30/01/2010
Chronique de la semaine passée
A deux mois des élections régionales, suffrage à deux tours avec scrutin de liste par département avant panachage et accord pour le deuxième entre les différentes formations politiques, il fait peu de doute que le parti socialiste, malgré les déconvenues enregistrées au niveau national depuis plusieurs années, sortira de nouveau vainqueur de cette consultation. La campagne menée actuellement par le parti présidentiel et son secrétaire général, l'ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand, est, à bien des égards, populiste, étant axée uniquement sur des mensonges et des vœux pieux. De plus, pour ce dernier, les objectifs du parti présidentiel semblent bien modestes. « Chaque région gagnée sera une victoire » assène t-il en effet depuis des semaines, une affirmation qui laisse pantois et que l'on pourrait compléter par celle-ci : Chaque région perdue sera une défaite. Mais finalement cette « raffarinade » ne s'adresse qu'à l'Alsace dirigée par Adrien Zeller et à la Corse ou les divisions de la gauche ont permis l'élection d'un élu UMP en 2004. L'UMP ne vise donc pas à reconquérir certaines régions perdues il y a six ans, après la Bérézina que l'on connaît, tache extrêmement difficile en plein désamour entre un président au plus bas dans les sondages et une opinion publique sourcilleuse, mais simplement à limiter la portée de ce scrutin, qui ne deviendrait d'ampleur nationale bien sûr que si le score du parti présidentiel est honorable et ne transforme pas un vote sanction pour la politique menée par l'actuelle majorité depuis 2007. On imagine déjà le soir du premier tour et les ténors de la majorité invités sur les plateaux de télévision afin de commenter les résultats et se gargariser sur les scores obtenus par leur parti, sans doute autour de 30%. Bon chiffre pour un parti que l'on n'avait pas connu depuis une décennie mais qui cache une autre réalité, à savoir que l'UMP ne dispose d'aucune ressource de voix pour le second tour.
« La première priorité c'est l'emploi » affirme le gentil Xavier Bertrand. Et dire que pour l'instant, la campagne de l'UMP semblait uniquement axé sur le thème de la sécurité couplé à celui de l'Immigration en plein « débat » sur l'Identité Nationale, un « débat essentiel » selon Xavier Bertrand. Soulignons que la Région, en tant qu'entité administrative a pour principale prérogative la formation et non la création d'emplois, cette dernière relevant d'une politique nationale volontariste dans ce domaine. Prenons Renault par exemple, dont l'Etat détient encore 15% du capital, qui continue sa politique de délocalisation de ses sites de production. (75% de ses voitures fabriquées hors de l'Hexagone en 2009) alors que la France a fortement soutenu le géant de l'automobile avec un prêt de 3 milliards l'année dernière. La moralisation du capitalisme est sans aucun doute en bonne voie grâce aux bons offices de notre président... « Je considère que, dans ces condition lorsqu'on achète une Renault aujourd'hui, on aggrave le déficit commercial de la France » aurait déclaré le président de la République si l'on en croit des propos rapportés cette semaine par le Canard Enchaîné. Principale priorité des français, le chômage ne cesse de croître (20% de hausse en 2009) en France.
Revenons sur ce bon vieux thème de campagne, chère à la droite depuis 2002 à savoir l'insécurité. On ne parle plus de vidéo-surveillance, mais de vidéo-protection terme que George Orwell n'aurait pas renié. (Après tout dans 1984, le ministère de l'Amour...s'occupe de la guerre...) Malgré les résultats, plus que mitigés en Grande Bretagne, pays ultra surveillé, la droite semble vouloir équiper nos villes de ces appareils. C'est vrai qu'une caméra est tellement plus sympathique qu'un policier municipal. Finalement, elle pourrait presque répondre au besoin de proximité souhaité par les français et répondre aux impératifs de Bercy, qui cherche toujours à se débarrasser de la moitié des fonctionnaires. Il y a quelques jours, notre ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, se vanté d'avoir fait baisser la délinquance en France de 1,04%. Nous savons tous à quoi nous en tenir en matière de chiffre. Il suffit de prendre par exemple le nombre de voitures brûlées à la Saint Sylvestre qui n'a rien à voir avec celui publié, avec un satisfecit, par la place Beauvau. Les violences aux personnes ont augmenté l'année dernière de 3% pour une hausse globale de 14% entre 2003 et 2008, période ou Sarkozy, Villepin, Alliot-Marie ont été les locataires successifs de la place Beauvau.
