07/05/2013
Une brève analyse du dernier ouvrage consacré au Vercors.
Ouvrage : Peter Lieb, Vercors 1944 Resistance in the French Alps, Edition Osprey, 2012, 96 p
Avant de chercher à analyser l’œuvre de Peter Lieb et son apport éventuel à nos propres recherches, nous vous proposons tout d’abord un bref résumé de l’ouvrage.
I. Résumé de l’ouvrage de Peter Lieb
L’auteur, Peter Lieb, nous offre une description de la bataille de Vercors sous le prisme de ses propres recherches, à savoir les techniques de répression allemande sur les mouvements de résistance en Europe lors de la seconde guerre mondiale. Nous avons en effet affaire à un historien militaire enseignant notamment à la prestigieuse académie militaire britannique de Sandhurst. Il a donc par le passé déjà étudié les politiques de répression allemande notamment en URSS.
L’auteur traite peu de la formation du maquis du Vercors, des premiers camps à la genèse du plan Montagnard. Il nous propose au contraire une lecture toute militaire des opérations conduites dans le Vercors en juillet 1944 par les forces allemandes, croquis et cartes à l’appui. Par exemple, il décrit ainsi minutieusement la nomenclature des unités allemandes ayant participé au bouclage puis à l’attaque du maquis.
C’est donc avant tout un ouvrage militaire plutôt qu’une analyse politique ou sociologique du maquis du Vercors. Il nous propose notamment de suivre les principales étapes de la bataille du Vercors de l’attaque générale lancée le 21 juillet 1944 à la période de répression (fin juillet-début août) et nous livre un regard nouveau sur les principales unités employées et sur le commandement.
En effet, l’auteur a non seulement réalisé des recherches sur la composition de ces dernières et l’organigramme décisionnel allemand mais il s’est livré également à des recherches biographiques concernant les principaux responsables militaires qu’il s’agisse de Karl Pflaum, le chef de la 157ème division allemande de réserve (la principale unité engagée en juillet 1944 contre le Vercors) ou de ses subordonnées. En ayant en tête ses renseignements, on peut alors mieux comprendre les degrés différents de répression exercés dans le Vercors durant cet été dramatique, ce qui apporte des éléments nouveaux concernant notre zone d’étude. Mais nous y reviendrons dans une prochaine partie.
Le livre de Peter Lieb permet également de mettre en perspective le Vercors dans la politique de répression des maquis en France en cette année 1944. En effet, l’auteur nous présente également d’autres opérations menées par cette même division de réserve, dans le Jura ainsi qu’en Savoie à partir de mars 1944 employée qu’elle fut contre le maquis des Glières. Le livre se termine d’ailleurs par la présentation de la dernière opération d’envergure conduite dans le sud de la France en Tarentaise contre la résistance et cela en août 1944 alors que la libération du sud du territoire nationale n’est plus qu’une question de jours.
La présentation de cette dernière manœuvre permet également de comprendre le retrait progressif des troupes allemandes du plateau dès le début août 1944 alors que les opérations de ratissage conduites jusqu’alors n’avait pas permis de détruire totalement les unités de maquisards disséminées sur ce territoire.
L’intérêt du livre de Peter Lieb réside également dans la confirmation d’informations sujettes jusqu’alors à caution, tant en raison de leur véracité que du manque de sources cités par certains auteurs pour étayer leur propos. Nous y reviendrons également dans la partie consacrée aux apports de l’auteur dans l’historiographie du Vercors.
Nous pouvons citer à titre d’exemple le cas du chef du SD-SIPO pour la région Rhône-Alpes, le lieutenant-colonel Werner Knab, le chef de Klaus Barbie, qui fut bien présent dans le Vercors et cela dès les premières heures de l’opération Bettina, le 21 juillet 1944. Là aussi nous y reviendrons dans la partie consacrés aux apports de l’ouvrage sur le Vercors.
Après cette brève présentation de l’ouvrage de Peter Lieb, nous allons désormais nous consacrer dans une seconde partie à analyser le travail de recherches de l’auteur.
II. Une analyse du travail de recherche de Peter Lieb
Peter Lieb s’attache avant tout à présenter de manière minutieuse les unités allemandes (Compagnie, Bataillon, Régiment), leurs origines (Gebirjagers, Fallschirmjager, unité spéciale de la Luftwaffe, troupes de supplétifs, unités de police, unités de soutien, escadrille de combat) et leur rôle dans l’attaque du massif du Vercors ou dans la phase de répression. Par le passé, nous avons déjà lu de nombreuses publications à caractère militaire notamment les ouvrages aux éditions Heimdal. Cette présentation scientifique et très précise demande un vrai travail de mémoire pour assimiler une présentation toute militaire des opérations.
Nous avions déjà pu trouver une liste de ces unités dans d’autres ouvrages, mais cette fois ci, l’auteur ne réduit pas son travail à une simple énumération des forces engagées. Il met en perspective ces dernières avec les opérations conduites dans le Vercors et cela de manière fort précise.
Il nous livre également des éléments biographiques concernant les principaux décideurs, tant du côté allemand, qu’un sein de l’état-major du Vercors et nous donne également des détails sur les terrains d’opérations antérieurs sur lesquels ont été engagées certaines unités de la Wehrmacht.
Ainsi, ce travail de recherche nous permet d’opérer une différence entre les unités de l’armée régulière, impliquée notamment en France dans la traque des maquis du sud est du territoire et d’autres unités, employées notamment sur le front de l’est pour anéantir les groupes de partisans.
Il nous apporte également un regard sur la division des responsabilités au sein des services allemands, notamment en termes de répression. L’armée allemande était loin d’être un bloc monolithique faite d’unités régulières. Elle devait également compter sur les services de sécurité du Reich, notamment le service SIPO-SD (Police de sécurité et Service de sécurité et de renseignement) Ainsi, le livre de Lieb confirme la présence d’officiers de renseignement au sein même des unités opérant dans le Vercors.
Selon l’auteur, théoriquement les troupes régulières impliquées avaient la responsabilité des questions purement militaires, la Sipo/ SD était responsable des affaires de police, autrement dit de la prise en charge et de l’exécution des prisonniers, des suspects et des civils aussi bien que de l’exercice d’autres représailles comme la destruction des maisons. Ainsi, un membre de la Sipo/SD accompagnait toujours chaque compagnie ou même chaque section de la Wehrmacht pendant les opérations. C’était lui qui exerçait les responsabilités concernant toute forme de représailles. (J’ai élargi mes recherches et ainsi étudié une intervention de l’auteur devant la Fondation de la Résistance, en 2007)
En somme, la répartition imprécise des compétences entre Wehrmacht et Sipo/SD ainsi que l’absence absolue de l’une ou l’autre de ces organisations dans certaines actions contre les maquis posent souvent un grand problème pour l’historien : il est souvent difficile d’identifier les responsables des massacres de population civile pendant l’été 1944. C’est le cas pour la grotte de la Luire, ou des maquisards blessés ont été achevés par la soldatesque allemande sans que la responsabilité de l’ordre d’un tel massacre ne soit encore connue. Responsabilité d’un officier du SIPO SD ou ordre du commandant des opérations, le colonel Schwehr pour le secteur de ratissage, dont la grotte de la Luire fait partie ?
L’auteur se livre également à une analyse du passé, du comportement et des motivations des principaux décideurs allemands sur le terrain : Bien des officiers de la police allemande en France avaient organisé des exécutions en masse des juifs en Russie dans les années précédentes et l’expérience de l’Est semble avoir joué un rôle considérable dans le comportement de certaines unités dans le Vercors.
III) Apports et les limites du travail de Peter Lieb.
Outre les apports tant sur l’aspect militaire que factuels, l’ouvrage de Peter Lieb confirme, mais sans citer ses sources, différentes informations que nous prenions jusqu’alors avec précautions si ce n’est scepticisme.
