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01/01/2010

Dictionnaire élémentaire du sarkozysme primaire

 

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L'idée de faire ce petit dictionnaire élémentaire du sarkozysme primaire m'est venue tout simplement en passant devant la permanence de mon député, assez triste il faut bien le dire avec ses affiches défraichies de la campagne de 2007 et ce slogan porteur d'un espoir quasi messianique, "Imaginons la France d'après".

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A

- Africain : Personne, de couleur peuplant le continent africain, qui n'est pas rentrée dans l'Histoire selon le président Sarkozy. (Discours de Dakar). En France, les terminales scientifiques en seront également bientôt exclus.

- Allègement : Les allègements peuvent notamment concerner les charges des entreprises. Selon, Marcel Dassault, milliardaire, sénateur UMP et récidiviste à Corbeil-Essonne, les allègements de charges consenties par les gouvernements de droite depuis 2003, plus de 160 milliards d'euros, n'ont pas crée un seul emploi en France durant cette période. Cette déclaration a été faîte lors de la présentation par la commission des Finances du Sénat d'un rapport intitulé Travail et Emploi.

- Ambassadeur : "Il y a encore plus cons que les préfets (Certains d'entre eux ont été très critiqués par Nicolas Sarkozy, accusés de ne pas en avoir fait assez lors de la campagne de vacination contre la grippe A), ce sont les ambassadeurs" Nicolas Sarkozy.

- Amour : Période de durée variable et inégale. Utilisés à des fins politiques, ces amours surmédiatisés se sont retournés contre notre président avec le départ de Cécilia pour Richard. Un livre entretien réalisé par une journaliste de Gala avec Cecilia a été censuré, passé au pilon après un rendez-vous entre l’éditeur et le ministre de l’Intérieur de l’époque, Sarkozy Nicolas. (Editions First)

- Autocratie : Qualifie le régime politique français, où le président est irresponsable malgré l'étendu de ses pouvoirs, que se soit pénalement ou devant le parlement. Le président, véritable monarque républicain concentre toujours autant de pouvoirs malgré la rupture tant annoncée avec les pratiques de ses prédécesseurs. Combien de préfets ont été mutés pour n’avoir pas plu au prince. Sarkozy décide seul, les autres n’ont qu’à exécuter, sans broncher. Il est loin le temps du "Je décide et il est exécute" lancé tel un scud par Jacques Chirac à l'encontre de Nicolas Sarkozy en 2004.


- Auvergnat : Personne de couleur qui peut poser des problèmes quand il se retrouve en groupe selon le ministre de l'Intérieur, M Brice Hortefeux. "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes ". Peut être que Brice Hortefeux parlait d'une personne qui avait les deux qualités, en ayant une couleur de peau prononcée et étant auvergnat. La seule que nous avons en liste, c'est Pierre Laval.


B

 

- Balkany Patrick : Fils d’immigrés hongrois comme notre président, Patrick Balkany dirige la ville de Levallois-Perret en tandem avec sa femme, Isabelle. Déjà condamné pour ses frasques (Une gâterie avec un Magnum à la main, des travaux effectués dans sa résidence par des employés de la mairie), il a utilisé encore récemment sa mairie et ses employés pour le mariage de sa fille. Pourtant, ami fidèle, il est de tous les voyages de Sarkozy à l’étranger, notamment lors du voyage au Kazakhstan. Selon la France ne compte pas de pauvres...


- Banlieues : Zones de peuplement oubliés des pouvoirs publics et habités par des autochtones dénommés « racailles » Alors que le Plan Banlieue se fait toujours attendre, les sorties du président dans ces lieux de « bannissement » sont encore l’objet de polémiques. Les esprits sont loin d’être apaisés après les émeutes de l’automne 2005.

 

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- Besson Eric : Politicien français et figure même du traître en politique. Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rendait public un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L'inquiétante « rupture tranquille » de monsieur Sarkozy dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur américain à passeport français » Depuis, M Besson est devenu le Monsieur Immigration du président, chargé des basses œuvres et des quotas (Et ici il ne s'agit ni de lait ni de prises en mer...). La citation que l'on prête à Talleyrand ("En politique, il n'y a pas de convictions, il n'y a que des circonstances") lui va à merveille.

- Bide : Expression utilisée pour parler d'un échec, d'une erreur. Synonyme de flop. Le dernier voyage du président à Manaus au Brésil ou la rencontre non prévue et râtée avec Gordon Brown en sont deux illustrations.

- Bling Bling : Qualificatif, d'origine anglo-saxonne, employé pour décrire le début de la présidence de Nicolas Sarkozy. En s'affichant avec des montres hors de prix, des lunettes de pilote, Nicolas Sarkozy voulait décomplexer les français avec l’argent. Il avait peut être oublié qu’il risquait de complexer encore plus une importante partie de la population, qui elle, n’en a pas.

- Bon sens : Infantilisation du discours politique par le président Sarkozy à des fins populistes.

- Bouclier fiscal : Instrument de protection et de conservation des riches. Alors que le président Nicolas Sarkozy défend bec et ongles son bouclier fiscal, il s’agit de trouver des sources de financements supplémentaires en période de vaches maigres. Cela se traduit par la hausse de différentes taxes, la hausse du forfait hospitalier, la taxation des indemnités des accidentés du travail, la baisse du nombre des fonctionnaires…Cela risque ne peut pas suffire pour combler un déficit des comptes publics abyssal.

- Bouffer : Synonyme familier de manger. "Se faire bouffer" par "10 millions d'immigrés" n'est pas une saillie xénophobe produite par un élu UMP d'une petite commune rurale, mais une simple "inquiétude" selon le porte parole de l'UMP, l'irremplaçable Frédéric Lefevre.

- Bouygues Martin : Patron du groupe de BTP du même nom et de la chaîne TF1, dont le rôle premier « est de vendre du temps de cerveau humain disponible » Parrain du fils de Nicolas Sarkozy et de Cecilia, témoin du second mariage du président.


C

-Canicule : Période de forte chaleur assez prolongée. Elle entraîna la mort de 15 000 personne en 2003 alors que M Sarkozy était ministre de l'Intérieur. Depuis la droite vit dans la hantise d'une nouvelle crise sanitaire quitte à en faire des tonnes. L'ancien mionistre de la Santé a été parachuté à la tête de la Croix rouge française...

- Charcutage : Synonyme en politique de saucissonnage électorale. Procédé condamnable utilisé par l'actuelle majorité pour sa réforme des circonscriptions électorales.

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- Conseiller spécial : Poste détenu en France par Claude Guaino, la plume du président Sarkozy. Cette fonction cumulée avec un poste de conseiller à la cour des comptes raporte à ce dernier, "un salaire de cadre moyen" selon l'intéressé, soit 290 368,93 euros annuels. (157 512 euros versés par l'Elysée et 132 856,93 euros versés par la Cour des Comptes dont il a été mis en disposition depuis 2006). L'intéressé dénonce "une dictature de la transparence", une initiative voulue au départ par son propre patron en arrivant à l'Elysée. La aussi, depuis, la rupture a pris du plomb dans l'aile.

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- Copé Jean François : Maire de Meaux, député de Seine et Marne, président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, membre d'un cabinet d'avocat à temps partiel, président du Club Génération France Fr.....(Quel homme)...Frère ennemi de Xavier Bertrand et candidat à la présidentielle de 2017.

D

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- Dati Rachida: Symbole de l’ouverture aux minorités, Rachida Dati a réussi à faire le plein des pages people des magazines tout en faisant le vide dans son cabinet ministériel lors de son passage Place Vendôme. Sa réforme de la carte judiciaire, imposé du sommet à la base reste toujours décrié comme la plupart de ses initiatives menées conjointement avec le conseiller justice de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Patrick Ouart, passé depuis chez LVMH. (Sur la photo, une utilisation de photoshop pour faire disparaître une bague à 15 000 euros). Fut également l'égérie de la maison Dior en posant pour Paris Match notamment. Vit actuellement un drame depuis son élection au parlement européen.

- Dictature : Exercice sans partage du pouvoir par un individu ou un groupe. Elle peut adopter différentes formes. Par exemple, la "dictature de la transparence", consiste, selon Henri Guaino, à demander des comptes sur son salaire de conseiller spécial du président, Nicolas Sarkozy. (Voir "salaire d'un cadre moyen")

- Dent : Cet organe enveloppé d'os, dur, blanchâtre sert notamment à couper et à broyer les aliments. Au pluriel, sert également à aller chercher un point de croissance supplémentaire selon notre président.

- Devedjian Patrick : Homme politique français âgé de 65 ans et n’ayant pu obtenir, intervention de l’Elysée oblige, une dérogation pour rester à la tête de l’EPAD alors que Matignon s’était prononcé pour, fiston oblige. Ce sarkozyste de la première heure devrait également bientôt laisser la direction du conseil général des Hauts de Seine au prince Jean. Ministre de la relance, il lui faudra mener une politique similaire pour éclaircir son avenir politique.

- Démagogie : Langage politique, souvent employée dans les discours du président Sarkozy.

- Dérapages verbaux :
Utilisation de mots fleuris ou familiers pour définir ses adversaires politiques ou membres de sa propre équipe. Font les délices de la page Mare aux Canards du Canard Enchaîné.


- Don : Contribution philanthropique versée à une cause, une oeuvre. Cette année, l'UMP a reçu 9,1 millions d'euros de dons de la part d'une certaine classe sociale, la même qui a été bénéficiaire de certaines mesures prises par le parti depuis 2007 dont le fameux bouclier fiscal. (Voir "Stupide")


E

- Ecurie d'Augias : Autre dénomination du conseil général des Hauts de Seine selon son actuel président, Patrick Devedjan. Notons que Nicolas Sarkozy a occupé cette fonction, héritée de l'oncle Charlie.

- Emploi : "Ce qui est rare...". Objet de convoitise qui a tendance à se raréfier (80700 suppressions de postes salariés au 3ème trimestre contre 87 000 au second. Ne constitue pas une priorité pour le gouvernement.

- Enseignant : Personne chargée de transmettre culture, savoir et valeurs aux enfants de la République. Espèce menacée par la suppression massive de poste depuis 3 ans (Plus de 40 000) (Voir Fonctionnaire)

- EPAD : Organisme public inconnu du grand public jusqu’à l’automne 2009 date où une farce politico-médiatique a contribué à accélérer fortement son degré de notoriété. Depuis, il est dirigé par la suppléante de Nicolas Sarkozy à l'Assemblée Nationale.

- Estrosi Christian: Co-présentateur de l'élection de Miss 2010 et du tromphé Andros, maire du couvre feu à Nice et accessoirement ministre de l'Industrie. Capable de dépenser 140 000 euros d'argent public pour regagner la France en jet privé...pour un cocktail organisé par Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'Outre-mer dans le premier gouvernement de François Fillon.


- Europe : Partie non française du continent euro-asiatique que Nicolas Sarkozy aurait aimé continuer à diriger lorsque la France était à la tête du conseil européen en 2008.


F

- Fichage ADN : Mise en pratique dans la réalité de lectures présentant des paradis imaginaires (1984, Le meilleur des mondes..) Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, complétée par la Loi Perben II, le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier). Cette loi a notamment permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM, d'étudiants anti-CPE. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 € d'amende et un an de prison.

- Figaro (Le) : Le mariage de complaisance réalisé entre ce journal et la politique conduite par le président de la République le réduit désormais au rang de publication officielle de l'UMP.

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- Fillon François : Principal conseiller de Nicolas Sarkozy, selon les propres termes employés par notre président. Il a remplacé le très regretté David Martinon (Exilé au consulat de Los Angeles depuis son échec à Neuilly en 2008) dans le rôle de porte parole de la présidence. Egalement substitut de Nicolas Sarkozy en cas d’empêchement ou de craintes de huées (Exemples : Le congrès des maires de France en novembre 2009 ou le débat prévu à l'Institut Montaigne à Paris sur l'Identité Nationale)


- Françafrique : Maladie franco africaine transmissible mais qui ne touche que le continent noir alors qu’elle est génératrice de richesse pour les blancs. Alors que le candidat Sarkozy avait promis de créer un vaccin contre cette maladie, il s’est rendu pour la première fois en Afrique pour s’entretenir avec le virus Omar Bongo. D'autres souches existent : Paul Biya au Cameroun, Denis Sassou N'Guesso au Congo-Brazaville, Idriss Deby Itno au Tchad, Blaise Compaoré au Burkina, Faure Eyadema au Togo...


- Fonctionnaire : Plantigrade de la famille des Hominidés dont la chasse à été réintroduite en France par la droite. Le quota de « prélèvement » sur l’espèce a été fortement augmenté depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’état. Son principal prédateur est le Eric Woerth à lunettes. Le but avéré (Il s’agit d’un argument de campagne du candidat Sarkozy) est le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Attention, il existe des sous espèces chez le fonctionnaire (Nom scientifique : Servis publicus) Compte tenu d’autres arguments de campagne, ces coupes ne peuvent concerner ceux évoluant sur les territoires de la Justice ou de la Sécurité. Reste d’autres terrains d’abattages comme l’Education Nationale ou l’hémorragie est particulièrement forte avec ses 16 000 suppressions de postes cette année. Le braconnage a même été légalisé dans certains secteurs. Notons que le nombre d’enfants lui ne diminuera pas, la France étant avec l’Irlande en tête du classement européen pour le taux de natalité.

- Fouquet's : Restaurant populaire parisien, ou le soir de son élection, le candidat élu Nicolas Sarkozy a tenu à fêter sa victoire avec des représentants la France d’en bas.


G

- Gabegie : Attitude dépensière courante chez notre dirigeant actuel comme pour son prédécesseur au poste. En se présentant à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy avait promis de faire la plus grande transparence sur les défenses de l’Elysée. Trois ans plus tard, l’affaire des sondages de l’Elysée a été heureusement bloquée par le président de l’Assemblée Nationale qui a finalement refusé la création d’une commission d’enquête sur le sujet qui concerne plusieurs millions d’euros. L’argent de nos contribuables servant à financer des sondages en partie pour le compte de l’UMP et ensuite donné à la presse aux ordres, cela n’est guère sérieux. Celle-ci se traduit également par la croissance du nombre de conseillers, limité à 20 au début du mandat, dans certains cabinets ministériels ou l’achat prévu de Air Sarko One pour plus de 180 millions d’euros.

