02/12/2009
Yes we can
Comment gagner une guerre ingagnable? Tel semble être le dilemme insoluble que la coalition est contrainte de résoudre en Afghanistan. Depuis l’intervention armée, dominée par les Etats-Unis en octobre 2001, les alliés n’ont jamais réussi à atteindre le moindre objectif qu’ils s’étaient fixés à l’époque.
La culture et le négoce du pavot sont florissants. Les forces armées ne contrôlent réellement que les principales villes et principaux axes routiers du pays comme les soldats de l’armée rouge vingt ans auparavant. La corruption touche l’ensemble des secteurs et gangrène les plus hautes sphères du monde politique. Les forces armées sont encore trop peu nombreuses, peu motivées, et souvent corrompues et infiltrées par des éléments insurgés. Oussama Ben Laden et l’ancien leader des taliban, le mollah Omar restent toujours introuvables. La coalition dirigée par les Etats-Unis et ses partenaires de l’OTAN n’a pas réussi à s’ouvrir à d’autres puissances régionales ou à des pays musulmans.
Un seul point positif dans tout cela, du moins pour quelques uns, le coût de l’héroïne et de l’opium qui a baissé devant la forte augmentation d’une culture qui avait été proscrite en grande partie sous le régime sanguinaire et passéiste des taliban. Des proches du président Hamid Karzaï, dont son propre frère ainsi que différents ministres seraient impliqués dans ce vaste trafic, tout comme l’ancien responsable de la lutte contre ce dernier. (1)
La coalition n’a pas réussi également à former une nouvelle armée et des forces de sécurités suffisantes pour pacifier et contrôler l’ensemble du territoire afghan. Les forces restent insuffisantes en nombre et en qualité. De plus, mal payées, facilement corruptibles et dans certains cas versatiles, elles sont en partie infiltré par des membres de la rébellion terroriste menée par le mollah Omar et ses sbires. (2)
La coalition reste en grande partie dominée par les pays occidentaux, en majorité chrétiens et donc considérés par beaucoup comme des croisés en terre sacrée. Peu de pays musulmans apportent leur concours à l’œuvre de pacification et de reconstruction alors qu’hier les pétrodollars en provenance des monarchies du golfe persique permettaient aux taliban de se doter des derniers tout-terrain japonais.
Alors que les principales villes du pays connaissent un début de développement avec l’arrivé de capitaux étrangers, que l’usage du téléphone portable s’est généralisé, une grande partie du pays échappe complètement au pouvoir central et aux forces de la coalition et l’insécurité est constante. Le président afghan Hamid Karzaï est souvent dépeint en occident comme « le maire de Kaboul », une manière de souligner son impuissance. Le sud, majoritairement d’ethnie pachtoune et notamment la province d’Helmand, reste très meurtrier pour les forces de la coalition. Mais la rébellion taliban prospère bien au-delà de ses zones d’influences initiales notamment vers l’ouest et le nord du pays. (Comme tend à le montrer la bavure allemande commise au mois d’octobre près de la ville de Kunduz) (3)
Oussama Ben Laden court toujours. S’il est encore vivant, son état physique, très diminué et nécessitant des dialyses, il reste comme un poison pour la coalition, magnétisant autour de son nom des milliers de djihadistes. (4)Ces combattants sont parfois qualifiés de « combattants nationalistes ». A chacun de juger…(5)
Les multiples frappes de l’OTAN avec son cortège de victimes civiles ont discrédités l’organisation pro-américaine qu’est l’OTAN tant au niveau local qu’à l’échelle internationale. Beaucoup de nos concitoyens voient l’action engagée en Afghanistan comme une intervention néocoloniale, la seule raison de la présence américaine s’expliquant bien sûr par leur volonté d’exfiltrer le gaz et le pétrole des pays d’Asie Centrale via de nouveaux réseaux qui traverseraient l’Afghanistan pour finir dans le port de Karachi. Hamid Karzaï, l’actuel premier magistrat de ce pays n’a-t-il pas par le passé travaillé pour la compagnie américaine, devenue chinoise depuis, UNOCAL ? Argument que l’on retrouve souvent dans les prises de position contre l’intervention armée dans ce pays. Il me semble donc primordial de réaffirmer les objectifs ou de redéfinir les objectifs de notre présence là bas.
Des améliorations à mettre en avant.
L’Afghanistan a connu cette année une élection présidentielle pseudo-démocratique et entachée de multiples fraudes. Au pays de la burqa, il ne faut pas se voiler la face, l’Afghanistan ne deviendra pas un état démocratique du jour au lendemain. Cela prendra des années, sans doute des décennies. Contrairement à ce qu’arguer d’influents néoconservateurs proches des membres du gouvernement du président américain sortant, George W Bush, la démocratie est certes universelle mais pas exportable. Chaque pays a connu son propre chemin pour parvenir à se doter de ce « moins pires » des systèmes. Mais l’Afghanistan d’aujourd’hui n’a rien à voir avec le régime passéiste, sanguinaire et barbare du mollah Omar et des taliban.