Ainsi, nous avions lu dans différents ouvrages, dont celui de l’ancien directeur du musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, Bernard Colliat, que Werner Knab, le chef du SIPO-SD pour la région Rhône-Alpes avait participé à l’opération contre le maquis du Vercors, en étant même présent dans l’un des planeurs ayant atterri à Vassieux lors de la première vague d’assaut, le 21 juillet 1944.
La présence du plus responsable de cet organisme chargé de la répression et de la sécurité des troupes d’occupation dans cette partie du territoire nationale nous avez laissé dubitatif. Or Peter Lieb nous propose de nouveaux éléments pour justifier une telle présence.
En effet, Werner Knab voulait prouver (et se prouver ?) aux autres officiers de l’armée régulière qu’il n’était pas simplement un bureaucrate, un fonctionnaire zélé pour mener à bien par l’intermédiaire de tiers, la politique de répression contre les maquis et leurs soutiens dans la population civile, mais qu’il pouvait lui-même s’investir directement.
Knab a donc bien participé à l’opération, étant même blessé lors de l’opération. Evacué dans un avion affrété à cet effet de la plaine de Vassieux, sans doute le 24 juillet 1944, il reviendra poursuivre la politique de répression contre le maquis à la fin du mois.
A) Limites des travaux de Peter Lieb
La principale limite de l’auteur, c’est bien entendu l’affirmation de faits sans faire référence à la moindre source.
1. Le Vercors d’avant juin 1944.
L’auteur ne s’intéresse qu’à la partie dite proprement militaire du Vercors et aux opérations conduites dans le massif en juillet 1944. Ainsi , il n’aborde pas les grandes étapes de la genèse du Vercors, des premières initiatives du groupement Franc-Tireur dès 1942 au drame du plan montagnard en passant par l’établissement des premiers camps en 1943, conséquence de l’instauration en France du STO.
Il divise ainsi son travail de recherche en trois chapitres, présentant les chefs militaires, leurs plans respectifs et leurs moyens, le plus long étant consacré aux opérations militaires proprement dites et aux principales étapes de la conquête allemande du massif.
2. Les limites de son travail de recherches.
L’auteur, lui-même, assume ces limites. En effet, certaines unités (et leur commandement) notamment au sein des OST Bataillon, ne sont à ce jour toujours pas identifiés (p 48) Certaines de leurs opérations doivent aussi être présentées au conditionnel. De plus, comme nous l’avions souligné, la séparation des champs d’attribution entre Wehrmacht et SIPO-SD n’étant pas toujours évident, les auteurs de certains ordres ayant entraîné des crimes de guerre ne sont pas connus. (p 69)
Concernant le nombre de décès occasionnés par l’attaque allemande, l’auteur se réfère aux chiffres publiés dans la plupart des ouvrages récents consacrés au massif du Vercors (639 maquisards et 201 civils, p 71) Peter Lieb affirme qu’un travail de comptage des victimes aux abords du Vercors devrait également être entrepris pour donner une estimation plus juste des combats de l’été 1944. Ce que ni lui ni personne d’autre n’a entrepris. (Nous pouvons aller plus loin et élargir à l’ensemble des victimes : déportés, déportés du travail, blessés, victimes civiles, femmes violées…)
3. Des simples coquilles aux erreurs de l’auteur.
1. L’auteur présente ainsi (p 15) le lieutenant-colonel Huet comme le successeur d’Alain Le Ray (démissionnaire de son poste de chef militaire du Vercors en janvier 1944 pour un désaccord avec Marcel Descours, le chef d’état-major de la région R1 dont le Vercors fait partie intégrante) En réalité, il y eut une période intermédiaire, entre janvier et juin 1944 ou le commandement militaire du Vercors fut scindé en deux (Jay et la Thivollet) avant d’être de nouveau placé sous la houlette d’un seul homme, François Huet…à la veille du débarquement en Normandie.
L’auteur fait donc l’impasse sur un aspect qui demanderait à être étudié de manière plus pertinente, tant le fait que le nouveau chef du Vercors ne soit pas issu des anciens du maquis (Connaissance du terrain, des hommes, des limites du plan montagnard….) que sur le rôle conséquent qu'il a pu jouer dans certaines décisions prises en juin et juillet 1944.
2. Evoquant la tragédie de la grotte de la Luire, l’auteur évoque le sort du seul médecin ayant survécu à cette tragédie, à savoir le docteur Ganimède. Peter Lieb affirme ainsi que ce dernier a été épargné, tout comme le seul blessé étranger de la grotte, le lieutenant américain Myers. Or si Ganimède a été « épargné », cela n’est pas dû à un acte de mansuétude de la part des allemands mais parce que le médecin a réussi à s’évader. Toujours concernant la grotte de la Luire, l’auteur indique que cette dernière a été découverte le 28 juillet (p 69), or cette dernière a été découverte la veille. Il chiffre également à 20 le nombre de victimes, achevés par les troupes allemandes or le nombre de victimes s’élèvent à 27.
3. A propos de la manœuvre allemande consistant pour les troupes déployées dans le nord du Vercors à opérer une jonction avec les éléments aéroportés dans la plaine de Vassieux, l’auteur justifie le choix du haut commandement allemand d’emprunter la route reliant Villard de Lans à Saint Martin en Vercors, cette dernière passant à proximité du hameau de Valchevrière, par le fait que la seconde et dernière route de communication entre les deux parties du Vercors a été piégée et que les ponts ont sauté. Le principal pont, celui de la Goule Noire sur cette route sera effectivement détruit mais le 23 juillet et non auparavant. (Il est vrai que cette route ne se prêtait pas à la manœuvre pour des troupes habituées à fixer l’ennemi avant de le neutraliser par une manœuvre de débordement sur les flancs).
4. Lors du parachutage massif d’armes à Vassieux en Vercors, le 14 juillet 1944, l’auteur se réfère à une donnée erronée (p 37) en affirmant que 72 forteresses volantes américaines ont participé à l’opération. En fait, il n’en y eu que 36…Revenant à Vassieux, en avril 1944 : Lors d’une opération de la milice, trois maquisards sont fusillés et non deux (p 35)….
5. Peter Lieb date au 5 août le retrait des gebirdjäger allemands du plateau du Vercors (p 70). Ce n’est pas faux en soit mais cet apport laisse supposer que c’est l’ensemble des forces allemandes qui ont quitté le massif à cette date. Or les troupes de la Wehrmacht continue de patrouiller dans le nord Vercors notamment, étant la cible de maquisards dans ma zone d’étude et cela entre le 9 et le 18 août 1944. La dernière victime connue étant Francisque Trouillet, d’Autrans, tué par une patrouille le 14 août 1944.
B) Des informations intéressantes.
Le travail de Peter Lieb nous offre également une partie consacrée aux devenirs des principales figures du Vercors, tant du côté allemand qu’au sein des anciens responsables du maquis.
Ainsi, l’immense majorité des chefs de la Résistance du Vercors ont fini leur carrière comme général (armée ou corps d’armée) qu’il s’agisse de Beauregard, Huet ,Descours ou Zeller, tandis qu’une figure, décriée par d'anciens maquisards pour son comportement et ses frasques, Geyer/La Thivollet n’a fini « que » lieutenant-colonel….
Du côté allemand, le chef militaire pour le sud de la France, le général Niehoff, succomba rapidement après sa capture par l’armée rouge. Le lieutenant Schäfer, chef du commando K200 ayant été aéroporté à Vassieux le 21 juillet 1944, fut décoré pour cette opération de la médaille de chevalier de la croix de fer, la plus haute décoration allemande du IIIème Reich. Il fut le seul à recevoir cette distinction pour une opération menée contre les partisans…Il devient par la suite un simple représentant de commerce.
Le colonel Knab, chef de la SIPO-SD pour la région Rhône-Alpes est présumé avoir été tué en février 1945 dans un bombardement allié en Allemagne.
L’ouvrage nous révèle également la destinée de deux officiers alliés parachutés dans le Vercors, le major Long et le capitaine Houseman. Ayant réussi à sortir du Vercors, ils parvinrent à gagner la Suisse ou ils furent internés. Quelques semaines plus tard, ils regagnent l’Angleterre où ils durent faire face à des accusations de lâcheté avant d’être acquittés et décorés.
