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25/09/2011

Rupture!!!

Je serais le président d'une France irréprochable....

La France de Nicolas Sarkozy, apôtre autoproclamé de la rupture en 2007, c'était avant tout une France qui se démarquait de celle de Jacques Chirac et de ses multiples affaires. Elle semble aujourd'hui encore plus gangrénée si l'en on croit les dernières révélations faîtes par la presse.

Revenons d'abord à l'ancien chef d'état atteint d'agnognosie. Le grand buveur de cornona et aficionado des têtes de veau, Jacques Chirac,affirmait hier encore, n'avoir commis aucune faute morale ou pénale dans l'affaire des emplois fictifs pour lequel il était jugé après avoir veinement tenté de s'y dérober pendant de longues années. Victime d'une perte de mémoire sélective selon certaines mauvaises langues, on ne peut que s'étonner de son oubli des décisions de justices antérieures, condamnant notamment son ancien bras droit, Alain Juppé, dans cette même affaire. Le numéro 2 qualifié naguère de "meilleur d'entre nous" fut donc condamné dans une, pardon l'une des affaires qui bénéficiait alors à son patron. Et dire que lorsqu'une infraction est commise, une des premières questions que l'on se pose reste la fameuse "à qui profite le crime".

L'affaire de Karachi est liée indirectement aux emplois fictifs de la mairie de Paris, une époque  pas si lointaine où tout était envisagé pour trouver des fonds afin de se présenter à la magistrature suprême. En effet, les emplois fictifs ont servis avant tout à entretenir un réseau tout dévoué au chef, dont le principal objectif était l'Elysée et non pas d'effectuer un nouveau mandat comme maire de la capitale. Le principal bénéficiaire a donc été relaxé alors que des seconds couteaux, ont,eux, été condamnés. Les voies de la justice sont parfois impénétrables.

Revenons à l'actualité de ces dernières heures. Brice Hortefeux, l'ancien ministre de l'Intérieur, l'ami de trente ans du président et sans doute le directeur de campagne officieux à défaut d'ête officel, Nicolas Sarkozy n'ayant pas encore dévoilé ses intentions pour 2012, va de nouveau avoir à faire à la justice. Relaxé il y a quelques jours dans "l'affaire de l'humour auvergnat", pour lequel il était poursuivi pour incitation à la haine raciale, il va devoir expliqué  aux juges ses coups de téléphones et ses connaissances surprenantes du dossier, soumis au secret de l'instruction.  

Et tous se passent ceci après l'affaire Strauss-Kahn qui a bouleversé la vie politique française et tout les calculs d'appareils, après l'affaire, pardon les affaires Woerth (Argents de Lilianne Bettencourt et la vente de l'hippodrome de Chantilly à un prix d'ami), les affaires Blanc et Joyandet, l'espionage en règle d'un journaliste du Monde, l'affaire des malettes et les révélations de Robert Bourgi... Cela risque de nouveau de ternir un peu plus les oripeaux de la République. Pendant ce temps, sans rien dire, Marine Le Pen, digne sourire carnassier de son père, frôle les 20% dans les sondages.

Oui, il nous faut une exemplarité de la classe politique. Encore quelques mois à tenir.

La conquête

conquete.jpgJ'ai pu visonner le film La Conquête retraçant le parcours de Nicolas Sarkozy entre 2002 et 2007. Denis Podalydès est parfait dans le rôle du candidat continu qu'est Nicolas Sarkozy dont le seul objectif est de devenir calife à la place du calife. Les seconds rôles sont également très convainquant notamment Bernard Lecoq en Jacques Chirac ou Samuel Labarthe en Dominique de Villepin. Bien que ce film soit une fiction, il reste basé sur des faits réels et étayés par de multiples sources. Et il fait froid dans le dos. Dominique de Villepin, chantre de la France, qui désire si ardemment se donner à celle-ci, passe pour un froid manipulateur. Bien qu'il ait été relaxé par la justice dans l'affaire Clearstream, il n'en reste pas moins que pendant de longs mois, il a espéré secretement se débarasser du "nain" avec ce fameux listing. Nicolas Sarkozy, lui, apparaît tel qu'on le connaît : ambitieux, calculateur et entouré d'une cours qui lui concocte un programme politique à base d'enquêtes réalisées par des instituts spécialisés. La France qui se lève tôt et le discours sur la sécurité, c'est pour glaner des suffrages auprès de l'électorat frontiste par exemple. C'est du connu, du réchauffé selon certains, mais cela reste jouissif à voir surtout lorsque l'on se retrouve dans la tambouille d'une campagne électorale.

Il y a fort à parier que la semaine à venir sera riche en révélations. La France tu l'aimes ou tu la quittes? Chiche!

Bruno Rey.