Et puis, il y a le haro de la droite sur la politique fiscale menée pendant le six dernières années par les régions dirigées par la gauche. Ces dépensiers ont fait flambé les taxes locales, très basses en pourcentage mais ne rencontrons pas dans ce type de détail qui entraîne réflexion et du « temps de cerveau humain disponible ». Surtout n'insistons pas sur les charges supplémentaires consécutives à la politique de décentralisation relancée par Jean Pierre Raffarin. Ce surcroît de charges n'a pas été compensé à « l'euro près ». Et il en sera de même avec la suppression de la taxe professionnelle, remplacée par une Contribution Territoriale.
« Les régions socialistes ont fait blocage, en ne participant pas au plan de relance ». Ah ce plan de relance. Et dire que la France, comme bien d'autres pays, ont prêté d'énormes liquidés à des banques, hier encore en difficultés, qui aujourd'hui renouent avec les pratiques immorales de l'avant crise. Et dire que le président Sarkozy s'était fait le champion de la moralisation du capitalisme, à défaut d'être un homme politique pouvant moraliser la vie politique française de par sa nature.
Les Brèves :
Sinécure : Bernard Kouchner affirme vivre « une souffrance quotidienne » selon le Nouvel-Obs comme locataire du Quai d'Orsay. Mais celle-ci doit sans doute être facilement surmontée par ce grand homme pour des motifs prestigieux et non pour les dîners mondains et les quelques privilèges découlant de la fonction exercée comme pourraient le persifler certains esprits mesquins. Alors Kouchner, un tiers- mondiste, deux tiers mondains ?
Don de sa personne : Le Maire de Bordeaux et ancien premier ministre, Alain Juppé a annoncé son refus de succéder au défunt Philippe Seguin au poste de premier président de la Cour des Compte. Argument avancé par l'éphémère ministre du premier gouvernement de François Fillon : « Cela aurait impliqué que je renonce à mon mandat de maire de Bordeaux. Je ne ferais pas ça aux Bordelaises et Bordelais ». Monsieur droit dans ses bottes est trop bon, la ville risquerait sinon de tomber dans le chaos et l'anarchie. Quel émouvant don de soi à ses administrés. Plus loin dans cet entretien accordé au journal Les Echos, il affirme que « l'idée (qu'il pourrait) s'ennuyer à Bordeaux est une idée qu'il faut se sortir de la tête ». En tout cas il n'a pas eu le temps de s'ennuyer au poste de ministre de l'Environnement, sa défaite à une élection législative l'ayant obligé, jurisprudence Sarkozy de l'époque, à démissionner deux mois après sa prise de fonction. Et puis, sa réélection anticipée à la mairie, après sa peine d'un an inéligibilité écoulée, a coûté la bagatelle de 300 000 euros aux « bordelaises et bordelais ». Alain Juppé n'est le genre d'homme à s'ennuyer avec de tels détails prosaïques.
Mauvaise cuisine : A propos de notre président, le Courrier International a consacré un long dossier sur un homme qui « multiplie les annonces inattendues (Suppression de la publicité sur les chaînes publiques, lancement d'un grand emprunt, projet d'une Union pour la Méditerranée, projet de « civilisation »....) et spectaculaires, généralement dans les moments ou il se trouve en difficulté ». Conclusion du journaliste de Newsweek, il risque de se lancer dans une réelle inflation de telles initiatives dans une période où la crise économique que l'on vient de subir n'a pas fini de se faire sentir.
