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09/12/2009

De l'Islam en France à l'Islam de France

identite-nationale_175.jpgLe débat sur l'Identité Nationale lancé par l'actuelle majorité comme feu de broussaille pour masquer ses échecs patents, notamment en matière de sécurité, et ses promesses non tenues, depuis l'élection il y a plus de deux ans de Nicolas Sarkozy, est en train de se transformer en véritable incendie. Cette notion aux contours très difficile à déterminer se transforme en véritable boîte de Pandore pour le président de la République.

Et cet incendie a été alimenté notamment par la votation helvète sur l'interdiction de la construction de nouveaux minarets au pays du chocolat, des horloges et du secret bancaire. Là-bas, un parti populiste et xénophobe, l'UDC (1) de Christophe Blocher, aime mettre de l'huile sur le feu dès qu'il s'agit de l'étranger, et notamment de l'étranger de confession musulmane. Mais l'incendie n'a pas été uniquement alimenté par le référendum suisse. Il est avant tout l'apanage de notre ministre de l'Immigration et de l'Identité National, M Besson, pour qui même les propos de comptoirs rentrent dans le cadre du vaste débat voulu sur ce thème. Et ces brèves sentent parfois bon la xénophobie franchouillarde. Mais bon, n'est ce pas notre ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, avec ses propos peu douteux, qui a donné l'exemple cet automne ?

Désormais avec toutes les dérives qu'il comporte, le débat sur Identité Nationale porte essentiellement sur l'Islam, sa place au sein de la France, son adaptation aux règles de la République, son rôle auprès des jeunes des quartiers difficiles et aux controverses que suscitent certains interprétations rétrogrades.

Il faut dire que l'Islam est, bien malgré lui, au centre de l'actualité depuis ces dernières années et notamment depuis les attentats du 11 septembre, organisés en partie par des musulmans qui semblaient bien intégrés socialement. L'exemple de Mohammed Atta, l'un des pilotes est assez éloquent à ce sujet. Depuis, trop d'imprécisions, d'approximations ont contribué à envenimer encore un peu plus les choses. L'Islam comme religion est trop souvent confondu avec Islamisme comme doctrine politique, le musulman lui est souvent confondu avec l'intégriste.

Les émeutes dans les quartiers dit sensibles en 2005, la loi sur l'interdiction des signes religieux ostensibles dans les lieux publics mais qui visait en particulier le port de voile à l'école, les horaires aménagés dans certains lieux publics mettant en place une véritable ségrégation des sexes au nom d'une vision de la religion, les guichets séparés, les problèmes rencontrés par certains médecins et notamment les gynécologues dans les hôpitaux, les sifflets lors de la Marseillaise, les prêches d'imans radicaux, les incidents en marge de rencontres sportives impliquant une équipe du Maghreb, la mise en place d'une commission parlementaire sur la burqa et de nombreux faits divers, tout ceci a crée un climat de méfiance vis-à-vis d'une religion. La peur née souvent de la méconnaissance et les craintes sont trop souvent attisées à des fins politiques ou médiatiques. Toute une frange de la population française est stigmatisée en raison des agissements d'un petit nombre. Comme si, tous les chrétiens français étaient constamment associés aux proches de Mgr Lefèvre.

Ne nions pas les faits, ne nous voilons pas la face, pardonnez moi l'expression, et affrontons donc la réalité et les problèmes que peuvent poser certains, mais ceci sans passion mais de façon impartial et rigoureuse.

Les origines d'un malaise.

discrimination.jpgPour Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l'Intérieur et ministre des Cultes dans le gouvernement de Dominique de Villepin, derrières les émeutes de l'automne 2005 se cachait la main d'imans radicaux, qui auraient profité de la situation pour encourager certains jeunes dans des actes de vandalismes et de violence. Cette thèse a été depuis contredite par une enquête diligentée par la DST. Il s'agissait bien d'une expression de mal être social reposant sur une discrimination dans la vie de tout les jours, un chômage beaucoup plus important même chez les diplômés, un taux de pauvreté chez les enfants deux fois plus important dans ces quartiers, un bannissement spatial et une politique de l'intégration qui n'en finit plus d'échouer depuis trente ans. Que l'actuel premier magistrat de France n'ait pas su tirer les leçons de cette crise nous en dit long sur l'incompréhension d'une partie de la classe politique française face une réalité. Le plan Marshall des banlieues, lui, se fait toujours attendre et la lutte contre toute forme de discriminations doit être un leitmotiv de l'action politique quelque soit la couleur politique de la majorité en exercice.

L'Identité nationale, la création d'une mémoire commune et l'intégration de nouvelles vagues d'immigrés s'est fait au cours des décennies grâce à l'Ecole de la République, véritable creuset ou se former le futur citoyen français. Faute de volonté politique et de moyens adéquats, ce qui avait marché auparavant ne suffit plus désormais. C'est un constat d'échec qui peut expliquer pourquoi ce symbole de l'ascenseur social que constituait autrefois l'école a été la cible d'émeutiers en 2005, peut être de manière inconsciente. Cela ne s'excuse pas mais donne un nouvel élément d'analyse. L'ascenseur social s'arrête désormais ou commence le règne de la discrimination et de la xénophobie diffuse qui empoisonne notre pays.

Nous continuons toujours de parler de jeunes en leur collant l'étiquette de jeunes issus de l'immigration maghrébine, de confession musulmane, alors que cette génération est née en France de parents français pour la plupart. Cette phraséologie a un impact direct sur la vision propre qu'on ces jeunes de leur propre Identité. Dans bien des cas, ces jeunes se réfugient donc vers la religion, être musulman constituant leur identité propre, un refuge identitaire. Car un nombre important ne se qualifie plus de français pour se définir. Musulman, arabo-musulman, arabe ou turc, français musulman, musulman arabe français, la question du choix est très difficile surtout lorsqu'on continue à stigmatiser toute une catégorie de notre population. Ce repli identitaire peut même entraîner une haine de l'autre, un racisme anti-blanc évoqué par Dominique de Villepin, alors premier ministre en 2006. C'est un fait. Mais si l'on ne s'interroge pas sur les origines de mal être, le mal continuera de croître.

Un risque de récupération et de capitalisation de suffrages.

Cette dérive du débat politique a comme pour principal bénéficiaire le Front National de Jean Marie Le Pen. Déjà la vice présidente et fille, Marine Le Pen profite de l'occasion pour demander une interdiction sur le modèle suisse, expliquant benoitement que la religion doit rester dans la sphère privée. Derrière ces propos, se cachent bien entendu une attaque contre l'Islam, son père dénonçant depuis des années l'islamisation et l'invasion de la France par des hordes d'immigrés clandestins, musulmans bien sûr.

Cette récupération est somme toute logique de la part d'un parti politique français qui a fait de la peur et de l'exploitation des craintes, souvent infondées, son fond de commerce.

Construisons !!

L'Islam est la deuxième religion de France avec entre 4 et 5 millions de musulmans même si ils ne sont pas tous pratiquants. Le repli identitaire, consécutif à la mis au ban d'une partie de la population explique en partie ce chiffre, je pense.

Pour passer de l'Islam en France à l'Islam de France, la construction de mosquées me semble primordiale pour donner une place digne aux croyants français de confession musulmane. L'Islam des caves, outre qu'il est dégradant, peut être dangereux quand les prêches sont le fait d'imams radicaux, proches de la tendance salafiste.

La France est un pays laïc, la séparation de l'Eglise et de l'Etat datant de décembre 1905. Depuis la réalité française, l'immigration de l'après guerre en provenance des pays du Maghreb, oblige à changer les données.

En tant que garant du pacte républicain, l'Etat n'a pas à intervenir dans la construction de mosquées, ni au non d'une « laïcité positive », ni en référant au concordat de 1801 encore en vigueur dans certains départements français, allemand entre 1871 et 1918.

Par contre via les collectivités locales, et les élus des communes concernées, des baux emphytéotiques peuvent être accordés aux musulmans regroupés en association pour la construction d'une mosquée. Le terrain peut être ainsi alloué pour une somme modique et pour une durée de 99 ans reconductible.

Avec minaret, sans minaret ? Le rôle du minaret est l'appel à la prière mais il peut également avoir un rôle architectural. Sa construction ou non dépendra alors du code de l'urbanisme, point.

(1) L'UDC ou Union démocratique du centre nous rappelle comment une dénomination peut être parfois totalement fausse à l'instar des fameuses démocraties populaires d'autrefois qui n'avaient de démocratique que le nom.

