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02/12/2009

Yes we can

Comment gagner une guerre ingagnable? Tel semble être le dilemme insoluble que la coalition est contrainte de résoudre en Afghanistan. Depuis l’intervention armée, dominée par les Etats-Unis en octobre 2001, les alliés n’ont jamais réussi à atteindre le moindre objectif qu’ils s’étaient fixés à l’époque.

La culture et le négoce du pavot sont florissants. Les forces armées ne contrôlent réellement que les principales villes et principaux axes routiers du pays comme les soldats de l’armée rouge vingt ans auparavant. La corruption touche l’ensemble des secteurs et gangrène les plus hautes sphères du monde politique. Les forces armées sont encore trop peu nombreuses, peu motivées, et souvent corrompues et infiltrées par des éléments insurgés. Oussama Ben Laden et l’ancien leader des taliban, le mollah Omar restent toujours introuvables. La coalition dirigée par les Etats-Unis et ses partenaires de l’OTAN n’a pas réussi à s’ouvrir à d’autres puissances régionales ou à des pays musulmans.

Un seul point positif dans tout cela, du moins pour quelques uns, le coût de l’héroïne et de l’opium qui a baissé devant la forte augmentation d’une culture qui avait été proscrite en grande partie sous le régime sanguinaire et passéiste des taliban. Des proches du président Hamid Karzaï, dont son propre frère ainsi que différents ministres seraient impliqués dans ce vaste trafic, tout comme l’ancien responsable de la lutte contre ce dernier. (1)

La coalition n’a pas réussi également à former une nouvelle armée et des forces de sécurités suffisantes pour pacifier et contrôler l’ensemble du territoire afghan. Les forces restent insuffisantes en nombre et en qualité. De plus, mal payées, facilement corruptibles et dans certains cas versatiles, elles sont en partie infiltré par des membres de la rébellion terroriste menée par le mollah Omar et ses sbires. (2)

La coalition reste en grande partie dominée par les pays occidentaux, en majorité chrétiens et donc considérés par beaucoup comme des croisés en terre sacrée. Peu de pays musulmans apportent leur concours à l’œuvre de pacification et de reconstruction alors qu’hier les pétrodollars en provenance des monarchies du golfe persique permettaient aux taliban de se doter des derniers tout-terrain japonais.

Alors que les principales villes du pays connaissent un début de développement avec l’arrivé de capitaux étrangers, que l’usage du téléphone portable s’est généralisé, une grande partie du pays échappe complètement au pouvoir central et aux forces de la coalition et l’insécurité est constante. Le président afghan Hamid Karzaï est souvent dépeint en occident comme « le maire de Kaboul », une manière de souligner son impuissance. Le sud, majoritairement d’ethnie pachtoune et notamment la province d’Helmand, reste très meurtrier pour les forces de la coalition. Mais la rébellion taliban prospère bien au-delà de ses zones d’influences initiales notamment vers l’ouest et le nord du pays. (Comme tend à le montrer la bavure allemande commise au mois d’octobre près de la ville de Kunduz) (3)

Oussama Ben Laden court toujours. S’il est encore vivant, son état physique, très diminué et nécessitant des dialyses, il reste comme un poison pour la coalition, magnétisant autour de son nom des milliers de djihadistes. (4)Ces combattants sont parfois qualifiés de « combattants nationalistes ». A chacun de juger…(5)

Les multiples frappes de l’OTAN avec son cortège de victimes civiles ont discrédités l’organisation pro-américaine qu’est l’OTAN tant au niveau local qu’à l’échelle internationale. Beaucoup de nos concitoyens voient l’action engagée en Afghanistan comme une intervention néocoloniale, la seule raison de la présence américaine s’expliquant bien sûr par leur volonté d’exfiltrer le gaz et le pétrole des pays d’Asie Centrale via de nouveaux réseaux qui traverseraient l’Afghanistan pour finir dans le port de Karachi. Hamid Karzaï, l’actuel premier magistrat de ce pays n’a-t-il pas par le passé travaillé pour la compagnie américaine, devenue chinoise depuis, UNOCAL ? Argument que l’on retrouve souvent dans les prises de position contre l’intervention armée dans ce pays. Il me semble donc primordial de réaffirmer les objectifs ou de redéfinir les objectifs de notre présence là bas.

Des améliorations à mettre en avant.

L’Afghanistan a connu cette année une élection présidentielle pseudo-démocratique et entachée de multiples fraudes. Au pays de la burqa, il ne faut pas se voiler la face, l’Afghanistan ne deviendra pas un état démocratique du jour au lendemain. Cela prendra des années, sans doute des décennies. Contrairement à ce qu’arguer d’influents néoconservateurs proches des membres du gouvernement du président américain sortant, George W  Bush, la démocratie est certes universelle mais pas exportable. Chaque pays a connu son propre chemin pour parvenir à se doter de ce « moins pires » des systèmes. Mais l’Afghanistan d’aujourd’hui n’a rien à voir avec le régime passéiste, sanguinaire et barbare du mollah Omar et des taliban.

En pourcentage, grâce aux sièges qui leur sont réservés, les femmes sont mieux représentées au parlement afghan qu’au palais bourbon. C’est un pas considérable au pays de la burqua même si cela reste encore dans le domaine du symbole.

Les exécutions publiques à la kalachnikov au stade de Kaboul appartiennent au passé même si les assassinats politiques ou crapuleux continuent. Les châtiments corporels pratiqués avec sadisme par la police de la répression du vice et de la promotion de la vertu ont disparu en même temps que cette dernière.

Les petites filles afghanes ont de nouveau le droit d’aller à l’école, pour apprendre et ne sont plus cantonnées uniquement aux taches ménagères ou de futures épouses. Pas encore élevées au même rang que les hommes, elles ne sont, aux yeux de la loi, plus considérées comme du bétail. C’est un pas considérable.

La musique, la photographie, les films, les jeux…tout ce qui était considéré comme impie il y a peu est désormais de retour dans les bazars des principales villes du pays.

La communauté hazara (Musulmans chiites) victimes de persécutions et d’assassinats de masse sous le régime des talibans est désormais associée au pouvoir.

Chercher des alliances ou la quadrature du cercle.

La où la politique du « Big stick » a échoué, il est tant comme en Irak, de mener une nouvelle politique, basée cette fois-ci sur le bon vieux dollar. Cette dernière passe d’abord par une hausse de la rémunération des forces de sécurité et une chasse à la corruption généralisée à tous les échelons de décisions.

Il s’agit également de pouvoir s’appuyer sur des groupes locaux comme cela a été le cas en Irak ou la politique de dollarisation et d’alliances tribales mises en place par le général David Petraeus a fait diminuer drastiquement les violences terroristes. Ce dernier, désormais patron du CentCom, le commandement du théâtre d’opération qui englobe l’Irak et l’Afghanistan est secondé dans ce dernier pays par un homme de valeur, le général Mac Chrystal. The right men in the right places, voilà un truisme que n’avait pu réaliser l’administration américaine sortante pendant de longues années, ce qui expliquent en partie les fiascos, présents et passés, qu’elle a connu.