Le retour du Héron : Lors d'un déplacement un banlieue, notre ancien premier ministre Dominique de Villepin a claironné sa volonté de servir la France et les Français et « d'offrir une alternative politique » à nos concitoyens. Notre héron, jadis qualifié de Néron par Bernadette Chirac après la calamiteuse dissolution de 1997 quand ce dernier était encore secrétaire général de l'Elysée se voit en libérateur de la France, pays placé sous la coupe du tyran Sarkozy. Pour l'instant « l'alternative politique » Villepin reste associée aux Affaires Chirac, au CPE, à la proclamation de l'Etat d'urgence et aux émeutes dans les banlieues, et enfin à l'affaire Clearstream. Autant de faits d'armes qui resteront longtemps ancrés dans les mémoires de chacun.
Immunité : Après la catastrophe humaine qui a frappé Haïti, notre ministre de l'Identité Nationale et de l'Immigration, Eric Besson, s'est cru obligé de donner sa petite contribution en annonçant la suspension du renvoi d'immigrés clandestins vers ce pays. Monsieur est trop bon. Le porte parole de l'UMP, l'homme pour qui la dénonciation est un « devoir républicain » Frédéric Lefevre, lui, aurait voulu sans doute que le processus ne soit pas interrompu pour que ces derniers participent à la reconstruction de leur pays. Après tout, si l'on expulse des afghans, c'est bien pour qu'ils combattent les talibans.
Bonus-malus : Et dire que des centaines de milliers de chômeurs vont se trouver en fin de droit en cette année 2010 alors que quelques milliers des traders vont se partager des milliards d'euros. En 2010, les actions de entreprises cotées en Bourse au CAC 40 devraient augmenter de 35,5% tandis que les revenus des patrons de ces dernières restent modestes avec une rémunération moyenne de 3,6 millions soit simplement 211 Smic annuels en baisse, signalons le. Gérard Mestrallet, le patron GDF Suez, lui, a empoché une plue value de 830 500 euros sur ses stock options cette année. Henri Proglio, patron d'EDF et président du conseil d'administration de Véolia (Salaire de 2 050 000 euros annuels) a du donc renoncer à l'une de ses deux rémunérations en pleine polémique sur son salaire, que notre premier ministre François Fillon, avait qualifié il y a peu de « normal ». Encore une promesse du candidat Sarkozy non tenue : On ne peut décidément pas « travailler plus pour gagner plus » en France.
Identité Nationale : Un lycéen marocain sans papiers de 18 ans, scolarisé à Colombes se trouvait vendredi au centre de rétention de Vincennes, dans l'attente d'une possible expulsion. Il avait été arrêté dimanche à Paris précise cette brève lue dans Libération. Si il avait haïtien, il aurait bénéficié de la mansuétude de notre grand humaniste, Eric Besson qui a décidé de mettre en moratoire sur les expulsions vers ce petit pays. On imagine les images si cette semaine un charter (Aurait il pu simplement atterrir ?) avait convoyé des clandestins vers leur pays d'origine en ruine. Plus qu'à attendre pour lui une catastrophe dans son pays, seule possibilité pour échapper à l'expulsion, provenir d'un pays en guerre civile comme l'Afghanistan ne constituant pas un sauf conduit.
International : Le bénéfice de McDonald's a bondi de 23% au 4ème trimestre 2009 (1,2 milliards de dollars). Sur l'ensemble de l'année à 4,5 milliards de dollars en progression de 6% sur l'année. Décidément, ça en fait une quantité industrielle de merdes vendues pour obtenir un tel résultat. La direction et les actionnaires remercient également tous leurs employés, partiels et précaires, pour les dividendes de fin d'année. McDo, ou l'art de transformer de la merde en or.
Déficit : Le déficit budgétaire de la France s'élève à 138 milliards d'euro en 2009. La dette n'est pas un don de nos parents mais un legs que nous laissons à nos enfants.