 

07/12/2009

Haut débile

socialiste.jpgSamedi, de sa région Poitou-Charentes d'adoption, Ségolène lançait un nouveau pavé dans la mare socialiste avec sa nouvelle initiative très médiatique consistant à offrir une alliance au MoDem, alors en plein congrès d'Arras, de François dès le premier tour des régionales de mars prochain. Vincent, l'ancien bras droit de Ségolène au sein du courant Espoir à Gauche et membre fondateur du RESR, le Rassemblement Ecologique Social et Républicain, ne condamne pas se rapprochement mais demande du temps au temps et surtout pas de précipitation. Il lui reproche surtout de lui avoir volé la vedette une fois de plus, lui aussi étant un partisan de l'ouverture au centre. Benoît, lui, est résolument contre cette initiative, tant au plan local qu'au niveau national et l'a réaffirmé dimanche dans l'émission + Clair. Le rassemblement doit se faire en direction des partis de la gauche institutionnelle (Verts, PCF, PRG, MRC) et non vers le centre, « issu de la droite ». François, surnommé autrefois « flamby » ne pense pas non plus que cette alliance soit vraiment opportune. Il va sans doute falloir que l'ancien premier secrétaire du PS trouve une synthèse pour répondre à cette question. Dominique, lui, reste au dessus de tout ça et continue sans doute de bien se marrer, là bas à Washington tout en sauvant le monde à la tête d'une institution responsable de crises passées. Loin de la cuisine politicienne interne du PS, il capitalise sur sa pomme de beaux sondages, certes basés sur du vent, dont l'un le propulse futur président de la République en 2012. Laurent, lui reste en retrait. De toute façon, il ne manque à personne et sa côte de popularité ressemble désespérément à un encéphalogramme plat. Il laisse à son fidèle lieutenant et ancien ministre de la ville sous Lionel, Claude, le soin de s'exprimer. Martine ne sait pas fait encore entendre depuis la nouvelle sortie de sa rivale bien qu'elle est déjà affirmé que la porte était ouverte. Martine est peut être assez mal placée pour s'exprimer sur ce sujet, s'étant alliée en 2008 dès le premier tour avec le MoDem pour conserver sa mairie de Lille. Et cela dès le premier tour. Une élection gagnée, c'est bien ; Mais dès le premier tour, avec son côté plébiscite, c'est encore mieux. C'est peut être ce que recherche Ségolène dans sa région, où une élection triomphale pourrait lui servir de nouveau tremplin pour les primaires qui s'annoncent sans doute pour 2011 au parti socialiste. Manuel et Pierre restent en embuscade.

Comment perdre des suffrages

S'allier avec le parti de François Bayrou, le Mouvement Démocrate, dénommé pour faire djeun's et branché, le MoDem, c'est avant tout prendre le risque perdre des suffrages essentiels à gauche pour le parti socialiste. Que le Modem propose de reporter ses suffrages sur les candidats issus de la gauche, tant mieux, mais cela ne doit pas prêter à des tractations de couloirs avec cette formation politique, qui n'est avant tout qu'une écurie présidentielle pour François Bayrou. Ce dernier a capitalisé un certain nombre de suffrages sous son nom en 2007, arrivant en troisième position (18,57%), ce qui s'explique par les personnalités très controversées, Royal et Sarkozy, présentées par les deux plus grands partis politiques français. Mais depuis, le Modem, a enchaîné les échecs électoraux, s'est pris une véritable tolle au dernier scrutin local (3,70% aux élections municipales de 2008 dans les communes de plus de 3500 habitants) et n'a guère brillé lors des élections européennes de juin dernier. (6 élus)

Le MoDem, combien de divisions ? Ce nouveau parti revendique entre 60 000 et 70 000 adhérents alors que Christophe Ginisty, ancien membre du conseil national du MoDem avançait le chiffre de 15 000 au moment de sa démission en août dernier. A titre de comparaison, le PCF, c'est 100 000 militants à jour de cotisation, le Front de gauche, sans doute autour des 6000 et les Verts aux environs des 9000. Le parti de Marie George Buffet allié au Front de Gauche de Jean Luc Mélenchon, transfuge du parti socialiste, a retrouvé quelques couleurs lors des dernières élections. Ce résultat comme celui enregistré par Europe Ecologie ne traduit pas un gauchissement d'une partie du corps électoral mais un véritable malaise chez nombre de militants socialistes.

Comment oublier que la campagne présidentielle de 2007 a été essentiellement construite avant le premier tour de l'élection contre la personnalité de François Bayrou. Alors vraies critiques ou simples ajustages politiques ? Combien de bien de fois, le patronyme du président du Modem a-t-il été accolé à sa réforme manquée concernant l'aménagement de la Loi Falloux sur le financement par l'état de l'école privée ? Certes les hommes changent...mais évolution de pensées ou simple positionnement politique.

Aujourd'hui, cette alliance entre le Modem et le PS est remis sur le devant de la scène par les mêmes qui rejetaient toute alliance au premier tour de la présidentielle de 2007. Une proposition de Michel Rocard, qualifiée à l'époque de « baroque » par la candidate socialiste, Ségolène Royal. Daniel Cohn-Bendit, avocat d'une coalition écologique rassemblant le plus large possible ne considère apparament plus Bayrou comme « trop minable ».


Vers un nouveau vote sanction?

Comment ne pas considérer le succès d'Europe Ecologie, aux élections européennes de juin dernier, comme étant en partie la conséquence d'un vote sanction contre l'attitude du parti socialiste, et son positionnement politique considéré comme n'étant pas assez à gauche pour beaucoup de ses militants ou sympathisants. Le rassemblement doit se faire à gauche avec toutes les forces politiques qui acceptent de prendre leur responsabilité et mettant en place une alliance pour gouverner. (Ce qui exclu le NPA d'Olivier Besancenot et les différents groupuscules trotskistes cantonnés dans leur rôle de pourfendeur de la gauche traître)

Le Modem aujourd'hui, c'est 3 députés sur 577 à l'Assemblée nationale. Le positionnement politique de ce parti nous renvoie au MRP de la IVème république ou au parti radical sous la IIIème. Ces partis, membres de toutes les coalitions gouvernementales, faisaient et défaisaient les coalitions gouvernementales aux grès des sujets et des circonstances. En faisant la pluie et le beau temps sur les bancs de l'Assemblée Nationale, ils étaient en grande partie responsables de l'instabilité politique caractéristique de ces régimes.

Le parti socialiste grâce au président Sarkozy a un boulevard devant lui. Il va sans doute, comme en 2004, remportait une majorité de régions grâce au scrutin à deux tours.  Mais pour éviter un nouveau vote sanction en 2012, il s'agit d'affirmer dès maintenant un choix politique clair. Le Rassemblement, oui, mais pas avec n'importe qui.

 

06/12/2009

Unfair trade

lemonde.jpgLa lecture du journal «  de référence » Le Monde ce matin a été une source extrêmement riche en informations. Tout d'abord à la page 5, c'est GDF Suez qui nous gratifie d'une petite présentation de son implantation au Brésil : « En produisant 80% de son électricité  à partir de l'hydraulique, Tractebel Energia, premier producteur indépendant d'électricité au Brésil, répond aux besoins énergétiques grandissants d'un pays tout en respectant l'environnement ». Ah, l'environnement, un argument de vente incomparable en cette période de pré-Copenhague. Respecter l'environnement, c'est bien, mais pour ce qui concerne les tarifs ? (1) « L'énergie est notre avenir, économisons là ». La hausse continue du prix du gaz (Et que dire des bénéfices du groupe), joue de toute façon, même si ce n'est qu'à la marge dans des cas, sur nos économies d'énergie.

A la page 9, c'est le symbole même du capitaliste anglo-saxon, du « mondialisme », de « l'ultra libéralisme », du « cosmopolitisme » tant honnis par notre Jean Marie Le Pen national, à savoir Coca Cola, qui s'offre une pleine page pour vanter son implantation en France. Une pub qui pourrait, pratiquement, servir de parfait exemple pour l'un des slogans du FN : « Il faut produire français en France avec des Français ». Sauf que...

« Made in France* Avec Fierté. 95% des boissons commercialisés en France par Cola Cola Entreprise sont fabriqués en France dans 5 sites de production, à partir de 80% de matières premières françaises (On ne veut pas savoir lesquelles..). Nous employons plus de 2700 personnes en France. Depuis 2004, nous avons investi 260 millions d'euros dans notre outil industriel et commercial en France. Et ça nous en sommes plutôt fiers. Coca Cola Enterprise. Un grand nom, mille visages » Il faut dire que produire des produits à faible valeur ajoutée en Chine lui reviendrait bien plus cher, c'est pourquoi toute entreprise voulant conquérir de nouvelles parts de marché, avec ce type de produit notamment, s'implante sur le terrain qu'elle désire conquérir. Ce n'est pas de l'éco-responsabilité, mais simplement du business... (2)

La publicité, astérisque à l'appui,  précise que Made in France signifie Fabriqué en France. Cette précision, éminament nécessaire, aurait tendance à démontrer que le métier de TF1 a vraiment bien marché, peut être au-delà des espérances de son ancien dirigeant, Patrick Le Lay (3) et que nous sommes tous abrutis.

Et puis viennent le tour des publicités concernant le secteur automobile, un secteur fort générateur d'émission de GES mais ou l'écologie à toute sa place. Ainsi page 7, certains modèles chez Citroën sont concernés à la fois par une prime verte, une super prime verte et un bonus écologique. Faite une bonne action pour l'environnement, acheter une nouvelle voiture ! Moins émettrice GES elles produisent toute de même, pour les moins polluantes, autant de carbone en dix kilomètres qu'un humain de par sa respiration en une journée.  Après le constructeur français, vient le tour de Honda de vanter sa dernière Honda page 10 (Bonus écologique et 125 gr de CO2 au kilomètre).

A la page 16,  nous découvrons une nouvelle association de protection de l'environnement dénommée  Timberland. : « Les premières bottes qui refusent de piétiner l'environnement » « Nos bottes Earthkeepers sont munies de semelles Green Rubber composées à 42% de pneus recyclés. Et en seulement trois ans, nous avons réduit nos émissions directes de carbone de 27% » Quid alors des émissions indirectes ? « Vous voulez défendre la cause de l'environnement ? Demandez aux dirigeants mondiaux à Copenhague de joindre l'acte à la parole.  Demandez-leur de montrer la voie » La marque propose ensuite au lecteur d'agir et de se rendre sur son site. Après Greenpeace, Oxfam ou WWF, voici donc Timberland, producteurs de vêtements d'extérieurs mais également nouvelle organisation leader dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Page 17, c'est EDF, qui se présente en tant que leader de l'électricité « Bas Carbone ». Interview pub de sa responsable de développement durable à l'appui, on apprend que  64% de l'électricité des pays de l'OCDE est produite à partir d'énergies fossiles contre 4,1% chez nous en "partie grâce au nucléaire" A contrario, EDF grâce son parc nucléaire constitué de 58 réacteurs plus ou moins en bon état est le bien le leader européen des déchets nucléaires...78% de notre électricité provient de notre parc de centrales nucléaires. Le nucléaire et l'environnement dans une même publicité?