En pourcentage, grâce aux sièges qui leur sont réservés, les femmes sont mieux représentées au parlement afghan qu’au palais bourbon. C’est un pas considérable au pays de la burqua même si cela reste encore dans le domaine du symbole.
Les exécutions publiques à la kalachnikov au stade de Kaboul appartiennent au passé même si les assassinats politiques ou crapuleux continuent. Les châtiments corporels pratiqués avec sadisme par la police de la répression du vice et de la promotion de la vertu ont disparu en même temps que cette dernière.
Les petites filles afghanes ont de nouveau le droit d’aller à l’école, pour apprendre et ne sont plus cantonnées uniquement aux taches ménagères ou de futures épouses. Pas encore élevées au même rang que les hommes, elles ne sont, aux yeux de la loi, plus considérées comme du bétail. C’est un pas considérable.
La musique, la photographie, les films, les jeux…tout ce qui était considéré comme impie il y a peu est désormais de retour dans les bazars des principales villes du pays.
La communauté hazara (Musulmans chiites) victimes de persécutions et d’assassinats de masse sous le régime des talibans est désormais associée au pouvoir.
Chercher des alliances ou la quadrature du cercle.
La où la politique du « Big stick » a échoué, il est tant comme en Irak, de mener une nouvelle politique, basée cette fois-ci sur le bon vieux dollar. Cette dernière passe d’abord par une hausse de la rémunération des forces de sécurité et une chasse à la corruption généralisée à tous les échelons de décisions.
Il s’agit également de pouvoir s’appuyer sur des groupes locaux comme cela a été le cas en Irak ou la politique de dollarisation et d’alliances tribales mises en place par le général David Petraeus a fait diminuer drastiquement les violences terroristes. Ce dernier, désormais patron du CentCom, le commandement du théâtre d’opération qui englobe l’Irak et l’Afghanistan est secondé dans ce dernier pays par un homme de valeur, le général Mac Chrystal. The right men in the right places, voilà un truisme que n’avait pu réaliser l’administration américaine sortante pendant de longues années, ce qui expliquent en partie les fiascos, présents et passés, qu’elle a connu.
Une alliance avec les talibans modérés, comme le demande le président Karzaï est elle possible ? Comme le disait dans l’un de ses sketchs, l’humouriste français Marc Jolivet, un taliban modéré, c’est un taliban qui enlève la roue de secours du coffre quand il y place sa femme (Sous entendu, que le taliban tout court est plus radical dans le traitement réservé à sa femme…)
De toute façon cette alliance n’est ni souhaitable ni même réalisable. Faut il pour autant créer des milices populaires et armées sur le modèle employé autrefois en Algérie lors de la salle guerre ou en Colombie dans la lutte menée contre les rebelles des FARC ? Rien n’est moins sûr. Ce qu’il est par contre, c’est qu’il est nécessaire d’associer la population à la lutte contre les taliban. Il ne s’agit pas de s’allier avec d’anciens seigneurs de guerre au passé sanguinaire et pour cela haïs de la population, mais de mettre les afghans devant un choix terrible, celui de choisir leur propre avenir.
Quelques points à soulever.
Nous devons également conditionner nos aides, notamment militaires au Pakistan en fonction des progrès réalisé par ce pays dans la lutte contre les extrémistes régnant dans les zones tribales, trop longtemps restés des territoires de non droit ou la charia était le seul code de loi en vigueur. Le Pakistan est un état qui vit sous perfusion occidentale et qui est la clef maîtresse dans la victoire contre l’obscurantisme islamiste.
La lutte contre le trafic d’opium, source de revenus pour des taliban extrêmement versatiles et opportunistes sur le sujet ne doit pas se limiter à la destruction par la force de parcelles. Cette technique nous aliène une partie non négligeable de la population, dont l’essentiel de revenus sont tirés de la culture du pavot La aussi, l’ami dollar doit avoir toute sa place. (Une aide de 75 millions de dollars au population correspond à la valeur d’un missile américain Tomahawk)
Le contrôle des frontières ne passe uniquement par la technologie et l’emploi es drônes. Cette tache incombe en partie aux futures forces de sécurités afghanes mais également au Pakistan.
Enfin, il s’agit d’envoyer de nouvelles troupes sur le terrain conformément aux demandes des officiers en charge sur place (Généraux Patraeux, et Mac Chrystal) Cette « surge », qui a été réalisée en Irak, a permis, combinée à d’autres moyens d’action, de ramener en grande partie la sécurité dans ce pays (Les chiffres des attentats et action terroristes sont là pour en témoigner). C’est pourquoi, la France doit prendre toute sa part dans cette immense tache qui est de préserver l’Afghanistan d’un retour des taliban, synonyme de barbarie et de retour au moyen âge. Les Américains vont envoyer 30 000 hommes supplémentaires sur le terrain, la Grande Bretagne 500. L'Italie se propose également de participer à l’effort avec au moins 1000 soldats supplémentaires. (6) La France, contrairement à sa position actuelle, doit également se montrer à la hauteur de ses ambitions.