III. Une approche de l'historiographie
Comme nous l’avons déjà signalé, la bibliographie de l’auteur est assez succincte. Seuls douze ouvrages sont en effet cités, ce qui tranche avec les bibliographies actuelles, présentes dans les ouvrages récemment consacrés au massif du Vercors lors de la seconde guerre mondiale. Moi-même pour mon mémoire de recherches, j’ai puisé dans une cinquantaine de publications alors que je m’intéresse qu’à une zone limitée du massif et non à sa globalité.
Historien militaire, Peter Lieb se réfère ainsi aux travaux de Gilles Vergnon, sans doute le chercheur référent actuel pour la massif du Vercors ainsi qu’à Paul Dreyfus, dont l’ouvrage Vercors, Citadelle de la Liberté constitue toujours lui aussi une base pour comprendre la genèse du maquis puis les conséquences de l’attaque allemande de juillet 1944.
Mais Peter Lieb est un spécialiste des opérations anti-partisans menées par les troupes allemandes ou leurs supplétifs en France. Il est d’ailleurs l’auteur d’un ouvrage consacré à ce sujet Konventioneller Krieg oder NS-Weltanschauungskrieg ? Kriegführung und Partisanenbekampfung in Frankreich 1943/44, Oldenbourg Verlag : Munich 2007 Guerre conventionnelle ou guerre idéologique ? Conduite de guerre et lutte contre les partisans en France 1943/44], Oldenbourg, Munich, 2007, non traduit en français pour l’instant.
Dans l’ouvrage étudié, Peter Lieb porte donc crédit à des ouvrages, référencés dans sa bibliographie mais sans citer ses sources, ce qui est dommageable. C’est notamment le cas pour la découverte de la Grotte de la Luire, les soldats allemands ayant été renseignés par un enfant du pays selon lui. Il porte ainsi foi aux informations et notamment au témoignage de l’un des rares rescapés de l’hôpital provisoire du maquis, à savoir le docteur Ganimède, mais sans même le citer.
Peter Lieb se réfère également aux archives militaires mais en nommant que les sites et non les documents étudiés. Ainsi, il a pu avoir accès aux archives militaires allemandes (Bundesarchiv-Militärachiv à Fribourg), aux archives conservées au bureau historique de la Défense à Vincennes, aux archives nationales à Paris (Peter Lieb révèle avoir eu accès à des mémoires d’anciens maquisards du Vercors dont les œuvres n’ont pas été publiées), aux archives départementales de l’Isère, de la Drôme et de Savoie. Certaines photos publiées dans l’ouvrage proviennent des archives du musée de la Résistance de Vassieux en Vercors.
IV. Intérêt de l'ouvrage pour mes propres recherches
1. Le cas du colonel Seeger.
Cet ouvrage m’a donc permis d’avoir un éclairage nouveau sur les unités allemandes impliquées dans l’attaque du massif du Vercors tout en mettant en relief, grâce à des données biographiques, les principaux responsables militaires allemands.
Dans ma zone d’étude, les maquisards, notamment regroupés au sein de la première compagnie du 6ème BCA, reconstitué le 13 juillet 1944, sur ordre du lieutenant-colonel Huet, chef militaire du Vercors, firent face à des chasseurs alpins (Gebirdjäger) commandés par le colonel Seeger. Ce dernier revient juste d’Allemagne ou il a dû être hospitalisé pendant une durée non précisée. Il n’a jamais commandé d’opération anti-partisans contrairement à d’autres chefs d’unités, ayant notamment opérés en URSS ou dans les Balkans. Il n’a pas opéré non plus en France contrairement à son homologue, le colonel Schwehr qui lui mène la principale attaque à l’est du massif. Or, le but de l’auteur dans ce livre mais également dans une autre étude présenté à la Fondation de la Résistance en 2007 est de démontrer que certains facteurs (Idéologie, appartenance à une élite militaire, campagne de Russie, expérience de la lutte contre les partisans) peuvent aggraver la répression exercée tant contre les résistants que contre la population civile.
Le colonel Seeger est de plus commandant du 7ème régiment d’artillerie de réserve (157ème division) dont certaines unités participent à l’attaque du Vercors au cours de l’opération Bettina et n’est donc pas issu d’une unité d’infanterie.
Le fait que le chef militaire ayant en charge la conquête, puis le ratissage de la zone d’étude, ait peu d’expérience de ce type d’opération, et qu’il n’est pas l’un des quatre marqueurs expliquent sans doute en partie que la zone des quatre montagnes dont le val Autrans Méaudre fait partie intégrante, n’ait pas subi les mêmes répressions que dans la partie drômoise du plateau.
A titre de comparaison, nous pouvons prendre l’exemple du commando aéroporté, le KG 200 du lieutenant Schäfer. Membre d’une unité d’élite, ce commando a en outre a été employé par le passé dans des opérations de lutte contre les partisans.
Il est manifeste que la politique de répression exercée dans le Vercors n’a pas été la même selon les zones géographiques. Outre les combats (menés principalement dans la partie drômoise du massif, la plus affectée par la répression), il n’est pas impossible d’envisager que le val Autrans Méaudre tout comme son homologue villardien a été moins touché car le chef militaire du secteur n’a pas employé les mêmes méthodes que certains de ses homologues.
Si l’on dresse une liste des crimes commis dans ma zone d’étude (assassinats de maquisards faits prisonniers, destruction d’habitations au hameau des Eymards sur la commune de Lans en Vercors, arrestations et déportations en Allemagne de plusieurs dizaines de jeunes, non des camps mais affectés à des travaux), elle semble bien moins importante, même si il est toujours difficile de se prêter à la comparaison, face aux tragédies et souffrances qu’a connues le sud du Vercors (Vassieux, la Chapelle en Vercors)
2. Certaines critiques partagées.
L’auteur souligne les erreurs ayant conduit à la tragédie du Vercors. Tout d’abord, la, mobilisation décrétée dans la nuit du 8 au 9 juin 1944, deux jours après le débarquement en Normandie, opération toujours indécise et plus de deux mois avant celui de Provence.
Malgré les nombreux parachutages d’armes, les maquisards du Vercors, dont l’effectif passe de 350 à près de 4000 en juin 1944 sont équipés d’armes légères, plus propices à des actions de guérilla qu’à des manœuvres militaires plus classiques.
Faisant intervenir, via ses écrits, Etienne Poitou, dit Stéphane, chef d’une compagnie de résistants réputée pour ses opérations et sa capacité de déplacement, l’auteur critique le statisme des résistants du Vercors et leurs contacts avec les populations civiles, les exposant ainsi à de terribles représailles de l’ennemi.
3. La précision des chiffres.
La plupart des chiffres se réfèrent aux pertes humaines subies tant du côté des maquisards du Vercors qu’au sein des unités allemandes. Ainsi à titre d’exemple, les combats de Saint-Nizier le 15 juin, firent 6 morts et 15 blessés dans les rangs de la Wehrmacht et 24 morts chez les résistants. Cette précision tranche avec certaines données fournies par d’anciens du maquis. Ainsi Paul Brisac, chef d’une compagnie ayant participé à la bataille de Saint-Nizier affirmait que 300 allemands avaient été mis hors de combat lors de cette dernière (CF, Le Vercors raconté par ceux qui l’ont vécu)
Bruno Rey, mai 2013
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05/05/2013
Quelques trouvailles;
Avant d'écrire prochainement un article sur l'une des dernières publications consacrée au Vercors (L'ouvrage de Peter Lieb) je profite d'un peu de temps libre pour vous présenter les derniers objets en lien avec la seconde guerre mondiale que j'ai pu acquérir ces derniers jours.
Tout d'abord cette étrange caisse à munitions. Au premier abord, il me semblait qu'il s'agissait d'une caisse militaire française. Mais les inscriptions effacées avec le temps m'ont un peu interpelé avant que l'ouvre....
Chinée sur le marché aux puces de Marseillan dans l'Hérault, elle proviendrait du département voisin de l'Aube.
