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04/01/2010

Revue de presse du front

L'actualité internationale s'écrit chaque jour en grande partie avec des « actions » (Attentats au Pakistan, enlèvements en Afghanistan, vidéos de propagande et fermetures d'ambassade au Yémen...) menées et revendiquées par des groupes, souvent présentés comme étant liés à l'organisation terroriste Al Qaïda (La base). Il faut dire que Al Qaïda est une franchise, une hydre avec de multiples facettes dont chacun peut se revendiquer si l'action entreprise cadre avec les préceptes sanglants et passéistes promus par l'organisation. Soulignons également que mettre une photo, à savoir celle d'Oussama Ben Laden, et un nom, Al Qaïda, rassure nombre de nos semblables, l'ennemi obscure combattu étant clairement identifié, ce qui est bien sûr loin d'être le cas dans la réalité. Une facilité avec laquelle nos journalistes et nos responsables politiques jouent souvent...

Les attentats du 11 septembre n'ont pas été le déclencheur d'une nouvelle vague de terreur s'abattant sur notre monde occidental, terre de corruption morale pour nos ennemis mais un simple révélateur, particulièrement spectaculaire et meurtrier, d'une situation de fait qui dure depuis des décennies.

Certains combattants djihadistes comme Jallaludin Haqqani ou Oussama Ben Laden, pour ne citer que les plus connus, se sont illustrés lors de la guerre sainte menée en Afghanistan après l'invasion de ce pays par l'armée rouge en 1979. D'autres se sont illustrés sur d'autres théâtres de guerre comme en Bosnie avec une légion internationale des combattants, en Tchétchénie sous la conduite du chef de guerre Chamil Bassaïev, ou encore au Cachemire. Autre exemple, la confrérie des Frères musulmans a, elle, été fondée en 1929 en Egypte, pays ou le président Anouar El Sadate a été assassiné en octobre 1981 par un officier islamiste lors d'une parade.

Petit tour du monde d'Ouest en Est du front.

L'islamisme, quelque soit les adjectifs qu'on lui colle, radical, salafiste, fondamentaliste...est une idéologie totalitaire par essence. Le Coran et la Charia servent alors de justificatifs à toutes les actions menées par ses zélateurs qui cherchent à dominer par la force et la violence et éliminent sans scrupules tout opposant. La confrérie des Frères musulmans par exemple, s'est fait notamment connaître avec son slogan «  le Coran est notre constitution ». Depuis, cette dernière fondée par un instituteur, et grand père du très discuté Tariq Ramadan, Hassan El Bana a renoncé officiellement à la violence ce qui a ouvert la voie à d'autres groupuscules terroristes comme le Djihad Islamique, dont fut membre le numéro 2 de l'organisation Al Qaïda, le docteur Ayman Al Zawahiri.

Sur le continent africain :

Dans la région du Sahel, un groupuscule dénommé Al Qaïda au pays du Maghreb islamique (AQMI) s'est rendu coupable de multiples actions contre les gouvernements en place dans la région ou contre des représentants de l'Occident, tant honni, notamment des touristes ou des représentants d'organisations humanitaires. L'AQMI est en partie composé de membres issus d'anciens groupes actifs en Algérie lors de « la sale guerre » des années 90 comme le GSPC (Groupe salafiste pour la prédiction et le combat) issu lui même des anciens GIA (Groupes islamiques armés). Outre l'enlèvement d'occidentaux, le groupe s'est illustré en menant une attaque, certes manqué, contre l'ambassade de France à Nouakchott, capitale de la Mauritanie, en tendant des embuscades aux forces de sécurité de certains pays sur lesquels elle sévit (Mauritanie, Algérie, Niger) ou en abattant de manière barbare des touristes français en 2007. Ce groupe mouvant, qui agit sur une région grande comme l'Europe semble pour l'instant insaisissable malgré l'investissement américain (Aides militaires, envoi de « conseillers) sur place après les attentats du 11 septembre.

La Somalie est un pays en pleine anarchie politique depuis le renversement du dictateur Siyad Barré en 1991. Les américains, avec l'opération Restore Hope, ont bien tenté de mettre un peu d'ordre avant de quitter précipitamment le pays en 1993 après une journée noire et la perte de nombreux soldats (La chute du Faucon noir de Ridley Scott résume cette journée qui a conditionné l'armée américaine). Depuis le pays a été divisé en trois parties : Le Somaliland, qui correspond à l'ancienne Somalie britannique, le Puntland et enfin le reste qui constitue toujours la Somalie avec Mogadiscio comme capitale. Il y a trois ans, les forces islamistes étaient près de conquérir l'ensemble du pays et le gouvernement transitoire s'était réfugié dans une ville proche de la frontière éthiopienne. Ce pays, majoritairement chrétien, voyait d'un mauvais œil la progression islamiste chez son voisin et décidait d'intervenir. Tandis que les forces éthiopiennes progressaient, les milices islamistes, elles, recevaient de l'armement de l'ennemi du premier, à savoir l'Erythrée, pays musulman. Depuis les forces d'Addis-abeba se sont retirées pour laisser la place à une force composée des pays membres de l'Union africaine. Cette dernière, cible de nombreuses attaques des islamistes ne contrôlent que quelques quartiers de la capitale. Bref, l'anarchie perdure et le marché de Bakara en plein centre de la capitale reste un enjeu stratégique et politique pour les deux camps. Pour finir, il semble également important de souligner qu'une Fitna (séparation) semble s'être opéré dans ce pays, une partie des islamistes d'hier s'étant désormais alliée au gouvernement fédéral de transition (GFT)

Dans la péninsule arabique :

Au Yémen, la présence de l'organisation salafiste est combattue par le pouvoir de Sanaa en coordination avec l'Arabie Saoudite, pays avec lequel le Yémen a eu autrefois des relations musclées pour des raisons territoriales. Cette zone, la plus pauvre de la région a vu la naissance en début d'année de la branche Al Qaïda dans la Péninsule arabique (AQPA). En 2004, une rébellion conduite par un cheikh local, tué depuis, s'est transformée en véritable insurrection dans le nord du pays. C'est désormais Abdel Malik Al Houthi qui la dirige. C'est au Yémen également, que le jeune nigérian de 23 ans, qui a tenté de faire sauter un avion de ligne reliant Amsterdam à Détroit, aurait reçu l'entraînement et le matériel nécessaire à son acte. En 2000, le navire américain USS Cole avait visé par un attentat au bateau suicide en rade d'Aden, entraînant la mort de 11 marins. C'est également dans ce pays qu'un attentat a été commis l'année dernière contre l'ambassade américaine, entraînant la mort de 19 yéménites. Enfin depuis deux jours, certaines ambassades occidentales (États-unis, France, Grande Bretagne) ont été fermées pour cause de menace terroriste.

Plus au nord, l'Arabie Saoudite semble en avoir fini pour l'instant avec les attentats qui l'avaient fortement secoué après l'invasion de l'Irak par les États-unis en 2003. Ces attentats qui visaient des installations pétrolières visaient à déstabiliser un pouvoir qui a un besoin vital des revenus issus de l'or noir pour se perpétuer. C'est également dans ce pays, que le premier kamikaze muni d'un slip piégé a fait son œuvre l'année dernière, malgré des mesures de sécurité draconiennes, en visant le vice ministre de l'Intérieur. L'Arabie Saoudite, cible indirecte des néo-conservateurs américains lors de l'invasion de l'Irak a fermé en grande partie les robinets qui alimentaient tant de groupuscules islamistes à travers le monde. Mais comme pour le Pakistan, les liens tissés pendant de longues années entre certains cercles du pouvoir et ces groupes ne peuvent être rompus en quelques mois ou même quelques années.

Au Proche Orient :

Au Liban, le parti de Dieu, le Hezbollah, constitue un Etat dans l'Etat avec sa propre milice, financée et armée par l'Iran des ayatollah, et ses propres services sociaux. Ainsi, après la guerre menée par l'état hébreu dans le sud du pays en juillet 2006, le Hezbollah a été le premier à promettre des aides pour la reconstruction des maisons détruites lors des bombardements et combats entre ce dernier et Tsahal Au Liban, cette milice chiite est l'alliée naturelle du Hamas, le mouvement de la résistance islamique, un parti sunnite dirigé désormais par Khaled Meshaal, son chef du bureau politique, en exil actuellement à Damas. Cette alliance contre l'ennemi commun « sioniste », contre nature d'un point de vu théologique confirme bien l'adage : l'ennemi de mon ennemi est mon ami. Le pays a également connu de lourds et sanglants combats avec des groupuscules islamistes au cours des années passés. A suivre donc.

Dans les territoires occupés, outre une fracture entre la Bande de Gaza dirigée par le Hamas et sa figure de proue, le premier ministre Ismael Haniyeh et la Cisjordanie contrôlée par le Fatah de Mahmoud Abbas, des groupuscules extrémistes, que la situation dans les territoires et notamment à Gaza se développent. Le choix du pourrissement suivi avec zèle par le gouvernement israélien ne peut que se renforcer. Le Hamas, lui, devra un jour faire un choix et se transformer en véritable partenaire politique comme l'OLP autrefois. Les négociations, menées sous l'égide du Caire, concernant la libération du soldat franco-israélien Gilat Shalit avec des représentants du Hamas est un signe encourageant.

Au Moyen Orient :

En Irak, la situation sécuritaire s'est indéniablement améliorée cette année. 2008 annonçait déjà des résultats encourageants. Des ennemis d'hier se sont ralliés au régime du premier ministre sunnite Nouri Al Maliki, on pense ici au « Fils de l'éveil » tandis que la milice chiite d'un Moqtada Al Sadr ne fait plus parler d'elle depuis des mois. Sans doute que le retrait programmé des troupes américaines pour 2011 joue un rôle dans cette situation, chacun fourbissant ses armes en attendant d'en découdre plus tard. Ce qui est par contre certain, c'est que l'année 2009 a été l'année la moins meurtrière en Irak depuis l'invasion de ce pays en 2003. Le mois de décembre a été le premier mois en 6 années d'occupation ou l'armée américaine, qui vit certes désormais essentiellement dans des camps à l'extérieure des villes, n'a pas enregistré la moindre perte dans ces rangs. Le « surge » voulu par le chef des opérations en Irak d'alors, le général David Patraeus a donc porté ses fruits. Les 30 000 soldats supplémentaires (Sans compter les 7000 hommes promis par les partenaires de l'OTAN) qui seront envoyés en Afghanistan dans les mois qui viennent après une longue hésitation du président Obama auront-ils le même effet. A suivre.

Le Pakistan semble, lui, être devenu bien malgré lui le centre du djihadisme international depuis que ses principaux leaders ont été chassé d'Afghanistan en 2001. L'opération Liberté Immuable lancée par les États-unis et ses alliés de l'OTAN en octobre de cette année s'est terminée par un fiasco en décembre avec la fuite d'Oussama Ben Laden et de ses séides, l'armée américaine n'ayant pas mis assez de troupes à disposition sur le terrain. Les zones tribales frontalières, zone échappant en grande partie au pouvoir central d'Islambad sont donc devenus de parfaits refuges pour des hommes en fuite. Les attentats meurtriers commis par les anciens alliés d'hier entraînent un peu plus de morts chaque jour. Une vague d'attentats lancée en représailles de l'assaut de l'armée gouvernementale dans une zone tribale du Pakistan a entraîné plus de 500 morts en trois mois sans compter la centaine de victimes supplémentaires d'un attentat kamikaze commis sur un terrain de volley le 1er janvier dernier. Le Mouvement des talibans pakistanais semblent disposer d'un vivier de nouveaux candidats au martyr inépuisable mais également d'une quantité importante de munitions et d'explosifs. Les liens tissés patiemment pendant de longues années entre les groupes islamistes, clés importantes du jeu au Cachemire mais également en Afghanistan, et le pouvoir pakistanais, notamment au travers des services secrets de l'ISI n'ont sans doute pas été totalement rompu au lendemain du changement d'alliance radicale post 11 septembre. Rawalpindi, Lahore, Peshawar...ces noms de villes qui n'évoquaient rien chez nous hier, sont aujourd'hui la cible d'attentats.

La situation afghane est liée à celle du Pakistan.

En Asie :

L'insurrection islamiste dans le sud de la Thaïlande semble avoir été maté, avec crimes à l'appui, par le gouvernement de Bangkok tandis que l'Indonésie, premier pays musulman au monde, subit de temps à autre un attentat sur son territoire. Les séides de la Jamaah Islamaya, organisation liée à Al Qaïda semblent encore actifs même si le malaisien, Noordin Top, cerveau présumé des attentats de Bali de 2002 (Plus de 200 morts) a été tué par les forces de sécurités indonésiennes cette année.

En Asie centrale :

L'Asie Centrale post URSS a connu de nombreux attentats imputables à des groupes terroristes islamistes depuis l'éclatement de l'empire.  Le MIO, le Mouvement Islamique d'Ouzbékistan, hier actif dans la vallée du Ferghana, ne fait plus parler de lui, mais une partie de ses membres a rejoint le combat des talibans en Afghanistan, véritable centre de la guerre sainte contre le croisé occidental. Son chef,Taher Yoldashev serait d'ailleurs mort au Pakistan. Il faut également souligner que l'ensemble des régimes en place dans la région est d'essence autoritaire, combattant toute opposition, libérale ou islamiste. Le massacre d'Andijan en 2005 commis par le pouvoir d'Islam Karimov en Ouzbékistan est encore dans toute les mémoires de même que la guerre, opposant communistes et islamistes au Kirghiztan entre 1991 et 1996.

Et En Europe ?

La tentative d'assassinat du caricaturiste danois, Kurt Westergaard par un ressortissant somalien, appartenant sans doute aux milices Al Chaahab, qui sèment le sang et la mort dans son pays d'origine,  nous renvoie à l'assassinat du cinéaste Théo Van Gogh en pleine rue par un islamiste en novembre 2004 aux Pays-Bas. La liberté d'expression, le droit à la satyre politique, constitue pour certains une corruption morale et une attaque impardonnable contre le prophète qui mérite la mort.

La Russie connaît toujours des attentats terroristes dans le nord Caucase notamment en Ingouchie et au Daghestan mais le reste du pays n'est pas pour autant épargné en témoigne l'attentat commis en plein centre du pays avec l'express reliant Moscou à Saint Petersbourg en automne dernier.  Pour en revenir aux différentes petites républiques qui forment le Nord Caucase, Ramzan Kadyrov, le prince de Tchétchénie s'y verrait bien en « protecteur » général de cette région avec toutes les atteintes aux droits Cela fait bien longtemps que les nationalistes ont été éliminés de la résistance tchétchène au profit de combattants islamistes.