Bruno Rey
1) Le général Salazar dans le film Trafic de Steven Soderbergh, sorti en 2001, nommé chef de l’équivalent américain de la DEA travaille en réalité pour un cartel mexicain.
(2) Le gouvernement du président Hamid Karzaï, invité par les Occidentaux à lutter contre la corruption, a annoncé le 29 novembre dernier une augmentation de près de 40% de la solde des militaires et des policiers. Le pays compte aujourd'hui 95.000 militaires et 93.000 policiers.
(3) L'année 2009 a été l'année la plus meurtrière pour les forces de la coalition de le début de l'opération "Enduring Freedom" lancée en 2001. Pour les pertes civiles, c'est également une année particulièrement meurtrière.
(4) «Une occasion perdue pour toujours.» Selon un rapport rédigé par des sénateurs démocrates et rendu officiellement public lundi 30 novembre 2009 , les Etats-Unis auraient pu tuer ou capturer Oussama Ben Laden en décembre 2001 à Tora Bora, dans l'est de l'Afghanistan, quelques semaines seulement après les attentats du 11 septembre . Mais, toujours d'après ce rapport, l'administration Bush a choisi de ne pas pousser plus loin et permis sa fuite au Pakistan.
(5) Terme utilisé dans un article paru dans le Monde Diplomatique de décembre 2009.
(6) Plus de 110.000 soldats alliés sont actuellement stationnés en Afghanistan dont 68.000 Américains, 3.300 Français et 9550 britanniques.
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29/11/2009
Energie, tous coupables?
Moins de 1% de notre énergie provient de sources renouvelables (Usine marémotrice, panneaux photovoltaïques, utilisation de la biomasse, éoliennes, usine de méthanisation). Et encore, une grande partie provient de l’énergie hydroélectrique, la France, compte tenu de sa richesse en or bleu, ayant étant au maximum de ses possibilités de cette manne naturelle. Notre dépendance énergétique vis-à-vis de régimes sanguinaires nous rend complices de crimes entrepris avec le concours de la France dans certains cas, du moins avec l’argent que nous injectons dans ce secteur dans la plupart.
L’énergie nucléaire.
Aujourd’hui près de 80% de notre électricité est fournie par l’ensemble de notre parc de centrales nucléaires, comptant 58 réacteurs officiellement en service. Outre le danger qu’ils représentent et les déchets qu’ils génèrent chaque année, ils sont également source de financement pour un régime répressif, celui du « président » du Niger, Mahmadou Tanja. En effet, l’une des rares richesses de ce pays classé parmi les plus pauvres de la planète provient de l’exploitation « en commun » au travers de sociétés mixtes avec la compagnie AREVA, de mines d’uranium.
Ce dernier, auteur d’un coup d’Etat constitutionnel cette année, ayant modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir, un classique du genre, s’est rendu par la passé de multiples atteintes aux droits fondamentaux de ses concitoyens (1). L’énergie nucléaire a donc un prix. Non seulement, l’argument de notre indépendance énergétique ne tient pas la route, mais de plus, nous sommes complices de la longue lignée de régimes répressifs qui ont ensanglanté ce pays depuis son indépendance.
Le nucléaire est défendu avec vigueur par ses avocats en plein débat sur le réchauffement climatique. Une partie des meilleures publications sur ce sujet sont d’ailleurs chaleureusement financées par le lobby nucléaire. C’est en effet un secteur peu émetteur en émission de gaz à effet de serre. Mais les déchets, ainsi produits, sont une source de multiples problèmes. Sans parler de l’ensemble des incidents constatés en France ces derniers mois et qui dénotent un vieillissement de notre parc nucléaire. N’oublions pas également les scandales révélés ces derniers mois, du mauvais suivi des stocks à Cadarache à l’envoi en Russie de certains déchets. Ce n’est bien sûr pas nouveau et il y a de forte chance que cela continu.
N’oublions pas que les incidents ne sont pas uniquement circonscrits à la France, l’exploitation des mines d’uranium au Niger étant à l’origine du rejet de particules radioactives dans l’environnement immédiat des sites. La population locale (Dispose t-elle simplement de l’électricité) y est exposée directement.
Notre gaz.
Le gaz représente une part non négligeable dans l’ensemble de notre consommation énergétique. Il provient en grande partie de Russie via des gazoducs qui traversent toute l’Europe et notamment les anciennes Républiques soviétiques d’Ukraine (Gazoduc Brotherhood !) et de Biélorussie. Est-ce l’Europe qui est dépendante des livraisons de gaz russe ou la Russie qui est dépendante des devises ainsi engrangées pour le développement d’un pays resté longtemps exsangue après 70 ans de communisme et une ouverture à l’économie de marché cauchemardesque au début des années 90 menée sous la houlette Boris Eltsine. N’est pas la Russie, très en retard que ce soit au niveau technologique ou à celui de la vente de produits à forte valeur ajoutée qui est extrêmement dépendante des devises étrangères pour se développer ? Comme pour l’Algérie, autre régime autocratique, 90% des exportations russes concernent le secteur des hydrocarbures. Rajoutons une part non négligeable dans la négoce mondial des armes, et nous avons fait le tour des ressources russes.