11/09/2011

Une maladie abracadrabrantesque

chirac,actu,actualités,politique,justice,sarkozy,fn,france,blog,opinionNous sommes tous égaux devant la loi. Du moins en principe si l'on se réfère aux textes fondateurs de notre pays. Mais entre la théorie et la pratique, il existe un monde fait de lois sur mesure et votées par un parlement croupion (1), de recours excercés et déposés par des pontes du barreau de Paris dont les émolutions se chiffres en milliers d'euros et de concours de lenteur pour obtenir la prescription avec la complicité de certains acteurs du parquet, nous y reviendrons.

Le citoyen Jacques Chirac échappe à la justice depuis des décennies.(Et oui!!) On se souvient de la lettre du juge Halphen convoquant le citoyen Chirac Jacques en 2001 en pleine affaire Mery. Mais une interprétation de la constitution lui a l'époque sauvé la mise, le rendant intouchable durant le reste de son mandat. Entre temps, les différents gardes des sceaux, bien aidés par les membres sucessifs du parquet (Ah la fameuse indépendance de la Justice) ont enterré pas mal d'affaires. Du chateau de Bity, classé au titre des monuments historiques aux frais de bouche de la mairie de Paris (14 millions de francs), Jacques Chirac a été l'un des principaux champions de la destrution de la confiance populaire en ses institutions. Grâce à ses magouilles, ses mensonges constants, un parti populiste et xénophobe comme le Front National a pu prospérer ces dernières années, engrangant les voix de ceux pour qui la Répubique est "pourrie". C'est cela le système Chirac, la fin justifiant les moyens pour parvenir au sommet du pouvoir avec pou conséquence une augmentation de la méfiance publique envers le politique. 

Combien de millions de français considèrent qu'il existe une justice à deux vitesse, une pour les nantis défendus par des cabinets de pontes et une pour le citoyen lamda ?.

Jacques Chirac a abîmé la République, en fragalisant ses fondements, notamment le principe d'égalité devant la loi.   

Et que retenir du don de sa personne à la France entre 1995 et 2002? La reconnaissance du rôle de l'Etat français dans l'extermination des juifs et le refus de l'alignement de la France sur la ligne guerrière des Etats-Unis en 2003, sont deux points, certes très important mais qui semblent bien maigres pour douze longues années de pouvoir.

 Pendant des mois, certains de ses proches dont sa propre épouse, ont exercé toute leur influence pour éviter un procès à Jacques Chirac au nom du respect dû à un ancien chef d'état, aux services rendus à la nation et à son âge avancé.

Mais Jacques Chirac aurait il pu être élu président de la République sans la création de la république bananière de Paris qu'il a dirigé entre 1977 et 1995 avec ses emplois fictifs et ses chargés de mission, tous rémunérés grâce à des fonds publics pour servir le patron et sa destinée personnelle, l'Elysée. Aurait il pu accéder à la magistrature suprême sans ce strapontin?

Distinguons également les financements occultes des partis politiques, tous sont concernés, pour les campagnes par exemple et les financements concernant directement la personne Jacques Chirac.

Et puis que dire d'un dossier ou quelques sous-fifres comme Alain Juppé ont déjà été condamnés par la justice de la République. Et puis le remboursement par l'UMP de près de 500 000 euros et l'abandon de la mairie de PARIS de se porter partie civile, n'est il pas déjà un aveu de culpabilité.

Aujourd'hui, c'est le monsieur Afrique, M Robert Bourgi qui jette à son tour une pierre dans la véritable carrière de Chirac avec des propos sur les relations entretenues entre différents dictateurs africains et l'Elysée.

Jacques Chirac doit être jugé sur une kyrielle de faits dans une affaire mineure, les autres ayant déjà été enterrées. La justice en sortirait grandie, nul n'étant intouchable, quelque soient les faits, quelque soit l'ancienneté de ces derniers

(1)L'Italie de Berlusconi a sans doute poussé à son paroxysme ce système.  

06/06/2010

Une simple banalisation

Un ministre de la République française est condamné pour injure raciale par la justice souveraine de son pays et il faut encore que les principales figures de la droite, premier ministre compris, montent au créneau pour défendre "l'ami de trente ans" du président de la République.

Précisons pour les âmes étourdies que ce ministre fut en charge du très sensible poste de l'Identité nationale, de l'Immigration et de l'Intégration notamment...avant de reprendre "le job tué pour dix ans" place Beauvau.

 

Le parquet a estimé que les propos incriminés n'étaient pas publics, même si ils étaient tenus en marge du réunion politique et non dans un lieu privé, mais qu'ils étaient "outrageants" et "méprisants" et que le délit d'injure raciale était constitué. Comique malgré lui, notre ministre avait tenté de masquer ses propos en parlant de photos, d'auvergnats...

Le plus scandaleux dans l'histoire, c'est que dans bon nombre de démocraties, un ministre aurait démissionné ou aurait été démissionné pour beaucoup moins que ça. Cela relève de l'évidence.

Aujourd'hui l'amateur de montres de luxe, Julien Dray, et la nouvelle prise de gauche, Michel Charasse sont intervenus pour défendre notre ministre. Jacques Chirac, connu également pour sa déclaration sur le "bruit et l'odeur" des immigrés naguère, aurait pu également plaider en faveur du ministre.

