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19/12/2009

L'actualité à donf

Mercredi dernier, un petit article intitulé « Tamiflu ou Tamibluff » publié dans le Canard Enchaîné rappelait que le médicament produit en grande série par le groupe pharmaceutique suisse Roche avait une efficacité douteuse. Le journal satirique, étude du « British Medical Journal » à l'appui remettait en cause l'efficacité du médicament et rappelait qu'en 2007, la Haute Autorité de santé française avait déjà jugé que le Tamiflu avait une efficacité trop faible pour justifier un remboursement par la sécurité sociale. Vendredi, après une semaine au froid sur Autrans et l'apparition de symptômes grippaux, l'auteur de ses lignes se voyait délivrer l'une des 33 millions de doses de ce médicament au titre du principe de précaution. Le Canard, lui, finissait par cette boutade, le Tamiflu étant délivré gratuitement. « Si il est inefficace, c'est un prix honnête »

Sinon, que retenir de l'actualité nationale et internationale de cette semaine. L'échec du Sommet de Copenhague ? L'hospitalisation spectacle de notre exilé fiscal national Johnny ? La définition de Nadine Morano sur le jeune musulman idéal? Le nouveau « renvoi » d'afghans, une décision de justice affirmant pourtant l'illégalité de cette procédure ?  Silvio Berlusconi, un peu défiguré alors qu'il a tant dépensé par le passé pour faire oublier son âge ? La « merde » « risible », selon les propres termes de Nicolas Sarkozy, réalisée par les jeunes de l'UMP ? Le réveillon de notre ministre de l'Industrie, Christian Estrosi au pôle sud pour la modique somme de 50 000 euros? Le "drame" que vit Rachida Dati, exilée quelques jours par mois à Strasbourg?

Restons en France.

Mais l'actualité, notamment télévisuelle, ne se résume à une collection de faits divers, de catastrophes naturelles ou d'images de chute de neige.  Elle peut également avoir des aspects comiques.

La « merde » réalisée par des « dingos » selon des qualificatifs employés par notre président de la République pour décrire le Lipdub (clip en play-back) des jeunes populaires, en est un parfait exemple. On peut se demander comment des ministres ont pu accepter de participer à une « daube » pareille. Et que dire du sénateur centriste Jean Jacques Pignard (Union Centiste) qui en confondant petits papiers de différentes couleurs et urnes a réussi à lui tout seul à faire capoter le vote portant sur le redécoupage électorale. Résultat, le projet de loi portant sur charcutage des circonscriptions électorales, projet voulu par le président de la République et appliqué avec beaucoup de zèle par son secrétaire d'Etat, Alain Marlaix, devra repartir pour un tour entre les deux chambres du parlement. Sans oublier, notre ministre du Budget, Eric Woeth, qui en voulant se faire un coup de pub à moindre de frais en annonçant posséder une liste de 3000 évadés fiscaux pourrait être poursuivi pour recel, une partie, voir la globalité de ses données ayant été dérobée à la banque HSBC.

D'autres aspects, eux par contre sont beaucoup plus graves.

Les expulsions d'afghans par exemple, ne sont pas simplement immorales, elles sont juridiquement illégales. Mais notre grand Torquemada, Eric Besson, semble n'en avoir cure et fait un doigt d'honneur, au sens figuré dans ce cas, (Lors du reportage diffusé sur Canal +, c'était au sens propre) aux défenseurs des droits de l'homme pour qui ces décisions remettent en cause notre....Identité Nationale. Les Droits de l'Homme ne seraient ils pas en effet l'un des socles premier de notre communauté. Et que dire des propos « vegra » de la secrétaire d'Etat à la famille, Nadine Morano, pour qui « une jeune musulman » doit se sentir français lorsqu'il est français (Il faudra peut être pour cela sortir du débat actuel...), « qu'il ne parle par le verlan » « qu'il cherche un travail » (En plus d'être des voleurs, ce sont de grosses feignasses) et « qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers ». Question stéréotype, on peut difficilement faire mieux !!!

Enfin, la phrase de la semaine, lue une fois de plus dans le Canard, prêtée à notre président de la République, Nicolas Sarkozy: « Il y a encore plus cons que les préfets, ce sont les ambassadeurs ». Sans commentaire.

Pour satisfaire un ami lecteur :

13/12/2009

Tribune pour tribun

Ce n'est pas si souvent que le numéro 2 d'un parti politique français, Bruno Gollnisch, fait l'objet de deux articles dans les colonnes du journal régional, le Dauphiné Libéré. Une occasion donc, de souligner quelques éléments qui constituent l'ossature d'une déclaration type d'un leader de l'extrême droite française.

Premier article : « On ne nous a pas tués »

Le « on » renvoit bien sûr à la coalition dirigée notamment par les deux partis politiques qui se partagent la vie politique française, PS, et UMP, l'UMPS et par la classe politique française en générale,  pour empêcher le Front National de sauver la France d'une invasion de hordes de barbares...

Bruno Gollnisch était convoqué hier matin à 10 heures dans le bureau d'un juge d'instruction pour s'expliquer sur « un communiqué diffusé par [son] groupe ». C'est lui qui le confie ». Sans doute, le leader frontiste devait de nouveau  se justifier pour des déclarations qualifiés au mieux d'ambigues (si elles n'entraînent au final pas de condamnation judiciaire) au pire de « dérapages verbaux » (Et là, la liste est longue)

Mais à l'heure où il était convié à s'expliquer sur ce communiqué, il battait campagne dans la Drôme ce vendredi. À Érôme, dans un premier temps, afin d'y rencontrer un agriculteur, puis à Romans, histoire d'étayer le discours et le programme du Front National pour les prochaines élections régionales. « Je me rendrai à cette convocation lorsqu'il [le juge d'instruction] aura obtenu la levée de mon immunité », affirme le député européen FN. Voilà pour le contexte. Mais ce n'est pas pour disserter sur ses rapports avec la justice que le conseiller régional était dans la Drôme hier. ». Un député européen donc, qui vient battre la campagne pour les élections régionales dont il est tête de liste en Rhône-Alpes. L'immunité parlementaire offerte aux représentants élus au parlement européen avait autrefois servie à Charles Pasqua, pour échapper un temps à la justice française. L'Europe de Maastricht  n'a pas que de mauvais aspects finalement...

Dix points pour un programme.

Bruno Gollnisch était avant tout venu parler politique et surtout élections régionales. En dix points, il a brossé le programme du FN. Fiscalité, sécurité, solidarité, économie ou identité nationale, la tête de liste FN aux prochaines Régionales a fait le tour des sujets du moment.
Avant de s'insurger contre le système électoral. « Ce mode de scrutin à deux tours est absurde, il est fait pour tuer le Front National (NDLR : une liste qui obtient plus de 10 % des voix peut se maintenir au second tour, une liste qui obtient entre 5 et 10 % des voix peut fusionner, une liste qui obtient moins de 5 % des voix est éliminée), affirme Bruno Gollnisch. Et de poursuivre : « Nous demandons un scrutin à un tour à la proportionnelle intégrale. »
L'élu frontiste, en guise de conclusion sur le sujet, ironisait : « Il n'y a que dans les cimetières qu'il n'y a pas de problème ; mais nous sommes là, on ne nous a pas tués ! ».

Toujours les mêmes propos, une volonté d'amalgame et une position de victime comme fond de commerce et stratégie politique. Comme « on » dit, plus c'est gros... Victimisation? Le mode de scrutin est avant tout fait pour entraver le Front National dans sa conquête du pouvoir, voir pire, pour le tuer,, bien que 10% suffrages exprimés suffisent pour se qualifier au second tour des prochaines élections régionales. En réalité, cette volonté de modification du mode de scrutin vise les élections législatives, où grâce à François Mitterrand, le FN avait pu être représenté en 1986.

Deuxième article : « Si le Congo était peuplé de Vikings blonds aux yeux bleus, ça ne serait plus le Congo... ».

Derrière Bruno Gollnisch, lors de la conférence de presse organisée hier à Romans, une affiche réalisée par les jeunes militants frontistes reprenait une phrase attribuée au général De Gaulle accompagnée d'une photo de De Gaulle. Le texte, tiré selon Bruno Gollnisch du livre d'Alain Peyrefitte "C'était De Gaulle", reprend des propos qu'aurait tenus Charles De Gaulle : "(...) Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne". Une citation « tout à fait d'actualité », selon Bruno Gollnisch. « Il y a un peuple français qui est principalement -pas exclusivement- une synthèse des civilisations celtique, latine et germanique ». Et l'élu frontiste de poursuivre : « Cette agrégation repose sur le choix d'en adopter les lois et les coutumes, pas de les imposer ». Bruno Gollnisch concluait : « Si le Congo était peuplé de Vikings blonds aux yeux bleus, ça ne serait plus le Congo... ».