Une alliance avec les talibans modérés, comme le demande le président Karzaï est elle possible ? Comme le disait dans l’un de ses sketchs, l’humouriste français Marc Jolivet, un taliban modéré, c’est un taliban qui enlève la roue de secours du coffre quand il y place sa femme (Sous entendu, que le taliban tout court est plus radical dans le traitement réservé à sa femme…)

De toute façon cette alliance n’est ni souhaitable ni même réalisable. Faut il pour autant créer des milices populaires et armées sur le modèle employé autrefois en Algérie lors de la salle guerre ou en Colombie dans la lutte menée contre les rebelles des FARC ? Rien n’est moins sûr. Ce qu’il est par contre, c’est qu’il est nécessaire d’associer la population à la lutte contre les taliban. Il ne s’agit pas de s’allier avec d’anciens seigneurs de guerre au passé sanguinaire et pour cela haïs de la population, mais de mettre les afghans devant un choix terrible, celui de choisir leur propre avenir.

Quelques points à soulever.

Nous devons également conditionner nos aides, notamment militaires au Pakistan en fonction des progrès réalisé par ce pays dans la lutte contre les extrémistes régnant dans les zones tribales, trop longtemps restés des territoires de non droit ou la charia était le seul code de loi en vigueur. Le Pakistan est un état qui vit sous perfusion occidentale et qui est la clef maîtresse dans la victoire contre l’obscurantisme islamiste.

La lutte contre le trafic d’opium, source de revenus pour des taliban extrêmement versatiles et opportunistes sur le sujet ne doit pas se limiter à la destruction par la force de parcelles. Cette technique nous aliène une partie non négligeable de la population, dont l’essentiel de revenus sont tirés de la culture du pavot La aussi, l’ami dollar doit avoir toute sa place. (Une aide de 75 millions de dollars au population correspond à la valeur d’un missile américain Tomahawk)

Le contrôle des frontières ne passe uniquement par la technologie et l’emploi es drônes. Cette tache incombe en partie aux futures forces de sécurités afghanes mais également au Pakistan.

Enfin, il s’agit d’envoyer de nouvelles troupes sur le terrain conformément aux demandes des officiers en charge sur place (Généraux Patraeux, et Mac Chrystal) Cette « surge », qui a été réalisée en Irak, a permis, combinée à d’autres moyens d’action, de ramener en grande partie la sécurité dans ce pays (Les chiffres des attentats et action terroristes sont là pour en témoigner). C’est pourquoi, la France doit prendre toute sa part dans cette immense tache qui est de préserver l’Afghanistan d’un retour des taliban, synonyme de barbarie et de retour au moyen âge. Les Américains vont envoyer 30 000 hommes supplémentaires sur le terrain, la Grande Bretagne 500. L'Italie se propose également de participer à l’effort avec au moins 1000 soldats supplémentaires. (6)  La France, contrairement à sa position actuelle, doit également se montrer à la hauteur de ses ambitions.

Bruno Rey

1) Le général Salazar dans le film Trafic de Steven Soderbergh, sorti en 2001, nommé chef de l’équivalent américain de la DEA travaille en réalité pour un cartel mexicain.

(2) Le gouvernement du président Hamid Karzaï, invité par les Occidentaux à lutter contre la corruption, a annoncé le 29 novembre dernier une augmentation de près de 40% de la solde des militaires et des policiers. Le pays compte aujourd'hui 95.000 militaires et 93.000 policiers.

(3)  L'année 2009 a été l'année la plus meurtrière pour les forces de la coalition de le début de l'opération "Enduring Freedom" lancée en 2001. Pour les pertes civiles, c'est également une année particulièrement meurtrière.

(4) «Une occasion perdue pour toujours.» Selon un rapport rédigé par des sénateurs démocrates et rendu officiellement public lundi 30 novembre 2009 , les Etats-Unis auraient pu tuer ou capturer Oussama Ben Laden en décembre 2001 à Tora Bora, dans l'est de l'Afghanistan, quelques semaines seulement après les attentats du 11 septembre . Mais, toujours d'après ce rapport, l'administration Bush a choisi de ne pas pousser plus loin et permis sa fuite au Pakistan.

(5) Terme utilisé dans un article paru dans le Monde Diplomatique de décembre 2009.

(6) Plus de 110.000 soldats alliés sont actuellement stationnés en Afghanistan dont 68.000 Américains, 3.300 Français et 9550 britanniques.

29/11/2009

Energie, tous coupables?

Moins de 1% de notre énergie provient de sources renouvelables (Usine marémotrice, panneaux photovoltaïques, utilisation de la biomasse, éoliennes, usine de méthanisation). Et encore, une grande partie provient de l’énergie hydroélectrique, la France, compte tenu de sa richesse en or bleu, ayant étant au maximum de ses possibilités de cette manne naturelle. Notre dépendance énergétique vis-à-vis de régimes sanguinaires nous rend complices de crimes entrepris avec le concours de la France dans certains cas, du moins avec l’argent que nous injectons dans ce secteur dans la plupart.

L’énergie nucléaire.

Aujourd’hui près de 80% de notre électricité est fournie par l’ensemble de notre parc de centrales nucléaires, comptant 58 réacteurs officiellement en service. Outre le danger qu’ils représentent et les déchets qu’ils génèrent chaque année, ils sont également source de financement pour un régime répressif, celui du « président » du Niger, Mahmadou Tanja. En effet, l’une des rares richesses de ce pays classé parmi les plus pauvres de la planète provient de l’exploitation « en commun » au travers de sociétés mixtes avec la compagnie AREVA, de mines d’uranium.

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Ce dernier, auteur d’un coup d’Etat constitutionnel cette année, ayant modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir, un classique du genre, s’est rendu par la passé de multiples atteintes aux droits fondamentaux de ses concitoyens (1). L’énergie nucléaire a donc un prix. Non seulement, l’argument de notre indépendance énergétique ne tient pas la route, mais de plus, nous sommes complices de la longue lignée de régimes répressifs qui ont ensanglanté ce pays depuis son indépendance.

Le nucléaire est défendu avec vigueur par ses avocats en plein débat sur le réchauffement climatique. Une partie des meilleures publications sur ce sujet sont d’ailleurs chaleureusement financées par le lobby nucléaire. C’est en effet un secteur peu émetteur en émission de gaz à effet de serre. Mais les déchets, ainsi produits, sont une source de multiples problèmes. Sans parler de l’ensemble des incidents constatés en France ces derniers mois et qui dénotent un vieillissement de notre parc nucléaire. N’oublions pas également les scandales révélés ces derniers mois, du mauvais suivi des stocks à Cadarache à l’envoi en Russie de certains déchets. Ce n’est bien sûr pas nouveau et il y a de forte chance que cela continu.

N’oublions pas que les incidents ne sont pas uniquement circonscrits à la France, l’exploitation des mines d’uranium au Niger étant à l’origine du rejet de particules radioactives dans l’environnement immédiat des sites. La population locale (Dispose t-elle simplement de l’électricité) y est exposée directement.

 

Notre gaz.

