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10/05/2010

J'attends vos commentaires...

La situation économique que connaît actuellement la Grèce nous demande de remonter aux origines de cette crise financière internationale sans précédent depuis le fameux Jeudi Noir de 1929 afin de mieux comprendre les raisons d'un tel naufrage. Pour obtenir 110 milliards d'euros de crédits de la part du FMI et de l'Union Européenne, le gouvernement grec a du mettre en place un ensemble de mesures radicales afin d'assainir ses comptes publics (Baisse générale des pensions, des salaires, des dépenses sociales, hausse de la TVA). Le citoyen lamba grec est donc aujourd'hui la victime de manipulations financières réalisées sur les marchés financières de certaines places mondiales par une petite minorité invisible dont les membres sont surnommés traders.(1)


La crise économique actuelle, contrairement à celle de naguère, explicable par des facteurs définis comme la surproduction, le protectionnisme, la dévaluation des dévises..., reste incompréhensible du commun des mortels tout comme le cortège de noms employés dans ce microcosme que constitue les élites financières. Après les fonds de pension, les hedge fund, les joint venture, voilà donc ces fameux prêts toxiques, les subprimes ou comment abuser de la misère des milliers de familles américaines pour en faire un nouveau placement hautement rentable mais extrêmement risqué. Quand ce marché s'est écroulé à la fin de l'année 2008, cela a entraîné la pire crise immobilière américaine mais également la pire crise économique internationale, car jamais l'économie mondiale n'a été si intiment liée. Mais qui se cachaient derrière ces pyramides financières. Qui sont les véritables coupables? Qui sont les créateurs de ces placements, vendus à travers le monde à des banques ou autres détenteurs de fonds? S'agit d'une minorité opérant au sein de grands organismes bancaires ou des places financières internationales? L'opacité de ce monde, véritable gangrène au sein de nos sociétés démocratiques n'a toujours pas été remis en cause malgré les déclarations grandiloquentes de notre ancien omniprésident qui avait affirmé vouloir, puis avoir moralisé le capitalisme financier.


L'année 2009 a vu l'explosion des déficits publics, les états ayant recours à l'endettement massif pour atténuer l'impact de la crise économique, l'augmentation colossale des dettes publiques, évaluées non pas en milliards de dollars mais en pourcentage du PIB, la hausse du chômage, la desinstrualisation de pans entiers de l'économie, la pauperisation toujours plus importante d'une part trop importante de cos concitoyens...


A l'heure ou l'Europe réfléchit à la mise en mécanisme de régulation afin de limiter la contagion, l'Espagne et le Portugal étant tout deux menacés de devenir de nouvelles Grèce, il me semble primordial de revenir aux racines de la crise actuelle afin non pas de dénoncer le capitalisme financier international dans son ensemble mais de comprendre les décisions qui ont entraîné notre économie mondiale vers les abysses. J'attends toujours de lire, d'entendre une analyse objective et pondérée de celle-ci. Nos élites politiques semblent, elles, plus que jamais désarmées face à la crise, ne l'ayant ni vu venir et ne sachant comment y remédier. Plus que jamais, le véritable pouvoir semble se trouver à Wall Street, à la City ou à la bourse de Milan et non à la Maison Blanche, au 10 Downing Street ou à l'Elysée. Et c'est cette absence de tout contrôle de la part des élus politiques sur ce monde qui semble poser le plus problème, ces derniers incapables de véritablement museler cette petite oligarchie qui sème le vent et ne récolte que bonus, jetons de participations, golden hello et parachutes dorés.

En France, les caisses de l'état sont vides et M Fillon est à la tête d'un gouvernement dans un pays en quasi faillite.


François Fillon vient d'annoncer l'heure du gel des dépenses publiques afin de ramener nos déficits budgétaires vers le sacro-saint seuil des 3% du PIB autorisé par les critères de Maastricht. Une foi de plus, sa prestation télévisée réalisée sur le plateau de TF1 m'a laissé pantois, surtout sa défense inconditionnelle et fidèle de la politique d'un homme qu'il critique si souvent en petit comité. Soit, dans un esprit gaullien, il s'agit de relever la France après la tempête. Mais ce gel qui s'apparente à une politique de rigueur après la mise en place de mécanismes de relance cette année (Notamment dans le secteur de l'automobile mais aussi dans le domaine sociale avec la prime de 500 euros pour les chômeurs non indemnisables) ne va concerner qu'une partie de la population française, celle qui est déjà la plus démunie et la plus touché par la crise. Ainsi les contrats aidés, véritables ballons d'oxygènes pour les trops rares qui en bénéficient, vont être sérieusement limités alors qu'avec plus de 10% de chomeurs de catégorie A, on parle de relever le temps de cotisation et de reculer l'âge légal de départ à la retraite. Paradoxe.


Et puis comment demander au peuple de se serrer la ceinture et de remonter ses manches quand l'exemple ne vient pas d'en haut. Trève de populisme, comment faire accepter par nos concitoyens des gels dans les programmes sociaux alors qu'une mesure phare n'est prise concernant notre élite politique (Salaires de nos élus, dépenses des ministères et de l'Elysée, retraites de nos parlementaires, frais de représentation...)

(1) Sans oublier bien sûr les manipulations comptables et les mensonges opérés par les différents gouvernements grecs successifs.

06/05/2010

Sueurs froides

Non mais quel cauchemar. Ainsi dans ce dernier, un vertébré, appartenant à la classe des primates mais non à la famille des hominidés, dénommé Mickaël Vendetta, l'avocat du rien, du triomphe du paraître sur l'être à des fins mercantiles et de recherche éperdue de notoriété, devenait le nouveau Alfred Dreyfus de notre époque, des millions de français après avoir suivi ses exploits dans une ferme en Afrique se divisant et s'opposant violemment sur sa personnalité (sic). Et dire, que même déprogrammé faute d'audience en seconde partie de soirée, l'émission a quand même réuni plus de 3 millions de fans, tous obnubilés par le charisme (prononcer ka et non cha pour ceux qui auraient suivi l'émission), les réflexions d'un Greg le millionnaire ou d'un David Charvet

 

D'une émission débile, (Mais après tout le métier de TF1 n'est il pas de rendre les cerveaux des téléspectateurs maléables afin de vendre du temps de cerveau humain disponible à des grands entreprises? ) voilà que j'étais propulsé à Washington dans le bureau de Dominique Strauss Kahn, seul, soulignons le pour dissiper tout malentendu. Notre gloire internationale depuis sa prise de fonction dans la capitale américaine comme directeur général du FMI en 2007 continuait dans les sondages d'opinion publiés dans mon rêve angoissant à engranger de bonnes intentions de vote en cas de candidature à la présidentielle de 2012. Dans le même temps, il imposait une sévère cure d'austérité à un pays européen, une politique économique digne de celles appliquées avec le succès que le sait dans le passé en Asie et en Afrique (Coupes générales dans les services publics, baisse des salaires et des pensions, hausses des taxes et autres prélèvements...) avec son cortège de poussées de violence, de hausse générale de la pauvreté... Avec ce nouvel exemple emblématique du libéralisme à tout crin, l'américain Josph Stiglitz, Prix Nobel d'Economie, peut de nouveau s'asseoir à sa table de travail et écrire la suite de la Grande Désillusion, classique du genre, écrit au début des années 2000 pour dénoncer les politiques mises en place dans les années 90 au nom d'un libéralisme totalement débridé et sûr de lui après la chute de l'URSS. Il est fort DSK, maintenant, c'est le tour de la Grèce de subir les assauts de l'étalon....or?