Amalgame ? Le reprise de propos du général de Gaulle qui en terme de déclarations fracassantes passées à la postérité n'est pas forcément toujours un modèle de citations à suivre (Du « Je Vous ai compris » à « Vive l'Algérie française »...) Ici la petite citation sur le Congo entraîne un jeu de miroir qui revient finalement à sous entendre que la France ne serait pas la France si elle n'était pas blanche, de confession chrétienne, et "racialement" originaire de peuples européens (Celtes, germains et autres...).

Et tous ceci passe comme une lettre à la Banque postale même sans changement de statut dans le plus important journal local.

 

11/12/2009

Combien...

l'Assemblée Nationale compte elle de députés ? 577. Combien gagne un ministre de la République? 14 000 euros. Combien d'habitants compte la France? 64 millions. Combien la France compte t-elle de partis politiques ? Une question à priori toute simple mais dont la réponse formulée ci dessous est loin d'être suffisante.

Ailleurs que chez nous :

carteEurope.gifEn Europe, c'est plus limpide. En Allemagne, nous trouvons un parti de gauche dite modérée, le SPD, un parti plus radical, La Gauche (Die Linke fondé avec l'ex parti communiste, et une coalition de déçus du SPD), un parti de droite, la CDU avec une petite sœur bavaroise, la CSU, un parti libéral (Le FDP), un parti écologique, et un petit parti d'extrême droite, le NPD. Soit six partis politiques clairement identifiables. Nous trouvons environ la même configuration dans les pays scandinaves avec comme notable exception, une droite populiste plus importante au Danemark et en Norvège. Sans compter le parti des pirates (Pour le libre téléchargement sur internet) qui s'est présenté aux dernières élections européennes en Suède... En Autriche, nous trouvons une configuration du paysage politique identique à celui de son voisin allemand mais avec extrême droite beaucoup plus puissante mais divisée.

Au Royaume Uni, c'est nous trouvons un parti de gauche, le Labour du premier ministre Gordon Brown, un parti centriste, les Démocrates Libéraux et enfin un parti conservateur dont les membres sont surnommés les Tories. Il compte également un petit parti eurosceptique, l'UKIP, un petit parti d'extrême droite, le BNP et quelques partis nationalistes (Ecosse, Pays de Galle, Irlande du Nord)

Ailleurs en Europe, c'est parfois un poil plus complexe mais pas dans les proportions françaises En Espagne par exemple, état autonomique, nous trouvons de nombreux partis représentants certaines régions comme le Pays Basque, la Catalogne ou encore la Galice. De même en Belgique, pays et non état nation, à l'architecture politique complexe ou cohabitent deux principaux groupes linguistiques, des régions...En Italie, le paysage politique a évolué ces dernières années avec la création de grands partis, le Parti Démocrate à gauche et le Pôle des Libertés à droite (Regroupant l'Alliance Nationale, la Ligue du Nord ou la Maison des Libertés de Silvio Berlusconi). En Russie enfin, Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine domine totalement la vie politique du pays. Les petits partis libéraux, (SPS et Iabloko) ont été éliminés de la compétition électorale, modifications des conditions de scrutin obligent.

En France maintenant...

Par où commencer ? La droite populiste française compte autant de partis à elle seule que l'ensemble de ceux listés en Allemagne ! Et ne parlons de la galaxie centriste qui est loin de se résumer à une guerre fratricide entre opposants et alliés de Nicolas Sarkozy.

La droite républicaine :

Commençons par cette aile de notre échiquier politique. A droite donc,  l'Union pour une majorité populaire (UMP), ex Union pour une Majorité Présidentielle, ex Union En Mouvement (UEM), a tenté d'unifier l'ensemble de la droite dite républicaine et démocrate, sous une même bannière, la sienne.  Elle se voulait donc la maison commune (La dénomination Maison Bleue a, un temps, été envisagée) à un ensemble de partis, associés ou membres de droit (Là on s'y perd parfois un peu)  L'UMP regroupe notamment l'ancien RPR fondé par Jacques Chirac en 1976, Démocratie libérale qui avait quitté la confédération UDF en désaccord avec la ligne suivi par l'autre importante composante Force Démocrate et une partie de l'UDF conduite en 2002 par Philippe Douste-Blazy.

Pour éviter de créer un nouveau parti associé ou autonome, beaucoup préfèrent créer un cercle de réflexion. France 9 pour notre premier ministre François Fillon ou Génération France Fr pour Jean François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.

Néanmoins, cela a été un échec relatif car à côté de ce qui se voulait être le parti unique de la droite, on trouve Debout la République (DR) du député de l'Essonne, de Nicolas Dupont-Aignan, souverainiste, ex UMP et se revendiquant du gaullisme social ou encore le Nouveau Centre (NC) d'Hervé Morin, transfuge de l'UDF MoDem. On trouve également le Forum des Républicains sociaux devenu le Parti Chrétien Démocrate (PCD) de Christine Boutin ou le Parti Radical de Droite (PR), de Jean Louis Borloo, membres du comité de liaison de la majorité. Sans oublier le centre national des indépendants et paysans. (CNI)

Personne, ni à droite ni à gauche n'a voulu pour l'instant de la dénomination Parti Démocrate dont les initiales que je vous laisse deviner en rebutent plus d'un.

La droite extrême :

A ce la s'ajoute à la droite extrême, le Mouvement pour le France (MPF) de Philippe de Villiers, vicomte et président du conseil général de Vendée et le moribond Rassemblement pour la France (RPF) de Charles Pasqua. Le MPF vient de s'associer avec l'ogre UMP. Le RPF avec deux principales figures de proue, Charles Pasqua et Jean Charles Marchiani en difficultés judiciaires, n'existe pratiquement plus, n'ayant plus notamment de représentants au parlement européen ce qui avait fait sa force jusqu'à présent.

On compte également un lobby transformé en parti politique, CNPT, Chasse Nature Pêche et Traditions de Jean Saint-Josse.

L'extrême droite :

L'extrême droite ne se résume pas au Front National (FN) de Jean Marie Le Pen. Il faut ne faut pas oublier le Mouvement National Républicain (MNR) de Bruno Mégret, allié de circonstance aux dernières élections, et le parti populiste (PP) de Timmermans, un ancien du FN lui aussi. Sans oublier la coalition de circonstance, dénommée Ligue du Sud (Ce nom renvoi automatiquement au parti xénophobe et raciste italien d'Umberto Bossi, la Ligue Nord) conduite par le maire d'Orange Jacques Bompart aux prochaines élections régionales en PACA, le parti de la France (PDF) de l'ancien secrétaire national du FN, Carl Lang soutenu par Jean Claude Martinez et d'autres anciennes figures importantes du parti de Jean Marie Le Pen, ou la Nouvelle droite populaire (NDP). Sans oublier non plus certains groupes comme Alsace d'Abord, ou des groupes comme les Identitaires (Ex Bloc Identitaire, ex Unité Radicale)

Les antirépublicains :

Les monarchistes ou autres partisans de la restauration sont regroupés autour d'Alliance royale (AR), de Restauration nationale (RN) ou de l'Action française (AF).

Au centre :

Plus au centre de l'échiquier politique, c'est une véritable mosaïque de mouvements, de clubs de réflexions, de groupes, d'alliances, d'associations qui ont remplacé le défunt Parti radical d'autrefois ou la confédération des centristes, l'UDF crée en 1978 par Giscard d'Estaing pour contrebalancer le poids pris par le RPR de Jacques Chirac. Nous avons les plus connu d'entre eux, le Mouvement Démocrate (MoDem), présidé par François Bayrou, épaulé par Mme de Sarnez mais également le Nouveau Centre (NC) d'Hervé Morin, peut être bientôt rebaptisé UDF nouvelle, et le parti radical valoisien (PR) déjà nommés.

Sans oublier l'Alliance citoyenne pour la démocratie en Europe-Avenir Démocrate (ACDE-AD) de Jean Marie Cavada, crée en décembre 2007, son président ne voulant pas rejoindre le MoDem mais préférant se placer dans l'orbite de l'UMP tout comme le Nouveau Centre d'Hervé Morin. Nous avons également un autre parti centriste, l'Alliance démocrate (AD)de Jean Arthuis (AD)

Le centre, c'est également de nombreux partis écologiques : Cap 21, Génération Ecologie (GE), Mouvement Ecologique Indépendant (MEI).

