15/08/2014
Découverte d'Autrans-Méaudre à travers les stèles du territoire
Nom | Prenom | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstances de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | En + | |||
SYLVESTRE | Louis | 04/08/1944 (2) ou 06/08/1944 | Méaudre, Hameau des Griats, au bord de l'ancienne route reliant Méaudre à Lans | Fusillé | 20 ans | Maquisard | Chabeuil, Drôme | Française | 12ème BCA, liste compagnie Philippe (Musée de la Résistance) | (1) Musée de la Résistance en ligne, (2) Maquis Rhône-Alpes, Jean-Pierre Bernier, Edition Lavauzelle, 1987 (Photo du maquisard, p 78), (3) Stèle commémorative, hameau des Griats, Méaudre. (4) Musée de la Résistance, Vassieux en Vercors, panneau 23 | Méaudre, le 3 août 1944, deux maquisards tentent de se glisser par les champs de blés pour quitter la forêt où ils sont cachés depuis près de 10 jours. Ils sont capturés. Louis Sylvestre est fusillé au hameau des Griats tandis que son compagnon, Marcel Rochas, est fusillé cours Berriat, le 14 août 1944. Selon l’ouvrage d’Albert Oriol Maloire (Les Pierres de la mémoire, 1993, 271 p), les deux maquisards sont sortis du bois, afin de regagner une ferme car Louis Sylvestre est malade et voulait se faire soigner (photos des résistants, p 146 et 147). Ils appartenaient bien tous deux à la section Buisson de la compagnie Philippe. Sans doute exécuté au cours de son transfert. A-t-il tenté de s’évader ? Ou a-t-il été tué car malade ? Capturé le 3 fusillé le 6 août (Source : Paul et Suzanne Silvestre, Chronique des maquis de l’Isère 1943-1944, p 321) |
Après un arrêt au hameau des Ambrois, sur la stèle dédiée à Pierre Ferrafiat, fusillé le 22 juillet 1944, nous nous sommes rendus sur celle située au hameau des Farlaix.
Henri Cheynis, Léonard Peyrat et le sous chef Jacquet
11:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, louis sylvestre, méaudre résistance, autrans résistance, résistance, ww2, 39 45, militaria, armée, wwii, militaire
11/08/2014
Nouveau don pour le musée de la Résistance de Vassieux
14:15 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vercors, grotte e la luire, saint agnan, romans sur isère, fusillé, guerre 39 45, maquis du vercors, vercors, ffi, gendarme, résistance, militaria, miltaire
29/07/2014
Commémorations de la Grotte de la Luire
Il y a 70 ans, l'hôpital du maquis, installé depuis la nuit du 22 juillet à la Grotte la Luire, était découvert par un groupe de soldats allemands. Après une fouille de cette dernière et une vérification brutale de l'état des blessés, le groupe (les blessés, le personnel médical et quelques civils) fut scindé en deux. Les blessés capables de se déplacer, le personnel médical, constitué de sept infirmières et de trois médecins et les quelques civils présents dans la grotte lors de sa découverte furent envoyés en direction du col du Rousset. Les 11 blessés, trop gravement atteint pour pouvoir se mouvoir, furent, eux lâchement exécuté à proximité de la grotte, sur l'actuel parking, leurs corps enterrés de manière sommaire.
Parmi les blessés, quatre soldats de la Wehrmacht d'origine polonaise (blessés lors de combats en juin 1944 à Montclus), un sous lieutenant américain, Chester-Meyers, membre du commando US (Opération Justice) dropé sur le Vercors le 29 juin dernier et opéré après une crise d'appendicite, deux femmes de Vassieux blessées lors du bombardement du village (13 et 14 juillet), Juliette Lesage, infirmière elle aussi, blessée lors de l'attaque du PC radio de Combovin dans la Drôme (22 juin 1944) et qui réussi à se faire passer pour une habitante du plateau.
La femme et le fils du médecin Jean Ganimède étaient également présents dans la grotte lors de la découverte. Ils furent parmi les rares survivants.
Le personnel médical était composé de sept infirmières (Anita Winter, Odette Malossane, France Pinhas,...) et de trois médecins (Docteur Ladislas Fischer, Docteur Ullman et Docteur Ganimède). Les infirmières capturées furent ensuite emprisonnées au fort Mont-Luc à Lyon avant d'être déportées au camp de Ravensbrück en Allemagne le 11 août 1944 dans l'un des derniers convois de la mort quittant le sol national (Odette Malossane y succomba au mois de mars 1945)
Les médecins tout comme le révérend-père Yves Moreau de Montcheuil furent conduits à Grenoble. Jean Ganimède profita d'une faille dans sa surveillance pour se faire la belle mais les autres médecins et le religieux furent exécutés au Polygone de Grenoble, le 10 ou 11 août 1944.
Enfin les huit blessés français capables de marcher prirent eux aussi la direction du Rousset. Mais en cours de route, ils croisèrent un groupe de soldats nazis provenant sans doute de Vassieux en Vercors. Ils furent exécutés près du lieu dit le Pont des Oules. L'un d'eux, Abdeselem Ben Ahmed, fut pendu après avoir traité un officier de sale boche. Un autre, Françis Billon, bien qu'appartenant à l'armée régulière (Il était membre du BCRA et de la mission Pacquebot parachutée dans le Vercors début juillet 1944 pour participer à l'aménagement d'une piste d'aviation à Vassieux. Il s'était fracturé la cuisse lors de sa réception), chose visible car arborant une tenue militaire, fut lui aussi exécuté
Sur la parking de la grotte de la Luire, quelques objets symboliques furent présentés. Issus en partie de la collection du musée de la Résistance de Vassieux en Vercors et pour d'autres d ma propre collection (Pansements, trousse à pharmacie, gamelle et gourde, musettes, paire de béquilles, brancard, quelques photos, des brassards de la croix rouge et enfin le drapeau qui ornait l'entrée de la grotte)
Moment de recueillement devant la stèle de la grotte de la Luire
Une plaque, résumant les principaux faits relatifs à la Grotte de la Luire évoque la mort de 11 grands blessés alors que 14 noms sont inscrits sur la stèle.
Nous pouvons observer que le nom de Paul Walperwyler fut rajouter par la suite, sur une plaque accolée. Deux autres résistants, blessés, qui avaient pu quitter la grotte avant sa découverte ont eux aussi été exécutés à proximité de cette dernière. C'est pour cela que leurs noms ont été rajoutés sur la plaque, portant l'ensemble à 14.