Faiblesse européenne oblige, c’est souvent la première option qui est présentée et cette dépendance subit se traduit par notre silence coupable. Silence coupable devant les multiples atteintes aux droits de l’homme dans ce pays, que soit en plein Moscou ou les assassinats de critiques du Kremlin se comptent par dizaine ou dans les républiques du Nord Caucase comme le Daghestan, l’Ingouchie ou la Tchétchénie. Pour mettre un terme aux violences et aux volontés indépendantistes de la République de Tchétchénie, Moscou n’a pas hésité à y mener deux guerres. Bilan, plus de 150 000 morts pour un territoire qui ne comptait pas plus d’1 million d’habitants en 1990. Ainsi notre silence complice lorsque Groznyï a été la capitale la plus bombardée d’Europe depuis Berlin en 1945 s’est traduit par la concession de juteuses exploitation pour des grands groupes Européens spécialisés dans les hydrocarbures. Le premier groupe français, Total, y a sa part bien entendu.
Notre complicité se traduit également par de multiples atermoiements pour ne pas mettre en colère l’ours russe, capable de couper des robinets d’alimentation si on ne le caresse pas dans le sens du poil, du moins cette menace est elle brandit par le Kremlin dès qu’il se sent sur la défensive.
Moscou favorise le séparatisme en Géorgie, s’ingère dans les affaires de ses voisins, menace chaque année le gouvernement pro-occidental de Viktor Ioutchenko en Ukraine de lui fermer le robinet gazier mais nous continuons de pratiquer la politique de l’autruche.
Combien de personnes ont-elles été victimes de nos silences coupables. Seul le parlement européen, et son prix Sakharov, nom d’un célèbre dissident de l’ère soviétique, mets en avant le courage de militants russes, des défenseurs de l’ONG Mémorial, des journalistes non encore domestiqués…
L’Europe a bien tenté un moment de contourner l’ours russe en se fournissant en hydrocarbures auprès des ex républiques soviétiques tout aussi liberticides, Azerbaïdjan et Kazakhstan notamment. Furent ainsi crée l’oléoduc BTC (Bakou Tbilissi Ceyhan) et le gazoduc Nabucco. L’Azerbaïdjan a l’un des premiers régimes autocratiques au monde (Avec la Syrie des Al Asad et la Corée des Kim) a avoir connu une passation de pouvoir du père au fils. Le Kazakhstan, lui reste un régime kafkaïen, ou la mort de Sapourat Niazov, le tyran local, n’a ni apporté la démocratie, ni les libertés fondamentales escomptées par une telle disparition.
Mais la Russie, en jouant sur les divisons européennes et l’appui de figures importantes comme l’ancien chancelier allemand, Schröder ou l’actuel président du conseil italien, Silvio Berlusconi a mis en place une parade mettant en place deux nouveaux gazoducs, le Northstream passant dans la Baltique pour rejoindre l’Allemagne et le Southstream, passant de la mer Noire au continent européen pour finir en Autriche. Ainsi nous pourrons continuer à vendre la dépendance en gaz de l’Europe vis-à-vis de la Russie.
Le pétrole
D’où vient l’or noir, tant nécessaire pour nos sociétés basées sur le tout automobile au dépend des transports moins néfastes pour environnement.
D’Afrique noir pour l’essentiel, notamment du Gabon, du Congo-Brazzaville et d’Angola. On se souvient de la guerre du Biafra, soutenu en sous mains par deux états et leurs majors pétrolières à la fin des années 60 et ses millions de morts.
Depuis, la realpolitik impose la stabilité politique afin d’optimiser l’exploitation pétrolière dans les meilleures conditions possibles Et la stabilité politique, c’est souvent un homme, une famille ou un parti unique que la France soutien financièrement, via l’aide au développement (sic), ou en y apportant l’appui de son armée quand cela se révèle nécessaire.
Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967 est mort cette année en laissant les commandes de son parti, le PDG ( !) à son ministre de la Défense, Bongo Ali. Véritable temple de la françafrique à lui tout seul, il avait réussi à faire « muter » notre ministre de la coopération de l’époque, M Bockel après des propos critiques publiés dans le journal Le Monde.
La Françafrique, c’est également le soutien officieux, par l’intermédiaire d’officines, au régime d’José Eduardo Do Santos, président de l’Angola, hier adepte du marxisme léninisme, en guerre pendant plus de deux décennies contre ses adversaires « pro-occidentaux » de l’UNITA de Jonas Savimbi. Dos Santos est au pouvoir depuis 30 ans. Paul Biya, son homologue camerounais, pays où la France compte de multiples intérêts, depuis plus de 25 ans, Idriss Deby Itno, responsables de multiples assassinats, depuis près de 20 ans, Blaise Compaoré, depuis près de 25 ans…Denis Sassou NGuesso doit son retour au pouvoir en 1997 au Congo Brazzaville au soutien de la France.