Le gaz représente une part non négligeable dans l’ensemble de notre consommation énergétique. Il provient en grande partie de Russie via des gazoducs qui traversent toute l’Europe et notamment les anciennes Républiques soviétiques d’Ukraine (Gazoduc Brotherhood !) et de Biélorussie. Est-ce l’Europe qui est dépendante des livraisons de gaz russe ou la Russie qui est dépendante des devises ainsi engrangées pour le développement d’un pays resté longtemps exsangue après 70 ans de communisme et une ouverture à l’économie de marché cauchemardesque au début des années 90 menée sous la houlette Boris Eltsine. N’est pas la Russie, très en retard que ce soit au niveau technologique ou à celui de la vente de produits à forte valeur ajoutée qui est extrêmement dépendante des devises étrangères pour se développer ? Comme pour l’Algérie, autre régime autocratique, 90% des exportations russes concernent le secteur des hydrocarbures. Rajoutons une part non négligeable dans la négoce mondial des armes, et nous avons fait le tour des ressources russes.

 

Faiblesse européenne oblige, c’est souvent la première option qui est présentée et cette dépendance subit se traduit par notre silence coupable. Silence coupable devant les multiples atteintes aux droits de l’homme dans ce pays, que soit en plein Moscou ou les assassinats de critiques du Kremlin se comptent par dizaine ou dans les républiques du Nord Caucase comme le Daghestan, l’Ingouchie ou la Tchétchénie. Pour mettre un terme aux violences et aux volontés indépendantistes de la République de Tchétchénie, Moscou n’a pas hésité à y mener deux guerres. Bilan, plus de 150 000 morts pour un territoire qui ne comptait pas plus d’1 million d’habitants en 1990. Ainsi notre silence complice lorsque Groznyï a été la capitale la plus bombardée d’Europe depuis Berlin en 1945 s’est traduit par la concession de juteuses exploitation pour des grands groupes Européens spécialisés dans les hydrocarbures. Le premier groupe français, Total, y a sa part bien entendu.

 

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Notre complicité se traduit également par de multiples atermoiements pour ne pas mettre en colère l’ours russe, capable de couper des robinets d’alimentation si on ne le caresse pas dans le sens du poil, du moins cette menace est elle brandit par le Kremlin dès qu’il se sent sur la défensive.

Moscou favorise le séparatisme en Géorgie, s’ingère dans les affaires de ses voisins, menace chaque année le gouvernement pro-occidental de Viktor Ioutchenko en Ukraine de lui fermer le robinet gazier mais nous continuons de pratiquer la politique de l’autruche.

Combien de personnes ont-elles été victimes de nos silences coupables. Seul le parlement européen, et son prix Sakharov, nom d’un célèbre dissident de l’ère soviétique, mets en avant le courage de militants russes, des défenseurs de l’ONG Mémorial, des journalistes non encore domestiqués…

L’Europe a bien tenté un moment de contourner l’ours russe en se fournissant en hydrocarbures auprès des ex républiques soviétiques tout aussi liberticides, Azerbaïdjan et Kazakhstan notamment. Furent ainsi crée l’oléoduc BTC (Bakou Tbilissi Ceyhan) et le gazoduc Nabucco. L’Azerbaïdjan a l’un des premiers régimes autocratiques au monde (Avec la Syrie des Al Asad et la Corée des Kim) a avoir connu une passation de pouvoir du père au fils. Le Kazakhstan, lui reste un régime kafkaïen, ou la mort de Sapourat Niazov, le tyran local, n’a ni apporté la démocratie, ni les libertés fondamentales escomptées par une telle disparition.

Mais la Russie, en jouant sur les divisons européennes et l’appui de figures importantes comme l’ancien chancelier allemand, Schröder ou l’actuel président du conseil italien, Silvio Berlusconi a mis en place une parade mettant en place deux nouveaux gazoducs, le Northstream passant dans la Baltique pour rejoindre l’Allemagne et le Southstream, passant de la mer Noire au continent européen pour finir en Autriche. Ainsi nous pourrons continuer à vendre la dépendance en gaz de l’Europe vis-à-vis de la Russie.

 

Le pétrole

D’où vient l’or noir, tant nécessaire pour nos sociétés basées sur le tout automobile au dépend des transports moins néfastes pour environnement.

D’Afrique noir pour l’essentiel, notamment du Gabon, du Congo-Brazzaville et d’Angola. On se souvient de la guerre du Biafra, soutenu en sous mains par deux états et leurs majors pétrolières à la fin des années 60 et ses millions de morts.

Depuis, la realpolitik impose la stabilité politique afin d’optimiser l’exploitation pétrolière dans les meilleures conditions possibles Et la stabilité politique, c’est souvent un homme, une famille ou un parti unique que la France soutien financièrement, via l’aide au développement (sic), ou en y apportant l’appui de son armée quand cela se révèle nécessaire.

Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967 est mort cette année en laissant les commandes de son parti, le PDG ( !) à son ministre de la Défense, Bongo Ali. Véritable temple de la françafrique à lui tout seul, il avait réussi à faire « muter » notre ministre de la coopération de l’époque, M Bockel après des propos critiques publiés dans le journal Le Monde.

 

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La Françafrique, c’est également le soutien officieux, par l’intermédiaire d’officines, au régime d’José Eduardo Do Santos, président de l’Angola, hier adepte du marxisme léninisme, en guerre pendant plus de deux décennies contre ses adversaires « pro-occidentaux » de l’UNITA de Jonas Savimbi. Dos Santos est au pouvoir depuis 30 ans. Paul Biya, son homologue camerounais, pays où la France compte de multiples intérêts, depuis plus de 25 ans, Idriss Deby Itno, responsables de multiples assassinats, depuis près de 20 ans, Blaise Compaoré, depuis près de 25 ans…Denis Sassou NGuesso doit son retour au pouvoir en 1997 au Congo Brazzaville au soutien de la France.

(1) Ministre de l'intérieur lors de la présidence du général Ali Saibou, il dirigea la répression de la révolte touarègue en 1990. Au moins deux cents Touaregs furent arrêtés, torturés puis exécutés sans jugement après l'attaque de la gendarmerie de Tchin-Tabaraden dans la région de Tahoua le 7 mai 1990.

27/11/2009

Identité nationale

Ce fumeux concept, utilisé pour des raisons électoralistes, les échéances de mars prochain arrivant à grands pas, est un concept mouvant, particulièrement difficile à définir. Processus suffisamment long pour, combiné avec le thème de l’insécurité que l’on attise souvent durant certaines périodes, masquer d’autres sujets brûlants de notre actualité politique. Ce rideau de fumée identitaire vise également à caresser l’électorat frontiste dans le sens du poil bien sûr mais également à souder une majorité UMP, un peu turbulente en ce moment, derrière son président.

