans | Maquisard, au Vercors, depuis le 2/08/1943 (4) | Né le 30/06/1920 à Lyon (5) | Française | CAMP Hardy (2ème Escadron, 1er peloton)11ème CUIR | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors, (2) Liste de l'Association du 11ème CUIR, (3) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (4) Dossier JLP, musée de la Résistance (Une fiche et deux lettres), (5) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
ALBUS | Hector | 21/07/1944 (1), 22/07/1944 (3) | Vassieux en Vercors | Mort au cours des combats de Vassieux (3) | 50 ans | Résistant-Soldat | Montaldo Dora, Italie. Né le 16/07/1894 (3) | Français naturalisé? | Unité d'aménagement du terrain d'atterrissage de Vassieux (2) | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Cette tombe, avec la mention Inconnu, Mort pour la France en 1944....fut celle autrefois de Emile ALONZO, résistant du 11ème Cuir, avant que sa dépouille ne soit restituée à sa famille en Algérie. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi, un changement de plaque, laissant supposer qu'il y a bel et bien une personne non identifiée enterrée à cet emplacement. A titre d'exemple, le résistant Jean Berne, bien qu'enterré à Saint-Lattier, a une tombe mémorielle à la nécropole de Vassieux en Vercors. Ce genre de modification peu avoir de fâcheuses conséquences quand il s'agit de faire un travail pointu en recherche....
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
ALONZO | Emile Nicolas | 31/07/1944 | Bouvante (26) | Tué au col de la Chau avec M Tournois et M Boulay | 24 ans | Cavalier-Résistant | Lieu de Résidance : Prudon (Algérie)/ Albo, Espagne (Lieu de naissance) | Française | C10 à Revoulat puis C11 à Vassieux le 25/06/1944 11ème CUIR | (1) Musée de la Résistance, Vassieux en Vercors, panneau 22, (2) Dossier JLP (Corps restitué à la famille) + Fiche individuelle (A),(3) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors mais corps transféré à Oran, Algérie. Donc la tombe n°113 avec mention Inconnu mort pour la France...est vide |
A noter au passage une erreur d'état civil concernant l'âge du Résistant. Il a bien 33 ans en 1944 (Le musée de la Résistance de Vassieux possède une lettre du célbère résistant Rémy en faisant foi) et non 28 ans.
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | ||
ANDERSON | Harold Robert Stuart. (Beau frère de Rémy, le résistant de la Confrérie Notre Dame) | 21/07/1944 | Hameau de la Mure, Vassieux en Vercors | Mort au combat. Sentinelle tuée avec OUADOUDI, à la ferme Algoud. Déclaré officiellement mort par un jugement du 14/09/1946 | 28 ans (5), 33 ans (2 et 4) | Arrivé au Vercors, le 24/04/1944, Nommé Brigadier | Paris (Lieu de résidence), Né à Saint Pierre en Port le 5/09/1911 (2) | Ecossais (Franco-britannique) Aurait pris la nationalité de son père pour éviter le service militaire en France | C13 puis 2ème Escadron (HARDY) |
(1) Vercors 1944, des GI'S dans le Maquis, Pierre Colliat, p 136. (2) Dossier JLP musée de la Résistance de Vassieux : Photo dédicacée de M Anderson de la part du résistant Rémy et biographie de M Anderson, correspondance avec Remy, (3) Dossier JLP consacré à Vassieux. (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (5) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors |
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | ||
BAIGNEUX | Albert | 28/07/1944 | Pont des Oules, Le Rousset (En provenance de la Grotte de la Luire) | Blessé à Vassieux le 21/07/1944. Soigné à Saint Martin en Vercors puis à la Grotte de la Luire, Fusillé par les nazis | 24 ans | Résistant (Arrivé le 08/06/1944) | Bossay (Indre et Loire,37). Né le 07/05/1920 | Française | C12 du Lieutenant Point ).11ème CUIR | (1) Musée de la résistance en ligne, (2) Liste des membres, Association du 11ème CUIR,(3) Dossier JLP (Echanges de lettres entre JLP et des membres de la famille), (4) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 20 (5) Tombe à la nécropole de Vasssieux en Vercors : Corps exhumé du charnier le 13/09/1944 par une équipe d'urgence de Villard de Lans. Inhumé un premier temps au cimetière de Saint Agnan, le corps est à nouveau exhumé le 03/06/1948 pour être placé à la nécropole de Vassieux. |
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BALLADA | Gaston | 02/08/1944 | Bouvante (26) | Tué au combat (Forêt de Lente); Retrouvé près de son FM, la tête sectionnnée (2) | 21 ans | Maquisard (Engagé le 08/09/1943) (2) | Cavaillon, né le 19 juillet 1923 (2) | Française | Camp 14, 11ème CUIR | (1) Photo 11C 95 classeur 11ème Cuir, musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, (2) Dossier JLP (2 photos) (3) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 23, (4) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors |
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BALLAND | Marcel André Henri dit René dans le maquis | 23/07/1944 (4) | Vassieux en Vercors | Mort au combat | 38 ans | Résistant avec le grade d'adjudant | Thaon les Vosges | Française | Camp 13, 11ème CUIR | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 14, (2) Dossier JLP (Fiche + lettre), (3) Tombe à la nécropole de Vasssieux en Vercors, (4) Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 99, 149 |
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BARNIER | Gilbert André dit Gustave dans la résistance | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Mort brûlé vif dans le four d'Aimé Algoud, hameau de la Mure, après s'y être caché avec 3 autres résistants (6) | 20 ans | Résistant (Cavalier) | Né le 24/02/1924 à Mens, Isère | Française | Equipe civile (18/01-31/03/1944) puis Compagnie du Trièves (01/04-20/07/1944) Section des Tcherkess du lieutenant Philippe | (1) Photo du maquisard dans le livre Tu prendras les armes, Albert Darrier, Annexe, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (3) Dossier JLP, musée de Vassieux, (4) Tombe à la nécropole de Vasssieux en Vercors. (5) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (6)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 79, 149 |
Une fois encore, un corps, celui de BATHELOT Aimé, a été restitué à la famille. Au lieu de laisser une tombe mémorielle, nous avons un nouveau inconnu mort pour la France alors qu'il n'en est rien.
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BATHELOT | Marcel André ou Aimé | 28/07/1944 (2), 30/07/1944 (4), 31/07/1944 (1) | Villard de Lans, lieu dit Penat. | Fusillé | 28 ans | Sergent | Né à Kerprich aux Bois en 1916, Réfugié alsacien, résident à Romans sur Isère (26) | Française | Compagnie Abel, 12ème BCA | (1) Musée de la Résistance, Vassieux en Vercors, panneau 22, (2) Le Pionnier du Vercors, la Compagnie Abel, p 45, (3) Musée de la Résistance en ligne, (4) Dossier Bathelot, musée de la Résistance de Vassieux. (5) Tombe à la nécropole de Vasssieux en Vercors. (Corps restitué et inhumé à Xouaxange) |
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BEESAU | Yves Charles Amedée | 29/07/1944 | Forêt de Lente, Bouvante | Mort lors d'une reconnaissance vers le col de l'Echarasson, forêt de Lente | 23 ans | Apirant. Eléve au Prytanée (Ecole repliée sur Valence)ou il préparait Saint-Cyr. | Résident à Paris ou il est né le 26/07/1921 | Française | 11ème CUIR | (1) Association du 11ème Cuir, (2) Pierre Vial, p 119, p 298, (3), Mon journal du Vercors, p 22, (4) Dossier JLP (5) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 21, (6)Circonstance de sa mort, Mon journal du Vercors,Joseph la Picirella, 1982, p 99, (7) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors, (8) Malleval en-Vercors dans la Résistance, Joseph Parsus, Edition du Peuple Libre, 2011, p 224, (9) Les militaires dans la Résistance, Ain, Dauphiné, Savoie 1940-1944, Collectif, Editions ANOVI, 2010, p 263 |
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BELLEZZA | Paul | 22/07/1944 | Saint Nazaire en Royans | Disparu à la Chapelle en Vercors. Fusillé à Saint-Nazaire (2) | 18 ans | Résistant | Izeaux (38) | Française | Génie | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 14, (2) Dossier JLP musée de la Résistance de Vassieux |
Autrefois, Ben Samman Gilbert....
Noms | Prenoms | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
BERNE | Jean Charles Victor Urbain | 11/03/1944 | La Chapelle en Vercors | Mort accidentellement (Tir de sten lors d'un déplacement) | 16ans | Maquisard, engagé le 11/01/1944 | Saint Lattier (38), né le 12/09/1927 | Française | Camp AS de Malleval, puis 11ème CUIR | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors (Corps restitué à la famille), (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 7, (3)Malleval en-Vercors dans la Résistance, Joseph Parsus, Edition du Peuple Libre, 2011, p 55 (4) Enterré au cimetière de Saint-Lattier, "mort au maquis" sous le nom de Berne Urbain |
D'après les recherches de M La Picirella, cette tombe aurait pu/pourrait abriter la dépouille de Berry Roger Marius, disparu dans le Vercors, le 21/07/1944.
Nom | Prénom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BERRY | Roger Marius | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Disparu | 38 ans | Résistant | Bucheron | Résidant à Beaurepaire (38). Né à Alençon le 14/06/1906 (2) | Française | Unité d'aménagement du terrain d'attérissage de Vassieux. | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (2) Dossier JLP, Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors,(3) Tombe 179 Inconnu MPF à Vassieux en Vercors, nécropole, (4)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 149 |
Une fois de plus le corps a été restitué à la famille....