(1) Ministre de l'intérieur lors de la présidence du général Ali Saibou, il dirigea la répression de la révolte touarègue en 1990. Au moins deux cents Touaregs furent arrêtés, torturés puis exécutés sans jugement après l'attaque de la gendarmerie de Tchin-Tabaraden dans la région de Tahoua le 7 mai 1990.
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27/11/2009
Identité nationale
Ce fumeux concept, utilisé pour des raisons électoralistes, les échéances de mars prochain arrivant à grands pas, est un concept mouvant, particulièrement difficile à définir. Processus suffisamment long pour, combiné avec le thème de l’insécurité que l’on attise souvent durant certaines périodes, masquer d’autres sujets brûlants de notre actualité politique. Ce rideau de fumée identitaire vise également à caresser l’électorat frontiste dans le sens du poil bien sûr mais également à souder une majorité UMP, un peu turbulente en ce moment, derrière son président.
Les trois milliards d’euros donnés aux restaurateurs sans contrepartie (Notamment en ce qui concerne les prix et la création d’emplois) au titre de l’abaissement de 19,6% à 5,5% de la TVA, la suppression de la taxe professionnelle sans compensation pour les collectivités locales, la réforme des collectivités territoriales sans consultation, les sondages de l’Elysée, payé par le contribuable et donnés à certains médias pour manipuler l’opinion (Figaro et LCI) (1), les affaires Mitterrand et Sarkozy., la taxation des indemnités pour les accidentés du travail, la hausse vertigineuse du chômage qui n’a d’égale que celle non moins colossale de nos déficits français et de notre dette publique, voilà quelques sujets qu'il s'agit de rapidement chasser de l'espace médiatique au profit de thèmes concensuels pour la base conservatrice du parti(2)
L’Identité Nationale repose sur différents socles, issus de notre histoire commune. Les droits de l’Homme et du citoyen en forment l’un des principaux tout comme les concepts issus de la Révolution française et qui ornent l’ensemble de nos bâtiments publics, Liberté, Egalité, Fraternité. La laïcité est également très importante, car elle est garante de la démocratie, tout comme notre système politique, basé, en théorie, sur la séparation des pouvoirs.
Mais notre identité nationale doit également prendre en compte les pages sombres de notre histoire, et elles sont nombreuses. Or, calquée sur le discours du Front National, la position du président de la République est immorale. Selon Nicolas Sarkozy, la France doit arrêter la politique de la repentance. On ne doit pas s’appesantir sur le passé. Cette politique du déni s’inscrit dans la droite lignée du précédent gouvernement qui avait obligé par une loi, à mettre en exergue les bienfaits et autres aspects positifs de la colonisation.
C’était tout à l’honneur de Jacques Chirac d'avoir reconnu, cinquante ans après les faits, le rôle joué par l’Etat français de Philippe Pétain et de Pierre Laval dans la politique de déportation et d’extermination massive des juifs de France entreprise par les nazis.
Mais de nombreux autres chapitres sanglants restent ouverts : La guerre d’Algérie et les centaines de milliers de morts qu’elle a entraîné, le rôle trouble de la France lors du génocide au Rwanda, les liens occultes entre Paris et Alger lors de la sale guerre des années 90, le soutien de la République aux différentes dictatures qui ont ensanglanté le continent Africain depuis le début des années 60 les pages sombres de notre Histoire sont nombreuses.
C’est tout à l’honneur d’un peuple que d’être capable de s’élever au dessus des passions et des rancoeurs afin de faire la lumière sur ces faits et de reconnaître les propres torts d’un Etat.
L’idée de nation, elle-même, a évolué tout au long de l’histoire. Est une communauté d’appartenance, dont les critères d’admission reposent sur certains piliers (religion, langue, « sang »…) C’est ici la position défendue par les grands démocrates du Front National.
Pour nous, la nation, reste une volonté de vivre ensemble, une volonté commune d’avenir partagé qu’elle que soit la couleur de peau, l’orientation religieuse et la provenance géographique des individus de cette communauté. Mais le vivre ensemble reste un immense défi à relever. Et ce n’est pas avec les sorties de Brice Hortefeux et de Jacques Chirac que la tache va se simplifier afin de faire naître un véritable sentiment d’appartenance à une communauté en devenir ans cesse.
(1) La requête portait sur le montant des dépenses, l'utilisation des sondages dans des médias jugés proches du pouvoir et l'intervention de spécialistes payés par la présidence de la République. Epinglé l'été dernier par la Cour des comptes, l'Elysée a communiqué à l'Assemblée nationale les factures, après l'audition par la commission des Finances le 13 octobre de Christian Frémont, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy. Le budget sondages de l'Elysée s'est élevé à 3,281 millions d'euros en 2008, à 1,989 million en 2009 et il est estimé à 1,424 million pour 2010, selon un rapport du député socialiste Jean Launay. L'opposition y voit plusieurs problèmes. Outre le coût jugé important, elle estime que certains sondages pré-électoraux concernant l'UMP n'avaient pas à être financés sur fonds publics.