H

- Histoire Géographie : Matière fondamentale dans l'élaboration d'une mémoire commune, d'un regard critique ou tout simplement pour notre culture générale, devenue optionnelle pour les terminales scientifiques français.

- Hortefeux Brice : Ami de trente ans de notre président, ce grand blond à la chaussure Noire a tenu des propos qualifiés au mieux d’ambiguë au pire de carrément raciste. Dans un pays comme les Etats-Unis, Hortefeux aurait été viré sur le champ. En France, non. Il faut dire que Brice parlait peut être d’un autre auvergnat au teint basané et qui se prénommait Pierre Laval celui là.



I


- Identité Nationale : Thème de débat constituant "une stratégie pour gagner les élections régionales" pour 72% des Français, selon un sondage Ifop paru dans le Journal du Dimanche du 29 novembre 2009. Une innovation électorale selon la formule de Jacques Delors. "A deux mois des régionales, c'est un os qu'on envoie à ronger aux médias et à l'opposition. Tout le monde y va de sa petite phrase, tout le monde s'excite là dessus. On ne parle plus du reste, de  la situation économique et sociale, du chômage et de la crise". Nicolas Sarkozy selon des propos rapportés par le Canard Enchaîné dans son édition du 30 décembre 2009.


- Immigration : Ensemble d’individus de couleur et ne disposant pas de papiers. Synonyme du mot insécurité pour l’UMP.


- Insécurité : Thème récurant lors de périodes électorales. Sert à masquer des couacs ou autres échecs de la majorité. Il s’agit également d’un sentiment exacerbé par certains médias car source d’audience et donc de rentrées publicitaires non négligeables en période de vaches maigres. A noter également que les phrases chocs et les discours grandiloquents ne semblent avoir que peu d’impact sur sa progression et qu’elle n’est pas seulement physique mais également sociale.


- Insulte : Saillie présidentielle rare mais navrante. Exemple : « Casse toi pauvre con » insulte lancée au Salon de l’Agriculture en 2008 à un homme qui avait refusé de lui serrer la main.


- Intox : Mensongé éhonté servi par le gouvernement pour se mettre en avant. Un des derniers exemples est l'annonce du président Sarkozy affirmant que l'autonomie des Universités avait fait remonter ces dernières au classement Shangaï, une première en "25 ans". Le classement, critiquable, n'a pas 7 ans. Et l'autonomie ne rentrera vraiment en vigueur que pour l'année 2010.




J

- Jardin d'éveil : Volonté gouvernementale de privatiser le service public consacré à la petite enfance, à savoir nos écoles maternelles, source de fierté, et d'envie au delà de nos frontières dans le seul but de faire des économies.


- Jatte (Ile de la). Zone immobilière du père noël. Selon les articles publiés par Le Canard enchaîné dans plusieurs éditions en 2007, Nicolas Sarkozy aurait bénéficié en mars 1997 d'un « cadeau » de 750 000 euros sur l'achat des droits à construire sur l'île de la Jatte.


- Jean : Nom masculin permettant en cas de possession du bon patronyme de prétendre à un niveau de responsabilité très important. "Fils de", cela ne doit pas être un handicap, ni au contraire un avantage. Jean Sarkozy aurait il été élu dans un canton de Neuilly sur Seine, s’il n’avait pas eu ce fameux patronyme ? Parrainé par les amis de papa, le couple Balkany, tout aussi fameux.

- Jungle : Espace, du nord de la France, d'exploitation médiatique de la misère à des fins politiques.


K


- Kaboul : Aéroport pour charters européen et capitale d’un pays en guerre civile larvée depuis près de huit ans. C’est vers cette destination enchantée, digne des Mille et une nuits qu’ont été chartérisés, pardon renvoyés trois clandestins afghans par notre ministre de l’Identité Nationale, Eric Besson. Le message se veut simple, il s’agit de faire la chasse à l’immigration dite « subie » et clandestine et de limiter au maximum les flux migratoires. Au passage, notre image, notre fameuse "identité nationale" construite en partie sur les respects d’un certain nombre de valeur en prend un grand coup. Mi décembre, 9 autres ont été renvoyés malgré une décision de justice qui dénonçait une procédure illégale.

- Kadhafi Mouammar : Dictateur africain ayant effectué une visite en France en 2008, en n'essuyant pas ses pieds sanglants sur la paillasson France, au nom des droits de l'homme...d'affaires et ses 10 milliards de contrats. Et dire que Rama Yade avait osé protester...

- Karcher : Marque déposée d’instruments de nettoyage utilisant la pression de l’eau. Signifie également la volonté de « nettoyer » la racaille des cités Depuis, Nicolas Sarkozy ne remet pas les pieds en banlieue malgré ses promesses.

- Kouchner Bernard : Homme politique pris à l’adversaire socialiste qui n’avait pas assez flatté l’égo du très médiatique french doctor. Porte parole de la diplomatie française et émissaire occasionnel du président de la République. Quelle belle prise en effet que cet homme politique, l’un des personnalités politiques préférées des français et l’un des socialistes les plus admirés au delà des clivages partisans. Pourtant en lisant le livre de Pierre Péan, le Monde selon K, l’image du French doctor est sévèrement écornée. L’avocat du droit d’ingérence, le défenseur de l’intervention armée en Irak par exemple, copine avec les pires régimes dictatoriaux africains…Certaines mauvaises langues le présentent comme "un tiers mondiste, deux tiers mondain"


L

- Laïcité : Fondement de notre système politique et garantie suprême pour le bon fonctionnement de notre démocratie. A maintes reprises a été remise en cause par les déclarations et les actes de notre président. En décembre 2007, Nicolas Sarkozy déclara à Saint Jean de Latran lors d'un déplacement « Dieu est dans le cœur de tous les hommes. » puis  affirma également  « dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ».

- Lassitude : Sentiment ressenti par les forces de l'ordre en France, confrontées à la "religion du chiffre" mise en place par Nicolas Sarkozy. Ce sentiment s'est exprimé début décembre via de nombreuses manifestations en France.

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- Lefèvre Frédéric : Homme politique français qui est à la politique ce que Jean Marie Bigard est à l’humour. Proche de Nicolas Sarkozy, porte parole de l’UMP, il est le véritable porte flingue du président, classé plus dans la catégorie Pitt Bull que roquet. Grâce à lui, la politique française retrouve toutes ses lettres de noblesse.



M

- Mai 68 : Héritage à liquider selon une expression une nouvelle fois très martiale de notre président.

- Mémoire : Par définition multiple. Celle-ci n’est pas seulement faîte de pages glorieuses mais compte également de nombreuses pages sombres et douloureuses qu’il s’agit de comprendre, d’analyser……….Le devoir de mémoire impose ces étapes. Non la repetance, contrairement à une déclaration de Nicolas Sarkozy, ce n'est pas "la haine de soi"

- Mensonges : Voir cette petite vidéo

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- Mitterrand Frédéric : Neveu de tonton, homme de lettres, promoteur infatigable et insatiable de la culture thaï.

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- Mur : Parfois construit pour séparé deux territoires (La ligne coréenne, le mur de "séparation" en Cisjordanie, le mur de Nicosie et le mur de Berlin en sont des exemples). Pour le dernier, Nicolas Sarkozy affirme avoir participé à sa destruction dans la nuit du 9 au 10 novembre en compagnie d'Alain Juppé ce que les faits démentent depuis. Alain Juppé, mise à part un don d'ubiquité, était à Colomby-les-deux-Eglises, ce jour là.


N

- Neuilly : Capitale des Hauts-de-Seine, ancien département français devenu fief héréditaire. Avec le rétablissement de la loi salique en 2011, son prince est désormais le dauphin Jean.


- Normalité : La normalité est ce qui est conforme à ce dont on a l'habitude, ce qui ne surprend, ne dérange ni n'attitre la curiosité. C'est une notion vague, redéfinie en fonction de chaque personne, selon ce qu'elle est habituée à percevoir. Une chose normale est donc perçue quasiment inconsciemment et on ne s'en souvient pas facilement, alors qu'une chose anormale éveille l'attention et est facilement retenue par le cerveau. La rémunération d'Henri Proglio, PDG de Véolia mais désormais également d'EDF avec le soutien de l'Elysée, de 2 millions d'euros est "normale" selon François Fillon. Il faut que crise ou pas crise, la rémunération annuelle moyenne des patrons du CAC 40 en 2009 était de 3,5 millions d'euros, soit 211 années de SMICS...

O

- Orthographe : Point faible du ministère de l'Education Nationale comme l'a prouvé le dossier de presse remis lors de la dernière rentrée scolaire.


- Ouverture : Tour de passe-passe médiatique consistant à recueillir des hommes politiques issus des rangs de l’opposition dans le besoin. Depuis  Jean Marie Bockel a été muté de la coopération aux anciens combattants après ses propos tenus dans le journal Le Monde concernant la "françafrique", Fadela Amara est inexistante. Reste Kouchner, fidèle de la brosse à reluire et Besson qui veut laver plus blanc que blanc si vous me passez l’expression.

P


- Pasqua Charles : Quincaillier des Hauts de Seine à l’offre inépuisable en casseroles. En 2004, Nicolas Sarkozy, président de l’UMP et ministre de l’Intérieur démissionnaire, jurisprudence Chirac de l'époque oblige, était élu à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine. Le président sortant, Charles Pasqua s’était vu proposer en échange du siège une sinécure au sénat, synonyme d’immunité judiciaire pour lui à l’époque.

- Pédophilie : Selon le candidat Nicolas Sarkozy, dans un entretien accordé au philosophe Michel Onfray, on "né pédophile", ce comportement déviant étant inscrit dans les gènes.

- Pignardise : Synonyme de "connerie politique" selon la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Le mot "pignardise" vient du sénateur Jean Jacques Pignard, auteur d'une erreur de vote sur le projet de réforme des circonscriptions électorales.

- Plume : Synonyme de "nègre" pour les politiques. La plume Guaino se mélange parfois les pinceaux quitte à transformer notre président en perroquet en resservant un discours mot pour mot aux agriculteurs.

- Policier : Garant de l'ordre public. Confronté à la culture du chiffre et des résultats, le policer ne peut plus exercer toujours sa profession avec la rigueur nécessaire. Selon le dernier rapport d'Amnesty International, "les policers bénéficient couramment en France d'une impunité de fait". Les méthodes pour enquêter sur certains abus ne sont "pas à la hauteur des normes du droit international".

- Pouvoir d'achat : Propension d'un ménage à consommer. La hausse du pouvoir d'achat des français était au centre de la campagne de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Depuis certaines catégories sociales ont connu quelques augmentations. Une dizaine de milliers de personnes avec le paquet fiscal de la loi TEPA, un Bernard Tapie, un président de la République (+ 172%) et les membres des cabinets ministériels (+26% en un an)

- Prince : Par définition, il s'agit du fils du roi, héritier de droit divin. Devant l’effacement du prince Pierre, le dauphin actuel se nomme Jean, né en 1986. Son fief sera dès 2011 le département des Hauts-de-Seine.

Q

- Quota : Total autorisé de capture...dans le domaine des pêches maritimes selon le droit français. Désigne désormais le nombre d'unités qui doivent être expulsées chaque année du territoire national.


R

- Rasage : Période de la journée ou l'on peut notamment penser à se présenter à la présidence de la République.

- Ray-Ban : Accessoire bling-bling par excellence. Afin de montrer qu'à 50 ans on n'a pas râté sa vie, s'accompagne généralement au poignet d'une Rolex.

- Realpolitik : Politique étrangère jamais abandonnée malgré des discours plein de pathos. Le candidat ne rejetait il pas pendant la campagne de 2007 une "realpolitik qui brade nos principes d'humanité pour d'hypothétiques contrats" Au nom de la rupture, tant vendu, tant déclamée durant sa campagne présidentielle, le candidat Sarkozy se faisait fort de promouvoir les droits de l’homme partout dans le monde, d’être du côté des persécutés…Trois ans plus tard, l’UMP a signé un partenariat avec le Parti communiste chinois, pays, ou des centaines de personnes sont exécutés chaque année. La première visite en Afrique du président élu s’est déroulée au Gabon de feu Omar Bongo, satrape au pouvoir depuis 1967. Puis ce fut la visite de Kadhafi en France et bientôt la vente de navires de guerre au premier ministre russe Vladmir Poutine. La conclusion que l'on pourrait en tirer, c'est que le président Sarkozy brade nos principes quand les contrats ne sont pas hypothétiques et encore...(Exemple : Visite  au Kazakhstan avec Dati et Balkany)

- Record : Valeur extrême d'un exploit, d'un évènement...Exemple 1 : L'explosition de la dette publique avec ses 254 milliards d'euros en 2009 (+37 milliards) qui constitue un véritable exploit, jamais encore égalé dans le passé. Exemple 2 : L'augmentation du salaire présidentiel en période de vaches maigres : +172%

- Remplaçant : L'objectif premier du remplaçant est de faire suite à une demande immédiate. Le premier ministre François Fillon a remplacé Nicolas Sarkozy lors du congrès de l'Association des maires de France puis devant l'Institut Montaigne lors d'un colloque sur l'Identité Nationale.

- Rouge : "Je veux du gros rouge qui tache" avait déclaré le président Sarkozy lors du lancement du débat sur l'Identité Nationale. (Voir Identité Nationale)

S

- Salaire : Rémunération consentie contre un travail donné. En France, "le salaire d'une cadre moyen" s'élève selon Henri Guaino à 290 368,93 euros annuels.