Nom | Prénom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BILLON | Francis | TARTANE | 28/07/1944 | Pont des Oules, Commune de Saint-Agnan (En provenance de la Grotte de la Luire) | Fusillé | 24 ans | Sous Lieutenant. Officier parachuté le 07/07/1944 (Mission Pacquebot) mais blessé à sa réception au sol (fracture cuisse droite) | Militaire. Rejoint l'Afrique du Nord | Lambézellec, Finistère (Lieu de naisssance) puis domicilié à Plomodiern | Française | Mission parachutée dans le Vercors, le 7/07/1944 | (1) Musée de la résistance en ligne, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 20, (3)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 35 | Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors (Corps restitué le 5 août 1947) |
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BLANC | François | 21/07/1944 | Vassieux | Mort au combat | 29 ans | Résistant | Né à Grenoble le 05/08/1915 | Française | 11ème CUIR | (1) Listes des pertes, Association du 11ème Cuir, (2) Plaque à la nécropole de Vassieux en Vercors. (3) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr,(5)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 65, 149 |
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BOLZON | Louis | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Mort au combat | 20 ans | Résistant-Cavalier | Né le 22/02/1924 dans les environs du Gua | Française | 11ème Cuir | (1)Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Autre inconnu identifié, tombe situé à la gauche de celle de Bulot Jean :
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BOULAY | Marien Pierre Marcel (4) | 02/08/1944 | Bouvante (26) | Mort pour la France (4) | 37 ans | Maquisard (Engagé le 30/07/1943) (5) | Né le 30/11/1907 à Chambon sur Lignon, Haute Loire(43) Résidait à Saint-Etienne | Française | CAMP 14, 11ème CUIR (2) | (1) Photographie, dossier Yutz, musée de la Résistance de Vassieux (2) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 23, (3) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors n°103 (Corps restitué), (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (5) Dossier JLP, musée de la Résistance de Vassieux |
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BOURCEREAU (1 et 2), BOURGEREAU (3) | André Paul | 21/07/1944 (2), 25/07/1944 (1 et 3) | Saint Agnan en Vercors (3), le Rousset en Vercors (1) | Il est possible que M Bourcereau soit mort des suites de ses blessures à la grotte de la Luire. | 26 ans | Résistant | Né le 05/08/1918 à PAUILLAC, Gironde; (2 et 3) | Française | 11ème CUIR | (1) Plaque à la nécropole de Vassieux en Vercors, (2) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors, (3) Dossier JLP, musée de la Résistance de Vassieux |
L'une des tombes de la nécropole ayant abrité (le corps a été restitué selon M La Picirella) la dépouille d'un résistant décédé hors du Vercors.
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
BULOT | Jean | 16/10/1944 | Die (Hôpital), Drôme | Décédé d'une maladie contractée en service (2) | 20 ans | Maquisard (Engagé le 09/05/1944) | Né le 07/11/1924 à Metz (3) | Française | Camp 13, 11ème CUIR | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors mais corps restitué,(2) Dossier JLP, musée de la Résistance avec de nombreuses photos (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Joseph La Picirella avance ici une identité, celle d'un résistant tué et enterré provisoirement à Vassieux avant que son corps ne soit restitué à sa famille.
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
CARON | Désiré Henri Louis | 21/07/1944, 29/07/1944 (4, erreur) | Vassieux en Vercors | Mort au combat | 20 ans | Maquisard (Engagé le 05/01/1944) | Né le 03/09/1924 à Vanves (92) | Française | 11ème CUIR |
(1) Liste des membres de l'Association du 11ème CUIR, (2) Musée de la Réistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (3) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors, corps restitué (Clamart) en septembre 1945. (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (5) Dossier JLP, musée de la Résistance de Vassieux. |
Nom | Prénom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie/Unité | Sources | |
CIABATTINI | Fernand Oreste Marc | 24/06/1944 | Saint Martin en Vercors | Mort pour la France | 19 ans | Résistant | Né le 19/03/1925 à Marseille | Française | C1 (2) | (1) Plaque et tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors, (2) Liste des blessés du Vercors, document conservé dans les archives du Musée de la Résistance de Vassieux. (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Noms | Prenoms | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
CHATELARD | Robert. | 24/07/1944 (1), 27/07/1944 (2) | La Chapelle en Vercors (2) | Mort au combat | 18 ans | Résistant-Cavalier | Valence (26) | Française | 11ème CUIR | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux , (2) Liste des pertes, Association du 11ème Cuir, (3) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 15 |
Noms | Prenoms | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
CORREARD | Maurice Ernest | 19/08/1944 | Saint Marcellin | Mort des suites de ses blessures reçues à Vassieux le 21/07/1944 | 17 ans | Résistant | Né à Mens, Isère le 11/01/1927 | Française | 11ème CUIR | (1) Photo de M CORREARD dans le livre Tu prendras les armes, Albert Darrier, (Annexe), (2) Liste des membres, Association du 11ème Cuir (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (4) Tombe à la nécropole de Vassieux. |
Nom | Prenoms | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
CRETENET | Guy Fernand | 27/07/1944 | Saint-Agnan en Vercors | Blessé tué près de la Grotte de la Luire | 19 ans | Maquisard | Né le 07/03/1925 | Française | Génie | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors. (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 19 |
Nom | Prenoms | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
DARIER | Roger | Francis (Frère d'Albert Darier) | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors, hameau de la Mure | Exécuté/ Mort au combat. Brûlé vif dans le four d'Aimé Algoud, hameau de la Mure, après s'y être caché avec 3 autres résistants (3) | 21 ans | Résistant | Serrurier | Né le 06/07/1923 à Mens | Française | Section Tcherkess, | (1) Plaque et tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors. (2) Musée de la Réistance de Vassieux en Vercors, panneau 12,(3)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 79, 149 |
Nom | Prenoms | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
DELPEUCH | Jacques | françois (2) | 13/06/1944 (1, 3), 16/06/1944 (2) | Neuville sur Saône | Fusillé : Arrété à Lyon avec le capitaine Fould, interné au fort Monluc puis fusillé | 23 ans | Résistant | capitaine | Française | Chef du service radio au PC de la Matrassière, mars 1944 | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux. (2) Roger Guigou, un officier lyonnais, Vercors 1943-1944, Philippe Guigou, 2006 p 85-87 (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, |
Nom | Prenoms | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
DESCOUR | Jacques | La flèche | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors, village | Mort au combat | 18 ans | Résistant | Elève officier, fils de Marcel Descours, chef d'état major de R1. | Né le 28/08/1925 à Sarrelouis (Allemagne) (2) | Française | 11ème CUIR | (1) Liste des pertes de l'Association du 11ème Cuir. (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (3) Maquis Rhône-Alpes, Jean-Pierre Bernier, Edition Lavauzelle, 1987, p 68, (4) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors, (5)Le Martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 52, 149, (6) Guide-Mémorial du Vercors Résistant, Patrice Escolan-Lucien Ratel, Editions Le Cherche Midi,2004, p 283 |
Nom | Prenom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
DONAT | Philippe | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Mort au combat | 22 ans | Résistant | Né à Vintimille (Italie), le 21/06/1922 | Française | 11ème CUIR | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12. (Arme du résistant dans l'un des vitrines du musée), (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (3) Tombe à la nécropole de Vassieux. (4) Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 79 et 149 |
Officiellement, M Finet a disparu
Nom | Prenom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
FINET | Robert Aimé Désirée | 21/07/1944 ou 31/07/1944 | Vassieux en Vercors ou Ambel | Disparu (3) | 19 ans | Résistant-Cavalier | Né le 17/03/1925 à Fontaine, Isère (3) | Française | 11ème Cuir | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux, (2) Musée de la Résistance, Vassieux en Vercors, panneau 22, (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.f |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
FISCHER | Ladislas | FERRIER | 10 ou 11/08/1944 | Grenoble | Fusillé à Grenoble au Polygone le 10 août (1) | 33 ans | Capitaine Médecin. Engagé le 2/02/1944 (5) | Médecin (Père de deux enfants) | Ne le 15/10/1911 à Oradéa, Roumanie. | Naturalisé français. Confession israélite (6) | Service de Santé | (1) Evoqué p 119 (Ouvrage de Pierre Vial), (2) Mon journal du Vercors, p 21, (3) Tombe à la nécropole de Vassieux. (4) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 19, (5) Dossier Fisher,Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, (6) Vercors 40/44, ouvrage coordonné par Olivier Cogne et Jacques Loiseau, Musée de la Résistance et de la déportation de l'Isère, juin 2014, p 54, (7) Guide-Mémorial du Vercors Résistant, Patrice Escolan-Lucien Ratel, Editions Le Cherche Midi,2004, p 267, 302-304 |
Nom | Prenom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
FORNELLI | André | 21/07/1944 | Vercors (3) | Mort pour la France (3) | 24 | Résistant-Cavalier | Né le 27/02/1920 en Italie | Française | 11ème CUIR | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux, (2) Musée de la Réistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (3)http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (4)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 79,149 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
FOURNET | Charles | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Mort pour la France. Membre de la section des Tcherkess en position au hameau de la Mure, le jour de l'attaque. Il fut pendu avec Ange Ricci | 22 ans | Résistant | Boulanger | Française | 11ème Cuir | (1) Musée de la Réistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (2) Tombe à la nécropole de Vassieux, (3) Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 79 et 149 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
FOURNET | Marcel | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Mort pour la France. | 21 ans | Résistant-Cavalier | Né le 10/04/1923 à Ansse (69) | Française | 11ème Cuir | (1) Liste de l'Association du 11ème CUIR. (2) Musée de la Réistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (3)http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (4) Tombe à la nécropole de Vassieux, (5) Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 79, 149 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
FUSILLIER | Henri | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Tué au combat (2) | 41 ans | Résistant | Militaire | Né le 20/06/1903 à Nancy (54) | Française | 11ème CUIR | (1) Musée de la Réistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (3)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 79,149 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
GUILLET | André | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Mort pour la France (2), Tué à la mitrailleuse lourde de 13,2 avec Paul Brun Roudier (4) | 24 ans | Résistant | Cultivateur (1) | Né le 07/12/1920 à Vassieux en Vercors; | Française | (1) Musée de la Réistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (3) Monument aux morts de Vassieux en Vercors.(4)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 69, 149 |
humeau roger restitué