A noter : M Rolland Guerry est enterré à la nécropole, désormais nationale depuis peu, de Vassieux en Vercors sous le nom de Faure-Guerry.
M Joseph Locatelli de Rencurel a été exécuté le jour même ou la ferme familiale était brûlée par les nazis
Le frère de Roger Feneyrol fut lui aussi gravement blessé lors des combats, mais réussi à survivre bien qu'il est fallu procéder à l'amputation d'une de ses jambes.
Sous le porche de la grotte elle même
Les cérémonies
Madame Robbles, de Romans sur Isère, était présente à la Grotte de la Luire mais réussit à partir pour rejoindre la plaine, avant la découverte de l'hôpital du maquis le 27/07/1944. Pour en savoir plus, je vous conseille l'ouvrage Jean aime la citronnelle
Au pont des Oules
12:38 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vercors 39 45, reconstitution, militaria, ww2, wwii, militaire, armée, wwii? maquis du vercors, grotte de la luire, commémoration, libération, 1944, maquis, maquis du vercors, résistance, ffl, résistant, maquisard
21/07/2014
Commémorations du 21 juillet 2014 à Vassieux en Vercors
Deux frères d'armes ayant trouvé la mort le 21 juillet 1944 au hameau de la Mure à Vassieux. Ahmed Ben Ouadoudi montait la garde avec Harold Anderson devant la ferme où étaient stationnés, depuis quelques heures les hommes du lieutenant Philippe, lorsque l'attaque fut déclenchée. Floride Prost Roman, lui faisait parti des hommes de cette section, qui se reposait après une longue nuit de marche. L'attaque fut si soudaine et si violente que l'ensemble des hommes de cette unité fut rapidement mis hors de combat. Certains corps ne purent jamais être identifiés et reposent aujourd'hui à la nécropole de Vassieux avec la mention Mort pour la France
Le symbole du Vercors et de l'Association des Pionniers du Vercors,;le fameux chamois, décliné en broche numérotée pour les anciens du maquis ou en plaque pour orner les monuments aux morts, stèles et tombes. Pourquoi avoir choisi un tel symbole? En juin 1944, un message codé, "le chamois des alpes bondit" aurait été diffusé à la radio, annoncant ainsi l'entrée en guerre du maquis du Vercors. Les dernières recherches entreprises par le britannique Paddy Ashdown, dans le archives de la BBC, n'ont pu débouché, ce message, repris dans de nombreuses publications, n'ayant san doute jamais été diffusé. Nous sommes donc dès le départ et le choix de l'emblème dans la légende...
Dernières mises en place. La météo, particulièrement défavorable hier en fin d'après midi a entraîné des aménagements de dernières minutes. Un immense chapiteau avait été installé à proximité de la nécropole mais il n'a pas résisté à une nature déchaînée..tout comme la tribune, démontée en partie le matin même car jugée installable. Les latrines bleues, qui avaient traversé la route, pliants sous les bourrasques de vent, restent pratiquement les seuls aménagements en état de fonctionnement.
Un important dispositif de sécurité assure la protection du premier ministre et des notables locaux...et encore soulignons qu'il ne s'agissait là que de sécuriser un évènement mémoriel et un non une manifestation plus délicate...
Cérémonie et messe à l'église de Vassieux en Vercors en présence de nombreux portes-drapeaux représentants différentes unités et générations.
Une cérémonie où le parapluie était de rigueur, sauf pour l'auteur de ce petit photo-reportage qui a fini les commémorations bien mal en point.
Arrivée du premier ministre, M Manuel Valls, accompagné du secrétaire d'Etat aux anciens combattants et à la Mémoire, M Kader Arif et du maire de Vassieux en Vercors, M Pascal Hoeffler. De nombreuses personnalités politiques avaient également fait le déplacement.
Les enfants font l'appel aux morts. 76 noms sont inscrits sur le martyrologe du village de Vassieux. Le public entonne également la Marseillaise et le Chant des partisans.
Un ancien parmi des dizaines d'autres : Anciens résistants du Vercors ou de France, anciens d'Indochine ou d'Algérie. Certains, bien entendu, sont des anciens de ces trois théâtres d'opération. Les médailles, les rappels de médailles, les médailles miniatures en barrettes, les insignes, les coiffes...de nombreux éléments permettent déjà de connaître un peu le passé et les faits d'armes de certains. J'ai peu m'entretenir quelques minutes avec le général de corps d'armée Guy Giraud, cravate de la légion d'honneur et grand croix de cette même décoration.
M Didier Guillaume, vice président du Sénat et président du conseil général de la Drôme en train de déposer une gerbe au martyrologe. A la nécropole, des discours suivront. Ne pas oublier, à l'heure où certains tentent de réécrire l'Histoire et la propre histoire de leur famille politique.
Pour en savoir un peu plus :
13:10 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : vercors, maquis du vercors, résistance, résistant, ffi, maquisard, nécropole, vassieux en vercors, musée de la résistance, guerre 39 45, chamois, guerre, ww2, wwii, militaire, 6ème bca, chasseurs alpins, militaria, commémoration, cérémonie vasieux juillet 2012, 21 juillet, armée, soldat, chasseur, manuel valls, politique, déplacement vercors, les pionniers du vercors, cérémonie
20/07/2014
Aujourd'hui à Saint Julien en VERCORS : Une exposition vivante
Je vais peu écrire aujourd'hui, vous laissant consulter les quelques photos mises ci dessous présentant la manifestation
A l'aide d'une photo d'époque, certains essayent de reprendre un cliché à l'identique. (Précisions : Fin juin 1944, un commando de 15 soldats américains dirigés par le capitaine Vernon Hopper et le sous lieutenant Chester Meyers fut parachuté sur le Vercors avec pour mission principale d'instruire les maquisards au maniement du nouveau matériel largué sur le massif ) On peut les voir notamment dans le livre de Marcel Jansen, Reporter au Vercors, en compagnie de membres des compagnies civiles de Romans sur Isère
Un peu plus loin, à l'intérieur d'une exposition vivante, au sens propre comme au sens figuré...
Un mannequin de Gebirdjager allemand avec son matériel. Un bel ensemble de belles pièces.
Une tente ressource...avec de nombreuses publications concernant le maquis du Vercors.