- Sans-abris : "Je veux que d'ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid".Phrase prononcée le 18 décembre 2006, par Nicolas Sarkozy, alors candidat à l'élection présidentielle, à Charleville-Mézières pour un meeting sur le thème de "la France qui souffre". Devant un parterre de 4000 sympathisants, il scandait à l'époque  : "l'hébergement est une obligation humaine. [...] si on n'est plus choqué quand quelqu'un n'a plus de toit et qu'il fait froid dehors c'est tout l'équilibre de la société ou vous voulez que vos enfants vivent en paix qui sera remise en cause." Et s'engage solennellement à l'objectif ambitieux du "zéro SDF" d'ici 2 ans. Trois ans plus tard,  338 SDF sont décédés depuis le début de l'année 2009 en France, selon le collectif des Morts de la rue.

- Satellite : Une formation satellite siginfie en politique une formation qui dépend totalement d'une plus grande. Exemple : Le Nouveau Centre d'Hervé Morin vis à vis de l'UMP.

- Secte : Groupuscule dirigé par un gourou en général mais qui est un "non problème" selon l'ancien directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon.

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- SMS : Ne signifie pas Sa Majesté Sarkozy comme le sigle pourrait le laisser penser. Accro au SMS, le président ne résiste pas à consulter de manière compulsive son portable, qu’il soit en visite officielle en Arabie Saoudite ou avec le vice Dieu, Benoît XVI au Vatican.

- Speedy Sarko : Surnom donné à notre président alors qu’il était encore que simple ministre. Un problème, Speedy Sarko est là même si ce n’est pas son domanine d’attribution. Et hop, une nouvelle loi avec ses nombreux décrets qui attendent souvent des années pour être appliqués. Un problème...une loi.

- Soutien : Apporter son concours, son aide à une cause, une personne de façon momentané. Soutenir "à mort" un candidat à la mairie de Neuilly revient, pour le prince Jean, à l'abandonner en rase campagne électorale pour s'allier au final à un autre, non désigné par l'Elysée.

- Stupide : Fait de demander au ministre du Budget et trésorier de l'UMP, M Eric Woerth, si il n'y pas "sinon conflit d'intéret ou pour le moins confusion des genres" entre ces deux fonctions. Auteur de la loi TEPA étendant le bouclier fiscal, M Woerth en tant que trésorier a reçu cette année 9,1 millions d'euros de la part des bénécifiaires (Les dons étant en moyenne de 3000 euros) de cette mesure.

- Suicide : La France détient la première place européenne en terme du nombre de détenus qui se suicident chaque année dans nos prisons et maisons d'arrêt.

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- Talonnettes : Eléments constitutifs des paires de chaussures de notre président. Varient en taille en fonction de celle de l’interlocuteur. A noter qu’elles peuvent être très importantes (La photo réalisée avec le président Bush ou notre président, 1,65 m est la même hauteur que son homologue américain, 1,85 m est un exemple) ou parfois, au contraire, insuffisantes. (Dans ce cas, se mettre sur la pointe des pieds peut être un palliatif)

- Taxation : Volonté de modérer les bonus des banques en 2009, année de crise où ces dernières, aides publiques massives aidant, ont réalisé des profits exceptionnels. Mesure pour l'instant "one off" c'est à dire ponctuelle et dont l'assiete n'est pas connue.


- Tics : Spasmes récurrents qui agitent les épaules du président Sarkozy, un être peu agîté et poli comme peut en témoigner le photographe Platon.

- Tolérance zéro : Slogan de campagne lancé en 2002 par le président sortant Jacques Chirac alors que lui même n'échappait aux poursuites judiciaires que grâce à la complaisance d'un Conseil Constititionnel l'ayant déclaré irresponsable pénalement.

- Travail : Valeur mise en avant par l’UMP lors de la campagne de 2007. "Travailler plus, pour gagner plus". Combien ce slogan démagogue a-t-il rapporté de voix au candidat Sarkozy en 2007 ? Le travail est une denrée rare aujourd’hui avec un taux de chômage qui a augmenté pour la catégorie A de 25% en 2009, crise oblige vous me direz. Mais en ce qui concerne les heures supplémentaires. Ne serait ce pas un facteur aggravant, limitant le recours à l’emploi de nouvelles personnes ?

- TVA : Cadeau fait aux restaurateurs français et accordé comme tout cadeau sans aucune contrepartie.La baisse de la TVA dans le secteur de la restauration n’a ni entraîné de baisses de prix, ou hausses de salaires pour les employés, ni permis la création d’emplois.


U


- UMP : Parti de masse et avant tout écurie présidentielle crée en 2002 dont le nombre d’adhérents exact reste assez difficile à définir. La délégation de présidence est assurée par Xavier Bertrand au nom du président. Certains râleurs qualifie ce parti d'Union pour une Minorité de Privilégiés, sans doute en raison du paquet fiscal contenu dans la loi TEPA qui redistribue des sommes conséquentes aux plus fortunés (Un peu plus de 13 000 sur 64 millions) de nos compatriotes. Parti "trop à droite" selon Hervé de Charette, qui a annoncé son départ pour le Nouveau Centre en décembre 2009. Pour Hervé Morin, l'actuel ministre de l'Défense, l'UMP, c'est le RPR d'hier...

- UPM (Union pour la Méditérannée) : Exemple de projet lancé et laissé en suspend depuis.


- UTQ : Unité territoriale de quartier, nouvelle dénomination de la défunte police de proximité, supprimée par Nicolas Sarkozy alors à l'Intérieur mais remise en place depuis son élection à la présidence (Voir Police)


V


- Vicomte : Titre de noblesse porté à titre exemple par Philippe de Villiers, allié de circonstance de l’UMP afin de garder son fief de Vendée. Et dire que ce dernier a traité notre président de lapin Duracell par le passé. Cette ouverture à la droite rétrograde et ultra conservatrice française est de mauvaise augure, même pour certains membres de l'UMP.

- Virilité : Posture adoptée par notre président, présente dans la plupart de ses discours et notamment dans le matraquage de slogans égrainés depuis des années….(On pense ici au fameux « Tolérance zéro »). Il faut "nettoyer" une cité au karcher, "liquider" l'héritage de mai 68....



W


- Wahhabisme : Courant ultra-radical de l’islam né en Arabie Saoudite, pays où notre président s’est déjà rendu à plusieurs reprises depuis le début de son mandat (La dernière fois pour éviter d’être chahuté devant l’association des maires de France). Les condamnés à mort par décapitation, l’absence de la moindre liberté fondamentale, le sort réservé aux femmes, l’omniprésence de la police des mœurs…, tous cela ne méritent ils pas un peu d'attention de notre grand défenseur des opprimés! (Voir realpolitik)

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Welcome : « Le délit de solidarité n'existe pas, c'est un mythe. Donc celles et ceux qui manifestent pour cela doivent être rassurés, ils manifestent contre un mythe » Eric Besson, le  8 avril 2009. L’association, le Gisti lui répond deux semaines plus tard : « Délit de solidarité : Besson ment ! » en publiant une liste non exhaustive de personnes condamnées ces vingt dernières années pour ce délit prévu par la loi.


X

- Xénophobie : Sentiment exacerbé par certains dirigeants politiques. En mettant en scène le sujet sur l’Identité Nationalité, un sujet cher au parti xénophobe qu’est le Front National, notre président prend le risque, pour des raisons électoralistes, de remettre en scène un parti moribond. Ce débat risque d’opposer plutôt que de réunir. Le fameux concept du vivre ensemble ne sera pas encore l’objectif recherché par le gouvernement.


Y

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- Yacht : Espace de détente présidentielle. Elu pour défendre ceux qui se lèvent tôt, pour défendre le pouvoir d’achat des français, pour augmenter les fiches de paie des salariés en facilitant le recours aux heures supplémentaires dans les entreprises, notre nouveau président pris quelques jours de vacances sur le Yacht, le Paloma, de son ami Vincent Bolloré avant de commencer son mandat. Tout un symbole ! Une erreur de « communication » qu’il reconnaîtra deux ans plus tard. Une erreur politique qui montrait bien ses liens et amitiés avec de grands magnats des affaires français. (Lagardère, Bouygues, Bolloré...)


- Yade Rama : Ancienne secrétaire d'Etat aux droits de l'homme dont l'utilité s'est traduit par la suppression du poste en question. Figure politique préférée des français grâce à une plastique qui nous fait oublier avec plaisir celle de Christine Boutin par exemple. Secrétaire d'Etat aux sports donnée sur le départ après les élections régionales de mars 2010.

Z


- Zorro : Personnage de fiction. La fin du conflit en Géorgie, c’est lui. L’adoption du traité de Lisbonne, c’est lui. La lutte planétaire contre le réchauffement climatique, c’est lui. La réforme du capitalisme, c’est lui….Et dire que sa côte de popularité est au plus bas et que beaucoup lui décernent un zéro pointé.

- Zen : Attitude située à l’opposée de celle adoptée par notre omni-président. Venu lui demander de poser, comme l'ont fait des dizaines de chefs d'état et de gouvernement, le photographe Platon a été la victime du "manque de sang froid" de notre président, "impoli et agressif" selon lui lorsqu'il s'est présenté.

 

30/12/2009

Petit tour du monde

Profitons de la fin de l'année 2009 pour faire un petit tour du monde et examiner la situation des droits de l'homme dans certains pays. Celle-ci n'est guère brillante et même notre petit hexagone n'échappe pas à la règle. Notre système politique alliant République et Démocratie se doit d'être exemplaire, ce qui est loin d'être le cas, mais nous y reviendrons. Alors que certains pays progressent en matière de démocratie, de devoir de mémoire, on pense ici à l'Amérique Latine notamment, d'autres continuent de s'enfoncer dans un autoritarisme à tout crin. La démocratie est le pire des systèmes politiques à l'exception de tous les autres. Tachons de nous en souvenir alors que nombreux adversaires de la "gueuse" cherchent à la détruire.

En Amérique.

En Argentine, quatre ans après le vote d'une loi cassant l'amnistie générale votée pour protéger les membres de la dictature au pouvoir entre 1976 et 1984 de toutes poursuites pour les forfaits commis, la lumière se fait de petit à petit jour sur les disparitions et meurtres commis dans le cadre du plan Condor. Le capitaine de corvette Alfredo Astiz, surnommé « l'ange blond » de la mort est actuellement jugé pour la disparition de deux religieuses françaises notamment. Plus de 10 000 personnes auraient trouvé la mort durant la dictature.

En Colombie, bien que très diminuées, les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) avec leurs 9000 hommes continuent de semer la terreur dans certaines régions du pays. Les effectifs ont fondu de moitié depuis le début des années 2000, le numéro 1 Manuel Marulenda et le numéro 2, Raul Reyes sont morts, enfin les otages emblématiques ont été libérés. Leurs ennemis, les AUC (Autodéfenses unies de Colombie) financées par les grands propriétaires terriens ont déposé les armes en 2006 contre une amnistie générale malgré les massacres qu'elles avaient commises dans le passé. Le dernier crime en date, est l'assassinat d'un gouverneur par les FARC la semaine dernière dans le sud du pays.

A Cuba, un Castro en a remplacé un autre mais les réformes et l'ouverture du régime se font toujours attendre malgré les signes de bonne volonté envoyés par la nouvelle administration américaine de Barack Obama. Une majorité des 75 opposants politiques arrêtés et condamnés à de lourdes peines de prison en avril 2003 reste derrière les barreaux des prisons de la Révolution. Le projet Varela défendu par l'opposant Oswaldo Paya et signé par plus de 10 000 cubains malgré les risques d'arrestations a entraîné une modification constitutionnelle afin de rendre immuable la révolution et ses principes, à savoir le régime en place.

Aux Etats-Unis, la peine de mort est toujours applicable dans de nombreux états. Malgré le processus de mise à mort considéré comme inhumain et dégradant, des dizaines de détenus ont encore été exécutés cette année notamment au Texas. Pourtant, un chiffre est à retenir, celui du nombre de détenus innocentés avec la généralisation des tests ADN depuis quelques années, soit 257 cas dont certains attendaient depuis des années dans les couloirs de la mort. Le dernier exemple en date reste celui d'un prisonnier noir qui est resté enfermé plus de 35 ans avant que son innocence soit établie. La mort par injection a montré ses limites une fois de plus cette année avec l'exécution décalée d'un prisonnier, les bourreaux n'ayant pas réussi à trouver une veine. Sur un autre sujet, la prison de Guantanamo surnommée le chenil ou le bagne devait être fermée au bout d'un an, promesse de campagne du candidat démocrate Obama. Cela ne sera pas le cas. La question est de savoir où mettre les prisonniers restant. Les renvoyés vers leurs pays d'origine ? Ils risquent d'être torturés dans certains cas et dans bien d'autres, leurs pays ne désirent pas les recevoir. Certains attendent toujours d'être jugés, 8 ans après avoir été arrêtés et la plupart vont sans doute finir dans une nouvelle prison fédérale, située cette fois-ci sur le territoire américain. Le dossier des « combattants illégaux » n'est pas près d'être bouclé.

A Haïti, pays le plus pauvre d'Amérique Latine, la misère entraîne violence, esclavagisme moderne, prostitution et trafics divers. Le pays est devenu est une vraie plaque tournante pour les trafiquants de drogue sud américains. L'instabilité gouvernementale et les faibles ressources du pays ne permettent pas d'ouvrir un avenir moins sombre à ces habitants.

Au Mexique, rien de semble pouvoir enrayer le cycle sans fin de violence que connaît la région de Ciudad Juarez. L'augmentation des forces de sécurité décidée par le président Felipe Calderon n'a pas pour l'instant entraîné d'amélioration notable dans un territoire ou la guerre que se mène les cartels pour le contrôle du marché de la drogue se chiffre en centaine de victimes, trafiquants de cartels rivaux mais également de nombreux civils. La dernière barbarie en date concerne le massacre de la famille d'un militaire lui même tué lors d'affrontements avec l'un des cartels. Pour l'instant, près de 2000 personnes ont été tuées depuis le début de l'année.