A la page 19, c'est IBM qui se prononce « Pour une gestion de l'eau plus intelligente ». La société américaine aurait, elle, mieux « gérer » ses relations passées avec l'Allemagne nazie. (4)

« Vivement Noel » avec Hermès Paris en dernière page du journal. Magnifique pub, ou des cravates sauvages sont pendues dans un décor digne du pays Inuit. Une allusion cachée au rôle moteur des costumes-cravates de certains grands groupes, dans la catastrophe annoncée ?

Le commerce équitable.

commerceequitable.jpg

Restons dans le domaine de la consommation pour nous interroger sur le marché équitable à quelques semaines maintenant de la plus grande fête consumériste d'occident, Noël. Comme chaque année, des millions de produits destinés à finir à la poubelle à court terme ou au fond d'un placard  feront le bonheur des grands temples de vente que constituent les grandes surfaces.

Leclerc 005.jpgLe commerce équitable ne concerne encore que peu de produits et un faible pourcentage des achats dans le panier des ménages mais ce secteur progresse de 10% par an. Une aubaine pour des grandes enseignes en quête de respectabilité éthique ou environnementale. Achetant désormais aux petits producteurs, en passant au dessus des labels et des centrales d'achat (type Max Haavelar), elles proposent des produits issus du commerce équitable sous leur propre marque. Ca rapporte et c'est moins cher qu'une campagne de marketing chez Publicis.

Des produits toujours moins chers mais de qualité. Une disponibilité toujours immédiate du produit pour le consommateur roi. Une production interne, de pain par exemple, poussée au-delà de la demande réelle pour fidéliser le client. Tout cela a un prix fort élevé qui se traduit par le gaspillage de masse (5), le diktat des prix aux petits producteurs, le taylorisme, une flexibilité du travail poussé à outrance et des achats de masse chez nos amis chinois.

Acheter des produits issus du commerce équitable au milieu de milliers d'articles issus de la loi du plus fort, de l'exploitation de la misère, de conditions de travail déplorables ....cela pose forcément des problèmes de conscience. Doit on se réjouir d'une plus grande offre d'achat pour ses quelques produits ou au contraire d'y voir qu'une campagne d'image réalisée à moindre coût par des grandes enseignes. Doit on se réjouir que le petit paysan du Guatemala puisse enfin vivre décemment et vendre son produit au prix juste mais quand même temps nos paysans fermiers se voient offrir une misère pour les leurs.

Le commerce équitable doit devenir un truisme. Il doit forcément l'être ou le devenir. Les produits doivent être achetés à des prix justes. Ces derniers doivent prendre en compte toute une palette d'indices pour en calculer le prix juste : Le revenu décent pour le travailleur, le capital (temps et travail) investi, l'impact sur l'environnement...

Un dernier mot.

En cette fin d'année, les rayons des grandes surfaces sont remplis de centaines de jeux différents. Les ménages français dépenseront cette année près de 600 euros en moyenne pour Noël, dont une grande partie sera consacré à l'achat de cadeaux pour nos jeunes pousses. Si l'on sort un peu des sentiers battus, il existe de nombreux cadeaux potentiels réalisés avec des matières nobles (Notamment différentes essence de bois) proposés chez des artisans locaux ou chez des associations fondatrices du commerce Equitable. (Artisan SEL, Artisans du Monde). Pour les jeux ou jouets, ils sont souvent très ludiques (Ce qui n'est pas toujours le cas pour certains vendus sous 10 couches d'emballages en grande surface et ailleurs), créatifs, travaillés main en grande partie et souvent peu couteux.  Ces derniers sont présents aux marchés de Noël organisés un peu partout.

On peut également se rendre dans des brocantes, marchés aux puces ou bourses aux jouets. On réutilise ou recycle, c'est déjà pas mal.

odysée1 006.jpg

Ci dessus, quelques idées originales (A retrouver sur http://doulaterrenative.over-blog.com)

(1) En 2005, après des grèves consécutives à des hausses de prix, le gouvernement bolivien annulait un contrat avec une filiale locale de la société française Suez Environnement, Aguas del Illimani. Cette compagnie était montrée du doigt pour ses tarifs prohibitifs et pour ne pas distribuer l'eau dans les quartiers pauvres... Précisons, qu'Evo Morales n'était pas encore président à cette époque là mais que c'était un authentique président libéral qui dirigeait le pays. Suez a également connu des revers en Argentine. Dépêche AFP, 6 octobre 2005 : Des propos critiques de l'ambassadeur de France à Buenos Aires envers le gouvernement de Nestor Kirchner, en marge du dossier Aguas Argentinas, filiale du groupe français Suez, provoquent une vive réaction des autorités argentines. En effet l'ambassadeur Francis Lott avait qualifié le 4 octobre dernier de « populiste » et « d'un peu soixante-huitarde, l'attitude du gouvernement du président Kirchner, dans la gestion du dossier Aguas Argentinas »

(2) Pour en savoir plus sur Coca Cola : http://fr.wikipedia.org/wiki/Coca-Cola#Responsabilit.C3.A...

(3) « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective 'business', soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible.

(4) Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ibm#IBM_et_le_r.C3.A9gime_nazi

(5) A voir ou a revoir le documentaire réalisé sur le gaspillage du pain en France et dans la grande distribution en particulier diffusé mardi 2 décembre, en seconde partie de soirée dans l'émission Complément d'Enquête sur France 2.

 

05/12/2009

Une exigeance de justice sociale

solidarite.jpg« Les français s'interrogent moins aujourd'hui sur l'Identité que sur leur fin de mois », Cette déclaration de la premier secrétaire du PS, Martine Aubry ne vient souligner qu'une simple évidence.  Après tout ce débat n'a-t-il pas été lancé en prévision des élections régionales de mars prochain, élections de mi-mandat en quelque sorte et qui risquent fort de sanctionner les promesses de campagne non tenues par Nicolas Sarkozy depuis le début de on mandat présidentiel.

La défense de la valeur travail alors que le règne des bonus dans les grands groupes est loin d'avoir été touché par la crise ? La hausse du pouvoir d'achat des français quand les taxes (Hausse du forfait hospitalier, hausse du prix du gaz...) touchent l'ensemble de nos compatriotes mais que les principaux avantages accordés par le fameux paquet fiscal ne concernent qu'une poignée, fort aisé, d'entre nous? Le « Travailler plus pour gagner plus » comme solution préconisée pour l'augmentation des salaires ce qui exclu des dizaines de catégories socio professionnelles et qui dépend, non pas du salarié, mais du bon vouloir et des demandes du patronat ?

Alors qu'une formidable opération de solidarité sera de nouveau lancée ce soir pour recueillir un maximum de dons dans le but d'aider les scientifiques dans leurs recherches afin de trouver de nouveaux traitements pour les maladies rares, nous pouvons légitimement nous interroger sur la notion de solidarité de façon générale en France.

Cette notion est très large car elle regroupe tout un panel de solidarités parfois imbriquées les unes aux autres. La solidarité intergénérationnelle qui se traduit encore aujourd'hui par le régime général des retraites. La solidarité au sein d'un groupe, d'une communauté de pensées. La solidarité spatiale assuré par l'Etat, la région, la département, la commune au nom du principe de subsidiarité et de péréquation entre les différents individus qui les composent.

Mais cette solidarité est mise à mal. Souvent tel groupe est opposé à tel autre, fonctionnaires contre salariés du privés, jeunes contre vieux, travailleurs contre patronat...Diviser pour régner, tel semble être le crédo utilisé par certains.

La mission de l'état est d'assurer au nom de la justice sociale et de l'équité cette notion de solidarité franco-française. Et ce n'est pas le cap actuel vers lequel nous voguons.

Une exigence de justice sociale.

Passons sur la générosité de certaines compagnies (Provision opérationnelle de 500 millions d'euros chez BNP-Paribas pour ces traders en partie responsable de la crise actuelle contre 1 milliard prévu initialement à cet effet) envers certains de ces membres en cette période de doute, de hausse du chômage et d'insécurité sociale générale.

blog-pauvrete.jpgLa précarité en France est un phénomène qui, crise financière oblige soulignons le dans un souci d'objectivité, s'amplifie et touche denombreuses catégories sociales. Cette année encore, les Restos du Cœurs, fondé il y a près de 25 ans par Coluche le temps d'un hiver, distribueront des repas aux plus démunis. Avec 110 millions de repas prévus, c'est une hausse de 13 à 15% sur laquelle table pour l'instant ces principaux responsables. Les plus démunis, ce ne sont pas seulement les sans domiciles fixes, mais  de nombreuses familles monoparentales, des salariés à temps partiels souvent subis, des intérimaires, des smicards, des personnes âgées, les chômeurs en fin de droit, bref des millions de personnes qui subissent de plein fouet la précarisation générale de leur condition de vie. Bref, il s'agit de nombreuses personnes, qui ne vivent pas de « l'assistanat » tant décrié par la droite mais qui ont un emploi, qui travaillent dans des conditions plus difficiles et qui n'arrivent pourtant pas  à boucler leurs fins de mois.