14:32 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors 39 45, reconstitution, militaria, ww2, wwii, militaire, armée, wwii? maquis du vercors
05/06/2014
Une visite de la nécropole de Saint Nizier du Moucherotte
Bonjour à tous.
Je vous présente aujourd'hui une petite partie de mon travail consacrée aux résistants et aux civils, morts pour la France dans le Vercors durant la seconde guerre mondiale. Je vous emmene donc sur l'un des sites mémoriels du massif, la nécropole de Saint Nizier du Moucherotte, construite sur le plateau Charvet. Ce site fut pas choisi par hasard. C'est en effet à cet endroit que s'est déroulé pendant deux jours (13 et 15 juin 1944) une partie des combats opposant maquisards et troupes allemandes. Une vingtaine de résistants y ont laissé la vie.
Le massif du Vercors compte deux nécropoles, une à Saint Nizier et l'autre à Vassieux en Vercors. Elles furent construite en 1947 et 1948. La première compte 98 emplacements tandis que la seconde en à près du double avec 187.
Alors que civils et résistants sont enterrés côté à côte à Vassieux, la nécropole de Saint Nizier est majoritairement constituée de victimes combattantes décédées entre janvier (Attaque du maquis de Malleval, le 29/01/1944) et août 1944. C'est en effet dans la partie drômoise du Vercors que sont déroulés les principales exactions à l'encontre des civils, 73 civils ayant été tués à Vassieux même.
Mais 98 emplacements ne signifient pas 98 victimes décédés dans ou aux environs du Vercors pendant la guerre. En effet, sur la même rangé que le lieutenant Chabal (Tué à Valchevrière le 23/07/1944) se trouvent les tombes de François Huet (Dernier commandant militaire du Vercors) et d'Eugène Chavant ("Patron" civil du massif ayant rang de préfet) décédés tout deux dans les années 60.
Nous pouvons également trouver les tombes de certains disparus comme le commandant de Reynies, chef du 6ème BCA en voie de reconstitution dans la clandestinité et responsable de l'Armée secrète (AS) pour l'Isère, disparu à Grenoble le 6 mai 1944. Ou comme celle du résistant Jean Chioso, disparu le 2/08/1944 à La Rivière (38) en tentant de traverser l'Isère à la nage. Il s'agit donc de deux disparus mais ayant des tombes à la nécropole en leur nom propre.
Malheureusement, ce cimetière militaire compte également 17 autres tombes avec la mention Inconnu. Mais 17 tombes ne signifient pas 17 victimes, une tombe ayant pour seul marquage, InconnuS. Combien de corps abritent donc cette dernière? Mystère. S'agit il des deux résistants,morts à Malleval le 29/01/1944 et qui n'ont pu être identifiés? (Malleval en Vercors dans la Résistance, Joseph Parsus, 2011,p 250)
D'ou proviennent l'ensemble de ces inconnus? Peut être de Saint-Nazaire en Royans pour partie ou les corps de nombreux patriotes n'ont pu être identifiés à la Libération. Selon Joseph la Picirella, un corps ne put être identifié à Noyarey, trois à Beauvoir en Royans (Tuerie perpetrée par la milice française), un à Méaudre (Il pourrait s'agir de Pierre Fouchet disparu sur le territoire de la commune, fin juillet 1944 ou de Baptiste di Gregorio de Romans sur Isère), un à Saint Barthélémy du Gua, et onze à Saint Nazaire en Royans (Dont certainement Ludovic TORRI et Raymond FOUR)
Parmi les victimes enterrées à la nécropole de Saint Nizier, nous trouvons deux femmes, Léa Blain et Bourdon Jeanine. Je ne dispose pas d'information sur cette dernier, décédé le 19/02/1944. Quant à Léa Blain, résistante de la région de Saint-Marcellin, elle monte au Vercors le 19/07/1944. Agent de Liaison dans la résistance, elle devient secrétaire au service du chiffre du quartier général. Elle quitte le PC au moment de la dispersion (Annoncé le 23/07 en fin de journée). Elle rejoint ensuite l'écrivain Jean Prévost (Capitaine Goderville) et d'autres maquisards et se refugie à la grotte des Fées. Cette dernière est abandonnée par le groupe fin juillet et le 1er aout avec le lieutenant Rémy Liftchitz (Le groupe s'est fractionné), elle est tuée les armes à la main à Villard de Lans (Stèle érigée à sa mémoire, Les Glovettes)
Quatre tombes tranchent de part leur forme avec l'immense majorité. Il s'agit de trois stèles de résistants de confession israélite et d'une autre à l'allure assez récente, d'un "libre penseur", Claude KATZ.
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
BINDEFELD | Frédéric | "Fred" (4) | 29/01/1944 | Malleval | Mort au combat | 25 ans (5), 32 ans (4) | Maquisard/ Aspirant. (Blessé lors de la campagne de 1940) (4) | Etudiant à Grenoble de 1941 à 1943 avant de rejoindre le maquis le 1er décembre 1943. Grade d'Aspirant à Malleval | Né à Berlin en 1912 (4), le 19/12/1919 (5) | Naturalisé français | Camp AS de Malleval | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 6, (2) Tombe à la nécropole de Saint-Nizier, (3) Résistant mentionné dans le livre de Joseph Parsus consacré à Malleval; (4) La vie inimitable, Yves Perotin, 2014, PUF, p 126, p 134, 304 et 305, (5) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ |
Claude Falk est né à Sao Paulo au Brésil en 1918. Ingénieur de profession, ancien de l'école polytechnique de Paris, croix de guerre 1940, il fut parmi les premiers à rejoindre le maquis du Vercors, en prennant notamment le commandement du C2 à Corrençon en 1943. Pour cause de maladie, il laisse son commandement, début février 1944 avant de rejoindre la compagnie du génie, le 13/07/1944 et d'être promu lieutenant. Connu sous le pseudonyme de Fabel, il est capturé puis fusillé avec d'autres patriotes le 24/07/1944 à Mirabel Lanchâtre et donc enterré sous ce nom. Il fallut donc de nombreuses années à sa famille pour retrouver sa dépouille et lui donner sa vraie identité.