Ci dessous quelques journaux dont beaucoup en très bon état avec des titres éloquants. Deux présentent l'armistice du 25 juin 1940, un autre date du premier jour des hostilités, le 10 mai et enfin un dernier titre sur l'exécution de Pierre Laval. De véritables mines d'informations concernant cette époque.
Enfin voici une cartouchière française pour MAS 35-37. Elle est en parfait état et ne semble pas avoir été utilisée. (L'ouvrage de Peter Lieb nous présente en couverture un groupe de maquisards équipés avec cette cartouchière)
En tout cas, si vous possèdez dans vos placards, greniers, garages, caves...des objets de l'époque, en bon état ou à l'article de la mort, n'hésitez pas à prendre contact avec moi.
19:50 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, vercors résistance, maquis du vercors, peter lieb, isère, drôme, autrans résistance, guerre 39 45, ww2, militaire, militaria, allemand, débarquement, de gaulle libération, ftp, franc tireur, chavant, musée de la résistance, vassieux en vercors, guerre mondiale, wwii, 2 gm, wh, all, krieg
20/02/2013
Résistance à Méaudre, une intervention de Michèle Morel.
Ce lundi, une rencontre était organisée avec Michèle Morel à Méaudre pour évoquer la résistance dans le Vercors lors de la seconde guerre mondiale.
La présentation commença par une petite visite du village afin de découvrir les principaux lieux de mémoire, notamment les maisons des pionniers de la résistance, à savoir la boulangerie de Léon Vincent Martin et l'hôtel de la Poste tenu par la famille Rochas, lieu où se tenu notamment la réunion Monaco en janvier 1944. (Il s'agissait de préparer l'organisation civile qui devait se mettre en place dans le département de l'Isère à la Libération)
Une mise en contexte du Vercors fut ensuite présentée, de la drôle de guerre à l'occupation allemande de notre région en septembre 1943. (Le régime de Vichy, l'occupation italienne entre novembre 1942 et septembre 1943)
Qui furent les pionniers de la résistance dans cette partie du Vercors, dénommée les quatre montagnes? Tout d'abord, nous trouvons un mouvement naissant à Villard de Lans, regroupant les frères Huillier, propriétaires d'une compagnie d'autobus, le docteur Eugène Samuel et son frère Simon, Jean Glaudas, un négociant en bois, Théo Ravachot, un hôtelier, ou encore Edouard Masson, le gérant d'une sucursale banquaire. Ce groupe sera mis en contact avec le mouvement Franc-Tireur de Grenoble par l'intermédiaire du docteur Léon Martin. (Ancien maire de Grenoble, député en juillet 1940, il fait des 80 parlementaires ayant refusé d'accorder les pleins pouvoirs au maréchal Pétain)
Ces derniers vont à leur tour prendre contact en juin 1942, selon Gilles Vergnon, avec l'équipe crée à Méaudre sous la houlette notamment de Léon Vincent Martin, Marcel Rochas et George Buisson notamment.
Dès août 1942, le gouvernement de Pierre Laval, revenu depuis peu au pouvoir, se lance dans une politique de collaboration renforcée avec l'Allemagne nazie. Le jour même ou Laval déclare souhaiter la victoire de l'Allemagne en Europe, le principe de la Relève est énoncé. Il s'agit du retour en France d'un prisonnier de guerre (Ils sont encore plus d'1,5 million en Allemagne à cette époque) pour trois ouvriers spécialisés partant travailler dans les usines du Reich. Il suffit de faire un simple petit calcul de mathématique pour se rendre compte à quel point cette mesure était inique...
Cette politique se révèle rapidement un échec et la demande allemande en main d'oeuvre se révélant de plus en plus pressante, le S.T.O, annoncé fin 1942, devient obligatoire en février 1943.
Dans le Vercors, et plus précisément à Méaudre, les premiers réfractaires acceuillis sur la commune sont cinq hommes originaires de Pont en Royans, voulant échapper dès fin 1942 au service de la Relève.
Hébergés un temps dans la ferme du négociant en bestiaux, George Buisson, ils sont ensuite hébergés à la cabane du Cru, site situé au dessus des hameaux des Eymes. Ils sont notamment ravitaillés par une fille de la ferme Durant-Poudret, Marie, qui aide également Valentine à la mairie du village. Tout cela est fait avec conviction dans un cadre nouveau, car il n'y a pas eu de précédent.
Le STO va faire bondir les effectifs de réfractaires à dissimuler. Bien que le dernier livre d'Olivier Wiervorka (Histoire de la Résistance), publié début 2013, apporte un éclairage nouveau sur les réfractaires du STO, une grande majorité s'étant caché à proximité de leur domicile, voire en restant carrément chez eux, quelques dizaines d'hommes viennent chercher refuge dans le Vercors, et notamment sur les communes de Méaudre et d'Autrans.
En passant, soulignons que passer du statut de réfractaire à celui de maquisard, celui qui a pris le maquis (avant pour certains de devenir des résistants) expose les jeunes hommes à la peine de mort.
Alors qu'au sud du massif, le camp d'Ambel accueille dès janvier 1943 les premiers réfractaires, notamment des chéminots de Grenoble, la commune de Méaudre voit ses effectifs grossir de plusieurs dizaines de membres entre février et avril 1943. Les cinq premiers réfractaires à la Relève sont bientôt rejoint par de nombreux autres. La cabane du Cru devient vite trop petite. Il faut trouver d'autres refuges. Ce sera la cabane d'Achieux et la cabane des feuilles notamment. En quelques mois, c'est un véritable petit hameau qui se crée sur les hauteurs à l'ouest du village. Le lieu dit Gros Martel abritera lui aussi plusieurs cabanes, dont El Rancho qui aura pour mission de servir d'abattoir et qui sera incendié accidentellement.
Il faut fabriquer des faux papiers pour ces futurs maquisards. Les deux secrétaires de mairie s'en chargent en resucitant au passage quelques individus décédés recemment pour que les jeunes aient des identités du pays.
Il faut également les nourir. Des tickets de rationnement, volés notamment à Grenoble par le groupe Vallier ou la boulangère de Méaudre qui joue la comédie et se plaint de ne rien comprendre en jouant l'imbécile, le jour d'une inspection dans son établissement. George Buisson, lui, est également négociant en bestiaux et il arrive donc qu'une vache s'égare dans la montagne. C'est la même chose pour des génisses du maire d'Autrans, M Guillermet.
Madame Morel nous a ensuite présenté les grandes lignes du projet montagnard et les principaux protagonistes civils, Chavant, Dalloz, Prevost ou militaires, Le Ray et Huet du Vercors.
Mais ce qui fait toute la force de la présentation de Michèle Morel, c'est qu'elle même a été touché par les évènements tragiques s'étant déroulé dans le Vercors en juillet et août 1944.
Son père, Jules Jarrand reçoit comme des centaines de milliers de jeunes une convocation pour partir travailler en Allemagne. Demandant l'avis de son frère, il décide de s'y soustraire et part tout d'abord se cacher aux Feneys (Autrans) où il y reçoit une instruction rudimentaire, aucune arme n'ayant été parachuté à ce stade dans le Vercors.
Lucien Jarrand, lui, est chauffeur de car pour la compagnie Huillier. C''est lui notamment qui se charge de faire monter dans le Vercors certains futurs maquisards. Marc Serratrice, ancien maquisard du C3 arrive en juillet 1943 à Autrans, transporté jusque là par Lucien, qui l'oriente ensuite chez le docteur Chauve, une autre figure de la résistance autranaise.
Dans la nuit du 13 au 14 juin 1944, alors que vient de se terminer la premier jour de la bataille de Saint-Nizier, un parachutages d'armes est réalisé sur le terrain "sous main" de Méaudre. Les armes récupérées sont directement envoyées pour les combattants de Saint Nizier, dont des membres des équipes civiles de Méaudre et d'Autrans.
Le 14 juillet, un avion allemand vient semer la terreur à Autrans en mitraillant au hasard. La famille Morel doit se jeter dans un fossé pour se protéger des tirs du chasseur.