Les libéraux :

Depuis l'absorption de Démocratie Libérale au sein de l'UMP, ce courant est à nouveau représenté de manière autonome par différents partis, Alternative Libérale (AL) soutenant, comme CAP 21 de Corinne Lepage, le Modem, ou le Parti libéral Démocrate (PLD) d'Aurélien Véron, issu d'une scission avec Alternative libérale. Nous avons également comme pour le centre toute une galaxie de mouvements ou autres associations comme Contribuables et Associés, Liberté Chérie, l'IFRAP, Réforme et modernité.

Et la gauche ne fait pas mieux.

Au congrès de Tours au début des années 20, la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière crée en 1905) s'était divisée en deux, la minorité conduite par Léon Blum préférant garder la « vieille maison ». La SFIO fut rebaptisée au congrès d'Epinay en 1971 en nouveau Parti Socialiste (Le parti socialiste existant déjà) pour regrouper toute la galaxie que comptait alors la gauche non communiste. Il est lui aussi issu d'une coalition à la base entre membres du CERES de Jean Pierre Chevènement, du PSU de Michel Rocard...

La gauche institutionnelle :

Outre le parti socialiste (PS) de Martine Aubry, notons que Désir d'Avenir de Ségolène Royal, pour des raisons fiscales, a également été considéré un temps comme un parti politique. La gauche compte un parti souverainiste, le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) de Jean Pierre Chevènement et un parti de gauche modérée, le Parti radical de Gauche (PRG), de Jean Michel Baylet.

Plus à gauche, nous trouvons le parti communiste de Marie George Buffet (PCF) et le Parti de Gauche (PG) de l'ancien sénateur et actuel député européen Jean Luc Mélenchon, regroupés tous deux au sein du Front de gauche, la FASE de Clémentine Autain, le Mouvement Unitaire Progressiste (MUP) de l'ancien secrétaire général du PCF, Robert Hue.

Les écologistes :

Les écologistes sont eux représentés par notamment par Les Verts, dont la secrétaire nationale est actuellement Cécile Duflot, Génération Ecologiste (GE) de Brice Lalonde et CAP 21, tous deux plutôt classés au centre de l'échiquier politique ou encore le Mouvement Ecologique Indépendant (MEI) d'Antoine Waechter. Sans oublier l'Alliance Ecologiste (AE), présente aux élections européennes de 2009 avec le chanteur Francis Lalanne comme tête de liste et qui regroupait notamment le MEI.  Sans oublier également d'autres groupuscules comme les Nouveaux écologistes (NE) ou le Trèfle et sans compter les défenseurs des animaux. A cela s'ajoute la confusion entre le parti les Verts et le regroupement auquel ils adhèrent Europe Ecologie.

La gauche radicale :

Encore plus à gauche, nous avons non pas un mais trois partis se revendiquant du trotskisme : le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), issu de la LCR, se voulant plus ouvert politiquement comme creuset de l'ensemble des sensiblités de la gauche radicale, d'Olivier Besancenot et Alain Krivine, Lutte ouvrière emmenée désormais par Nathalie Arthaud (LO)et  le Parti Ouvrier Indépendant (POI), issu de la dissolution du parti des travailleurs en 2008 et dont deux des quatre secrétaires nationaux, Daniel Glukstein et Gérard Schivardi sont deux anciens candidats à la présidence de la République (2002 pour le premier et 2007 pour le second)

Trois partis français sont donc d'obédience trotskiste alors que celle-ci est pratiquement inexistante dans l'ensemble des pays européens, encore une notable exception à la française.

Et tous les autres...

Et puis n'oublions pas les scrutins régionaux ou européens qui déchaînent la créativité de certains. Ceux qui défendent l'Espéranto comme langue fédérale neutre de l'UE (Europe Démocratie Espéranto, EDE) des partis populistes éphémères (Parti de la France d'en bas de Jean Marc Governatori  ou le parti des automobilistes français), le parti de MIGUET (Moins d'impôts, Gérer utilement, l'Emploi pour Tous, superbe trouvaille !!!) devenu ensuite le Rassemblement des Contribuables français (RCF), Diversité pour l'Europe, les différents partis régionalistes (UPLG, Union pour la libération de la Guadeloupe, Alsace d'Abord, FDG, Front démocratique de Guyane, le FMP, Force martiniquaise de progrès, le MDES Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale, MIM, le Mouvement Indépendantiste martiniquais, le MPM, le Mouvement populaire mahorais...) des partis pro-européens comme le parti fédéraliste, des mouvements représentants les décroissants...

Au total, nous avons donc  à droite : 3 partis souverainistes dont 2 de droite extrême (RPF et MPF), une kyrielle de partis regroupés au sein de l'UMP (PCD, PRV et CNI), au moins 5 partis d'extrême droite (FN, MNR, PP...), au moins 5 partis centristes représentant l'Ecologie (CAP 21, MEI, Génération Ecologie...), au moins 5 partis représentants le centre (Nouveau Centre, MoDem, Alliance démocrate...), au moins deux représentants le courant Libéral (AL et PDL), au moins 7 partis représentants la gauche dite institutionnelle (PS, PRG, MRC, Les Verts, PCF, PG, MUP), sans compter 3 partis antirépublicains (AR...) et 3 partis d'extrême gauche (NPA, LO, POI). A ce stade, nous sommes déjà à 37 partis politiques...

Cet éclatement de l'offre politique entraîne invariablement pour quelques points, 1% ou 2% des suffrages, des alliances, des combinaisons et surtout des marchandages électoraux. Bien sûr, on peut se demander le poids réel d'un parti comme l'Alliance Royale en France et de bien d'autres. Mais il ne faut pas oublier la leçon de 2002, ou un Lionel Jospin fut le dindon d'une farce qui nous a donné 5 ans ferme de chiraquisme supplémentaires.

PS: Finalement la réponse m'a été donnée dans l'édition de Libération datée du mardi 22 décembre : Sur 283 formations politiques tenues de déposer leurs comptes devant la CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques) pour l'année 2008, 215 l'ont fait. 215

Où va le monde...entre crétinisme et stupidité

A force de vouloir faire peuple, on tombe souvent dans le populisme ou comme ici dans une mauvaise parodie d'un clip de la star'ac. Faire proche du peuple, djeun's et branché, ça tombe un peu à côté. Il faut voir aussi le dernier clip de campagne pour les régionales que nous a concocté l'UMP, un pur bonheur, sans doute assez salé au point de vu comptable. (Le petit journal de Canal + a révélé qu'une partie des images utilisées venait d'outre atlantique...). Un clip "dégoûtant de bétise" selon l'ancien ministre, Luc Ferry. "Anachronique et décalé selon Stephane Rozès.

Je viens de relire une citation de Talleyrand au détour d'un livre d'histoire et M Besson, qui apparaît également sur la vidéo, me semble être une parfaite illustration de cette dernière. "En politique, il n'y a pas de convictions, il n'y a que des circonstances". A méditer.

A méditer également cette autre citation : "N'est stupide que la stupidité", formule utilisée par Forrest Gump, dans le film éponyme sorti en France en 1994. "Stupide" donc la question du député PS, Christian Eckert (Meurthe et Moselle) demandant des précisions au ministre du Budget, Eric Woerth, un ministre également trésorier de l'UMP. Cette réponse du ministre, visiblement assez irrité, sur un sujet important (N'y a t-il pas un conflit d'intéret ou pour le moins confusion des genres) cache une réalité. En tant que trésorier, M Woerth gère un budget de plus de 40 millions d'euros dont 33,5 millions en dotation d'état et 9,1 millions d'euros de dons de particuliers (Dons plafonnés à 7500 euros par personne). Ces dons qui s'élèvent à plus de 3000 euros en moyenne proviennent de contribuables français qui ont profité d'une loi mise en place par un ministre du budget, un certain M Woerth Eric, à savoir le fameux bouclier fiscal. 9,1 millions d'euros versés par un petit cercle de nantis, cela fait confusion des genres bien que cela soit légal.

10/12/2009

Silence, on brade...

024-reforme.1203544299.pngLa rubrique débat du journal Le Monde, datée du 10 décembre, réservait une place à une prise de position de Richard Descoings, directeur de l'IEP de Paris dénommée : « Pour l'épreuve d'histoire de la classe de première. La réforme du baccalauréat obéit à une vraie cohérence ».