 

Dans ce cauchemar toujours, Eric Zemmour continuait d'officier à la grand'messe cathodique du samedi soir sur France 2 au côté du toujours si drôle et percutant Laurent Ruquier. Ses sorties sur les noirs et arabes des banlieues pathologiquement et génétiquement déviants ainsi que ses propos sur la différence des races ? Non, décidemment on ne se prive pas d'un homme qui risque de déclencher un buzz médiatique à chaque apparition publique et qui contribue ainsi à l'audience générale de l'émission. Et puis, ce n'est pas tout les jours qu'un journaliste du Figaro, pardon du Figaro Madame (D'après mes proches, j'aurais poussé un hurlement de rire dans mon sommeil à un moment donné) a voix au chapitre à la télévision.

 

Ensuite, un voile épais s'abattait sur ma ballade nocturne. J'étais en présence d'une classe politique française prenant position sur la loi concernant la burqa, sujet éminemment important et justifiant la rédaction et la vote d'une loi en urgence.  « La Maison brûle, mais nous regardons ailleurs » aurait pu déclarer notre ancien président, Jacques Chirac, compte tenu de la situation économique de la zone euro. Chirac, le SDF, qui émargeant à 31000 euros par mois n'est pas foutu de se loger par ses propres moyens. Merci PPR ou Bernie va pouvoir grappiller quelques sous et la famille Hariri.

 

Ensuite, apparaissait le visage avenant, doux et je n'ai pas peur de le dire, amical, de notre ancien ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua, Charlie quoi pour les adeptes du Canard Enchaîné, condamné à une peine de principe malgré un faisceaux de preuve prouvant sa culpabilité dans trois affaires de corruption, notamment à cause de son histoire politique et de son engagement au service de la France (Ah, les fameux S.A.C du temps du grand Charles, Malik Oussenine qui aurait du rester chez lui...). Bref on dirait un nouveau procès Pétain, sans Isorni bien sûr mais avec Lev Forster, ou l'accusé est jugé coupable mais est dédouané par ses propres pairs au nom sans doute de l'intérêt supérieur de la nation ou, c'est selon, d'une banale complaisance de classe...politique.

Je me réveille en sursaut avec la musique de Lady Gaga

02/05/2010

La haine tranquille

Alors que notre président de la République est parti cette semaine faire du tourisme en Chine au bras de l'ancienne avocate de la polygamie et ex mannequin de son état, que le caillassage de bus semble devenu un nouveau sport national dans certains quartiers sensibles de notre pays, qu'un ancien premier ministre se voit accusé d'avoir perçu des retro-commissions lors d'une vente de sous marins au Pakistan afin d'alimenter les caisses de sa campagne électorale et que la polémique sur la burqa constitue un formidable moyen pour la majorité minoritaire gouvernementale de noyer le poisson dans notre pays confronté à une montagne de problèmes économiques et sociaux, c'est la montée de la haine en France combiné au repli identitaire qui me semble le sujet de le plus brûlant actuellement. Cette semaine en effet, par l'intermédiaire de deux émissions télévisées (Les Infiltrés sur France 2 et Dimanche + sur Canal), certains extrémistes, qu'ils soient proches des milieux intégristes catholiques à Bordeaux ou membres du Bloc Identitaire (Ex Unité Radical, auquel appartenait Maxime Brunerie, celui qui avait voulu assassiner Jacques Chirac le 14 juillet 2002 sur les Champs Elysées) ont fait beaucoup de bruit dans le paysage médiatique. La première montrait à quel point l'endoctrinement peut être facile chez des jeunes pousses tandis que le second soulignait à quelque point internet est gangrené par la diffusion de nombreux documents de propagande par un petit groupe radical extrêmement actif et particulièrement bien rodé aux nouvelles techniques issus du Web 2.0.

 

Le fameux débat sur l'Identité Nationale, officieusement enterré depuis la dérouillé subie par la droite aux dernières élections régionales a permis de cristalliser certains fantasmes et nourri le discours d'une extrême droite que l'on a déjà enterré à plusieurs reprises. Le débat actuel sur la burqa, qui ne concerne au final qu'une extrême minorité des musulmans de France permet de caricaturer toute une communauté afin de grappiller quelques électeurs du Front National reparti le temps d'un scrutin auprès porc breton. Ce dernier peut encore se permettre cette semaine de défendre le régime du Vichy, comme il l' avait déjà fait moult fois dans le passé, sans que cela ne trouble le moins du monde son électorat. Après avoir défendu la gestapo dans une interview diffusée dans le journal d'extrême droite Rivarol en 2005, Jean Marie Le Pen, qui aurait voulu tenir un meeting au Vel d'Hiv lors de sa dernière campagne életorale, défend de nouveau un régime condamnait unanimement pour sa collaboration avec l'Allemagne nazie notamment en ce qui concerne la déportation des juifs étrangers puis français vers les camps d'extermination allemands. Et pourtant le Front National, qui sera conduit dans quelques mois par Marine Le Pen, continuera d'enregistrer de puissants scores dans les années à venir, surfant sur les peurs du moment entretenues de manière populiste par certains grands médias nationaux ou des politiciens français en mal de notoriété ou de suffrages.


26/04/2010

Bas les masques ?

niqab.jpgLe port du Niqab, hijab, burqa ou autre signe ostensible d'appartenance doit il être toléré au nom de la liberté d'expression et de culte même si dans le cas présent il s'agit plutôt de revendiquer, pour certaines, le droit, la liberté de se priver de liberté ?  Tel est le dilemme auquel est confronté l'ensemble de nos responsables politiques alors que le président de la République vient de se prononcer cette semaine pour une loi interdisant le port de ces étoffes dans les lieux publics.

 

Comme beaucoup, je suis extrêmement gêné quand je suis confronté à cette tenue qui abrite après tout un être humain. Mes convictions, notamment l'égalité homme femme, ne peuvent rester de marbre devant ce phénomène. Au détour d'une rue, dans une grande surface, sur un marché, ces fantomes de noirs vétus attirent les commentaires acides et les regards, ce qui est assez paradoxale. Ce long drap enveloppant l'ensemble du corps pour dissimuler courbes du corps et traits du visage attire aussi surêment nos yeux qu'une femme se promenant dans le plus simple appareil. Dans une société, ou la mode ou la publicité notamment concourent à ce que les femmes ne soient couvertes que du strict minimum de tissu, et encore, l'apparition de vêtements tout droit venus d'Arabie Saoudite ou de Kandahar ne passent décidément pas inaperçus...

 

Mais en fait, quel est le rôle exact de cette tenue ? S'agit-il de protéger la femme des regards de l'homme et ainsi de cacher à ces derniers ces traits comme l'affirment certaines, sans doute extrêmement pudiques ? Au contraire, s'agit il de protéger les hommes de la tentation que constituent pour eux ces êtres de chaires et de sang, forcément objet de désir et de luxure ? Or l'homme, pêcheur par essence, ainsi tenté, peut succomber à l'attrait féminin. Mais que les choses soient claires ; ce n'est pas lui bien sûr qui fait preuve de faiblesse dans ce cas là mais la femme, véritable diablesse et tentatrice. Ne nous voilons pas la face sur cet aspect du débat, la misogynie y détient une part sans doute prépondérante.