Le 21 juillet 1944, les forces de la Wehrmacht lance une grande offensive contre le maquis du Vercors. Le 23, l'état major ordonne la dispersion générale. Alors que certains vont passer plus d'un mois en pleine nature, se nourissant de racines ou de viandes bouillies, d'autres font le choix de regagner leur domicile.
Ce qui fut le cas pour de nombreux membres de la compagnie Abel (Originaire de Romans sur Isère) fut aussi le cas pour des membres des équipes civiles de Méaudre et d'Autrans.
Fin juillet, début août 1944, les troupes d'occupation ordonne un recencement de la population masculine des communes d'Autrans et de Méaudre. De nombreux hommes sont arrêtés. Certains seront détenus plusieurs jours avant d'être relachés. D'autres seront envoyés travailler en Allemagne. D'autres enfin seront passés par les armes à Grenoble.
Le 10 ou le 11 août 1944, Jules et Lucien Jarrand sont ainsi passés par les armes sur le site du Polygone à Grenoble. A la libération, une soixantaine corps seront ainsi retrouvés, difficillement identifiables, victime de la barbarie nazie, qui semble se décupler alors que les jours du IIIème semblent comptés.
Parmi les victimes du charnier, on retrouvera notamment les corps des docteurs Ulhman et Fisher, médecins de la Grotte de la Luire.
Le 14 août 1944, une semaine avant la libération de Grenoble, suite à un attentat contre un soldat allemand, les troupes d'occupation extraient vingt jeunes hommes, détenus à la Caserne de Bonne et les fusillent cours Berriat. Parmi les victimes, tous originaires des quatres montagnes, 17 jeunes de Villard de Lans, deux de Méaudre et un, Pierre Salvi, d'Autrans.
Près de 800 personnes ont ainsi trouvé la mort dans le Vercors au cours de cet été 1944. Le dernier tué sur la commune de Méaudre est Francisque Trouillet, tué le 14 août 1944 (Hameau des Tranchants). Paul Barnier fils de l'hotelier complice de la résistance à Autrans, parvient à rejoindre le domicile de sa petite amie, à Chatte, malgré une blessure.
Cette patrouille, sans doute la dernière, fut envoyée dans le secteur après que des résistants aient tendu une embuscade très meurtrière sur la route reliant Lans à Saint Nizier.
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14/01/2013
Gève, autrefois le C3
Cette semaine en accompagnant deux classes de CE2 sur le plateau de Gève, j'ai pu aborder le thème de la résistance dans le massif du Vercors durant la seconde guerre mondiale.
J'ai abordé cette thématique car nous étions, le temps d'un petit pique-nique sur un lieu emblématique du maquis sur le territoire des quatre-montagnes. Pour rendre mon récit moins abstrait, surtout pour des jeunes pousses, j'avais pris quelques objets de mon exposition (brassards FFI, parachute, paire de brodequins, chargeur de sten, étui de revolver...) à la grande joie, je pense des enfants. Quelque soit la qualité du récit, découvrir de vieux objets attise toujours la curiosité même ...des réfractaires à l'Histoire
Gève, c'est le camp dénommé C3 et sa quarantaine de réfractaires devenus maquisards abrités le temps d'un hiver dans une bergerie, devenue depuis un sympathique refuge.
Gève, aujourd'hui temple du ski nordique, c'est également un site où se sont déroulés des entraînements, notamment les premières séances de tirs avec les rares armes parachutées, notamment à Méaudre en mai 1944.
Gève se trouve également à la croisée de destins. A quelques kilomètres de là, un avion britannique, un Halifax, sans doute pris dans une tempète de neige, s'écrasa dans la nuit du 8 au 9 février 1944 provoquant la mort de ses sept membres d'équipage. A la veille de l'attaque générale du massif, un polonais, Ludwig Wilk, menuisier au lycée polonais de Villard de Lans, engagé dans les rangs de la résistance en mars 1944, trouva la mort dans un accident de tir près du refuge. Un autre maquisard, Jacques Gaillard (et non Louis comme inscrit sur la plaque du refuge) trouva la mort en juillet 1944 lors de la dispersion générale du maquis. Originaire de Paris, antiquaire de profession, il était venu rejoindre sa famille à Villard de Lans et s'était engagé au moment du vérouillage du massif. Membre du bataillon Philippe, il fut tué lui aussi à proximité de Gève.
Pour tous ceux qui seraient interessés par ce site comme par bien d'autres dans le nord du Vercors, je serais ravis de partager mes découvertes. (Cette année, la résistance dans le secteur Méaudre Autrans constitue la pierre angulaire de mon mémoire de recherche entrepris en Histoire contemporaine)
Les objets de l'exposition, je pense qu'elle en compte actuellement près de 400, tant civils que militaires, et ma passion sont disponibles pour les centres accueillant des classes de découverte ou des groupes de particuliers qui aimeraient aborder cette thématique.
Bruno Rey
Animateur pour les centres Echarlière (Autrans), Bois de Lune (Méaudre)
Médiateur du Patrimoine.
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07/11/2012
Mes objets liés à la Résistance
Voici la partie de l'exposition consacrée à la Résistance au cours de la seconde guerre mondiale. Comme le reste de ma présentation, elle est constitué d'objets divers glanés au cours des derniers mois dont plusieurs brassards FFI dont je publie ci dessus quelques photos.
J'utilise également une vieille machine à écrire pour parler des premiers actes de révoltes : création de tracts ou de journaux clandestins.
La tenue de général de brigade me permet d'aborder le rôle du général de Gaulle, de l'appel du 18 juin 1940 à la descente des champs Elysées en août 1944. C'est pour cela que j'ai disposé également deux postes TSF anciens. Ils me servent à illustrer une époque: la guerre des ondes, la propagande et les messages codés ou personnels.
Quelques objets (plaque de rue, livres et revues) évoquent l'une des personnalités les plus marquante de la période, Jean Moulin.
Voici un immense drapeau, chiné il y a peu. Je pense que le drapeau planté à Saint Nizier par les maquisards du Vercors en juin 1944 était encore plus grand....Celui-ci fait plus de 4 mètres de long pour trois de large. Dans l'angle gauche, un casque adrian de soldat français a été place là comme unité de mesure...
Tout d'abord, voici un brancard issu sans doute du matériel de l'armée française. Il me sert pour évoquer l'histoire tragique des blessés de la grotte de la Luire, achevés par les soldats allemands les 27 et 28 juillet 1944.
Un chargeur de Sten, le pistolet-mitrailleur emblématique de la résistance.
Voici un chargeur de colt américain datant de la seconde guerre mondiale. Les officiers avaient ce type d'arme. Il contient encore quelques balles et a été conservé par un ancien militaire pendant des décennies avant qu'il ne rejoigne la collection.
Je pense qu'il s'agit ici d'un chargeur de Ruby, un petit pistolet automatique utilisé par l'armée française lors de la seconde guerre mondiale. Celui-là a été trouvé avec des balles. Certains ont pu être récupérés par des membres de la résistance.
Le nom d'une figure mythique de la Résistance, Jean Moulin.
Ci dessous, quelques médailles provenant de différentes acquisitions.
De gauche à droite : Médaille de la déporation, médaille de la Résistance, croix de guerre 39 45, médaille de l'engagé volontaire, médaille des évadés, médaille de la France Libre et deux médailles de la Libération.
Outre ces brassards FFI, voici un autre d'infirmier estampillé d'un tampon FTPF.
Affiche vendue à la Libération au profit d'oeuvres issues de la Résistance. Ci dessous une autre affiche vendue sans doite à la même période.
Sans doute une coque de casque FFI d'époque avec la croix de Lorraine et le V de la victoire....
Voici deux vestes utilisées pour l'intervention. La première n'est pas d'époque mais, bien fatiguée, elle donne l'impression de dater du conflit.