(2) Sur un an, la hausse du chômage est de 25,1% !.
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09/11/2009
Digression
L'automne s'installant, la nature se pare de ses plus belles couleurs, peut être pour nous faire oublier, l'espace d'un instant, la grisaille de notre univers politique quotidien. Alors qu'en France, certains découvrent, avec effroi, que nous vivons dans une République et non dans une monarchie, que des immigrés clandestins afghans sont sacrifiés sur l'autel de l'Identité Nationale (Les droits de l'homme ne font sans doute plus partie de cette dernière...), que la Grippe A fait augmenter le thermomètre de certaines actions, il y a un moment où l'immersion complète dans la nature s'impose.
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10/10/2009
Là haut...
Loin au dessus des orages interieurs de notre vie politique nationale....
Les feuilles de l'érable donne de nombreuses couleur à l'automne qui arrive. Pendant ce temps, notre ministre de l'Immigration et de l'Identité Nationale (N'a t-il pas lui même un gros problème d'identité politique...) annonce que notre pays, patrie des Droits de l'Homme et du Citoyen, terre natale du juriste René Cassin, auteur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, va envoyer des immigrés afghans vers cette lointaine contrée qu'est l'Afghanistan. Ce pays n'a jamais connu autant d'attentats terroristes que ces derniers mois....
Alors que le gouvernement se moque ouvertement de la votation citoyenne sur le changement de statut de la Poste, que notre président de la République foule au pied les valeurs de notre pays pour vendre quelques produits, en parfait VRP, au président kazakh, dictateur de son état, que notre ministre de l'Intérieur se permet des propos injurieux........là haut, loin de toute cette pollution politicienne, l'espoir d'un monde meilleur n'est pas encore contaminé.
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16/09/2009
Taxe carbone
Depuis hier, on connaît désormais le prix fixé par le gouvernement français pour l’émission dans l’atmosphère d’une tonne de dioxyde de carbone, soit 17 euros. Cette taxe sera progressive dans le temps mais reste loin du seuil de 32 euros proposé par Michel Rocard chargé par le président de Sarkozy de réfléchir à ce concept. Selon l'Elysée, le coût moyen par foyer s'élèvera à 74 euros en 2010. La compensation, elle, sera calculée en fonction de la taille du foyer et de sa localisation, soit 46 euros par adulte en zone urbaine et 61 euros en zone rurale, auxquels viendront s'ajouter 10 euros par personne à charge.
La taxe carbone serait elle au fond un aveu d’échec ?
De tout temps, la carotte a du se conjuguer à merveille avec le bâton. Les deux, nous le savons bien, sont très intimes. Faut il inciter avec des aides et des récompenses ou bien faut il contraindre sous peine d’amendes ou de taxes ?
Faut il sensibiliser le public aux problèmes du développement durable afin qu’il change ses habitudes dans la vie de tous les jours et cela de manière durable et non ponctuelle, ou au contraire faut il le contraindre par la voie de la sanction, ici financière, avant qu’il adopte un comportement citoyen ?
Fait il sensibiliser, faire de la prévention ou au contraire contraindre, menacer. Les deux ne sont pas toutefois toujours irréconciliables. Faire de la prévention sans notion de sanction, cela risque parfois de mener à l’impasse. Mais fonder une politique écologique uniquement sur des sanctions négatives, c’est une faute magistrale.
Le principal défit actuel s’est de transformer nos habitudes, les miennes, les vôtres, qui pour beaucoup sont mauvaises.
Certes, la taxe carbone aura sans doute un effet sur le comportement des automobilistes tout comme la hausse vertigineuse du prix de l’essence durant l’été 2008. Une hausse des prix entraîne une diminution à la marge. Mais cette diminution est une conséquence, non d’une modification en profondeur du comportement, mais d’une adaptation provisoire à une modification du budget du ménage alloué.
Les taxes n’ont pas pour tous des effets dissuasifs. La hausse du prix du tabac est un exemple. Le fumeur s’adapte, change ses habitudes, achète des roulés, se ravitaille à l’étranger. Ses habitudes ont changé, pas son comportement. Face à la sanction pécuniaire, il s’est adapté.
Changer nos habitudes.
- Changer nos habitudes, c’est d’abord déserter au maximum les grandes surfaces, véritables temples païens modernes voués au culte du consumérisme dont le dogme principal est « je consomme donc je suis ». Les néons criards remplacent les cierges, les déplacements en Caddie ® toute la liturgie ignare, les slogans les mièvrerie du Missel.