Amélioration : Pour notre ministre du Budget, la diminution du nombre de fonctionnaires va se poursuivre en 2010 et prend pour exemple l'administration fiscale « qui marche infiniment mieux qu'il y a quelques années avec moins de fonctionnaires ». Le recours aux traitements des donnés par internet avec le développement des déclarations en ligne doit sans doute y avoir eu un rôle également. C'est vrai que tous les fonctionnaires traitent des données...Les enseignants traitent par exemple des unités appelés communément élèves tandis que les policiers s'acharnent à faire diminuer les statistiques de la délinquance rivés derrière un bureau. Il en va de même pour le personnel hospitalier ou les membres de la magistrature.
Haïti : Après la terrible catastrophe qui a frappé ce pays il y a maintenant plus de dix jours, notre président annonce sa prochaine venue dans l'île afin selon lui, après la réunion préparatoire de Montréal du 25 janvier, de « permettre aux chefs d'Etat et de gouvernement de venir, dès sa conclusion, rendre compte de ses résultats au peuple haïtien lui-même » C'est surtout, un bon plan com' pour notre président en ces temps médiatiques si difficile pour lui.
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02/01/2010
Casse toi 2009!
Que penser au fond de l'intervention présidentielle de Nicolas Sarkozy ? Il s'agit d'un discours certes de bonne facture dans la forme grâce aux bons offices de la plume Henri Guaino mais qui reste sonne désespérément faux sur le fond comme l'ensemble de ces discours annuels.
Le président Nicolas Sarkozy a-t-il prononcé « un discours volontariste » comme l'affirme une dépêche de l'agence de presse américaine Associated Press ? A-t-il employé un « ton inhabituellement modeste » comme se permet de le souligner sa consœur anglo-saxonne Reuters ? S'agit il d'une « autocélébration » d'un président « déconnectée du réel » comme le dénonce le porte parole du parti socialiste, Benoît Hamon, ou au contraire un discours « rassembleur » comme l'affirme le porte parole de l'UMP, Dominique Paillé ? Sarkozy reste il donc « plus sourd que jamais » aux attentes de l'opinion publique ou a-t-il décidé de se montrer un peu plus modeste pour l'année à venir? A vous de piocher...
Il faut dire que l'exercice était particulièrement difficile à réaliser pour l'intéressé avec si peu de points positifs à mettre au crédit de l'action gouvernementale et tant de camouflets enregistrés au cours de cette si longue année 2009. Et le mois de décembre en particulier fut un véritable chemin de croix pour notre super président. (Echec du sommet de Copenhague pour lequel il avait tant communiqué et gesticulé comme à son habitude, dérapages induits par un débat non cadré lancé sur l'Identité National, rejet de la Taxe carbone par le Conseil Constitutionnel, bourdes médiatiques d'une Rachida Dati ou d'une Nadine Morano...)
Nicolas Sarkozy s'est réjouit que notre pays ait été moins touché par la crise que de nombreux autres pays occidentaux, les Etats-Unis, le Japon mais également, plus près de chez nous, avec les exemples allemand ou britannique. C'est vrai que si l'on regarde les chiffres pour cette année 2009, notamment en termes de récession économique, la France s'en tire mieux qu'une grande partie de ses voisins et partenaires. Le fameux modèle social français, tant décrié par le passé par ce même Nicolas Sarkozy, est désormais glorifié car il ne fait aucun doute qu'il a servi de soupape aux effets induits par la crise économique avec une répartition des richesses qui a permis à la consommation des ménages français de rester constante par exemple et de soutenir ainsi l'économie nationale. Il faut dire aussi, ici, que l'économie française compte moins sur ces recettes d'exportation qu'un pays comme l'Allemagne d'Angela Merkel, fort exportateur de biens manufacturés à forte valeur ajoutée et donc plus touché en cas de baisse de la demande mondiale comme ce fut le cas. Une économie moins impliquée, moins dépendante est une économie moins touchée. Le plan de relance et la création d'un ministère avec le très effacé Patrick Devedjan n'ont que peu changé la donne quelque soit les affirmations présidentielles sur le sujet.