Le principal argument avancé par M Descoings se résume en quelques mots : Mettre l'Histoire-Géographie en épreuve anticipée en première permettra un meilleur investissement des lycéens pour obtenir de précieux points pour l'épreuve future et ultime, le baccalauréat. La preuve ? En terminal scientifique, cette matière ne compte pour 3 pour un coefficient total de 36. Mathématique et prosaïquement, le lycéen lambda investira son capital temps sur des matières plus productives en terme de rémunération. Le travail de réflexion, de recherches, le devoir de critique et l'apprentissage de notre passé pour forger une mémoire commune, tous ceci se résumeraient donc à un simple calcul mathématique ?

Si il y a vrai calcul mathématique qu'il faut prendre en compte celui-là, c'est quand rendant optionnel l'enseignement de cette matière en terminal S, tout en augmentant 1 heures et demi le volume de cours en première, l'enseignement général de l'Histoire Géographie s'en trouve réduit. Et une réduction sur un programme, lourd et complexe, mais primordial, cela aura forcément un impact sur la qualité de la formation.

Il faut dire que la logique actuelle, le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite constituant un dogme intangible de la politique gouvernementale conduite par Nicolas Sarkozy, conduit à la suppression massive de postes dans l'Education Nationale (46 000 postes en 3 ans dont 16 000 cette année) et notamment dans les lycéens. Pour réduire les coûts, une solution, la généralisation de l'optionnalisation ou la suppression pure et simple.

Il y a peu encore, j'usais mes pantalons sur les bancs du Lycée Triboulet à Romans dans la Drôme. Cet enseignement n'a pas été simplement nécessaire d'un point de vu comptable pour mon résultat final et l'obtention de mon diplôme. Il a été primordial pour forger le citoyen en âge de voter de l'époque qui quittait l'enseignement secondaire pour l'enseignement supérieur.

Et forger un citoyen, c'est avant tout lui donner les bases nécessaires pour qu'il se construise, par la critique, la réflexion et parfois même l'erreur. En parcourant certains sentiments exprimés par des lycéens romanais dans notre journal régional, j'ai constaté, avec une petite introspection personnelle à l'appui, à quel point la maturité évolue à cet âge là. Un élève de première n'a pas la même maturité qu'un élève de terminal pour étudier une période qui touche encore notre société et dont l'étude est plus que nécessaire pour décrypter l'actualité internationale. De la Shoah à la création du conseil de sécurité de l'ONU, en passant par la guerre froide, la chute de l'URSS, la décolonisation et la Palestine, autant de sujets qui restent encore et toujours sur le devant de la scène médiatique aujourd'hui.

Dans son allocution devant le CSE (qui regroupe les représentants du secteur éducatif et du ministère et donne un avis consultatif) pour présenter la réforme du lycée, Luc Chatel a expliqué cet après midi encore vouloir consolider la "vocation première" de la série scientifique, qui est de "préparer aux études scientifiques". Nous ne contestons pas cette vocation première mise en avant en toute logique au vu du programme proposé dans cette filière mais cette dernière ne résume pas "aux études scientifiquesé". Pour la forme, "science sans conscience n'est que ruine de l'âme",  Blaise Pascal.

Tout ceci en plein débat sur l'Identité Nationale, cela ne fait pas très sérieux de la part d'un gouvernement qui use et abuse de notre Histoire à des fins politiciennes.

En ce qui concerne la réforme touchant les futurs maîtres, là aussi, on sacrifie l'enseignement prodigué aux générations futures au nom d'économies de bouts de ficelle.Plus d''année de stage rémunérée sur le terrain mais six pauvres petites semaines...

Au coeur d'une section.

nieson.JPGLe 9 décembre, le sympathisant que je suis a pu assister à une réunion de la section socialiste du Pays de Romans où intervenait la conseillère régionale et maire de Bourg de Péage, Nathalie Nieson.

Une façon pour moi de m'impliquer dans la vie politique locale tout en apprenant les enjeux du scrutin de mars prochain pour le parti socialiste, un scrutin qui pourrait remettre ce dernier dans une meilleure posture que celle adoptée depuis le congrès de Reims de décembre dernier afin d'affronter les échéances de 2012.  Cette intervention a également été une vraie démonstration également du fonctionnement d'une région, du processus de décision à la réalisation concrète sur le terrain de mesures prises par notre conseil régional ainsi que des domaines de compétences spécifiques de ce dernier dans la vie de ses citoyens.

Après une brève mais très utile présentation de notre région, terre de migration pour des raisons économiques et de qualité de vie, peuplé d'un peu plus de 6 millions d'habitants, constituée de 3000 communes pour ses 43700 km2, on en apprenait un peu plus sur le positionnement de cette dernière et sur ses attributions.

Deuxième région pour son activité économique en France après l'Ile de France, la région se hisse au 8ème rang au niveau européen, une manière de souligner le dynamisme de cette dernière.

La Drôme dispose de 14 élus au conseil régional pour un total de 157 sièges répartis au prorata en fonction de la densité géographique propre aux 8 départements qui constituent notre région. (Ain : 14, Ardèche : 9, Drôme : 14, Isère : 32, Loire : 20, Rhône : 41, Savoie : 10, Haute Savoie : 17)

Mais pourtant, un constat s'impose : La population est peu ou mal informée du rôle, des fonctions et des domaines de compétences de notre région, pourtant assez vastes. Seuls 20% de nos concitoyens Rhône-alpins connaissent le nom de leur président de région, Jean Jacques Queyranne. Bien sûr la très médiatique présidente de Poitou Charente, Ségolène Royal échappe à la règle dans ce domaine mais elle constitue une exception. Et le constat serait sans doute le même en cas de sondage portant sur les conseils généraux...où sur le mode de scrutin adopté pour mars prochain...

carte-sondage-regionales.jpg

Et pourtant, avec les différentes lois de décentralisation, dont la dernière date de 2005, les pouvoirs de la région se sont accrus. Et leurs attributions risquent encore d'être modifiées avec la réforme voulue par le président de la République sur la création de collectivités territoriales regroupant au sein d'un même organisme, les rôles exercés auparavant par les conseillers généraux et les conseillers généraux. Mais cela reste un autre problème.

Les fonctions et attributions de la région.

La région agit notamment sur trois axes principaux à savoir la formation continue, le transport ferroviaire et sur une partie de l'enseignement secondaire, à savoir les lycées.

La formation continue.

La formation continue est l'une des principales attributions des conseils régionaux avec 41000 contrats d'apprentissage réalisés. Mais la région a également beaucoup investit dans l'emploi en échangeant avec certains employeurs, la prise en charge de la formation contre une embauche. Les CARED ou Contrat d'accès et de retour à l'emploi aident les plus défavorisés.  (Pour des raisons sociales mais en également en raison de non qualifications dans le processus d'accès au marché du travail) 12000 ont été souscrits depuis 2004 pour un objectif initial de 10 000 . Vaste chantier que ce celui-ci dans un pays ou chaque année 160 000 jeunes quittent l'école sans aucune qualification, ni diplôme.

La région a également investit dans le domaine associatif en permettant la création de 750 emplois, une décision sage après le non renouvellement des contrats jeunes arrivés à échéance pour certains dès 2002.

En terme économique, la région a investi cette année pour participer à la lutte anti-crise, 130 millions d'euros. Cette aide s'est traduit par un investissement accru dans la formation (Notamment pour des chômeurs partiels), des aides aux entreprises ou la région se portait caution ou des investissements et des travaux publics (Lycées, routes...)

Le tourisme constituant la seconde activité économique de la région, la région a également soutenu cette filière primordiale.

Les lycées.

Les mairies s'occupent des écoles, les conseils généraux des collèges et les régions des Lycées. Les rémunérations du corps enseignant dépendant de leur ministère de tutelle et donc du budget de l'état.

Pour les lycéens, deux mesures phrases ont été prises par l'actuelle majorité : La gratuité du livre scolaire et la carte M'Ra, une carte qui permet au lycéen de profiter d'avantage dans le domaine culturel. (8 euros pour l'chat d'un livre, une place de cinéma, une réduction pour une place de théâtre...)

En ce qui concerne, la construction ou la rénovation des bâtiments, des normes HQE (Haute qualité environnementale) et éco-responsable ont été adoptés dans un souci de développement durable et de prise en compte des grands enjeux du moment.

Mais la loi de décentralisation voulue par l'ancien premier ministre, Jean Pierre Raffarin, a entraîné le transfèrement vers les régions de postes, notamment administratifs, dont le poids financier n'a pas été compensé en totalité par l'état, contrairement à e qui avait été annoncé et promis.  A ce titre, 5000 personnes employées en TOS (Personnels de services et administratifs) ont été transférés à la région Rhône-Alpes. Pour gérer, cette nouvelle masse salariale, il a fallu employer 13 postes à caractère administratif mais également créer 500 postes jugés manquant par les différents protagonistes (corps enseignant, rectorat..). Cette surcharge salariale s'est élevée à 28 millions d'euros sans contrepartie de la part de l'Etat, ce qui explique en parti, la hausse marginale, si l'on s'en tient à la rigueur des chiffres, de la fiscalité. Cette hausse, tant décriée mais nous y reviendrons, des dépenses est une conséquence en partie d'une hausse des compétences données aux régions.