Sur le papier, statistiques à l'appui, le pouvoir d'achat a augmenté en moyenne de 1,4% en 2009 contre une stagnation l'année précédente. Il  devrait cependant rester en berne en 2010. Mais il ne s'agit là que d'une moyenne. Et comme toute opération mathématique réductrice, elle occulte de grandes inégalités La part des ménages consacré à l'achat de biens de première nécessité ou au règlement des charges (eau, gaz, électricité) est bien différente selon la tranche de revenu que l'on étudie.

Pour les 10% des français les moins fortunés, la part du revenu consacrée aux loisirs et autres achats qui ne sont pas de première nécessité, est fort modeste, 80 euros. 150 euros pour les revenus situés autour de 1500 euros et 1474 euros pour les 10% les plus riches. (1)

En 2004 Nicolas Sarkozy, ministre d'Etat, ministre de l'Economie et des Finances, diminue la part que détient l'état français dans le capital de GDF en promettant que cette décision politique n'aurait pas d'impact sur le devenir de la société. « EDF-GDF ne sera pas privatisée, ni aujourd'hui, ni demain. Le gouvernement de la France veut que l'Etat conserve la majorité des parts de cette grande entreprise. Nous en débattrons d'ailleurs puisque la loi fixera un seuil minimum - il est aujourd'hui de 50 % - qui pourra ou non être relevé. » Quelques années plus tard, en juillet 2008, GDF fusionnait avec le groupe franco-belge Suez et devenait un nouveau géant énergétique, privé car l'état y est actionnaire minoritaire  Bien que, crise oblige, les prix des matières premières soient parties à la baisse en 2009, notamment en ce qui concerne les hydrocarbures, le prix de la facture de la note de gaz, elle, n'a pas suivi la même pente. Il s'agit désormais de rentrer dans la logique boursière, celle du bénéfice et des dividendes au dépend de la mission de service public qui était impartie à cette grande compagnie auparavant. Le prix du gaz est le même pour tous à quantité égale. En proportion du revenu, c'est différent.

Le taux de pauvreté en France s'élève. Selon une étude de l'INSEE, en France en 2006, 7,1 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté relatif de 50 % (50% du revenu médian que l'on pourrait estimer à 2000 euros par mois) 13,2 % sous le seuil de pauvreté de 60 %. Cela était monté à 13,4% de la population (8 millions ayant moins de 910 euros par mois) en 2007, alors que la moitié des Français disposaient de moins de 1 500 euros par mois

grands_patrons.jpgEst ce normal ? La normalité selon notre premier ministre François Fillon, c'est qu'un Henri Proglio, qui cumule désormais les fonctions de patron de Véolia et d'EDF, perçoive un salaire de 2 millions d'euros annuels. Ne tombons pas dans un discours pro-égalitaire et populiste anti-patron. Mais force est de constater l'écart de revenu abyssal qui s'est instauré entre certaines grandes fortunes et une majorité de français. Ce que nous demandons, ce n'est pas l'égalité, mais l'équité. Ce que nous demandons (Certes des inégalités de salaires découlant de différents facteurs, étude, niveau de responsabilité, charge de travail... sont nécessaires), mais des inégalités ou le salaire annuel (Primes, jetons de participation et stock option inclus), de certains ne se calculent en années de SMIC. Discours fleur bleue diront certains, mais discours nécessaire.

Cette année, les banques alimentaires prévoient des demandes en hausse de 16%. Et encore, de nombreuses personnes, une donnée non quantifiable, refuse, par honte/fierté, toute aide extérieure. Combien sont-elles au total ?

Le SMIC, fixé à  un taux horaire brut de 8,82 euros, ne sera pas revalorisé cette année Pas de coup de pouce pour les 23% de salariés français rémunérés au salaire minimum. Pas de coup pour une frange de la population, dont la part du revenu consacré à consommer est très importante.

Nous n'attendons pas de miracle de la part du gouvernement français, qu'il endette l'Etat de façon ubuesque ou qu'il distribue des milliards qu'il n'a pas  Par contre, il faut qu'il donne l'exemple afin de couper l'herbe sous le pied aux détracteurs du régime démocratique et à ses discours populistes contre l'élite Et l'exemple donné par l'augmentation des salaires moyens des membres des cabinets ministériels est insupportable. (+26% entre 2008 et 2009). Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.

Le bouclier fiscal a coûté 246 millions d'euros en 2007 (année fiscale 2006) et 458 millions d'euros en 2008 (année fiscale 2007). 13 998 contribuables ont bénéficié d'une restitution d'impôt en 2008 pour un gain moyen de 33.000 euros, contre 16.000 en 2007.  Comparaît à notre PIB, ou tout simplement au budget de la France, cette somme est dérisoire. Mais elle est symbolique ! Tout comme l'ISF qui finalment rapporte très peu.

Selon l'avis des présidents des commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat, Didier Migaud (PS) et Jean Arthuis (UMP), le paquet fiscal « est incontestablement coûteux puisqu'il entraînera des pertes de ressources fiscales évaluées à 1,5 milliard d'euros en 2007, 10 milliards en 2008, 13 milliards en 2009 et 15 milliards en 2010 », et soulève des doutes sur sa pertinence. Ces derniers mettent en effet en doute « le principe qui voudrait qu'activer la consommation c'est doper la croissance. Cela permet sûrement de créer des emplois mais bien souvent des emplois hors de France ».  Une part notable de l'effort budgétaire consenti l'a été au profit de catégories sociales favorisées (Allègement des droits de succession, Aménagement de l'impôt sur la fortune, Abaissement du bouclier fiscal, voire, pour une part Crédit d'IR sur les intérêts d'emprunt immobilier).

(1) Source : Le Monde daté du 4 décembre 2009.

04/12/2009

Aucun espoir ?

palestine.jpgLe gel du processus de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est est une condition indispensable pour reprendre le processus de paix qui se traîne depuis les accords d'Oslo de 1993. Chaque jour, ce sont de nouvelles habitations qui se construisent en toute illégalité sur des terres palestiniennes. Chaque jour qui passe, c'est un peu plus de territoire palestinien qui est colonisé et annexé de fait à l'état hébreu. Comment ne pas qualifier de véritable cancer pour la paix toutes ces implantations illégales construites sur des terres palestiniennes. Trop longtemps, les gouvernements israéliens, de tout bord qu'ils soient travaillistes ou issus de la droite dure nationaliste (Likoud) ont laissé faire voir encouragé cette véritable gangrène. Gangrène, car ceux sont des pans entiers du futur état palestinien qui sont ainsi coupés, charcutés et annexés. Aujourd'hui, 300 000 colons juifs sont installés en Cisjordanie et près de 270 000 à Jérusalem Est. De part leurs présences, ils empêchent toute possibilité de créer un état palestinien viable. La Cisjordanie est morcelée et seule une opération de décolonisation massive pourrait y mettre un terme. Or ce sera presque impossible. Il suffit de se souvenir du désengagement israélien particulièrement difficile entrepris sous la houlette d'Ariel Sharon dans la bande Gaza en 2005. 8000 colons accaparaient, terres et routes comprises, près de 40% de ce minuscule territoire, laissant les 60% restant à 1,3 million de palestiniens.

Et pourtant, l'état hébreu ne peut plus remettre en cause la probité et l'honnêteté de son principal interlocuteur Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne depuis janvier 2005 Ce dernier est un interlocuteur crédible, ce qui n'était pas toujours le cas quand cette fonction était occupée par Yasser Arafat. Ce dernier, traité de terroriste par Tel Aviv, servait de prétexte de son vivant à toutes reprises du dialogue de paix entre palestiniens et israéliens. Mahmoud Abbas, las, a annoncé qu'il ne se représenterait pas à la prochaine élection présidentielle. Son successeur potentiel, Marouan Barghouti, croupi dans une prison israélien pour des peines cumulés atteignant 60 ans.

Pressé par les Etats-Unis de suspendre la colonisation, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu s'est engagé à geler ce processus pour 10 mois, gel qui ne s'applique pas à « la croissance naturelle » des colonies déjà existantes.

Les principaux problèmes.

Le mur de séparation construit par l'Etat hébreu après la vague d'attentats terroristes qui a ensanglanté Israël a permis de réduire à néant ces actes barbares. Cette idée, venu des rangs de la gauche travailliste a été utilisé à des fin d'annexions territoriales en Cisjordanie. En effet, le mur ne suit pas le tracé de 1967 et empiète à maintes reprises sur le territoire du futur état palestinien. Des agriculteurs palestiniens se voient ainsi séparés de leurs terres par ce qu'ils qualifient de mur de la haine, de mur de l'apartheid.

L'apartheid, un mot choc et pourtant. L'apartheid,  politique de ségrégation raciale mise en place en Afrique du Sud en 1948 a servi de prétexte pour la création de bantoustans avec des pouvoirs limités. N'est ce pas ce que nous allons observer en Palestine avec une Cisjordanie morcelée par le mur de séparation et les colonies, empêchant tout état viable et d'un seul tenant de voir le jour.

L'esplanade des mosquées est le troisième site religieux le plus important pour les musulmans après Médine et la Mecque. Et pourtant ce lieu sacré, qui mérite respect et considération est l'objet de provocations et de violences. L'esplanade des mosquées et une partie de Jérusalem appartiennent aux palestiniens conformément aux résolutions votées par l'ONU.