 

Autre débat, celui de la contrainte supposée du port d'un tel accoutrement.  La femme qui l'endosse est-elle, oui ou non contrainte de le porter ? Et si oui, comment faire la part de la vérité dans les propos tenus par les principales intéressées. On imagine déjà des propos recueillis en exclusivité sur TF1 ou une jeune femme floutée mais complètement voilé confie qu'elle est contrainte de le porter sous peine de correction par son mari barbu. La notion de contrainte est ainsi difficilement évaluable. La pression du milieu familiale, du quartier, de la communauté...

 

Est-ce un symbole religieux ou au contraire un symbole de l'asservissement de la femme ? Est un objet, certes religieux, symbole du passéisme que prône une minorité active au sein de l'Islam de France ou au contraire constitue t-il pour la femme l'équivalent de  la laisse pour le chien ?

 

Je ne suis pas persuadé qu'une interdiction formelle sous forme de loi, d'origine gouvernementale ou non, réglera cette situation qui concerne une infime part de notre population, quelques centaines de femmes pour une communauté religieuse de 5 millions de personnes. Et puis la patrie des droits de l'Homme ne doit elle pas permettre à chacun d'exprimer ses convictions politiques ou religieuses, dans le respect strict de la loi, même si ces dernières peuvent être jugées absurdes ou immorales. On connaît tous les propos de l'ami Voltaire sur la liberté notamment (Est-ce qu'une interdiction pure et simple du Front National aurait empêché la banalisation du racisme et de la xénophobie en France des dernières années, je n'en suis pas certain malheureusement). Le débat avait déjà été vif au sujet du voile il y a cinq ans et le vote de la loi sur les signes ostentatoires, pardon ostensibles, ne semble pas avoir réglé la question loin s'en faut. Si le sujet n'était pas aussi sérieux car concernant l'avenir de nombreuses femmes,  il offrirait de franches rigolades...

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Le cas de la conductrice verbalisée cette semaine pause la question de l'instrumentalisation politique de cette affaire par le gouvernement français. En effet, le mari de cette dernière serait un polygame, ayant plusieurs femmes et une ribambelle de mouflets, ce qui constitue un merveilleux moyen pour pratiquer l'amalgame et jeter l'opprobe sur un ensemble d'individus. Les femmes portant ce vêtement étriqué et ses gants noirs sont donc toutes placées sous la coupe de maris polygames qui profitent des largesses de notre système d'aide sociale pour entretenir leurs familles. Formidable coup médiatique en effet pour un gouvernement qui veut interdire la burqa et autre niqab et pour un président qui s'est formellement prononcé dans ce sens cette semaine.

Mais l'interdiction pure et simple va-t-il empêcher une certaine forme de pratique religieuse (Tabligh, wahhabisme, salafisme) quelque que soit son nom sur notre territoire. Je n'en suis pas certain et c'est là tout le problème. La loi de règlera rien et le fondamentalisme religieux pourra une nouvelle fois se poser en victime d'une inquisition anti-islam menée, selon ses différents portes paroles, par les autorités françaises à l'encontre des fidèles de Mahomet.

Il faudra un jour crevé l'abcès.

 

18/04/2010

La banalité du mal.

Alors que je viens de terminer un livre sur Alois Brunner, l'un des principaux exécutants de la "solution finale de la question juive" pour enchaîner sur un autre concernant son chef hiérarchique, Adolf Eichman, j'ai quand même profité d'un week end bien mérité pour visionner un film sur la guerre d'Irak intitulé Bataille pour Haditha.

Comme la série morte née Over There ou le dérangeant Redacted de Brian de Palma, ce film nous emmène au sein d'une petite unité de militaires américains, constituée essentiellement de très jeunes hommes, souvent totalement paumés et engagés dans l'armée pour sortir de leur condition, pour qui un bon irakien et un irakien mort. Dans l'Amérique post 11 septembre, l'ennemi à abattre est arabe et musulman. Abreuvée de séries comme 24 heures Chrono ou de jeux vidéos ultra réalistes, la troupe ne fait plus souvent la distinction entre réalité et fiction. Le fait que l'administration Bush est constamment fait le lien entre l'organisation terroriste Al Qaïda et le régime de Saddam Hussein, l'accusant donc indirectement d'être partie lié aux attentats du 11 septembre et que la croisade promise contre les intégristes islamistes se soient transformées, dans l'esprit d'un grand nombre, en une guerre contre le monde arabo-musulman y sont pour beaucoup.

Voilà donc de jeunes marines, âgés d'une vingtaine d'année, plongés dans un "territoire hostile" sans aucune ligne de front définie, lourdement armés, avec le pouvoir de vie et de mort sur la population irakienne, elle même coincée entre des fanatiques djihadistes et des forces étrangères qu'elles jugent, à juste titre, comme des troupes d'occupation. En réalisant ce film avec des acteurs non professionnels, le réalisme des scènes, notamment de la vie quotidienne au camp, n'en sort que renforcé. Après le scandale des sévices d'Abou Ghraib, le massacre de 24 civils irakiens dans la ville d'Haditha en 2006 est une nouvelle page noire inscrite au bilan de l'armée américaine sur le théâtre d'opération irakien. De nombreux points sont soulevés comme la désastreuse dissolution de l'armée irakienne, ordonné par le pro-consul américain d'alors, Larry Paul Bremer III, qui a permis de grossir les rangs de l'insurrection (L'un des auteurs de l'attentat ayant entraîné les terribles représailles en est un exemple), le manque d'instruction et de connaissances élémentaires de l'Irak et du moyen orient de manière générale, par la troupe ou encore l'absence de suivi psychologique des soldats confrontés à des situations de tensions extrêmes. C'est de nouveau toute une jeune génération d'américains qui va être marquée par de terribles séquelles, physiques ou psychiques, à cause d'un conflit dont les véritables motivations restent encore floues (Démocratie et effet domino, le pétrole, encerclement militaire de l'Iran, la mise sous pression de l'Arabie Saoudite...)


Hier, c'est la guerre du Vietnam qui avait faire naître certains oeuvres filmatographiques considérées aujourd'hui comme cultes. Outre l'archiNow de Franis Ford Coppola et le non moins célèbre Platoon d'Oliver Stone, d'autres comme Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino ou Outrages de Brian de Palma avaient profondément marquée une époque avant que les années Reagan voit l'émergence du sauveur bodybuldé en la personne de Rambo.


La guerre d'Irak, elle, nous livre des films, qui n'atteignent certes par le niveau de dramaturgie de ceux cités précédemment, mais qui ont le mérite de mettre l'Amérique devant ses propres démons. C'est sans doute pour cela que ces films n'ont pas connus de succès importants outre atlantique. Notons quand même que c'est le film Démineurs qui a obtenu l'oscar cette année, déjouant ainsi les pronostiques et que cette semaine est sortie Green Zone du redoutable Paul Greengrass que je suis depuis "Bloody Sunday"

09/04/2010

A propos de la notion de fidélité.

Fidèle à un engagement pris pendant sa campagne présidentielle, le chef de l'Etat est revenu comme chaque année sur le plateau des Glières, en Haute-Savoie. Ah cette notion de fidélité...