- Changer nos habitudes, c’est diminuer au maximum nos déchets (Compost), les recycler au maximum, les mettre en valeur si possible, les réduire en évitant le suremballage. A titre d’exemple, le recyclage du verre ne concerne « que » 70% des bouteilles aujourd’hui alors que les conteneurs à cet effet existent depuis plus de 30 ans. Ici, il faut sans doute trouver un moyen, à l’image de l’Allemagne par exemple, qui récompense les « bons » consommateurs avec le système de la consigne. Et le verre est la matière la plus recyclée. Pour le reste, nous sommes en dessous de la barre des 30%. Sensibiliser c’est bien, mais il faut ici, que le processus soit accompagné d’une sanction (Une sanction peut être positive, comme un diplôme)
- Changer nos habitudes, c’est penser le piéton, le cycliste, bref l’adepte du déplacement urbain non motorisé dans des espaces qui s’y prêtent guère et qui sont parfois fort dangereux, ce qui n’incitent guère au changement des habitudes. A cours ou moyen terme pour ne pas dire à long terme, la voiture doit être banni des centres urbains. Les systèmes des parkings extra muros pour les non citadins combiné au développement des transports en commun et leur adaptation aux besoins est un bon exemple. Bien sûr, on peut adopter le système des péages comme à Londres…
- Changer nos habitudes, c’est commettre un crime de lèse majesté, surtout quand la première dame de France est un ancien mannequin, en s’affranchissant, non pas des timbres, mais de la mode. Ne plus chercher à être dans le coup, fashion, tendance, dans le move…Etre soit même.
- Changer nos habitudes, c’est dénoncer tous ces produits périssables nouveaux que sont les téléphones portables et autres babioles électroniques qui périclitent aussi vite que de nouveaux produits apparaissent dans les rayons.
- Changer nos habitudes, c’est revoir « l’american way of life » qui se résume à une maison énergétivore peuplé d’appareils tous aussi goinfres en eau et en électricité, une (des) voiture (s)…
- Changer nos habitudes, cela va prendre du temps. Cela ne veut pas dire habiter une yourte, cultiver son lopin de terre, se déplacer uniquement en vélo, ne manger que des produits biologiques certifiés et être un lecteur assidu du journal La Décroissance. Mais cela nécessite une réelle volonté publique de sensibiliser, de promouvoir un autre système de croissance économique. Il s’agit également pour nos responsables politiques ne donner un nouvel horizon à leurs concitoyens loin des pathétiques slogans comme « Travailler plus, pour gagner plus » … afin de consommer plus. Et c’est sans doute cela qui sera le plus dur.
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22/08/2009
Revue de presse
Petits points retenus de mes différentes lectures :
- La température moyenne des océans augmentent considérablement avec une hausse constatée de 5,5° cette année au large des côtes du Groenland pour une moyenne mondiale de 3°. Quelles seront les incidences sur les courants marins? Sur les espèces peuplant ces espaces outre l'incontournable ours polaire. "La température moyenne des océans de la planète était de 17 degrés Celsius en juillet, selon l'agence américaine des données climatiques. Il s'agit de la plus élevée jamais enregistrée depuis 1880, année où l'agence américaine a commencé à relever ses données. Le précédent record datait de 1998" (Source : Associated Press)
- Une montée du niveau des océans? Aujourd'hui des îles du Pacifique sont directement menacées et demain? Venise peut s'offrir des écluses géantes pour protéger la place Saint Marc, mais que feront d'autres villes, d'autres pays à l'instar du Bengladesh par exemple. En France il aurait été simple au nom de l'ouverture aux cariéristes, de nier cette réalité et de faire appel à notre dégraisseur de mammouth, notre Claude Alègre national.
- Deux cargos de la compagnie allemande Beluga Shipping GmbH ont entamé hier le premier voyage sans l'assistance de navire briseur de glace par le Passage du Nord-Est, que le changement climatique rend plus praticable, selon son directeur général. (Source : Reuters)
- Le thon rouge de Méditérannée est en voix de disparition. La France possède la flotte de pêche la plus moderne d'Europe et l'un des premiers ports de pêche méditérannéen se trouve à Sète. Notre pays propose, après des années de faux semblants et de pression du lobby des pêcheurs, de consacrer 20% de sa zone exclusive comme réserve. Très bien. Mais n'est il pas trop tard? (Source : Courrier International)
- Jacques Chirac serait 29ème dans le classement des personnalités préférées de français. Alors de deux hypothèses l'une : Soit son sucesseur est honni par une large frange de la population, à tel point qu'elle regrette les douze années de présidence "abracadabrantesque" qui ont fait le plus souvent "pschitt", soit les français ont la mémoire courte. Oublions ici les affaires d'emplois fictifs, du classement du château de Bity, des frais de bouche de la mairie de Paris (....) pour nous intéresser à l'avocat de la FNSEA et du lobby agricole en général, de l'agriculture intensive et des essais nucléaires de 1995 notamment. Et dire que l'environnement était l'un des thèmes les plus chers aux français..On n'y comprend plus rien.