La Bande de Gaza est contrôlé depuis plus deux ans par les islamistes du Hamas. Emanation palestinienne de l'organisation égyptienne des Frères Musulmans, les islamistes du Hamas ont été soutenu en sous main à leur début par Israël, qui y voyait un bon moyen pour torpiller la coalition panarabe et laïc regroupée au sein l'OLP (Organisation pour la libération de la Palestine) de Yasser Arafat. A force de jouer avec le feu...Tôt ou tard, il faudra composer avec ces islamistes et une reconnaissance réciproque s'imposera d'elle-même. (Reconnaissance du Hamas comme force politique palestinienne contre une reconnaissance de l'état hébreu qui passe par l'abrogation de la charte de la formation islamique)

Le partage de la ressource en eau est également très important. Le Jourdain et le lac de Tibériade sont totalement contrôlés par Israël.

De plus, nier à un peuple le contrôle de ses frontières, de son espace aérien, de ses échanges commerciaux...c'est nier une nation, c'est empêcher cette dernière de bâtir un état viable.

Si l'Etat israélien veut continuer à reposer sur deux piliers, être à la fois juif et démocratique, alors il faut la création d'un état palestinien. Sans cela, les juifs se retrouveront minoritaires en Palestine et ils devront faire un choix entre leurs deux socles fondateurs.

Et nous dans tout ça?

La France a subi de multiples vexations au cours des années passées. Représentants diplomatiques retenus aux postes frontières, interdiction de se rendre dans la bande de Gaza pour Bernard Kouchner lors de son dernier voyage dans la région...et nous continuons de nous taire. Pression du lobby juif persiflerons certains, antisémites notoires sous couvert d'un antisionisme de circonstance alors que l'immense majorité de concitoyens de religion hébraïque partage, j'en suis certain, mon point de vue.

L'Europe, de part ses divisions, est souvent présenté comme un géant économique mais comme un nain diplomatique. Et pourtant, nous avons des moyens de pression autrement plus puissants que les Etats-Unis. 40% des exportations israéliennes parviennent sur notre vieux continent. Alors ?

La neutralité, c'est déjà faire un choix. Plus jamais, nous ne devons rester silencieux devant des crimes commis à grande échelle comme ceux pratiqués par une démocratie lors de l'opération Plomb durci avec ces centaines morts dont plus de 300 enfants!!

03/12/2009

L'avenir de nos enfants

Film_Affiche.jpgLe réchauffement climatique n'est pas une fatalité mais pour cela des mesures d'urgence sont à prendre tout de suite. Telle est la leçon que l'on pourrait tirer de ce documentaire réalisé par Gaël Derive et projeté mercredi 2 décembre salle Jean-Villar à Romans. La ville de Romans proposait en effet une conférence thématique sur le climat à une semaine de l'ouverture du sommet mondial de Copenhague, suivi d'un débat avec le réalisateur, spécialiste du climat. Cette soirée servit également pour la remise de documents portant sur le bilan du programme développement durable de la ville et d'un appel à la participation citoyenne des romanais afin qu'ils rejoignent la commission extra municipale Agenda 21. Notons en outre que cette soirée a attiré plus de 250 personnes, ce qui en dit beaucoup sur l'intéret que porte nos concitoyens à le sujet.

Point de fatalité en effet au dérèglement climatique, mais un constat accablant réalisé en tout objectivé, sans tomber dans le pathos (Mis à mis à part l'image de l'ours polaire que l'on retrouve dans tous les documents du genre..), de la l'état de notre planète.

Et pour commencer, un véritable réquisitoire sur l'action de l'homme lors du siècle passé avec des chiffres chocs et des images à l'appui.

La température a augmenté de 0,74° au cours du siècle passé. Certes ce chiffre semble bien modeste mais il s'agit ici de souligner que cette progression s'accentue d'année en année et que la courbe ressemble de plus en plus à une courbe exponentielle.

Jusqu' à présent, en raison de cycles et de l'activité du soleil, qui est elle aussi irrégulière, les écarts se situaient entre -0,2° et + 0,2° sur les 2000 ans passés. Ce n'est plus le cas maintenant et c'est bien l'action de l'homme qui est responsable pour 90% dans le processus de changement, ou plutôt de dérèglement climatique.

Entre le début 1850 et l'enregistrement des courbes de températures, les dix années les plus chaudes se situent au cours de la décennie passée avec un pic en 2005 qui semble bien être l'année la plus chaude depuis des siècles, voir des millénaires. Cet « exploit » est bien entendu à mettre au compte de l'homme et du mode de société basée sur la consommation de masse et le gaspillage, extrêmement énergétivores et émettrices de GES (Gaz à effet de serre)

Ce réchauffement climatique se constate  pour la première fois depuis la création de la Terre à l'échelle d'une simple vie d'homme. Les glaciers reculent et avec eux les réserves d'eau douce qu'ils représentent. Cette fonte a pour principale corolaire l'augmentation du niveau des mers et océans,  17 cm au XXème siècle. Cette fonte s'accélérant, le niveau augmente de 3 minimètre par an mais de façon inégale selon les zones géographiques étudiées

Cette fonte des glaciers atteint également la première réserve d'eau douce du monde, à savoir l'Antarctique qui perd chaque année près de  75 milliards de tonnes de glace. Cette glace qui disparaît entraîne le problème de l'hausse du niveau des océans mais pose également la question du taux de salinité dans l'eau et l'équilibre général des courants marins.

En France, cette hausse de la température se traduit par une moyenne de + 1° au cours du siècle passé, bien que cette moyenne cache des inégalités, cette augmentation n'étant « que » de 0,6° pour le nord est de la France pour 1,4° pour une ville comme Grenoble, ville du réalisateur.

Cette hausse des températures se traduit notamment dans la précocité des vendanges, certaines ayant été avancées de 2 à 3 semaines en 30 ans. Et ce n'est là qu'en exemple parmis tant d'autres.

Les principales sources des GES.

L'énergie occupe la première place. Pétrole, charbon, gaz, déforestation pour la cuisine et le chauffage dans de nombreuses parties du monde. L'énergie représente à elle seule 26% des émissions mondiales de GES. En France, l'énergie produite pour les habitations occupe la première place. C'est donc l'un des principaux chantiers sur lequel il s'agit d'intervenir, le parc d'habitat français étant assez ancien. Suivent l'Industrie (19%), l'Agriculture (L'emploi d'intrants azotés et la filière bovine grande émettrice de méthane), les Transports (13%), l'Habitat (8%), la Déforestation (17%) et les Déchets (3%) Ces derniers émettent des gaz qu'il s'agit de récupérer pour produire de l'énergie.

Chaque décennie, c'est 2% du total de nos forêts qui disparaissent. Véritable poumon de la terre, les arbres capturent de grande quantité de carbone, tout comme les micro-organismes des océans que sont les phytoplanctons. Victime de coupe pour l'exploitation commerciale ou pour permettre d'agrandir les parcelles réservées à l'élevage, les forets ne peuvent plus assurer le rôle d'équilibreur qui leur était autrefois dévolu.

L'avenir nous appartient.

Si rien n'est entrepris dès aujourd'hui, le niveau des températures s'élèvera entre5 et 6° l'échelle de la Terre et il ne s'agit là que d'une moyenne. Des régions connaîtront des hausses beaucoup plus importantes. 10° par exemple pour une petite ville comme Romans en 2050. L'été caniculaire que nous avons connu deviendra la norme d'ici cette date.

Comme le soulignait Gaël Derive, l'homme n'est qu'une espèce parmi d'autres. Si rien n'est fait, c'est entre 20 et 40% des espèces qui risquent de disparaître. Cette perte de biodiversité aura des conséquences pour l'homme. Nous oublions que nous dépendons de la Terre pour vivre. De ses poissons pour leur chaire, de ses insectes pour le processus vital de pollénisation, de ses plantes et arbres, sources de soins et de matières premières, de ses oiseaux, objets d'observations, d'écoutes et de plaisir.

Aujourd'hui, un français rejette 8 tonnes de carbone chaque année. C'est quatre fois plus que la Terre ne peut en tolérer. Souvenons-nous du discours tenu en 2002 par Jacques Chirac : « La planète brûle mais nous regardons ailleurs ». Et depuis cette date, nous avons continué à faire l'autruche malgré de nombreux discours grandiloquents empreint de pathos et assez larmoyants d'une partie de notre classe politique.

Pour préserver notre mode de consommation, il faudrait non pas une mais donc bel et bien 4 Terre. Et encore, nous sommes loin derrière les américains. Les indiens et les chinois qui ont calqués leurs modes de développement sur le notre (Et ce n'est pas nous qui pourrions les blâmer pour cela) émettent de plus en plus de GES.

Au stade actuel, les humains rejettent 42 milliards de tonnes de carbone chaque année dans l'atmosphère. Mais soulignons une chose très importante : L'Afrique par exemple, qui n'est responsable que de 2% du total des émissions de GES au cours du siècle passé contre 30% pour les Etats-Unis et 28% pour l'Europe sera sans doute le continent le plus touché par les dérèglements climatiques induits par l'action des pays les plus riches (Inondations et sécheresses, stress alimentaire encore plus important...)

Ce que nous pouvons faire dès à présent.

Depuis 1990, la France a baissé ces émissions de 6%. C'est beaucoup mieux que d'autres puissances (+14% pour les USA contre une promesse faîte d'une baisse de 7%, + 22% pour le Canada...) mais ce chiffre ne traduit pas une véritable volonté politique (Progrès scientifique, délocalisations en Chine d'industries...) Et c'est encore insuffisant.