« Ensemble, nous avons évité le pire ». Cette déclaration nous fait bien sûr penser au slogan de campagne de 2007, « Ensemble tout devient possible », porteur d'un espoir pour certains à l'époque et rapidement douché depuis. Louant le « sang froid et le courage des français », le président, lui-même connu pour son agitation perpétuelle fait sourire le spectateur devant ce magnifique acte de modestie. Du moins, cette affirmation est osée car associer les français à une politique économique décriée reste assez gonflée. Avec les chiffres nationaux, explosion de la dette, hausse massive du chômage, hausse des déficits publics, on a du mal à imaginer une situation pire que le pire que nous avons évité.
Son appel à la Fraternité semble être surtout un appel du pied à son zélé ministre de l'Immigration Eric Besson pour que soit mis en sourdine le fameux débat sur l'identité nationale, source de dérives xénophobes et racistes. Le président souhaite que cette notion retrouve tout son sens en 2010, une manière d'avouer qu'elle avait été battue en brèche l'année passée.
Son « Respectons nous les uns les autres » ressemble à un appel quasi christique à nos concitoyens sur le registre du « Aimez vous les uns les autres » alors que le président Sarkozy, auteur du célèbre « Casses- toi pauvre con » remplit chaque semaine les colonnes du Canard Enchaîné avec ses saillies vulgaires et ses insultes à l'emporte pièce contre l'ensemble du personnel politique. Bref cette supplique est aussi crédible que lorsque l'ancien président Jacques Chirac demandait la tolérance zéro en matière de déviances et d'infractions.
Ne s'appesantissant pas sur le camouflet subi par le gouvernement avec le rejet de la Taxe Carbone par le Conseil Constitutionnel, l'égalité devant l'impôt n'étant pas respectée selon les sages, le président annonce une nouvelle mouture pour le 20 janvier. Sur que les plus gros pollueurs, ne seront pas concernés par cette taxe. A propos de Copenhague, le président arrive à transformer un échec en relatif succès à mettre au crédit de la France avec l'adoption d'un accord par l'ensemble des pays réunis au sommet. Un accord non contraignant soulignons le et arraché à la dernière minute pour éviter de mettre ce fiasco total sous la lumière des projecteurs médiatique. Alors Copenhague, « une porte ouverte sur l'avenir » ?
Si l'on croit le président de la République, la lutte contre les paradis fiscaux et les dérives du capitalisme boursier a été couronné de succès...Il faudrait le dire aux traders. La moralisation du capitalisme mondial n'est pas pour demain. Enfin l'année 2009 a été une année horribilis pour beaucoup de nos concitoyens. Le président Sarkozy a émis une pensée pour tous ceux qui ont perdu leur emplois (Plus de 480 000 personnes) mais a passé à la trappe tous ceux qui n'ont pas pu s'insérer sur le marché du travail. (Soit 6,4 millions de personnes au total). Bonne année à tous et à toutes. Encore plus de deux ans à purger. Et nous ne sommes pas à l'abri d'une nouvelle condamnation à cinq ans fermes en 2012!
14:20 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, sarkozy, blog, actualité, actualités, voeux, année 2009, ps, ump, fn
01/01/2010
Dictionnaire élémentaire du sarkozysme primaire
A
- Africain : Personne, de couleur peuplant le continent africain, qui n'est pas rentrée dans l'Histoire selon le président Sarkozy. (Discours de Dakar). En France, les terminales scientifiques en seront également bientôt exclus.
- Allègement : Les allègements peuvent notamment concerner les charges des entreprises. Selon, Marcel Dassault, milliardaire, sénateur UMP et récidiviste à Corbeil-Essonne, les allègements de charges consenties par les gouvernements de droite depuis 2003, plus de 160 milliards d'euros, n'ont pas crée un seul emploi en France durant cette période. Cette déclaration a été faîte lors de la présentation par la commission des Finances du Sénat d'un rapport intitulé Travail et Emploi.
- Ambassadeur : "Il y a encore plus cons que les préfets (Certains d'entre eux ont été très critiqués par Nicolas Sarkozy, accusés de ne pas en avoir fait assez lors de la campagne de vacination contre la grippe A), ce sont les ambassadeurs" Nicolas Sarkozy.