De l'infidélité dans le couple Sarkozy alors ? Comme dirait Dominique Galouzeau de Villepin, « un homme qui ne peut garder sa femme, ne peut garder la France ». Mais cette affaire née d'une simple rumeur est devenu au cours de la semaine une véritable affaire d'Etat ou une ancienne courtisane du monarque d'hier se voit accusée par des valets de la cour d'être à l'origine des calomnies. Une chose est sûre, le bon peuple s'en moque totalement en cette période de disette sociale.

En mai 2007, Nicolas Sarkozy s'était marié avec la France lors de son élection à la magistrature suprême. Pour convaincre la belle de se donner à lui, le rusé avait promis d'apporter dans sa dot, différents éléments qui avaient convaincues l'imprudente. La rupture avec les années Chirac ? A-t-elle un jour seulement commencée, mis à part les effets d'annonce et autres ajustements relevant du cosmétique. Le pouvoir d'achat des français ? Les points de croissance qu'il avait promos d'aller « chercher avec les dents » ? La baisse de l'insécurité et de sa principale corollaire, le sentiment d'insécurité ? La fin d'une realpolitik qui bafouait les droits de l'homme au profit de contrats juteux pour les grands groupes français ? Un plan Marshall pour les banlieues ?

A l'heure actuelle, Nicolas Sarkozy veut inscrire son nom dans le grand livre de l'Histoire de France en maintenant coût que coût son fameux bouclier fiscal, si décrié à droite comme à gauche et un faisant voter une loi par le parlement proscrivant le port de la burqa dans le domaine public !!! Chapeau l'artiste.


 

05/04/2010

Urbi et orbi

Certains représentants du Saint Siège s'érigent et s'agitent de manière frénétique, actuellement, pour dénoncer les multiples attaques, qu'ils jugent portées en dessous de la ceinture, à l'encontre du pape Benoît XVI, accusé d'avoir couvert, par son silence assourdissent, des cas de prêtres pédophiles avant qu'il n'accède au rang de vice-dieu infaillible en avril 2005. Nombreux sont aujourd'hui ceux qui s'attirent ainsi les foutres du Vatican par leurs nouvelles prises de position. Et puis la presse, à l'affût de la moindre information, envoit désormais la purée sur le sujet. Pour le défendre, d'autres sèment la zizizanie et mettent sans dessus-dessous les rapports étroits qu'entretient l'Eglise catholique avec la communauté juive notamment. A l'heure ou le procès en canonisation du défunt Jean Paul II traîne en longueur faute de miracles incontestables, il semble miraculeux que des dizaines de pédophiles au sein de l'Eglise ait échappé à la justice humaine pendant toutes ces années sans un soutien actif de la part de Rome.  Bref la position actuelle du Vatican reste des plus précaire alors que pas un jour ne se passe sans qu'un nouveau scandale n'éclate.

Les calottes, hier encore, de couleur écarlate perdent de leur superbe et se font de plus en plus porter pâles. Les cardinaux ne semblent pas disposer  de capotes assez grandes pour se protéger des multiples scandales qui secouent l'Eglise et atteignent la figure du saint père. Il aurait fallu depuis longtemps décalotter et défroquer certains représentants du christ si prompt à hisser pavillon en présence de certaines ouailles innocentes.

Tous, du prêtre au cardinal, serrent les rangs, et accessoirement les fesses, devant la fronde qui s'élève dans le monde après les multiples révélations des dernières semaines. Ce n'est pas encore la débandade totale, le pape Benoît XVI n'a d'ailleurs pas cru bon d'y faire allusion lors de son homélie du dimanche pascale, mais la panique pourrait naître si de nouvelles accusations  voyaient le jour.

Il est certain que Benoît XVI, ancien préfet de la Congrégation de la foi, susse par le passé les dérives de certains des représentants de l'Eglise catholique. Mais il les a couvert afin de préserver, lui si hostile aux moyens de protection et de contraception, certains pêcheurs dans leurs fonctions durant l'enquequete.menée au sein du Vatican. Bref la pilule reste difficile à avaler pour beaucoup.

Ce qui est certain, c'est que le doute pénètre l'esprit des fidèles après que le vice de certains est pénétré certains orifices après l'office. Quand il s'agenouille à hauteur de braguette pour recevoir le corps du Christ, le croyant est désormais tourmenté. Alors qu'il avale ce corps étranger, ses pensées sont toutes emplies des révélations passées. Bref la masturbation intellectuelle concernant l'Eglise ne fait que commencer.

Les serviteurs de Dieu se trouvent à la croisée des chemins, l'Eglise ayant les jambes écartées, l'une plantée solidement  dans le passé et ses traditions, le fameux célibat des prêtres en est un exemple, et l'autre attirée par une volonté de réformes à l'heure ou les bancs des édifices religieux se vident, que l'érection de nouveaux lieux de culte n'est plus d'actualité et que les fidèles ne font plus la queue pour aller à la confession.

Que Dieu vous pénisse donc. Certains prélats méritent de la part de nos seins, après  la preuve de leur cul-pabilité, un châtiment  exemplaire.

01/04/2010

Je vous ai compris

Comme il fallait s'y attendre, la claque enregistrée par la droite lors des dernières élections régionales n'a pas fait dévier d'un pouce la politique du gouvernement de Nicolas Sarkozy et son fidèle "collaborateur" François Fillon. Le navire UMP garde le cap, mêmes si de nombreux rats quittent le navire ou s'apprêtent à la faire. (Je pense ici par exemple au Nouveau Centre d'Hervé Morin ou au candidat malheureux Thierry Mariani en PACA qui en a marre d'être pris "pour un con) La houle est forte, le bateau prend l'eau, son capitaine est attaqué de toute part, des corsaires nommés Villepin ou Juppé restent en embuscade....

Le fameux sacro-saint dogme du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite est plus que jamais d'actualité.  Tant pis pour les enseignants dont le nombre d'enfants par classe va encore augmenter, tant pis pour les forces de l'ordre qui malgré les nombreuses missions qui leurs sont confiés voient également leur nombre fondre au profit de l'installation de caméras de vidéo-surveillance, pardon de vidéo-protection, nuance..Et puis, une loi sur l'interdiction du port de la burqua reste d'intérêt général, les français en étant extrêmement préoccupés dans leur vie de tous les jours. Tout comme une nouvelle loi portant sur l'immigratrion, la cinquième depuis 2003, est plus que jamais d'actualité. Mais après tout, M Besson ne se veut il pas "ferme mais juste" pour atteindre son quota de 30 000 expulsions cette année?

Je vous ai compris ? Les dirigeants de l'UMP ont affirmé en cœur avoir entendu le ral-le-bol des français, symbolisé par une abstention massive et un score historiquement bas pour la droite parlementaire aux dernières élections. Pour autant le cap reste inchangé, l'injustice sociale restant le paradigme de notre gouvernement. Remettre en cause les avantages accordés depuis des années aux plus nantis de nos concitoyens serait un acte courageux mais il pourrait être pris comme une reculade, une erreur commise du temps ou Nicolas Sarkozy s'était fait le chantre de l'argent décomplexé et du libéralisme anglo-saxon. Donc...