le goff lucien
lesaichot lucien
Lefebvre Henri (Tombe situé à droite de celle de Picoletto)
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
MASSERAND | Henri | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Mort au combat | 42 ans | Unité des travaux | Française | Unité des travaux | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors. (2)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 69, 149 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
MAURRAS | Antoine | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Mort au combat (1), Fusillé par les allemands (3) | 19 ans | Résistant | Mécanicien (2) | Né à Marseille le 27/09/1925 (3) | Française | 11ème CUIR | (1) Liste des membres, Association du 11ème CUIR, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12 (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (4)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p79, 149 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
MESSE | Marcel Joseph | 31/07/1944 (2), 29/07/1944 (3) | Saint-Guillaume (1 et 2), Grisail (4) | Fusillé par les allemands (4) | 25 ans | Résistant (Engagé le 09/06/1944) | Originaire de la Moselle, Goudrexange (Né le 25/04/1919) (4) | Française | 6ème BCA (2) | (1) Musée de la Résistance en ligne, (2) Musée de la Résistance, Vassieux en Vercors, panneau 22, (3) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors (Corps restitué), (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
MOREAU de MONTCHEUIL De (RP) | Yves | 10-11/08/1944 | Polygone, Grenoble | Fusillé après avoir été capturé le 27/07/1944 à la Grotte de la Luire | 44 ans | Aumonier | Né à Paimpol, Bretagne | Française | Aumonier au maquis du Vercors | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors (A-t-on identifier son corps?), (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 19 et fresque du musée, |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
MOUNIER | André Jacques | 22/06/1944 | Combovin | Mort au combat | 23 ans (1), 33 ans (2 et 3) | Résistant | Né à Valence, le 19/08/1911 (2) | Française | FFI Drôme | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors. (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (3)Témoignages sur le Vercors, Drôme-Isère, J. LA PICIRELLA, 1986, Auto-édition, p 163 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
MOUNIER | Gabriel | 1/08/1944 (1 et 2), 11/08/1944 (3) | Saint-Nazaire en Royans | Fusillé | 21 ans | Résistant. (Caporal) | Né le 09/11/1923 à Saint-Gervais (38) | Française | 6ème BCA | (1) Plaque et tombe à la nécropole de Vassieux, (2) Musée de la Résistance, Vassieux en Vercors, panneau 23, (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (4) Malleval en-Vercors dans la Résistance, Joseph Parsus, Edition du Peuple Libre, 2011, p 199 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
MUROT | Henri | 21/07/1944 (1)-27/07/1944 (2), 25/07/1944 (3) | Vassieux en Vercors | Blessé à Vassieux, mort à la grotte de la Luire (Corps exhumé par une équipe d'urgence, le 12/09/1944) | 38 ans | Résistant-Brigadier | Né le 14/12/1906 à Argenteuil (3) | Française | Unité du génie (1) | (1) Dossier JLP musée de la Résistance de Vassieux, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 19, (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (4) Témoignages sur le Vercors, Drôme-Isère, J. LA PICIRELLA, 1986, Auto-édition, p 243 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
ORAND. | Henri | 04/08/1944 (2), 01/08/1944 (3) | Saint-Nazaire en Royans | Fusillé | 30 ans | Résistant-Cavalier | Né le 06/05/1911 à Montgenèvre (05) | Française | 11ème Cuir (1), 12ème BCA (2) | (1) Plaque et tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors, (2) Musée de la Résistance, Vassieux en Vercors, panneau 23, (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (4) Malleval en-Vercors dans la Résistance, Joseph Parsus, Edition du Peuple Libre, 2011, p 199 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
OSCHWALD Marc | Pierre Jean Marc | Girard | 18/03/1944 | Ferme Peyronnet, hameau Matrassière, commune de Saint Julien en Vercors, Drôme | Mort au combat, sans doute abattu en train de détruire des documents | 30 ans | Capitaine | Militaire | Né à Fouday (Bas Rhin), le 3/08/1913 | Française | Membre Etat major AS, adjoint de Marcel DESCOURS, chef d'état major de la Région R1 | (1) Tombe (Corps lui aussi restitué) et plaque à la nécropole de Vassieux, (2) Monument commémoratif de Saint-Julien en Vercors. (3) Résistance dans le Vercors, Histoire et lieux de mémoire, Gilles Vergnon, Glénat, 2012; p 89, (4) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 7, (5) Les militaires dans la Résistance, Ain, Dauphiné, Savoie 1940-1944, Collectif, Editions ANOVI, 2010, p 264, (6) Roger Guigou, un officier lyonnais, Vercors 1943-1944, Philippe Guigou, 2006 p 85 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
OUADOUDI | Ahmed Ben | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors, hameau de la Mure | Exécuté lors de l'attaque | 26 ans | Résistant | Né au Maroc | Français du Maroc. | Section Philippe, les "Tcherkess" | (1) Vercors 1944, Des GI'S dans le Maquis, Pierre Colliat p 136, (2) Liste des membres, Association du 11ème CUIR. (3) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12,(4) Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 149 |
La dépouille de M Palemon Ernest fut elle aussi restituée à la famille;
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
PALEMON | Ernest Jules | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors, La Mûre (5) | Mort au combat | 22 ans | Cavalier-Résistant (Engagé le 09/06/1944) (2) | Bohain Vermandois (Né le 14/04/1922) | Française | 11ème CUIR | (1)Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (2) Dossier JLP, musée de la Résistance de Vassieux en Vercors avec photocopie de l'état civil (3) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors (Corps restitué et inhumé à Arly Faubourg d'ïle à Saint Quentin) (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (5) Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 79,149 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
PATENE | François Auguste Pierre | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors (Col de Saint Alexis) | Mort au combat | 19 ans | Résistant (Mention Soldat sur sa tombe) | Etudiant | Né à Paris, le 20/12/1924 (3) | Française | (1) Plaque et tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (4) Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 65, 79,149 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
PENNACHIO | André | Totoche (3) | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Mort au combat. Hameau de la Mure. (Section Philippe) | 19 ans | Résistant-Cavalier | Tailleur (3) | Né le 26/04/1925 à Marseille (4) | Française | Camp 13, 11ème Cuir | (1) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (3) Dossier PENNACHIO, musée de la Résistance de Vassieux (Extrait d'acte de naissance portant mention : Décédé à Vassieux en Vercors le 21/07/1944.) , (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (5)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 65, 79, 149 |
S'agit il du même homme? PICOLETTO ou PICCOLOTTO? D'après le site du ministère de la Défense, Mémoire des hommes, les deux orthographes existent dans le sens ou ce dernier "inventorie" dans deux fiches séparées, peut être ou non le même homme. M PICCOLOTTO Charles serait décédé le 1er juillet 1944, mais il s'agit sans doute d'une énième erreur dans cette base de données. M PICOLETTO, lui serait mort le 21/07/1944 à Vassieux en Vercors mais les circonstances de son décès sont inconnus.
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
PICOLETTO (2), PICCOLOTTO | Charles | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Porté disparu | 29 ans | Résistant (14/07/1944) | Né le 05/10/1915, SAN Fedele Intelvi, Italie; Résidant à la Tronche (38) | (Arrivé en France en 1920) | Unité des travaux | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (3)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 149, (4) Tombe à la nécropole de Vassieux; |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
PEROTIN | Michel Marie Louis | Châtenet puis Freyssinat (Changement de pseudonyme) pour éviter une confusion avec le vrai patronyme de "Rolland", Chastenet de Gery | 21/08/1944 | La Baume d'Hostun (Drôme)(1), Saint-Marcellin (2) | Accident (Tir de Sten) | 24 ans | Maquisard en septembre 1943; Lieutenant | Engagé volontaire (1939-1940), puis aspirant à l'école d'artillerie de Poitiers jusqu'à sa dissolution en automne 1940. Etudiant en droit à Bordeaux | Bordeaux (Né le 09/06/1920) | Française | 11ème CUIR | (1) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 28, (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (3) Malleval en-Vercors dans la Résistance, Joseph Parsus, Edition du Peuple Libre, 2011, p 85,99,100,101,107,109,111,119-120,156-158,161-162,164-165,167,169-170,173-75,211,222,238 |
A ce stade de mes recherches, je n'ai pas d'éléments d'informations sur ce résistant. Il porte la mention "Soldat" comme Hector Albus. Il devait sans doute être employé comme manoeuvre sur le terrain d'atterrissage de Vassieux lors de l'attaque.
Tombe sans doute mémorielle, car ce résistant a disparu sans doute fin juillet- début août 1944 près de Grenoble
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
PIRONATO | Arsène | 02/08/1944 (1 et 3), 23/07/1944 sur sa tombe (2), en 1944 (6) | Pont de Claix | Fusillé/ Disparu lors de son transfert en Allemagne (2) | 26 ans | Résistant | Soudeur autogène (Ouvrier) | Né le 26/07/1918 à Sossanc (Italie) (6), Résidait à Bourg de Péage. Réfugié lorrain, né en Italie (2) | Française | Compagnie Abel | (1) Le Pionnier du Vercors, la Compagnie Abel, p 35, (2) Musée de la Résistance en ligne, (3)"Jean Pierre aime la citronnelle" 1943-1944 Résistance entre Drôme des Collines et Vercors, Editions Mémoire de la Drôme, 2014; p 166, (4) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 15, (5) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors. (6) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Erreur de date sur la tombe?
En effet, pour Joseph La Picirella, le Lieutenant Philippe est blessé le 21/07/1944 au moment de l'attaque de Vassieux en Vercors. Lui et ses hommes, viennent d'arriver tard dans la nuit au hameau de la Mure. Parti se faire soigner à la Grotte de la Luire, il serait revenu à Vassieux, pour retrouver ses hommes mais...malheureusement y perdre la vie le 23 juillet.
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
PHILIPPE | Louis Désiré | 21/07/1944 (1 et 4), 23/07/1944 (2, 5) | Vassieux en Vercors | Exécuté/ Mort des suites de ses blessures (2)/ Tué au combat (4) | 41 ans | Lieutenant | Né à Clichy le 24/05/1903 | Française | Commandant d'une section, les "Tcherkess | (1) Mon journal du Vercors, Joseph La Picirella, 1961 p 82, photo du lieutenant, (2) Association du 11ème CUIR, (3) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors. (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (5) Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 99, 149 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
PROST-ROMAND | Aimé, Floride (4) | Floride | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors, hameau de la Mure | Exécuté/ Mort au combat. Brûlé vif dans le four d'Aimé Algoud, hameau de la Mure, après s'y être caché avec 3 autres résistants (5) | 23 ans | Maquisard des Tcherkess du lieutenant Philippe | Mineur | Saint Laurent en Grandvaux (3), Né le 16/05/1924 à Saint-Laurent, Jura | Française | Camp Hardy (C13) puis Section des Tcherkess du lieutenant Philippe | (1) Photo du maquisard, Tu prendras les armes, Albert Darrier, Annexe, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (3) Tombe à la nécropole de Vassieux, n°127 (Réhumé le 7 juin 1948), (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (5) Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 79, 149 |
Fait prisonnier et exécuté avant l'attaque du Vercors.