02/01/2010

Casse toi 2009!

voeux.jpgQue penser au fond de l'intervention présidentielle de Nicolas Sarkozy ? Il s'agit d'un discours certes de bonne facture dans la forme grâce aux bons offices de la plume Henri Guaino mais qui reste sonne désespérément faux sur le fond comme l'ensemble de ces discours annuels.

Le président Nicolas Sarkozy a-t-il prononcé « un discours volontariste » comme l'affirme une dépêche de l'agence de presse américaine Associated Press ? A-t-il employé un « ton inhabituellement modeste » comme se permet de le souligner sa consœur anglo-saxonne Reuters ? S'agit il d'une « autocélébration » d'un président « déconnectée du réel » comme le dénonce  le porte parole du parti socialiste, Benoît Hamon, ou au contraire un discours « rassembleur » comme l'affirme le porte parole de l'UMP, Dominique Paillé ?  Sarkozy reste il donc « plus sourd que jamais » aux attentes de l'opinion publique ou a-t-il décidé de se montrer un peu plus modeste pour l'année à venir? A vous de piocher...

Il faut dire que l'exercice était particulièrement difficile à réaliser pour l'intéressé avec si peu de points positifs à mettre au crédit de l'action gouvernementale et tant de camouflets enregistrés au cours de cette si longue année 2009. Et le mois de décembre en particulier fut un véritable chemin de croix pour notre super président. (Echec du sommet de Copenhague pour lequel il avait tant communiqué et gesticulé comme à son habitude, dérapages induits par un débat non cadré lancé sur l'Identité National, rejet de la Taxe carbone par le Conseil Constitutionnel, bourdes médiatiques d'une Rachida Dati ou d'une Nadine Morano...)

Nicolas Sarkozy s'est réjouit que notre pays ait été moins touché par la crise que de nombreux autres pays occidentaux, les Etats-Unis, le Japon mais également, plus près de chez nous, avec les exemples allemand ou britannique. C'est vrai que si l'on regarde les chiffres pour cette année 2009, notamment en termes de récession économique, la France s'en tire mieux qu'une grande partie de ses voisins et partenaires. Le fameux modèle social français, tant décrié par le passé par ce même Nicolas Sarkozy, est désormais glorifié car il ne fait aucun doute qu'il a servi de soupape aux effets induits par la crise économique avec une répartition des richesses qui a permis à la consommation des ménages français de rester constante par exemple et de soutenir ainsi l'économie nationale. Il faut dire aussi, ici, que l'économie française compte moins sur ces recettes d'exportation qu'un pays comme l'Allemagne d'Angela Merkel, fort exportateur de biens manufacturés à forte valeur ajoutée et donc plus touché en cas de baisse de la demande mondiale comme ce fut le cas. Une économie moins impliquée, moins dépendante est une économie moins touchée. Le plan de relance et la création d'un ministère avec le très effacé Patrick Devedjan n'ont que peu changé la donne quelque soit les affirmations présidentielles sur le sujet.

« Ensemble, nous avons évité le pire ». Cette déclaration nous fait bien sûr penser au slogan de campagne de 2007, « Ensemble tout devient possible », porteur d'un espoir pour certains à l'époque et rapidement douché depuis.  Louant le « sang froid et le courage des français », le président, lui-même connu pour son agitation perpétuelle fait sourire le spectateur devant ce magnifique acte de modestie. Du moins, cette affirmation est osée car associer les français à une politique économique décriée reste assez gonflée. Avec les chiffres nationaux, explosion de la dette, hausse massive du chômage, hausse des déficits publics, on a du mal à imaginer une situation pire que le pire que nous avons évité.

Son appel à la Fraternité semble être surtout un appel du pied à son zélé ministre de l'Immigration Eric Besson pour que soit mis en sourdine le fameux débat sur l'identité nationale, source de dérives xénophobes et racistes. Le président souhaite que cette notion retrouve tout son sens en 2010, une manière d'avouer qu'elle avait été battue en brèche l'année passée.

Son « Respectons nous les uns les autres » ressemble à un appel quasi christique à nos concitoyens sur le registre du « Aimez vous les uns les autres » alors que le président Sarkozy, auteur du célèbre « Casses- toi pauvre con » remplit chaque semaine les colonnes du Canard Enchaîné avec ses saillies vulgaires et ses insultes à l'emporte pièce contre l'ensemble du personnel politique. Bref cette supplique est aussi crédible que lorsque l'ancien président Jacques Chirac demandait la tolérance zéro en matière de déviances et d'infractions.

Ne s'appesantissant pas sur le camouflet subi par le gouvernement avec le rejet de la Taxe Carbone par le Conseil Constitutionnel, l'égalité devant l'impôt n'étant pas respectée selon les sages, le président annonce une nouvelle mouture pour le 20 janvier. Sur que les plus gros pollueurs, ne seront pas concernés par cette taxe. A propos de Copenhague, le président arrive à transformer un échec en relatif succès à mettre au crédit de la France avec l'adoption d'un accord par l'ensemble des pays réunis au sommet. Un accord non contraignant soulignons le et arraché à la dernière minute pour éviter de mettre ce fiasco total sous la lumière des projecteurs médiatique. Alors Copenhague, « une porte ouverte sur l'avenir » ?

Si l'on croit le président de la République, la lutte contre les paradis fiscaux et les dérives du capitalisme boursier a été couronné de succès...Il faudrait le dire aux traders. La moralisation du capitalisme mondial n'est pas pour demain. Enfin l'année 2009 a été une année horribilis pour beaucoup de nos concitoyens. Le président Sarkozy a émis une pensée pour tous ceux qui ont perdu leur emplois (Plus de 480 000 personnes) mais a passé à la trappe tous ceux qui n'ont pas pu s'insérer sur le marché du travail. (Soit 6,4 millions de personnes au total). Bonne année à tous et à toutes. Encore  plus de deux ans à purger. Et nous ne sommes pas à l'abri d'une nouvelle condamnation à cinq ans fermes en 2012!

01/01/2010

Dictionnaire élémentaire du sarkozysme primaire

 

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L'idée de faire ce petit dictionnaire élémentaire du sarkozysme primaire m'est venue tout simplement en passant devant la permanence de mon député, assez triste il faut bien le dire avec ses affiches défraichies de la campagne de 2007 et ce slogan porteur d'un espoir quasi messianique, "Imaginons la France d'après".

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A

- Africain : Personne, de couleur peuplant le continent africain, qui n'est pas rentrée dans l'Histoire selon le président Sarkozy. (Discours de Dakar). En France, les terminales scientifiques en seront également bientôt exclus.

- Allègement : Les allègements peuvent notamment concerner les charges des entreprises. Selon, Marcel Dassault, milliardaire, sénateur UMP et récidiviste à Corbeil-Essonne, les allègements de charges consenties par les gouvernements de droite depuis 2003, plus de 160 milliards d'euros, n'ont pas crée un seul emploi en France durant cette période. Cette déclaration a été faîte lors de la présentation par la commission des Finances du Sénat d'un rapport intitulé Travail et Emploi.

- Ambassadeur : "Il y a encore plus cons que les préfets (Certains d'entre eux ont été très critiqués par Nicolas Sarkozy, accusés de ne pas en avoir fait assez lors de la campagne de vacination contre la grippe A), ce sont les ambassadeurs" Nicolas Sarkozy.

- Amour : Période de durée variable et inégale. Utilisés à des fins politiques, ces amours surmédiatisés se sont retournés contre notre président avec le départ de Cécilia pour Richard. Un livre entretien réalisé par une journaliste de Gala avec Cecilia a été censuré, passé au pilon après un rendez-vous entre l’éditeur et le ministre de l’Intérieur de l’époque, Sarkozy Nicolas. (Editions First)

- Autocratie : Qualifie le régime politique français, où le président est irresponsable malgré l'étendu de ses pouvoirs, que se soit pénalement ou devant le parlement. Le président, véritable monarque républicain concentre toujours autant de pouvoirs malgré la rupture tant annoncée avec les pratiques de ses prédécesseurs. Combien de préfets ont été mutés pour n’avoir pas plu au prince. Sarkozy décide seul, les autres n’ont qu’à exécuter, sans broncher. Il est loin le temps du "Je décide et il est exécute" lancé tel un scud par Jacques Chirac à l'encontre de Nicolas Sarkozy en 2004.


- Auvergnat : Personne de couleur qui peut poser des problèmes quand il se retrouve en groupe selon le ministre de l'Intérieur, M Brice Hortefeux. "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes ". Peut être que Brice Hortefeux parlait d'une personne qui avait les deux qualités, en ayant une couleur de peau prononcée et étant auvergnat. La seule que nous avons en liste, c'est Pierre Laval.


B

 

- Balkany Patrick : Fils d’immigrés hongrois comme notre président, Patrick Balkany dirige la ville de Levallois-Perret en tandem avec sa femme, Isabelle. Déjà condamné pour ses frasques (Une gâterie avec un Magnum à la main, des travaux effectués dans sa résidence par des employés de la mairie), il a utilisé encore récemment sa mairie et ses employés pour le mariage de sa fille. Pourtant, ami fidèle, il est de tous les voyages de Sarkozy à l’étranger, notamment lors du voyage au Kazakhstan. Selon la France ne compte pas de pauvres...


- Banlieues : Zones de peuplement oubliés des pouvoirs publics et habités par des autochtones dénommés « racailles » Alors que le Plan Banlieue se fait toujours attendre, les sorties du président dans ces lieux de « bannissement » sont encore l’objet de polémiques. Les esprits sont loin d’être apaisés après les émeutes de l’automne 2005.

 

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- Besson Eric : Politicien français et figure même du traître en politique. Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rendait public un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L'inquiétante « rupture tranquille » de monsieur Sarkozy dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur américain à passeport français » Depuis, M Besson est devenu le Monsieur Immigration du président, chargé des basses œuvres et des quotas (Et ici il ne s'agit ni de lait ni de prises en mer...). La citation que l'on prête à Talleyrand ("En politique, il n'y a pas de convictions, il n'y a que des circonstances") lui va à merveille.

- Bide : Expression utilisée pour parler d'un échec, d'une erreur. Synonyme de flop. Le dernier voyage du président à Manaus au Brésil ou la rencontre non prévue et râtée avec Gordon Brown en sont deux illustrations.

- Bling Bling : Qualificatif, d'origine anglo-saxonne, employé pour décrire le début de la présidence de Nicolas Sarkozy. En s'affichant avec des montres hors de prix, des lunettes de pilote, Nicolas Sarkozy voulait décomplexer les français avec l’argent. Il avait peut être oublié qu’il risquait de complexer encore plus une importante partie de la population, qui elle, n’en a pas.

- Bon sens : Infantilisation du discours politique par le président Sarkozy à des fins populistes.

- Bouclier fiscal : Instrument de protection et de conservation des riches. Alors que le président Nicolas Sarkozy défend bec et ongles son bouclier fiscal, il s’agit de trouver des sources de financements supplémentaires en période de vaches maigres. Cela se traduit par la hausse de différentes taxes, la hausse du forfait hospitalier, la taxation des indemnités des accidentés du travail, la baisse du nombre des fonctionnaires…Cela risque ne peut pas suffire pour combler un déficit des comptes publics abyssal.

- Bouffer : Synonyme familier de manger. "Se faire bouffer" par "10 millions d'immigrés" n'est pas une saillie xénophobe produite par un élu UMP d'une petite commune rurale, mais une simple "inquiétude" selon le porte parole de l'UMP, l'irremplaçable Frédéric Lefevre.

- Bouygues Martin : Patron du groupe de BTP du même nom et de la chaîne TF1, dont le rôle premier « est de vendre du temps de cerveau humain disponible » Parrain du fils de Nicolas Sarkozy et de Cecilia, témoin du second mariage du président.


C

-Canicule : Période de forte chaleur assez prolongée. Elle entraîna la mort de 15 000 personne en 2003 alors que M Sarkozy était ministre de l'Intérieur. Depuis la droite vit dans la hantise d'une nouvelle crise sanitaire quitte à en faire des tonnes. L'ancien mionistre de la Santé a été parachuté à la tête de la Croix rouge française...

- Charcutage : Synonyme en politique de saucissonnage électorale. Procédé condamnable utilisé par l'actuelle majorité pour sa réforme des circonscriptions électorales.

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- Conseiller spécial : Poste détenu en France par Claude Guaino, la plume du président Sarkozy. Cette fonction cumulée avec un poste de conseiller à la cour des comptes raporte à ce dernier, "un salaire de cadre moyen" selon l'intéressé, soit 290 368,93 euros annuels. (157 512 euros versés par l'Elysée et 132 856,93 euros versés par la Cour des Comptes dont il a été mis en disposition depuis 2006). L'intéressé dénonce "une dictature de la transparence", une initiative voulue au départ par son propre patron en arrivant à l'Elysée. La aussi, depuis, la rupture a pris du plomb dans l'aile.

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- Copé Jean François : Maire de Meaux, député de Seine et Marne, président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, membre d'un cabinet d'avocat à temps partiel, président du Club Génération France Fr.....(Quel homme)...Frère ennemi de Xavier Bertrand et candidat à la présidentielle de 2017.

D

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- Dati Rachida: Symbole de l’ouverture aux minorités, Rachida Dati a réussi à faire le plein des pages people des magazines tout en faisant le vide dans son cabinet ministériel lors de son passage Place Vendôme. Sa réforme de la carte judiciaire, imposé du sommet à la base reste toujours décrié comme la plupart de ses initiatives menées conjointement avec le conseiller justice de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Patrick Ouart, passé depuis chez LVMH. (Sur la photo, une utilisation de photoshop pour faire disparaître une bague à 15 000 euros). Fut également l'égérie de la maison Dior en posant pour Paris Match notamment. Vit actuellement un drame depuis son élection au parlement européen.

- Dictature : Exercice sans partage du pouvoir par un individu ou un groupe. Elle peut adopter différentes formes. Par exemple, la "dictature de la transparence", consiste, selon Henri Guaino, à demander des comptes sur son salaire de conseiller spécial du président, Nicolas Sarkozy. (Voir "salaire d'un cadre moyen")

- Dent : Cet organe enveloppé d'os, dur, blanchâtre sert notamment à couper et à broyer les aliments. Au pluriel, sert également à aller chercher un point de croissance supplémentaire selon notre président.

- Devedjian Patrick : Homme politique français âgé de 65 ans et n’ayant pu obtenir, intervention de l’Elysée oblige, une dérogation pour rester à la tête de l’EPAD alors que Matignon s’était prononcé pour, fiston oblige. Ce sarkozyste de la première heure devrait également bientôt laisser la direction du conseil général des Hauts de Seine au prince Jean. Ministre de la relance, il lui faudra mener une politique similaire pour éclaircir son avenir politique.