- Amour : Période de durée variable et inégale. Utilisés à des fins politiques, ces amours surmédiatisés se sont retournés contre notre président avec le départ de Cécilia pour Richard. Un livre entretien réalisé par une journaliste de Gala avec Cecilia a été censuré, passé au pilon après un rendez-vous entre l’éditeur et le ministre de l’Intérieur de l’époque, Sarkozy Nicolas. (Editions First)
- Autocratie : Qualifie le régime politique français, où le président est irresponsable malgré l'étendu de ses pouvoirs, que se soit pénalement ou devant le parlement. Le président, véritable monarque républicain concentre toujours autant de pouvoirs malgré la rupture tant annoncée avec les pratiques de ses prédécesseurs. Combien de préfets ont été mutés pour n’avoir pas plu au prince. Sarkozy décide seul, les autres n’ont qu’à exécuter, sans broncher. Il est loin le temps du "Je décide et il est exécute" lancé tel un scud par Jacques Chirac à l'encontre de Nicolas Sarkozy en 2004.
- Auvergnat : Personne de couleur qui peut poser des problèmes quand il se retrouve en groupe selon le ministre de l'Intérieur, M Brice Hortefeux. "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes ". Peut être que Brice Hortefeux parlait d'une personne qui avait les deux qualités, en ayant une couleur de peau prononcée et étant auvergnat. La seule que nous avons en liste, c'est Pierre Laval.
B
- Balkany Patrick : Fils d’immigrés hongrois comme notre président, Patrick Balkany dirige la ville de Levallois-Perret en tandem avec sa femme, Isabelle. Déjà condamné pour ses frasques (Une gâterie avec un Magnum à la main, des travaux effectués dans sa résidence par des employés de la mairie), il a utilisé encore récemment sa mairie et ses employés pour le mariage de sa fille. Pourtant, ami fidèle, il est de tous les voyages de Sarkozy à l’étranger, notamment lors du voyage au Kazakhstan. Selon la France ne compte pas de pauvres...
- Banlieues : Zones de peuplement oubliés des pouvoirs publics et habités par des autochtones dénommés « racailles » Alors que le Plan Banlieue se fait toujours attendre, les sorties du président dans ces lieux de « bannissement » sont encore l’objet de polémiques. Les esprits sont loin d’être apaisés après les émeutes de l’automne 2005.
- Besson Eric : Politicien français et figure même du traître en politique. Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rendait public un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L'inquiétante « rupture tranquille » de monsieur Sarkozy dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur américain à passeport français » Depuis, M Besson est devenu le Monsieur Immigration du président, chargé des basses œuvres et des quotas (Et ici il ne s'agit ni de lait ni de prises en mer...). La citation que l'on prête à Talleyrand ("En politique, il n'y a pas de convictions, il n'y a que des circonstances") lui va à merveille.
- Bide : Expression utilisée pour parler d'un échec, d'une erreur. Synonyme de flop. Le dernier voyage du président à Manaus au Brésil ou la rencontre non prévue et râtée avec Gordon Brown en sont deux illustrations.
- Bling Bling : Qualificatif, d'origine anglo-saxonne, employé pour décrire le début de la présidence de Nicolas Sarkozy. En s'affichant avec des montres hors de prix, des lunettes de pilote, Nicolas Sarkozy voulait décomplexer les français avec l’argent. Il avait peut être oublié qu’il risquait de complexer encore plus une importante partie de la population, qui elle, n’en a pas.
- Bon sens : Infantilisation du discours politique par le président Sarkozy à des fins populistes.
- Bouclier fiscal : Instrument de protection et de conservation des riches. Alors que le président Nicolas Sarkozy défend bec et ongles son bouclier fiscal, il s’agit de trouver des sources de financements supplémentaires en période de vaches maigres. Cela se traduit par la hausse de différentes taxes, la hausse du forfait hospitalier, la taxation des indemnités des accidentés du travail, la baisse du nombre des fonctionnaires…Cela risque ne peut pas suffire pour combler un déficit des comptes publics abyssal.