Notons également que le voyage formant la jeunesse et sa culture, la région offre chaque année 11500 bourses au titre du programme Explora. (Avec cette dernière, l'auteur de ses lignes a financé un quart d'un voyage d'étude et de formation d'un mois en Arménie en 2008)

Les transports.

Le conseil régional agit dans le domaine du transport régional avec notamment les TER (Transports express régionaux) qui constituent un outil de dynamisme mais également un moyen de lutter contre les gaz à effet de serre, les transports en commun étant à privilégier dans des pays comme le notre ou l'automobiliste est encore roi...

Depuis 2004, leur nombre a cru de 50% portant leur nombre 1200. Notons que l'entretien des rails dépend du Réseau ferré de France et que les conducteurs sont rémunérés par la SNCF. La région, elle, donne les priorités en termes de priorités des destinations...Chaque jour, près de 120 000 personnes utilisent ce moyen de transport, modernisant ainsi une partie du matériel, un brin désuet de la SNCF et ses fameux trains Corail. La région a de plus mis en place un ticket unique, l'Ou'ra qui permet de voyager en Rhône-Alpes tout en utilisant différents moyens de transports publics. En cinq ans, la Région a investi 1 milliard d'euros dans ce domaine.

Les autres domaines d'intervention.

La région intervient également dans les domaines de la Culture (soutien de manifestations), du sport. Elle a également développé et promu la démocratie participative même si des améliorations restent à réaliser dans le domaine afin de mieux impliquer le citoyen. (Et au vu du sondage cité plus haut, la marge est importante) En matière environnementale, la région s'est investie dans la protection des abeilles et d'espèces menacés, à supprimer toute aide publique aux manifestations automobile (rallye, trophée Andros...) à apporter son soutien à la filière bois et aux économies d'énergie. Quelques 20 000 familles ont ainsi profité d'avantages financiers en s'équipant pour l'électricité de panneaux solaires. L'interdiction de culture OGM en plein champ est également à noter dans une région, première productrice de produits alimentaires issus de la filière biologique.

Quelques chiffres :

En 2009, le budget de la région s'élevait à 2,4 milliards d'euros par an. Celui est réparti en frais de fonctionnement, soit 1596,4 millions d'euros (67% du total) en hausse de 3,6% et en investissements (33% du total) en hausse de 2,25%. Le coût de la décentralisation est estimé à 250 millions d'euros.

Sur 6 ans, ce budget a progressé de 23%. Mais il s'agit de relativiser cette hausse par deux constats. Premier point, cette hausse est la conséquence en partie du transfèrement de compétences et de charges salariales, sans une totale compensation, de l'Etat vers les régions au nom d'une décentralisation accrue. Deuxième et dernier point, cette hausse se réalise sur des chiffres (Taxe professionnelle, 2,49%, Taxe foncière, 2,12%) très réduits à la basse. Il ne s'agit par d'une hausse de 23% sur une base de 50 ou de 100 mais sur une base de calcul proche de 2. C'est compliqué mais pourtant extrêmement important pour contrer des propos tenus encore récemment sur les dépenses, présentées comme inconsidérées, des régions dirigées par la gauche. Sans hausse des prélèvements, et avec des hausses de compétences, la région avait le choix entre une hausse très modérée des prélèvements ou une hausse de l'endettement.

A propos de l'endettement, la région étant la deuxième de France e terme d'activités économiques, il est plus que négligeable, soit 200 euros par habitant pour une population totale estimé à 6,2 millions de personnes. A titre de comparaison, la dette s'élevait à 21 000 euros par habitant en France en moyenne en ce qui concerne le fonctionnement de l'Etat. Alors que la région investit et emprunte parfois pour réaliser certains aménagements, l'état emprunte pour son propre fonctionnement, une différence de taille souligné par l'un des participants.

En termes de recettes, l'état est le premier pourvoyeur de fond avec 866 millions. La fiscalité, elle, rapporte quelques 735 millions, le reste étant constitué de recettes diverses et d'emprunts contractés.

L'un des principaux sujets de discorde portera sur le transfèrement du siège du conseil régional vers un nouveau bâtiment, mieux adapté aux réalités et plus fonctionnel. La fiscalité sera également abordée tout comme le devenir de cette entité, alors que se prépare la réforme des collectivités locales avec la création prévue dès 2014 des Collectivités territoriales.

Un regret cependant, c'est que cette présentation du bilan d'une élue, membre du conseil régional depuis 2004 ne soit pas plus étendue. Elle pourrait constituer un moyen pour beaucoup de mieux connaitre (Et peut être de s'impliquer davantage) les politiques mises en oeuvre dans notre région, son fonctionnement et les principaux défis qu'elle doit relever.

06/12/2009

Unfair trade

lemonde.jpgLa lecture du journal «  de référence » Le Monde ce matin a été une source extrêmement riche en informations. Tout d'abord à la page 5, c'est GDF Suez qui nous gratifie d'une petite présentation de son implantation au Brésil : « En produisant 80% de son électricité  à partir de l'hydraulique, Tractebel Energia, premier producteur indépendant d'électricité au Brésil, répond aux besoins énergétiques grandissants d'un pays tout en respectant l'environnement ». Ah, l'environnement, un argument de vente incomparable en cette période de pré-Copenhague. Respecter l'environnement, c'est bien, mais pour ce qui concerne les tarifs ? (1) « L'énergie est notre avenir, économisons là ». La hausse continue du prix du gaz (Et que dire des bénéfices du groupe), joue de toute façon, même si ce n'est qu'à la marge dans des cas, sur nos économies d'énergie.

A la page 9, c'est le symbole même du capitaliste anglo-saxon, du « mondialisme », de « l'ultra libéralisme », du « cosmopolitisme » tant honnis par notre Jean Marie Le Pen national, à savoir Coca Cola, qui s'offre une pleine page pour vanter son implantation en France. Une pub qui pourrait, pratiquement, servir de parfait exemple pour l'un des slogans du FN : « Il faut produire français en France avec des Français ». Sauf que...

« Made in France* Avec Fierté. 95% des boissons commercialisés en France par Cola Cola Entreprise sont fabriqués en France dans 5 sites de production, à partir de 80% de matières premières françaises (On ne veut pas savoir lesquelles..). Nous employons plus de 2700 personnes en France. Depuis 2004, nous avons investi 260 millions d'euros dans notre outil industriel et commercial en France. Et ça nous en sommes plutôt fiers. Coca Cola Enterprise. Un grand nom, mille visages » Il faut dire que produire des produits à faible valeur ajoutée en Chine lui reviendrait bien plus cher, c'est pourquoi toute entreprise voulant conquérir de nouvelles parts de marché, avec ce type de produit notamment, s'implante sur le terrain qu'elle désire conquérir. Ce n'est pas de l'éco-responsabilité, mais simplement du business... (2)

La publicité, astérisque à l'appui,  précise que Made in France signifie Fabriqué en France. Cette précision, éminament nécessaire, aurait tendance à démontrer que le métier de TF1 a vraiment bien marché, peut être au-delà des espérances de son ancien dirigeant, Patrick Le Lay (3) et que nous sommes tous abrutis.

Et puis viennent le tour des publicités concernant le secteur automobile, un secteur fort générateur d'émission de GES mais ou l'écologie à toute sa place. Ainsi page 7, certains modèles chez Citroën sont concernés à la fois par une prime verte, une super prime verte et un bonus écologique. Faite une bonne action pour l'environnement, acheter une nouvelle voiture ! Moins émettrice GES elles produisent toute de même, pour les moins polluantes, autant de carbone en dix kilomètres qu'un humain de par sa respiration en une journée.  Après le constructeur français, vient le tour de Honda de vanter sa dernière Honda page 10 (Bonus écologique et 125 gr de CO2 au kilomètre).