Le bouclier fiscal tout comme le fameux ISF reste dans une mesure symbolique malgré les cris effarouchés de la gauche. Il n'en reste que seuls 19 000 personnes en bénéficient, soit une part infinitésimale de la population française, pour un coût estimé à plus de 500 millions d'euros. La justice sociale et le principe équité qui reste sa principale corollaire implique que tous, entreprises comme particuliers participent dans la mesure de leur moyens au redressement national. (Là je fais presque du Juppé dans le texte...) Or, les principales mesures vendues ne touchent que la « France d'en bas » (La hausse de 10% du prix du gaz soit 12 à 85 euros de plus par ménage par exemple, mesure qui entre en vigueur aujourd'hui n'est qu'un exemple) alors que les allègements et autres cadeaux fiscaux ne sont accordés qu'à la frange de notre population la plus aisée. La Cour des Comptes, dans son dernier rapport, établi du vivant de Philippe Seguin, avait d'ailleurs épinglé le gouvernement sur certaines de ses mesures, électoralement viables pour lui mais économiquement peu opportunes. Cela et toutes les dépenses publiques injustifiés expliquent le désamour croissant entre la classe politique et la population. Ne tombons pas pour autant dans un populisme de bas étage en dénonçant la classe politique dans son ensemble au son de « tous pourris ». Pour autant, cette fameuse classe dirigeante, politique, sociale ou économique se doit de donner l'exemple. Discours naïf et pourtant, comment mesurer le mal qu'un voyage en jet privé d'un secrétaire d'Etat à la Coopération (Déjà imité autrefois par M Estrosi, ministre de l'Industrie), la volonté de nommer un fils si peu expérimenté à une haute fonction, les privilèges découlants des fonctions exercés au sein des différentes administrations étatiques, peut provoquer au sein de notre régime démocratique.

Oui il faut des réformes pour sauvegarder notre système social et non le brader. Oui il faut des réformes, mais des réformes justes et non juste des réformes.

(1) Pour sa part, GDF Suez (détenu à 35 % par l'Etat) affirme que le gaz naturel "reste l'énergie la plus compétitive pour le chauffage". "La facture annuelle de chauffage au gaz naturel d'une maison de 110 m2 est inférieure de 8 % à la facture de ce logement s'il est chauffé au fioul et de 25 % s'il est chauffé à l'électricité", assure le groupe. C'est vrai que nombreux sont les français habitant une maison individuelle de 110m2. C'est vrai que l'énergie animale, ou l'absence de toute recours à une source d'énergie, par exemple serait encore plus compétitive

Brèves :

Le président français, Nicolas Sarkozy s'est rendu s'est rendu au Sénat mardi pour des discussions avec le sénateur démocrate John Kerry, sur le thème du changement climatique. M. Sarkozy est venu avec son plus jeune fils, Louis, qui l'a accompagné dans la pièce où se déroule la rencontre. Louis, âgé de 12 ans, vit à New York avec sa mère, Cécilia, divorcée du chef de l'Etat en 2008. Avant la rencontre, Louis aurait déclaré "Bonne chance mon papa"

"Nous savons qu'ils se cachent, mais c'est une question d'honneur pour les agences chargées du maintien de l'ordre de les sortir des égouts et des les amener au grand jour", a affirmé le président russe, Dmitri Medvedev après les attentats de Moscou. Les russes ont une conception de l'honneur particulière car l'honneur des agences auraient pu être sauf si elles avaient réussi à contrecarrer ses projets d'attentats meurtriers. Jeudi, ce dernier déclarait "Les mesures de lutte contre le terrorisme doivent être renforcées, elles doivent être plus efficaces, plus dures, plus cruelles" Connaissant les pratiques passés utilisées dans les Républiques du Caucase notamment en Tchétchénie avec le "fagot humain" (Attacher un groupe de personnes et y lançer une grenade...), on imagine mal comment les nouvelles mesures pourraient être plus cruelles que celles déjà employées par l'armée russe.

La présidente de la Confédération helvétique Doris Leuthard est favorable à la création d'un registre centralisé des prêtres pédophiles. Après la liste noire des paradis fiscaux et la liste noire des compagnies aériennes, bientôt la liste noire des prêtres pédophiles. Le Vatican en tremble déjà.

"Ce ne sont pas les petites crapules qui vont faire la loi dans les quartiers" Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, au lendemain des violences urbaines à Tremblay-en-France en Seine-Saint-Denis. Quand Hortefeux cherche à faire du Sarkozy tout en obtenant les mêmes résultats que son illustre prédécesseur place Beauveau...

30/03/2010

Ma revue de presse de la semaine

Ou comme une claque mémorable à une élection "locale" peut entraîner une révélation au plan national. Après la raclée des régionales en effet, un élu UMP Marc Laffineur, étiqueté sarkozyste, a plaidé pour un discours "beaucoup moins anxiogène, beaucoup plus calme" et des réformes "équitables", moins nombreuses et mieux expliquées. Pour une fois que l'on peut être d'accord avec un membre du parti présidentiel, autant ne pas s'en priver surtout quand il s'agit d'un réquisitoire aussi implacable d'un...sarkozyste contre la politique, et la manière de la conduire, mise en place depuis des années.


prix-du-gaz1.jpgLe prix du gaz pour les particuliers devrait augmenter de 9,5% à compter du 1er avril, indiquait Le Figaro ce matin. Voilà encore une mesure qui va contribuer à augmenter le pouvoir d'achat des ménages français. Il faut dire que les 4,5 milliards de bénéfices dégagés par le groupe GDF SUEZ en 2009 semblaient bien maigrelets au regard de ceux affichés par Total par exemple.  Augmenter un prix pour le plus grand bénéfice d'une minorité actionnaire, une drôle de manière de moraliser le capitalisme, non ?


tringles.jpgUn enseignant d'un collège de Créteil, dans le Val-de-Marne, a été frappé mercredi à coups de tringle à rideaux par une élève de 15 ans. A quand une loi contre la possession de ce type d'objet dans le milieu scolaire ? Aucun ministre n'a fait le déplacement devant une noria de caméras et micros ? Combien de reportages sur TF1 ? A quand une déclaration du président de la République affirmant sollanellement vouloir la tolérance zéro en matière d'agression à coups de tringle à rideaux ? A quand un durcissement de la future loi pour les auteurs de tels actes ?

 


 

bruni2.jpgCarla Bruni-Sarkozy, dans un entretien au Figaro Madame,  a annoncé qu'elle ne désirait pas que son mari accomplisse un deuxième mandat présidentiel mais elle explique qu'elle composera avec sa décision quelle qu'elle soit.  A la lecture de multiples sondages et après la déroute de la droite aux dernières élections régionales, la première dame de France renoue avec son camp d'origine et une grande majorité des français. Le même jour, son propre père, Pàl déclarait que Nicolas Sarkozy aurait «  une vie plus tranquille s'il ne se représentait pas" à la prochaine élection présidentielle de 2012. C'est vrai que pour l'instant, le principal intéressé fait pâle figure à la lecture des différentes enquêtes d'opinions publiées ces dernières semaines.