En outre, nous pouvons trouver trois tombes en mémoire de résistants du Vercors mort en déportation. Il s'agit de l'adjudant Feret (6ème BCA) mort au camp de Melk, le 13/03/1945, de Georges Huillier, résistant de Villard de Lans, mort (présumé), le 2/07/1944 lors de son transfert en Allemagne et du lieutenant colonel Marcel Pourchier, l'un des pionniers de la résistance du Vercors (Ancien directeur de l'école de Haute Montagne de Chamonix) en tant que chef militaire en charge de la logistique dans le premier comité. Ce dernier, trouva la mort le 1/09/1944 au camp de concentration du Struhof. Il avait quitté la résistance du Vercors au printemps 1943 pour rejoindre la région de Nice.
Et puis, il s'agit également de souligner que la nécropole abrite deux tombes doubles, abritant les restes présumés de quatres résistants non français. Le premier, Kleindienst ou Kleindiest Rudolph est de nationalité slovène Déserteur présumé, il trouva la mort à Malleval le 29/01/1944. Les trois autres seraient égalements des déserteurs de la Wehrmacht. Il s'agit également de Slovènes (supplétifs ou amalgamés comme Volksdeutsch?), Gerbek, Gladec et OBLACK (OBLACKIN sur sa tombe à la nécropole)
Le 29/01/1944, le maquis de Malleval (Le camp 10 ou camp du 6ème BCA en voix de reconstitution) fut cerné et attaqué par la Wehrmacht. Il y eu près de 40 victimes (Résistants et civils tués lors de l'opérations et déportés décédés dans les camps). La nécropole en accueille onze.
Mais selon Joseph Parsus (Opus cité), Yvan GLADEK (20 ans) et Franck GRBEC (22 ans) auraient été fusillés à Lyon le 3 mars 1944 et n'auraient pas trouvé la mort à Malleval le 29 janvier (Contrairement à ce qui est donc écrit sur leurs tombes)
Saint Nizier, fut pendant deux jours (13 et 15 juin 1944) le théâtre d'affrontements meurtriers entre des troupes de la Wehrmacht testant la défense du Vercors en son point géographique le plus faible et des résistants bien décidés à se battre. L'actuelle nécropole est d'ailleurs construite à l'emplacement même, le plateau Charvet, ou se livra une partie des combats. Plus d'une vingtaine de résistants y laissèrent la vie contre environ une dizaine d'allemands (Dans certaines publications, nous pouvons parfois lire des chiffres astronomiques quand aux pertes allemandes, de plusieurs dizaines à plusieurs centaines...)
GASTON | Joseph | Lafleur (2) | 13/06/1944 | Saint-Nizier | Mort au combat | 23 ans (2) | Résistant | Chasseur | Profession inconnue | Française | Membre du groupe de CHABAL | (1) Pierre Vial, Histoire du Vercors, 1943-1944 p 173, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 8, (3)Tombe à la nécropole de Saint Nizier |
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | Complément | |
ISRAEL | Armand Ange (2)/ Paul (3) | 15/06/1944 | Saint Nizier du Moucherotte | Tué au combat | 28 ans | Résistant | Né le 27/06/1916 à Nue (Alpes Maritimes) | Française | (1) Nom inscrit sur le monument aux morts de Villard de Lans, (2)http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (3) Tombe à la nécropole de Saint-Nizier, (4) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 9 |
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
MASSELOT | Jean | 15/06/1944 | Saint-Nizier du Moucherotte | Mort au combat, le lendemain de son arrivé dans le VERCORS. | 25 ans | Résistant | Né e 07/09/1919 à Laucourt (Haute-Marne) (4) | Française | 6ème BCA (4) | (1) Pierre Vial, p180 ,(2) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 9, (3) Chronique du Vercors, 1943-1944, du maquis d'Ambel au martyre de Vassieux, Jean-Marc Collavet, 1994, p 93 (4) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Caporal chef dans la compagnie de l'adjudant-chef Chabal, (6ème BCA), Antoine Romier trouve la mort lors de la première journée de combats de Saint Nizier le 13 juin 1944. Surnommé "Dédé le mâle" par ses camarades de camp, il avait 24 ans. (1) Cité par Roland Bechmann, le Vercors raconté par ceux qui l'ont vécu p 332, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 8, (3) La section Chabal, Richard Marillier, 1994, p 114
En tout la nécropole abrite une dizaine de ses résistants. D'après les témoignages, au soir du 15 juin, par représailles, les troupes nazies détruisirent en grande partie Saint-Nizier, jettant dans le brasier les corps de maquisards, que leurs camarades n'avaient pas pu évacuer. Il n'est donc pas illogique que certains, impossible à identifier soient aujourd'hui enterrés à coté de leurs frères d'armes avec la mention Inconnu (Je trouve cela d'ailleurs assez terrible : Si le corps n'est pas retrouvé, c'est le cas pour J. CHIOSO ou pour A Seguin de REYNIES, une tombe avec l'identité du défunt est présente à la nécropole. Par contre quand il y a des corps non identifiés, il y a une tombe mais pas de noms. Or ces noms, de disparus/ corps non identifiés ne sont pas rappelés sur le site, sur une plaque commémorative par exemple)
La traque.
Les crimes de guerre
Jusqu'au jour de l'attaque générale du Vercors, les blessés du maquis se répartissent sur deux sites : à Tourtre et dans une maison d'enfants à la sortie nord du village de Saint-Martin. Le 22, les blessés et le personnel médical sont évacués sur la ville de Die, mais devant l'imminense de l'arrivée des troupes allemandes, le groupe fait machine arrière et remonte dans le Vercors.