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
PRUNET | Michel | 12/07/1944 | Toussieu (2) | Fusillé. Se fait arrêter le 4/06/1944 à Saint Jean en Royans puis et dirigé sur le Fort Montluc à Lyon. Sera fusillé par la suite (Le 5 juin) (2); Le lieutenant WAP lui succède. | 23 ans | Lieutenant, chef de camp à Léoncel (3) ou Omblèze (5)(Camp qui se replie à Combovin puis à Saint Jean en Royans) | Etudiant en droit et élève officier de réserve 1939-1940 | Né le 24/12/1921 à Paris (6), A Méaux en 1920 (5) | Française | Chef de camp, La Sapine | (1) Mon journal du Vercors ,Joseph la Picirella, 1982 p 48. (2) Tombe à la nécropole e Vassieux en Vercors, (3) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 8 (4) Les années noires, Jeanne Deval,1984, p 131 et 167, (5) La vie inimitable, Yves Perotin, 2014, PUF, p 173 (Note 326 p 333) (6)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 8 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
PUPIN | André | Mataf | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors, hameau de la Mure | Exécuté (4) , Brûlé vif dans le four d'Aimé Algoud après s'y être caché avec 3 autres résistants (5) | 21 ans | Maquisard des Tcherkess du lieutenant Philippe | Marin (Ex Matelot radio)/ Standartiste (2) | Né le 02/10/1923 à Mens | Française | Section des Tcherkess du lieutenant Philippe | (1) Photo du maquisard, Tu prendras les armes, Albert Darier, Annexe. (2) Tombe et deux plaques à la nécropole de Vassieux en Vercors. (3) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (5)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 79, 149 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
RICCI | Henri Ange | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Tué par les allemands (2) | 29 ans | Résistant | Manœuvre | Né le 15/03/1915 à l'Ile Rousse (Corse du Sud) | Française | Camp 13 (10/07/1944), 11ème CUIR | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (2) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors; (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (4) Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 79, 149 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
RICORDEAU | Edmond | Daniel Roger | 25/07/1944 | Saint-Agnan en Vercors, Grotte de la Luire (2) | Blessé par balles le 23/07/1944, et mort le 25/07/1944 des suites de ses blessures à la Grotte de la Luire. | 27 ans | Résistant | Né à Paris le 26/09/1916 | Française | Compagnie Discipline (1) | (1) Dossier, acceuil, musée de la Résistance de Vassieux. (2) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors. (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
ROBERT | Georges Jean | 28/07/1944 | Pont des Oules, Rousset (En Provenance de la Grotte de la Luire) | Fusillé-Blessé achevé, capturé à la Grotte de la Luire | 21 ans | Résistant | Né le 04/05/1923 à Lyon | Française | 12ème BCA | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 20, (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Nouvelle tombe dite Inconnu MPF, mais en réalité le corps a été restitué à la famille.
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
ROGER | André Marcel | 29/07/1944 | Bouvante | Fusillé? | 19 ans | Résistant, ordonnance du capitaine Rolland | Ajusteur | Branscourt (51) | Française | C14, 11ème CUIR | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 21, (2) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors, corps restitué, (3) Stèle à Bouvante |
Inconnu dans le Vercors. Selon le livre référence, Témoignages sur le Vercors, Joseph La Picirella, M Roquelet a été tué en dehors du Vercors et n'a sans doute aucun lien avec son maquis.
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
ROMAN | Paul Simon | 27/07/1944 | Saint-Agnan en Vercors, Grotte de la Luire ? (2) | Fusillé par les allemands (4) | 18 ans | Résistant | Cultivateur | Né le 11/11/1926 à Die, Drôme (4) | Française | 11ème Cuir | (1) Liste des membres, Association du 11ème CUIR, (2) Dossier JLP musée de la Résistance de Vassieux, (3) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors. (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
SABLIET | André | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Fusillé-Mort Pour la France | 20 ans | Résistant engagé le 9/06/1944 (4) | Pasteur (3), Etudiant en théologie protestante à la faculté de Montpellier, adjoint du pasteur Daniel Atger, aumonier au maquis du Vercors (4) | Originaire de Bourdeaux, Drôme? (Nom inscrit sur le monument aux morts de cette commune) | Française | 11ème Cuir (4), camp 12 | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12, (2) Tombe à la nécropole de Vassieux en vercors. (3) Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 65, 150, (4) Dossier JLP, musée de la Résistance de Vassieux: Lettre de la mairie de Bourdeaux, photo du résistant |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
SENO | Henri (1), Eneri (5) | 21/07/1944 (1), 23/07/1944 (6) | Vassieux en Vercors | Mort pour la France (5) | 19 ans | Résistant (09/06/1944) | Inconnue | Né le 13/08/1925 à Merrey (52) | Française | Génie | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12 (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors,dossier acceuil. (3) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors. (4) Dossier JLP avec photocopie acte de naissance avec mention en marge : "Décédé fin juillet 1944", (5) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (6)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 99, 150 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
SIMON-PERRET | Jean Marie Aimé | Milou (5) | 18/03/1944 | Ferme Peyronnet, hameau de la Matrassière, commune de Saint Julien en Vercors | Mort au combat | 22 ans | Maquisard-Sous-lieutenant ou lieutenant/ Agent de liaison | Etudiant | Lyon | Française | ETAT major AS decentralisé à Saint-Julien en Vercors | (1) Dossier JLP, musée de la Résistance de Vassieux, (2) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors. (3) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (4) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 7, (5) Roger Guigou, un officier lyonnais, Vercors 1943-1944, Philippe Guigou, 2006 p 85 |
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
TOURNOY | Henri | Le Lorrain | 26/07/1944 | Bouvante | Tué, circonstance non précisée. Corps retrouvé route de Bournette, au col de la Chau | 21 ans | Résistant avec le grade de brigadier |
Metz | Française | 11ème CUIR | (1) Liste des membres, ASSOCIATION DU 11ème CUIR, (2) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors. |
Tombe d'un résistant né à l'autre bout du monde, en Polynésie française
Nom | Prenom | Pseudonyme | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
VERNIER | Marc André (1), Marcel (3), André Marc Téru Zemaevaran (5) | 21/07/1944 | Vassieux en Vercors | Mort au combat | 23 ans | Aspirant | Papeete (1), Né le 18/07/1921 à Uturoa (Polynésie Française) (5) | Française | 11ème Cuir (1), Intendance (6) | (1) Liste des membres, Association du 11ème CUIR. (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 12 (3) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, dossier de l'acceuil, (4) Tombe à la nécropole de Vassieux en Vercors. (5) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (6)Le martyr de Vassieux en Vercors, Joseph la Picirella, Auto-édition, 1994 p 65, 150 |
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Les disparus du Vercors
Arguillet
Balsas
Combattants ayant une plaque à la nécropole mais pas de tombe
Combattants mort pour la France, après la bataille du Vercors
Après une présentation des morts dits militaires, voici une présentation des civils
La famille Blanc
Lucie Chachat avait 65 ans lorsqu'elle fut tuée chez elle le 21/07/1944 (Erreur de date sur la plaque)
Adèle Emery
Jules Grimaud, coordonnier , fut abattu dans le village même de Vassieux, sans doute dans les ruines d'un café
16/06/2014
RENCONTRES A SAINT NIZIER, 14 JUIN 2014
Belle rencontre ce samedi 14 juin 2014 à Saint Nizier autour de spécialistes de l'histoire du Vercors, d'un film présentant anciens et jeunes pousses du village, de nouvelles publications, d'expositions...
Travail des jeunes pousses, CM1-CM2 de l'écolé de Saint-Nizier
M PIERRE LOUIS FILLET, directeur du musée de la Résistance de Vassieux en Vercors.
Présentation du livre d'Yves Pérotin dit Pothier par sa fille (Livre très intéressant au demeurant. Gilles Vergnon, référence actuelle en ce qui concerne l'histoire du maquis du Vercors, louait dans son introduction la qualité littéraire de cet ouvrage....) Pour en savoir plus sur cet ouvrage http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/articl...
Philippe Hanus, historien rattaché au CPIE du Parc Naturel Régional du Vercors
Photo d'un canon de DCA, volé par un groupe de résistants du Vercors et mis en batterie le 13 juin 1944 lors du premier jour de l'attaque de Saint Nizier par une compagnie de chasseurs alpins allemands
15:05 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, résistance, guerre, 39 45, ww2, allemad, chasseurs alpin, maquis du vercors, résistants, 14 18, ffi, maquisard, saint nizier, militaire, geyer, chavant, huet, costa de beauregard, défense, plateau du vercors, massif du vercors, isère, drôme
17/06/2013
Retour à Gève
Première petite sortie à vélo à Gève aujourd'hui sur des chemins de nouveaux utilisables...(Fin mai, il aurait fallu avoir les raquettes avec le dernier groupe de jeunes emmenés sur le site du crash du bombardier anglais...Dans les combes, il fallut manoeuvrer ou faire le chenille pour faciliter la progression d'un groupe de CM2 armé de simples paires de basket..)
Voici une Croix de Lorraine avec le V de la victoire réalisée fin mai 2013 avec une classe de CM2 de Grenoble. Partis en milieu de matinée pour atteindre le site du crash du bombardier britannique, c'est sous la neige...que nous sommes redescendus pour profiter de quelques rayons de soleil et réaliser pour le plaisir cette oeuvre d'art éphémère à quelques mètre de l'ancien lieu d'implantation du C3 à Gève. Peut être aurions du nous la construire sur un sol plus dégagé....Seuls les lettres FFI semblent avoir été déplacées, sans doute par un écureuil farceur.
J'ai travaillé cette année pour mon mémoire de recherches sur les morts des communes d'Autrans et de Méaudre lors de la seconde guerre mondiale. Menuisier au lycée polonais de Villard de Lans, Ludwig ou Ludwilk Wilk entre dans la résistance au printemps 1944, quelques mois avant que les membres de l'institution scolaire ne soient "mobilisés". Je pense qu'il apparaît dans le film au coeur de l'Orage car il me semble apercevoir un homme avec un calot arborant un aigle polonais lors des combats de juin dans les Ecouges.
Il est tué à la veille de l"attaque générale du Vercors par un autre maquisard par méprise, Wilk étant parti à la recherche d'un point d'eau pour les hommes de sa compagnie. Je reviendrais sur ce personnage dans un autre article.
Concernant Jacques Maillard, j'ai glané quelques éléments d'informations dans le livre de Gilbert Joseph. Antiquaire à Paris, il aurait rejoint sa famille réfugié à Villard de Lans et se serait engagé dans la Résistance à la veille du débarquement en Normandie, soit début juin. Membre de la compagnie Philippe positionné dans les Ecouges, secteur opérant à l'ouest du val d'Autrans, il aurait été tué fin juillet 1944 lors des premières opérations de ratissage entreprises par les allemands. A t'il tenté de rejoindre sa famille à Villard de Lans?
Lieu dit sous les Carteaux, à mis distance entre le refuge de Gève et le lieu du crash du bombardier. A partir du printemps 1943, après un passage à la barraque de Pertuison, le C3 s'implante sur ce territoire. Il s'agit en effet de disperser les hommes, après les incursions italiennes de mai. Les premiers réfractaires, à la Relève puis au STO, dont Marc Serratrice (monté au Vercors en juillet 1944) y vivent donc une vie d'hommes des bois, soutenus par une partie de la population locale. Il s'agit en effet de trouver un site ou les hommes peuvent facilement se disperser dans la nature en cas de danger. En octobre 1943, le C3 prend ses quartiers d'hiver sur le plateau de Gève, dans une ancienne bergerie, difficile d'accès pour un potentiel agresseur à cause de la neige....Ce site sera incendié par les troupes allemandes en juillet 1944.
Et encore de la neige. Il y a deux semaines, étant "premier de cordée", je m'enfonçais encore de 20 à 30 cm à certains endroits...