Voici une autre veste acquise il y a peu. S'agit il d'une veste en cuir ancienne de sapeur pompier ? Ou bien, cette veste est-elle liée à l'armée française d'autrefois. Les membres des unités de char étaient effectivement équipés de vestes en cuir un peu similiaire. Si quelqu'un veut donner son avis sur la question, je suis preneur. Notons que cette veste possède un grade, celui de lieutenant-colonel. Elle possède en outre un intérieur qui semble avoir été rajouté bien après.
Le 15 août 1944, la 1ère armée française du général de Lattre de Tassigny débarquent sur les côtes de Provence avec la 7ème armée US du général Patch. Partis du sud de la France, ces soldats traverseront le rhin pour atteindre le sud de l'Allemagne et même l'Autriche. Elle deviendra l'armée Rhin et Danube.
Ci dessous, une veste d'un officier hautement décoré.
- Légion d'honneur, Croix de guerre avec citations à l'ordre de son régiment ou de l'armée, médaille de la résistance, médaille des évadés, médaille de la France Libre (Engagé avant 1943, une non déterminée, médaille de Narvik, médaille belge?, médaille de l'engagé volontaire.
23:20 Publié dans Blog, Histoire, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ww2, vercors, guerre mondiale, 39 45, ffi, maquis, résistance, de gaulle, sten, munitions, us, allemand, militaria, méaudre, autrans, grenoble, isère drôme, exposition, bruno rey, autrans résistance, drôme résistance, vercors résistance, écharlière résistance, grenoble résistance, autrans ffi, autrans maquis, vercors maquis, vercors musée de la résistance, exposition résistance, brassard ffi, brassard ftp
02/10/2012
Recherches d'objets et témoignages.
Bonjour à tous.
Je suis toujours à la recherche de vieux objets, civils ou militaires pour compléter mon exposition afin de la rendre toujours plus attractive. Et poursuivant encore mon "cursus universitaire" en master Recherches, je crois que je vais être à la diète pour les lieux que j'affectionne tant les dimanches matin, les marchés aux puces ou autres brocantes.
Cette année encore, je vais acceuillir des classes dans le Vercors et leur présenter une page de l'histoire du massif, la Résistance au cours du dernier conflit mondial.
Je cherche donc à acquérir des effets civils pour évoquer la vie d'autrefois, fait de privations et d'astuces, d'objets insolites ou totalement désuets, mais également d'autres à caractère militaire. (Je ne cherche pas à acquérir un char sherman je vous rassure, ni des armes, mais les vieux uniformes ont ma préférence et celle des enfants...)
Je dispose d'un petit budget, et j'étudie donc toutes les offres que l'on peut me faire. Vous pouvez me contacter via cette adresse mail : rey.bruno@yahoo.fr
Deuxièmement, je poursuis donc encore mes études cette année, toujours avec l'université du Mans et par correspondance comme l'an dernier. J'ai décidé d'axer mon mémoire de recherche sur plusieurs problématiques : La vie quotidienne dans le Vercors des années 30 aux années 50 et la génèse de la Résistance dans les quatre montagnes.
Je recherche donc des documents, des témoignages, des anecdotes, des faits...bref tous ce qui pourrait servir à mener à bien mes travaux et à entretenir la flamme de la mémoire.
18:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, résistance, guerre 39 45, autrans, méaudre, guerre mondiale, isère, drôme, militaire, militaria, allemand, casque, documents, ffi, libération, quatre montagne
24/09/2012
Nouvelles trouvailles
Alors oui, ceux ne sont pas des objets qui ont un lien direct avec le thème abordé, à savoir la Résistance mais...Je n'aborde jamais la seconde guerre mondiale sans évoquer la der des ders de 14-18 et les deux portraits trouvés ce dimanche sont à ce titre assez intéressants...
"Ici Londres" ...voici les premiers mots qu'évoquent un tel engin. Et d'ailleurs, sur le marché aux puces de Malissard (Drôme) que j'ai longement parcouru ce week-end, une personne me chanta la rengaine en passant à côté de moi.
Cette sacoche vide pourra sans doute me servir à évoquer les débuts de la Résistance en France : Une volonté de certains de se battre mais une difficulté de trouver des armes. De plus, les rares à disposition sont souvent obsolètes (fusil à un coup contre des armes comme le MP 40 allemand avec son chargeur à 32 coups)
Voici un brassard, authentique au vu de son état. Il s'agit d'un brassard dit d'Alger. La croix de Lorraine est visible mais semble avoir été effacé en partie par les années. Il y a également la trace d'un tampon officiel
Important : Je cherche un local dans les quatre montagnes (Autrans-Méaudre de préférence) pour implanter une partie de l'exposition consacrée à la Résistance. Mes 20 m2 actuels commencent à être insuffisants.
12:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, vercors résistance, ffi, ww2, wwii, 39 45, allemand, militaria, militaire, guerre, casque, autrans résistance, autrans, méaudre, grenoble, isère, drôme
12/07/2012
Nouvelles photos de l'exposition
Cette fois-ci, toute la salle fut utilisée pour présenter l'exposition.
Pour aller directement à certaines pièces de l'exposition (photographiées et diffusées au cours de notes précédentes) il suffit de cliquer sur l'un des thèmes suivants :
Les objets militaires d'époque : allemands
Les objets et documents en lien avec la : Résistance.
illustrant l'exposition : Affiches,journaux....
Les livres à la disposition du public : Vercors
La seconde guerre mondiale, ce n'est pas uniquement des objets militaires, bien que l'exposition en présente en nombre. Il s'agit aussi d'objets de la vie quotidienne; une présence qui permet également de mener des débats sur la consommation d'hier et nos habitudes actuelles...
Appareils photos, machines à écrire, pièces et billets, projecteur, lanternes, objets de l'écolier, téléphones, moulins à café, vieilles malles et valises
1) Cette petite photo montre l'espace de l'exposition consacrée à la première guerre mondiale. Rien d'exceptionnel certes, mais cela permet de faire un lien indispensable entre les deux èvènements. Il s'agit du début de l'exposition, quels mots sur la fameuse der des ders....
2) La montée du nazisme dans l'Allemagne des années 30, l'arrivée de Hitler au pouvoir en janvier 1933 et ses premières mesures, le réarmement allemand et la capitulation des démocraties européennes à Munich, voilà à quoi est consacrée cette seconde partie de l'exposition.
Cette dernière s'appui sur de nombreux documents (photos et papiers) d'époque.
J'ai en effet la chance de possèder des centaines de photos, notamment allemandes, de la guerre. Certaines sont utilisées dans l'exposition (Celle présentes ci dessus montrent des soldats à l'excercice ou en cours d'instruction)
Elle dispose également de ces photos (détails difficile à voir sur la photo) pour montrer la nazification de la société allemande au cours des années 30-40 (moustache portée comme le dictateur, croix gammée présente dans les détails...)
3) L'entrée en guerre de la France et la drôle de guerre. L'exposition dispose d'une petite dizaine de masques à gaz que le public peut utiliser à sa guise au cours du temps imparti à la manipulation des objets. Il s'agit d'un symbole de la drôle de guerre et du climat règnant en France à la veille de l'invasion. Une bonne partie de ces masques ont été récupérés aux grès des marchés aux puces. Certains portent le nom de leurs anciens propriétaires. Jamais utilisé pour la plupart, quelqu'uns semblent comme sortis d'usine...A essayer.
C'est sans doute une vielle caisse de munitions, reconvertie en cantine de sous officier qui me sert à transporter les masques.
Ci dessous quelques livres servant de support pour évoquer :
- La ligne Maginot.
- La France et son empire colonial.
- La guerre moderne.
- La pensée militaire dominante en France en 1939.
4) L'invasion, l'exode et la défaite. Là encore de nombreux objets sont présents en guise de symbole. La valise tout d'abord, accompagnée d'une illustration symbolise l'exode.
Le tableau, glané chez Emmaüs, représentant une escadrille de Messerschmidt BF-109, permet d'aborder la Blitzkrieg ou guerre éclaire, combinant l'emploi massif de chars en lien avec une aviation d'assaut.
L'uniforme élimé, lui, représente le courage d'une armée française (100 000 morts en deux mois), une armée de millions d'hommes mal commandés et donc les doctrines militaires sont démodées.