Au Pérou, la condamnation de l'ancien président Alberto Fujimori, surnommé « El Chino », pour des crimes commis dans ses fonctions au début des années 90 est un bon pas dans un pays toujours marqué par les longs et sanglants combats menés par armée contre les guérilleros du Sentier lumineux ou de Tupac Amaru (Plus de 65000 sont mortes dans les années 80)

Le Salvador est un petit état d'Amérique centrale. Des immigrés aux Etats-Unis ont crées au début des années 90 des gangs ultra violent dénommés les maras. Depuis celles-ci ont essaimé au Salvador mais également dans d'autres pays de la région apportant leur cortège d'assassinats et de trafics en tout genre.

Au Venezuela, le président Hugo Chavez continue sa politique populiste axée sur une dénonciation constante de l'impérialisme américain. Fermeture de médias d'oppositions, nationalisation de banques, rien n'arrête le présentateur vedette de l'émission Allo Présidente. La Colombie, elle, le soupçonne d'avoir soutenu en sous mains les membres des FARC en lui fournissant notamment des armes et des renseignements, ce que Caracas dément.

Proche Orient :

En Arabie Saoudite, le roi Abdallah qui a succédé à son demi frère Fadh en 2006 a axé sa politique contre « le déviationnisme » pourtant longtemps encouragé par le régime et par la lutte contre les extrémismes religieux non inféodés au pouvoir de la famille Séoud. Arès tout le wahhabisme n'est qu'une déclinaison du salafisme, l'école d'interprétation la plus rigoriste de l'Islam. Le pays se situe toujours parmi les premiers états au monde en terme du terme de condamnation à la peine capitale et d'exécutions. Les femmes n'ont toujours pas accès à de très nombreuses fonctions et n'ont toujours le droit de conduire ou de se déplacer seules. La minorité chiite en pays Hasa est toujours mise au ban de la société et la liberté de culte est nulle.

Malgré des progrès indéniables en Irak, surtout si l'on compare l'année 2009 aux années comprises entre 2004 et 2007, l'ancienne Mésopotamie connaît encore de trop nombreux attentats. La population chrétienne a été divisée par deux depuis l'invasion de 2003 et plusieurs centaines de milliers de personnes sont encore réfugiés, soit à l'intérieur de l'Irak même soit en Jordanie. Le retrait prévu pour 2011 des forces américaines laissent planer de sérieux doutes sur la viabilité démocratique de cet état à court terme.

Une élection frauduleuse, des manifestations réprimées dans le sang, une presse censurée, l'année 2009 a été riche en évènements en Iran. Mahmoud Ahmadinedjad, le président sortant réélu, qui veut rayer Israël de la carte et qui poursuit son marchandage nucléaire reste soutenu par une petite clique de mollah dirigée par le guide de la révolution Ali Khamenei. L'Iran reste toujours dans le peloton de tête des pays appliquant la peine de mort.

En Israël, l'opération « Plomb Durci » dirigée par Tsahal dans la bande de Gaza en décembre 2008 et janvier 2009 a entraîné la mort de plus de 1400 palestiniens, dont de nombreux civils non membres des forces paramilitaires du Hamas. Le coût total des destructions se chiffre en centaines de millions de dollars. De plus, Israël, malgré des déclarations, continuent de construire de nouvelles habitations à Jérusalem Est et en Cisjordanie, empêchant de la sorte toute reprise du dialogue avec l'autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Israël a été épinglé par un rapport de l'ONU sur les crimes de guerres commis par ses soldats dans la bande de Gaza. Sa poursuite d'annexion et d'expulsions de palestiniens dans la partie orientale de Jérusalem lui vaut des condamnations unanimes de la diplomatie internationale, même américaine, mais cela n'a que peu de conséquence sur le processus.

Au Liban, malgré la victoire du Courant du Futur de Saad Hariri aux élections législatives, il a fallu de long mois pour qu'un gouvernement d'union nationale se mette en place au pays du Cèdre. Malgré cela, le Hezbollah, du cheikh Hassan Nasrallah, continue de constituer un état dans l'état avec son propre réseau d'aide sociale et ses forces paramilitaires, réarmées depuis le conflit avec l'état israélien en juillet 2006. Ses partisans du parti de Dieu (Hezb Allah) constituent une menace pour l'équilibre précaire qui règne depuis trois ans au sud Liban ou sur la vie politique libanaise de manière générale.

Au Koweït, les élections législatives sont ouvertes depuis près de cinq ans au sexe féminin. C'est un début dans une région où les femmes n'ont souvent pas voix au chapitre.

Au Qatar, tout comme chez les voisins des Emirats Arabes Unis, les constructions titanesques envisagées sont réalisées grâce à la sueur et au sang de milliers de travailleurs étrangers, notamment philippins ou indiens. Ces derniers travaillent dans des conditions effroyables et ne peuvent pas exercer leur culte librement et non bien sûr au aucun droit. Ils constitueraient la moitié de la population totale du Qatar.

En Syrie, Bachar El Asad dirige toujours d'une main de fer un pays dont il a hérité à la mort de son père en 2000. Son implication dans la mort de Rafic Hariri en février 2005 n'est toujours pas clairement prouvée mais son inaction contre l'infiltration de combattants djihadistes en Irak, à partir de son pays, est elle réelle. Les militants des droits de l'homme subissent toujours le courroux de l'ancien médecin ophtalmologue. Toute opposition est réduite au silence par les forces de sécurité.

Le Yémen et son président Ali Abdallah Saleh doivent combattre une insurrection conduite depuis 2004 dans le nord du pays avec les conséquences qu'un tel conflit peut avoir : Mort de civils, camps de réfugiés...Il semble désormais établi que la nébuleuse islamiste Al Qaïda, ou du moins des islamistes ayant décidé de se placer sous cette franchise, soit établie dans ce pays.

Au Maghreb :

Au Maroc, critiquer, évoquer même simplement le roi ou sa famille peut vous entraîner en prison. On se souvient du journaliste Ali Lmrabet envoyé dans une geôle marocaine pour avoir évoquer une résidence du roi, crime absolu au royaume chérifien. Le royaume se distingue pour les publications fermées et les formes amendes dont écopent régulièrement des journalistes. Ces dernières, si élevées, condamnent les journaux à la fermeture.

Sans parler du Sahara Occidental, vaste territoire de sable et de phosphates que le Maroc continue toujours d'occuper depuis son annexion de faîte réalisée en 1975 et la marche verte organisée par feu Hassan II.

Alors que l'Algérie est toujours dirigée par Abdelaziz Bouteflika, vieillissant certes mais au commande, la Tunisie de Zine Ben Abidine Ben Ali poursuit sa politique de lutte contre toute critique de son pouvoir. Dernière victime en date, le journaliste Taoufik Ben Brik.

La Libye est toujours dirigée par Mouammar Kadhafi qui détient actuellement deux ressortissants suisses, détenus parce que la justice helvétique  a osé s'attaqué au fils, Hannibal, accusé de coups et blessures sur des membres de son personnel domestique. La France, par le passé et une vitesse hallucinante sur les champs Elysées avait décidé de passer l'éponge sur les écarts de conduite justement du fils du guide.

L'Egypte, sous la gouverne de Hosni Moubarak depuis 1981, poursuit sa répression contre toute opposition, que soit islamiste avec la confrérie des Frères musulmans ou de tendance libérale. Le pouvoir semble préparer l'accession au pouvoir à moyen terme, soit d'un proche de Moubarak, soit de son propre fils, Gamal.

En Afrique noire :

Au Burkina Faso, depuis qu'il a assassiné le capitaine Thomas Sankara en 1987, Blaise Compaoré reste au pouvoir bien que ces proches soient impliqués dans l'assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998. Ce dernier enquêtait sur la mort d'un employé du frère du président avant qu'il ne trouve la mort dans un « accident » de voiture. Pour la France, le Pays des hommes intègres (Burkina Faso) constitue l'une des pierres angulaires de notre politique africaine avec le Gabon des Bongo.

Au Cameroun, Paul Biya au pouvoir depuis 1984, n'a pas la réputation de rester souvent dans le pays qu'il préside. Cet été, il a encore dépensé des millions en vacances en France, pays ou il dispose de bien acquis avec l'argent national.

En Centrafrique, François Bozizé, auteur d'un coup d'état à l'encontre d'Ange Félix Patassé continue toujours de diriger le pays malgré des mouvements de rébellion dans le nord notamment.

En Côte d'Ivoire, Laurent Gbabgo continue de diriger le pays, l'élection présidentielle étant constamment repoussée depuis près de trois ans. Victime d'une tentative de coup d'état en septembre 2002, Laurent et sa femme Simone sont soupçonnés d'avoir utilisé des escadrons de la mort pour faire disparaître certains opposants. De plus, le propre beau frère du président serait impliqué dans la disparition du journaliste français Guy André Kieffer en 2004.

A Djibouti, malgré certaines avancés, les meurtriers du juge français Bernard Borrel courent toujours. Des proches de l'actuel président seraient impliqués.

Au Gabon, la mort d'Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967, pouvait laisser entrevoir une démocratisation du système politique gabonais. Mais avec un scrutin à un tour, c'est bien le fils et ministre de la Défense sortant, Ali Bongo qui détient désormais les commandes de ce petit pays de l'Afrique équatoriale, riche en bois et ressources minières dont la population ne voit pas la couleur. Et pour cause, Omar Bongo avec d'autres satrapes locaux se sont vu accusés cette année d'avoir acquis des biens, notamment en France (Appartements, résidences) avec l'argent des caisses de leur état respectif. Une procédure depuis clause...

La Guinée Conakry dirigée pendant plus de 20 ans par le dictateur Lansana Conté, puis par la capitaine Dadis Camara a connu un grave massacre organisé le 28 septembre dernier dans les rues de sa capitale, Conakry. Depuis le capitaine Camara a essuyé une tentative d'assassinat de la part de son bras droit et reste toujours hospitalisé au Maroc.

En Guinée Equatoriale, la petite clique au pouvoir, appartenant au clan du président Théodose Obiang se goinfrent avec les revenus pétroliers tandis que la population de ce petit pays d'Afrique Equatoriale s'enfonce un peu plus chaque jour dans la misère. Il faut dire que l'achat de biens aux Etats-Unis, de voitures de luxe semblent être les priorités d'Obiang et de ces enfants.

En République démocratique du Congo, vaste territoire difficilement contrôlable par un pouvoir faible, les crimes et meurtres se poursuivent malgré la présence d'une force très importante de l'ONU. Le pays a connu plus de 6 millions de morts depuis le milieu des années 90.

A Madagascar, un ancien disque-jockey, Andry Rajoelina a réussi en s'alliant avec une partie de l'armée à chasser le président Marc Ravalomana, homme le plus riche du pays, élu démocratiquement après une joute l'ayant opposé à son prédécesseur Didier Ratsiraka.

La Mauritanie, sous dictature militaire, a été la cible cette année de plusieurs actions terroristes menées par la branche de la nébuleuse Al Qaida, à savoir Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Les enlèvements de plusieurs ressortissants occidentaux en ce mois de décembre ntêtre l'œuvre de l'organisation tout comme l'attentat contre l'ambassade de France. Il y a deux ans, plusieurs touristes français avaient été exécutés par le groupe.

Au Niger, Mamadou Tandja s'accroche toujours au pouvoir en ayant modifié la constitution afin de pouvoir briguer un nouveau mandat. Au pays le plus pauvre d'Afrique, terre d'Areva, les minorités ethniques ne sont guère ménagées.

Au Sénégal, alors que l'élection en 2000 de l'opposant historique (Au président Léopold Sedan Senghor d'abord puis à son successeur Abdou Diouf), Abdoulaye Wade inaugurait l'une des premières expériences d'alternance démocratique en Afrique, les sénégalais ont depuis largement déchanté devant le népotisme qui semble se perpétuer quelque que soit le couleur politique du parti au pouvoir.

En Somalie, c'est toujours l'anarchie meurtrière perpétuée par des miliciens islamistes membres des chahabs en grande partie. Chaque semaine, la capitale, Mogadiscio est la cible de violence entre le gouvernement transitoire que ne contrôle que quelques quartiers de la capitale. Ce dernier est soutenu comme il peut par des soldats de l'Union Africaine contre des militants islamistes armés dont certains seraient proches de la mouvance de Ben Laden.

Au Soudan, l'actuel président Omar El Bechir, au pouvoir depuis son coup d'état de 1989, a été formellement inculpé cette année par la Cour Pénale Internationale de la Haye pour crimes contre l'humanité. Il faut dire que la guerre civile qui ravage la province du Darfour a fait près de 300 000 morts depuis 2003 tandis que la guerre qu'il mena contre le sud chrétien et sécessionniste jusqu'en 2005 se solda par la mort de 2 millions de personnes.

Au Tchad, le président Idriss Deby Itno peut dire merci à la France et au dispositif Epervier mis en place depuis l'éviction de son prédesseur, Hissène Habré. Le régime est autoritaire certes mais il s'agit de le protéger contre des attaques menées à partir du Soudan voisin par d'anciens alliés d'hier, membres comme Deby de l'ethnie des Zaghawas. Le Tchad fait toujours parti du fameux près carré de la France.

Au Togo, Faure Eyadema, auteur d'un coup d'état constitutionnel dans un premier temps puis vainqueur d'une élection trucquée en 2005 a succédé à son père, Gnassingbé, ancien sergent de l'armée française devenu président lui même à la suite d'un coup d'état. A sa mort en 2005, le président français de l'époque, Jacques Chirac, avait déclaré avoir perdu un « ami personnel ».

Au Zimbabwe, malgré la mise en place d'un gouvernement alliant les ennemis d'hier, les membres de la ZAPU-FP du président Robert Mugabe et les partisans de Morgan Tsangirai, l'ancien héros de l'indépendance de l'ex Rhodésie reste bien accroché au pouvoir. Les opposants sont toujours la cible des forces de sécurité et un proche de Tsvangirai reste toujours emprisonné.