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources |
AMATHIEU | Marcel | 27/07/1944 | Grotte de la Luire, commune de Saint-Agnan en Vercors. | Blessé (Touché à la Grande Cabane), achevé à l'entrée de la grotte | 23 ans | Maquisard | Cuisinier (Il faisait aussi office de cuisinier à la section Potin, au maquis de Treminis) | Paris (Né le 1/12/1921) | Française | 11ème CUIR | (1) Plaque à la Grotte de la Luire, (2) Dossier JLP, musée de la Résistance de Vassieux : Fiche + 1 photo + lettre de sa soeur , (3) Tombe à la nécropole de Saint-Nizier |
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | Complément | |
BAHR | Marcel | 27/07/1944 | Grotte de la Luire, commune de Saint-Agnan en Vercors. | Blessé achevé à l'entrée de la grotte. Fut blessé en mission de deux balles dans la cuisse gauche, le 16/07/1944 à Lans (2) ou Blessé lors des combats de Saint-Nizier (3) | 25 ans (Né en Pologne à Kolomyja en 1919) | Aspirant (1)/ Lieutenant (Grade iscrit sur la photo) | Française | 3ème compagnie du 6ème BCA (Brissac) | (1) Plaque à la grotte de la Luire avec le nom du résistant, (2) Dossier JLP. (Lettres, photographie et négatif), (3) Un 13 juin 1944. Faire parler les silences, Raymond Perret, 2013, p 95 | Corps enterré sur le site puis exhumé le 24/09/1944 par une équipe d'urgence de jeune secouristes de Villlard de Lans (1). S'était marié le 6/06/1944! à Grenoble. Engagé au Vercors, le 9/06/1944 |
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | Complément | |
WALPERSWYLER | Paul | 27/07/1944 | Grotte de la Luire, commune de Saint-Agnan | Blessé achevé à proximité de la grotte. Fit sans doute partie des blessés ayant évacués la grotte avant l'arrivée des troupes nazies. Capturé, il fut ensuite exécuté. (Il fut blessé légèrement lors de la bataille de Saint Nizier, puis envoyer en renfort sur les Pas le 22, il y est sérieusement blessé. Evacué sur la grotte de la Luire | 23 ans (1) | Caporal. | Méaudre (Né et résident) | Française | 12ème BCA (Liste compagnie Philippe, musée de la Résistance de Vassieux) | (1) Plaques avec son nom : Grotte de la Luire et plaque simple et monument aux morts de Méaudre, (2) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 19, (3) Tombe à la nécropole de Sait-Nizier | Selon les pionniers du Vercors, il fit parti du troisième groupe civil constitué à Méaudre en novembre 43. Son corps est découvert dans le charnier de la grotte de La Luire, et exhumé le 12 septembre 1944 avec l’aide d’allemands prisonniers. Selon Paul Jansen (Revue les Pionniers du Vercors, n°75, juin 91) | Son nom a tout d'abord été omis sur la stèle installée sur le parking de la Grotte de la Luire avant que sa famille, aidée en cela par M La Picirella, n'obtienne réparation. |
La traque.
Le 23 juillet en fin de journée, le lieutenant-colonel Huet, responsable militaire de Vercors donne l'ordre de dispersion ou selon une expression employée alors de maquiser le maquis. De nombreuses unités vont alors se fractionner et nomadier dans le Vercors dans l'attente du départ des soldats de la Wehrmacht. Cette dernière, à partir de la dernière semaine de juillet, et cela jusqu'au 8-10 août environ, va traquer sans relache les résistants du Vercors. Cette opération de ratissage va être lourde de conséquence. En outre de nombreux résistants, soit individuellement, soit par petits groupes, vont tenter de quitter le massif afin de rejoindre d'autres maquis (Oisans, Chambarand etc) ou pour certains avec l'espoir de rejoindre leur foyer. Mais l'armée allemande a positionné aux pieds du Vercors de nombreuses unités dont un régiment de police. De plus, les ponts sur l'Isère par exemple, sont gardés. Il va donc falloir franchir l'obstacle naturel que constitue cette rivière, à la nage. Une mission périlleuse dont certains en seront les victimes.
Robert Gaudillot était un résistant membre du 12ème BCA. S'étant fracturé une jambe, il est capturé en compagnie du commandant Philippe le 7/08/1944. Selon les témoignages, il aurait été brûlé vif dans la ferme Philibert au Charmeil ou il avait trouvé refuge. Le commandant Philippe, emmené à Grenoble, sera libéré le 22 août 1944, jour du départ des troupes allemandes de la "capitale des maquis"
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
GAUDILLOT | Robert Louis Eugène (3) | 07/08/1944 (2) | Presles | Corps carbonisé. Maquisard blessé, capturé en compagnie du commandant Philippe. Brûlé vif dans la ferme Philibert au Charmeil (1 et 2) | 23 ans | Résistant (Caporal) | Né le 01/09/1921 à Grenoble. | Française | 12ème BCA | (1) Rapport du chef Philippe Blanc, professeur au lycée de Villard, chef des équipes d'urgence, (2) Rapport de la mairie de Prêles, dossier JLP, (3)http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (4) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 24 |
Nous savons peu de choses sur M Rebora Charles. Il aurait été tué (Source : Archives du Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors) sur le territoire de la commune de Méaudre, le 1er aout 1944.
M Elie Julien SERVEN appartenait au 6ème BCA. Agé de 22 ans, il a trouvé la mort sur la commune de Rovon, le 28/07/1944/ A t-il été capturé puis fusillé comme cela fut souvent le cas pour ceux qui tentaient de decendre du Vercors ou s'est il noyé en tentant de traverser l'Isère à la nage, les ponts étant étroitement gardés par les soldats allemands?
Originaire de Romans sur Isère, M Roger GERARD, fut capturé puis fusillé à Saint-Paul-De-Varces, Isère, le 7/08/1944. Il était âgé de 19 ans.
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
GERARD | Roger | 07/08/1944 | Saint-Paul de Varces | Fusillé (1)/ Tué au combat (3) | 19 ans | Résistant. Membre d'un group franc à Romans (4) | Né le 15/03/1925 à Briançon. Résidant à Romans sur Isère (4) | Français | Compagnie Goderville (4) | (1) Musée virtuel de la Résistance, (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (3) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 24, (4) "Jean Pierre aime la citronnelle" 1943-1944 Résistance entre Drôme des Collines et Vercors, Editions Mémoire de la Drôme, 2014; p 164, (5) Tombe à la nécropole de Saint Nizier |
Hyacinthe PENIA, dit Yvon, militaire de carrière, fut maquisard tout comme son frère au maquis de Malleval. Originaire de Tocqueville (Algérie) il rejoint ensuite le 11ème CUIR (Après la destruction du maquis de Malleval en janvier 1944) avant de prendre le commandemement de la section formée par les anciens du C5 (Méaudre) au sein de la première compagnie du 6ème BCA (Après le 21 juillet 1944 et la mort du chef du C5, M Henri Cheynis dit Noël à Autrans). Après l'attaque générale du 21/07/1944, le C5 va maquiser à l'ouest du massif, se déplaçant notamment en direction de Montaud. Le 3 août, une partie des survivants du C5 décident de quitter le massif du Vercors et tentent de traverser l'Isère à la nage. Cinq d'entre eux, dont Hyacinthe Penia se noyent alors. Son corps sera retrouvé un mois plus tard, le 1er septembre 1944. Il état âgé de 31 ans. Son frère, Vincent Penia, dit Loule, ancien maquisard (revenu un temps à la vie civile entre février et juin 1944) revient au Vercors le 9 juin 1944. Blessé grièvement le 21 juillet 1944 à la Croix Perrin, il restera 17 jours en forêt avant d'être secouru par le curée d'Autrans. Il décèdera de ses blessures en 1952.