5) De la défaite à l'occupation. De la IIIème République à l'Etat français.
Tout d'abord, nous évoquons la fin des combats et l'armistice. Cela m'est déjà arrivé de travailler avec des enfants de Romans sur Isère, Voreppe ou Tournon (Drôme, Isère, Ardèche) et donc d'évoquer ces villes en juin 1940 pour parler de la progression des troupes allemandes sur le territoire nationale. Voreppe marque l'arrêt des troupes allemandes devant Grenoble, où ils sont arrêtés par des soldats de l'armée des Alpes. Romans marque l'arrêt des troupes allemandes sur l'Isère. Une bataille sévira d'ailleurs plusieurs jours entre Romans et Bourg de Péage.
Selon le public, nous replaçons donc sa ville dans le contexte de l'époque (zone occupée, zone libre...)
L'affiche, en date du 26 juin 1940 fut récupérée par mon arrière grand père, instituteur, sur la porte de son école à Romans sur Isère, après le départ des allemands. Elle énonce tout un ensemble d'interdictions qui ne cesseront de croître tout au long de l'occupation. Je pense qu'elle est unique.
L'ensemble des documents présentés sont là pour évoquer différents thèmes.
- L'occupation (sac allemand estampillé avec la croix gammée pour symboliser le pillage généralisé et les frais d'occupation..., bottes allemandes que je fais marteler sur le sol pour parler du couvre-feu et des patrouilles..., casque allemand symbole du soldat de la Wehrmacht...)
- Le Régime de Vichy (Documents et affiches de l'Etat français, livres de propagande à la gloire du Maréchal Pétain...)
Tout un symbole de l'occupation : Ces nouveaux "touristes" se faisaient prendre en photo devant les principaux monuments de la capitale (Versailles, Champs Elysées, les Invalides...) ou jouant de la musique (mesure de propagande éprouvée en ce début de "cohabitation" forcée.
6) L'évolution du conflit. De juin 1940, nous évoquons les grands faits qui secouent le monde entre l'instauration de l'Etat-Français et la bataille de Stalingrad.
- La Résistance britannique.
- L'invasion d'autres pays européens (Grèce, Yougoslavie)
- L'invasion de l'URSS en juin 1941 et ses conséquences en France.
- L'entrée en guerre des Etats-Unis après Pearl-Harbour.
- La guerre sur mer, sur terre et dans les airs.
7) Les débuts de la Résistance. Qui sont les premiers résistants? Qui est le Général de Gaulle? Quelles sont leurs premières actions? Comment se comportent les troupes allemandes?
Cette partie permet d'aborder de nombreux points.
8) Le Vercors. A quoi devait servir le Vercors dans le processus long et difficile de libération du territoire? Qu'est ce que le plan Montagnard? Qui étaient les premiers résistants du Vercors? Qu'est que le STO? D'ou proviennent les armes et équipements des maquisards? Comment s'est déroulée la bataille du Vercors.?
Notons au passage, que nous pouvons nous rendre parfois avec la classe sur certains sites de mémoire notamment à
- Valchevrière
- Vassieux en Vercors ( village, musée de la résistance, mémorial de la Résistance)
- La Chapelle en Vercors...
9) La fin du Vercors, la libération de la France et la fin de la guerre.
Là encore l'exposition possède de nombreux trésors : journaux d'époque, donc certains datés du 8 mai 1945, objets militaires américains, anciens drapeaux français et bien d'autres encore.
Voici quelques exempes de livres mis à la disposition des enfants à la fin de la séance. Ils peuvent être consultés en classe ou durant les temps de détente lors des classes de découverte.
PS : L'exposition semble parfois, comment dire, déroutante, des objets pas toujours à leur place, un sentiment d'improvosation, un manque de support...
L'explication est simple : J'interviens non pas dans un espace dévolu mais dans une salle de classe. Il s'agit donc pour moi de la transformer pour l'exposition sans géner l'enseignant et ses élèves durant leur séjour puis de restituer la salle à l'identique une fois l'intervention achevée. Bien que rodé désormais, il me faut pas moins de 2h30 heures pour l'installer et 1h30 pour ranger. C'est long, parfois fastidieux mais toujours très important pour perpétuer un devoir de mémoire plus que jamais nécessaire.
Photo actuelle, montrant une partie de l'exposition stockée à la maison en attendant de trouver une salle, une grange, un lieu quelconque pour pouvoir la faire vivre et la faire partager au plus grand nombre...A suivre
06:30 Publié dans Blog, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, drôme résistance, vercors résistance, résistance, ffi, f f i, maquis, autrans résistance, all, allemand, wh, wehmacht, ww2, wwii, 39 45, guerre mondiale, hitler, militaria, militaire, guerre, résistance cpie, résistance pnr vercors, pétain, alliés
02/07/2012
Mes objets militaires américains
Je vous présente aujourd'hui les quelques et rares objets que je possède concernant l'armée américaine lors de la seconde guerre mondiale.
Pourquoi évoquer l'armée américaine dans le Vercors, outre le processus de libération du territoire consécutif au débarquement en Normandie? Et bien, fin juin 1944, un commando américain formée de 15 hommes est parachuté dans le massif. Il s'agit de la mission "Justine". Pour beaucoup de résistants à l'époque, il s'agit simplement d'une avant-garde, annonçant un parachutage massifs de soldats dans les jours prochains. L'un des chefs des services spéciaux français, basés à Alger, n'a t-il pas promis 4000 paras à un Eugène Chavant, chef civil du Vercors, qui n'en escomptait que la moitié. Nous sommes en mai 1944 (Au plus fort de la bataille, et c'est Gilbert Joseph, ancien maquisard et auteur de Combattant du Vercors qui le souligne, Alger ne pourra proposer que....44 hommes, ne disposant pas de moyens aériens et étant tellement dépendant de l'armée américaine...)
Néanmoins, le commando américain sous la conduite du cpt Hoppers et du sous-lieutenant Chester-Myers sera fortement impliqué dans l'activité locale des maquisards. Embuscades, notamment à Lus La Croix Haute le 10 juillet 1944 qui cause de nombreux morts dans les rangs de la Wehrmacht. Repérage de l'aérodrôme de Chabeuil (qui sera bombardé par l'avion alliée...mais trop tard). Tentative de reprise du village de Vassieux en Vercors investit par des commandos allemands le 21 juillet 1944 lors de l'attaque générale du massif....
Le sous-lieutenant Myers, opéré de l'appendicite sera l'un des rares survivant de la Grotte de La Luire. Fait prisonnier lors de la découverte de l'hôpital du maquis, il sera épargné contrairement aux autres malades ou blessés. Seuls le docteur Ganimède et son fils Jean survivront (Le premier en s'évadant, l'autre étant relaché compte tenu de son âge) parmi les hommes capturés.
Il s'agit ci dessus d'un casque américain dit M1 avec jonc avant et pattes d'attache mobiles. Il provient d'un secteur de fouille en Normandie. Il a peut être appartenu à l'un des soldats ayant débarqué le 6 juin 1944...Il s'agit d'une relique, dégradé par le temps mais gardant un puissant attrait.
Téléphone de campagne américain EE-8 datant de 1944, sans doute réutilisé en Indochine par l'armée française.
Ce téléphone est lui symbolique. Je l'utilise en intervention pour illustrer le manque criant de matériels afin d'assurer des communications locales et immédiates. Au plus fort de la bataille, notamment grâce aux missions alliées parachutés dans le Vercors (Eucalyptus I et II), l'état major de la résistance peut communiquer et envoyer des messages aussi bien à Londres qu'à Alger.
Par contre, la plupart des liaisons avec les compagnies, disséminés dans le Vercors, du Pas de la Clé à l'extrémité nord du massif, en passant par les pas à l'est, où la forêt de Lente, se fait à vélo ou en moto. A titre d'exemple, l'ordre de dispersion et de "maquisation du maquis", daté du 23 juillet, ne sera pas connu pour certains groupes de résistants avant des jours....