En Asie :

Le Cambodge est toujours dirigé d'une main der fer par un ancien colonel khmer rouge, Hun Sen mais la condamnation cette année d'un ancien dirigeant khmer plus de trente ans après le génocide peut être souligné. Il en reste encore d'autres qui ont profité des années durant de l'amnésie du pouvoir à leur égard. Douch, l'ancien responsable de la prison de Phnom Penh, S 21, responsable à ce titre de milliers d'exécutions et d'actes de barbarie a été condamné à 40 ans de prison.

En Corée du Nord, tout semble laisser penser que Kim Jong Il prépare sa succession, ayant connu des problèmes de santé l'année dernière. Le pays continue son chantage nucléaire alors que sa population connaît une fois de plus de gros problèmes alimentaires. Dernier régime totalitaire de type stalinien au monde, le pays doté de la bombe atomique semble figé dans le temps et emprisonne toujours plus de 22 millions de personnes dans un monde digne du roman 1984 de Georges Orwell.

En Chine du président Hu Jintao avec 5000 exécutions annuelles, ses milliers d'internés politiques envoyés dans des camps de rééducation ou la devise nazie de hier « Arbeit macht Frei" aurait toute sa place, l'autoritarisme continue. Liu Xiaobo est le dernier condamné politique, accusé de subversion alors qu'il demandait simplement une démocratisation du régime. Les affrontements au Tibet et au Xinjiang, deux territoires annexés par Pékin et en proie à une sinisation forcée de la part du pouvoir central ont fait l'actualité cette année. Et hier, un ressortissant britannique était exécuté pour l'exemple, reconnu coupable de trafic de drogue. Une manière de montrer sa puissance au monde entier, n'ayant guère à craindre de la part de ses partenaires commerciaux.

Le Laos, dirigé depuis plus de trente ans par le Pathet Lao, le parti communiste national, reste toujours l'un des pays les plus fermés de la planète avec d'autres régimes « frères » comme la Corée du Nord. Des membres de l'ethnie minoritaire Hmong, considérés comme traître pour avoir combattu avec les américains lors de la guerre du Vietnam, continue toujours de vivre cachés pour échapper aux foudres de Vientiane.

Le Japon reste l'un de deux seuls pays de l'OCDE a pratiqué la peine de mort avec les Etats-Unis. La mise à mort par pendaison n'est toujours pas remise en cause dans l'empire du soleil levant.

La Malaisie et son gouvernement tente toujours d'empêcher son principal opposant, Anwar Ibrahim de pouvoir se présenter comme candidat à l'élection présidentielle. Il avait déjà été écarté de la vie politique malaisienne dans le passé, condamné qu'il fut à une longue peine de prison pour « sodomie », accusation infame dans un pays musulman.

Au Népal, le départ d'un roi detesté et l'instauration d'un régime démocratique a permi de mettre fin à une rebellion armée d'obédience maoïste, lancée en 1996. Ce conflit avait entraîné la mort de plus de 15 000 personnes. Depuis, les maoïstes ont quitté le pouvoir qu'il partagé au sein d'une coalition et l'avenir politique semble plus que précaire.

Au Sri Lanka, la guerre menée par le gouvernement de Colombo contre la rébellion des Tigres Tamouls s'est soldée par une victoire dans le sang en ce début d'année après plus de 25 ans de combat. Le chef des tigres de l'Ealam Tamoul a été tué en même temps que des centaines de civils. Plusieurs centaines de milliers de tamouls ont été parqués dans des camps dits de réfugiés mais en réalité de filtration. Plus de 200 000 personnes seraient encore emprisonnées dans ces camps.

La Thaïlande vient encore de faire parler d'elle en décidant d'expulser 4000 membres de l'ethnie Hmong vers la Laos communiste et extrêmement autoritaire du Pathet Lao voisin ou cette minorité est persécutée.

Le Vietnam qui a suivi la même voie que le grand frère Chinois avec une ouverture économique mais un vérouillage continu du paysage politique, est avant tout un régime communiste autoritaire ou les dissidents n'ont pas voix au chapitre.

Asie centrale :

L'Afghanistan a connu une année 2009 particulièrement sanglante avec une vague d'attentats sans précédent en huit ans de présence de troupes internationales sous commandemement de l'OTAN.  Des attentats des talibans en très forte hausse, des frappes de l'OTAN toujours aussi imprécises avec leurs « dommages collatéraux », une élection présidentielle entachée de fraude et sans second tour, le docteur Abdullah s'étant retiré de la compétition, une forte hausse des assassinats politiques, un développement inquiétant des cultures de pavot, le bilan est loin d'être positif huit ans après l'opération Liberté immuable lancée par les attentats du 11 septembre pour chasser le régime oppressif et passéiste du mollah Omar allié de circonstance du terroriste Ben Laden. L'envoi de 30 000 hommes décidé par le président Obama changera t-il la donne dans ce pays qui ne connaît que guerre depuis plus 30 ans?

En Ouzbékistan, c'est toujours l'ancien apparatchik communiste d'hier, Islam Karimov qui est au pouvoir. Le massacre d'opposant à Adijan, les exécutions, les enlèvements et tortures de 2005 semblent bien loin.

Le Pakistan, pays détenteur de la bombe atomique, subit directement la situation anarchique et violente de son voisin afghan. Il est de plus la cible une vague d'attentats islamistes qui sèment instabilité et morts. L'offensive gouvernementale dans une partie des zones tribales, à savoir le Sud Waziristan ne semble pas entamer la détermination des combattants islamistes qui font régulièrement la navette entre Pakistan et Afghanistan, profitant d'une frontière extrèmement poreuse. Depuis son retournement stratégique consécutif aux attentats du 11 septembre, le régime d'Islamabad est devenu la cible de groupuscules, hier alliés et soutenus par les services secrets de l'ISI.

Au Turkménistan, malgré la mort du turkmenbachi, Sapamourat Niazov, qui avait instauré un véritable culte de la personnalité avec l'obligation de lire par exemple un recueil de poèmes écrit de sa main, l'autoritarisme du régime se poursuit. Etat gazier par exemple, il vient de se tourner vers la Chine communiste pour exporter ce précieux or bleu et échapper ainsi au monopole du géant russe Gazprom.

Ex CEI :

Arménie : Elu dans des conditions douteuse en février 2008, le président Serge Sarkassian a renoué les relations avec l'Azerbaïdjan voisin en vu d'un règlement pacifique de la question du Haut Karabagh, enclave arménienne, sujet de querelle et d'un conflit larvé depuis 1988. Il a renoué également, par la diplomatie du football, avec le voisin turc. Plusieurs personnes sont mortes lors de l'élection de Sarkissian, lors de la repression de manifestations organisées par l'opposition.

Azerbaïdjan. Ayant succédé à son père Guaidar, Ilan Aliev dirige toujours d'une main de fer ce petit pays pétrolier.

Au pouvoir depuis 1994, l'ancien directeur de kolkhoze, Alexandre Loukachenko continue à diriger un pays, la Biélorussie, considéré comme la dernière dictateur d'Europe. Bien que certains dirigeants soient déclarés persona non grata sur le territoire communautaire, le régime semble immuable.

Géorgie. La guerre d'août 2008 continue de diviser l'opinion géorgienne entre partisans et adversaires du président pro-occidental, Mikhaïl Saakhachvili. Les frappes russes après l'entrée de troupes géorgiennes en Ossétie du Sud ont entraîné de gros dégâts dans ce petit pays. Depuis la Russie, avec la Nicaragua, a reconnu l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, entraînant chez son voisin géorgien ce qu'elle a combattu dans le nord Caucase pendant des années, à savoir la partition du territoire national.

En  Russie, les commanditaires de l'assassinat de la journaliste russe Anna Politikovsakaïa, tuée en plein Moscou à l'entrée de son domicile en 2006, le jour de l'anniversaire de Vladimir Poutine courent toujours comme ceux responsables de la mort de la militante des droits de l'homme, Natalia Estemirova. La corruption reste endémique et les atteintes aux droits de l'homme sont légions notamment dans le nord Caucase en proie à une insurrection islamiste, en Ingouchie et au Daghestan. En Tchétchénie, l'homme lige du Kremlin, Ramzan Kadyrov règne en maître sur son petit royaume et n'a de rendre à compte qu'à son maître, l'ancien président et actuel premier ministre russe, Vladimir Poutine. A lire Tchétchénie an III de Jonathan Littell, le dernier ouvrage publié à ce sujet.

En Europe :

Profitant de la crise, des peurs et angoisses de nos concitoyens, de nombreux partis populistes voient leur audience grandir auprès d'une frange toujours plus large de la population. Aux Pays, l'islamophobe, Geert Wilders devrait faire un score très important aux prochaines élections législatives. En Suisse, l'UDC (Union Démocratique du Centre) vient de remporter un bon coup avec son référendum d'initiative populaire portant sur l'interdiction d'édifier de nouveaux minarets. Cette disposition devrait être condamnée par la Cour Européenne des droits de l'homme. En Italie, Silvio Berlusconi malgré ses nombreux déboires (Affaire des prostituées de luxes dans sa villa en Sardaigne, annulation d'une disposition législative lui accordant l'immunité durant son mandat de président du conseil par la cour constitutionnelle italienne, liens avec la mafia une nouvelle fois mis en avant...) continue de capitaliser une importante popularité sous son nom. En Europe de l'Est des pays comme la Hongrie ou la Roumanie n'en font toujours pas assez pour lutter contre les discriminations dont sont victimes leurs minorités ethniques, les roms notamment.

France :

L'expulsion d'immigrés clandestins afghans vers leur pays, en situation de guerre civile larvée, constitue une tache indélébile sur notre fameuse identité nationale. Qu'est  ce que serait la France, si elle n'incarnait pas aux yeux d'un grand nombre une série d'idéaux, inscrits sur le fronton de nos bâtiments publics mais également dans notre constitution avec notre fameuse déclaration des droits de l'homme. La politique dite du quota, soit 25 000 expulsion à atteindre constitue une bien mauvaise publicité pour notre pays.

La France, c'est également un système carcéral, classé juste devant la Moldavie au niveau européen, avec son taux de suicide chez les détenus classé au premier rang parmi les membres de l'UE.

La France, c'est également de trop nombreuses bavures policières (Plus de 3400 sanctions contre des policiers ont été prises cette année par l'IGS ou IGPN) consécutives à la religion du chiffre instaurée par Nicolas Sarkozy à son arrivée place Beauvau en 2002.

L'emploi d'armes dites non léthales, tasers ou autres flashball entraînent parfois des blessures irréversibles étant utilisées dans des conditions non-conformes au règlement.

27/12/2009

Tchétchénie an III

1585715047pd.jpgC'est à une vraie rafale de chiffres plus terrifiants les uns que les autres que nous expose le journal Le Monde ce matin pour illustrer deux articles publiés dans son édition de dimanche. Ils sont le funeste résultat de milliers de tirs d'armes automatiques Uzi, de bombes larguées par des chasseurs F-16 achetés au grand frère américain ou d'obus de chars Merkava.

Le « quotidien de référence » revenait bien sûr sur l'opération israélienne « Plomb durci », menée dans la bande de Gaza pendant 23 jours, entre le 27 décembre 2008 et  le 18 janvier 2009. Outre le nombre douloureusement élevé de victimes civiles palestiniennes tuées ou blessées (Sur les 1393 personnes tuées dénombrées, 347 étaient des enfants) dans des conditions barbares, le journal listait les dommages causés aux infrastructures : 18 écoles détruites, 3500 habitations rasées, 56 000 autres endommagés, 700 ateliers ou entreprises détruits ou endommagés, 30 km de canalisation, 17% des terres cultivés et 20 des 29 usines produisant du béton détruits réduits en bouillie.

L'organisation Human Rights Watch a accusé Israël de crimes de guerre commis dans la bande de Gaza. Outre le meurtre de centaines de civils, l'armée israélienne est également accusée d'avoir utilisé des boucliers humains palestiniens dans ses opérations, d'avoir détruit des habitations sans aucun intérêt militaire....

Les dégâts sont estimés entre 700 et 900 millions de dollars mais l'aide promise ne peut arriver à cause du bouclage du territoire imposé par les autorités israéliennes. Les points de passage avec l'Egypte ou Israël sont fermés et seules quelques marchandises sont autorisées à rentrer dans le petit territoire selon la bonne/mauvaise volonté de Tel-Aviv. Ce goutte à goutte est loin d'être suffisant pour une population dont 80% vit sous le seul de pauvreté et dépend en immense partie de l'aide humanitaire internationale.

Demain doit se dérouler à Rafah, ville palestinienne frontalière de l'Egypte, une marche internationale pour la liberté de Gaza, interdite par le Caire à l'occasion du premier anniversaire de l'offensive israélienne contre le territoire palestinien. Une manière de rappeler nos dirigeants à leurs responsabilités en agissant autrement que par des communiqués larmoyants peu contraignants. Car tant que cette situation perdurera dans les territoires palestiniens, le fossé ne cessera de croître entre le monde occidental et le monde arabo-musulman. Cette situation sert de catalyseur pour de nombreuses mouvances à tendance terroriste.

Mais il y a un aspect positif à cela, le seul peut être, c'est la précision des chiffres. Le moindre blessé, la moindre destruction est comptabilisée, notée, recensée...Cela s'explique par la qualité d'une presse israélienne libre et parfois extrêmement critique face au pouvoir en place, une société civile très impliquée avec des associations de défense des droits de l'homme comme la Paix Maintenant, une exposition médiatique unique dans le monde en termes de nombre de médias présents sur le terrain pour couvrir les différentes évolutions du conflit. (Même si durant ce conflit, rares ont été les reporters qui ont pu faire leur métier face au black out decrété par Israël)

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Rien de tel, dans une petite République membre de la Fédération de Russie, à savoir la frondeuse Tchétchénie, placée depuis trois ans sous la coupe d'un homme, Ramzan Kadyrov. C'est l'auteur du phénoménal ouvrage Les Bienveillantes, Jonathan Littell, romancier mais également ancien de l'action humanitaire dans ce petit territoire qui nous y emmène à travers un nouveau livre intitulé Tchétchénie an III. Et là bas, la réalité, est trop souvent méconnue en Occident. Pour estimer le nombre de morts, les défenseurs des droits de l'homme en sont réduits à extrapoler en fonction des rares témoignages recueillis.