- Démagogie : Langage politique, souvent employée dans les discours du président Sarkozy.

- Dérapages verbaux :
Utilisation de mots fleuris ou familiers pour définir ses adversaires politiques ou membres de sa propre équipe. Font les délices de la page Mare aux Canards du Canard Enchaîné.


- Don : Contribution philanthropique versée à une cause, une oeuvre. Cette année, l'UMP a reçu 9,1 millions d'euros de dons de la part d'une certaine classe sociale, la même qui a été bénéficiaire de certaines mesures prises par le parti depuis 2007 dont le fameux bouclier fiscal. (Voir "Stupide")


E

- Ecurie d'Augias : Autre dénomination du conseil général des Hauts de Seine selon son actuel président, Patrick Devedjan. Notons que Nicolas Sarkozy a occupé cette fonction, héritée de l'oncle Charlie.

- Emploi : "Ce qui est rare...". Objet de convoitise qui a tendance à se raréfier (80700 suppressions de postes salariés au 3ème trimestre contre 87 000 au second. Ne constitue pas une priorité pour le gouvernement.

- Enseignant : Personne chargée de transmettre culture, savoir et valeurs aux enfants de la République. Espèce menacée par la suppression massive de poste depuis 3 ans (Plus de 40 000) (Voir Fonctionnaire)

- EPAD : Organisme public inconnu du grand public jusqu’à l’automne 2009 date où une farce politico-médiatique a contribué à accélérer fortement son degré de notoriété. Depuis, il est dirigé par la suppléante de Nicolas Sarkozy à l'Assemblée Nationale.

- Estrosi Christian: Co-présentateur de l'élection de Miss 2010 et du tromphé Andros, maire du couvre feu à Nice et accessoirement ministre de l'Industrie. Capable de dépenser 140 000 euros d'argent public pour regagner la France en jet privé...pour un cocktail organisé par Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'Outre-mer dans le premier gouvernement de François Fillon.


- Europe : Partie non française du continent euro-asiatique que Nicolas Sarkozy aurait aimé continuer à diriger lorsque la France était à la tête du conseil européen en 2008.


F

- Fichage ADN : Mise en pratique dans la réalité de lectures présentant des paradis imaginaires (1984, Le meilleur des mondes..) Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, complétée par la Loi Perben II, le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier). Cette loi a notamment permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM, d'étudiants anti-CPE. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 € d'amende et un an de prison.

- Figaro (Le) : Le mariage de complaisance réalisé entre ce journal et la politique conduite par le président de la République le réduit désormais au rang de publication officielle de l'UMP.

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- Fillon François : Principal conseiller de Nicolas Sarkozy, selon les propres termes employés par notre président. Il a remplacé le très regretté David Martinon (Exilé au consulat de Los Angeles depuis son échec à Neuilly en 2008) dans le rôle de porte parole de la présidence. Egalement substitut de Nicolas Sarkozy en cas d’empêchement ou de craintes de huées (Exemples : Le congrès des maires de France en novembre 2009 ou le débat prévu à l'Institut Montaigne à Paris sur l'Identité Nationale)


- Françafrique : Maladie franco africaine transmissible mais qui ne touche que le continent noir alors qu’elle est génératrice de richesse pour les blancs. Alors que le candidat Sarkozy avait promis de créer un vaccin contre cette maladie, il s’est rendu pour la première fois en Afrique pour s’entretenir avec le virus Omar Bongo. D'autres souches existent : Paul Biya au Cameroun, Denis Sassou N'Guesso au Congo-Brazaville, Idriss Deby Itno au Tchad, Blaise Compaoré au Burkina, Faure Eyadema au Togo...


- Fonctionnaire : Plantigrade de la famille des Hominidés dont la chasse à été réintroduite en France par la droite. Le quota de « prélèvement » sur l’espèce a été fortement augmenté depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’état. Son principal prédateur est le Eric Woerth à lunettes. Le but avéré (Il s’agit d’un argument de campagne du candidat Sarkozy) est le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Attention, il existe des sous espèces chez le fonctionnaire (Nom scientifique : Servis publicus) Compte tenu d’autres arguments de campagne, ces coupes ne peuvent concerner ceux évoluant sur les territoires de la Justice ou de la Sécurité. Reste d’autres terrains d’abattages comme l’Education Nationale ou l’hémorragie est particulièrement forte avec ses 16 000 suppressions de postes cette année. Le braconnage a même été légalisé dans certains secteurs. Notons que le nombre d’enfants lui ne diminuera pas, la France étant avec l’Irlande en tête du classement européen pour le taux de natalité.

- Fouquet's : Restaurant populaire parisien, ou le soir de son élection, le candidat élu Nicolas Sarkozy a tenu à fêter sa victoire avec des représentants la France d’en bas.


G

- Gabegie : Attitude dépensière courante chez notre dirigeant actuel comme pour son prédécesseur au poste. En se présentant à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy avait promis de faire la plus grande transparence sur les défenses de l’Elysée. Trois ans plus tard, l’affaire des sondages de l’Elysée a été heureusement bloquée par le président de l’Assemblée Nationale qui a finalement refusé la création d’une commission d’enquête sur le sujet qui concerne plusieurs millions d’euros. L’argent de nos contribuables servant à financer des sondages en partie pour le compte de l’UMP et ensuite donné à la presse aux ordres, cela n’est guère sérieux. Celle-ci se traduit également par la croissance du nombre de conseillers, limité à 20 au début du mandat, dans certains cabinets ministériels ou l’achat prévu de Air Sarko One pour plus de 180 millions d’euros.

H

- Histoire Géographie : Matière fondamentale dans l'élaboration d'une mémoire commune, d'un regard critique ou tout simplement pour notre culture générale, devenue optionnelle pour les terminales scientifiques français.

- Hortefeux Brice : Ami de trente ans de notre président, ce grand blond à la chaussure Noire a tenu des propos qualifiés au mieux d’ambiguë au pire de carrément raciste. Dans un pays comme les Etats-Unis, Hortefeux aurait été viré sur le champ. En France, non. Il faut dire que Brice parlait peut être d’un autre auvergnat au teint basané et qui se prénommait Pierre Laval celui là.



I


- Identité Nationale : Thème de débat constituant "une stratégie pour gagner les élections régionales" pour 72% des Français, selon un sondage Ifop paru dans le Journal du Dimanche du 29 novembre 2009. Une innovation électorale selon la formule de Jacques Delors. "A deux mois des régionales, c'est un os qu'on envoie à ronger aux médias et à l'opposition. Tout le monde y va de sa petite phrase, tout le monde s'excite là dessus. On ne parle plus du reste, de  la situation économique et sociale, du chômage et de la crise". Nicolas Sarkozy selon des propos rapportés par le Canard Enchaîné dans son édition du 30 décembre 2009.


- Immigration : Ensemble d’individus de couleur et ne disposant pas de papiers. Synonyme du mot insécurité pour l’UMP.


- Insécurité : Thème récurant lors de périodes électorales. Sert à masquer des couacs ou autres échecs de la majorité. Il s’agit également d’un sentiment exacerbé par certains médias car source d’audience et donc de rentrées publicitaires non négligeables en période de vaches maigres. A noter également que les phrases chocs et les discours grandiloquents ne semblent avoir que peu d’impact sur sa progression et qu’elle n’est pas seulement physique mais également sociale.


- Insulte : Saillie présidentielle rare mais navrante. Exemple : « Casse toi pauvre con » insulte lancée au Salon de l’Agriculture en 2008 à un homme qui avait refusé de lui serrer la main.


- Intox : Mensongé éhonté servi par le gouvernement pour se mettre en avant. Un des derniers exemples est l'annonce du président Sarkozy affirmant que l'autonomie des Universités avait fait remonter ces dernières au classement Shangaï, une première en "25 ans". Le classement, critiquable, n'a pas 7 ans. Et l'autonomie ne rentrera vraiment en vigueur que pour l'année 2010.




J

- Jardin d'éveil : Volonté gouvernementale de privatiser le service public consacré à la petite enfance, à savoir nos écoles maternelles, source de fierté, et d'envie au delà de nos frontières dans le seul but de faire des économies.


- Jatte (Ile de la). Zone immobilière du père noël. Selon les articles publiés par Le Canard enchaîné dans plusieurs éditions en 2007, Nicolas Sarkozy aurait bénéficié en mars 1997 d'un « cadeau » de 750 000 euros sur l'achat des droits à construire sur l'île de la Jatte.


- Jean : Nom masculin permettant en cas de possession du bon patronyme de prétendre à un niveau de responsabilité très important. "Fils de", cela ne doit pas être un handicap, ni au contraire un avantage. Jean Sarkozy aurait il été élu dans un canton de Neuilly sur Seine, s’il n’avait pas eu ce fameux patronyme ? Parrainé par les amis de papa, le couple Balkany, tout aussi fameux.

- Jungle : Espace, du nord de la France, d'exploitation médiatique de la misère à des fins politiques.


K


- Kaboul : Aéroport pour charters européen et capitale d’un pays en guerre civile larvée depuis près de huit ans. C’est vers cette destination enchantée, digne des Mille et une nuits qu’ont été chartérisés, pardon renvoyés trois clandestins afghans par notre ministre de l’Identité Nationale, Eric Besson. Le message se veut simple, il s’agit de faire la chasse à l’immigration dite « subie » et clandestine et de limiter au maximum les flux migratoires. Au passage, notre image, notre fameuse "identité nationale" construite en partie sur les respects d’un certain nombre de valeur en prend un grand coup. Mi décembre, 9 autres ont été renvoyés malgré une décision de justice qui dénonçait une procédure illégale.

- Kadhafi Mouammar : Dictateur africain ayant effectué une visite en France en 2008, en n'essuyant pas ses pieds sanglants sur la paillasson France, au nom des droits de l'homme...d'affaires et ses 10 milliards de contrats. Et dire que Rama Yade avait osé protester...

- Karcher : Marque déposée d’instruments de nettoyage utilisant la pression de l’eau. Signifie également la volonté de « nettoyer » la racaille des cités Depuis, Nicolas Sarkozy ne remet pas les pieds en banlieue malgré ses promesses.

- Kouchner Bernard : Homme politique pris à l’adversaire socialiste qui n’avait pas assez flatté l’égo du très médiatique french doctor. Porte parole de la diplomatie française et émissaire occasionnel du président de la République. Quelle belle prise en effet que cet homme politique, l’un des personnalités politiques préférées des français et l’un des socialistes les plus admirés au delà des clivages partisans. Pourtant en lisant le livre de Pierre Péan, le Monde selon K, l’image du French doctor est sévèrement écornée. L’avocat du droit d’ingérence, le défenseur de l’intervention armée en Irak par exemple, copine avec les pires régimes dictatoriaux africains…Certaines mauvaises langues le présentent comme "un tiers mondiste, deux tiers mondain"


L

- Laïcité : Fondement de notre système politique et garantie suprême pour le bon fonctionnement de notre démocratie. A maintes reprises a été remise en cause par les déclarations et les actes de notre président. En décembre 2007, Nicolas Sarkozy déclara à Saint Jean de Latran lors d'un déplacement « Dieu est dans le cœur de tous les hommes. » puis  affirma également  « dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ».

- Lassitude : Sentiment ressenti par les forces de l'ordre en France, confrontées à la "religion du chiffre" mise en place par Nicolas Sarkozy. Ce sentiment s'est exprimé début décembre via de nombreuses manifestations en France.

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- Lefèvre Frédéric : Homme politique français qui est à la politique ce que Jean Marie Bigard est à l’humour. Proche de Nicolas Sarkozy, porte parole de l’UMP, il est le véritable porte flingue du président, classé plus dans la catégorie Pitt Bull que roquet. Grâce à lui, la politique française retrouve toutes ses lettres de noblesse.



M

- Mai 68 : Héritage à liquider selon une expression une nouvelle fois très martiale de notre président.

- Mémoire : Par définition multiple. Celle-ci n’est pas seulement faîte de pages glorieuses mais compte également de nombreuses pages sombres et douloureuses qu’il s’agit de comprendre, d’analyser……….Le devoir de mémoire impose ces étapes. Non la repetance, contrairement à une déclaration de Nicolas Sarkozy, ce n'est pas "la haine de soi"

- Mensonges : Voir cette petite vidéo

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- Mitterrand Frédéric : Neveu de tonton, homme de lettres, promoteur infatigable et insatiable de la culture thaï.

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- Mur : Parfois construit pour séparé deux territoires (La ligne coréenne, le mur de "séparation" en Cisjordanie, le mur de Nicosie et le mur de Berlin en sont des exemples). Pour le dernier, Nicolas Sarkozy affirme avoir participé à sa destruction dans la nuit du 9 au 10 novembre en compagnie d'Alain Juppé ce que les faits démentent depuis. Alain Juppé, mise à part un don d'ubiquité, était à Colomby-les-deux-Eglises, ce jour là.


N

- Neuilly : Capitale des Hauts-de-Seine, ancien département français devenu fief héréditaire. Avec le rétablissement de la loi salique en 2011, son prince est désormais le dauphin Jean.


- Normalité : La normalité est ce qui est conforme à ce dont on a l'habitude, ce qui ne surprend, ne dérange ni n'attitre la curiosité. C'est une notion vague, redéfinie en fonction de chaque personne, selon ce qu'elle est habituée à percevoir. Une chose normale est donc perçue quasiment inconsciemment et on ne s'en souvient pas facilement, alors qu'une chose anormale éveille l'attention et est facilement retenue par le cerveau. La rémunération d'Henri Proglio, PDG de Véolia mais désormais également d'EDF avec le soutien de l'Elysée, de 2 millions d'euros est "normale" selon François Fillon. Il faut que crise ou pas crise, la rémunération annuelle moyenne des patrons du CAC 40 en 2009 était de 3,5 millions d'euros, soit 211 années de SMICS...

O

- Orthographe : Point faible du ministère de l'Education Nationale comme l'a prouvé le dossier de presse remis lors de la dernière rentrée scolaire.


- Ouverture : Tour de passe-passe médiatique consistant à recueillir des hommes politiques issus des rangs de l’opposition dans le besoin. Depuis  Jean Marie Bockel a été muté de la coopération aux anciens combattants après ses propos tenus dans le journal Le Monde concernant la "françafrique", Fadela Amara est inexistante. Reste Kouchner, fidèle de la brosse à reluire et Besson qui veut laver plus blanc que blanc si vous me passez l’expression.

P


- Pasqua Charles : Quincaillier des Hauts de Seine à l’offre inépuisable en casseroles. En 2004, Nicolas Sarkozy, président de l’UMP et ministre de l’Intérieur démissionnaire, jurisprudence Chirac de l'époque oblige, était élu à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine. Le président sortant, Charles Pasqua s’était vu proposer en échange du siège une sinécure au sénat, synonyme d’immunité judiciaire pour lui à l’époque.