A la page 16,  nous découvrons une nouvelle association de protection de l'environnement dénommée  Timberland. : « Les premières bottes qui refusent de piétiner l'environnement » « Nos bottes Earthkeepers sont munies de semelles Green Rubber composées à 42% de pneus recyclés. Et en seulement trois ans, nous avons réduit nos émissions directes de carbone de 27% » Quid alors des émissions indirectes ? « Vous voulez défendre la cause de l'environnement ? Demandez aux dirigeants mondiaux à Copenhague de joindre l'acte à la parole.  Demandez-leur de montrer la voie » La marque propose ensuite au lecteur d'agir et de se rendre sur son site. Après Greenpeace, Oxfam ou WWF, voici donc Timberland, producteurs de vêtements d'extérieurs mais également nouvelle organisation leader dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Page 17, c'est EDF, qui se présente en tant que leader de l'électricité « Bas Carbone ». Interview pub de sa responsable de développement durable à l'appui, on apprend que  64% de l'électricité des pays de l'OCDE est produite à partir d'énergies fossiles contre 4,1% chez nous en "partie grâce au nucléaire" A contrario, EDF grâce son parc nucléaire constitué de 58 réacteurs plus ou moins en bon état est le bien le leader européen des déchets nucléaires...78% de notre électricité provient de notre parc de centrales nucléaires. Le nucléaire et l'environnement dans une même publicité?

A la page 19, c'est IBM qui se prononce « Pour une gestion de l'eau plus intelligente ». La société américaine aurait, elle, mieux « gérer » ses relations passées avec l'Allemagne nazie. (4)

« Vivement Noel » avec Hermès Paris en dernière page du journal. Magnifique pub, ou des cravates sauvages sont pendues dans un décor digne du pays Inuit. Une allusion cachée au rôle moteur des costumes-cravates de certains grands groupes, dans la catastrophe annoncée ?

Le commerce équitable.

commerceequitable.jpg

Restons dans le domaine de la consommation pour nous interroger sur le marché équitable à quelques semaines maintenant de la plus grande fête consumériste d'occident, Noël. Comme chaque année, des millions de produits destinés à finir à la poubelle à court terme ou au fond d'un placard  feront le bonheur des grands temples de vente que constituent les grandes surfaces.

Leclerc 005.jpgLe commerce équitable ne concerne encore que peu de produits et un faible pourcentage des achats dans le panier des ménages mais ce secteur progresse de 10% par an. Une aubaine pour des grandes enseignes en quête de respectabilité éthique ou environnementale. Achetant désormais aux petits producteurs, en passant au dessus des labels et des centrales d'achat (type Max Haavelar), elles proposent des produits issus du commerce équitable sous leur propre marque. Ca rapporte et c'est moins cher qu'une campagne de marketing chez Publicis.

Des produits toujours moins chers mais de qualité. Une disponibilité toujours immédiate du produit pour le consommateur roi. Une production interne, de pain par exemple, poussée au-delà de la demande réelle pour fidéliser le client. Tout cela a un prix fort élevé qui se traduit par le gaspillage de masse (5), le diktat des prix aux petits producteurs, le taylorisme, une flexibilité du travail poussé à outrance et des achats de masse chez nos amis chinois.

Acheter des produits issus du commerce équitable au milieu de milliers d'articles issus de la loi du plus fort, de l'exploitation de la misère, de conditions de travail déplorables ....cela pose forcément des problèmes de conscience. Doit on se réjouir d'une plus grande offre d'achat pour ses quelques produits ou au contraire d'y voir qu'une campagne d'image réalisée à moindre coût par des grandes enseignes. Doit on se réjouir que le petit paysan du Guatemala puisse enfin vivre décemment et vendre son produit au prix juste mais quand même temps nos paysans fermiers se voient offrir une misère pour les leurs.

Le commerce équitable doit devenir un truisme. Il doit forcément l'être ou le devenir. Les produits doivent être achetés à des prix justes. Ces derniers doivent prendre en compte toute une palette d'indices pour en calculer le prix juste : Le revenu décent pour le travailleur, le capital (temps et travail) investi, l'impact sur l'environnement...

Un dernier mot.

En cette fin d'année, les rayons des grandes surfaces sont remplis de centaines de jeux différents. Les ménages français dépenseront cette année près de 600 euros en moyenne pour Noël, dont une grande partie sera consacré à l'achat de cadeaux pour nos jeunes pousses. Si l'on sort un peu des sentiers battus, il existe de nombreux cadeaux potentiels réalisés avec des matières nobles (Notamment différentes essence de bois) proposés chez des artisans locaux ou chez des associations fondatrices du commerce Equitable. (Artisan SEL, Artisans du Monde). Pour les jeux ou jouets, ils sont souvent très ludiques (Ce qui n'est pas toujours le cas pour certains vendus sous 10 couches d'emballages en grande surface et ailleurs), créatifs, travaillés main en grande partie et souvent peu couteux.  Ces derniers sont présents aux marchés de Noël organisés un peu partout.

On peut également se rendre dans des brocantes, marchés aux puces ou bourses aux jouets. On réutilise ou recycle, c'est déjà pas mal.

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Ci dessus, quelques idées originales (A retrouver sur http://doulaterrenative.over-blog.com)

(1) En 2005, après des grèves consécutives à des hausses de prix, le gouvernement bolivien annulait un contrat avec une filiale locale de la société française Suez Environnement, Aguas del Illimani. Cette compagnie était montrée du doigt pour ses tarifs prohibitifs et pour ne pas distribuer l'eau dans les quartiers pauvres... Précisons, qu'Evo Morales n'était pas encore président à cette époque là mais que c'était un authentique président libéral qui dirigeait le pays. Suez a également connu des revers en Argentine. Dépêche AFP, 6 octobre 2005 : Des propos critiques de l'ambassadeur de France à Buenos Aires envers le gouvernement de Nestor Kirchner, en marge du dossier Aguas Argentinas, filiale du groupe français Suez, provoquent une vive réaction des autorités argentines. En effet l'ambassadeur Francis Lott avait qualifié le 4 octobre dernier de « populiste » et « d'un peu soixante-huitarde, l'attitude du gouvernement du président Kirchner, dans la gestion du dossier Aguas Argentinas »

(2) Pour en savoir plus sur Coca Cola : http://fr.wikipedia.org/wiki/Coca-Cola#Responsabilit.C3.A...

(3) « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective 'business', soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible.

(4) Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ibm#IBM_et_le_r.C3.A9gime_nazi

(5) A voir ou a revoir le documentaire réalisé sur le gaspillage du pain en France et dans la grande distribution en particulier diffusé mardi 2 décembre, en seconde partie de soirée dans l'émission Complément d'Enquête sur France 2.

 

03/12/2009

L'avenir de nos enfants

Film_Affiche.jpgLe réchauffement climatique n'est pas une fatalité mais pour cela des mesures d'urgence sont à prendre tout de suite. Telle est la leçon que l'on pourrait tirer de ce documentaire réalisé par Gaël Derive et projeté mercredi 2 décembre salle Jean-Villar à Romans. La ville de Romans proposait en effet une conférence thématique sur le climat à une semaine de l'ouverture du sommet mondial de Copenhague, suivi d'un débat avec le réalisateur, spécialiste du climat. Cette soirée servit également pour la remise de documents portant sur le bilan du programme développement durable de la ville et d'un appel à la participation citoyenne des romanais afin qu'ils rejoignent la commission extra municipale Agenda 21. Notons en outre que cette soirée a attiré plus de 250 personnes, ce qui en dit beaucoup sur l'intéret que porte nos concitoyens à le sujet.

Point de fatalité en effet au dérèglement climatique, mais un constat accablant réalisé en tout objectivé, sans tomber dans le pathos (Mis à mis à part l'image de l'ours polaire que l'on retrouve dans tous les documents du genre..), de la l'état de notre planète.

Et pour commencer, un véritable réquisitoire sur l'action de l'homme lors du siècle passé avec des chiffres chocs et des images à l'appui.

La température a augmenté de 0,74° au cours du siècle passé. Certes ce chiffre semble bien modeste mais il s'agit ici de souligner que cette progression s'accentue d'année en année et que la courbe ressemble de plus en plus à une courbe exponentielle.

Jusqu' à présent, en raison de cycles et de l'activité du soleil, qui est elle aussi irrégulière, les écarts se situaient entre -0,2° et + 0,2° sur les 2000 ans passés. Ce n'est plus le cas maintenant et c'est bien l'action de l'homme qui est responsable pour 90% dans le processus de changement, ou plutôt de dérèglement climatique.