L'auteur avoue avoir réécrit une partie de son livre après l'assassinat en juillet dernier de Natalia Estemirova, figure de proue des défenseurs des droits de l'homme dans ce qu'il faut bien qualifier de zone de non droit, ou la vie et la mort ne semble dépendre que du desiderata d'une seule personne, à savoir son président Ramzan Kaydrov. Ce dernier, chef de clan est le symbole même de la politique dite de tchétchénisation mise en place par Vladimir Poutine dans ce petit territoire afin que la sale boulôt soit désormais effectué par des milices locales et non par des troupes fédérales.

Méconnu, complexe, faisant intervenir de multiples acteurs, cette zone qui englobe tout le Caucase Nord fait rarement la une des actualités occidentales. Seuls des évènements sanglants comme la prise d'otages de Beslan en 2004 ou les assassinats de figures locales font exception à la règle.

A Groznyï (Ce qui signifie Terrible en russe), tout a été reconstruit tel un immense village de Potemkine donnant ainsi une parfaite illusion de normalité. Pourtant les assassinats, enlèvements, viols continuent sans que l'on puisse les dénombrer. Assassiner les rares figures qui se battent pour la justice et la vérité constitue la meilleure arme pour empêcher toute recherche et toute enquête.

Pour en savoir plus sur la Tchéchénie, le livre d'Hélène Blanc (Auteur notamment de KGB Connexion) intitulé T comme Tchétchénie, reste pour moi la référence. A lire également les différentes ouvrages de la journaliste russe assassinée, le jour de l'anniversaire de Vladimir Poutine, Anna Politkovskaïa (Voyage en enfer, Le Déshonneur russe ou La Russie selon Poutine), le livre du Comité Tchétchénie intitulé tout simplement Tchétchnie, dix clefs pour comprendre, Tchétchénie,une affaire intérieure? dans la collection autrement. A lire également le témoignage du docteur Khassan Baiev, Le Serment tchétchène. Enfin le meilleur livre pour comprendre la politique russe et son tsar actuel, Vladimir Poutine reste le libre de Jean Michel Le Carré.

26/12/2009

Impuissance!!!!

Voilà mon sentiment actuel, un sentiment sans doute partagé par des millions de mes semblables, non pas après le placage en règle qu'a subi  Benoît XVI hier soir par une déséquilibrée vaticaniste mais après la condamnation à 11 ans de prison pour « subversion » d'un dissident chinois. Un de plus vous me direz. Son nom a été égrainé toute la journée et pourtant j'ai encore un peu de mal à le retrouver. Ah oui Liu Xiaobo. Il ira peut être rejoindre les détenus des camps de rééducation, les Laogais (Combien sont ils au total ?) et encore doit il s'estimer heureux de ne pas avoir été fusillé comme des milliers de personnes chaque année.

Quand la chine s'éveillera ? La Chine communiste de Mao s'est muée en l'espace d'une quinzaine d'années en véritable tigre économique avec sa croissance annuel à deux chiffres, véritable fantasme pour tout économiste européen. Je ne sais pas ce qui est le pire : La dictature des 10% qui sert à justifier notre silence assourdissant devant les multiples atteintes aux droits élémentaires de ses concitoyens ou la dictature communiste en tant que telle, ridicule, pompeuse, anonyme mais terriblement sanguinaire. Ah la Chine, véritable eldorado, ou toute économie nationale qui se respecte se doit d'avoir ses parts de marché. Le dernier responsable politique en date à s'être rendu en Chine est notre premier ministre, François Fillon. A propos des droits de l'homme, les oreilles des dirigeants chinois sifflent encore...

Vais-je me donner bonne conscience en écrivant une lettre estampillée Amnesty International et adressée à Wen Jiabao, le premier ministre chinois ou mieux, à Hu Jintao, le président, autrefois bourreau sanguinaire du Tibet pour demander une grâce? Dois-je militer au sein d'une organisation de défense des droits de l'homme comme Human Right Watch ? Donner de l'argent à une association alors ? Mettre un drapeau tibétain à ma fenêtre?  Non, mon arme à moi, c'est le portefeuille (Mince, le mien a sans doute été fabriqué en Chine)

Demain, c'est décidé, je n'achète plus chinois. Enfin jusqu'à ce que je succombe au dernier gadget à petit prix fabriqué par une ouvrière mineure payé au lance pierre dans des conditions d'hygiène et de sécurité nulles et cela 12 heures par jour avec comme seul droit, celui de se taire.

Non c'est décidé, j'irais désormais chiner chez Emmaüs, je continuerais à jouer aux dames chinoises au lieu d'acheter le dernier jeu à la mode, je poursuivrais mes chinoiseries sur mon blog. Du moins pour le moment...En effet, interrogé sur Radio Courtoisie, le député UMP des Yvelines Jacques Myard a déclaré la semaine dernière « J'espère que l'on va prendre conscience de la nécessité de nationaliser ce réseau, d'avoir la capacité de mieux maîtriser, les Chinois l'ont fait ! » Et avec les conséquences directes sur la toile que l'on connaît.

Non, pire encore, par geste militant pur, je vais consacrer mon temps à soutenir le régime dissident de Taïwan, ancienne Formose. Pour se faire, je  dois d'acheter un produit local afin de donner au régime de Taipeh les devises nécesaires pour acheter du matériel militaire chez l'oncle Sam. Mais Taïwan a bien changer également en quelques années. Au revoir produits rapidement périssables made in Taïwan. Bonjour semi-conducteurs ou écrans LCD.  Je vais donc acheter un nouvel ordinateur par exemple, un Acer. Avec ce geste, je combats le régime chinois, la firme Lenovo, et je retrouve un certain poids sur la scène politique internationale. Non, pas convaincu ? Moi non plus.

 

22/12/2009

Des chiffres qui font un monde

Voici un petit florilège des principaux chiffres lus dans la presse au cours de la dernière journée.

20 : Et bien non la France n'est pas le seul pays à pratiquer des expulsions sommaires vers des contrées dangereuses et tortueuses. Ainsi vingt réfugiés ouighours viennent d'être chassés manu militari du Cambodge vers la Chine voisine ou cette minorité turcophone et musulmane vit sous le joug de Pékin depuis plus de 50 ans. Ils seront sans doute accueilli à kalachnikov ouverte une fois arrivé.

10000 : C'est le nombre estimé de victimes de la Grippe A depuis le début de la pandémie en mars dernier dont 164 en France selon le ministère de la Santé. C'est un peu plus que le nombre de victime du virus du Sida en une journée dans le monde. Mais la Grippe H1N1 touchant nos contrées riches et opulentes, en quelques semaines, vaccins et médicaments étaient achetés en grand nombre pour nous prémunir contre un virus mutant et dangereux. Les 40 millions de porteurs du VIH, majoritairement présents en Afrique subsaharienne peuvent bien encore attendre leurs anti-rétroviraux.

247 :La peine de mort est encore en vigueur dans plus d'une trentaine d'états aux Etats-Unis. Pourtant un chiffre laisse songeur, c'est celui du nombre de personne inoncentées depuis que les tests ADN ont été généralisés soit 247 personnes dont plus d'une dizaine attendaient dans les couloirs de la mort. Il y a quelques jours, un noir accusé d'enlèvement et de viol était reconnu innocent après avoir croupi 35 ans dans une geôle américaine. A méditer donc, surtout dans un pays comme le notre ou les partisans de la peine de mort sont encore nombreux.

37: C'est en pourcentage le nombre de français ayant une opinion favorable de l'action du président de la République, Nicolas Sarkozy selon le dernier baromètre IFOP. Une question se pose donc : Sur quels critères, ces 37% de nos concitoyens jugent ils positifs les actions entreprises par notre président ? (L'aide aux chaînes privées avec une baisse votée de la taxation compensatoire après la suppression d'une partie de la publicité sur le service publique, la préférence familiale avec l'histoire Jean Sarkozy, les dérapages du débat, non cadré, sur l'Identité Nationale...)

2 : L'objectif était de limiter la hausse de la température terrestre à 2° d'ici la fin du siècle. Un objectif qui semble désormais quasi impossible à atteindre après l'échec du sommet de Copenhague.

1:  Clothilde Reiss reste encore l'otage du régime de Téhéran. Le président négationniste Mahmoud Ahmadinedjad veut bien nous la rendre à condition que la France libère un iranien, condamné et incarcéré sur notre territoire pour le meurtre du dernier premier ministre du Chah d'Iran. Si cela ne s'appelle pas du chantage...En Chine, c'est le dissident et militant Liu Xiaobo qui est la cible de Pékin. Mais rares sont les gouvernements à oser aborder le sujet avec leurs homologues chinois, contrats obligent.

0 : C'est peut être le nombre de régions que la droite dominée par l'UMP dirigera après les élections régionales de mars prochain. Il faut dire que depuis quelques semaines, la majorité enchaîne les bourdes, qu'elles soient sans gravité (Lib dup des jeunes populaires...) ou bien plus polémiques (Affaire Jean Sarkozy, Scandale Mitterrand, Débat sur l'Identité Nationale...)

210 : Enfin, le parlement vient d'adopter l'indemnisation des victimes des essais nucléaires menés d'abord au Sahara, puis en Polynésie française à partir de 1966. La population totale potentiellement contaminée s'élève à 147.500 personnes, civils et militaires, selon l'étude d'impact du ministère de la Défense jointe au projet de loi: 20.000 au Sahara et 127.500 en Polynésie.

225 000 : C'est le nombre d'enfants réduits à l'état de serviteurs à Haïti, l'état le plus pauvre d'Amérique selon la Fondation panaméricaine pour le développement.

9000 : C'est le nombre de combattants des FARC encore actifs en Colombie selon Bogota. La guérilla a été sérieusement ébranlée l'année dernière (Libération spectaculaire d'Ingrid Bettancourt, mort de ses numéros 1 et 2) mais reste encore capable de tuer.

21/12/2009

Un silence

Pacelli-sort-Chancellerie.jpgEn déclarant « vénérable » Pie XII dans le but de le béatifier puis de la canoniser, le pape Benoît XVI et à travers son auguste personne, le Vatican tout entier, continue toujours, contre toute évidence, à nier la réalité des faits. Pour défendre le mutisme ou plutôt le silence assourdissant de Pie XII lors de la seconde guerre mondiale, les services pontificaux ressortent la fable selon laquelle le pape a privilégié la discrétion par crainte qu'une action ouverte ne nuise aux juifs et aux catholiques d'Europe.

Sachant que près de 6 millions de personnes dont une grande majorité de juifs sont morts dans les camps de concentrations ou d'exterminations de l'Europe Hitlérienne on voit mal comment une « action ouverte » du Vatican aurait pu nuire davantage aux enfants d'Abraham. Dans les derniers jours de la guerre d'ailleurs, alors que tout semblait perdu pour le régime d'Adolf Hitler, la priorité des transports ferroviaires était encore donnée aux convois de déportés vers les camps de la mort et non à ceux transportant des munitions pour les troupes allemandes en pleine débandade sur le front oriental.

Certains diplomates ont agi de manière discrète ou indirecte, notamment des représentants des pays neutres, pour sauver des chambres à gaz de nombreux juifs d'Europe. Certains ont pris de gros risques en négociant avec le chef de la SS, Himmler dans les derniers jours du IIIème Reich.

Le pape, lui, n'a que réagi mollement quand les troupes SS, occupant Rome à la suite de la demande d'armistice de 1943 et la chute provisoire de Mussolini, ont commencé à arrêter des centaines de juifs sous ses propres fenêtres (1021 Juifs italiens ont été envoyé ensuite en direction d'Auschwitz)

La réalité nous renvoi à deux aspects : Primo, une partie de l'Eglise considérait les juifs comme des déicides responsables collectivement de la mort de Jésus (Mais si il n'était pas mort sur le Golgotha il n'y aurait pas eu d'Eglise du tout, mais cela relève d'un autre débat....) Secundo, le bolchevisme était vu comme le mal absolu. Pour se protéger de ce dernier, il existait le nazisme, idéologie raciste considérée comme un véritable rempart européen contre les hordes communistes de Staline.

Heureusement à titres individuels, de nombreux croyants et religieux ont sauvé des milliers de vie, participés à des actions contre « l'ordre nouveau » en Europe que tentait d'imposer Hitler et ses sbires. Leurs noms peuplent l'allée des Justes à Jérusalem.

Pie XII aurait pu protester. N'oublions pas que c'est l'Eglise protestante allemande qui en protestant justement publiquement contre le programme A4 (Aktion 4) a sauvé des milliers de faibles d'esprits, de fous, d'infirmes du plan d'euthanasie général programmé par Berlin. Et cela ouvertement et non pas en adoptant une attitude toute en discrétion.

Le film Amen de Costa Gavras est à voir et revoir. S'inspirant librement du livre, le Vicaire, il présente le processus d'extermination et la folie meurtrière nazie et l'attitude plus que condamnable des hautes sphères du Vatican.

Le passé de l'Eglise catholique romaine refait surface ces derniers mois avec des révélations et des prises de positions plus affligeantes les unes que les autres : Abus sexuels, esclavagisme modernes dans des centres pour filles « perdues » en Irlande (Voir l'excellent Madgalene Sisters de Peter Mullan), violences dans des institutions en Australie, indemnisations records lors de procès pour pédophilie aux Etats-Unis, réconciliation avec une branche dissidente porteuse en son sein d'un avocat du négationnisme, présentation du préservatif comme instrument aggravant la pandémie du Sida....

Pour remédier à un besoin criant en liquidité, le Vatican a recours à un  marchandising digne d'un grand club de football européen. Jésus avait chassé les marchands du temple, l'Eglise a construit un temple avec l'argent des indulgences et entretient actuellement en vendant des produits en son sein comme dans tout magasin de supporters du ballon rond.  