Les trois milliards d’euros donnés aux restaurateurs sans contrepartie (Notamment en ce qui concerne les prix et la création d’emplois) au titre de l’abaissement de 19,6% à 5,5% de la TVA, la suppression de la taxe professionnelle sans compensation pour les collectivités locales, la réforme des collectivités territoriales sans consultation, les sondages de l’Elysée, payé par le contribuable et donnés à certains médias pour manipuler l’opinion (Figaro et LCI) (1), les affaires Mitterrand et Sarkozy., la taxation des indemnités pour les accidentés du travail, la hausse vertigineuse du chômage qui n’a d’égale que celle non moins colossale de nos déficits français et de notre dette publique, voilà quelques sujets qu'il s'agit de rapidement chasser de l'espace médiatique au profit de thèmes concensuels pour la base conservatrice du parti(2)

L’Identité Nationale repose sur différents socles, issus de notre histoire commune. Les droits de l’Homme et du citoyen en forment l’un des principaux tout comme les concepts issus de la Révolution française et qui ornent l’ensemble de nos bâtiments publics, Liberté, Egalité, Fraternité. La laïcité est également très importante, car elle est garante de la démocratie, tout comme notre système politique, basé, en théorie, sur la séparation des pouvoirs.

Mais notre identité nationale doit également prendre en compte les pages sombres de notre histoire, et elles sont nombreuses. Or, calquée sur le discours du Front National, la position du président de la République est immorale. Selon Nicolas Sarkozy, la France doit arrêter la politique de la repentance. On ne doit pas s’appesantir sur le passé. Cette politique du déni s’inscrit dans la droite lignée du précédent gouvernement qui avait obligé par une loi, à mettre en exergue les bienfaits et autres aspects positifs de la colonisation.

C’était tout à l’honneur de Jacques Chirac d'avoir reconnu, cinquante ans après les faits, le rôle joué par l’Etat français de Philippe Pétain et de Pierre Laval dans la politique de déportation et d’extermination massive des juifs de France entreprise par les nazis.

Mais de nombreux autres chapitres sanglants restent ouverts : La guerre d’Algérie et les centaines de milliers de morts qu’elle a entraîné, le rôle trouble de la France lors du génocide au Rwanda, les liens occultes entre Paris et Alger lors de la sale guerre des années 90, le soutien de la République aux différentes dictatures qui ont ensanglanté le continent Africain depuis le début des années 60 les pages sombres de notre Histoire sont nombreuses.

 

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C’est tout à l’honneur d’un peuple que d’être capable de s’élever au dessus des passions et des rancoeurs afin de faire la lumière sur ces faits et de reconnaître les propres torts d’un Etat.

 

L’idée de nation, elle-même, a évolué tout au long de l’histoire. Est une communauté d’appartenance, dont les critères d’admission reposent sur certains piliers (religion, langue, « sang »…) C’est ici la position défendue par les grands démocrates du Front National.

 

Pour nous, la nation, reste une volonté de vivre ensemble, une volonté commune d’avenir partagé qu’elle que soit la couleur de peau, l’orientation religieuse et la provenance géographique des individus de cette communauté. Mais le vivre ensemble reste un immense défi à relever. Et ce n’est pas avec les sorties de Brice Hortefeux et de Jacques Chirac que la tache va se simplifier afin de faire naître un véritable sentiment d’appartenance à une communauté en devenir ans cesse.

 

(1) La requête portait sur le montant des dépenses, l'utilisation des sondages dans des médias jugés proches du pouvoir et l'intervention de spécialistes payés par la présidence de la République. Epinglé l'été dernier par la Cour des comptes, l'Elysée a communiqué à l'Assemblée nationale les factures, après l'audition par la commission des Finances le 13 octobre de Christian Frémont, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy. Le budget sondages de l'Elysée s'est élevé à 3,281 millions d'euros en 2008, à 1,989 million en 2009 et il est estimé à 1,424 million pour 2010, selon un rapport du député socialiste Jean Launay. L'opposition y voit plusieurs problèmes. Outre le coût jugé important, elle estime que certains sondages pré-électoraux concernant l'UMP n'avaient pas à être financés sur fonds publics.

(2) Sur un an, la hausse du chômage est de 25,1% !.

09/11/2009

Digression

L'automne s'installant, la nature se pare de ses plus belles couleurs, peut être pour nous faire oublier, l'espace d'un instant, la grisaille de notre univers politique quotidien. Alors qu'en France, certains découvrent, avec effroi, que nous vivons dans une République et non dans une monarchie, que des immigrés clandestins afghans sont sacrifiés sur l'autel de l'Identité Nationale (Les droits de l'homme ne font sans doute plus partie de cette dernière...), que la Grippe A fait augmenter le thermomètre de certaines actions, il y a un moment où l'immersion complète dans la nature s'impose.

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Mais prendre de l'altitude, s'évader en pleine nature le temps d'un après midi ou d'une semaine, cela ne doit pas pour autant nous faire oublier la politique des charters, menée avec beaucoup de panache par le drômois Eric Besson, transfuge de son état, en charge de l'Identité Nationale, alors que lui même, comme le souligne le Canard Enchaîné de cette semaine, est en pleine quête d'Identité politique..
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Le prince Jean, fils de, de son état, croyait décrochait la lune en se faisait projeter, du haut de ses 23 ans à la tête de l'EPAD. Mal lui en prit. Ce n'est pas avec une nouvelle coup de cheveux, le port ostentatoire de lunettes et les conseils tarifés d'un conseiller en communication que l'on peut faire basculer l'opinion. Son président de père dervra se contenter de lui transmettre son "fief" des Hauts de Seine dès 2011.
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Pour finir, un petit mot en images du salon du développement durable qui s'est tenu à Valence à la mi octobre avec quelques photos assez peu éco-compatibles avec l'intituté de la manifestation.
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10/10/2009

Là haut...

Loin au dessus des orages interieurs de notre vie politique nationale....

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Les feuilles de l'érable donne de nombreuses couleur à l'automne qui arrive. Pendant ce temps, notre ministre de l'Immigration et de l'Identité Nationale (N'a t-il pas lui même un gros problème d'identité politique...) annonce que notre pays, patrie des Droits de l'Homme et du Citoyen, terre natale du juriste René Cassin, auteur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, va envoyer des immigrés afghans vers cette lointaine contrée qu'est l'Afghanistan. Ce pays n'a jamais connu autant d'attentats terroristes que ces derniers mois....

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Alors que le gouvernement se moque ouvertement de la votation citoyenne sur le changement de statut de la Poste, que notre président de la République foule au pied les valeurs de notre pays pour vendre quelques produits, en parfait VRP, au président kazakh, dictateur de son état, que notre ministre de l'Intérieur se permet des propos injurieux........là haut, loin de toute cette pollution politicienne, l'espoir d'un monde meilleur n'est pas encore contaminé.

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16/09/2009

Taxe carbone

Depuis hier, on connaît désormais le prix fixé par le gouvernement français pour l’émission dans l’atmosphère d’une tonne de dioxyde de carbone, soit 17 euros. Cette taxe sera progressive dans le temps mais reste loin du seuil de 32 euros proposé par Michel Rocard chargé par le président de Sarkozy de réfléchir à ce concept. Selon l'Elysée, le coût moyen par foyer s'élèvera à 74 euros en 2010. La compensation, elle, sera calculée en fonction de la taille du foyer et de sa localisation, soit 46 euros par adulte en zone urbaine et 61 euros en zone rurale, auxquels viendront s'ajouter 10 euros par personne à charge.