- Pédophilie : Selon le candidat Nicolas Sarkozy, dans un entretien accordé au philosophe Michel Onfray, on "né pédophile", ce comportement déviant étant inscrit dans les gènes.

- Pignardise : Synonyme de "connerie politique" selon la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Le mot "pignardise" vient du sénateur Jean Jacques Pignard, auteur d'une erreur de vote sur le projet de réforme des circonscriptions électorales.

- Plume : Synonyme de "nègre" pour les politiques. La plume Guaino se mélange parfois les pinceaux quitte à transformer notre président en perroquet en resservant un discours mot pour mot aux agriculteurs.

- Policier : Garant de l'ordre public. Confronté à la culture du chiffre et des résultats, le policer ne peut plus exercer toujours sa profession avec la rigueur nécessaire. Selon le dernier rapport d'Amnesty International, "les policers bénéficient couramment en France d'une impunité de fait". Les méthodes pour enquêter sur certains abus ne sont "pas à la hauteur des normes du droit international".

- Pouvoir d'achat : Propension d'un ménage à consommer. La hausse du pouvoir d'achat des français était au centre de la campagne de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Depuis certaines catégories sociales ont connu quelques augmentations. Une dizaine de milliers de personnes avec le paquet fiscal de la loi TEPA, un Bernard Tapie, un président de la République (+ 172%) et les membres des cabinets ministériels (+26% en un an)

- Prince : Par définition, il s'agit du fils du roi, héritier de droit divin. Devant l’effacement du prince Pierre, le dauphin actuel se nomme Jean, né en 1986. Son fief sera dès 2011 le département des Hauts-de-Seine.

Q

- Quota : Total autorisé de capture...dans le domaine des pêches maritimes selon le droit français. Désigne désormais le nombre d'unités qui doivent être expulsées chaque année du territoire national.


R

- Rasage : Période de la journée ou l'on peut notamment penser à se présenter à la présidence de la République.

- Ray-Ban : Accessoire bling-bling par excellence. Afin de montrer qu'à 50 ans on n'a pas râté sa vie, s'accompagne généralement au poignet d'une Rolex.

- Realpolitik : Politique étrangère jamais abandonnée malgré des discours plein de pathos. Le candidat ne rejetait il pas pendant la campagne de 2007 une "realpolitik qui brade nos principes d'humanité pour d'hypothétiques contrats" Au nom de la rupture, tant vendu, tant déclamée durant sa campagne présidentielle, le candidat Sarkozy se faisait fort de promouvoir les droits de l’homme partout dans le monde, d’être du côté des persécutés…Trois ans plus tard, l’UMP a signé un partenariat avec le Parti communiste chinois, pays, ou des centaines de personnes sont exécutés chaque année. La première visite en Afrique du président élu s’est déroulée au Gabon de feu Omar Bongo, satrape au pouvoir depuis 1967. Puis ce fut la visite de Kadhafi en France et bientôt la vente de navires de guerre au premier ministre russe Vladmir Poutine. La conclusion que l'on pourrait en tirer, c'est que le président Sarkozy brade nos principes quand les contrats ne sont pas hypothétiques et encore...(Exemple : Visite  au Kazakhstan avec Dati et Balkany)

- Record : Valeur extrême d'un exploit, d'un évènement...Exemple 1 : L'explosition de la dette publique avec ses 254 milliards d'euros en 2009 (+37 milliards) qui constitue un véritable exploit, jamais encore égalé dans le passé. Exemple 2 : L'augmentation du salaire présidentiel en période de vaches maigres : +172%

- Remplaçant : L'objectif premier du remplaçant est de faire suite à une demande immédiate. Le premier ministre François Fillon a remplacé Nicolas Sarkozy lors du congrès de l'Association des maires de France puis devant l'Institut Montaigne lors d'un colloque sur l'Identité Nationale.

- Rouge : "Je veux du gros rouge qui tache" avait déclaré le président Sarkozy lors du lancement du débat sur l'Identité Nationale. (Voir Identité Nationale)

S

- Salaire : Rémunération consentie contre un travail donné. En France, "le salaire d'une cadre moyen" s'élève selon Henri Guaino à 290 368,93 euros annuels.

- Sans-abris : "Je veux que d'ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid".Phrase prononcée le 18 décembre 2006, par Nicolas Sarkozy, alors candidat à l'élection présidentielle, à Charleville-Mézières pour un meeting sur le thème de "la France qui souffre". Devant un parterre de 4000 sympathisants, il scandait à l'époque  : "l'hébergement est une obligation humaine. [...] si on n'est plus choqué quand quelqu'un n'a plus de toit et qu'il fait froid dehors c'est tout l'équilibre de la société ou vous voulez que vos enfants vivent en paix qui sera remise en cause." Et s'engage solennellement à l'objectif ambitieux du "zéro SDF" d'ici 2 ans. Trois ans plus tard,  338 SDF sont décédés depuis le début de l'année 2009 en France, selon le collectif des Morts de la rue.

- Satellite : Une formation satellite siginfie en politique une formation qui dépend totalement d'une plus grande. Exemple : Le Nouveau Centre d'Hervé Morin vis à vis de l'UMP.

- Secte : Groupuscule dirigé par un gourou en général mais qui est un "non problème" selon l'ancien directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon.

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- SMS : Ne signifie pas Sa Majesté Sarkozy comme le sigle pourrait le laisser penser. Accro au SMS, le président ne résiste pas à consulter de manière compulsive son portable, qu’il soit en visite officielle en Arabie Saoudite ou avec le vice Dieu, Benoît XVI au Vatican.

- Speedy Sarko : Surnom donné à notre président alors qu’il était encore que simple ministre. Un problème, Speedy Sarko est là même si ce n’est pas son domanine d’attribution. Et hop, une nouvelle loi avec ses nombreux décrets qui attendent souvent des années pour être appliqués. Un problème...une loi.

- Soutien : Apporter son concours, son aide à une cause, une personne de façon momentané. Soutenir "à mort" un candidat à la mairie de Neuilly revient, pour le prince Jean, à l'abandonner en rase campagne électorale pour s'allier au final à un autre, non désigné par l'Elysée.

- Stupide : Fait de demander au ministre du Budget et trésorier de l'UMP, M Eric Woerth, si il n'y pas "sinon conflit d'intéret ou pour le moins confusion des genres" entre ces deux fonctions. Auteur de la loi TEPA étendant le bouclier fiscal, M Woerth en tant que trésorier a reçu cette année 9,1 millions d'euros de la part des bénécifiaires (Les dons étant en moyenne de 3000 euros) de cette mesure.

- Suicide : La France détient la première place européenne en terme du nombre de détenus qui se suicident chaque année dans nos prisons et maisons d'arrêt.

T

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- Talonnettes : Eléments constitutifs des paires de chaussures de notre président. Varient en taille en fonction de celle de l’interlocuteur. A noter qu’elles peuvent être très importantes (La photo réalisée avec le président Bush ou notre président, 1,65 m est la même hauteur que son homologue américain, 1,85 m est un exemple) ou parfois, au contraire, insuffisantes. (Dans ce cas, se mettre sur la pointe des pieds peut être un palliatif)

- Taxation : Volonté de modérer les bonus des banques en 2009, année de crise où ces dernières, aides publiques massives aidant, ont réalisé des profits exceptionnels. Mesure pour l'instant "one off" c'est à dire ponctuelle et dont l'assiete n'est pas connue.


- Tics : Spasmes récurrents qui agitent les épaules du président Sarkozy, un être peu agîté et poli comme peut en témoigner le photographe Platon.

- Tolérance zéro : Slogan de campagne lancé en 2002 par le président sortant Jacques Chirac alors que lui même n'échappait aux poursuites judiciaires que grâce à la complaisance d'un Conseil Constititionnel l'ayant déclaré irresponsable pénalement.

- Travail : Valeur mise en avant par l’UMP lors de la campagne de 2007. "Travailler plus, pour gagner plus". Combien ce slogan démagogue a-t-il rapporté de voix au candidat Sarkozy en 2007 ? Le travail est une denrée rare aujourd’hui avec un taux de chômage qui a augmenté pour la catégorie A de 25% en 2009, crise oblige vous me direz. Mais en ce qui concerne les heures supplémentaires. Ne serait ce pas un facteur aggravant, limitant le recours à l’emploi de nouvelles personnes ?

- TVA : Cadeau fait aux restaurateurs français et accordé comme tout cadeau sans aucune contrepartie.La baisse de la TVA dans le secteur de la restauration n’a ni entraîné de baisses de prix, ou hausses de salaires pour les employés, ni permis la création d’emplois.


U


- UMP : Parti de masse et avant tout écurie présidentielle crée en 2002 dont le nombre d’adhérents exact reste assez difficile à définir. La délégation de présidence est assurée par Xavier Bertrand au nom du président. Certains râleurs qualifie ce parti d'Union pour une Minorité de Privilégiés, sans doute en raison du paquet fiscal contenu dans la loi TEPA qui redistribue des sommes conséquentes aux plus fortunés (Un peu plus de 13 000 sur 64 millions) de nos compatriotes. Parti "trop à droite" selon Hervé de Charette, qui a annoncé son départ pour le Nouveau Centre en décembre 2009. Pour Hervé Morin, l'actuel ministre de l'Défense, l'UMP, c'est le RPR d'hier...

- UPM (Union pour la Méditérannée) : Exemple de projet lancé et laissé en suspend depuis.


- UTQ : Unité territoriale de quartier, nouvelle dénomination de la défunte police de proximité, supprimée par Nicolas Sarkozy alors à l'Intérieur mais remise en place depuis son élection à la présidence (Voir Police)


V


- Vicomte : Titre de noblesse porté à titre exemple par Philippe de Villiers, allié de circonstance de l’UMP afin de garder son fief de Vendée. Et dire que ce dernier a traité notre président de lapin Duracell par le passé. Cette ouverture à la droite rétrograde et ultra conservatrice française est de mauvaise augure, même pour certains membres de l'UMP.

- Virilité : Posture adoptée par notre président, présente dans la plupart de ses discours et notamment dans le matraquage de slogans égrainés depuis des années….(On pense ici au fameux « Tolérance zéro »). Il faut "nettoyer" une cité au karcher, "liquider" l'héritage de mai 68....



W


- Wahhabisme : Courant ultra-radical de l’islam né en Arabie Saoudite, pays où notre président s’est déjà rendu à plusieurs reprises depuis le début de son mandat (La dernière fois pour éviter d’être chahuté devant l’association des maires de France). Les condamnés à mort par décapitation, l’absence de la moindre liberté fondamentale, le sort réservé aux femmes, l’omniprésence de la police des mœurs…, tous cela ne méritent ils pas un peu d'attention de notre grand défenseur des opprimés! (Voir realpolitik)

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Welcome : « Le délit de solidarité n'existe pas, c'est un mythe. Donc celles et ceux qui manifestent pour cela doivent être rassurés, ils manifestent contre un mythe » Eric Besson, le  8 avril 2009. L’association, le Gisti lui répond deux semaines plus tard : « Délit de solidarité : Besson ment ! » en publiant une liste non exhaustive de personnes condamnées ces vingt dernières années pour ce délit prévu par la loi.


X

- Xénophobie : Sentiment exacerbé par certains dirigeants politiques. En mettant en scène le sujet sur l’Identité Nationalité, un sujet cher au parti xénophobe qu’est le Front National, notre président prend le risque, pour des raisons électoralistes, de remettre en scène un parti moribond. Ce débat risque d’opposer plutôt que de réunir. Le fameux concept du vivre ensemble ne sera pas encore l’objectif recherché par le gouvernement.


Y

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- Yacht : Espace de détente présidentielle. Elu pour défendre ceux qui se lèvent tôt, pour défendre le pouvoir d’achat des français, pour augmenter les fiches de paie des salariés en facilitant le recours aux heures supplémentaires dans les entreprises, notre nouveau président pris quelques jours de vacances sur le Yacht, le Paloma, de son ami Vincent Bolloré avant de commencer son mandat. Tout un symbole ! Une erreur de « communication » qu’il reconnaîtra deux ans plus tard. Une erreur politique qui montrait bien ses liens et amitiés avec de grands magnats des affaires français. (Lagardère, Bouygues, Bolloré...)


- Yade Rama : Ancienne secrétaire d'Etat aux droits de l'homme dont l'utilité s'est traduit par la suppression du poste en question. Figure politique préférée des français grâce à une plastique qui nous fait oublier avec plaisir celle de Christine Boutin par exemple. Secrétaire d'Etat aux sports donnée sur le départ après les élections régionales de mars 2010.

Z


- Zorro : Personnage de fiction. La fin du conflit en Géorgie, c’est lui. L’adoption du traité de Lisbonne, c’est lui. La lutte planétaire contre le réchauffement climatique, c’est lui. La réforme du capitalisme, c’est lui….Et dire que sa côte de popularité est au plus bas et que beaucoup lui décernent un zéro pointé.

- Zen : Attitude située à l’opposée de celle adoptée par notre omni-président. Venu lui demander de poser, comme l'ont fait des dizaines de chefs d'état et de gouvernement, le photographe Platon a été la victime du "manque de sang froid" de notre président, "impoli et agressif" selon lui lorsqu'il s'est présenté.

 

30/12/2009

Petit tour du monde

Profitons de la fin de l'année 2009 pour faire un petit tour du monde et examiner la situation des droits de l'homme dans certains pays. Celle-ci n'est guère brillante et même notre petit hexagone n'échappe pas à la règle. Notre système politique alliant République et Démocratie se doit d'être exemplaire, ce qui est loin d'être le cas, mais nous y reviendrons. Alors que certains pays progressent en matière de démocratie, de devoir de mémoire, on pense ici à l'Amérique Latine notamment, d'autres continuent de s'enfoncer dans un autoritarisme à tout crin. La démocratie est le pire des systèmes politiques à l'exception de tous les autres. Tachons de nous en souvenir alors que nombreux adversaires de la "gueuse" cherchent à la détruire.

En Amérique.

En Argentine, quatre ans après le vote d'une loi cassant l'amnistie générale votée pour protéger les membres de la dictature au pouvoir entre 1976 et 1984 de toutes poursuites pour les forfaits commis, la lumière se fait de petit à petit jour sur les disparitions et meurtres commis dans le cadre du plan Condor. Le capitaine de corvette Alfredo Astiz, surnommé « l'ange blond » de la mort est actuellement jugé pour la disparition de deux religieuses françaises notamment. Plus de 10 000 personnes auraient trouvé la mort durant la dictature.