20/12/2009

Retour à la Base départ

Amertume, Colère, Déception, Tristesse, Désaroi, Résignation,  voilà quelques sentiments parmi tant d'autres pour décrire l'état moral dans lequel se trouvent, certains les qualifient de « khmers verts », l'ensemble des défenseurs de notre environnement après l'échec du sommet de Copenhague. Sans doute avons-nous « péché par naïveté » en pensant que les principaux décideurs mondiaux feraient abstraction pour une fois de leurs intérêts nationaux respectifs, au nom des générations futures et de l'intérêt général. L'intérêt général, notion primordiale dans un monde capitaliste ou l'égoïsme reste la pierre angulaire du système, tant au plan individuel qu'étatique. Le changement ne viendra pas du haut, mais bien de la base de nos sociétés, de ses citoyens membres d'associations, de groupes de protection de l'environnement.

Le sommet de Kyoto de 1997 avait eu au moins son traité, certes non ratifié par les Etats-Unis, le Sénat y étant hostile et en grande partie non respecté par ses signataires dont la France. Mais il avait au moins le mérite d'exister, de fixer des contraintes, des chiffres, des objectifs. A l'époque, c'était déjà une grande avancée. Depuis malheureusement on ne cesse de régresser malgré des déclarations affirmant l'inverse.

Douze ans plus tard, malgré les importantes recherches scientifiques réalisées dans le domaine de la climatologie, les travaux du GIEC, la prise de conscience planétaire d'un phénomène dont l'homme est en grande partie responsable, le sommet de Copenhague s'est soldé par un échec. Loin d'aboutir à la création d'un nouveau traité, fixant des objectifs clairs à atteindre suivant un échéancier précis, ce sommet a accouché d'un accord sans contraintes et engagements, bref d'un simple chiffon de papier griffonné dans les derniers instants par une petite partie des chefs d'état et de gouvernement des pays les plus industrialisés afin de limiter l'impact politique et médiatique d'un tel fiasco et de sauver ainsi (un peu) la face. La chancelière allemande Angela Merkel estimait ainsi aujourd'hui dans l'hebdomadaire "Bild am Sonntag" que Copenhague constituait « un premier pas vers un nouvel ordre climatique mondial, pas plus mais aussi pas moins". Selon elle quiconque dit « du mal de Copenhague participe aux efforts de ceux qui mettent les freins plutôt que d'avancer ». Avec des premiers pas comme celui là, la route risque d'être vraiment longue et la pente toujours plus dure dans la lutte mondiale contre le dérèglement climatique. Un premier pas pour Angela, « un grand pas » selon le principal conseiller d'Obama. Les Chinois auraient sans doute voulu parler de « grand bond en avant » mais l'expression avait déjà été utilisée dans le passé par Mao avec le succès que l'on connait...Le président de la République française, Nicolas Sarkozy a parlé lors de sa conférence de presse « d'accord positif ». On voit guère ce qu'il y a de positif dans un texte, on ne peut parler d'accord, qui fixent des objectifs louables à long terme mais rien d'autres.

 Mais comment ne pas s'attendre en effet à un échec alors que les intérêts nationaux de chacun semblent si irréconciliables. La Chine, premier émetteur de CO2 au monde depuis 2006, devant les Etats-Unis, a calqué, comme bien d'autres pays, son modèle de développement sur celui des puissances occidentales avec toutes les dérives que cela peut entraîner. L'Europe avait déjà fait un pas significatif cette année en promettant de réduire de 20% ses émissions de GES par rapport au niveau de 1990 tout en investissement pour que 20% de son énergie proviennent des énergies renouvelables. Au début du sommet de Copenhague, l'UE avait proposé de porter sa réduction à 30% d'ici 2020, ce qui était un bon pas, mais seulement si elle était suivi par d'autres puissances. L'idée de donner l'exemple et de devenir le moteur mondial de la lutte contre le réchauffement climatique ne semble pas rentrer dans la ligne de compte de nos dirigeants. On reste dans le domaine du marchandage de tapis non dans l'initiative salutaire et altruiste.

Barack Obama, lui, se serait bien passé de ce sommet alors que son pays traverse la pire crise économique depuis celle de 1929. Son industrie automobile par exemple avec General Motors est encore au bord de la faillite comme de nombreux autres secteurs, fort émetteurs de GES. Obama, surtout après 8 années de bushisme, nous reste sympathique, ce qui nous amène souvent à oublier qu'il est avant tout le président des Etats-Unis.

Comment se concerter à 192 ?

Ce sommet a également mis en avant un fait que nous ne connaissions déjà que trop bien à travers le fonctionnement de  l'ONU, à savoir la difficulté de se concerter et de discuter avec un si grand nombre de pays présents.  D'ailleurs quel poids accordé à chacun dans le processus. Le Lesotho doit il avoir autant de pouvoir de décision que la Chine par exemple ? C'est un débat sans fin. A l'ONU, avec le conseil de sécurité et ses 10 membres non permanents à présence ponctuelle, le débat est difficile et les résolutions sont le fruit d'un long et pénible travail de diplomatie. Avec des résultats que l'on connaît en ce qui concerne l'application des résolutions de l'ONU...

19/12/2009

L'actualité à donf

Mercredi dernier, un petit article intitulé « Tamiflu ou Tamibluff » publié dans le Canard Enchaîné rappelait que le médicament produit en grande série par le groupe pharmaceutique suisse Roche avait une efficacité douteuse. Le journal satirique, étude du « British Medical Journal » à l'appui remettait en cause l'efficacité du médicament et rappelait qu'en 2007, la Haute Autorité de santé française avait déjà jugé que le Tamiflu avait une efficacité trop faible pour justifier un remboursement par la sécurité sociale. Vendredi, après une semaine au froid sur Autrans et l'apparition de symptômes grippaux, l'auteur de ses lignes se voyait délivrer l'une des 33 millions de doses de ce médicament au titre du principe de précaution. Le Canard, lui, finissait par cette boutade, le Tamiflu étant délivré gratuitement. « Si il est inefficace, c'est un prix honnête »

Sinon, que retenir de l'actualité nationale et internationale de cette semaine. L'échec du Sommet de Copenhague ? L'hospitalisation spectacle de notre exilé fiscal national Johnny ? La définition de Nadine Morano sur le jeune musulman idéal? Le nouveau « renvoi » d'afghans, une décision de justice affirmant pourtant l'illégalité de cette procédure ?  Silvio Berlusconi, un peu défiguré alors qu'il a tant dépensé par le passé pour faire oublier son âge ? La « merde » « risible », selon les propres termes de Nicolas Sarkozy, réalisée par les jeunes de l'UMP ? Le réveillon de notre ministre de l'Industrie, Christian Estrosi au pôle sud pour la modique somme de 50 000 euros? Le "drame" que vit Rachida Dati, exilée quelques jours par mois à Strasbourg?

Restons en France.

Mais l'actualité, notamment télévisuelle, ne se résume à une collection de faits divers, de catastrophes naturelles ou d'images de chute de neige.  Elle peut également avoir des aspects comiques.

La « merde » réalisée par des « dingos » selon des qualificatifs employés par notre président de la République pour décrire le Lipdub (clip en play-back) des jeunes populaires, en est un parfait exemple. On peut se demander comment des ministres ont pu accepter de participer à une « daube » pareille. Et que dire du sénateur centriste Jean Jacques Pignard (Union Centiste) qui en confondant petits papiers de différentes couleurs et urnes a réussi à lui tout seul à faire capoter le vote portant sur le redécoupage électorale. Résultat, le projet de loi portant sur charcutage des circonscriptions électorales, projet voulu par le président de la République et appliqué avec beaucoup de zèle par son secrétaire d'Etat, Alain Marlaix, devra repartir pour un tour entre les deux chambres du parlement. Sans oublier, notre ministre du Budget, Eric Woeth, qui en voulant se faire un coup de pub à moindre de frais en annonçant posséder une liste de 3000 évadés fiscaux pourrait être poursuivi pour recel, une partie, voir la globalité de ses données ayant été dérobée à la banque HSBC.

D'autres aspects, eux par contre sont beaucoup plus graves.

Les expulsions d'afghans par exemple, ne sont pas simplement immorales, elles sont juridiquement illégales. Mais notre grand Torquemada, Eric Besson, semble n'en avoir cure et fait un doigt d'honneur, au sens figuré dans ce cas, (Lors du reportage diffusé sur Canal +, c'était au sens propre) aux défenseurs des droits de l'homme pour qui ces décisions remettent en cause notre....Identité Nationale. Les Droits de l'Homme ne seraient ils pas en effet l'un des socles premier de notre communauté. Et que dire des propos « vegra » de la secrétaire d'Etat à la famille, Nadine Morano, pour qui « une jeune musulman » doit se sentir français lorsqu'il est français (Il faudra peut être pour cela sortir du débat actuel...), « qu'il ne parle par le verlan » « qu'il cherche un travail » (En plus d'être des voleurs, ce sont de grosses feignasses) et « qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers ». Question stéréotype, on peut difficilement faire mieux !!!

Enfin, la phrase de la semaine, lue une fois de plus dans le Canard, prêtée à notre président de la République, Nicolas Sarkozy: « Il y a encore plus cons que les préfets, ce sont les ambassadeurs ». Sans commentaire.

Pour satisfaire un ami lecteur :

13/12/2009

Tribune pour tribun

Ce n'est pas si souvent que le numéro 2 d'un parti politique français, Bruno Gollnisch, fait l'objet de deux articles dans les colonnes du journal régional, le Dauphiné Libéré. Une occasion donc, de souligner quelques éléments qui constituent l'ossature d'une déclaration type d'un leader de l'extrême droite française.

Premier article : « On ne nous a pas tués »

Le « on » renvoit bien sûr à la coalition dirigée notamment par les deux partis politiques qui se partagent la vie politique française, PS, et UMP, l'UMPS et par la classe politique française en générale,  pour empêcher le Front National de sauver la France d'une invasion de hordes de barbares...

Bruno Gollnisch était convoqué hier matin à 10 heures dans le bureau d'un juge d'instruction pour s'expliquer sur « un communiqué diffusé par [son] groupe ». C'est lui qui le confie ». Sans doute, le leader frontiste devait de nouveau  se justifier pour des déclarations qualifiés au mieux d'ambigues (si elles n'entraînent au final pas de condamnation judiciaire) au pire de « dérapages verbaux » (Et là, la liste est longue)

Mais à l'heure où il était convié à s'expliquer sur ce communiqué, il battait campagne dans la Drôme ce vendredi. À Érôme, dans un premier temps, afin d'y rencontrer un agriculteur, puis à Romans, histoire d'étayer le discours et le programme du Front National pour les prochaines élections régionales. « Je me rendrai à cette convocation lorsqu'il [le juge d'instruction] aura obtenu la levée de mon immunité », affirme le député européen FN. Voilà pour le contexte. Mais ce n'est pas pour disserter sur ses rapports avec la justice que le conseiller régional était dans la Drôme hier. ». Un député européen donc, qui vient battre la campagne pour les élections régionales dont il est tête de liste en Rhône-Alpes. L'immunité parlementaire offerte aux représentants élus au parlement européen avait autrefois servie à Charles Pasqua, pour échapper un temps à la justice française. L'Europe de Maastricht  n'a pas que de mauvais aspects finalement...

Dix points pour un programme.

Bruno Gollnisch était avant tout venu parler politique et surtout élections régionales. En dix points, il a brossé le programme du FN. Fiscalité, sécurité, solidarité, économie ou identité nationale, la tête de liste FN aux prochaines Régionales a fait le tour des sujets du moment.
Avant de s'insurger contre le système électoral. « Ce mode de scrutin à deux tours est absurde, il est fait pour tuer le Front National (NDLR : une liste qui obtient plus de 10 % des voix peut se maintenir au second tour, une liste qui obtient entre 5 et 10 % des voix peut fusionner, une liste qui obtient moins de 5 % des voix est éliminée), affirme Bruno Gollnisch. Et de poursuivre : « Nous demandons un scrutin à un tour à la proportionnelle intégrale. »
L'élu frontiste, en guise de conclusion sur le sujet, ironisait : « Il n'y a que dans les cimetières qu'il n'y a pas de problème ; mais nous sommes là, on ne nous a pas tués ! ».

Toujours les mêmes propos, une volonté d'amalgame et une position de victime comme fond de commerce et stratégie politique. Comme « on » dit, plus c'est gros... Victimisation? Le mode de scrutin est avant tout fait pour entraver le Front National dans sa conquête du pouvoir, voir pire, pour le tuer,, bien que 10% suffrages exprimés suffisent pour se qualifier au second tour des prochaines élections régionales. En réalité, cette volonté de modification du mode de scrutin vise les élections législatives, où grâce à François Mitterrand, le FN avait pu être représenté en 1986.

Deuxième article : « Si le Congo était peuplé de Vikings blonds aux yeux bleus, ça ne serait plus le Congo... ».

Derrière Bruno Gollnisch, lors de la conférence de presse organisée hier à Romans, une affiche réalisée par les jeunes militants frontistes reprenait une phrase attribuée au général De Gaulle accompagnée d'une photo de De Gaulle. Le texte, tiré selon Bruno Gollnisch du livre d'Alain Peyrefitte "C'était De Gaulle", reprend des propos qu'aurait tenus Charles De Gaulle : "(...) Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne". Une citation « tout à fait d'actualité », selon Bruno Gollnisch. « Il y a un peuple français qui est principalement -pas exclusivement- une synthèse des civilisations celtique, latine et germanique ». Et l'élu frontiste de poursuivre : « Cette agrégation repose sur le choix d'en adopter les lois et les coutumes, pas de les imposer ». Bruno Gollnisch concluait : « Si le Congo était peuplé de Vikings blonds aux yeux bleus, ça ne serait plus le Congo... ».