Sources : 1) Le maquis du Vercors, 1943-1944, Pierre Vial, p 291, (2) La section Chabal, Richard Marillier, 1994, p 114 (3) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 23 (4) Tombe à la nécropole de Saint-Nizier.
Agé de 23 ans au moment de sa mort, M Roger Claudel a sans doute été arrêté avant d'être fusillé comme de nombreux autres patriotes à Saint-Nazaire en Royans. Selon un panneau du musée de la Résistance de Vassieux, il appartenait à la compagnie du Génie. Un important dossier de "recherches" (Pour connaître ses origines et les circonstances de sa mort) est présent au musée de la Résistance de Vassieux, fruit d'années de recherches de son fondateur, M Joseph La Picirella, lui même ancien maquisard du Vercors.
Robert ARMAND a été fusillé le 24/07/1944 sur la commune de Le GUA, aux pieds de la barrière orientale du Vercors. Il aurait été capturé dans le Vercors avant d'être fusillé sur cette commune, au lieu dit Revoleyre. Il était âgé de 34 ans et appartenait à la compagnie du Génie.
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
BAMBERGER | Henri/ Heintz Gunther (2) | 25/07/1944 | Rencurel, col de Romeyère | Tué à l'ennemi (2) | 31 ans | Résistant | Né à Berlin le 03/01/1913 (2) | Française? | Vercors (2) | (1) Musée de la Résistance de Vassieux en Vercors, panneau 16, (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |
Originaire de Romans sur Isère dans la Drôme, coiffeur de profession, membre de la compagnie Abel (12ème BCA), David Tanzi est fusillé à Saint-Guillaume, en tentant sans doute de quitter le Vercors, le 31 juillet 1944. Il était âgé de 27 ans.
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
GARCET | Robert Jean | 07/08/1944 (1 et 2), 30/07/1944 (3) | Saint Paul de Varces | Fusillé (2) | 23 ans | Résistant | Né le 06/01/1921 à Paris (2) | Française | 6ème BCA (2) | (1) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 24, (2) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (3) Tombe à la nécropole de Saint-Nizier |
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources | |
BARRATA | Jacques | 12/08/1944 | Saint-Martin en Vercors | Fusillé. (M Barrata, blessé, avait quitté la grotte de la Luire le 22/07/1944) | 19 ans | Résistant, membre d'un Groupe Franc | Né le 31/03/1925 à Paris | Française | Membre du groupe Vallier | (1) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 25, (2)http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ |
Le groupe de Jean Prevost
D'autres, enfin, ont trouvé la mort loin du massif du Vercors, notamment en s'engageant et en combattant dans l'armée française de Libération.
Nom | Prénom | Pseudonymes | Date de Décès | Lieu de Décès | Circonstance de la mort | Age | Grade dans le maquis | Profession | Commune d'origine | Nationalité | Compagnie | Sources |
ALLOUCHE | Fernand | Terrot ou Cousty | 19/08/1944 | Grenoble | Hospitalisé le 19/07/1944 à Saint-Martin, blessures multiples, Pris à Grenoble par des Waffen SS, torturé puis tué (3) sans doute lors d'une mission de reconnaissance. | 20 ans | Officier parachuté | Militaire | Constantine (Algérie), ville de naissance, le 9/11/1924 | Française | 2ème compagnie (Chabal) du 6ème BCA | (1) La section Chabal, Richard Marillier, 1994, p 114, (2) Musée de la Résistance de Vassieux, panneau 28, (3) Dossier JLP, musée de la Résistance de Vassieux: Fiche, photos, (4) Tombe à la nécropole de Saint-Nizier |
15:49 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vercors, résistance, nécropole de saint nizier, guerre 39 45, musée de la résistance de vassieux, wwii, drôme, nazisme, combats du vercors, vassieux, saint nizier, autrans, méaudre, militaire, occupation, de gaulle, milice, vichy, malleval, militaria, allemand
23/05/2014
1939 1945, L'Isère en Résistance, l'espace et l'histoire
1939 1945, L'Isère en Résistance, l'espace et l'histoire, 2005, Editions le Dauphiné, 194 p.
Je viens d'étudier attentivement ce livre dont de nombreux passages abordent l'histoire de la Résistance dans le massif du Vercors au cours de la seconde guerre mondiale. Malheureusement l'un des chapitre consacré exclusivement à ce dernier comporte de nombreuses erreurs ou inéxactitudes que je vais tenter de présenter rapidement en différents points. Mes connaissances sur les autres lieux de mémoires du département étant limitées, ma critique se bornera donc uniquement au Vercors. (20 pages - p 90 à 109)...Mais une quizaine de fautes en une vingtaine de pages...cela aurait mérité relecture avant publication.
1) L'orthographe d'un nom.
En novembre 1942, après l'invasion de la zone dite Libre, l'armée d'armistice (100 000 hommes) est dissoute (Le 27). Quelques officiers français prennent alors le maquis et cherchent à regrouper autour d'eux d'anciens soldats de leurs propres unités. C'est le cas du lieutenant Narcisse Geyer (promu capitaine au Vercors) qui s'installe fin 1942 dans la zone du Grand Serre au sud de Lyon. Il prendra d'ailleurs comme pseudonyme un lieu dit, celui d'une forêt, Thivollet (parfois présenté comme La Thivollet), et non Thivollée (Comme indiqué notamment p 92, 93 et 109)
2) Le métier de l'un des pionniers de la Résistance.
Il me semble que l'un des fondateurs de la résistance à Villard de Lans (Isère), le docteur Eugène Samuel, dit Jacques Ravalec ou capitaine Jacques était médecin et non pharmacien. Il est vrai que les premières réunions des résistants se sont tenues dans l'arrière boutique d'une pharmarcie du village, mais il s'agissait de celle de son épouse (p 91). Léon Martin, l'ancien maire de Grenoble, avait lui, les deux diplômes. (Médecine et Pharmarcie)
3) Une orthographe de lieu
Le camp C3, crée tout d'abord sur la commune de Méaudre en février 1943 (Ferme puis barraque dite du Cru) migra en partie plus au nord, à partir de mai 1943 (Après une incursion italienne sur la commune) sur le territoire d'Autrans, notamment à Font Scellier, près de Feyssole (Et non Foyssoles, carte p 90) Après le nom Fenêts peut également s'écrire Feneys, je ne vais pas chipoter.