Un panneau polémique. Il s'agit d'un petit panneau implanté sur le site du crash de l'avion britannique. Outre qu'il ne s'agisse pas d'un Lancaster mais d'un autre modèle de la RAF, le Hallifax, d'autres éléments ne sont pas véridiques, ce qui fait beaucoup pour quelques lignes.
1) Les circonstances de la découverte, le fait du hasard, par des membres du C3, non pas le lendemain mais quelques jours plus tard.
2) Les corps n'ont pu être extraits, du fait notamment de la neige et du manque d'outils. Ils ne sont donc pas déposés dans une grotte le lendemain, mais au printemps une fois la neige en partie fondue. De plus, ils sont mis en bière, notamment grâce à la confection de cercueils provisoires par la scierie Barnier à Autrans avant qu'ils ne soient enterrés effectivement en août 1944. J'ai d'ailleurs un doute sur leur présence actuelle à Autrans? Leurs corps n'ont ils pas été rapatriés depuis dans leur pays respectif? A approfondir....
3) Le bruit? Les membres du C3 ont bien entendu quelque chose mais selon Marc Serratice, ils ont pensé à un appareil en difficulté larguant ses bombes pour s'alléger et ainsi rejoindre sa base.
Près de 70 ans après le crash, des débris jonchent encore le sol. Il s'agit de restes de la carlingue mais également des morceaux de contenairs.
Au tout début de mes recherches, je venais encore avec mon détecteur de métaux...Mais le sol est encore tellement gorgé de débris métalliques que son utilité s'avera vite vaine. Après avoir tamisé la terre, il s'agit alors d'extraire parmi tout un ensemble de "déchets" ferreux, quelques pièces interessantes comme ces douilles.
Voici le résultat de deux heures de fouilles. Le site d'extraction se situant près de fourmillière, il flotte comme il légère odeur d'acide formique...Près d'une centaine de "reliques" ont donc été extraites cet après midi : Débris de grenades quadrillées, douilles, balles, maillons pour mitrailleuses il me semble
Ci dessous, des morceaux de grenades. Je pense qu'il s'agit de débris de la fameuse grenade Mills britanniques dont nous savons qu'elle fut parachutée aux maquis en France occupée.
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21/04/2013
La Résistance dans le val Autrans Méaudre à travers les pierres.
Le chamois des Alpes bondit ? Ce message fut il envoyé en juin 1944? Malgré cette petite polémique, il devient le symbole du maquis du Vercors. A Autrans, plus d'une vingtaine de tombes sont ainsi ornées avec cette plaque (Vercors avec le V de la victoire). On le retrouve également sur les stèles et petits monuments que l'on trouve aux bords des chemins et routes...implantés pour la plupart sur les sites où des maquisards ont trouvé la mort.
Hameau d'Echarlière, entre Autrans et le col de la Croix Perrin.
Jacquet Georges. Originaire de l’Albenc (Selon "Jasserand" dans la publication Le Vercors raconté par ceux qui l'ont vécu...., p 149) Membre du C5 avant le juin 1944 selon un decompte du C5, qui compte à cette date, 23 hommes selon Joseph La Picirella (Témoignages sur le Vercors,p 14) Sergent chef, il est l’adjoint d’Henri Cheynis dit Noël, le chef du C5. Sans doute blessé lui aussi lors des combats de la Croix Perrin, il est fusillé au lieu dit Echarlière sur la commune d'Autrans (En face du centre de la ville de Grenoble)
Cheynis Henri (Chef du camp C5 situé sur la commune de Méaudre de mars 1944 à sa mort le 21 juillet de la même année). Militaire de carrière selon Joseph Parsus, l’adjudant ou sous-lieutenant (selon les sources) Henri Cheynis appartient au génie militaire. Originaire de La Bâtie-Rolland, ou il est né le 19 septembre 1918, il entre au maquis de Malleval en octobre 1943. Le village de Malleval sert alors de base hivernale pour des anciens du 6ème BCA. Il échappe de peu à la mort lors de l’attaque du maquis le 29 janvier 1944 par les troupes allemandes. Entre sa fuite du village de Malleval et sa nomination à la mi mars comme chef du camp 5 (C5) basé sur la commune de Méaudre, il est un temps sous les ordres de Narcisse Geyer (Dit Thivollet) au sein du 11 ème cuirassier. Toujours selon Joseph Parsus, il est grièvement blessé à la cheville (une balle explosive au talon) lors des combats de la Croix Perrin au premier jour de l'attaque. Refusant de se faire évacuer par ses camarades, il meurt des suites de ses blessures. Selon d’autres sources, fait prisonnier avec deux autres camarades, il est achevé au lieu dit Echarlière sur la commune d’Autrans. Un autre maquisard, lui aussi ancien de Malleval, Vincent Penia, dit Loule, blessé également parviendra à sa cacher pendant 17 jours dans les environs. Selon Parnus, Loule a même reçu l’extrême onction par un religieux, l’abbé Vincent dit Pivoine (p 168). Il est enfin extrait de sa foret, le 7 août par le curée d’Autrans, le curé Léon Gavet (Où) et soigné (par qui ?)
Vincent Penia : Originaire de Grenoble, mobilisé en septembre 39, il servira au sein de l’armée jusqu’en août 40. Il entre au maquis de Malleval en novembre 43. Après l’attaque du maquis de Malleval, il retourne à la vie civile avant de rejoindre la compagnie Dufau (Bordenave) le 9 juin 1944, jour du bouclage et de la mobilisation générale du Vercors. Il décèdera le 25 janvier 52 des suites de ses blessures. (Joseph Parsus, opus cité, p 240) La montée de Loule au Vercors est confirmée par un article d’un ancien du C5 de Méaudre et cela le 9 juin (Revue des pionniers du Vercors, n°86, avril 1994, p 21). Son frère, "Yvon", lui avait après la tragédie de Malleval rejoint le C5 de Méaudre. Il sera tué en tentant de traverver l’Isère à la nage, le 3 août avec quatre autres compagnons d’infortune. Selon Joseph Parnus, Loule est blessé « la clavicule, au bras et à la paume de la main » le 21 juillet, au premier jour de l'attaque allemande.
Ferrafiat Pierre, 22 an , tué le 22 juillet 1944. Selon Marc Serratrice (Voir sa contribution à la bibliothèque du Parc du Vercors p 57), il est fait prisonnier le 21 avant d’être fusillé le lendemain. Capturé, il est conduit dans le village tout d’abord utilisé comme un bouclier humain par les soldats allemands. Il était membre du C5, la section de ce camp étant positionné sur le principal axe de progression des allemands en direction d’Autrans et de Méaudre, à savoir la route de la Croix Perrin.
Fillot-Legerot Roger, étudiant, 18 ans. Selon Joseph La Picirella (Témoignages sur le Vercors, p267), il fit parti des blessés et malades, les moins gravement atteint qui évacuent la grotte de la Luire le 22 juillet, cinq jours avant sa découverte et l’extermination des blessés. Fillot sera exécuté au même endroit qu’Hernik, lui aussi présent à la grotte de la Luire, car chargé d’évacuer les blessés de Valchevrière. Selon l’association des anciens du 11ème cuirassier, Fillot-Légerot fit bien parti de cette unité (http://11eme-cuirassiers-vercors.com/documents.php?sp=2) mais sans doute après le 6 juin, son nom n’apparaissant pas dans la liste de 389 noms établie par Jo La Picirella. (Liste non exhaustive car les noms d’Hernik et de Wilk, engagés dans les rangs FFI dès mars 1944 n’y apparaissent pas) Fillot était originaire de Villard de Lans. Son corps est ramené d’Autrans, le 7 septembre par une équipe d’urgence de Villard (Selon Paul Jansen, revue les Pionniers du Vercors, n°75, juin 1991)
Il n'est donc pas interdit de penser que Fillot et Hernik se connaissaient déjà. Un était originaire de Villard de Lans, l'autre fut pendant plusieurs années étudiant au lycée Cyprian Norwid implanté à l'hôtel du Parc dans la même commune. Il est également possible qu'ils aient cherché à fuir ensemble un territoire alors en pleine ratissage.
Zdzislaw Hernik dit Jimmy. (Pour l’orthographe du prénom, nous nous référons à celui retranscrit dans l’ouvrage consacré au lycéen polonais de Villard de Lans. (Des résistants polonais en Vercors, Association du lycée polonais Cyprian Norwid, PUG, 2011)
Né en Pologne dans les années 1920, il a 24 ans au moment de l’attaque générale du Vercors. Pourtant, Zdzislaw peut déjà être considéré comme vétéran car il participe au conflit sans doute dès 1939. Le 2 septembre 1939, la Pologne est envahie par plusieurs armées allemandes et est totalement occupée en trois semaines par l’Allemagne nazie, puis par l’URSS soviétique. Le gouvernement polonais part en exil et des milliers d’hommes parviennent à quitter leur patrie pour rejoindre la France alors en guerre où des unités de polonais sont reconstituées. Il fait ainsi parti de la brigade autonome de chasseurs de Podhale, « constituée en France, à Malestroit, conformément aux conventions interalliées du 4 janvier 1940 avec le gouvernement polonais en exil. (…). L'organisation est calquée sur le modèle français des brigades de chasseurs alpins. La brigade est équipée en totalité de matériel français payé sur les crédits déjà accordés à la Pologne avant les hostilités et elle comptera environ 5 000 soldats et officiers ».
On retrouvera ce jeune polonais en Norvège aux côtés de ses frères d’armes français. Il combat donc à Narvik, où le 6ème BCA auquel nous reviendrons s’illustre déjà, avant de regagner la France ou les allemands ont attaqué le 10 mai 1940 après de longs mois de drôle de guerre. Il est blessé à Dunkerque, sans doute au mois de mai avant que le « camp retranché » établit dans cette ville ne tombe la première semaine de juin aux mains de la Wehrmacht. Pour sa convalescence, il est envoyé dans un camp de de travail dans le centre de la France. Je me réfère ici toujours au travail de l’association du lycée polonais de Villard. Cet internement est sans doute une conséquence de la chute de la IIIème république et de l’instauration du régime de Vichy. Une des premières mesures du tandem Pétain Laval est de créer des camps pour les non nationaux. Il s’enfuit en Algérie, revient en France, s’y fait arrêter et est de nouveau interné dans un camp de travail. Il rejoint le lycéen Cyprian Norwid en 1941 (Voir également le portrait dressé de l’homme par son ami, Edward Renn, p 85 de l’ouvrage déjà cité)
Etudiant au lycée, cas unique d’une institution ce cette sorte dans l’Europe sous la botte allemande, il s’engage dans les rangs de la résistance dès mars 1944, bien avant la mobilisation générale décrétée en juillet 1944 par les autorités du Vercors. Il fait partie du 12ème BCA du commandant Philippe, basé dans les Coulmes. Il est ensuite affecté au sein d’une unité du 11ème cuirassier afin de construire et de protéger une piste au sud de Vassieux en Vercors. Il est alors sans doute sous les ordres de Pierre Haezebouk, le responsable des travaux. Cette piste commence à être aménagée au lendemain de l’arrivée de la mission Pacquebot, le 7 juillet 1944. Nous savons donc pas encore qu’elle fut sa vie entre son engagement au maquis en mars et juillet 1944.