Un détenu s'est pendu dans la nuit de mardi à mercredi dans la prison de Nice après avoir récemment annoncé publiquement qu'il allait se suicider. A quand la tolérance zéro dans ce domaine alors que les conditions de détention en France constituent une véritable insulte aux valeurs qu'incarnent notre République ?


actu-monde-Herve-Morin-Idriss-Deby_articlephoto.jpgLe ministre de la Défense Hervé Morin a confirmé l'intention du Nouveau Centre (NC) de présenter un candidat à la présidentielle de 2012, passant outre à l'avertissement de Nicolas Sarkozy. « La droite a toujours été pluraliste et ne saurait se résumer à une seule formation politique. Les sociétés modernes sont complexes et contradictoires. Elles ne peuvent se satisfaire d'une offre politique unique à droite", a dit le président du NC dans une interview publiée par lemonde.fr. Les rats quittent le navire sans aucune reconnaissance du ventre car sans l'appui de l'UMP, le Nouveau Centre n'aurait sans doute eu aucune chance de remporter le moindre siège de conseiller régional lors du dernier scrutin. Hervé Morin, candidat à la présidence de la République en 2012, ceci est aussi crédible qu'une occupation par ce dernier du poste de ministre de la Défense...


fou.jpg840.000 : Le nombre de personnes aidées chaque jour par les Restos du Coeur cet hiver, soit 40.000 de plus quotidiennement que l'an dernier, selon les chiffres publiés mercredi par l'association créée par Coluche. Avec la baisse de la TVA dans la restauration (1,5 milliards d'euros) sans aucune contrepartie, le gouvernement français, lui, a montré beaucoup de cœurs envers les resto's, un peu moins pour ceux qui ne peuvent même pas y songer.

 

 

 

"Rien ne saurait pire que de changer de cap du tout au tout" (Le président Nicolas Sarkozy qui a assuré mercredi lors de son intervention à l'Elysée que son "devoir" était "d'"entendre" le message des urnes, tout en maintenant le cap des réformes.) Que signifie cet étrange verbe, « entendre » ? Visiblement, cela ne signifie pas comprendre. Et puis si on changé de cap, on retournerait vers les affres du passé (Affaire Mitterrand et Jean Sarkozy, période « bling bling, nominations hasardeuses...)

La nomination Jeannette Bougrab  à la tête de la HALDE fut assez peu commentée cette semaine. Militante de l'UMP, dont elle a été secrétaire nationale, elle fut candidate malheureuse aux législatives de 2007, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Docteur en droit public, Mme Bougrab a été maître de conférences en droit public à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne et en droit constitutionnel à l'Institut d'études politiques de Paris avant d'être nommée maître des requêtes au Conseil d'Etat en septembre 2007, une sinécure bien méritée quelques mois après sa défaite à la députation.

Luc Chatel et ses réformes si populaires dans le corps enseignant a annoncé cette semaine que le salaire "des enseignants en début de carrière" serait revalorisé grâce aux économies réalisées dans le cadre du non-remplacement de 50% des départs à la retraite. "Le président de la République ne m'a pas demandé de remettre en cause la politique du un sur deux, dont je rappelle qu'elle a aussi un objectif, c'est que la moitié des économies réalisées soit redistribuée aux enseignants, notamment en matière de pouvoir d'achat." Les enseignants pourront dépenser cet argent chez le pharmacien ou le médecin avec les classes surchargées, tellement le sont déjà (!!), qui les attendent. Une fronde s'est fait sentir lors des dernières élections. Celle-ci a été entendue par nos dirigeants politiques, mais le cap reste inchangé...

International :

Proche et Moyen Orient :

«Tôt ou tard, nous devrons liquider le régime militariste pro-iranien du Hamas qui contrôle la bande de Gaza.» Youval Steinitz le ministre israélien des Finances, proche du Premier ministre Benyamin Nétanyahou, qui veut mettre fin aux tirs de roquettes frappant le sud de l'Etat hébreu. Cela sonne comme du Sarkozy qui lui préfère employer les verbes nettoyer ou éradiquer.

Barack Obama s'est rendu hier à Kaboul, en Afghanistan, pour une visite surprise. Il s'est entretenu en tête-à-tête avec le président afghan, Hamid Karzaï, avant de rencontrer le gouvernement et de s'adresser aux forces militaires américaines. Preuve de l'amélioration de la situation sur le terrain, presque huit ans après l'intervention dans ce pays, les visites de chefs d'état ou de gouvernement sont toujours non prévues dans les calendriers officiels...afin de parer à toutes éventualités.

Le prince Charles, lors d'un déplacement en Afghanistan, a déclaré qu'en tant que parent, il s'était inquiété tout le temps des missions effectuées par son plus jeune fils Harry dans ce pays en 2007 et 2008. Les soldats sont occupés sur le terrain mais pour les proches c'est "atroce" a-t-il déclaré. Tout comme pour une grande partie de la population afghane d'ailleurs...

Oussama Ben Laden a menacé, jeudi 25 mars, de tuer tout Américain capturé par son réseau si Khaled Cheikh Mohammed, le cerveau des attentats du 11-Septembre, et ses compagnons sont exécutés. Ce n'était pas le cas jusqu'à présent ? Les vidéos d'exécutions d'otages n'étaient donc que de fades imitations du héros de la série Dexter ?

Le secrétaire à la défense américain, Robert Gates, a déploré, jeudi 25 mars, la situation au Proche-Orient, estimant que celle-ci nuisait aux intérêts des Etats-Unis dans la région. Trop d'évidence tue l'évidence.

Droits de l'Homme :

De nombreux habitants de la capitale birmane saluaient mardi la décision du parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, qui a annoncé la veille boycotter les prochaines élections qui seront organisées par la junte militaire. Mais d'autres personnes ont manifesté leur mécontentement face à un scrutin, où ils n'auront désormais que très peu de choix. D'un côté, une opposition démocratique soutenu moralement par les capitales éuropéennes, de l'autre, un régime militaire soutenu financièrement par les revenus du gaz. "Total, vous ne viendrez plus chez nous pas hasard"....

Le propriétaire de la seule chaîne de télévision vénézuélienne anti-Chavez, Globovision, a été arrêté jeudi dernier, ce qui a relancé l'inquiétude auprès des militants des droits de l'Homme dans le pays, face à un gouvernement qui cherche à faire taire toute opposition. Bizarrement, aucune réaction d'Iganacio Ramonet ou de Maurice Lemoine du Monde Diplomatique.

Moscou, victime d'un double attentat kamikaze dimanche. Et dire que Poutine avait déclaré naguère vouloir "buter tous les terroristes, mêmes dans les chiottes". Constat d'échec donc pour l'actuel premier ministre. Autre enseignement, les tchétchènes n'ont donc pas été tous exterminés à cette heure par Moscou.

En Corée du Nord et nulle par ailleurs : Le dictateur de la Corée du Nord, Kim Jong-il, semble décidé à voir l'un de ses fils Kim Jong-un lui succéder. Parmi les signes qui ne trompent pas, le régime aurait interdit il y a peu l'emploi du prénom "Jong-un" : tous les habitants qui le portaient déjà doivent en changer. Et ce n'est pas tout. Agé de 26 ans, le jeune homme a soudain "vieilli" : sa biographie officielle indique désormais 27 ans. Ce n'est pas en France qu'un président soutiendrait la nomination de son jeune fils à la tête du plus grand centre d'affaires européen.

Vatican :

« L'organe officiel du Vatican affirme qu'il n'y a pas eu de dissimulation ». Titre d'une dépêche de l'agence Reuters, particulièrement troublante en cette période de crise.

Le PIB irlandais a connu une chute historique de 7,1 % en 2009. La chute de popularité de l'Eglise catholique irlandaise, éclaboussée par de multiples scandales de pédophiles, historiques également, est sans doute encore plus forte au pays du trèfle. Il faudrait vraiment que certains prêtres baissent pavillons.