Brice Hortefeux est il raciste? Non, il est simplement à l'image d'une frange importante de notre société qui continue de véhiculer les stéréotypes sur bon nombre de nos concitoyens. C'est cette banalisation qui est également dangereuse, M Hortefeux étant un simple révélateur.

Autre évidence. Pour Martin Hirsch, ancien haut-commissaire à la Jeunesse et aux Solidarités actives, il serait normal que les ministres paient leurs loyers.  "Il serait logique de mettre fin aux logements de fonction". "Tout le monde s'en porterait bien." Peut être que cette nouvelle donne, si elle était appliquée, pourrait favoriser le monde du logement

31/01/2010

Sur la scène française

Biz.Clearstream.jpgAprès sa relaxe prononcée par la justice dans la ténébreuse affaire Clearstream, au grand dam de l'Elysée pour qui cette décision constitue un véritable soufflet, notre ancien premier ministre, avec son lyrisme habituel se pose désormais en victime d'une cabale montée contre lui par l'actuel locataire de l'hôtel situé au 55 rue du Faubourg Saint Honoré à Paris. Sur la scène politique française, les prestations de Dominique de Villepin, toujours pleine de panaches comme hier devant le conseil de sécurité des Nations Unies en plein conflit diplomatique sur le dossier irakien n'ont guère d'échos auprès des électeurs. Seul un carré de députés (Hervé Mariton, George Tron, Jean Pierre Legrand..) lui restent fidèles et l'affirmation lancée par l'un d'entre eux que les clubs Villepin, lancés par l'ancienne secrétaire d'Etat à l'Outre Mer, Brigitte Girardin, pourraient à terme se transformer en véritable parti politique capable de fédérer sous un nom, près de 100 000 personnes, relève du grotesque.

Invité, depuis la décision de justice, par tous les médias nationaux, Dominique de Villepin, dans son rôle de metteur en scène, place le public devant une représentation parfaitement calibrée. L'homme, s'affirmant hier serein en pleine tempête, est aujourd'hui un homme qui affirme vouloir « tourner la page », positionnement presque biblique en affirmant ne pas vouloir répondre aux attaques supposés des cerbères du pouvoir. Quel belle image en effet que celle d'un homme, se présentant comme une victime de la haine et de l'acharnement d'un autre et qui pourtant tend l'autre joue au nom de l'unité et du rassemblement. Une larme coule sur ma joue au moment ou j'écris ces quelques lignes. Lui, le poète, l'homme de lettres, traîné dans la boue depuis des années face au Goliath (sic) de l'Elysée.

Il faut dire que l"indépendance de la justice en France en souvent remise en question, parfois à juste titre notamment dans les affaires impliquants de grands noms du paysage politique, et que le statut du président de la République pose probème, pouvant être à la fois partie civile mais non justiciable comme le commun des mortels. Les sorties du procureur général, Jean Claude Martin sur Europe 1, radio appartenant à la famille Lagardère en constituent un autre.

Jamais élu au suffrage universel par des électeurs auxquels il propose aujourd'hui une alternative politique en prônant le rassemblement autour de sa modeste personne, Dominique De Villepin transforme l'arène politique, remplis de fauves à la solde du président en tribune médiatique. Pourtant il n'y a pas si longtemps, le nom de Dominique de Villepin était accolé à celui du CPE ou la proclamation de l'état d'urgence avec les émeutes dans les banlieues. L'affaire Clearstream, en lui servant de tribune médiatique a masqué un temps ses turpitudes politiques passées. Le terme «abracadabrantesque » soufflé au président Chirac en plein étalages des affaires, c'est lui. La lutte acharnée contre les juges, coupables de mener des instructions contre le président, c'est lui aussi. L'utilisation des réseaux de renseignements français à des fins politiques quand il était place Beauvau, c'est lui également. Quelle magnifique incarnation de l'idéal républicain en effet !

D'ici peu, il pourra se comparer au personnage joué par Yves Montand dans le fameux film de Costa Gavras, le Procès. Mieux, c'est un nouvel Edmond Dantes que nous avons aujourd'hui devant nous.

Dans un autre registre, c'est un autre spectacle, celui-ci affligeant, que nous propose une nouvelle fois le président de la région Languedoc-Roussillon (Le terme de Septimanie pour qualifier le fief sur lequel George Frêche n'ayant pas été adopté), le socialiste George Frêche avec ses propos portant sur « la tronche pas catholique » de Laurent Fabius. Après avoir traité de « sous hommes » les harkis et regretté qu'il y ait trop de « blacks » dans l'équipe de France, et il ne s'agit ici que de quelques perles relayées par la presse, l'indéboulonnable président de la région et ancien maire de Montpellier fait honte au parti. Une victoire ne doit pas être entaché de cette façon par un homme qui ne représente pas les idéaux défendus par le parti socialiste.

Enfin, le débat reste toujours aussi vif en France sur le bien fondé d'une interdiiction dans les lieux publics de costumes dignes des temps les obscurs comme le niqab, la burqa ou autres prisons de tissus.