En Colombie, bien que très diminuées, les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) avec leurs 9000 hommes continuent de semer la terreur dans certaines régions du pays. Les effectifs ont fondu de moitié depuis le début des années 2000, le numéro 1 Manuel Marulenda et le numéro 2, Raul Reyes sont morts, enfin les otages emblématiques ont été libérés. Leurs ennemis, les AUC (Autodéfenses unies de Colombie) financées par les grands propriétaires terriens ont déposé les armes en 2006 contre une amnistie générale malgré les massacres qu'elles avaient commises dans le passé. Le dernier crime en date, est l'assassinat d'un gouverneur par les FARC la semaine dernière dans le sud du pays.

A Cuba, un Castro en a remplacé un autre mais les réformes et l'ouverture du régime se font toujours attendre malgré les signes de bonne volonté envoyés par la nouvelle administration américaine de Barack Obama. Une majorité des 75 opposants politiques arrêtés et condamnés à de lourdes peines de prison en avril 2003 reste derrière les barreaux des prisons de la Révolution. Le projet Varela défendu par l'opposant Oswaldo Paya et signé par plus de 10 000 cubains malgré les risques d'arrestations a entraîné une modification constitutionnelle afin de rendre immuable la révolution et ses principes, à savoir le régime en place.

Aux Etats-Unis, la peine de mort est toujours applicable dans de nombreux états. Malgré le processus de mise à mort considéré comme inhumain et dégradant, des dizaines de détenus ont encore été exécutés cette année notamment au Texas. Pourtant, un chiffre est à retenir, celui du nombre de détenus innocentés avec la généralisation des tests ADN depuis quelques années, soit 257 cas dont certains attendaient depuis des années dans les couloirs de la mort. Le dernier exemple en date reste celui d'un prisonnier noir qui est resté enfermé plus de 35 ans avant que son innocence soit établie. La mort par injection a montré ses limites une fois de plus cette année avec l'exécution décalée d'un prisonnier, les bourreaux n'ayant pas réussi à trouver une veine. Sur un autre sujet, la prison de Guantanamo surnommée le chenil ou le bagne devait être fermée au bout d'un an, promesse de campagne du candidat démocrate Obama. Cela ne sera pas le cas. La question est de savoir où mettre les prisonniers restant. Les renvoyés vers leurs pays d'origine ? Ils risquent d'être torturés dans certains cas et dans bien d'autres, leurs pays ne désirent pas les recevoir. Certains attendent toujours d'être jugés, 8 ans après avoir été arrêtés et la plupart vont sans doute finir dans une nouvelle prison fédérale, située cette fois-ci sur le territoire américain. Le dossier des « combattants illégaux » n'est pas près d'être bouclé.

A Haïti, pays le plus pauvre d'Amérique Latine, la misère entraîne violence, esclavagisme moderne, prostitution et trafics divers. Le pays est devenu est une vraie plaque tournante pour les trafiquants de drogue sud américains. L'instabilité gouvernementale et les faibles ressources du pays ne permettent pas d'ouvrir un avenir moins sombre à ces habitants.

Au Mexique, rien de semble pouvoir enrayer le cycle sans fin de violence que connaît la région de Ciudad Juarez. L'augmentation des forces de sécurité décidée par le président Felipe Calderon n'a pas pour l'instant entraîné d'amélioration notable dans un territoire ou la guerre que se mène les cartels pour le contrôle du marché de la drogue se chiffre en centaine de victimes, trafiquants de cartels rivaux mais également de nombreux civils. La dernière barbarie en date concerne le massacre de la famille d'un militaire lui même tué lors d'affrontements avec l'un des cartels. Pour l'instant, près de 2000 personnes ont été tuées depuis le début de l'année.

Au Pérou, la condamnation de l'ancien président Alberto Fujimori, surnommé « El Chino », pour des crimes commis dans ses fonctions au début des années 90 est un bon pas dans un pays toujours marqué par les longs et sanglants combats menés par armée contre les guérilleros du Sentier lumineux ou de Tupac Amaru (Plus de 65000 sont mortes dans les années 80)

Le Salvador est un petit état d'Amérique centrale. Des immigrés aux Etats-Unis ont crées au début des années 90 des gangs ultra violent dénommés les maras. Depuis celles-ci ont essaimé au Salvador mais également dans d'autres pays de la région apportant leur cortège d'assassinats et de trafics en tout genre.

Au Venezuela, le président Hugo Chavez continue sa politique populiste axée sur une dénonciation constante de l'impérialisme américain. Fermeture de médias d'oppositions, nationalisation de banques, rien n'arrête le présentateur vedette de l'émission Allo Présidente. La Colombie, elle, le soupçonne d'avoir soutenu en sous mains les membres des FARC en lui fournissant notamment des armes et des renseignements, ce que Caracas dément.

Proche Orient :

En Arabie Saoudite, le roi Abdallah qui a succédé à son demi frère Fadh en 2006 a axé sa politique contre « le déviationnisme » pourtant longtemps encouragé par le régime et par la lutte contre les extrémismes religieux non inféodés au pouvoir de la famille Séoud. Arès tout le wahhabisme n'est qu'une déclinaison du salafisme, l'école d'interprétation la plus rigoriste de l'Islam. Le pays se situe toujours parmi les premiers états au monde en terme du terme de condamnation à la peine capitale et d'exécutions. Les femmes n'ont toujours pas accès à de très nombreuses fonctions et n'ont toujours le droit de conduire ou de se déplacer seules. La minorité chiite en pays Hasa est toujours mise au ban de la société et la liberté de culte est nulle.

Malgré des progrès indéniables en Irak, surtout si l'on compare l'année 2009 aux années comprises entre 2004 et 2007, l'ancienne Mésopotamie connaît encore de trop nombreux attentats. La population chrétienne a été divisée par deux depuis l'invasion de 2003 et plusieurs centaines de milliers de personnes sont encore réfugiés, soit à l'intérieur de l'Irak même soit en Jordanie. Le retrait prévu pour 2011 des forces américaines laissent planer de sérieux doutes sur la viabilité démocratique de cet état à court terme.

Une élection frauduleuse, des manifestations réprimées dans le sang, une presse censurée, l'année 2009 a été riche en évènements en Iran. Mahmoud Ahmadinedjad, le président sortant réélu, qui veut rayer Israël de la carte et qui poursuit son marchandage nucléaire reste soutenu par une petite clique de mollah dirigée par le guide de la révolution Ali Khamenei. L'Iran reste toujours dans le peloton de tête des pays appliquant la peine de mort.

En Israël, l'opération « Plomb Durci » dirigée par Tsahal dans la bande de Gaza en décembre 2008 et janvier 2009 a entraîné la mort de plus de 1400 palestiniens, dont de nombreux civils non membres des forces paramilitaires du Hamas. Le coût total des destructions se chiffre en centaines de millions de dollars. De plus, Israël, malgré des déclarations, continuent de construire de nouvelles habitations à Jérusalem Est et en Cisjordanie, empêchant de la sorte toute reprise du dialogue avec l'autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Israël a été épinglé par un rapport de l'ONU sur les crimes de guerres commis par ses soldats dans la bande de Gaza. Sa poursuite d'annexion et d'expulsions de palestiniens dans la partie orientale de Jérusalem lui vaut des condamnations unanimes de la diplomatie internationale, même américaine, mais cela n'a que peu de conséquence sur le processus.

Au Liban, malgré la victoire du Courant du Futur de Saad Hariri aux élections législatives, il a fallu de long mois pour qu'un gouvernement d'union nationale se mette en place au pays du Cèdre. Malgré cela, le Hezbollah, du cheikh Hassan Nasrallah, continue de constituer un état dans l'état avec son propre réseau d'aide sociale et ses forces paramilitaires, réarmées depuis le conflit avec l'état israélien en juillet 2006. Ses partisans du parti de Dieu (Hezb Allah) constituent une menace pour l'équilibre précaire qui règne depuis trois ans au sud Liban ou sur la vie politique libanaise de manière générale.

Au Koweït, les élections législatives sont ouvertes depuis près de cinq ans au sexe féminin. C'est un début dans une région où les femmes n'ont souvent pas voix au chapitre.

Au Qatar, tout comme chez les voisins des Emirats Arabes Unis, les constructions titanesques envisagées sont réalisées grâce à la sueur et au sang de milliers de travailleurs étrangers, notamment philippins ou indiens. Ces derniers travaillent dans des conditions effroyables et ne peuvent pas exercer leur culte librement et non bien sûr au aucun droit. Ils constitueraient la moitié de la population totale du Qatar.

En Syrie, Bachar El Asad dirige toujours d'une main de fer un pays dont il a hérité à la mort de son père en 2000. Son implication dans la mort de Rafic Hariri en février 2005 n'est toujours pas clairement prouvée mais son inaction contre l'infiltration de combattants djihadistes en Irak, à partir de son pays, est elle réelle. Les militants des droits de l'homme subissent toujours le courroux de l'ancien médecin ophtalmologue. Toute opposition est réduite au silence par les forces de sécurité.

Le Yémen et son président Ali Abdallah Saleh doivent combattre une insurrection conduite depuis 2004 dans le nord du pays avec les conséquences qu'un tel conflit peut avoir : Mort de civils, camps de réfugiés...Il semble désormais établi que la nébuleuse islamiste Al Qaïda, ou du moins des islamistes ayant décidé de se placer sous cette franchise, soit établie dans ce pays.

Au Maghreb :

Au Maroc, critiquer, évoquer même simplement le roi ou sa famille peut vous entraîner en prison. On se souvient du journaliste Ali Lmrabet envoyé dans une geôle marocaine pour avoir évoquer une résidence du roi, crime absolu au royaume chérifien. Le royaume se distingue pour les publications fermées et les formes amendes dont écopent régulièrement des journalistes. Ces dernières, si élevées, condamnent les journaux à la fermeture.

Sans parler du Sahara Occidental, vaste territoire de sable et de phosphates que le Maroc continue toujours d'occuper depuis son annexion de faîte réalisée en 1975 et la marche verte organisée par feu Hassan II.

Alors que l'Algérie est toujours dirigée par Abdelaziz Bouteflika, vieillissant certes mais au commande, la Tunisie de Zine Ben Abidine Ben Ali poursuit sa politique de lutte contre toute critique de son pouvoir. Dernière victime en date, le journaliste Taoufik Ben Brik.

La Libye est toujours dirigée par Mouammar Kadhafi qui détient actuellement deux ressortissants suisses, détenus parce que la justice helvétique  a osé s'attaqué au fils, Hannibal, accusé de coups et blessures sur des membres de son personnel domestique. La France, par le passé et une vitesse hallucinante sur les champs Elysées avait décidé de passer l'éponge sur les écarts de conduite justement du fils du guide.

L'Egypte, sous la gouverne de Hosni Moubarak depuis 1981, poursuit sa répression contre toute opposition, que soit islamiste avec la confrérie des Frères musulmans ou de tendance libérale. Le pouvoir semble préparer l'accession au pouvoir à moyen terme, soit d'un proche de Moubarak, soit de son propre fils, Gamal.

En Afrique noire :

Au Burkina Faso, depuis qu'il a assassiné le capitaine Thomas Sankara en 1987, Blaise Compaoré reste au pouvoir bien que ces proches soient impliqués dans l'assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998. Ce dernier enquêtait sur la mort d'un employé du frère du président avant qu'il ne trouve la mort dans un « accident » de voiture. Pour la France, le Pays des hommes intègres (Burkina Faso) constitue l'une des pierres angulaires de notre politique africaine avec le Gabon des Bongo.

Au Cameroun, Paul Biya au pouvoir depuis 1984, n'a pas la réputation de rester souvent dans le pays qu'il préside. Cet été, il a encore dépensé des millions en vacances en France, pays ou il dispose de bien acquis avec l'argent national.

En Centrafrique, François Bozizé, auteur d'un coup d'état à l'encontre d'Ange Félix Patassé continue toujours de diriger le pays malgré des mouvements de rébellion dans le nord notamment.

En Côte d'Ivoire, Laurent Gbabgo continue de diriger le pays, l'élection présidentielle étant constamment repoussée depuis près de trois ans. Victime d'une tentative de coup d'état en septembre 2002, Laurent et sa femme Simone sont soupçonnés d'avoir utilisé des escadrons de la mort pour faire disparaître certains opposants. De plus, le propre beau frère du président serait impliqué dans la disparition du journaliste français Guy André Kieffer en 2004.

A Djibouti, malgré certaines avancés, les meurtriers du juge français Bernard Borrel courent toujours. Des proches de l'actuel président seraient impliqués.

Au Gabon, la mort d'Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967, pouvait laisser entrevoir une démocratisation du système politique gabonais. Mais avec un scrutin à un tour, c'est bien le fils et ministre de la Défense sortant, Ali Bongo qui détient désormais les commandes de ce petit pays de l'Afrique équatoriale, riche en bois et ressources minières dont la population ne voit pas la couleur. Et pour cause, Omar Bongo avec d'autres satrapes locaux se sont vu accusés cette année d'avoir acquis des biens, notamment en France (Appartements, résidences) avec l'argent des caisses de leur état respectif. Une procédure depuis clause...

La Guinée Conakry dirigée pendant plus de 20 ans par le dictateur Lansana Conté, puis par la capitaine Dadis Camara a connu un grave massacre organisé le 28 septembre dernier dans les rues de sa capitale, Conakry. Depuis le capitaine Camara a essuyé une tentative d'assassinat de la part de son bras droit et reste toujours hospitalisé au Maroc.

En Guinée Equatoriale, la petite clique au pouvoir, appartenant au clan du président Théodose Obiang se goinfrent avec les revenus pétroliers tandis que la population de ce petit pays d'Afrique Equatoriale s'enfonce un peu plus chaque jour dans la misère. Il faut dire que l'achat de biens aux Etats-Unis, de voitures de luxe semblent être les priorités d'Obiang et de ces enfants.

En République démocratique du Congo, vaste territoire difficilement contrôlable par un pouvoir faible, les crimes et meurtres se poursuivent malgré la présence d'une force très importante de l'ONU. Le pays a connu plus de 6 millions de morts depuis le milieu des années 90.

A Madagascar, un ancien disque-jockey, Andry Rajoelina a réussi en s'alliant avec une partie de l'armée à chasser le président Marc Ravalomana, homme le plus riche du pays, élu démocratiquement après une joute l'ayant opposé à son prédécesseur Didier Ratsiraka.

La Mauritanie, sous dictature militaire, a été la cible cette année de plusieurs actions terroristes menées par la branche de la nébuleuse Al Qaida, à savoir Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Les enlèvements de plusieurs ressortissants occidentaux en ce mois de décembre ntêtre l'œuvre de l'organisation tout comme l'attentat contre l'ambassade de France. Il y a deux ans, plusieurs touristes français avaient été exécutés par le groupe.