Le 17 juillet, une partie des polonais, « requis », certains de force par les maquisards, rejoignent Hernik à Vassieux en Vercors. Ils font désormais partie avec d’autres du groupe du capitaine Hardy dit Haezebrouck (60 hommes selon la même source, p 99) chargé de la défense et de l’aménagement de la piste d’atterrissage de Vassieux en Vercors. Ils sont armés de quelques mitrailleuses lourdes (Notons au passage que 4 mitrailleuses lourdes Browning cal 12,70 furent enlevé de Vassieux pour la défense du PC de Saint Martin, quelques jours avant l’attaque (Selon Bernard Coliat, Vercors 1944, des GI’S dans le maquis p 147) ou elles ne furent pas d’une grande utilité. Auraient ils mieux armés, que la bataille pour Vassieux aurait été tout autre..car la plupart des étudiants polonais ne possèdent rien pour se défendre.
De ce fait, Hernik est l’un des rares présent à Vassieux à servir une mitrailleuse et le seul des polonais à se battre les armes à la main lors de l’attaque générale (Des résistants polonais en Vercors, Association du lycée polonais Cyprian Norwid, PUG, 2011 p 106). En effet, les 12 élèves du lycée polonais et les employés sont requis uniquement pour le seul aménagement du site susceptible d’accueillir les fameux renforts alliés. A leur arrivé donc à Vassieux ils ramassent les armes, rebouchent les trous et agrandissent la piste d’atterrissage. Trois jours plus tôt, le 14 juillet, dans le cadre de l’opération Cadillac, 36 forteresses volantes américaines ont parachuté et cela en pleine journée, plus de 800 contenaires d’armes sur le terrain Taille Crayon à Vassieux même. Cette opération exécutée en pleine journée n’est pas sans conséquence, l’aviation allemande, présente sur le terrain de Chabeuil (Drôme) intervenant promptement, bombardant le village et ses environs, rendant la récupération des armes difficiles en plein jour. Des maisons sont atteintes par les bombes et il y a des victimes tant la population civile qu’au sein des maquisards.
Rappelons que dans le cadre de l’opération « Montagnard » dans sa version réduit fortifié renforcé par des éléments extérieurs, la piste de Vassieux doit servir à accueillir des avions américains types Dakota…
Les polonais du lycée de Villard ne sont toujours pas armés lors de l’attaque générale du 21 juillet et cela n’est pas dû à une carence en armement…Les allemands, employant des commandos spéciaux arrivent à bord de planeurs DFS 230, arrivent par suivre à Vassieux le 21 au matin, certains utilisant la piste prévue pour les alliées.
Une grande partie des polonais de Vassieux sont tués le jour même. Un rescapé de l’attaque du Vercors, un lycéen du nom d’Edward Renn, qui se cache dans une cavité dans le village même, parvient à s’enfuir et retrouve le 23 Jimmy Hernik à la grotte de la Luire. Un peu plus tôt dans la journée, un autre polonais l’a vu à Saint Martin en Vercors. (Le Vercors racontés par ceux qui l’ont vécu, p 108) Refusant de se joindre aux polonais rescapés, il préfère rejoindre Valchevrière, (Qui tombe le jour même) ou les allemands sont en train de percer les lignes françaises afin de faire la jonction avec les éléments aéroportés de Vassieux. A Valchevrière, Hernik s’improvise sans doute brancardier car il transporte des blessés des combats à la grotte de la Luire, nouveau hôpital du maquis depuis son déplacement avorté sur Die quelques jours plutôt. Il est donc vu à la grotte le 23. Il a du faire l’allée retour dans la journée, la défense de la compagnie Chabal étant débordé (Chabal tué) ce même jour.
Des blessés de Valchevrière sont bien transportés jusqu’à la grotte de la Luire, Ainsi, Auguste Mulheim du C1, un camp implanté à Plénouze, sur la commune d’Autrans, blessé gravement en avant du hameau, est mort des suites de ses blessures à la grotte de la Luire selon Joseph La Picirella. (opus cité, p 284).
Que fait-il ensuite, le 23 au soir ?
Le détachement d’Hernik, le capitaine Hardy dit Haezebrouck ayant été tué le premier jour de l’attaque de Vassieux est dissout le 25 juillet. Trois jours plutôt, le docteur Ganimède, l’un des trois médecins de la grotte de la Luire, avait demandé aux blessés légers et aux malades capables de se mouvoir de quitter la grotte. Parmi la liste des blessés ou malades de l’hôpital du maquis figure le nom de Roger Fillot.
On sait également, grâce à un décompte effectué par Joseph La Picirella dans son ouvrage Témoignages sur le Vercors, que Roger Fillot, exécuté au même endroit qu’Hernik, a été l’un des patients soignés à la Grotte de Luire. Malade ou blessé légèrement, il figure parmi les maquisards que le docteur Ganimède convainc de quitter la grotte, quelques jours avant sa découverte par les allemands
Quelques jours plus tard, Henrik est fusillé à Autrans en compagnie de Roger Fillot. Ont-ils quitté la grotte ensemble ? Je ne pense pas que cela soit une coïncidence. De plus, Fillot était originaire de Villard de Lans, village d’adoption depuis 1941 d’Hernik.
Selon l’ouvrage de l’association Mémoire du lycée polonais Cyprian Norwid, il est tué à Autrans le 29, tué avec un villardien et un autranais. (op cité par 115). Pour Max Semperre, il semble qu’il est vécu à une époque à Rencurel, village ou Gilbert Joseph le croise en effet en compagnie du commandant Philippe et dresse de lui un portrait peu flatteur.
Gilbert Joseph assiste peut être même à leurs exécutions, affirmant avoir, assisté impuissant, à la lisière de la forêt à l’exécution de deux résistants (En fait trois maquisards ont été tué au lieu-dit Les Eperousses, mais il n’est pas impossible que l’auteur commette ici une erreur, ou que les exécutions n’est pas eu lieu en même temps) (Gilbert Joseph opus cité p 254) Il situe cette exécution quelques jours avant la tentative de certains maquisards du C5, descendant dans la vallée par le pas du mortier de traverser l’Isère. Rencontrant ces maquisards, lors d’une patrouille, l’auteur affirme que certains trouveront la mort en se noyant. Or, nous savons de sources concordantes que le chef du C5, Hyacinthe Penia, trouve la mort en ce noyant le 3 août avec d’autres camarades de ce camp. Donc l’exécution ayant lieu le 29, cette déduction est à la fois viable dans l’espace et dans le temps.
On peut donc présumer qu’Hernik a du rester parmi le personnel de la grotte de la Luire entre le 23 et le 25. Le 26, son détachement étant officiellement dissout (Comment l’apprend t-il ?), il décide donc peut être de quitter la grotte avec Fillot. Il est possible qu’il le retrouve au cours de sa fuite.
Pour aller où ? Cherchent-ils à quitter le Vercors. Le site des Eperousses se situe à la sortie nord d’Autrans En poursuivant plus au nord, c’est Gève, puis le pas de la clé. Ensuite, c’est une descente vers Montaud, commune situé au pied nord du Vercors….Cherchaient t-ils à fuir le Vercors pour la plaine. Le lieu de leur exécution coincide t-il avec le lieu de leur arrestation. Que de questions en suspend et qui ne trouveront peut-être pas de réponses...
On peut même spéculer sur la grotte de la Luire, ou des polonais se croisent. Les membres du lycée polonais de Villard de Lans d’un côté et quatre polonais, sous uniformes allemands. S’agit-il pour ces derniers de volkdeutsch ? , d’enrôlés de forces dans l’armée allemande.
Leurs noms : Felix Dombrowski (séminariste, parle le français, p 302 GM), Kruzel, Malachowski et Veronecki, capturés au combat de Montclus dans les hautes alpes en juin 1944.
Méaudre, le 3 août 1944, deux maquisards tentent de se glisser par les champs de blés pour quitter la forêt où ils sont cachés depuis près de 10 jours. Ils sont capturés. Louis Sylvestre est fusillé au hameau des Griats tandis que son compagnon, Pierre Rochas, est fusillé cours Berriat, le 14 août 1944. Selon l’ouvrage d’Albert Oriol Maloire (Les Pierres de la mémoire, 1993, 271 p), les deux maquisards sont sortis du bois, afin de regagner une ferme car Louis Sylvestre est malade et voulait se faire soigner (photos des résistants, p 146 et 147). Ils appartenaient bien tous deux à la section Buisson de la compagnie Philippe. Sans doute exécuté au cours de son transfert. A-t-il tenté de s’évader ? Ou a-t-il été tué car malade ? Capturé le 3 fusillé le 6 août (Source : Paul et Suzanne Silvestre, Chronique des maquis de l’Isère 1943-1944, p 321)
Les tranchants, 14 août 1944. Paul Barnier , fils du couple tenant l'hôtel du même nom (Aujourd'hui hôtel de la Poste), membre du C5 selon la liste établit par Joseph La Picirella, est blessé alors que son camarade Trouillet Francisque est tué. Paul parvient néanmoins, à rejoindre la famille de sa fiancée, en dehors du Vercors, à Chatte, près de Saint Marcellin. Il s'agit sans doute du dernier tué sur la plateau...Cette patrouille est sans doute envoyée dans le val Autrans Méaudre, après l'attaque meurtrière conduite par un groupe de maquisards sur la route reliant Lans en Vercors à Saint Nizier (plusieurs morts dans les rangs de l'armée allemande contre un seul blessé dans celui du maquis). En effet, le gros des effectifs de l'armée allemande s'était retiré quelques jours plutôt de cette zone.
Celle de Francisque Trouillet, toujours au cimetière d'Autrans avec la fameux chamois. Comme déjà souligné, il semble que le jeune Francisque soit l'une des dernières victimes connues du massif. Le même jour, le 14 août 1944, 20 jeunes des quatre montagnes, dont deux de Méaudre (Pierre Rochas et Marius Repellin) et un d'Autrans (Pierre Salvi) sont exécutés à Grenoble. La plupart des autres jeunes hommes raflés sont eux envoyés en Allemagne.