- La désertification qui touche la région du Darfour au Soudan est l'une des origine des massacres commis par le régime d'Omar El Bachir depuis 2003. Entre 100 000 et 300 000 morts. Et dire que les guerres pour les ressources en eau, les terres arables n'ont pas encore commencé... (Source : Le Monde Diplomatique)
- Petite tape sur la main du président nigérien de la part de la France pour sa toute nouvelle modification constitutionnelle qui lui permet désormais d'être élu à vie. Et oui, notre indépendance énergétique, à savoir nos belles centrales nucléaires,...dépend de l'exploitation de mines d'uranium par Areva au Niger. Faisons abstration des conditions de travail et des mesures sanitaires sur place. La dernière fois que le CRI-RAD a voulu se rendre sur place, ses appareils de mesures ont été confisqués à l'aéroport de Niamey par les autorités. Oui mais l'énergie nucléaire ne produit pas de CO2 affirment en coeur ses avocats. Elle produit seulement des déchets radioactifs pour les millénaires à venir...(Conférence de la CRI-RAD)
- La Birmanie vient de condamner l'opposante Aung San Suu Kyi à 18 mois d'emprisonnement supplémentaires? Mais les bougres qui dirigent cette dictature militaire depuis 1988 ne sont pas si mauvais que ça. D'ailleurs, la pétrolière Total n'a jamais employé de mains d'oeuvres forcées pour construire ces pipelines selon un rapport pondu par un certain Bernard K, porteur de sac de riz naguère, consultant grassement rémunéré il y a peu. (Sources : Le Canard Enchaîne, Le Monde selon K de Pierre Péan)
- En restant dans le domaine du pétrole, remerçions la compagnie pétrolière Shell pour son implication dans le delta du fleuve Niger au Nigéria. On n'imagine pas le coût conséquent d'une dépollution totale de certaines zones.
-L'utilisation massive d'engrais en Bretagne, sur un sol qui de toute façon ne se prête pas à ce type de pratique et est lessivé à la première pluie, est à l'origine de la pillulation d'algues vertes sur le litorral. Ces algues vertes, qui ont connu un développement exponentiel, un bloom, empêchent toutes vies de se développer sous elles (Plus d'O2 et plus de rayons solaires). Seules les bactéries anaérobies (fonctionnant sans oxygènes) peuvent dégrader la matière et donc sont à l'origine des gaz (Hydrogène sulfuré notamment) à l'orgines d'incidents. (Source : Le Monde)
- Conchyliculteurs de nouveau touchés dans la baie d'Arcachon. Mais d'où peut on bien venir ces bactéries?
- Indiens d'Amérique du Sud menaçaient par la déforestion en Amazonie, qui serait bien plus importante que les chiffres officiels, déjà terribles, ne pouvaient le laisser entendre. (Source : Courrier International)
- L'Himalaya transformé en poubelle géante avec le tourisme de masse développé sur ces pentes et tous les déchets laissés sur place...(Source : Courrier International)
- Construction massive d'usine de désalinisation dans la péninsule arabique pour faire face aux besoins criant en eau pour le bettonage massif de projets immobiliers ubuesques. (Source : Un copain ayant travaillé au sultanat d'Oman)
Voilà un bref aperçu d'une revue de presse (Courrier International, Monde Diplomatique, Le Monde...). Ouf, nous en France, nous avons au moins le Grenelle de l'Environnement et un ministre efficace d'après Yann Artus-Bertrand. Yann qui? A oui, celui qui a financé son film grâce au groupe du milliardaire français François Pinault à la grande joie de notre envié publicitaire Jacques Ségéla, celui pour qui une vie est ratée à 50 ans si on n'a pas de Rolex au poignet. A ce titre notre omniprésident avec ses 37 500 euros au poignet l'a très bien réussi.
18:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, actualités, europe, écologie, blog, photos
10/07/2009
Vercors, le grand malentendu
Le 27 juillet, les allemands découvrirent l'hôpital de campagne des résistants installé dans le grotte de la Luire entre Saint Agnan en Vercors et le col du Rousset. On ne sait toujours pas vraiment dans quel circonstance ce dernier fut découvert, la grotte n'étant pas visible de la route et sa présence connue que de quelques familiers de la région. Est ce que le drap avec la croix rouge installé à l'entrée de la grotte a pu être observé par un avion de reconnaissance allemand (Un Fieseler Storch ou "Cigogne") ou est ce que quelqu'un a trahi? J'ai lu qu'un jeune garçon du coin aurait pu trahir en échange de victuailles données par les bourreaux. Malgré la présence de quatre soldats polonais portant l'uniforme de la Wehrmacht, blessés et soignés par l'équipe médicale de la grotte de la Luire, les maquisards blessés furent achevés en deux points différents par leurs bourreaux. Immédiatement à la sortie de la grotte pour les intransportables. Sur la route menant au col de Rousset pour les autres. Les infirmières furent déportées en Allemagne dans l'un de ses sinistres camps et l'une d'entre elles Odette Malossanne n'en revint point. D'autres furent fusillés quelques jours avant la libération de Grenoble au Polygone de la ville. C'est au même endroit que des miliciens seront fusillés à la Libération de la capitale du Dauphiné.
13:00 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : france, politique, histoire, résistance, flore, nature, vercors, drôme
04/07/2009
Flore de la Drôme