Notre température augmentera car n ce qui concerne le processus, c'est déjà trop tard. Par contre, cette augmentation pourra être limitée à , ce qui se traduirait par des impacts modérés sur les écosystèmes mondiaux. Par contre une hausse, qui dépasserait ce cap fatidique des 2°, serait catastrophique pour notre planète et c'est bien contre ce péril qui nous guette et vers lequel nous allons en courant la tête baissée, que Gaël Derive voulait nous mettre en garde.

La France, membre fondateur et influent de l'UE doit rattraper son retard sur certains voisins en termes d'économie d'énergie et de recours aux énergies alternatives.

Il y a peu l'Union Européenne s'est engagé à faire 20% d'économie d'énergie à l'horizon 2020 ainsi que d'utiliser 20% d'énergies renouvelables dans le total de ses ressources toujours à la même date. C'est un pas important, mais qui reste insuffisant. 30% voir 40% serait un pourcentage plus pertinent et prometteur pour notre avenir.

L'avenir passe par la sobriété. Ne rentrons pas ici dans le débat sur la décroissance. Restons ici cantonner aux actions immédiates que nous pouvons mettre en place dont la généralisation des modes de production énergétique renouvelable (La marée, le soleil, le vent...)

A ce titre, une publication, le Guide du romanais responsable est une véritable mine d'informations pour adopter un comportement et avoir recours à des moyens pour économiser de l'énergie, être éco-responsable tout en faisant des économies tout court dans bien des cas.

Nous n'avons plus de temps à perdre car tout simplement nous n'en avons  plus. Le crédit que nous avait accordé la Terre est arrivé depuis quelques années à échéance. . Il nous faut seulement une véritable volonté politique, au niveau local, national et international

Cette volonté politique dépend en grande partie de la couleur du bulletin de vote que nous glissons dans l'urne. Lors des dernières élections européennes, l'écologie a fait une entrée fracassante dans le débat politique français. En mars prochain, poursuivons dans cette voix en choisissant un parti qui défend avec courages de vraies propositions en matière d'environnement !

PS : Le Guide du Romanais Responsable, Lauréat du Concours Projets Citoyens mis en place par la mairie de Romans est vraiement à diffuser au-delà des murs de notre ville tant il recèle d'informations et de conseils pratiques.

02/12/2009

Yes we can

Comment gagner une guerre ingagnable? Tel semble être le dilemme insoluble que la coalition est contrainte de résoudre en Afghanistan. Depuis l’intervention armée, dominée par les Etats-Unis en octobre 2001, les alliés n’ont jamais réussi à atteindre le moindre objectif qu’ils s’étaient fixés à l’époque.

La culture et le négoce du pavot sont florissants. Les forces armées ne contrôlent réellement que les principales villes et principaux axes routiers du pays comme les soldats de l’armée rouge vingt ans auparavant. La corruption touche l’ensemble des secteurs et gangrène les plus hautes sphères du monde politique. Les forces armées sont encore trop peu nombreuses, peu motivées, et souvent corrompues et infiltrées par des éléments insurgés. Oussama Ben Laden et l’ancien leader des taliban, le mollah Omar restent toujours introuvables. La coalition dirigée par les Etats-Unis et ses partenaires de l’OTAN n’a pas réussi à s’ouvrir à d’autres puissances régionales ou à des pays musulmans.

Un seul point positif dans tout cela, du moins pour quelques uns, le coût de l’héroïne et de l’opium qui a baissé devant la forte augmentation d’une culture qui avait été proscrite en grande partie sous le régime sanguinaire et passéiste des taliban. Des proches du président Hamid Karzaï, dont son propre frère ainsi que différents ministres seraient impliqués dans ce vaste trafic, tout comme l’ancien responsable de la lutte contre ce dernier. (1)

La coalition n’a pas réussi également à former une nouvelle armée et des forces de sécurités suffisantes pour pacifier et contrôler l’ensemble du territoire afghan. Les forces restent insuffisantes en nombre et en qualité. De plus, mal payées, facilement corruptibles et dans certains cas versatiles, elles sont en partie infiltré par des membres de la rébellion terroriste menée par le mollah Omar et ses sbires. (2)

La coalition reste en grande partie dominée par les pays occidentaux, en majorité chrétiens et donc considérés par beaucoup comme des croisés en terre sacrée. Peu de pays musulmans apportent leur concours à l’œuvre de pacification et de reconstruction alors qu’hier les pétrodollars en provenance des monarchies du golfe persique permettaient aux taliban de se doter des derniers tout-terrain japonais.

Alors que les principales villes du pays connaissent un début de développement avec l’arrivé de capitaux étrangers, que l’usage du téléphone portable s’est généralisé, une grande partie du pays échappe complètement au pouvoir central et aux forces de la coalition et l’insécurité est constante. Le président afghan Hamid Karzaï est souvent dépeint en occident comme « le maire de Kaboul », une manière de souligner son impuissance. Le sud, majoritairement d’ethnie pachtoune et notamment la province d’Helmand, reste très meurtrier pour les forces de la coalition. Mais la rébellion taliban prospère bien au-delà de ses zones d’influences initiales notamment vers l’ouest et le nord du pays. (Comme tend à le montrer la bavure allemande commise au mois d’octobre près de la ville de Kunduz) (3)

Oussama Ben Laden court toujours. S’il est encore vivant, son état physique, très diminué et nécessitant des dialyses, il reste comme un poison pour la coalition, magnétisant autour de son nom des milliers de djihadistes. (4)Ces combattants sont parfois qualifiés de « combattants nationalistes ». A chacun de juger…(5)

Les multiples frappes de l’OTAN avec son cortège de victimes civiles ont discrédités l’organisation pro-américaine qu’est l’OTAN tant au niveau local qu’à l’échelle internationale. Beaucoup de nos concitoyens voient l’action engagée en Afghanistan comme une intervention néocoloniale, la seule raison de la présence américaine s’expliquant bien sûr par leur volonté d’exfiltrer le gaz et le pétrole des pays d’Asie Centrale via de nouveaux réseaux qui traverseraient l’Afghanistan pour finir dans le port de Karachi. Hamid Karzaï, l’actuel premier magistrat de ce pays n’a-t-il pas par le passé travaillé pour la compagnie américaine, devenue chinoise depuis, UNOCAL ? Argument que l’on retrouve souvent dans les prises de position contre l’intervention armée dans ce pays. Il me semble donc primordial de réaffirmer les objectifs ou de redéfinir les objectifs de notre présence là bas.

Des améliorations à mettre en avant.

L’Afghanistan a connu cette année une élection présidentielle pseudo-démocratique et entachée de multiples fraudes. Au pays de la burqa, il ne faut pas se voiler la face, l’Afghanistan ne deviendra pas un état démocratique du jour au lendemain. Cela prendra des années, sans doute des décennies. Contrairement à ce qu’arguer d’influents néoconservateurs proches des membres du gouvernement du président américain sortant, George W  Bush, la démocratie est certes universelle mais pas exportable. Chaque pays a connu son propre chemin pour parvenir à se doter de ce « moins pires » des systèmes. Mais l’Afghanistan d’aujourd’hui n’a rien à voir avec le régime passéiste, sanguinaire et barbare du mollah Omar et des taliban.

En pourcentage, grâce aux sièges qui leur sont réservés, les femmes sont mieux représentées au parlement afghan qu’au palais bourbon. C’est un pas considérable au pays de la burqua même si cela reste encore dans le domaine du symbole.

Les exécutions publiques à la kalachnikov au stade de Kaboul appartiennent au passé même si les assassinats politiques ou crapuleux continuent. Les châtiments corporels pratiqués avec sadisme par la police de la répression du vice et de la promotion de la vertu ont disparu en même temps que cette dernière.

Les petites filles afghanes ont de nouveau le droit d’aller à l’école, pour apprendre et ne sont plus cantonnées uniquement aux taches ménagères ou de futures épouses. Pas encore élevées au même rang que les hommes, elles ne sont, aux yeux de la loi, plus considérées comme du bétail. C’est un pas considérable.

La musique, la photographie, les films, les jeux…tout ce qui était considéré comme impie il y a peu est désormais de retour dans les bazars des principales villes du pays.

La communauté hazara (Musulmans chiites) victimes de persécutions et d’assassinats de masse sous le régime des talibans est désormais associée au pouvoir.

Chercher des alliances ou la quadrature du cercle.

La où la politique du « Big stick » a échoué, il est tant comme en Irak, de mener une nouvelle politique, basée cette fois-ci sur le bon vieux dollar. Cette dernière passe d’abord par une hausse de la rémunération des forces de sécurité et une chasse à la corruption généralisée à tous les échelons de décisions.

Il s’agit également de pouvoir s’appuyer sur des groupes locaux comme cela a été le cas en Irak ou la politique de dollarisation et d’alliances tribales mises en place par le général David Petraeus a fait diminuer drastiquement les violences terroristes. Ce dernier, désormais patron du CentCom, le commandement du théâtre d’opération qui englobe l’Irak et l’Afghanistan est secondé dans ce dernier pays par un homme de valeur, le général Mac Chrystal. The right men in the right places, voilà un truisme que n’avait pu réaliser l’administration américaine sortante pendant de longues années, ce qui expliquent en partie les fiascos, présents et passés, qu’elle a connu.