Walperschvyler Paul ou Walperswiller (Joseph la Picirella p 325). Il fit parti des blessés de la grotte de la Luire, les plus gravement atteint, car achevés à quelques dizaines de mètres de la grotte. après que les troupes allemandes aient séparé ces derniers en deux groupes. Selon les pionniers du Vercors, il fit parti du troisième groupe civil constitué à Méaudre en novembre 43 sur la commune de Méaudre. Il est enterré à la nécropole de Saint Nizier et avait atteint le grade de caporal au sein des unités militaires reconstituées dans le Vercors. Son corps est découvert dans un charnier, et exhumé le 12 septembre 1944 avec l’aide d’allemands prisonniers selon Paul Jansen (Revue les Pionniers du Vercors, n°75, juin 91). Il a sans doute été blessé à Saint Nizier lors des combats des 13 et 15 juin 1944.
J'ai trouvé peu d'informations concernant Pereto Marcel. Selon Joseph la Picirella, cet ouvrier mécanicien aurait été tué 3 mai 44 (Opus cité p 121), dans un accident, sans que l'auteur n'apporte de précisions.
Victor Piscicchio, 19 ans, teinturier de profession, aurait été tué le 26 juillet 1944 à Méaudre (Selon Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, p 283). Cette stèle se trouve légèrement à gauche du premier télésiège de la station de Méaudre.
Une tombe dont les incriptions se sont effacées avec le temps. Le chamois indique qu'au moins un des membres de cette famille a contribué à la Résistance.
Les pionniers de la Résistance à Méaudre
Rochas Marcel dit Tiotio (1899-1972). Lui aussi pionnier de la Résistance dans sa commune, il tient à cette époque l'hotel de la Poste avec ses soeurs, Lucie et Germaine, hôtel qui accueille dans sa cuisine des réunions importantes tenues par des figures du massif. Le 25 janvier 1944 se tient la réunion connue sous le nom de code de Monaco », à Méaudre, où 9 représentants des mouvements de résistance sont présents. Pierre Falureau dit Pel, défend la thèse de la « guérilla immédiate » « Il faut, dit-il, frapper l’ennemi sans trêve ni répit, en tous lieux et en toutes circonstances » On lui rétorque qu’une telle action engendrera « des représailles allemandes contre les populations civiles terribles », ce qui aurait pour conséquence de désolidariser les populations de la Résistance. Pour expliquer le nom choisi, Monaco, certains ont considéré que Chavant régnait à l'époque sur une sorte de principauté, un îlot de relative sécurité en terre occupée comme celle de la famille Grimaldi. D'autres ont argués que des bierres à la grenadine furent tout simplement servies lors de cette réunion....
Sont présents ainsi à cette réunion:
Léon Chevallet dit Benoit pour le movement Front National, émanation du PCF clandestin. En cet hiver 1944, ce représentant de premier plan vit caché dans une ferme à Méaudre, celle de la famille Durand Poudret. Il y vécut ainsi de décembre 1943 à mars 1944 (Source : Pionniers du Vercors, p 14, n°76, septembre 93). Selon cette contribution, on y apprend que Chavant, le chef civil du Vercors s’y rend souvent, logeant à l’hotel de poste chez Titio. Voici la liste des autres présents à cette réunion : Pierre Flaureau dit Pel pour le PCF, Albert Seguin de Reynies pour l’AS, Eugène Chavant dit Clément pour FT, Eugène Samuel dit Jacques pour FT, André Sibellas dit Martin pour Libération, Alphonse Manhaudier pour Combat, Alain Le Ray dit Rouvier ou Bastide pour l’organisation militaire du Vercors, Jean Lécutiez pour le NAP.
La ferme de la famille Durand-Poudret à Méaudre. Deux de ses fils (Famille de 12 enfants) furent arrêtés fin juillet 1944 dont Désiré (Rencontre avec ce dernier) qui fut ensuite envoyé travailler en Allemagne avec de nombreux autres jeunes hommes (De 17 à 30 ans) du Vercors. Sa soeur, Marie-Louise, secrétaire de mairie, secondée par Valentine Repellin, fabrique de faux papiers pour les maquisards. Pour cela, elle utilise les identités de personnes récemment décédées sur la commune afin de rendre ces derniers plus crédibles en cas de contrôle. Marie Louise se mariera après guerre avec Georges Buisson. Elle aide d'ailleurs ce dernier lors de l'accueil début 1943, à la cabane du cru (Au dessus du hameau des Eymes à Méaudre) des premiers réfractaires (Non au STO mais au service de la Relève, instauré en juin 1942 par le gouvernement de Vichy)
Vincent-Martin Léon. (1912-2003). Le boulanger de Méaudre (A ne pas confondre avec un homonyme, le docteur Léon Martin, ancien maire de Grenoble qui fit la jonction entre les initiatives de Villard de Lans et l’équipe de Pupin à Grenoble) est l'un des pionniers de la résistance dans son village avec Georges Buisson et Marcel Rochas. Il est également le ravitailleur du C5 pour le pain, le beurre et le fromage alors que ce camp de maquisards se trouve sur les hauteurs, à l'ouest de la commune, près du col de Pertuizon au lieu dit Gros Martel. (Revue des pionniers du Vercors, n°86, avril 1994). Une anecdote : Léon Vincent Martin installait un grand drap blanc, dans la cour derrière sa boulangerie, visible des hauteurs, afin de prévenir les maquisards d'un danger potentiel.
Buisson Georges (1908-1982), est négociant en bestiaux de profession. Lui aussi est l'un des pionniers de la Résistance dans sa commune. Membre de la compagnie civile de Méaudre, il deviendra chef de section à la compagnie Philippe (24ème BCA) lors de la mobilisation générale du Vercors. Contraint de se cacher aavec ses hommes après l'attaque générale du massif le 21 juillet 1944, il restera quelques jours sur les hauteurs à l'ouest d'Autrans avant de se déplacer un peu plus aud, au dessus de la ferme Durant Poudret.
La section de Méaudre conduite par Georges Buisson, est ainsi au pas de Montbrand le 21 juillet au soir (Paul et Suzanne Silvestre, Chronique des maquis de l’Isère 1943-1944, p 320). Ils y restent les 22 et 23 juillet où ils se heurtent à une patrouille allemande
Après avoir passé quelques jours sur le secteur du Pas de la clé, ils décident de revenir sur Méaudre. Ils parviennent, à travers bois, le 31 juillet, au niveau du hameau de la truite (Paul et Suzanne Silvestre, Chronique des maquis de l’Isère 1943-1944, p 321) Ils y établissent un contact avec la ferme Durant-Poudret (Qui a déjà ravitaillé le maquis par le passé). Ils demeurent au- dessus du bois, au lieu-dit les clapiers jusqu’au 10 août « n’y souffrant pas de la soif car ils en connaissent les sources (Cf, ils habitent la commune), demeurant couchés jusqu’à midi pour économiser un repas, guettant le village du sommet d’un sapin » « Le soir, ils trouvent un peu de ravitaillement déposé à la corne du bois amené en catimini par les jeunes filles de la ferme dans un landau de bébé. Ces maquisards ont donc de nombreux avantages dans cette période où ils sont devenus des gibiers en puissance contrairement à de nombreux autres montés au Vercors à la suite du débarquement de Normandie. Ils connaissant le secteur, les sources d’eau et ont des liens avec la population locale.
Les maquisards sortiront du bois, à partir du 10 août et reprendront leur activité dans les champs sans être inquités à cette date. Ce ne fut pas le cas pour deux membres de cette section, Louis Silvestre et Marcel Rochas. Georges Buisson se mariera apr_s guerre avec Marie Louise Durant Poudret après l’avoir fréquenté avant les évènements du Vercors.
Autrans
Bernard Justin : Tué le 23 juillet 44 à l’âge de 22 ans au pas de la Ville (Des combats au souvenir, Lieux de Résistance et Mémoire-Isère et Vercors, photo de la plaque, p 84 (Pas de la posterle selon La Picirella (P 281 et 283). Il fit parti des quelques dizaines de maquisards chargés de la protection des pas, réputés infranchissables et donc peu défendus . Il était peut être membre de la compagnie Adrien/Villard, 12ème bataillon C.A du commandant Philippe, acheminé à la rescousse des pas le 21 juillet lors de l’attaque générale. Il trouve la mort en compagnie notamment de romanais. Quelques dizaines par Pas, ils subirent le gros de l'attaque allemande. En effet, ils firent face aux troupes du Kampfgrupp Schwehr, le plus important en effectifs des quatre groupes de combats employés dans le Vercors.
Selon le livre de Peter Lieb, Vercors 1944, Resistance in the French Alps, (p 59), douze maquisards ont perdu la vie au Pas de la Ville et au Pas de Berrièves. Ces derniers constituent les derniers passages a tombé aux mains des troupes de montagne allemandes. Le Pas de la ville tombe en effet le 22 tandis que celui de Berrièves est l'objet de durs combats.
Au total, près de 50 maquisards ont été tué lors de la bataille des Pas alors qu'ils était au départ uniquement 150 chargés de leurs protections (Effectifs renforcés après le prélèvement d'une compagnie au au sein du 14ème BCA). En face, l'ennemi déployait entre 1200 et 1500 hommes ce qui donne un ratio de 8 ou 10 contre 1.
De plus, le commandement du Vercors, persuadé à tort que les allemands n'attaqueraient pas à l'est, ne donna pas d'ordre pour construire de modestes fortifications sur les Pas. "Cette négligeance se revéla fatale", Peter Lieb (opus cité, p 51)
Le Lieutenand Ruettard (surnommé Tojo selon l’auteur de la revue des pionniers du Vercors, p 21, n°86), est tué le 9 mars 1944 avec son adjoint Marcel Bilk dit Dupuy chef du C5 et les volontaires Fierindo Priant (Fils) et Marc Broyer (Marco).
Ruettard Jean-Marie est né le 23 décembre 1913 à Lyon (Rhône), était marié et père d'un enfant, avait choisi lui aussi la carrière militaire. Après avoir suivi le peloton des élèves caporaux à Chambéry, il reçoit sa première affectation à Lanslebourg, au 153éme R I A. En 1938 il séjourne a St Maixent. En 1939, avec son régiment, il est sur la ligne Maginot. Après différents séjours à Modane en 1941 et à Autrans, il devient le chef de la 2ème SES au 153ème RIA basée à Autrans. Il fit partie ainsi des rares officiers de carrière à passer à la résistance.
Selon Joseph La Picirella dans son ouvrage Témoignages sur le Vercors, ils sont tués à Beauregard-Barret au cours d’une mission ayant pour objectif Valence (p 93). Ils sont fusillés à Beauregard Baret (Le Vercors racontés par ceux qui l'ont vécu, p 150, témoignage de Jasserand) Selon une autre source les chasseurs de Ruettard tentent, au niveau de Pont en Royans de freiner la progression d’une colonne allemande pénétrant dans le Vercors. Ils se replient ensuite vers l’est, en direction de Choranche. Là, ils tentent encore de freiner les allemands mais sont contournés et faits prisonniers. Torturés par les allemands pour connaître les dépots d’armes du maquis, ils sont ensuite fusillés et leurs corps sont pendus au parapet du pont au lieu dit dit pont du Martinet.