 

 

La taxe carbone serait elle au fond un aveu d’échec ?

 

De tout temps, la carotte a du se conjuguer à merveille avec le bâton. Les deux, nous le savons bien, sont très intimes. Faut il inciter avec des aides et des récompenses ou bien faut il contraindre sous peine d’amendes ou de taxes ?

 

Faut il sensibiliser le public aux problèmes du développement durable afin qu’il change ses habitudes dans la vie de tous les jours et cela de manière durable et non ponctuelle, ou au contraire faut il le contraindre par la voie de la sanction, ici financière, avant qu’il adopte un comportement citoyen ?

 

Fait il sensibiliser, faire de la prévention ou au contraire contraindre, menacer. Les deux ne sont pas toutefois toujours irréconciliables. Faire de la prévention sans notion de sanction, cela risque parfois de mener à l’impasse. Mais fonder une politique écologique uniquement sur des sanctions négatives, c’est une faute magistrale.

 

Le principal défit actuel s’est de transformer nos habitudes, les miennes, les vôtres, qui pour beaucoup sont mauvaises.

 

Certes, la taxe carbone aura sans doute un effet sur le comportement des automobilistes tout comme la hausse vertigineuse du prix de l’essence durant l’été 2008. Une hausse des prix entraîne une diminution à la marge. Mais cette diminution est une conséquence, non d’une modification en profondeur du comportement, mais d’une adaptation provisoire à une modification du budget du ménage alloué.

 

Les taxes n’ont pas pour tous des effets dissuasifs. La hausse du prix du tabac est un exemple. Le fumeur s’adapte, change ses habitudes, achète des roulés, se ravitaille à l’étranger. Ses habitudes ont changé, pas son comportement. Face à la sanction pécuniaire, il s’est adapté.

 

Changer nos habitudes.

 

- Changer nos habitudes, c’est d’abord déserter au maximum les grandes surfaces, véritables temples païens modernes voués au culte du consumérisme dont le dogme principal est « je consomme donc je suis ». Les néons criards remplacent les cierges, les déplacements en Caddie ® toute la liturgie ignare, les slogans les mièvrerie du Missel.

 

- Changer nos habitudes, c’est diminuer au maximum nos déchets (Compost), les recycler au maximum, les mettre en valeur si possible, les réduire en évitant le suremballage. A titre d’exemple, le recyclage du verre ne concerne « que » 70% des bouteilles aujourd’hui alors que les conteneurs à cet effet existent depuis plus de 30 ans. Ici, il faut sans doute trouver un moyen, à l’image de l’Allemagne par exemple, qui récompense les « bons » consommateurs avec le système de la consigne. Et le verre est la matière la plus recyclée. Pour le reste, nous sommes en dessous de la barre des 30%. Sensibiliser c’est bien, mais il faut ici, que le processus soit accompagné d’une sanction (Une sanction peut être positive, comme un diplôme)

 

- Changer nos habitudes, c’est penser le piéton, le cycliste, bref l’adepte du déplacement urbain non motorisé dans des espaces qui s’y prêtent guère et qui sont parfois fort dangereux, ce qui n’incitent guère au changement des habitudes. A cours ou moyen terme pour ne pas dire à long terme, la voiture doit être banni des centres urbains. Les systèmes des parkings extra muros pour les non citadins combiné au développement des transports en commun et leur adaptation aux besoins est un bon exemple. Bien sûr, on peut adopter le système des péages comme à Londres…

 

- Changer nos habitudes, c’est commettre un crime de lèse majesté, surtout quand la première dame de France est un ancien mannequin, en s’affranchissant, non pas des timbres, mais de la mode. Ne plus chercher à être dans le coup, fashion, tendance, dans le move…Etre soit même.

 

- Changer nos habitudes, c’est dénoncer tous ces produits périssables nouveaux que sont les téléphones portables et autres babioles électroniques qui périclitent aussi vite que de nouveaux produits apparaissent dans les rayons.

 

- Changer nos habitudes, c’est revoir « l’american way of life » qui se résume à une maison énergétivore peuplé d’appareils tous aussi goinfres en eau et en électricité, une (des) voiture (s)…

 

- Changer nos habitudes, cela va prendre du temps. Cela ne veut pas dire habiter une yourte, cultiver son lopin de terre, se déplacer uniquement en vélo, ne manger que des produits biologiques certifiés et être un lecteur assidu du journal La Décroissance. Mais cela nécessite une réelle volonté publique de sensibiliser, de promouvoir un autre système de croissance économique. Il s’agit également pour nos responsables politiques ne donner un nouvel horizon à leurs concitoyens loin des pathétiques slogans comme « Travailler plus, pour gagner plus » … afin de consommer plus. Et c’est sans doute cela qui sera le plus dur.

22/08/2009

Revue de presse

Petits points retenus de mes différentes lectures :


- La température moyenne des océans augmentent considérablement avec une hausse constatée de 5,5° cette année au large des côtes du Groenland pour une moyenne mondiale de 3°. Quelles seront les incidences sur les courants marins? Sur les espèces peuplant ces espaces outre l'incontournable ours polaire. "La température moyenne des océans de la planète était de 17 degrés Celsius en juillet, selon l'agence américaine des données climatiques. Il s'agit de la plus élevée jamais enregistrée depuis 1880, année où l'agence américaine a commencé à relever ses données. Le précédent record datait de 1998" (Source : Associated Press)

- Une montée du niveau des océans? Aujourd'hui des îles du Pacifique sont directement menacées et demain? Venise peut s'offrir des écluses géantes pour protéger la place Saint Marc, mais que feront d'autres villes, d'autres pays à l'instar du Bengladesh par exemple. En France il aurait été simple au nom de l'ouverture aux cariéristes, de nier cette réalité et de faire appel à notre dégraisseur de mammouth, notre Claude Alègre national.

- Deux cargos de la compagnie allemande Beluga Shipping GmbH ont entamé hier le premier voyage sans l'assistance de navire briseur de glace par le Passage du Nord-Est, que le changement climatique rend plus praticable, selon son directeur général. (Source : Reuters)

- Le thon rouge de Méditérannée est en voix de disparition. La France possède la flotte de pêche la plus moderne d'Europe et l'un des premiers ports de pêche méditérannéen se trouve à Sète. Notre pays propose, après des années de faux semblants et de pression du lobby des pêcheurs, de consacrer 20% de sa zone exclusive comme réserve. Très bien. Mais n'est il pas trop tard? (Source : Courrier International)

- Jacques Chirac serait 29ème dans le classement des personnalités préférées de français. Alors de deux hypothèses l'une : Soit son sucesseur est honni par une large frange de la population, à tel point qu'elle regrette les douze années de présidence "abracadabrantesque" qui ont fait le plus souvent "pschitt", soit les français ont la mémoire courte. Oublions ici les affaires d'emplois fictifs, du classement du château de Bity, des frais de bouche de la mairie de Paris (....) pour nous intéresser à l'avocat de la FNSEA et du lobby agricole en général, de l'agriculture intensive et des essais nucléaires de 1995 notamment. Et dire que l'environnement était l'un des thèmes les plus chers aux français..On n'y comprend plus rien.