Au Niger, Mamadou Tandja s'accroche toujours au pouvoir en ayant modifié la constitution afin de pouvoir briguer un nouveau mandat. Au pays le plus pauvre d'Afrique, terre d'Areva, les minorités ethniques ne sont guère ménagées.

Au Sénégal, alors que l'élection en 2000 de l'opposant historique (Au président Léopold Sedan Senghor d'abord puis à son successeur Abdou Diouf), Abdoulaye Wade inaugurait l'une des premières expériences d'alternance démocratique en Afrique, les sénégalais ont depuis largement déchanté devant le népotisme qui semble se perpétuer quelque que soit le couleur politique du parti au pouvoir.

En Somalie, c'est toujours l'anarchie meurtrière perpétuée par des miliciens islamistes membres des chahabs en grande partie. Chaque semaine, la capitale, Mogadiscio est la cible de violence entre le gouvernement transitoire que ne contrôle que quelques quartiers de la capitale. Ce dernier est soutenu comme il peut par des soldats de l'Union Africaine contre des militants islamistes armés dont certains seraient proches de la mouvance de Ben Laden.

Au Soudan, l'actuel président Omar El Bechir, au pouvoir depuis son coup d'état de 1989, a été formellement inculpé cette année par la Cour Pénale Internationale de la Haye pour crimes contre l'humanité. Il faut dire que la guerre civile qui ravage la province du Darfour a fait près de 300 000 morts depuis 2003 tandis que la guerre qu'il mena contre le sud chrétien et sécessionniste jusqu'en 2005 se solda par la mort de 2 millions de personnes.

Au Tchad, le président Idriss Deby Itno peut dire merci à la France et au dispositif Epervier mis en place depuis l'éviction de son prédesseur, Hissène Habré. Le régime est autoritaire certes mais il s'agit de le protéger contre des attaques menées à partir du Soudan voisin par d'anciens alliés d'hier, membres comme Deby de l'ethnie des Zaghawas. Le Tchad fait toujours parti du fameux près carré de la France.

Au Togo, Faure Eyadema, auteur d'un coup d'état constitutionnel dans un premier temps puis vainqueur d'une élection trucquée en 2005 a succédé à son père, Gnassingbé, ancien sergent de l'armée française devenu président lui même à la suite d'un coup d'état. A sa mort en 2005, le président français de l'époque, Jacques Chirac, avait déclaré avoir perdu un « ami personnel ».

Au Zimbabwe, malgré la mise en place d'un gouvernement alliant les ennemis d'hier, les membres de la ZAPU-FP du président Robert Mugabe et les partisans de Morgan Tsangirai, l'ancien héros de l'indépendance de l'ex Rhodésie reste bien accroché au pouvoir. Les opposants sont toujours la cible des forces de sécurité et un proche de Tsvangirai reste toujours emprisonné.

En Asie :

Le Cambodge est toujours dirigé d'une main der fer par un ancien colonel khmer rouge, Hun Sen mais la condamnation cette année d'un ancien dirigeant khmer plus de trente ans après le génocide peut être souligné. Il en reste encore d'autres qui ont profité des années durant de l'amnésie du pouvoir à leur égard. Douch, l'ancien responsable de la prison de Phnom Penh, S 21, responsable à ce titre de milliers d'exécutions et d'actes de barbarie a été condamné à 40 ans de prison.

En Corée du Nord, tout semble laisser penser que Kim Jong Il prépare sa succession, ayant connu des problèmes de santé l'année dernière. Le pays continue son chantage nucléaire alors que sa population connaît une fois de plus de gros problèmes alimentaires. Dernier régime totalitaire de type stalinien au monde, le pays doté de la bombe atomique semble figé dans le temps et emprisonne toujours plus de 22 millions de personnes dans un monde digne du roman 1984 de Georges Orwell.

En Chine du président Hu Jintao avec 5000 exécutions annuelles, ses milliers d'internés politiques envoyés dans des camps de rééducation ou la devise nazie de hier « Arbeit macht Frei" aurait toute sa place, l'autoritarisme continue. Liu Xiaobo est le dernier condamné politique, accusé de subversion alors qu'il demandait simplement une démocratisation du régime. Les affrontements au Tibet et au Xinjiang, deux territoires annexés par Pékin et en proie à une sinisation forcée de la part du pouvoir central ont fait l'actualité cette année. Et hier, un ressortissant britannique était exécuté pour l'exemple, reconnu coupable de trafic de drogue. Une manière de montrer sa puissance au monde entier, n'ayant guère à craindre de la part de ses partenaires commerciaux.

Le Laos, dirigé depuis plus de trente ans par le Pathet Lao, le parti communiste national, reste toujours l'un des pays les plus fermés de la planète avec d'autres régimes « frères » comme la Corée du Nord. Des membres de l'ethnie minoritaire Hmong, considérés comme traître pour avoir combattu avec les américains lors de la guerre du Vietnam, continue toujours de vivre cachés pour échapper aux foudres de Vientiane.

Le Japon reste l'un de deux seuls pays de l'OCDE a pratiqué la peine de mort avec les Etats-Unis. La mise à mort par pendaison n'est toujours pas remise en cause dans l'empire du soleil levant.

La Malaisie et son gouvernement tente toujours d'empêcher son principal opposant, Anwar Ibrahim de pouvoir se présenter comme candidat à l'élection présidentielle. Il avait déjà été écarté de la vie politique malaisienne dans le passé, condamné qu'il fut à une longue peine de prison pour « sodomie », accusation infame dans un pays musulman.

Au Népal, le départ d'un roi detesté et l'instauration d'un régime démocratique a permi de mettre fin à une rebellion armée d'obédience maoïste, lancée en 1996. Ce conflit avait entraîné la mort de plus de 15 000 personnes. Depuis, les maoïstes ont quitté le pouvoir qu'il partagé au sein d'une coalition et l'avenir politique semble plus que précaire.

Au Sri Lanka, la guerre menée par le gouvernement de Colombo contre la rébellion des Tigres Tamouls s'est soldée par une victoire dans le sang en ce début d'année après plus de 25 ans de combat. Le chef des tigres de l'Ealam Tamoul a été tué en même temps que des centaines de civils. Plusieurs centaines de milliers de tamouls ont été parqués dans des camps dits de réfugiés mais en réalité de filtration. Plus de 200 000 personnes seraient encore emprisonnées dans ces camps.

La Thaïlande vient encore de faire parler d'elle en décidant d'expulser 4000 membres de l'ethnie Hmong vers la Laos communiste et extrêmement autoritaire du Pathet Lao voisin ou cette minorité est persécutée.

Le Vietnam qui a suivi la même voie que le grand frère Chinois avec une ouverture économique mais un vérouillage continu du paysage politique, est avant tout un régime communiste autoritaire ou les dissidents n'ont pas voix au chapitre.

Asie centrale :

L'Afghanistan a connu une année 2009 particulièrement sanglante avec une vague d'attentats sans précédent en huit ans de présence de troupes internationales sous commandemement de l'OTAN.  Des attentats des talibans en très forte hausse, des frappes de l'OTAN toujours aussi imprécises avec leurs « dommages collatéraux », une élection présidentielle entachée de fraude et sans second tour, le docteur Abdullah s'étant retiré de la compétition, une forte hausse des assassinats politiques, un développement inquiétant des cultures de pavot, le bilan est loin d'être positif huit ans après l'opération Liberté immuable lancée par les attentats du 11 septembre pour chasser le régime oppressif et passéiste du mollah Omar allié de circonstance du terroriste Ben Laden. L'envoi de 30 000 hommes décidé par le président Obama changera t-il la donne dans ce pays qui ne connaît que guerre depuis plus 30 ans?

En Ouzbékistan, c'est toujours l'ancien apparatchik communiste d'hier, Islam Karimov qui est au pouvoir. Le massacre d'opposant à Adijan, les exécutions, les enlèvements et tortures de 2005 semblent bien loin.

Le Pakistan, pays détenteur de la bombe atomique, subit directement la situation anarchique et violente de son voisin afghan. Il est de plus la cible une vague d'attentats islamistes qui sèment instabilité et morts. L'offensive gouvernementale dans une partie des zones tribales, à savoir le Sud Waziristan ne semble pas entamer la détermination des combattants islamistes qui font régulièrement la navette entre Pakistan et Afghanistan, profitant d'une frontière extrèmement poreuse. Depuis son retournement stratégique consécutif aux attentats du 11 septembre, le régime d'Islamabad est devenu la cible de groupuscules, hier alliés et soutenus par les services secrets de l'ISI.

Au Turkménistan, malgré la mort du turkmenbachi, Sapamourat Niazov, qui avait instauré un véritable culte de la personnalité avec l'obligation de lire par exemple un recueil de poèmes écrit de sa main, l'autoritarisme du régime se poursuit. Etat gazier par exemple, il vient de se tourner vers la Chine communiste pour exporter ce précieux or bleu et échapper ainsi au monopole du géant russe Gazprom.

Ex CEI :

Arménie : Elu dans des conditions douteuse en février 2008, le président Serge Sarkassian a renoué les relations avec l'Azerbaïdjan voisin en vu d'un règlement pacifique de la question du Haut Karabagh, enclave arménienne, sujet de querelle et d'un conflit larvé depuis 1988. Il a renoué également, par la diplomatie du football, avec le voisin turc. Plusieurs personnes sont mortes lors de l'élection de Sarkissian, lors de la repression de manifestations organisées par l'opposition.

Azerbaïdjan. Ayant succédé à son père Guaidar, Ilan Aliev dirige toujours d'une main de fer ce petit pays pétrolier.

Au pouvoir depuis 1994, l'ancien directeur de kolkhoze, Alexandre Loukachenko continue à diriger un pays, la Biélorussie, considéré comme la dernière dictateur d'Europe. Bien que certains dirigeants soient déclarés persona non grata sur le territoire communautaire, le régime semble immuable.

Géorgie. La guerre d'août 2008 continue de diviser l'opinion géorgienne entre partisans et adversaires du président pro-occidental, Mikhaïl Saakhachvili. Les frappes russes après l'entrée de troupes géorgiennes en Ossétie du Sud ont entraîné de gros dégâts dans ce petit pays. Depuis la Russie, avec la Nicaragua, a reconnu l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, entraînant chez son voisin géorgien ce qu'elle a combattu dans le nord Caucase pendant des années, à savoir la partition du territoire national.

En  Russie, les commanditaires de l'assassinat de la journaliste russe Anna Politikovsakaïa, tuée en plein Moscou à l'entrée de son domicile en 2006, le jour de l'anniversaire de Vladimir Poutine courent toujours comme ceux responsables de la mort de la militante des droits de l'homme, Natalia Estemirova. La corruption reste endémique et les atteintes aux droits de l'homme sont légions notamment dans le nord Caucase en proie à une insurrection islamiste, en Ingouchie et au Daghestan. En Tchétchénie, l'homme lige du Kremlin, Ramzan Kadyrov règne en maître sur son petit royaume et n'a de rendre à compte qu'à son maître, l'ancien président et actuel premier ministre russe, Vladimir Poutine. A lire Tchétchénie an III de Jonathan Littell, le dernier ouvrage publié à ce sujet.

En Europe :

Profitant de la crise, des peurs et angoisses de nos concitoyens, de nombreux partis populistes voient leur audience grandir auprès d'une frange toujours plus large de la population. Aux Pays, l'islamophobe, Geert Wilders devrait faire un score très important aux prochaines élections législatives. En Suisse, l'UDC (Union Démocratique du Centre) vient de remporter un bon coup avec son référendum d'initiative populaire portant sur l'interdiction d'édifier de nouveaux minarets. Cette disposition devrait être condamnée par la Cour Européenne des droits de l'homme. En Italie, Silvio Berlusconi malgré ses nombreux déboires (Affaire des prostituées de luxes dans sa villa en Sardaigne, annulation d'une disposition législative lui accordant l'immunité durant son mandat de président du conseil par la cour constitutionnelle italienne, liens avec la mafia une nouvelle fois mis en avant...) continue de capitaliser une importante popularité sous son nom. En Europe de l'Est des pays comme la Hongrie ou la Roumanie n'en font toujours pas assez pour lutter contre les discriminations dont sont victimes leurs minorités ethniques, les roms notamment.

France :

L'expulsion d'immigrés clandestins afghans vers leur pays, en situation de guerre civile larvée, constitue une tache indélébile sur notre fameuse identité nationale. Qu'est  ce que serait la France, si elle n'incarnait pas aux yeux d'un grand nombre une série d'idéaux, inscrits sur le fronton de nos bâtiments publics mais également dans notre constitution avec notre fameuse déclaration des droits de l'homme. La politique dite du quota, soit 25 000 expulsion à atteindre constitue une bien mauvaise publicité pour notre pays.

La France, c'est également un système carcéral, classé juste devant la Moldavie au niveau européen, avec son taux de suicide chez les détenus classé au premier rang parmi les membres de l'UE.

La France, c'est également de trop nombreuses bavures policières (Plus de 3400 sanctions contre des policiers ont été prises cette année par l'IGS ou IGPN) consécutives à la religion du chiffre instaurée par Nicolas Sarkozy à son arrivée place Beauvau en 2002.

L'emploi d'armes dites non léthales, tasers ou autres flashball entraînent parfois des blessures irréversibles étant utilisées dans des conditions non-conformes au règlement.

26/12/2009

Impuissance!!!!

Voilà mon sentiment actuel, un sentiment sans doute partagé par des millions de mes semblables, non pas après le placage en règle qu'a subi  Benoît XVI hier soir par une déséquilibrée vaticaniste mais après la condamnation à 11 ans de prison pour « subversion » d'un dissident chinois. Un de plus vous me direz. Son nom a été égrainé toute la journée et pourtant j'ai encore un peu de mal à le retrouver. Ah oui Liu Xiaobo. Il ira peut être rejoindre les détenus des camps de rééducation, les Laogais (Combien sont ils au total ?) et encore doit il s'estimer heureux de ne pas avoir été fusillé comme des milliers de personnes chaque année.

Quand la chine s'éveillera ? La Chine communiste de Mao s'est muée en l'espace d'une quinzaine d'années en véritable tigre économique avec sa croissance annuel à deux chiffres, véritable fantasme pour tout économiste européen. Je ne sais pas ce qui est le pire : La dictature des 10% qui sert à justifier notre silence assourdissant devant les multiples atteintes aux droits élémentaires de ses concitoyens ou la dictature communiste en tant que telle, ridicule, pompeuse, anonyme mais terriblement sanguinaire. Ah la Chine, véritable eldorado, ou toute économie nationale qui se respecte se doit d'avoir ses parts de marché. Le dernier responsable politique en date à s'être rendu en Chine est notre premier ministre, François Fillon. A propos des droits de l'homme, les oreilles des dirigeants chinois sifflent encore...