Sa sainteté infaillible Benoît XVI  est de nouveau sur la sellette dans une nouvelle affaire de pédophilie au sein de l'Eglise catholique: selon des documents obtenus par le "New York Times", l'archevêque de Milwaukee (Wisconsin) avait informé la Congrégation pour la doctrine de la foi, alors dirigée par le futur pape, des agissements d'un prêtre accusé d'avoir molesté au moins 200 enfants sourds. Lequel prêtre n'a jamais été poursuivi. Dans cette affaire, non seulement il n'y avait pas que les enfants qui étaient sourds, mais il y eu au sein du clergé romain beaucoup de muets ou d'aveugles.

Dans le reste du monde :

A propos du problème majeur de l'eau dans le monde : "Pour que le monde se porte bien, sans parler de la nécessité de survivre sur une planète qui passera de six milliards  d'habitants à neuf milliards en 2050, nous devons devenir collectivement plus malins et plus intelligents sur la façon dont nous gérons nos déchets, y compris les eaux polluées", a affirmé le rapporteur de l'ONU, M. Steiner, cette semaine. Le rapport révèle également que trois litres d'eau sont nécessaires pour produire un litre d'eau en bouteille et que la mise en bouteille d'eau nécessite, ne serait-ce qu'aux Etats-Unis, 17 millions de barils de pétrole chaque année. La raison de l'invasion de l'Irak en 2003 vient donc d'être enfin trouvée, 250 000 morts plus tard.

Le réchauffement climatique n'a pas que du mauvais pour les relations entre les peuples. La preuve, durant trente ans, l'Inde et le Bangladesh se sont disputés une petite île située dans la baie du Bengale. La hausse du niveau de la mer causée par le réchauffement climatique a réglé le différend: l'îlot a disparu. Vite, une petite situation similaire à Jérusalem. La-bas, c'est la hausse du niveau des colonisations qui reste de faire disparaître les derniers îlots palestiniens encore présents dans la capitale.

Toujours à propos du réchauffement climatique, l'année 2009 aura donc été la cinquième la plus chaude depuis 1850, selon un rapport de l'agence météorologique des Nations unies. La décennie 2000-2009 a également été la plus chaude depuis cette date. De source sûre, on apprend également que Claude Alègre s'apprête à écrire un nouveau livre pour contester ce rapport. On ne sait pas par contre si il contiendra encore de nouvelles fautes avec une source d'information unique et biaisée.

Le milliardaire russe et ancien membre du KGB Alexander Lebedev a donné son feu vert pour le rachat des journaux britanniques "The Independent" et "The Independent on Sunday", tous deux déficitaires. Et cela en toute transparence ?

25/03/2010

Circus politicus.

Après la déculotté enregistrée par la droite aux élections régionales, notre président ne pouvait rester sans agir et s'agiter en tout sens. Fini l'ouverture à gauche, si peu rémunératrice en terme de suffrages, bonjour l'ouverture à sa famille d'origine, composée d'une multitude de chapelles, chacune animée par une ambition particulière. Nicolas Sarkozy renoue, mais n'a-t-il jamais arrêté, avec son discours musclé, voire  martial, sur la sécurité et propose de nouveau de durcir les textes existants. Au plus bas dans les sondages, distancé par certains ténors socialistes, il doit également subir l'affront de la popularité relative de son premier ministre. L'année 2010 conditionnera son avenir politique et sa présence ou non à l'échéance de 2012. La réforme des retraites peut lui servir de tremplin pour se relancer avant de gérer les affaires courantes en 2011 tout en profitant de signaux revenus dans le vert après une sortie de crise moins hypothétique que prévue. La France de Sarkozy, c'est une France où chaque fait divers, si tragique soit-il, doit immédiatement se traduire en une nouvelle loi. Qu'elle soit appliquée ou non, que les décrets en découlant ne soient pas codifiés ou bien qu'elle n'est aucun effet, peu importe. Il s'agit dans la France de Sarkozy de donner le sentiment que l'on agit alors que l'on s'agite, que l'on est du côté du peuple alors que l'on tombe dans le populisme.  Dans la France de Sarkozy, le président de Radio France se croit obligé de présenter ses excuses après une attaque appuyé de l'un de ses employés sur une antenne du groupe à l'encontre d'un ministre, si peu objet de polémique d'habitude. Dans la France de Sarkozy, l'Ecologie, grand thème de campagne pour draguer l'électeur concerné par les enjeux environnementaux de notre époque, est sacrifié sur l'autel d'une recherche électoraliste effrénée et d'une volonté de renouer avec un monde agricole productiviste, champion du monde en consommation en engrais chimiques mais si précieux lors des scrutins. Dans la France de Sarkozy, le Grenelle de l'Environnement est taillé en pièce alors que la qualité de nos cours d'eau et réserves est loin d'être satisfaisante à cause de la quantité d'intrants utilisés. Dans la France de Sarkozy, l'insécurité règne dans les manifestations ou protestations ou les coups de flashball, cette arme non létale qui a cependant déjà coûté la vie à sept yeux depuis qu'elle est autorisée, sont légions tout comme les fameux "outrages et rébellion" et autres gardes à vue arbitraires. Dans la France de Sarkozy, on nous apprend que les français sont avides de réformes et qu'il faut donc maintenir le cap, à savoir une casse généralisée du service public et notamment de l'un des piliers du pacte républicain, à savoir l'Ecole. Dans la France de Sarkozy, il faut aimer la patrie ou la quitter. Certains ne demandraient rien d'autre mais faute de pouvoir d'achat ou tout simplement d'emploi à l'heure ou nos banques se groiffent de bénéfices réalisés grâce à de l'argent public, cela s'avère plus que difficile. Dans la France de Sarkozy, mis à part les retraites, le port de la burqua semble s'avèrer comme le principal défit auquel notre pays est confronté. Dans la France de Sarkozy, l'insécurité semble omniprésente dans les discours des ténors de la majorité alors que ceux-ci sont aux commandes depuis près de huit années et que les lois se multiplent. Dans la France de Sarkozy, le nombre des représentants de la police nationale sera réduit cette année alors que leurs missions ne cessent d'augmenter afin de faire respecter de nouvelles lois parfois liberticides. Bref la France de Sarkozy, sauf grande surprise, il va falloir l'endurer encore deux ans minimum et rien n'est gagné pour 2012.

Le retour de l'ORTF ? Le président de Radio France, Jean-Luc Hess, nommé à cette fonction par qui l'on sait, s'est cru obligé de présenter  " les excuses du groupe" à Eric Besson, hier après-midi, sur le site du magazine "Le Point", à la suite d'une chronique de l'humoriste Stéphane Guillon dans la matinale de France Inter, comparant le ministre de l'Identité nationale à une "taupe du FN" (Front national), infiltrée au sein de l'UMP. Il s'agit ici sans doute d'un cas de service minimum dans un service public, car M Hees aurait pu également défendre notre ministre qui avec le lancement à des buts purement électoralistes du débat sur l'Identité Nationale est accusé au sein même de la majorité présidentielle d'avoir apporté son modeste concours au succès du Front National aux élections régionales.