- La désertification qui touche la région du Darfour au Soudan est l'une des origine des massacres commis par le régime d'Omar El Bachir depuis 2003. Entre 100 000 et 300 000 morts. Et dire que les guerres pour les ressources en eau, les terres arables n'ont pas encore commencé... (Source : Le Monde Diplomatique)

- Petite tape sur la main du président nigérien de la part de la France pour sa toute nouvelle modification constitutionnelle qui lui permet désormais d'être élu à vie. Et oui, notre indépendance énergétique, à savoir nos belles centrales nucléaires,...dépend de l'exploitation de mines d'uranium par Areva au Niger. Faisons abstration des conditions de travail et des mesures sanitaires sur place. La dernière fois que le CRI-RAD a voulu se rendre sur place, ses appareils de mesures ont été confisqués à l'aéroport de Niamey par les autorités. Oui mais l'énergie nucléaire ne produit pas de CO2 affirment en coeur ses avocats. Elle produit seulement des déchets radioactifs pour les millénaires à venir...(Conférence de la CRI-RAD)

- La Birmanie vient de condamner l'opposante Aung San Suu Kyi à 18 mois d'emprisonnement supplémentaires? Mais les bougres qui dirigent cette dictature militaire depuis 1988 ne sont pas si mauvais que ça. D'ailleurs, la pétrolière Total n'a jamais employé de mains d'oeuvres forcées pour construire ces pipelines selon un rapport pondu par un certain Bernard K, porteur de sac de riz naguère, consultant grassement rémunéré il y a peu. (Sources : Le Canard Enchaîne, Le Monde selon K de Pierre Péan)

- En restant dans le domaine du pétrole, remerçions la compagnie pétrolière Shell pour son implication dans le delta du fleuve Niger au Nigéria. On n'imagine pas le coût conséquent d'une dépollution totale de certaines zones.

-L'utilisation massive d'engrais en Bretagne, sur un sol qui de toute façon ne se prête pas à ce type de pratique et est lessivé à la première pluie, est à l'origine de la pillulation d'algues vertes sur le litorral. Ces algues vertes, qui ont connu un développement exponentiel, un bloom, empêchent toutes vies de se développer sous elles (Plus d'O2 et plus de rayons solaires). Seules les bactéries anaérobies (fonctionnant sans oxygènes) peuvent dégrader la matière et donc sont à l'origine des gaz (Hydrogène sulfuré notamment) à l'orgines d'incidents. (Source : Le Monde)

- Conchyliculteurs de nouveau touchés dans la baie d'Arcachon. Mais d'où peut on bien venir ces bactéries?

- Indiens d'Amérique du Sud menaçaient par la déforestion en Amazonie, qui serait bien plus importante que les chiffres officiels, déjà terribles, ne pouvaient le laisser entendre. (Source : Courrier International)

- L'Himalaya transformé en poubelle géante avec le tourisme de masse développé sur ces pentes et tous les déchets laissés sur place...(Source : Courrier International)

- Construction massive d'usine de désalinisation dans la péninsule arabique pour faire face aux besoins criant en eau pour le bettonage massif de projets immobiliers ubuesques. (Source : Un copain ayant travaillé au sultanat d'Oman)

Voilà un bref aperçu d'une revue de presse (Courrier International, Monde Diplomatique, Le Monde...). Ouf, nous en France, nous avons au moins le Grenelle de l'Environnement et un ministre efficace d'après Yann Artus-Bertrand. Yann qui? A oui, celui qui a financé son film grâce au groupe du milliardaire français François Pinault à la grande joie de notre envié publicitaire Jacques Ségéla, celui pour qui une vie est ratée à 50 ans si on n'a pas de Rolex au poignet. A ce titre notre omniprésident avec ses 37 500 euros au poignet l'a très bien réussi.

10/07/2009

Vercors, le grand malentendu

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"Ici commence le pays de la Liberté" C'est en promenant une nouvelle fois dans le Vercors, libre de mes mouvements, que m'est venu l'idée d'écrire quelques mots sur l'histoire de ce massif...Ci dessus, une vue de Vassieux en Vercors depuis le col de Chironne (Sud est du village)
Il y a 65 ans aujourd'hui, le 3 juillet 1944, Eugène Chavant, le chef civil du Vercors, proclamait la République sur ce "plateau", qui abritait alors près de 4000 maquisards. Quelques jours plus tard, le 21 juillet, les troupes allemands, après avoir vérouillés les accès du Vercors, lançaient une offensive générale contre le maquis.
 
Avant de revenir sur le déroulement des combats, il faut noter que l'une des rares divisions allemandes en France, la 157ème division de réserve, à ne pas être déployée sur l'une côte française en vu du prochain débarquement allié, était stationnée à Grenoble, aux pieds du Vercors même. La plupart des unités était positionné, selon les vues du feldmarechal Erwin Rommel, commandant en chef du groupe d'armée B en France, près des côtes afin de rejeter l'ennemi anglo-américain dès qu'il aurait posé le pied sur le rivage de France.
Mais revenons au Vercors. Dès 1941, un architecte, Pierre Dalloz entrevoit les possibilités données par le Vercors dans la cadre de la libération nationale. Il faut pas oublier qu'en cette année, les blindés allemands foncent sur Moscou après avoir réduit à peu les armées de Yougoslavie et de Grèce enquelques jours. Il fallait donc être d'une rare optimisme pour concevoir une libération qui n'interviendra que trois longues années plus tard. C'est donc Pierre Dalloz qui va mettre au point les différents aspects du plan Montagnard. En résumé, dans la cadre d'un débarquement allié en France pour libérer l'Europe du jour nazi, le Vercors pourrait accueillir des troupes alliés et servir de porte avions, de citadelle, bref d'appui aux unités débarquées sur le sol national. Ce porte avions pourrait ainsi mener des offensives dans la dos de l'ennemi ou lui couper des routes de remplis vers le Nord, notamment dans la vallée du Rhône.
Ce projet présenté à "Max", Jean Moulin, reçu l'aval du général Delestraint, chef de l'Armée secrête en France. Tous deux, seront arrêtés à quelques jours d'intervalle en juin 1943. Le premier succombera lors de son transfert en Allemagne, tandis que le second, envoyé dans un camp de concentration en Allemagne, sera abattu quelques jours avant la fin de la guerre.
Faisons un saut dans l'histoire et arrivons au jour funeste du 21 juillet 1944.
 
A l'est du Vercors, les différents pas, protégés par une centaine de maquisards et jugés comme trop difficile d'accès en cas d'agression (Le syndrôme des Ardennes se répétait il ici..L'ennemi n'attaque t-il pas où on ne l'attend pas?) étaient pris les uns après les autres par des compagnies de Gebirjägers (Équivalent allemand de nos chasseurs alpins). Au Sud, les allemands parvenaient à Die et au col du Rousset malgrés des combats menés notamment au col de Grimone. Les allemands venaient de deux directions (Crest et Lus la Croix Haute). Des combats sanglants furent livrés sur la route menant de Crest à Die. Les maquisards durent affrontés le Kampfgruppe Zabel, c'est à dire des forces blindées.
 