Une alliance avec les talibans modérés, comme le demande le président Karzaï est elle possible ? Comme le disait dans l’un de ses sketchs, l’humouriste français Marc Jolivet, un taliban modéré, c’est un taliban qui enlève la roue de secours du coffre quand il y place sa femme (Sous entendu, que le taliban tout court est plus radical dans le traitement réservé à sa femme…)

De toute façon cette alliance n’est ni souhaitable ni même réalisable. Faut il pour autant créer des milices populaires et armées sur le modèle employé autrefois en Algérie lors de la salle guerre ou en Colombie dans la lutte menée contre les rebelles des FARC ? Rien n’est moins sûr. Ce qu’il est par contre, c’est qu’il est nécessaire d’associer la population à la lutte contre les taliban. Il ne s’agit pas de s’allier avec d’anciens seigneurs de guerre au passé sanguinaire et pour cela haïs de la population, mais de mettre les afghans devant un choix terrible, celui de choisir leur propre avenir.

Quelques points à soulever.

Nous devons également conditionner nos aides, notamment militaires au Pakistan en fonction des progrès réalisé par ce pays dans la lutte contre les extrémistes régnant dans les zones tribales, trop longtemps restés des territoires de non droit ou la charia était le seul code de loi en vigueur. Le Pakistan est un état qui vit sous perfusion occidentale et qui est la clef maîtresse dans la victoire contre l’obscurantisme islamiste.

La lutte contre le trafic d’opium, source de revenus pour des taliban extrêmement versatiles et opportunistes sur le sujet ne doit pas se limiter à la destruction par la force de parcelles. Cette technique nous aliène une partie non négligeable de la population, dont l’essentiel de revenus sont tirés de la culture du pavot La aussi, l’ami dollar doit avoir toute sa place. (Une aide de 75 millions de dollars au population correspond à la valeur d’un missile américain Tomahawk)

Le contrôle des frontières ne passe uniquement par la technologie et l’emploi es drônes. Cette tache incombe en partie aux futures forces de sécurités afghanes mais également au Pakistan.

Enfin, il s’agit d’envoyer de nouvelles troupes sur le terrain conformément aux demandes des officiers en charge sur place (Généraux Patraeux, et Mac Chrystal) Cette « surge », qui a été réalisée en Irak, a permis, combinée à d’autres moyens d’action, de ramener en grande partie la sécurité dans ce pays (Les chiffres des attentats et action terroristes sont là pour en témoigner). C’est pourquoi, la France doit prendre toute sa part dans cette immense tache qui est de préserver l’Afghanistan d’un retour des taliban, synonyme de barbarie et de retour au moyen âge. Les Américains vont envoyer 30 000 hommes supplémentaires sur le terrain, la Grande Bretagne 500. L'Italie se propose également de participer à l’effort avec au moins 1000 soldats supplémentaires. (6)  La France, contrairement à sa position actuelle, doit également se montrer à la hauteur de ses ambitions.

Bruno Rey

1) Le général Salazar dans le film Trafic de Steven Soderbergh, sorti en 2001, nommé chef de l’équivalent américain de la DEA travaille en réalité pour un cartel mexicain.

(2) Le gouvernement du président Hamid Karzaï, invité par les Occidentaux à lutter contre la corruption, a annoncé le 29 novembre dernier une augmentation de près de 40% de la solde des militaires et des policiers. Le pays compte aujourd'hui 95.000 militaires et 93.000 policiers.

(3)  L'année 2009 a été l'année la plus meurtrière pour les forces de la coalition de le début de l'opération "Enduring Freedom" lancée en 2001. Pour les pertes civiles, c'est également une année particulièrement meurtrière.

(4) «Une occasion perdue pour toujours.» Selon un rapport rédigé par des sénateurs démocrates et rendu officiellement public lundi 30 novembre 2009 , les Etats-Unis auraient pu tuer ou capturer Oussama Ben Laden en décembre 2001 à Tora Bora, dans l'est de l'Afghanistan, quelques semaines seulement après les attentats du 11 septembre . Mais, toujours d'après ce rapport, l'administration Bush a choisi de ne pas pousser plus loin et permis sa fuite au Pakistan.

(5) Terme utilisé dans un article paru dans le Monde Diplomatique de décembre 2009.

(6) Plus de 110.000 soldats alliés sont actuellement stationnés en Afghanistan dont 68.000 Américains, 3.300 Français et 9550 britanniques.

29/11/2009

Energie, tous coupables?

Moins de 1% de notre énergie provient de sources renouvelables (Usine marémotrice, panneaux photovoltaïques, utilisation de la biomasse, éoliennes, usine de méthanisation). Et encore, une grande partie provient de l’énergie hydroélectrique, la France, compte tenu de sa richesse en or bleu, ayant étant au maximum de ses possibilités de cette manne naturelle. Notre dépendance énergétique vis-à-vis de régimes sanguinaires nous rend complices de crimes entrepris avec le concours de la France dans certains cas, du moins avec l’argent que nous injectons dans ce secteur dans la plupart.

L’énergie nucléaire.

Aujourd’hui près de 80% de notre électricité est fournie par l’ensemble de notre parc de centrales nucléaires, comptant 58 réacteurs officiellement en service. Outre le danger qu’ils représentent et les déchets qu’ils génèrent chaque année, ils sont également source de financement pour un régime répressif, celui du « président » du Niger, Mahmadou Tanja. En effet, l’une des rares richesses de ce pays classé parmi les plus pauvres de la planète provient de l’exploitation « en commun » au travers de sociétés mixtes avec la compagnie AREVA, de mines d’uranium.

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Ce dernier, auteur d’un coup d’Etat constitutionnel cette année, ayant modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir, un classique du genre, s’est rendu par la passé de multiples atteintes aux droits fondamentaux de ses concitoyens (1). L’énergie nucléaire a donc un prix. Non seulement, l’argument de notre indépendance énergétique ne tient pas la route, mais de plus, nous sommes complices de la longue lignée de régimes répressifs qui ont ensanglanté ce pays depuis son indépendance.

Le nucléaire est défendu avec vigueur par ses avocats en plein débat sur le réchauffement climatique. Une partie des meilleures publications sur ce sujet sont d’ailleurs chaleureusement financées par le lobby nucléaire. C’est en effet un secteur peu émetteur en émission de gaz à effet de serre. Mais les déchets, ainsi produits, sont une source de multiples problèmes. Sans parler de l’ensemble des incidents constatés en France ces derniers mois et qui dénotent un vieillissement de notre parc nucléaire. N’oublions pas également les scandales révélés ces derniers mois, du mauvais suivi des stocks à Cadarache à l’envoi en Russie de certains déchets. Ce n’est bien sûr pas nouveau et il y a de forte chance que cela continu.

N’oublions pas que les incidents ne sont pas uniquement circonscrits à la France, l’exploitation des mines d’uranium au Niger étant à l’origine du rejet de particules radioactives dans l’environnement immédiat des sites. La population locale (Dispose t-elle simplement de l’électricité) y est exposée directement.

 

Notre gaz.

Le gaz représente une part non négligeable dans l’ensemble de notre consommation énergétique. Il provient en grande partie de Russie via des gazoducs qui traversent toute l’Europe et notamment les anciennes Républiques soviétiques d’Ukraine (Gazoduc Brotherhood !) et de Biélorussie. Est-ce l’Europe qui est dépendante des livraisons de gaz russe ou la Russie qui est dépendante des devises ainsi engrangées pour le développement d’un pays resté longtemps exsangue après 70 ans de communisme et une ouverture à l’économie de marché cauchemardesque au début des années 90 menée sous la houlette Boris Eltsine. N’est pas la Russie, très en retard que ce soit au niveau technologique ou à celui de la vente de produits à forte valeur ajoutée qui est extrêmement dépendante des devises étrangères pour se développer ? Comme pour l’Algérie, autre régime autocratique, 90% des exportations russes concernent le secteur des hydrocarbures. Rajoutons une part non négligeable dans la négoce mondial des armes, et nous avons fait le tour des ressources russes.

 

Faiblesse européenne oblige, c’est souvent la première option qui est présentée et cette dépendance subit se traduit par notre silence coupable. Silence coupable devant les multiples atteintes aux droits de l’homme dans ce pays, que soit en plein Moscou ou les assassinats de critiques du Kremlin se comptent par dizaine ou dans les républiques du Nord Caucase comme le Daghestan, l’Ingouchie ou la Tchétchénie. Pour mettre un terme aux violences et aux volontés indépendantistes de la République de Tchétchénie, Moscou n’a pas hésité à y mener deux guerres. Bilan, plus de 150 000 morts pour un territoire qui ne comptait pas plus d’1 million d’habitants en 1990. Ainsi notre silence complice lorsque Groznyï a été la capitale la plus bombardée d’Europe depuis Berlin en 1945 s’est traduit par la concession de juteuses exploitation pour des grands groupes Européens spécialisés dans les hydrocarbures. Le premier groupe français, Total, y a sa part bien entendu.

 

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Notre complicité se traduit également par de multiples atermoiements pour ne pas mettre en colère l’ours russe, capable de couper des robinets d’alimentation si on ne le caresse pas dans le sens du poil, du moins cette menace est elle brandit par le Kremlin dès qu’il se sent sur la défensive.

Moscou favorise le séparatisme en Géorgie, s’ingère dans les affaires de ses voisins, menace chaque année le gouvernement pro-occidental de Viktor Ioutchenko en Ukraine de lui fermer le robinet gazier mais nous continuons de pratiquer la politique de l’autruche.