Vais-je me donner bonne conscience en écrivant une lettre estampillée Amnesty International et adressée à Wen Jiabao, le premier ministre chinois ou mieux, à Hu Jintao, le président, autrefois bourreau sanguinaire du Tibet pour demander une grâce? Dois-je militer au sein d'une organisation de défense des droits de l'homme comme Human Right Watch ? Donner de l'argent à une association alors ? Mettre un drapeau tibétain à ma fenêtre?  Non, mon arme à moi, c'est le portefeuille (Mince, le mien a sans doute été fabriqué en Chine)

Demain, c'est décidé, je n'achète plus chinois. Enfin jusqu'à ce que je succombe au dernier gadget à petit prix fabriqué par une ouvrière mineure payé au lance pierre dans des conditions d'hygiène et de sécurité nulles et cela 12 heures par jour avec comme seul droit, celui de se taire.

Non c'est décidé, j'irais désormais chiner chez Emmaüs, je continuerais à jouer aux dames chinoises au lieu d'acheter le dernier jeu à la mode, je poursuivrais mes chinoiseries sur mon blog. Du moins pour le moment...En effet, interrogé sur Radio Courtoisie, le député UMP des Yvelines Jacques Myard a déclaré la semaine dernière « J'espère que l'on va prendre conscience de la nécessité de nationaliser ce réseau, d'avoir la capacité de mieux maîtriser, les Chinois l'ont fait ! » Et avec les conséquences directes sur la toile que l'on connaît.

Non, pire encore, par geste militant pur, je vais consacrer mon temps à soutenir le régime dissident de Taïwan, ancienne Formose. Pour se faire, je  dois d'acheter un produit local afin de donner au régime de Taipeh les devises nécesaires pour acheter du matériel militaire chez l'oncle Sam. Mais Taïwan a bien changer également en quelques années. Au revoir produits rapidement périssables made in Taïwan. Bonjour semi-conducteurs ou écrans LCD.  Je vais donc acheter un nouvel ordinateur par exemple, un Acer. Avec ce geste, je combats le régime chinois, la firme Lenovo, et je retrouve un certain poids sur la scène politique internationale. Non, pas convaincu ? Moi non plus.

 

22/12/2009

Des chiffres qui font un monde

Voici un petit florilège des principaux chiffres lus dans la presse au cours de la dernière journée.

20 : Et bien non la France n'est pas le seul pays à pratiquer des expulsions sommaires vers des contrées dangereuses et tortueuses. Ainsi vingt réfugiés ouighours viennent d'être chassés manu militari du Cambodge vers la Chine voisine ou cette minorité turcophone et musulmane vit sous le joug de Pékin depuis plus de 50 ans. Ils seront sans doute accueilli à kalachnikov ouverte une fois arrivé.

10000 : C'est le nombre estimé de victimes de la Grippe A depuis le début de la pandémie en mars dernier dont 164 en France selon le ministère de la Santé. C'est un peu plus que le nombre de victime du virus du Sida en une journée dans le monde. Mais la Grippe H1N1 touchant nos contrées riches et opulentes, en quelques semaines, vaccins et médicaments étaient achetés en grand nombre pour nous prémunir contre un virus mutant et dangereux. Les 40 millions de porteurs du VIH, majoritairement présents en Afrique subsaharienne peuvent bien encore attendre leurs anti-rétroviraux.

247 :La peine de mort est encore en vigueur dans plus d'une trentaine d'états aux Etats-Unis. Pourtant un chiffre laisse songeur, c'est celui du nombre de personne inoncentées depuis que les tests ADN ont été généralisés soit 247 personnes dont plus d'une dizaine attendaient dans les couloirs de la mort. Il y a quelques jours, un noir accusé d'enlèvement et de viol était reconnu innocent après avoir croupi 35 ans dans une geôle américaine. A méditer donc, surtout dans un pays comme le notre ou les partisans de la peine de mort sont encore nombreux.

37: C'est en pourcentage le nombre de français ayant une opinion favorable de l'action du président de la République, Nicolas Sarkozy selon le dernier baromètre IFOP. Une question se pose donc : Sur quels critères, ces 37% de nos concitoyens jugent ils positifs les actions entreprises par notre président ? (L'aide aux chaînes privées avec une baisse votée de la taxation compensatoire après la suppression d'une partie de la publicité sur le service publique, la préférence familiale avec l'histoire Jean Sarkozy, les dérapages du débat, non cadré, sur l'Identité Nationale...)

2 : L'objectif était de limiter la hausse de la température terrestre à 2° d'ici la fin du siècle. Un objectif qui semble désormais quasi impossible à atteindre après l'échec du sommet de Copenhague.

1:  Clothilde Reiss reste encore l'otage du régime de Téhéran. Le président négationniste Mahmoud Ahmadinedjad veut bien nous la rendre à condition que la France libère un iranien, condamné et incarcéré sur notre territoire pour le meurtre du dernier premier ministre du Chah d'Iran. Si cela ne s'appelle pas du chantage...En Chine, c'est le dissident et militant Liu Xiaobo qui est la cible de Pékin. Mais rares sont les gouvernements à oser aborder le sujet avec leurs homologues chinois, contrats obligent.

0 : C'est peut être le nombre de régions que la droite dominée par l'UMP dirigera après les élections régionales de mars prochain. Il faut dire que depuis quelques semaines, la majorité enchaîne les bourdes, qu'elles soient sans gravité (Lib dup des jeunes populaires...) ou bien plus polémiques (Affaire Jean Sarkozy, Scandale Mitterrand, Débat sur l'Identité Nationale...)

210 : Enfin, le parlement vient d'adopter l'indemnisation des victimes des essais nucléaires menés d'abord au Sahara, puis en Polynésie française à partir de 1966. La population totale potentiellement contaminée s'élève à 147.500 personnes, civils et militaires, selon l'étude d'impact du ministère de la Défense jointe au projet de loi: 20.000 au Sahara et 127.500 en Polynésie.

225 000 : C'est le nombre d'enfants réduits à l'état de serviteurs à Haïti, l'état le plus pauvre d'Amérique selon la Fondation panaméricaine pour le développement.

9000 : C'est le nombre de combattants des FARC encore actifs en Colombie selon Bogota. La guérilla a été sérieusement ébranlée l'année dernière (Libération spectaculaire d'Ingrid Bettancourt, mort de ses numéros 1 et 2) mais reste encore capable de tuer.

20/12/2009

Retour à la Base départ

Amertume, Colère, Déception, Tristesse, Désaroi, Résignation,  voilà quelques sentiments parmi tant d'autres pour décrire l'état moral dans lequel se trouvent, certains les qualifient de « khmers verts », l'ensemble des défenseurs de notre environnement après l'échec du sommet de Copenhague. Sans doute avons-nous « péché par naïveté » en pensant que les principaux décideurs mondiaux feraient abstraction pour une fois de leurs intérêts nationaux respectifs, au nom des générations futures et de l'intérêt général. L'intérêt général, notion primordiale dans un monde capitaliste ou l'égoïsme reste la pierre angulaire du système, tant au plan individuel qu'étatique. Le changement ne viendra pas du haut, mais bien de la base de nos sociétés, de ses citoyens membres d'associations, de groupes de protection de l'environnement.

Le sommet de Kyoto de 1997 avait eu au moins son traité, certes non ratifié par les Etats-Unis, le Sénat y étant hostile et en grande partie non respecté par ses signataires dont la France. Mais il avait au moins le mérite d'exister, de fixer des contraintes, des chiffres, des objectifs. A l'époque, c'était déjà une grande avancée. Depuis malheureusement on ne cesse de régresser malgré des déclarations affirmant l'inverse.

Douze ans plus tard, malgré les importantes recherches scientifiques réalisées dans le domaine de la climatologie, les travaux du GIEC, la prise de conscience planétaire d'un phénomène dont l'homme est en grande partie responsable, le sommet de Copenhague s'est soldé par un échec. Loin d'aboutir à la création d'un nouveau traité, fixant des objectifs clairs à atteindre suivant un échéancier précis, ce sommet a accouché d'un accord sans contraintes et engagements, bref d'un simple chiffon de papier griffonné dans les derniers instants par une petite partie des chefs d'état et de gouvernement des pays les plus industrialisés afin de limiter l'impact politique et médiatique d'un tel fiasco et de sauver ainsi (un peu) la face. La chancelière allemande Angela Merkel estimait ainsi aujourd'hui dans l'hebdomadaire "Bild am Sonntag" que Copenhague constituait « un premier pas vers un nouvel ordre climatique mondial, pas plus mais aussi pas moins". Selon elle quiconque dit « du mal de Copenhague participe aux efforts de ceux qui mettent les freins plutôt que d'avancer ». Avec des premiers pas comme celui là, la route risque d'être vraiment longue et la pente toujours plus dure dans la lutte mondiale contre le dérèglement climatique. Un premier pas pour Angela, « un grand pas » selon le principal conseiller d'Obama. Les Chinois auraient sans doute voulu parler de « grand bond en avant » mais l'expression avait déjà été utilisée dans le passé par Mao avec le succès que l'on connait...Le président de la République française, Nicolas Sarkozy a parlé lors de sa conférence de presse « d'accord positif ». On voit guère ce qu'il y a de positif dans un texte, on ne peut parler d'accord, qui fixent des objectifs louables à long terme mais rien d'autres.

 Mais comment ne pas s'attendre en effet à un échec alors que les intérêts nationaux de chacun semblent si irréconciliables. La Chine, premier émetteur de CO2 au monde depuis 2006, devant les Etats-Unis, a calqué, comme bien d'autres pays, son modèle de développement sur celui des puissances occidentales avec toutes les dérives que cela peut entraîner. L'Europe avait déjà fait un pas significatif cette année en promettant de réduire de 20% ses émissions de GES par rapport au niveau de 1990 tout en investissement pour que 20% de son énergie proviennent des énergies renouvelables. Au début du sommet de Copenhague, l'UE avait proposé de porter sa réduction à 30% d'ici 2020, ce qui était un bon pas, mais seulement si elle était suivi par d'autres puissances. L'idée de donner l'exemple et de devenir le moteur mondial de la lutte contre le réchauffement climatique ne semble pas rentrer dans la ligne de compte de nos dirigeants. On reste dans le domaine du marchandage de tapis non dans l'initiative salutaire et altruiste.

Barack Obama, lui, se serait bien passé de ce sommet alors que son pays traverse la pire crise économique depuis celle de 1929. Son industrie automobile par exemple avec General Motors est encore au bord de la faillite comme de nombreux autres secteurs, fort émetteurs de GES. Obama, surtout après 8 années de bushisme, nous reste sympathique, ce qui nous amène souvent à oublier qu'il est avant tout le président des Etats-Unis.

Comment se concerter à 192 ?

Ce sommet a également mis en avant un fait que nous ne connaissions déjà que trop bien à travers le fonctionnement de  l'ONU, à savoir la difficulté de se concerter et de discuter avec un si grand nombre de pays présents.  D'ailleurs quel poids accordé à chacun dans le processus. Le Lesotho doit il avoir autant de pouvoir de décision que la Chine par exemple ? C'est un débat sans fin. A l'ONU, avec le conseil de sécurité et ses 10 membres non permanents à présence ponctuelle, le débat est difficile et les résolutions sont le fruit d'un long et pénible travail de diplomatie. Avec des résultats que l'on connaît en ce qui concerne l'application des résolutions de l'ONU...

19/12/2009

L'actualité à donf

Mercredi dernier, un petit article intitulé « Tamiflu ou Tamibluff » publié dans le Canard Enchaîné rappelait que le médicament produit en grande série par le groupe pharmaceutique suisse Roche avait une efficacité douteuse. Le journal satirique, étude du « British Medical Journal » à l'appui remettait en cause l'efficacité du médicament et rappelait qu'en 2007, la Haute Autorité de santé française avait déjà jugé que le Tamiflu avait une efficacité trop faible pour justifier un remboursement par la sécurité sociale. Vendredi, après une semaine au froid sur Autrans et l'apparition de symptômes grippaux, l'auteur de ses lignes se voyait délivrer l'une des 33 millions de doses de ce médicament au titre du principe de précaution. Le Canard, lui, finissait par cette boutade, le Tamiflu étant délivré gratuitement. « Si il est inefficace, c'est un prix honnête »

Sinon, que retenir de l'actualité nationale et internationale de cette semaine. L'échec du Sommet de Copenhague ? L'hospitalisation spectacle de notre exilé fiscal national Johnny ? La définition de Nadine Morano sur le jeune musulman idéal? Le nouveau « renvoi » d'afghans, une décision de justice affirmant pourtant l'illégalité de cette procédure ?  Silvio Berlusconi, un peu défiguré alors qu'il a tant dépensé par le passé pour faire oublier son âge ? La « merde » « risible », selon les propres termes de Nicolas Sarkozy, réalisée par les jeunes de l'UMP ? Le réveillon de notre ministre de l'Industrie, Christian Estrosi au pôle sud pour la modique somme de 50 000 euros? Le "drame" que vit Rachida Dati, exilée quelques jours par mois à Strasbourg?

Restons en France.

Mais l'actualité, notamment télévisuelle, ne se résume à une collection de faits divers, de catastrophes naturelles ou d'images de chute de neige.  Elle peut également avoir des aspects comiques.

La « merde » réalisée par des « dingos » selon des qualificatifs employés par notre président de la République pour décrire le Lipdub (clip en play-back) des jeunes populaires, en est un parfait exemple. On peut se demander comment des ministres ont pu accepter de participer à une « daube » pareille. Et que dire du sénateur centriste Jean Jacques Pignard (Union Centiste) qui en confondant petits papiers de différentes couleurs et urnes a réussi à lui tout seul à faire capoter le vote portant sur le redécoupage électorale. Résultat, le projet de loi portant sur charcutage des circonscriptions électorales, projet voulu par le président de la République et appliqué avec beaucoup de zèle par son secrétaire d'Etat, Alain Marlaix, devra repartir pour un tour entre les deux chambres du parlement. Sans oublier, notre ministre du Budget, Eric Woeth, qui en voulant se faire un coup de pub à moindre de frais en annonçant posséder une liste de 3000 évadés fiscaux pourrait être poursuivi pour recel, une partie, voir la globalité de ses données ayant été dérobée à la banque HSBC.

D'autres aspects, eux par contre sont beaucoup plus graves.