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Monument situé sur la route de Crest à Die rendant hommage aux maquisards morts lors de combats pour empêcher le vérouillage du Vercors.
 
Au Nord, les troupes allemandes, partant de leur "tête de pont" dans le forteresse Vercors qu'était Saint Nizier, poussaient facilement vers le Sud en direction de Vassieux en Vercors ou une première vague de soldats allemands amenés par planeurs, au nombre de vingt (DFS 230 : 8 soldats + le pilote) menait des combats meurtriers contre les maquisards. Le village de Saint Nizier avait en effet le théâtre de sanglants accrochages du 13 au 15 juin 1944. Depuis cette zone, l'accès le plus facile au coeur de la forteresse Vercors, était devenue un no man's land. Vassieux devint le symbole même de la barbarie nazie. De nombreux civils furent assassinés, des maisons, des fermes, des granges furent pillées et incendiées. Le village martyr compte parmi les rares villes et villages à avoir reçu, avec Nantes et Grenoble notamment, le titre de Compagnon de la Libération. Le 22 juillet, en raison des conditions météorologiques, les assaillants allemands durent défendre ce qui restait du village sans soutien ni appui aérien mais les maquisards ne purent les déloger. Le 23, ils reçurent du renfort, d'autres planeurs se posant près de Vassieux en compagnie de deux Gotha (Gros planeurs de transports) et de Junker 52 pour évacuer les blessés. Ses troupes allemandes comptaient dans leurs rangs les fameux "mongols", anciens soldats de l'armée rouge issus de camps de prisonniers et qui avaient choisi d'endosser l'uniforme allemand pour échapper à une mort certaine. Ces fameuses "Osttruppen" commirent de nombreux massacres.
 
Très vite, Lans en Vercors, Villard de Lans, Corrençon, Autrans et Méaudre furent occupés par l'ennemi.
 
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A Méaudre, dix maquisards ont été tués lors de la progression des troupes allemandes. La croix ci dessus, située à Méaudre, indique l'emplacement où deux maquisards ont trouvé la mort. L'identité de l'un d'entre eux reste toujours inconnue. Quelle était l'origine de "ce mort pour la France"? Un maquisard français ayant brûlé ces papiers pour ne pas compromettre ces proches en cas d'arrestation? Un déserteur polonais (L'armée allemande comptait dans ces rangs en cette année 1944 de nombreux polonais issus de territoire rattaché au grand Reich)? ...
 
Pour continuer leur progression vers le sud en direction de Vassieux en Vercors afin de faire leur jonction avec les troupes aéroportées, les allemands durent prendre la petite route passant par Valchevrière et la forêt d'Herbouilly (Les maquisards avaient en effet fait sauter le pont de la Goule Noire, accès principal pour atteindre le sud du Vercors). C'est à Valchevrière que se distingua notamment le lieutenant Chabal, des chasseurs alpins du 6ème BCA reconstitué (Bataillon des chasseurs alpins) qui trouva une mort héroïque au combat face à plusieurs dizaines de soldats allemands. Ce fut Sidi Brahim pour ces braves. Un certain capitaine Goderville assurait le commandement de ce secteur. Il s'agissait en fait de l'écrivain Jean Prévost qui sera abattu le 1er août 1944 près de Sassenage alors qu'il quittait le Vercors en compagnie de camarades.
 
Les allemands brûlèrent le hameau de Valchevrière. Seule l'Eglise (Chance ou volonté délibérée de l'agresseur) ne fut pas détruite. Aujourd'hui encore, les vestiges comme ceux à un degré infiniment supérieur d'Ordaour sur Glane, témoignent de la barbarie nazie.
Le Nord Vercors occupé, la route vers Vassieux ouverte, les pas contrôlés, Die et le col du Rousset atteint, ne restaient plus qu'aux maquisards qu'à rompre le combat et à se disperser. Cet ordre fut donné par "Hervieux", le lieutenant colonel Huet, commandant militaire du Vercors le 23 juillet dans la soirée. Mais privés de matériels de communications, séparés les uns des autres, de nombreux groupes continuèrent un combat désespéré contre la horde barbare.
 
A partir du 24 juillet, les allemands entreprirent de quadriller le terrain et de mener des opérations de ratissage afin de capturer ou de tuer les "hors la loi" encore dans la nature qui cherchaient à quitter le Vercors, Le Vercors qui était passé sur le plan militaire en quelques jours du statut de forteresse (Festung) à celui de chaudron (Kessel). Le 25 juillet, 16 jeunes habitants de la Chapelle en Vercors, village déjà touché par des bombardements à la mis juillet, furent fusillés dans la cour d'une ferme du village. Un lieu de mémoire a été construit à cet effet.
 
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Le 27 juillet, les allemands découvrirent l'hôpital de campagne des résistants installé dans le grotte de la Luire entre Saint Agnan en Vercors et le col du Rousset. On ne sait toujours pas vraiment dans quel circonstance ce dernier fut découvert, la grotte n'étant pas visible de la route et sa présence connue que de quelques familiers de la région. Est ce que le drap avec la croix rouge installé à l'entrée de la grotte a pu être observé par un avion de reconnaissance allemand (Un Fieseler Storch ou "Cigogne") ou est ce que quelqu'un a trahi? J'ai lu qu'un jeune garçon du coin aurait pu trahir en échange de victuailles données par les bourreaux. Malgré la présence de quatre soldats polonais portant l'uniforme de la Wehrmacht, blessés et soignés par l'équipe médicale de la grotte de la Luire, les maquisards blessés furent achevés en deux points différents par leurs bourreaux. Immédiatement à la sortie de la grotte pour les intransportables. Sur la route menant au col de Rousset pour les autres. Les infirmières furent déportées en Allemagne dans l'un de ses sinistres camps et l'une d'entre elles Odette Malossanne n'en revint point. D'autres furent fusillés quelques jours avant la libération de Grenoble au Polygone de la ville. C'est au même endroit que des miliciens seront fusillés à la Libération de la capitale du Dauphiné.

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Le bilan des quelques jours de combat fut donc très lourd. Près de 900 français furent tués en cette fin de juillet 1944 dont plus de 600 maquisards. Si l'on considère ce dernier chiffre, on obtient par une soustraction macabre le nombre de civils assassinés en quelques jours de combats, plus de 250.
Dès le départ, l'utilité du Vercors dans la libération nationale qui s'annonçait n'a jamais été pensé de la même façon entre Saint Martin en Vercors (QG des maquisards), Londres ou Alger. Pour les chefs des maquisards (Huet pour l'aile militaire, Chavant pour l'aile civile), le Vercors devait devenir un véritable  "porte avion" de la France libre dans un pays encore occupé par les armées allemandes. Tel était en effet le but affiché du Plan Montagnard. Ce porte avion, cet ilot de liberté dans une France encore oppressée devait servir de base pour accueillir plusieurs bataillons de parachutistes alliés. Delà, de multiples opérations auraient pu être menées sur les arrières de l'ennemi, opérations combinées avec un débarquement dans le sud de la France. Ces opérations auraient pu viser la vallée du Rhône, Grenoble...
 