Entre le début 1850 et l'enregistrement des courbes de températures, les dix années les plus chaudes se situent au cours de la décennie passée avec un pic en 2005 qui semble bien être l'année la plus chaude depuis des siècles, voir des millénaires. Cet « exploit » est bien entendu à mettre au compte de l'homme et du mode de société basée sur la consommation de masse et le gaspillage, extrêmement énergétivores et émettrices de GES (Gaz à effet de serre)

Ce réchauffement climatique se constate  pour la première fois depuis la création de la Terre à l'échelle d'une simple vie d'homme. Les glaciers reculent et avec eux les réserves d'eau douce qu'ils représentent. Cette fonte a pour principale corolaire l'augmentation du niveau des mers et océans,  17 cm au XXème siècle. Cette fonte s'accélérant, le niveau augmente de 3 minimètre par an mais de façon inégale selon les zones géographiques étudiées

Cette fonte des glaciers atteint également la première réserve d'eau douce du monde, à savoir l'Antarctique qui perd chaque année près de  75 milliards de tonnes de glace. Cette glace qui disparaît entraîne le problème de l'hausse du niveau des océans mais pose également la question du taux de salinité dans l'eau et l'équilibre général des courants marins.

En France, cette hausse de la température se traduit par une moyenne de + 1° au cours du siècle passé, bien que cette moyenne cache des inégalités, cette augmentation n'étant « que » de 0,6° pour le nord est de la France pour 1,4° pour une ville comme Grenoble, ville du réalisateur.

Cette hausse des températures se traduit notamment dans la précocité des vendanges, certaines ayant été avancées de 2 à 3 semaines en 30 ans. Et ce n'est là qu'en exemple parmis tant d'autres.

Les principales sources des GES.

L'énergie occupe la première place. Pétrole, charbon, gaz, déforestation pour la cuisine et le chauffage dans de nombreuses parties du monde. L'énergie représente à elle seule 26% des émissions mondiales de GES. En France, l'énergie produite pour les habitations occupe la première place. C'est donc l'un des principaux chantiers sur lequel il s'agit d'intervenir, le parc d'habitat français étant assez ancien. Suivent l'Industrie (19%), l'Agriculture (L'emploi d'intrants azotés et la filière bovine grande émettrice de méthane), les Transports (13%), l'Habitat (8%), la Déforestation (17%) et les Déchets (3%) Ces derniers émettent des gaz qu'il s'agit de récupérer pour produire de l'énergie.

Chaque décennie, c'est 2% du total de nos forêts qui disparaissent. Véritable poumon de la terre, les arbres capturent de grande quantité de carbone, tout comme les micro-organismes des océans que sont les phytoplanctons. Victime de coupe pour l'exploitation commerciale ou pour permettre d'agrandir les parcelles réservées à l'élevage, les forets ne peuvent plus assurer le rôle d'équilibreur qui leur était autrefois dévolu.

L'avenir nous appartient.

Si rien n'est entrepris dès aujourd'hui, le niveau des températures s'élèvera entre5 et 6° l'échelle de la Terre et il ne s'agit là que d'une moyenne. Des régions connaîtront des hausses beaucoup plus importantes. 10° par exemple pour une petite ville comme Romans en 2050. L'été caniculaire que nous avons connu deviendra la norme d'ici cette date.

Comme le soulignait Gaël Derive, l'homme n'est qu'une espèce parmi d'autres. Si rien n'est fait, c'est entre 20 et 40% des espèces qui risquent de disparaître. Cette perte de biodiversité aura des conséquences pour l'homme. Nous oublions que nous dépendons de la Terre pour vivre. De ses poissons pour leur chaire, de ses insectes pour le processus vital de pollénisation, de ses plantes et arbres, sources de soins et de matières premières, de ses oiseaux, objets d'observations, d'écoutes et de plaisir.

Aujourd'hui, un français rejette 8 tonnes de carbone chaque année. C'est quatre fois plus que la Terre ne peut en tolérer. Souvenons-nous du discours tenu en 2002 par Jacques Chirac : « La planète brûle mais nous regardons ailleurs ». Et depuis cette date, nous avons continué à faire l'autruche malgré de nombreux discours grandiloquents empreint de pathos et assez larmoyants d'une partie de notre classe politique.

Pour préserver notre mode de consommation, il faudrait non pas une mais donc bel et bien 4 Terre. Et encore, nous sommes loin derrière les américains. Les indiens et les chinois qui ont calqués leurs modes de développement sur le notre (Et ce n'est pas nous qui pourrions les blâmer pour cela) émettent de plus en plus de GES.

Au stade actuel, les humains rejettent 42 milliards de tonnes de carbone chaque année dans l'atmosphère. Mais soulignons une chose très importante : L'Afrique par exemple, qui n'est responsable que de 2% du total des émissions de GES au cours du siècle passé contre 30% pour les Etats-Unis et 28% pour l'Europe sera sans doute le continent le plus touché par les dérèglements climatiques induits par l'action des pays les plus riches (Inondations et sécheresses, stress alimentaire encore plus important...)

Ce que nous pouvons faire dès à présent.

Depuis 1990, la France a baissé ces émissions de 6%. C'est beaucoup mieux que d'autres puissances (+14% pour les USA contre une promesse faîte d'une baisse de 7%, + 22% pour le Canada...) mais ce chiffre ne traduit pas une véritable volonté politique (Progrès scientifique, délocalisations en Chine d'industries...) Et c'est encore insuffisant.

Notre température augmentera car n ce qui concerne le processus, c'est déjà trop tard. Par contre, cette augmentation pourra être limitée à , ce qui se traduirait par des impacts modérés sur les écosystèmes mondiaux. Par contre une hausse, qui dépasserait ce cap fatidique des 2°, serait catastrophique pour notre planète et c'est bien contre ce péril qui nous guette et vers lequel nous allons en courant la tête baissée, que Gaël Derive voulait nous mettre en garde.

La France, membre fondateur et influent de l'UE doit rattraper son retard sur certains voisins en termes d'économie d'énergie et de recours aux énergies alternatives.

Il y a peu l'Union Européenne s'est engagé à faire 20% d'économie d'énergie à l'horizon 2020 ainsi que d'utiliser 20% d'énergies renouvelables dans le total de ses ressources toujours à la même date. C'est un pas important, mais qui reste insuffisant. 30% voir 40% serait un pourcentage plus pertinent et prometteur pour notre avenir.

L'avenir passe par la sobriété. Ne rentrons pas ici dans le débat sur la décroissance. Restons ici cantonner aux actions immédiates que nous pouvons mettre en place dont la généralisation des modes de production énergétique renouvelable (La marée, le soleil, le vent...)

A ce titre, une publication, le Guide du romanais responsable est une véritable mine d'informations pour adopter un comportement et avoir recours à des moyens pour économiser de l'énergie, être éco-responsable tout en faisant des économies tout court dans bien des cas.

Nous n'avons plus de temps à perdre car tout simplement nous n'en avons  plus. Le crédit que nous avait accordé la Terre est arrivé depuis quelques années à échéance. . Il nous faut seulement une véritable volonté politique, au niveau local, national et international

Cette volonté politique dépend en grande partie de la couleur du bulletin de vote que nous glissons dans l'urne. Lors des dernières élections européennes, l'écologie a fait une entrée fracassante dans le débat politique français. En mars prochain, poursuivons dans cette voix en choisissant un parti qui défend avec courages de vraies propositions en matière d'environnement !

PS : Le Guide du Romanais Responsable, Lauréat du Concours Projets Citoyens mis en place par la mairie de Romans est vraiement à diffuser au-delà des murs de notre ville tant il recèle d'informations et de conseils pratiques.

29/11/2009

Energie, tous coupables?

Moins de 1% de notre énergie provient de sources renouvelables (Usine marémotrice, panneaux photovoltaïques, utilisation de la biomasse, éoliennes, usine de méthanisation). Et encore, une grande partie provient de l’énergie hydroélectrique, la France, compte tenu de sa richesse en or bleu, ayant étant au maximum de ses possibilités de cette manne naturelle. Notre dépendance énergétique vis-à-vis de régimes sanguinaires nous rend complices de crimes entrepris avec le concours de la France dans certains cas, du moins avec l’argent que nous injectons dans ce secteur dans la plupart.

L’énergie nucléaire.

Aujourd’hui près de 80% de notre électricité est fournie par l’ensemble de notre parc de centrales nucléaires, comptant 58 réacteurs officiellement en service. Outre le danger qu’ils représentent et les déchets qu’ils génèrent chaque année, ils sont également source de financement pour un régime répressif, celui du « président » du Niger, Mahmadou Tanja. En effet, l’une des rares richesses de ce pays classé parmi les plus pauvres de la planète provient de l’exploitation « en commun » au travers de sociétés mixtes avec la compagnie AREVA, de mines d’uranium.