Réchaud américain en l'état, trouvé lors d'un marché aux puces dans l'Hérault. Il est bien daté de 1944 mais reste dans un état très moyen.
Caisse à munitions standart pour munitions de 50 mm. Je viens d'en trouver une, plus petite, pour un calibre de 30 mm au pied du Vercors.
Voici une caisse de premiers secours américaine, réutilisée en Indochine par l'armée française. Elle fut trouvée ainsi avec son lot de matériel médical franco-américain : Un mélange de bandages américains, datant de la libération et des produits et fioles de la fin des années 40.
L'armée français recycla de nombreuses choses lors de cette période. Elle s'équipa à l'américaine, utilisant des surplus de l'US Army ou copiant son matériel. Au sein de la légion, notamment, elle recycla également des individus au passé plus que troubles....
Petite partie de la salle d'exposition consacrée au débarquement en Normandie, provoquant la mobilisation générale du Vercors. Une mobilisation prématurée, alors que le front ouvert dans le Calvados se situe à près de 800 kilomètres du massif.
Ceinturon de type américain pour Garand avec 7 clips.
Sac de pacquetage standart de l'US ARMY.
Calot d'officier américain, commandant.
Saccoche et house de protection américaine. Le sac est daté de 1942.
Voici ci dessus, une vareuse d'un membre de l'USSAF, l'aviation américaine. Elle est en très bon état mais de petite taille. Ci dessous un modèle similaire mais de plus grande taille.
Un autre modèle, encore. En très bon état, robuste, ces tenues sont très prisés par les enfants.
Voici ci dessous, la seule pièce que je possède en lien avec le Pacifique. Il s'agit d'une tenue, datée de 1943 et portée autrefois par un Marines. (Soldat de la marine américaine)
Ci dessus, une tenue, en reproduction, d'un parachutiste américain. La recherche d'équipement de ce genre est rendue ardue par les prix atteints par de tels objets. Une tenue de para authentique vaut actuellement plus de 1000 euros.
Les chiffres étant inversés pour les jours et les mois, ce lit de camp américain date du 9 juin 1944...Je l'ai trouvé sur un marché aux puces, à Villard de Lans l'année dernière. Il est très bon état, la toile est comme neuve.
11:30 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vercors, vercors résistance, résistance, vercors ffi, ffi, autras, autrans résistance, autrans ffi, us army, vareuse, veste, casque, wwii, ww2, grenoble, méaudre, us, autrans, guerre mondiale, maquis, munitions, coque, allemand, all, wh, chargeur, caisse, drôme, isère, téléphone militaire, wehrmacht, guerre
28/06/2012
Les objets allemands de l'exposition
Je vous présente aujourd'hui l'ensemble des pièces de l'exposition ayant trait à l'armée allemande lors de la seconde guerre mondiale. Il me manque encore quelques objets et je suis donc ouvert à toute proposition.
La mémoire, c'est comme cette vieille paire de bottes allemandes. Sans entretien, elle dépérit pour peut être tout simplement disparaître....
(Des symboles incarnant le mal, la croix gammé présente sur le brassard et la broche, le poignard et Mein Kampf. Pour cette photo, je me suis servi de l'exposition du Musée de la Résistance et de la déportation de Romans sur Isère)
Tout d'abord le symbole qui est devenu l'incarnation même du mal, la croix gammée. Ce brassard a été retrouvé avec un vieux uniforme militaire. Il me permet de présenter la montée du nazisme en Allemagne tout en expliquant les principaux caractéristiques de ce mouvement.
Un autre exemplaire de Mein Kampf. Celui-ci fut offert à des jeunes mariés, le 6 juin 1941.
L'Europe sous la botte allemande. Cet objet symbole lui l'asservissement de millions de personnes, placées sous le joug de l'occupation.
Boite de clous, achetée pour tenter de réparer cette paire de bottes..
Voici un casque complet de l'armée allemande. Ce type de coiffure est aujourd'hui très recherchée des collectionneurs. Une chance de l'avoir trouvé dans cet état et pour un prix encore approchable.
Voici une baionnette sans doute allemande pour fusil Mauser K98 avec son fourreau et son gousset en cuir.
Reproduction d'un uniforme allemand de la Wehrmacht avec casquette, ses insignes et son pantalon. A noter que l'insigne cousu sur la casquette était l'emblème des Gebirdjager allemands. J'ai opté pour l'achat d'une reproduction, les originaux étant hors de portée de la plupart des bourses. Il faut compter en effet au moins 600 euros pour une vareuse. La casquette d'officier est également à ce prix là...
Voici deux de bottes grand froid de l'armée allemande datée de 1941 et 1943
Cartouchière allemande datée de 1942.
Ensemble, ci dessous, malheureusement déparaillé de cartouchières allemandes.
Gamelle allemande, modèle 31, avec le nom du soldat gravé à plusieurs reprises.
Pelle sans doute suisse, pliable avec son embout en cuir.
Voici un masque à gaz allemand sans doute de 1944 avec son boitier. Ce dernier est un peu rouillé et ne dispose plus de ses sangles. Par contre, les verres de rechanges sont encore présents tout comme le nom du sous officier de la Wehrmacht auquel appartenait ce masque à gaz.
Ci dessus, un masque à gaz à usage civil. Il est en parfait état et fut conservé pendant près de 70 ans dans son carton d'origine...
Téléphone allemand daté de 1939 en parfait état avec batterie, combiné et manivelle. Il manque, comme souvent, la sangle de transport de l'appareil. J'aime bien utiliser cet engin pour faire des comparaisons avec la société actuelle, ou la durée de vie d'un téléphone portable n'excède pas 8 mois...
Kit d'entretien pour fusil Mauser allemand. Il est incomplet.
Sac à dos du soldat de l'armée allemande. Il est daté de 1943, en poils de vache. A noter qu'il manque les sangles.
Porte carte militaire sans doute également allemand mais sans marquages présents. Il est en poil de vache comme les sacs à dos de l'armée allemande. Je l'ai trouvé lors d'un vide greniers dans la Drôme l'année dernière.
Bande non entière de mitrailleuse allemande de type MG. J'en possède trois dont deux photographiées. L'une est montée avec quelques douilles de fouille.
Voici trois boîtes de munitions pour bandes de MG. Les deux de droite sont identiques. Si un lecteur a plus d'informations je suis preneur.
Caisse métallique allemande servant à transporter des grenades. Il manque le rack intérieur mais elle reste tout de même en bon état.
Caisse de transport d'obus de la Wehrmacht. Elle date de 1938...
Piquets utilisés par l'armée allemande pour indiquer les zones minées. J'en possède une vingtaine en bon état.
Voici un jerrycan de l'armée allemande daté de 1942 et de couleur noir. Il reste en bon état bien que le fond ait été un peu rongé par la rouille.
Voici trois sacs de transports de l'armée allemande.
Mes médailles allemandes : J'ai toujours un doute sur l'authenticité de la croix de fer.
Ensemble de médailles allemandes. A gauche, une médaille des blessés. Au centre, une médaille des sports (dénazifiée) et à droite une médaille pour 25 ans de service.
Ensemble d'épingles, broches... ramenées d'Allemagne par un ancien résistant.
Coque de casque allemand avec reste d'insigne de la Luftwaffe
Et un dernier casque de la Wehrmacht
Casque allemand de la première guerre mondiale, trouvé sur un marché aux puces à Bruxelles.
Ensemble de photos prises par des soldats allemands au cours du conflit.
Partie de l'exposition consacrée à l'occupation de France avec des objets symboliques. La paire de bottes qui martèlent le sol avec les semelles cloutées, des photos de Paris prises par des "touristes" allemands, un sac estampillé avec l'aigle nazi symbole des restrictions....
14:05 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : wwii, allemand, ww2, militaria allemand, guerre, 39 45, militaire, casque, vareuse, tenue, uniforme, all, wh, veste, guerre mondiale, dague, ffi, résistance, maquis, vercors, lans, villard de lans, lans en vercors, quatre montagne, blog, exposition, actu, actualités, téléphone allemand, cartouchière allemande, vieux papiers, sac à dos wehrmacht