4) L'attaque allemande du massif en juillet 1944.
Les forces allemandes employées lors de l'attaque allemande du 21 juillet 1944 sont estimées à 10 000 hommes (Et non 15 000, p 95), Notons également qu'elles ne furent pas toutes engagées simultanement et une qu'une partie non négligeable fut utilisée pour l'encerclement puis le vérouillage du massif et non pour participer à l'attaque au coeur du massif.
5) Les Pas du Vercors....
Sont appelés "Pas", les rares passages (Une dizaine) sur la barrière orientale du massif, qui, bien que très abrupt, permettent de relier le Vercors par des chemins étroits à la vallée du Drac. Les "pas" de Saillans et de Pontaix (p 95), villes situées dans la vallée de la Drôme....avouons que nous avons du mal à suivre ici. Certes près de Pontaix, un barrage avait été construit afin de bloquer la progression des troupes allemandes en direction de Die. Ce dernier devait être tenu par les hommes d'Alain (Pierre Reynaud) mais il ne fut pas défendu...ce qui provoqua bien des tumultes dans les jours qui suivirent. (De Lassus, le chef FFI pour la Drôme fit même arrêté Alain avant de l'expulser du département...) Des "Pas" dans la vallée de la Drôme, belle maladresse.
6) Les clichés éculés.
- Les parachutes bleus, blancs, rouges du parachutage massif du 14 juillet 1944 à Vassieux en Vercors en sont en exemple.
- Ambel, premier maquis de France ("Formule employée dans le texte : "Ce qu'il est convenu d'appeler"), p 104. Il est surtout convenu, que bien qu'Ambel soit l'un des premiers maquis de France, il ne fut pas le PREMIER. Petit détail, certes, mais déjà souligné dans le musée de la Résistance de Vassieux par son fondateur, Joseph La Picirella. Et puis autre erreur : Le site du camp d'Ambel fut incendié par la milice en en avril 1944 et non en juillet.
- Autre cliché éculé : L'assaut allemand sur Bois Barbu, repoussé par le lieutenant Chabal le 22 juillet (Contre attaque avec succès selon les comptes rendu de l'époque). En réalité, une patrouille (Une section?) vient au contact avant de se replier après avoir localiser les premiers défenseurs de la zone....
7) Le voyage de Chavant à Alger.
En proie au doute, concernant la validité du plan Montagnard, Eugène Chavant, le patron civil du Vercors, accompagné de Jean Veyrat, se rend en mai 1944 à Alger, via un détour par la Corse (Sur une navette rapide ou à bord d'un sous-marin selon les sources) afin de faire le point avec les responsables de la France Libre. Il revient d'ailleurs en France occupée, après voir été déposé par LYSANDER, le jour du débarquement. Il ne s'y rend pas en novembre 1943...(p 99)
8) Les pertes humaines à Vassieux.
"Environ 130 résistants et 176 civils de Vassieux et des alentours" (p 109) auraient été tués au cours de cet été 1944. En réalité, déjà bien que terribles, les pertes s'élèvent à 73 civils (Pour Vassieux) et 101 résistants (dont 3 habitants du village). En fait tout dépend de ce que veut dire "alentours"....
9 ) La Grotte de la Luire, l'hôpital du maquis du Vercors.
Après la découverte de cette grotte, par les troupes nazies, le 27 juillet 1944, les blessés sont séparés en deux groupes. Les blessés graves sont achevés à proximité immédiate de l'hôpital du maquis. Les blessés plus légers, ne sont pas conduits à Grenoble (comme indiqué dans le livre p 109), mais exécutés sur la commune de Saint-Agnan à proximité du Pont des Oules. Le personnel médical est lui conduit à Grenoble. Deux des trois médecins sont fusillés au Polygone avec le révérand Père Yves de Montcheuil, tandis que les 7 infirmières, internées à Lyon, partent pour l'Allemagne dans l'un des derniers convois quittant le territoire national, le 11 août 1944.
Les quatre blessés de la Wehrmacht soignée à la grotte de la Luire, ne sont pas allemands (p 109) mais polonais. L'un d'entre eux parle d'ailleurs français. Ils ont sans doute croisés Jimmy Hernik, ancien élève du Lycée polonais de Villard de Lans.
11) Les pertes allemandes dans le Vercors.
Page 109, on apprend que les allemands ont eux de fortes pertes à Vassieux, 150 hommes. Faut il voir le mot "perte" comme celui du nombre de morts? Cela semble exagéré, les pertes en vie humaines de l'armée allemande, étant aujourd'hui estimées à environ 100 morts pour l'ensemble des opérations dans et sur le pourtour du Vercors. Les allemands ont eu une quarantaine de tués à Vassieux dont 29 le premier jour de l'attaque.
12) Quelques résistants italiens.
p 109 aussi : "Quelques soldats italiens passés à la Résistance ont été fusillés et jetés sur du fumier"....Là j'aimerais connaître la source d'une telle affirmation car je n'ai jamais trouvé aucune trace d'une telle assertion, ni dans les livres sur le Vercors, ni dans les archives du Musée de la Résistance du Vercors....Ce qui est par contre possible, c'est que des soldats allemands (Ou des supplétifs de l'Europe de l'Est selon les sources étudiées) puisse avoir été dissimulés sous un tas de fumier, puis oubliés lors de l'évacuation des blessés et des morts, parl'armée allemande à Vassieux.
13) Organigramme
P 107, est évoqué l'organisation à 6 bureaux de l'état major du colonel Huet à Saint-Martin en Vercors. Bêtement, je croyais qu'un état-major classique était constitué de 4 bureaux (Effectif, renseignement, planfication, intendance/logistique?)...
J'espère que le reste du livre, concernant la résistance dans l'Isère, a été conçu de manière plus sérieuse.
Bruno Rey
15:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, résistance, musée de la résistance, casque, militaria, maquis du vercors, isère réssistace, is-re, isère ffi, ffi, maquis, de gaulle, huet, vassieux en vercors, la chapelle en vercors
04/05/2014
Au fond des greniers drômois.
Quelques photos de mes trouvailles de la semaine. Une fois de plus rien, bien sûr, d'exceptionnel mais quand même, ces vestiges des temps passés, me permettent de rentrer à la maison sans être bredouille.