Sondage : D'après une enquête réalisée avant le second tour des élections régionales, 33% des sondés souhaitent que le chef de l'Etat brigue un second mandat dans deux ans, et 58% ne le souhaitent pas. Voilà donc un sondage non commandé à Opinion Way par l'Elysée, et cela avec de l'argent public, pour ensuite en faire profiter la presse amie dont le Figaro que nous ne citerons pas.

A la question: entre le Premier ministre et le chef de l'Etat, "quelle personnalité préférez-vous?", 65% des sondés répondent François Fillon et 29% citent Nicolas Sarkozy. Les français préfèrent celui qui annonce des temps difficiles et une hausse du chômage à celui qui prophétisait il y a peu encore une baisse du nombre de demandeurs d'emplois dans les semaines et les mois qui viennent.

Jean d'Arc : Dominique de Villepin, via ses valets, annonce qu'à partir de jeudi et dans les semaines qui vont venir, il va s'attacher à présenter aux Français un « autre projet, une alternative pour 2012, tout simplement parce que c'est absolument indispensable". Donnant un magnifique exemple à l'adage qui stipule qu'il faut parfois garder ses ennemis près de soi afin de mieux les contrôler, Nicolas Sarkozy a donné un sous ministère à George Tron qui avec Mariton, Le Grand ou Goulard constitue le petit noyau de fidèles de notre ancien premier ministre. Quand Villepin parle alternative, il pense à la réactivation de cellules pour déstabiliser ses adversaires, au CPE ou CNE, à la mise en place de l'état d'urgence, à la protection contre vents et marées de son mentor et  recordman national de casseroles, Jacques Chirac. Attention, Villepin veut se donner à la France de manière maladive, attention au risque de viol surtout avec ce que les jeunes ont faillis se prendre il y a peu encore.  (Sur ce sujet, j'aime la saillie de Dominique de Villepin lors de l'affaire Cécilia : « Un homme qui ne peut garder sa femme, ne peut garder la France »...)

Qu'est que la fidélité en politique ? Selon une dépêche de Reuters, Eric Woerth, notre nouveau ministre en charge de l'épineux dossier des retraites, en remplacement du sacrifié Xavier Darcos,  fut autrefois un inconditionnel de Jacques Chirac. En 2002, il fonda le Club de la Boussole, qui rassemblait alors une quarantaine de députés UMP "réformistes" ayant juré fidélité à l'ancien président, puis à Dominique de Villepin nous rappelle le perfide personnage auteur de ses quelques lignes.  Depuis 2007, le fidèle est ministre de l'ennemi intime de ses deux anciens mentors. La fidélité se mesure au maroquin proposé. Même un sous sous secrétaire d'Etat ou autre sinécure avec chauffeur peut faire l'affaire.

Cour des comptes. Alors que Roselyne Bachelot va être entendue ce mardi devant une commission d'enquête du Sénat sur l'influence supposée des laboratoires pharmaceutiques sur les experts sanitaires, dans le cadre du plan contre la grippe A, le chiffre est tombé. Selon Le Figaro, «L'État devrait payer au final 48 millions d'euros aux groupes pharmaceutiques, en lieu et place des 358 millions d'euros prévus initialement pour les 50 millions de doses annulées». Cela fait quand même 48 millions de raisons de tousser ou de rire jaune, c'est selon.

Tête à claques  : « Les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes.. » déclarait il y a peu Eric Zemmour sur le plateau de Salut les Terriens, l'émission de l'humble Ardisson sur Canal +.  Bénie soit la police, car si les contrôles se réalisaient non à la couleur de peau ou à l'origine supposée de l'individu contrôlé mais à la tête de con, Zemmour aurait du souci à se faire. Et puis si ils se font contrôler plusieurs fois, c'est que les policiers ont à coeur de bien leur travail, c'est tout!

Révélation : "Mais je peux aussi ne pas être candidate. Et à l'heure où je vous parle, je ne suis pas candidate", a affirmé la présidente de Poitou Charentes lors de son passage sur TF1 (Une tribune médiatique en solo, c'est quand même mieux qu'une photo de groupe derrière Martine, non?) Attention l'heure tourne et l'échéance des primaires arrivent.

Popularité : Les cotes de popularité des leaders du Front national sont en nette amélioration, selon le tableau de bord politique Ifop pour Paris Match diffusé mardi. Merci qui? Un homme aux yeux de fouine serait actuellement fortement suspecté. Selon cette enquête, la cote de popularité de Martine Aubry, premier secrétaire du PS reste stable (à 61%) tandis que celle du directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, (à 73%) se tasse légèrement. Cela en fait des français qui connaissent les fonctions et les actions du président du Fond Monétaire International ou qui apprécient les frasques de l'ancien ministre de l'Economie et des Finances de Lionel Jospin avec le personnel féminin de l'institution basée aux Etats-Unis. Pour en revenir au FN,  le chef du mouvement, Jean-Marie Le Pen, voit aussi sa cote progresser de manière significative (+5 points) et retrouver le niveau (24% de bonnes opinions) qui était le sien au lendemain du dernier scrutin présidentiel, en 2007. Le président du F Haine pourrait donc ainsi aisément remplir le Vel'd'Hiv comme il en révait lors de la campagne des régionales', nein ?

Comique de répétition ? Nicolas Sarkozy a assuré aujourd'hui que les assassins du policier français, seraient retrouvés et "châtiés avec la plus extrême sévérité", promettant une "tolérance zéro" face aux agressions des représentants des forces de l'ordre. « Quiconque porte atteinte à un policier, à un gendarme, à un fonctionnaire par l'insulte ou par le geste, porte atteinte à la République elle-même", a-t-il affirmé. "Face à ses agressions, nous appliquerons la tolérance zéro" Le président a réaffirmé que "le Parlement examinera prochainement une modification de la loi pénale destinée à punir plus sévèrement les assassins de policiers et de gendarmes", faisant passer la peine de sûreté incompressible de 22 à 30 ans. Un drame, une loi, mais après, il faudra sans doute « délégiférer ». Enfin tout ceci, laisse la triste impression du déjà entendu. Et puis, le président de la République, malgré son statut vis à vis du CSM, le Conseil Supérieur de la Magistrature n'est point juge. Le discours est exactement le même qu'à l'époque de l'assassinat de Nelly Cremel.

Titre du Figaro : Sarkozy promet «d'éradiquer» les bases de l'ETA en France. Après avoir promis de nettoyer la cité des 4000 au Karcher, super Sarko pioche de nouveau dans son champ lexical martial. Le succès sera sans doute foudroyant.

Taxe carbone : Le gouvernement a renvoyé mardi l'instauration d'une taxe carbone en France à un hypothétique accord sur un tel dispositif à l'échelle européenne, ce qui revient à renvoyer le projet aux calendes grecques, provoquant des remous jusqu'au sein de l'exécutif. Premier objectif donc de l'après déroute des régionales, renouer avec les catégories sociales de droite ayant fait défaut lors du scrutin et notamment avec les agriculteurs productivistes de la FNSEA. Mais la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno a spectaculairement rompu avec la solidarité gouvernementale en y voyant bien un recul du gouvernement."Je suis désespérée de ce recul, désespérée que ce soit l'écolo-scepticisme qui l'emporte", aurait déclaré, citée par son entourage. Cette déclaration contraste avec la langue de bois, particulièrement bien sculptée des différentes responsables de l'UMP ayant à se prononcer sur le sujet.

Bruno Rey.