Les expulsions d'afghans par exemple, ne sont pas simplement immorales, elles sont juridiquement illégales. Mais notre grand Torquemada, Eric Besson, semble n'en avoir cure et fait un doigt d'honneur, au sens figuré dans ce cas, (Lors du reportage diffusé sur Canal +, c'était au sens propre) aux défenseurs des droits de l'homme pour qui ces décisions remettent en cause notre....Identité Nationale. Les Droits de l'Homme ne seraient ils pas en effet l'un des socles premier de notre communauté. Et que dire des propos « vegra » de la secrétaire d'Etat à la famille, Nadine Morano, pour qui « une jeune musulman » doit se sentir français lorsqu'il est français (Il faudra peut être pour cela sortir du débat actuel...), « qu'il ne parle par le verlan » « qu'il cherche un travail » (En plus d'être des voleurs, ce sont de grosses feignasses) et « qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers ». Question stéréotype, on peut difficilement faire mieux !!!

Enfin, la phrase de la semaine, lue une fois de plus dans le Canard, prêtée à notre président de la République, Nicolas Sarkozy: « Il y a encore plus cons que les préfets, ce sont les ambassadeurs ». Sans commentaire.

Pour satisfaire un ami lecteur :

13/12/2009

Tribune pour tribun

Ce n'est pas si souvent que le numéro 2 d'un parti politique français, Bruno Gollnisch, fait l'objet de deux articles dans les colonnes du journal régional, le Dauphiné Libéré. Une occasion donc, de souligner quelques éléments qui constituent l'ossature d'une déclaration type d'un leader de l'extrême droite française.

Premier article : « On ne nous a pas tués »

Le « on » renvoit bien sûr à la coalition dirigée notamment par les deux partis politiques qui se partagent la vie politique française, PS, et UMP, l'UMPS et par la classe politique française en générale,  pour empêcher le Front National de sauver la France d'une invasion de hordes de barbares...

Bruno Gollnisch était convoqué hier matin à 10 heures dans le bureau d'un juge d'instruction pour s'expliquer sur « un communiqué diffusé par [son] groupe ». C'est lui qui le confie ». Sans doute, le leader frontiste devait de nouveau  se justifier pour des déclarations qualifiés au mieux d'ambigues (si elles n'entraînent au final pas de condamnation judiciaire) au pire de « dérapages verbaux » (Et là, la liste est longue)

Mais à l'heure où il était convié à s'expliquer sur ce communiqué, il battait campagne dans la Drôme ce vendredi. À Érôme, dans un premier temps, afin d'y rencontrer un agriculteur, puis à Romans, histoire d'étayer le discours et le programme du Front National pour les prochaines élections régionales. « Je me rendrai à cette convocation lorsqu'il [le juge d'instruction] aura obtenu la levée de mon immunité », affirme le député européen FN. Voilà pour le contexte. Mais ce n'est pas pour disserter sur ses rapports avec la justice que le conseiller régional était dans la Drôme hier. ». Un député européen donc, qui vient battre la campagne pour les élections régionales dont il est tête de liste en Rhône-Alpes. L'immunité parlementaire offerte aux représentants élus au parlement européen avait autrefois servie à Charles Pasqua, pour échapper un temps à la justice française. L'Europe de Maastricht  n'a pas que de mauvais aspects finalement...

Dix points pour un programme.

Bruno Gollnisch était avant tout venu parler politique et surtout élections régionales. En dix points, il a brossé le programme du FN. Fiscalité, sécurité, solidarité, économie ou identité nationale, la tête de liste FN aux prochaines Régionales a fait le tour des sujets du moment.
Avant de s'insurger contre le système électoral. « Ce mode de scrutin à deux tours est absurde, il est fait pour tuer le Front National (NDLR : une liste qui obtient plus de 10 % des voix peut se maintenir au second tour, une liste qui obtient entre 5 et 10 % des voix peut fusionner, une liste qui obtient moins de 5 % des voix est éliminée), affirme Bruno Gollnisch. Et de poursuivre : « Nous demandons un scrutin à un tour à la proportionnelle intégrale. »
L'élu frontiste, en guise de conclusion sur le sujet, ironisait : « Il n'y a que dans les cimetières qu'il n'y a pas de problème ; mais nous sommes là, on ne nous a pas tués ! ».

Toujours les mêmes propos, une volonté d'amalgame et une position de victime comme fond de commerce et stratégie politique. Comme « on » dit, plus c'est gros... Victimisation? Le mode de scrutin est avant tout fait pour entraver le Front National dans sa conquête du pouvoir, voir pire, pour le tuer,, bien que 10% suffrages exprimés suffisent pour se qualifier au second tour des prochaines élections régionales. En réalité, cette volonté de modification du mode de scrutin vise les élections législatives, où grâce à François Mitterrand, le FN avait pu être représenté en 1986.

Deuxième article : « Si le Congo était peuplé de Vikings blonds aux yeux bleus, ça ne serait plus le Congo... ».

Derrière Bruno Gollnisch, lors de la conférence de presse organisée hier à Romans, une affiche réalisée par les jeunes militants frontistes reprenait une phrase attribuée au général De Gaulle accompagnée d'une photo de De Gaulle. Le texte, tiré selon Bruno Gollnisch du livre d'Alain Peyrefitte "C'était De Gaulle", reprend des propos qu'aurait tenus Charles De Gaulle : "(...) Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne". Une citation « tout à fait d'actualité », selon Bruno Gollnisch. « Il y a un peuple français qui est principalement -pas exclusivement- une synthèse des civilisations celtique, latine et germanique ». Et l'élu frontiste de poursuivre : « Cette agrégation repose sur le choix d'en adopter les lois et les coutumes, pas de les imposer ». Bruno Gollnisch concluait : « Si le Congo était peuplé de Vikings blonds aux yeux bleus, ça ne serait plus le Congo... ».

Amalgame ? Le reprise de propos du général de Gaulle qui en terme de déclarations fracassantes passées à la postérité n'est pas forcément toujours un modèle de citations à suivre (Du « Je Vous ai compris » à « Vive l'Algérie française »...) Ici la petite citation sur le Congo entraîne un jeu de miroir qui revient finalement à sous entendre que la France ne serait pas la France si elle n'était pas blanche, de confession chrétienne, et "racialement" originaire de peuples européens (Celtes, germains et autres...).

Et tous ceci passe comme une lettre à la Banque postale même sans changement de statut dans le plus important journal local.

 

09/12/2009

L'Argent des Politiques. Les enfants gâtés de la République (1)

argent.jpgRégulièrement, les revenus et les avantages de nos principaux dirigeants politiques défrayent la chronique. Dernière révélation en date, la rémunération d'Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy et plume officielle de notre président. Ce dernier ne se dit pas moins victime d'une « dictature de la transparence » en France, les médias ayant révélés son salaire annuel, soit 290 368,93 euros. Un « salaire de cadre moyen », soit quand même l'équivalent de 20 SMICS mensuels, assure l'intéressé. Qu'est ce qui nous dérange le plus ? Le salaire en lui-même ? Ou sa provenance, une partie étant versée (132 856,93 euros) par le Conseil d'Etat dont il est encore conseiller maître « en disposition »? Après tout cette déclaration portant sur le "salaire d'un cadre moyen" n'est guère surprenante quand le premier ministre, M François Fillon, qualifie de « normale » la rémunération du nouveau PDG d'EDF, M Henri Proglio, soit 2 millions d'euros annuels (166 SMICS par mois !!!)

En France, donc, les revenus de nos dirigeants restent un tabou, une question qui dérange malgré la rupture promise par Nicolas Sarkozy dans ce domaine. Le président avait voulu au début de sa mandature décomplexer la France avec l'argent en adoptant une attitude qualifiée de « bling-bling » par beaucoup. Pas sûr que cela ait marché, loin s'en faut. Son train de vie, et celui adopté par certains ne ses ministres (Rachida Dati posant en robe Dior pour Paris Match) ont choqué une partie des français. A tel point que certains médias ont décidé de s'autocensurer pour calmer les esprits (La bague à 15 000 euros de Rachida Dati effacée sur l'une des couvertures du Figaro par exemple).

En 2007, on s'était beaucoup gaussée de la hausse prodigieuse du salaire présidentiel (+172%) mais qui portait en réalité en elle une amélioration, une meilleure transparence du revenu présidentiel, mettant ainsi fin à une hypocrisie française. Mais cette transparence voulue par Nicolas Sarkozy dans les comptes de l'état s'est rapidement arrêtée. Que le président avec cette hausse aligne son salaire sur celui du premier ministre ou sur celui de ses homologues européens, cela n'a rien de condamnable en soit. Ce qui l'est plus, c'est le train de vie, mélant vie privée et vie politique qu'adoptent tous les locataires de l'Elysée et les cours qui les accompagnent. A titre d'exemple, un voyage dans un lieu de villégiature le week-end en Falcon 900 (6000 euros de l'heure), doit il être considéré comme d'agrément ou présidentiel ? Il en est de même dans tous les domaines, et c'est souvent le président et non Nicolas Sarkozy qui paye. Il en est de même pour la cour bien entendu qui continue à jouir des mêmes privilèges que sous les anciens présidents.

En 2003, on avait aussi beaucoup polémiqué sur la hausse de 80% des salaires des ministres consécutives à la fin des fonds spéciaux alloués à ces derniers et sur lesquels les détenteurs de maroquins prélevaient une part pour leur cassette personnelle. Mais ces salaires (14 000 euros pour un ministre) combinés aux différents avantages des fonctions font énormément de mal à l'image de la République en cette période de vaches maigres et où l'on demande aux français de conscentir des efforts (Stagnation des salaires, baisse de certains remboursements et hausses de certains taxes). En effet, le salaire constitue de l'argent de poche, tous les frais étant pris en charge par la République : Logement de fonction (90m2 pour un couple, plus 20m2 par enfant à charge), berline de fonction avec chauffeur, intendance, utilisation des avions de l'ETAC (Ex GLAM) à des fins personnels...Sans compter bien entendu les cadeaux reçus lors de visites à l'étranger.

De temps en temps, certains débordements trop spectaculaires doivent être « recadrés » comme le fameux duplex de 600m2 du couple Gaymard (Loyer de 14 000 euros pris en charge par l'état) ou le logement de fonction que voulait s'octroyer l'ancien président du Sénat, M Poncelet. Dans le premier cas, le ministre a été démissionné. Dans le second, l'anien président qui occupait cet appartement depuis 2004 pourra le garder jusqu'en 2012, date de la fin de son mandat de sénateur. Mais qui se souvient des exigences des épouses de ministres si couteuse pour la République par exemple (Les écrans plats de Bercy pour Cecilia, ou des aménagements pour la compagne de l'ancien ministre Luc Ferry...en sont quelques exemples). Qui se souvient du ministre de l'Outre Mer du premier gouvernement de François Fillon, M Christian Estrosi, dépensant 140 000 eurosen jet privé pour pouvoir assister un cocktail organisé par le président alors qu'il était en voyage aux Etats-Unis?

Ces errements ne datent pas hier. On se souvient d'un François Mitterrand qui tout en passantsa vie à cacher son origine bourgeoise, à cacher sa seconde famille pendant quinze ans aux frais de la République. Et d'un Chaban Delmas, qui s'était déclaré non imposable (grâce à une astuce comptable légale) alors qu'il était premier ministre? Sans oublier les fameux cadeaux empoisonnés de Bokassa Ier à VGE.

L'ancien président Jacques Chirac, figure de proue de l'argent liquide reste encore à ce jour le pire symbole en terme de déconnexion avec la réalité sociale en France. Vivre dans les palais de la République pendant 40 ans, cela laisse des traces indéniables, une vraie fracture sociale. Retraité, l'ancien président touche 31 000 euros par mois, résultat du cumul de différentes retraites découlant de ses fonctions antérieures. Pourtant, son 346 mètres carrés, boulevard Voltaire est financé (Loyer évalué à 10 000 euros par mois) par la famille Hariri, propriétaire de l'appartement. Personne ne s'en offusque et il est désormais considéré comme un parfait grand père que l'on invite parfois sans poser la moindre question embarassante alors qu'il est mis en examen.

Jacques Chirac et sa femme, Bernadette, née Chaudron de Courcel, ne représentent heureusement qu'une infime, mais médiatique, part de notre classe politique française. Comment oublier en effet le train de vie dispendieu de l'ancien « locataire » de l'Elysée. Comment oublier le mélange permanent entre vie privée et vie politique, les 4000 francs de frais de bouches quotidiens à la mairie de Paris entre 1988 et 1995, les billets d'avions payés en liquide à la défunte compagnie Euralair, la hausse faramineuse du coût de fonctionnement de l'Elysée lors de sa présidence, les vacances à la Gazalle d'Or à Taroudant au Maroc ou au Royal Palm de l'île Maurice. En terme d'images politiques, le bilan de Chirac, même sur le plan de l'insconscient collectif est exécrable.

Et ça continue....

Ce matin encore, c'était Jean François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale qui avait droit à son article dans le Canard Enchaîné concernant ses liens et des contrats passés avec des sociétés amies. Ce copinage, orchestrée par une minorité (La classe politique étant sans doute la catégorie sociale la moins corrompu de France et de Navarre avec des dizaines de milliers de petits élus de province) nuit à l'image et tend à renforcer l'image du Tous pourris, fond de commerce d'extrémistes.

En se présentant à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy avait promis de faire la plus grande transparence sur les défenses de l'Elysée. Trois ans plus tard, l'affaire des sondages de l'Elysée a été heureusement bloquée, pour lui, par le président de l'Assemblée Nationale qui a finalement refusé la création d'une commission d'enquête sur un sujet qui concerne quand même plusieurs millions d'euros. L'argent de nos contribuables servant à financer des sondages en partie pour le compte de l'UMP et qui étaient ensuite donné à la presse aux ordres, cela n'est guère sérieux. Cette non rupture se traduit également par la croissance du nombre de conseillers, limité à 20 au début du mandat, dans certains cabinets ministériels ou l'achat prévu de Air Sarko One pour plus de 180 millions d'euros. Elle se traduit également par la hausse de 25% des salaires en moyenne pour les membres des cabinets ministériels sur l'année écoulée, alors que les routiers menacent de bloquer la France pour une revalorisation de 4%.

Nous vivons bien dans une monarchie républicaine ou le roi et sa cour vivent sans rendre de compte à personne avec tous les avantages. (Voiture de fonction avec chauffeur, domestiques, appartement de fonction, avantages en nature, taux préférentiels pour les crédits, régime de retraite...) Il ne s'agit pas de revendiquer un égalitarisme à tout crin ni de crier aux Tous pourris. Il s'agit seulement de plaider pour plus d'équité fiscale et sociale mais surtout pour une exemplarité.

(1) L'Argent des Politiques. Les enfants gâtés de la République  de Christophe Dubois et Marie-Christine Tabet aux Editions Albin Michel. Octobre 2009.