Une tasse allemande, sans doute de la premère guerre mondiale ou de l'immédiat après guerre. On peut y observer les anciennes couleurs allemandes (rouge et noire) et une représentation de la croix de fer de seconde classe. (Trouvée à la Chapelle en Vercors, proviendrait d'un ancien soldat français)
Un boitier, en bon état, de masque à gaz allemand de la seconde guerre mondiale, mais entièrement vide (sans l'araignée et les verres de rechange). L'étiquette nominative a été arrachée. (Trouvé à Valence ce matin même)
Voici une gourde française (modèle 1935) en état correct. Le bouchon en liège a été un peu grignoté et la gourde dans son ensemble mériterait un petit brossage. (Trouvée à Villard de Lans)
Un portrait de poilu fort intéressant car nous pouvons observer la baïonnette française GRAS, il me semble, avec son gousset en cuir.
Un lot comptant environ une centaine des magazines (Militaria, 39/45....) font également parmi mes découvertes (Eymeux, Drôme)
Et puis, trouvaille à Valence d'une belle canadienne pour faire de la reconstitution....
22:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, méaudre, résistance, guerre 39 45, ffi, mauis du vercors, résistance vercors, autrans, de gaulle, pétan, hitler, vichy, ww2, exposition; objets ww2, 2gm, 1gm, ww1, wwi, verdun, poilus, militaria, armée, militaire, allemand, alpes, grenoble résistance, oisans
17/02/2014
A la mairie de Méaudre...en ce moment
VENEZ NOMBREUX, le samedi 22 février de 9H à 12 H.Exposition ouverte au public, de 7 à 99 ans et plus...
Mon Léo et sa maman...
I) Partie consacrée à la première guerre mondiale
- Coque de casque allemand 1916, Képi polo, as de carreau,binoculaire de tranchée, gamelle de poilu, lampes,masques à gaz, étui jambon,journaux, documents et livres, travails de poilus....
II) De l'armistice de novembre 1918 aux prémices de la seconde guerre mondiale.
III) De la "drôle de guerre" à la mise en place du régime de Vichy.
IV) Le régime de Vichy et l'occupation
V) La poursuite de la guerre en Europe.
VI) Résistance et répression.
VII) Le débarquement en Normandie et le début du processus de libération nationale.
VIII) Le maquis du Vercors
Voici ci dessus quelques médailles de la seconde guerre mondiale. Certaines sont peu courantes.
20:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vercors, méaudre, résistance, guerre 39 45, ffi, mauis du vercors, résistance vercors, autrans, de gaulle, pétan, hitler, vichy, ww2, exposition; objets ww2, 2gm, 1gm, ww1, wwi, verdun, poilus, militaria, armée, militaire, allemand, alpes, grenoble résistance, oisans, grenoble r2sistance? casque documents? villard de lans? lans en
29/11/2013
Sur les traces des résistants à Villard de Lans
La tombe de Joseph "JO" Beaudoing, l'un des pionniers de la résistance à Villard de Lans. Il fut l'un des responsables civiles d'un des premiers camps du Vercors, celui du Puit de la Ravière, commune de Corrençon, le C2
Ci dessus, la sépulture de M Bonnet Arnaud l'un des vingt fusillé cours Berriat à Grenoble, le 14 août 1944. Dix sept étaient originaires de Villard de Lans. (Les trois autres étaient originaires de Méaudre et d'Autrans)
Des "Chamois" sur les tombes indiquent que dans cette famille deux membres se sont illustrés au sein de la Résistance
Un des nombreux combattants de la Résistance, M Brun Roudier Paul, tombé à Vassieux en Vercors, lors de l'attaque générale du massif, le 21 juillet 1944.
Xavier Robby fit parti de la centaine de maquisards en charge de la garde des pas, sur la façade est du massif du Vercors. Il fut tué le 22 juillet 1944 au Pas de la Balme (Source : Des combats au souvenir, Lieux de Résistance et de Mémoire, Isère et Vercors)
Originaire lui aussi de Villard de Lans, Vincent Torres fut tué le 6 août 1944, sans doute en voulat rejoindre son domicile, après l'ordre de dispersion du 23 juillet;
Paul Huillier fut abattu à Grenoble, deux jours avant la libération de la ville, le 19 août 1944. Transporteur à Villard de Lans avec ses trois frères, il convoyait clandestinement les maquisards en autocar. Dénoncé, il est arrêté dans la nuit du 18 au 19 août. Il parvient à s'échapper mais est rattrapé par ses poursuivants qui l'abattent Grande Rue.
Son frère, Georges, mourut un mois plutot au camp de concentration de Dachau.
La plupart des ces hommes, étudiants au lycée polonais de Villard de Lans, furent tués aux premières heures de l'opération Bettina, déclenchée le 21 juillet 1944, à Vassieux en Vercors.
Une inscription a été effacée au bas de la plaque. Elle indiquait que Jan Harvas avait été fusillé à Bron le 20 août 1944. Ce passage a sans doute été effacé pour inscrire un autre nom, celui de Kazimierz Gerhardt.
Certains noms ne sont pas inscrits, tel celui de Lukomski, disparu dans la plaine de Vassieux en juillet 1944.
Outre les cinq étudiants du Lycée Polonais de Villard de Lans, tués dans les premières heures de la bataille du Vercors, le docteur Tadeusz Welfe, médecin de cette institution disparaîtra vers le 22/23 juillet tandis que les deux professeurs Gerhardt et Harwas, arrêtés à la même période, puis transférés à la prison de Montluc à Lyon seront exécutés entre le 17 et le 21 août 1944 avec 113 autres prisonniers. Selon le livre Des résistants polonais en Vercors, leurs corps auraient été reconnu après guerre grâce à leurs alliances.
Les deux plaques apportent des éléments d'informations. Certains polonais sont enterrés à Villard de Lans. D'autres, comme L. WIlk, Z. Hernik, Jerzy Delingier et Léon Pawlowski sot inhumés au cimetière national de la Doua, près de Lyon
16:57 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : méaudre, villard de lans, guerre 39 45, ffi, résistance, résistant, maquis du vercors, tombes, cimetière de villard de lans, patrimoine, drôme, isère, grenoble, militaire, parachtage, arùes, sten, militaria, armée, de gaulle, hitler, pétain, quatre montagne, sten mk ii