Amalgame ? Le reprise de propos du général de Gaulle qui en terme de déclarations fracassantes passées à la postérité n'est pas forcément toujours un modèle de citations à suivre (Du « Je Vous ai compris » à « Vive l'Algérie française »...) Ici la petite citation sur le Congo entraîne un jeu de miroir qui revient finalement à sous entendre que la France ne serait pas la France si elle n'était pas blanche, de confession chrétienne, et "racialement" originaire de peuples européens (Celtes, germains et autres...).

Et tous ceci passe comme une lettre à la Banque postale même sans changement de statut dans le plus important journal local.

 

11/12/2009

Combien...

l'Assemblée Nationale compte elle de députés ? 577. Combien gagne un ministre de la République? 14 000 euros. Combien d'habitants compte la France? 64 millions. Combien la France compte t-elle de partis politiques ? Une question à priori toute simple mais dont la réponse formulée ci dessous est loin d'être suffisante.

Ailleurs que chez nous :

carteEurope.gifEn Europe, c'est plus limpide. En Allemagne, nous trouvons un parti de gauche dite modérée, le SPD, un parti plus radical, La Gauche (Die Linke fondé avec l'ex parti communiste, et une coalition de déçus du SPD), un parti de droite, la CDU avec une petite sœur bavaroise, la CSU, un parti libéral (Le FDP), un parti écologique, et un petit parti d'extrême droite, le NPD. Soit six partis politiques clairement identifiables. Nous trouvons environ la même configuration dans les pays scandinaves avec comme notable exception, une droite populiste plus importante au Danemark et en Norvège. Sans compter le parti des pirates (Pour le libre téléchargement sur internet) qui s'est présenté aux dernières élections européennes en Suède... En Autriche, nous trouvons une configuration du paysage politique identique à celui de son voisin allemand mais avec extrême droite beaucoup plus puissante mais divisée.

Au Royaume Uni, c'est nous trouvons un parti de gauche, le Labour du premier ministre Gordon Brown, un parti centriste, les Démocrates Libéraux et enfin un parti conservateur dont les membres sont surnommés les Tories. Il compte également un petit parti eurosceptique, l'UKIP, un petit parti d'extrême droite, le BNP et quelques partis nationalistes (Ecosse, Pays de Galle, Irlande du Nord)

Ailleurs en Europe, c'est parfois un poil plus complexe mais pas dans les proportions françaises En Espagne par exemple, état autonomique, nous trouvons de nombreux partis représentants certaines régions comme le Pays Basque, la Catalogne ou encore la Galice. De même en Belgique, pays et non état nation, à l'architecture politique complexe ou cohabitent deux principaux groupes linguistiques, des régions...En Italie, le paysage politique a évolué ces dernières années avec la création de grands partis, le Parti Démocrate à gauche et le Pôle des Libertés à droite (Regroupant l'Alliance Nationale, la Ligue du Nord ou la Maison des Libertés de Silvio Berlusconi). En Russie enfin, Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine domine totalement la vie politique du pays. Les petits partis libéraux, (SPS et Iabloko) ont été éliminés de la compétition électorale, modifications des conditions de scrutin obligent.

En France maintenant...

Par où commencer ? La droite populiste française compte autant de partis à elle seule que l'ensemble de ceux listés en Allemagne ! Et ne parlons de la galaxie centriste qui est loin de se résumer à une guerre fratricide entre opposants et alliés de Nicolas Sarkozy.

La droite républicaine :

Commençons par cette aile de notre échiquier politique. A droite donc,  l'Union pour une majorité populaire (UMP), ex Union pour une Majorité Présidentielle, ex Union En Mouvement (UEM), a tenté d'unifier l'ensemble de la droite dite républicaine et démocrate, sous une même bannière, la sienne.  Elle se voulait donc la maison commune (La dénomination Maison Bleue a, un temps, été envisagée) à un ensemble de partis, associés ou membres de droit (Là on s'y perd parfois un peu)  L'UMP regroupe notamment l'ancien RPR fondé par Jacques Chirac en 1976, Démocratie libérale qui avait quitté la confédération UDF en désaccord avec la ligne suivi par l'autre importante composante Force Démocrate et une partie de l'UDF conduite en 2002 par Philippe Douste-Blazy.

Pour éviter de créer un nouveau parti associé ou autonome, beaucoup préfèrent créer un cercle de réflexion. France 9 pour notre premier ministre François Fillon ou Génération France Fr pour Jean François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.

Néanmoins, cela a été un échec relatif car à côté de ce qui se voulait être le parti unique de la droite, on trouve Debout la République (DR) du député de l'Essonne, de Nicolas Dupont-Aignan, souverainiste, ex UMP et se revendiquant du gaullisme social ou encore le Nouveau Centre (NC) d'Hervé Morin, transfuge de l'UDF MoDem. On trouve également le Forum des Républicains sociaux devenu le Parti Chrétien Démocrate (PCD) de Christine Boutin ou le Parti Radical de Droite (PR), de Jean Louis Borloo, membres du comité de liaison de la majorité. Sans oublier le centre national des indépendants et paysans. (CNI)

Personne, ni à droite ni à gauche n'a voulu pour l'instant de la dénomination Parti Démocrate dont les initiales que je vous laisse deviner en rebutent plus d'un.

La droite extrême :

A ce la s'ajoute à la droite extrême, le Mouvement pour le France (MPF) de Philippe de Villiers, vicomte et président du conseil général de Vendée et le moribond Rassemblement pour la France (RPF) de Charles Pasqua. Le MPF vient de s'associer avec l'ogre UMP. Le RPF avec deux principales figures de proue, Charles Pasqua et Jean Charles Marchiani en difficultés judiciaires, n'existe pratiquement plus, n'ayant plus notamment de représentants au parlement européen ce qui avait fait sa force jusqu'à présent.

On compte également un lobby transformé en parti politique, CNPT, Chasse Nature Pêche et Traditions de Jean Saint-Josse.

L'extrême droite :

L'extrême droite ne se résume pas au Front National (FN) de Jean Marie Le Pen. Il faut ne faut pas oublier le Mouvement National Républicain (MNR) de Bruno Mégret, allié de circonstance aux dernières élections, et le parti populiste (PP) de Timmermans, un ancien du FN lui aussi. Sans oublier la coalition de circonstance, dénommée Ligue du Sud (Ce nom renvoi automatiquement au parti xénophobe et raciste italien d'Umberto Bossi, la Ligue Nord) conduite par le maire d'Orange Jacques Bompart aux prochaines élections régionales en PACA, le parti de la France (PDF) de l'ancien secrétaire national du FN, Carl Lang soutenu par Jean Claude Martinez et d'autres anciennes figures importantes du parti de Jean Marie Le Pen, ou la Nouvelle droite populaire (NDP). Sans oublier non plus certains groupes comme Alsace d'Abord, ou des groupes comme les Identitaires (Ex Bloc Identitaire, ex Unité Radicale)

Les antirépublicains :

Les monarchistes ou autres partisans de la restauration sont regroupés autour d'Alliance royale (AR), de Restauration nationale (RN) ou de l'Action française (AF).

Au centre :

Plus au centre de l'échiquier politique, c'est une véritable mosaïque de mouvements, de clubs de réflexions, de groupes, d'alliances, d'associations qui ont remplacé le défunt Parti radical d'autrefois ou la confédération des centristes, l'UDF crée en 1978 par Giscard d'Estaing pour contrebalancer le poids pris par le RPR de Jacques Chirac. Nous avons les plus connu d'entre eux, le Mouvement Démocrate (MoDem), présidé par François Bayrou, épaulé par Mme de Sarnez mais également le Nouveau Centre (NC) d'Hervé Morin, peut être bientôt rebaptisé UDF nouvelle, et le parti radical valoisien (PR) déjà nommés.

Sans oublier l'Alliance citoyenne pour la démocratie en Europe-Avenir Démocrate (ACDE-AD) de Jean Marie Cavada, crée en décembre 2007, son président ne voulant pas rejoindre le MoDem mais préférant se placer dans l'orbite de l'UMP tout comme le Nouveau Centre d'Hervé Morin. Nous avons également un autre parti centriste, l'Alliance démocrate (AD)de Jean Arthuis (AD)

Le centre, c'est également de nombreux partis écologiques : Cap 21, Génération Ecologie (GE), Mouvement Ecologique Indépendant (MEI).

Les libéraux :

Depuis l'absorption de Démocratie Libérale au sein de l'UMP, ce courant est à nouveau représenté de manière autonome par différents partis, Alternative Libérale (AL) soutenant, comme CAP 21 de Corinne Lepage, le Modem, ou le Parti libéral Démocrate (PLD) d'Aurélien Véron, issu d'une scission avec Alternative libérale. Nous avons également comme pour le centre toute une galaxie de mouvements ou autres associations comme Contribuables et Associés, Liberté Chérie, l'IFRAP, Réforme et modernité.

Et la gauche ne fait pas mieux.

Au congrès de Tours au début des années 20, la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière crée en 1905) s'était divisée en deux, la minorité conduite par Léon Blum préférant garder la « vieille maison ». La SFIO fut rebaptisée au congrès d'Epinay en 1971 en nouveau Parti Socialiste (Le parti socialiste existant déjà) pour regrouper toute la galaxie que comptait alors la gauche non communiste. Il est lui aussi issu d'une coalition à la base entre membres du CERES de Jean Pierre Chevènement, du PSU de Michel Rocard...

La gauche institutionnelle :

Outre le parti socialiste (PS) de Martine Aubry, notons que Désir d'Avenir de Ségolène Royal, pour des raisons fiscales, a également été considéré un temps comme un parti politique. La gauche compte un parti souverainiste, le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) de Jean Pierre Chevènement et un parti de gauche modérée, le Parti radical de Gauche (PRG), de Jean Michel Baylet.

Plus à gauche, nous trouvons le parti communiste de Marie George Buffet (PCF) et le Parti de Gauche (PG) de l'ancien sénateur et actuel député européen Jean Luc Mélenchon, regroupés tous deux au sein du Front de gauche, la FASE de Clémentine Autain, le Mouvement Unitaire Progressiste (MUP) de l'ancien secrétaire général du PCF, Robert Hue.

Les écologistes :

Les écologistes sont eux représentés par notamment par Les Verts, dont la secrétaire nationale est actuellement Cécile Duflot, Génération Ecologiste (GE) de Brice Lalonde et CAP 21, tous deux plutôt classés au centre de l'échiquier politique ou encore le Mouvement Ecologique Indépendant (MEI) d'Antoine Waechter. Sans oublier l'Alliance Ecologiste (AE), présente aux élections européennes de 2009 avec le chanteur Francis Lalanne comme tête de liste et qui regroupait notamment le MEI.  Sans oublier également d'autres groupuscules comme les Nouveaux écologistes (NE) ou le Trèfle et sans compter les défenseurs des animaux. A cela s'ajoute la confusion entre le parti les Verts et le regroupement auquel ils adhèrent Europe Ecologie.

La gauche radicale :

Encore plus à gauche, nous avons non pas un mais trois partis se revendiquant du trotskisme : le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), issu de la LCR, se voulant plus ouvert politiquement comme creuset de l'ensemble des sensiblités de la gauche radicale, d'Olivier Besancenot et Alain Krivine, Lutte ouvrière emmenée désormais par Nathalie Arthaud (LO)et  le Parti Ouvrier Indépendant (POI), issu de la dissolution du parti des travailleurs en 2008 et dont deux des quatre secrétaires nationaux, Daniel Glukstein et Gérard Schivardi sont deux anciens candidats à la présidence de la République (2002 pour le premier et 2007 pour le second)

Trois partis français sont donc d'obédience trotskiste alors que celle-ci est pratiquement inexistante dans l'ensemble des pays européens, encore une notable exception à la française.

Et tous les autres...

Et puis n'oublions pas les scrutins régionaux ou européens qui déchaînent la créativité de certains. Ceux qui défendent l'Espéranto comme langue fédérale neutre de l'UE (Europe Démocratie Espéranto, EDE) des partis populistes éphémères (Parti de la France d'en bas de Jean Marc Governatori  ou le parti des automobilistes français), le parti de MIGUET (Moins d'impôts, Gérer utilement, l'Emploi pour Tous, superbe trouvaille !!!) devenu ensuite le Rassemblement des Contribuables français (RCF), Diversité pour l'Europe, les différents partis régionalistes (UPLG, Union pour la libération de la Guadeloupe, Alsace d'Abord, FDG, Front démocratique de Guyane, le FMP, Force martiniquaise de progrès, le MDES Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale, MIM, le Mouvement Indépendantiste martiniquais, le MPM, le Mouvement populaire mahorais...) des partis pro-européens comme le parti fédéraliste, des mouvements représentants les décroissants...

Au total, nous avons donc  à droite : 3 partis souverainistes dont 2 de droite extrême (RPF et MPF), une kyrielle de partis regroupés au sein de l'UMP (PCD, PRV et CNI), au moins 5 partis d'extrême droite (FN, MNR, PP...), au moins 5 partis centristes représentant l'Ecologie (CAP 21, MEI, Génération Ecologie...), au moins 5 partis représentants le centre (Nouveau Centre, MoDem, Alliance démocrate...), au moins deux représentants le courant Libéral (AL et PDL), au moins 7 partis représentants la gauche dite institutionnelle (PS, PRG, MRC, Les Verts, PCF, PG, MUP), sans compter 3 partis antirépublicains (AR...) et 3 partis d'extrême gauche (NPA, LO, POI). A ce stade, nous sommes déjà à 37 partis politiques...

Cet éclatement de l'offre politique entraîne invariablement pour quelques points, 1% ou 2% des suffrages, des alliances, des combinaisons et surtout des marchandages électoraux. Bien sûr, on peut se demander le poids réel d'un parti comme l'Alliance Royale en France et de bien d'autres. Mais il ne faut pas oublier la leçon de 2002, ou un Lionel Jospin fut le dindon d'une farce qui nous a donné 5 ans ferme de chiraquisme supplémentaires.

PS: Finalement la réponse m'a été donnée dans l'édition de Libération datée du mardi 22 décembre : Sur 283 formations politiques tenues de déposer leurs comptes devant la CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques) pour l'année 2008, 215 l'ont fait. 215