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Ce dernier, auteur d’un coup d’Etat constitutionnel cette année, ayant modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir, un classique du genre, s’est rendu par la passé de multiples atteintes aux droits fondamentaux de ses concitoyens (1). L’énergie nucléaire a donc un prix. Non seulement, l’argument de notre indépendance énergétique ne tient pas la route, mais de plus, nous sommes complices de la longue lignée de régimes répressifs qui ont ensanglanté ce pays depuis son indépendance.

Le nucléaire est défendu avec vigueur par ses avocats en plein débat sur le réchauffement climatique. Une partie des meilleures publications sur ce sujet sont d’ailleurs chaleureusement financées par le lobby nucléaire. C’est en effet un secteur peu émetteur en émission de gaz à effet de serre. Mais les déchets, ainsi produits, sont une source de multiples problèmes. Sans parler de l’ensemble des incidents constatés en France ces derniers mois et qui dénotent un vieillissement de notre parc nucléaire. N’oublions pas également les scandales révélés ces derniers mois, du mauvais suivi des stocks à Cadarache à l’envoi en Russie de certains déchets. Ce n’est bien sûr pas nouveau et il y a de forte chance que cela continu.

N’oublions pas que les incidents ne sont pas uniquement circonscrits à la France, l’exploitation des mines d’uranium au Niger étant à l’origine du rejet de particules radioactives dans l’environnement immédiat des sites. La population locale (Dispose t-elle simplement de l’électricité) y est exposée directement.

 

Notre gaz.

Le gaz représente une part non négligeable dans l’ensemble de notre consommation énergétique. Il provient en grande partie de Russie via des gazoducs qui traversent toute l’Europe et notamment les anciennes Républiques soviétiques d’Ukraine (Gazoduc Brotherhood !) et de Biélorussie. Est-ce l’Europe qui est dépendante des livraisons de gaz russe ou la Russie qui est dépendante des devises ainsi engrangées pour le développement d’un pays resté longtemps exsangue après 70 ans de communisme et une ouverture à l’économie de marché cauchemardesque au début des années 90 menée sous la houlette Boris Eltsine. N’est pas la Russie, très en retard que ce soit au niveau technologique ou à celui de la vente de produits à forte valeur ajoutée qui est extrêmement dépendante des devises étrangères pour se développer ? Comme pour l’Algérie, autre régime autocratique, 90% des exportations russes concernent le secteur des hydrocarbures. Rajoutons une part non négligeable dans la négoce mondial des armes, et nous avons fait le tour des ressources russes.

 

Faiblesse européenne oblige, c’est souvent la première option qui est présentée et cette dépendance subit se traduit par notre silence coupable. Silence coupable devant les multiples atteintes aux droits de l’homme dans ce pays, que soit en plein Moscou ou les assassinats de critiques du Kremlin se comptent par dizaine ou dans les républiques du Nord Caucase comme le Daghestan, l’Ingouchie ou la Tchétchénie. Pour mettre un terme aux violences et aux volontés indépendantistes de la République de Tchétchénie, Moscou n’a pas hésité à y mener deux guerres. Bilan, plus de 150 000 morts pour un territoire qui ne comptait pas plus d’1 million d’habitants en 1990. Ainsi notre silence complice lorsque Groznyï a été la capitale la plus bombardée d’Europe depuis Berlin en 1945 s’est traduit par la concession de juteuses exploitation pour des grands groupes Européens spécialisés dans les hydrocarbures. Le premier groupe français, Total, y a sa part bien entendu.

 

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Notre complicité se traduit également par de multiples atermoiements pour ne pas mettre en colère l’ours russe, capable de couper des robinets d’alimentation si on ne le caresse pas dans le sens du poil, du moins cette menace est elle brandit par le Kremlin dès qu’il se sent sur la défensive.

Moscou favorise le séparatisme en Géorgie, s’ingère dans les affaires de ses voisins, menace chaque année le gouvernement pro-occidental de Viktor Ioutchenko en Ukraine de lui fermer le robinet gazier mais nous continuons de pratiquer la politique de l’autruche.

Combien de personnes ont-elles été victimes de nos silences coupables. Seul le parlement européen, et son prix Sakharov, nom d’un célèbre dissident de l’ère soviétique, mets en avant le courage de militants russes, des défenseurs de l’ONG Mémorial, des journalistes non encore domestiqués…

L’Europe a bien tenté un moment de contourner l’ours russe en se fournissant en hydrocarbures auprès des ex républiques soviétiques tout aussi liberticides, Azerbaïdjan et Kazakhstan notamment. Furent ainsi crée l’oléoduc BTC (Bakou Tbilissi Ceyhan) et le gazoduc Nabucco. L’Azerbaïdjan a l’un des premiers régimes autocratiques au monde (Avec la Syrie des Al Asad et la Corée des Kim) a avoir connu une passation de pouvoir du père au fils. Le Kazakhstan, lui reste un régime kafkaïen, ou la mort de Sapourat Niazov, le tyran local, n’a ni apporté la démocratie, ni les libertés fondamentales escomptées par une telle disparition.

Mais la Russie, en jouant sur les divisons européennes et l’appui de figures importantes comme l’ancien chancelier allemand, Schröder ou l’actuel président du conseil italien, Silvio Berlusconi a mis en place une parade mettant en place deux nouveaux gazoducs, le Northstream passant dans la Baltique pour rejoindre l’Allemagne et le Southstream, passant de la mer Noire au continent européen pour finir en Autriche. Ainsi nous pourrons continuer à vendre la dépendance en gaz de l’Europe vis-à-vis de la Russie.

 

Le pétrole

D’où vient l’or noir, tant nécessaire pour nos sociétés basées sur le tout automobile au dépend des transports moins néfastes pour environnement.

D’Afrique noir pour l’essentiel, notamment du Gabon, du Congo-Brazzaville et d’Angola. On se souvient de la guerre du Biafra, soutenu en sous mains par deux états et leurs majors pétrolières à la fin des années 60 et ses millions de morts.

Depuis, la realpolitik impose la stabilité politique afin d’optimiser l’exploitation pétrolière dans les meilleures conditions possibles Et la stabilité politique, c’est souvent un homme, une famille ou un parti unique que la France soutien financièrement, via l’aide au développement (sic), ou en y apportant l’appui de son armée quand cela se révèle nécessaire.

Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967 est mort cette année en laissant les commandes de son parti, le PDG ( !) à son ministre de la Défense, Bongo Ali. Véritable temple de la françafrique à lui tout seul, il avait réussi à faire « muter » notre ministre de la coopération de l’époque, M Bockel après des propos critiques publiés dans le journal Le Monde.

 

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La Françafrique, c’est également le soutien officieux, par l’intermédiaire d’officines, au régime d’José Eduardo Do Santos, président de l’Angola, hier adepte du marxisme léninisme, en guerre pendant plus de deux décennies contre ses adversaires « pro-occidentaux » de l’UNITA de Jonas Savimbi. Dos Santos est au pouvoir depuis 30 ans. Paul Biya, son homologue camerounais, pays où la France compte de multiples intérêts, depuis plus de 25 ans, Idriss Deby Itno, responsables de multiples assassinats, depuis près de 20 ans, Blaise Compaoré, depuis près de 25 ans…Denis Sassou NGuesso doit son retour au pouvoir en 1997 au Congo Brazzaville au soutien de la France.

(1) Ministre de l'intérieur lors de la présidence du général Ali Saibou, il dirigea la répression de la révolte touarègue en 1990. Au moins deux cents Touaregs furent arrêtés, torturés puis exécutés sans jugement après l'attaque de la gendarmerie de Tchin-Tabaraden dans la région de Tahoua le 7 mai 1990.

10/10/2009

Là haut...

Loin au dessus des orages interieurs de notre vie politique nationale....

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Les feuilles de l'érable donne de nombreuses couleur à l'automne qui arrive. Pendant ce temps, notre ministre de l'Immigration et de l'Identité Nationale (N'a t-il pas lui même un gros problème d'identité politique...) annonce que notre pays, patrie des Droits de l'Homme et du Citoyen, terre natale du juriste René Cassin, auteur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, va envoyer des immigrés afghans vers cette lointaine contrée qu'est l'Afghanistan. Ce pays n'a jamais connu autant d'attentats terroristes que ces derniers mois....

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Alors que le gouvernement se moque ouvertement de la votation citoyenne sur le changement de statut de la Poste, que notre président de la République foule au pied les valeurs de notre pays pour vendre quelques produits, en parfait VRP, au président kazakh, dictateur de son état, que notre ministre de l'Intérieur se permet des propos injurieux........là haut, loin de toute cette pollution politicienne, l'espoir d'un monde meilleur n'est pas encore contaminé.

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