A Londres, les préoccupations des chefs alliés concernaient toutes le projet Overlord, le projet titanesque de débarquement en Normandie. Le Plan Montagnard fut examiné mais resta non un tiroir mais sous une pîle de dossiers selon les observations de Pierre Dalloz, l'instigateur du projet.
 
Il y eu donc un grand malentendu entre les attentes des maquisards et les celles de Londres. Pourtant l'illusion fut savament entretenu pendant de longues semaines. Des centaines de containers d'armes, de médicaments furent parachutés sur le Vercors. Une table médicale pour un futur hôpital de campagne fut même parachutée. Le 6 juin 1944, un message, "Le bouquetin des Alpes bondit" annonçait la mobilisation générale en vu du futur débarquement allié sur les côtes de France. Mais où? Sur la côte Méditarrannéenne? Dans ce cas, l'appui du Vercors serait d'une importance stratégique pour les alliés. Mais le 6 juin 1944, l'armada alliée débarqua à plus de 1000 kilomètres de là sur les côtes normandes. Et les alliés qui avaient prévu de libérer la ville de Caen le jour J durent attendre de longues semaines avant de pouvoir forcer la décision, notamment grâce à Patton et ses blindés. Ce n'est qu' à la mi juillet que les alliées prirent le dessus après de longs combats dans la bocage normand.
Pendant ce temps, le Vercors avait déjà vérouillé ses points d'accès, proclamé la République et planté un immense drapeau français sur la commune de Saint Nizier, visible de Grenoble. Autant de provocations vis à vis des Allemands qui ne pouvaient rester sans réponse. Le Vercors pouvait constitué un poignard, plantable dans le dos à tout moment en cas de débarquement dans le sud de la France.
Les "erreurs" commises sont donc multiples compte tenu du déroulement des opérations :
- Un manque de communication criant entre le Vercors d'une part et Londres et Alger de l'autre. Sans jeu de mots, il n'était pas vraiment sur la même longueur d'ondes. Les maquisards s'attendaient à une opération parachutée imminente. A dessein, une piste d'atterrissage capâble d'acceuillir des avions de transports du type Dakota C-47 fut construite. Une mission, la mission Pacquebot du capitaine Tournissa, fut envoyée spécialement pour cette opération. Le 21 juillet, voyant des planeurs en phase d'approche de Vassieux, nombreux furent les maquisards qui les prirent pour les alliées. Mais la croix noire et non l'étoile blanche, ornée les appareils et de nombreux maquisards furent fauchés par les balles en ne s'étant pas mis à l'abris dès leur apparition.
- Un manque de moyens de communications sur le plateau même du Vercors entre les différents groupes de combats. Pour communiquer, transmettre les ordres, être au courant des opérations, il fallait de nombreuses estafettes. Le réseau des PTT fut rapidement mis hors service.
- Une tactique prônant des combats classiques au détriment de la guérilla. Le lieutenant Costa de Beauregard, dont on parle trop peu, mena de nombreuses actions de guérilla avec succès contre l'occupant basées sur le concept : Frapper par surprise et se disperser dans la nature. Costa de Beauregard était en charge de la zone militaire nord du Vercors. Mais cette conception du combat assymétrique ne fut pas suivi. Au contraire, le combat classique, et désespéré contre des unités supérieurs en hommes, en armes et en expérience, fut la tactique employée.
- Un commandement militaire issu de l'armée et donc formé "à la veille école". Le comportement du capitaine Geyer "La Thivollet" se promenant en grand uniforme sur son cheval est un exemple comme celui de l'état major avec ses effectifs plétoriques.
- Un manque de cadres pour entraîner de nombreuses recrues (près de 4000). Mis à part l'opération Eucalyptus (Mission américaine chargée de montrer le maniement de nouvelles armes aux maquisards), peu fut fait pour pallier au manque d'expérience des jeunes recrues qui contrairement à leurs ainés ou à leurs adversaires n'avaient jamais endossé l'uniforme.
- L'absence d'un deuxième bureau pouvant décéler d'éventuels espions (Et compte tenu des informations aux mains des allemands...). Lors de l'attaque allemande, les prisonniers du maquis, notamment la milicienne Mireille Provence furent relâchés. Avec son amant SS, elle participa à l'arrestation de nombreux maquisards à Saint Nazaire. C'est à Saint Nazaire, que plus de 30 maquisards furent fusillés le 1er août 1944.
- L'absence de mortiers et de mitrailleuses lourdes, les premiers étant primordiaux pour des combats sur des reliefs escarpés. Malgré les nombreuses demandes des chefs militaires du maquis, le Vercors restait bien pauvre en armement à la veille des combats. Trop peu d'armes pour l'ensemble des volontaires. Pas de mortiers, pas de mitrailleuses américaines, ni de lances grenades.
- L'absence d'appui aérien. Les nombreux raids menés par la Luftwaffe, l'armée de l'air allemande furent conduits à partir du terrain d'aviation de Chabeuil. Les premiers planeurs, eux, étaient partis de Lyon. Un bombardement en règle, mené soit par l'USAF soit par la RAF, aurait pu atténuer les souffrances de villages martyrs comme la Chapelle ou Vassieux.
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Le plateau d'Ambel accueilli dès 1943 le premier camp des réfractaires. Il s'agissait à l'époque pour de nombreux jeunes gens de partir en Allemagne pour le Service du Travil Obligatoire (STO)
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Aujourd'hui le plateau Autrans Méaudre est un lieu de loisir pour les adeptes du ski de fond, des cheins de traineaux ou des raquettes. Hier, cet espace acceuillait le terrain "Rayon" utilisé pour le parachutage d'armes.
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Une rue du village de Lus la Croix Haute. De nombreuses rues, monuments, stèles témoignent aujourd'hui de la sauvagerie allemande.
Mais il ne faut pas oublier toux ceux qui ont secondé les nazis lors des répressions et massacres. Dagostini, le chef de la milice par exemple qui mena une expédition punitive à Vassieux en Vercors au mois de mars 1944.
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04/07/2009

Flore de la Drôme

28/06/2009

Flore-i-lège.

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Après une semaine de découvertes, de randonnées avec de jeunes pousses drômoises, je vous propose une échauche, un flore-i-lège des différentes plantes rencontrées sur la commune de Lus La Croix Haute.

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 Aronce dioque

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Campanule des montagnes. (Espèce rare et protégée)

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La centaurée jacée, commune mais tellement splendide...

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Céphalentère (Famille des Orchidacées)
Dame d'onze heures P1030250.JPG
La fameuse Dame d'onze heures.
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La Coronille bigarée

Flore P1030045.JPG

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La Gagée jaune
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La Gentiane à longues feuilles

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Globulaire à feuilles en coeur.
Héliantheme à grandes fleurs P1030156.JPG

Helianthème à grandes fleurs.
Knautie P1040143.JPG
Lis Martagon P1030986.JPG
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Un membre de la famille des Oeillets



Orchis bruléP1030077.JPG
Orchis Brûlé
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Petit groupement de Silènes enflées.
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L'Anthylle vulnéraire commune