Combien de personnes ont-elles été victimes de nos silences coupables. Seul le parlement européen, et son prix Sakharov, nom d’un célèbre dissident de l’ère soviétique, mets en avant le courage de militants russes, des défenseurs de l’ONG Mémorial, des journalistes non encore domestiqués…

L’Europe a bien tenté un moment de contourner l’ours russe en se fournissant en hydrocarbures auprès des ex républiques soviétiques tout aussi liberticides, Azerbaïdjan et Kazakhstan notamment. Furent ainsi crée l’oléoduc BTC (Bakou Tbilissi Ceyhan) et le gazoduc Nabucco. L’Azerbaïdjan a l’un des premiers régimes autocratiques au monde (Avec la Syrie des Al Asad et la Corée des Kim) a avoir connu une passation de pouvoir du père au fils. Le Kazakhstan, lui reste un régime kafkaïen, ou la mort de Sapourat Niazov, le tyran local, n’a ni apporté la démocratie, ni les libertés fondamentales escomptées par une telle disparition.

Mais la Russie, en jouant sur les divisons européennes et l’appui de figures importantes comme l’ancien chancelier allemand, Schröder ou l’actuel président du conseil italien, Silvio Berlusconi a mis en place une parade mettant en place deux nouveaux gazoducs, le Northstream passant dans la Baltique pour rejoindre l’Allemagne et le Southstream, passant de la mer Noire au continent européen pour finir en Autriche. Ainsi nous pourrons continuer à vendre la dépendance en gaz de l’Europe vis-à-vis de la Russie.

 

Le pétrole

D’où vient l’or noir, tant nécessaire pour nos sociétés basées sur le tout automobile au dépend des transports moins néfastes pour environnement.

D’Afrique noir pour l’essentiel, notamment du Gabon, du Congo-Brazzaville et d’Angola. On se souvient de la guerre du Biafra, soutenu en sous mains par deux états et leurs majors pétrolières à la fin des années 60 et ses millions de morts.

Depuis, la realpolitik impose la stabilité politique afin d’optimiser l’exploitation pétrolière dans les meilleures conditions possibles Et la stabilité politique, c’est souvent un homme, une famille ou un parti unique que la France soutien financièrement, via l’aide au développement (sic), ou en y apportant l’appui de son armée quand cela se révèle nécessaire.

Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967 est mort cette année en laissant les commandes de son parti, le PDG ( !) à son ministre de la Défense, Bongo Ali. Véritable temple de la françafrique à lui tout seul, il avait réussi à faire « muter » notre ministre de la coopération de l’époque, M Bockel après des propos critiques publiés dans le journal Le Monde.

 

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La Françafrique, c’est également le soutien officieux, par l’intermédiaire d’officines, au régime d’José Eduardo Do Santos, président de l’Angola, hier adepte du marxisme léninisme, en guerre pendant plus de deux décennies contre ses adversaires « pro-occidentaux » de l’UNITA de Jonas Savimbi. Dos Santos est au pouvoir depuis 30 ans. Paul Biya, son homologue camerounais, pays où la France compte de multiples intérêts, depuis plus de 25 ans, Idriss Deby Itno, responsables de multiples assassinats, depuis près de 20 ans, Blaise Compaoré, depuis près de 25 ans…Denis Sassou NGuesso doit son retour au pouvoir en 1997 au Congo Brazzaville au soutien de la France.

(1) Ministre de l'intérieur lors de la présidence du général Ali Saibou, il dirigea la répression de la révolte touarègue en 1990. Au moins deux cents Touaregs furent arrêtés, torturés puis exécutés sans jugement après l'attaque de la gendarmerie de Tchin-Tabaraden dans la région de Tahoua le 7 mai 1990.

27/11/2009

Identité nationale

Ce fumeux concept, utilisé pour des raisons électoralistes, les échéances de mars prochain arrivant à grands pas, est un concept mouvant, particulièrement difficile à définir. Processus suffisamment long pour, combiné avec le thème de l’insécurité que l’on attise souvent durant certaines périodes, masquer d’autres sujets brûlants de notre actualité politique. Ce rideau de fumée identitaire vise également à caresser l’électorat frontiste dans le sens du poil bien sûr mais également à souder une majorité UMP, un peu turbulente en ce moment, derrière son président.

Les trois milliards d’euros donnés aux restaurateurs sans contrepartie (Notamment en ce qui concerne les prix et la création d’emplois) au titre de l’abaissement de 19,6% à 5,5% de la TVA, la suppression de la taxe professionnelle sans compensation pour les collectivités locales, la réforme des collectivités territoriales sans consultation, les sondages de l’Elysée, payé par le contribuable et donnés à certains médias pour manipuler l’opinion (Figaro et LCI) (1), les affaires Mitterrand et Sarkozy., la taxation des indemnités pour les accidentés du travail, la hausse vertigineuse du chômage qui n’a d’égale que celle non moins colossale de nos déficits français et de notre dette publique, voilà quelques sujets qu'il s'agit de rapidement chasser de l'espace médiatique au profit de thèmes concensuels pour la base conservatrice du parti(2)

L’Identité Nationale repose sur différents socles, issus de notre histoire commune. Les droits de l’Homme et du citoyen en forment l’un des principaux tout comme les concepts issus de la Révolution française et qui ornent l’ensemble de nos bâtiments publics, Liberté, Egalité, Fraternité. La laïcité est également très importante, car elle est garante de la démocratie, tout comme notre système politique, basé, en théorie, sur la séparation des pouvoirs.

Mais notre identité nationale doit également prendre en compte les pages sombres de notre histoire, et elles sont nombreuses. Or, calquée sur le discours du Front National, la position du président de la République est immorale. Selon Nicolas Sarkozy, la France doit arrêter la politique de la repentance. On ne doit pas s’appesantir sur le passé. Cette politique du déni s’inscrit dans la droite lignée du précédent gouvernement qui avait obligé par une loi, à mettre en exergue les bienfaits et autres aspects positifs de la colonisation.

C’était tout à l’honneur de Jacques Chirac d'avoir reconnu, cinquante ans après les faits, le rôle joué par l’Etat français de Philippe Pétain et de Pierre Laval dans la politique de déportation et d’extermination massive des juifs de France entreprise par les nazis.

Mais de nombreux autres chapitres sanglants restent ouverts : La guerre d’Algérie et les centaines de milliers de morts qu’elle a entraîné, le rôle trouble de la France lors du génocide au Rwanda, les liens occultes entre Paris et Alger lors de la sale guerre des années 90, le soutien de la République aux différentes dictatures qui ont ensanglanté le continent Africain depuis le début des années 60 les pages sombres de notre Histoire sont nombreuses.

 

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C’est tout à l’honneur d’un peuple que d’être capable de s’élever au dessus des passions et des rancoeurs afin de faire la lumière sur ces faits et de reconnaître les propres torts d’un Etat.

 

L’idée de nation, elle-même, a évolué tout au long de l’histoire. Est une communauté d’appartenance, dont les critères d’admission reposent sur certains piliers (religion, langue, « sang »…) C’est ici la position défendue par les grands démocrates du Front National.

 

Pour nous, la nation, reste une volonté de vivre ensemble, une volonté commune d’avenir partagé qu’elle que soit la couleur de peau, l’orientation religieuse et la provenance géographique des individus de cette communauté. Mais le vivre ensemble reste un immense défi à relever. Et ce n’est pas avec les sorties de Brice Hortefeux et de Jacques Chirac que la tache va se simplifier afin de faire naître un véritable sentiment d’appartenance à une communauté en devenir ans cesse.

 

(1) La requête portait sur le montant des dépenses, l'utilisation des sondages dans des médias jugés proches du pouvoir et l'intervention de spécialistes payés par la présidence de la République. Epinglé l'été dernier par la Cour des comptes, l'Elysée a communiqué à l'Assemblée nationale les factures, après l'audition par la commission des Finances le 13 octobre de Christian Frémont, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy. Le budget sondages de l'Elysée s'est élevé à 3,281 millions d'euros en 2008, à 1,989 million en 2009 et il est estimé à 1,424 million pour 2010, selon un rapport du député socialiste Jean Launay. L'opposition y voit plusieurs problèmes. Outre le coût jugé important, elle estime que certains sondages pré-électoraux concernant l'UMP n'avaient pas à être financés sur fonds publics.

(2) Sur un an, la hausse du chômage est de 25,1% !.

09/11/2009

Digression

L'automne s'installant, la nature se pare de ses plus belles couleurs, peut être pour nous faire oublier, l'espace d'un instant, la grisaille de notre univers politique quotidien. Alors qu'en France, certains découvrent, avec effroi, que nous vivons dans une République et non dans une monarchie, que des immigrés clandestins afghans sont sacrifiés sur l'autel de l'Identité Nationale (Les droits de l'homme ne font sans doute plus partie de cette dernière...), que la Grippe A fait augmenter le thermomètre de certaines actions, il y a un moment où l'immersion complète dans la nature s'impose.

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Mais prendre de l'altitude, s'évader en pleine nature le temps d'un après midi ou d'une semaine, cela ne doit pas pour autant nous faire oublier la politique des charters, menée avec beaucoup de panache par le drômois Eric Besson, transfuge de son état, en charge de l'Identité Nationale, alors que lui même, comme le souligne le Canard Enchaîné de cette semaine, est en pleine quête d'Identité politique..
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Le prince Jean, fils de, de son état, croyait décrochait la lune en se faisait projeter, du haut de ses 23 ans à la tête de l'EPAD. Mal lui en prit. Ce n'est pas avec une nouvelle coup de cheveux, le port ostentatoire de lunettes et les conseils tarifés d'un conseiller en communication que l'on peut faire basculer l'opinion. Son président de père dervra se contenter de lui transmettre son "fief" des Hauts de Seine dès 2011.
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Pour finir, un petit mot en images du salon du développement durable qui s'est tenu à Valence à la mi octobre avec quelques photos assez peu éco-compatibles avec l'intituté de la manifestation.
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