Selon l’association des anciens du 11ème cuirassier, le 8 mars, les 2 chefs de groupe (Ruettard et Dupuys) décident de retourner aux camps pour récupérer des affaires et faire disparaître toutes les traces de leur passage dans les locaux où ils se trouvent afin de protéger les populations civiles. (CF sitehttp://11eme-cuirassiers-vercors.com). En effet les camps de la zone nord se sont déplacés en plaine de craintre d'une incursion de la milice. Ils sont accompagnés de leur chauffeur et d'un autre homme du C5. Partis par Vinay, ils tombent sur une colonne Allemande qui a établi un barrage à Pont-en-Royans. Alors qu'ils tentent, au culot de discuter en présentant leurs "papiers", un soldat allemand découvre un pistolet caché dans leur véhicule. Ils sont immédiatement arrêtés, interrogés de façon musclée, et torturés (d'après un témoignage, dans les locaux de la gendarmerie de Pont en Royans, mais ça n'est pas sur, les pages du registre de la gendarmerie ayant été arrachées en août 44...)
Lorsque la colonne repart vers Romans, elle les emmène prisonniers, liés 2 par 2 avec du fil de fer. A une vingtaine de kilomètres plus loin (quartier des Combes, à Beauregard Baret) à quelques dizaines de mètres de la nationale, ils sont fusillés, et leurs corps traînés contre une grange ou ils seront retrouvés le lendemain matin.La gendarmerie de St-Nazaire en Royans prévenue, procède aux constats et formalités d'usage, et réquisitionne un transporteur pour emmener les corps au cimetière de Romans, ou ils seront enterrés, la municipalité de Beauregard Baret devant prendre à sa charge les frais occasionnés par les obsèques. Les cadavres seront photographiés, afin d'être identifiés plus tard, par jugement du Tribunal de Valence.
Salliquet André : Jeune du village, tué sur la place du village à Autrans le 21 juillet au soir.
Salvi Pierre (1922-1944). Il est fusillé à Grenoble, sur le cours Berriat, 20 août 1944. Il fit parti du groupe des 20 vingt jeunes hommes pris par les allemands dans des villages des quatres montagnes (Autrans : 1, Méaudre : 2 et Villard de Lans : 17) et qui périrent sous les balles allemandes. Selon Edouard Masson, ancien résistant et ancien président de l’association des pionniers du Vercors, (Le Vercors, par ceux qui l'on vécu p 305), les otages sont le 7 août 1944 à la prison de Bonne à Grenoble. Ils sont exécutés au lendemain de la mort d'un soldat allemand, tué à Grenoble.
Sanlaville Antoine (1920-1944,)Tué à Malleval, le 29 juillet 1944 (Voir le livre de Reymond Tonneau, un romanais monté au maquis en juin 1944) en compagnie d’autres maquisards cherchant à fuir le Vercors. La plupart de ses compagnons, sont des romanais. (Un autre, Gervasoni, est de Villards de Lans) Un, Reymond Tonneau, parviendra à survivre après avoir été blessé et traqué pendant plusieurs jours. Avant que le groupe cherchant à regagner la pleine, se scinde, notons, la présence d’un certain Saraillon, qui serait un milicien infiltré. Les romanais, Joseph Cheval (17 ans), Andréa Edmond (17 ans), Camille Lacour ( 17 ans) et MaximeMayet (35 ans) , membres du 12ème BCA, sont présents à Vassieux lors de l’attaque du village par les planeurs allemands (S / BC, p 143). Ils croisent d’ailleurs le commando US. Selon Reymond Tonneau (p 126) Antoine Sanlaville, membre du 12ème BCA (reconstitué officiellement le 13 juillet 44) acceuille son groupe venu de la région romanaise en juin. Selon l’auteur, il aurait quitté les chantiers de jeunesse d’Autrans (Groupement 11) pour rejoindre le maquis. Il fait partie de l’équipe civile d’Autrans appartenant à la résistance Vercors.
Les Pionniers de la Résistance à Méaudre.
Tombe du docteur Chauve.
F/O G.D.Carroll, Sgt P.T.Thompson, P/O A.E.Reid RCAF, F/S J.A.Taylor RCAF, Sgt R.D.Clement, Sgt G.S.Woodrow, Sgt K.W.Radford.
Le Halifax, codé NF-O, serial LL-114, appartenant au 113rd Squadron de la Royal Air Force, au cours de la nuit du 7 au 8 Février 1944, pris dans une tempête de neige et par un épais brouillard, percute la montagne dans le Massif du Vercors, à la hauteur du Pas Brochier entre le Bec de l’Orient et le Pas de la Clé, au nord d’Autrans, lors d’une mission de parachutage à la Résistance. Ce sont des maquisards qui découvrirent la tragédie cinq jours plus tard. L’appareil ayant explosé, impossible de dégager les corps qui sont rapidement ensevelis sous la neige. Ce n’est qu’en avril, que sept corps sont récupérés et identifiés, puis camouflés au fond d’une crevasse dans le rocher. Les aviateurs alliés seront enterrés au cimetière d’Autrans, à la libération, le 22 août 1944.
Le panneau implanté à proximité du site du crash, à côté du monument érigé à la mémoire des membres de l'équipage arrive en quelques lignes à présenter plusieurs erreurs. (Modèle de l'avion, circonstance de la découverte de ce dernier par les maquisards du C3 de Gève...
Par contre, nous pouvons toujours y trouver des restes de munitions. Au regard de la quantité et de la variété de ces dernières, on peut légitimement supposé que l'avion devait parachuter des armes, des grenades (morceaux encore extraits cet été) à un maquis.
12:58 Publié dans Blog, Histoire, Politique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : autrans, méaudre, autrans résistance, méaudre résistance, vercors, maquis du vercors, paul barnier, guerre 39 45, tourisme vercors, ww2, résistance, ffi vercors, maquisard, résistant, sten, libération 1944, wwii, isère, drôme, ain, maquis, de gaulle, alger, londres, oss, soe, is, soustelle, villard de lans, fallshirmajer, gebirdjager, villard de lans résistance, cyprian norwid, gève, grenoble, isère résistance
13/08/2012
Nouveau local pour l'exposition
Bonsoir
J'ai pris rapidement quelques photos ce soir de l'exposition consacrée à la seconde guerre mondiale et plus particulièrement à la Résistance dans le Vercors. L'installation est loin d'être finalisée mais je n'ai pu m'empêcher de prendre quelques clichets pour la faire partager au plus grand nombre grâce à la toile.
Voici une vue d'une partie de la salle consacrée à la Résistance et à la Libération.
Le début de l'exposition : Guerre 14-18, montée du nazisme, début de la seconde guerre mondiale et de nombreux objets récoltés depuis deux ans et symboliques de l'époque...
La guerre 14-18, la fameuse der des ders...
Des objets symboliques d'une époque heureusement révolue : Médailles, livrets de travail (Arbeitbuch), timbres, pièces, publications diverses et...un exemplaire de Mein Kampf.
Objets français de la période étudiée : Médailles, un petit cercueil..., une bible de l'aumonerie militaire de Drancy (1944), etc
D'autres objets d'époque : Un réchaud allemand Esbit, des clous pour bottes allemandes, des produits de désinfection, un kit d'entretien pour un K 98 (fusil allemand Mauser), des papiers d'identité etc...
L'exposition est également composée de nombreux objets d'époque...mais concernant la vie civile. J'en recherche encore, car ils rencontrent eux aussi un vif succès auprès des enfants auxquels cette exposition est présentée. (Alors n'hésitez pas à me contacter si vous êtez encombrer dans votre cave ou grenier...)
La France de Vichy et sa propagande
Divers livres et documents d'époque servant de support pour la présentation de la guerre...
Le 6 juin 1944. Le débarquement en Normandie entraîne la mobilisation générale dans le Vercors quelques jours plus tard...
Voici la petite partie de l'exposition consacrée au Vercors...Revues, cartes postales, documents édités par l'association des Pionniers du Vercors...
23:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, résistance, guerre mondiale, casque allemand, ffi, maquis, maquisard, autrans résistance, vercors résistance, drôme, isère, méaudre résistance, 39 45, wwii, ww2, militaria, militaire
04/04/2012
Les livres et revues à disposition du public : (3)
D'autres livres restent à la disposition des personnes intéressées : Ils concernent les environs immédiats du Vercors, massif à cheval sur deux départements, l'Isère et la Drôme.
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Enfin certaines livres permettent d'aborder d'autres thématiques : les lieux de mémoire, les camps de concentration...
Quelques ouvrages sur ou de Charles de Gaulle. Je dispose également d'une photo, je pense originale, du général en visite au Etats-Unis en 1944.
Quelques ouvrages d'époque dont un très intéressant code de la route de 1937....
10:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors résistance, vercors, autrans, autrans résistance, rbuno rey, isère, isère résistance, isère ffi, maquis, maquisard, grenoble résistance, grenoble, drôme résistance, musée de la résistance, méaudre, rey, guerre mondiale, ww2, wwii, 39 45, guerre 39 45, ffi isère, ffi, ffi autrans, maréchal pétain, de gaulle, vieux livres, oradour sur glane, camp de concentration, livron, loriol, romans sur isère résistance.
04/10/2011
Quelques heures de fouille dans le Vercors...
Un fouilleur amateur comme moi, c'est comme un cueilleur de champignons : On aime bien montrer nos trouvailles, s'en vanter un poil tout en les présentant comme inestimables sans pour autant décliner le nom du site où elles ont été découvertes....
Voici quelques photos prises montrant le résultat de mes recherches, objets de fouilles sortis à la truelle et au tamis et non avec le nouveau joujou dénommé ace garett 250 acheté cet été :
Quelques balles de 9mm ci dessus, en parfait état. D'autres, seront retrouvées complètement rouillées.
Douilles des balles présentées ci dessus.
Reconstitution, à gauche, des balles originelles et remontées par mes soins.
J'ai pu également extraire du terrain des douilles de fusil allemand type Mauser K98 et des balles de cette même arme.
Balle explosée de Mauser allemand
Ensemble de pièces trouvées sur le site. Outre les balles, de nombreux objets métalliques ont été retrouvés : pièces de monnaie, boutons de tuniques et d'autres à déterminer
14:35 Publié dans Blog, Histoire | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : maquis, maquisard, ffi, ftp, mln, résistance, drôme, vercors, isère, autrans, méaudre, ww2, wwii, 39 45, guerre mondiale, parachutages, armes, fouilles, balles, guerre, sten, mauser, allemand, 9 mm, histoire, actu, actualités, actualité, blog, de gaulle, france libre, hitler, ss, enfield, sten mk ii