- Bouffer : Synonyme familier de manger. "Se faire bouffer" par "10 millions d'immigrés" n'est pas une saillie xénophobe produite par un élu UMP d'une petite commune rurale, mais une simple "inquiétude" selon le porte parole de l'UMP, l'irremplaçable Frédéric Lefevre.
- Bouygues Martin : Patron du groupe de BTP du même nom et de la chaîne TF1, dont le rôle premier « est de vendre du temps de cerveau humain disponible » Parrain du fils de Nicolas Sarkozy et de Cecilia, témoin du second mariage du président.
C
-Canicule : Période de forte chaleur assez prolongée. Elle entraîna la mort de 15 000 personne en 2003 alors que M Sarkozy était ministre de l'Intérieur. Depuis la droite vit dans la hantise d'une nouvelle crise sanitaire quitte à en faire des tonnes. L'ancien mionistre de la Santé a été parachuté à la tête de la Croix rouge française...
- Charcutage : Synonyme en politique de saucissonnage électorale. Procédé condamnable utilisé par l'actuelle majorité pour sa réforme des circonscriptions électorales.
- Conseiller spécial : Poste détenu en France par Claude Guaino, la plume du président Sarkozy. Cette fonction cumulée avec un poste de conseiller à la cour des comptes raporte à ce dernier, "un salaire de cadre moyen" selon l'intéressé, soit 290 368,93 euros annuels. (157 512 euros versés par l'Elysée et 132 856,93 euros versés par la Cour des Comptes dont il a été mis en disposition depuis 2006). L'intéressé dénonce "une dictature de la transparence", une initiative voulue au départ par son propre patron en arrivant à l'Elysée. La aussi, depuis, la rupture a pris du plomb dans l'aile.
- Copé Jean François : Maire de Meaux, député de Seine et Marne, président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, membre d'un cabinet d'avocat à temps partiel, président du Club Génération France Fr.....(Quel homme)...Frère ennemi de Xavier Bertrand et candidat à la présidentielle de 2017.
D
- Dati Rachida: Symbole de l’ouverture aux minorités, Rachida Dati a réussi à faire le plein des pages people des magazines tout en faisant le vide dans son cabinet ministériel lors de son passage Place Vendôme. Sa réforme de la carte judiciaire, imposé du sommet à la base reste toujours décrié comme la plupart de ses initiatives menées conjointement avec le conseiller justice de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Patrick Ouart, passé depuis chez LVMH. (Sur la photo, une utilisation de photoshop pour faire disparaître une bague à 15 000 euros). Fut également l'égérie de la maison Dior en posant pour Paris Match notamment. Vit actuellement un drame depuis son élection au parlement européen.
- Dictature : Exercice sans partage du pouvoir par un individu ou un groupe. Elle peut adopter différentes formes. Par exemple, la "dictature de la transparence", consiste, selon Henri Guaino, à demander des comptes sur son salaire de conseiller spécial du président, Nicolas Sarkozy. (Voir "salaire d'un cadre moyen")
- Dent : Cet organe enveloppé d'os, dur, blanchâtre sert notamment à couper et à broyer les aliments. Au pluriel, sert également à aller chercher un point de croissance supplémentaire selon notre président.
- Devedjian Patrick : Homme politique français âgé de 65 ans et n’ayant pu obtenir, intervention de l’Elysée oblige, une dérogation pour rester à la tête de l’EPAD alors que Matignon s’était prononcé pour, fiston oblige. Ce sarkozyste de la première heure devrait également bientôt laisser la direction du conseil général des Hauts de Seine au prince Jean. Ministre de la relance, il lui faudra mener une politique similaire pour éclaircir son avenir politique.
- Démagogie : Langage politique, souvent employée dans les discours du président Sarkozy.
- Dérapages verbaux : Utilisation de mots fleuris ou familiers pour définir ses adversaires politiques ou membres de sa propre équipe. Font les délices de la page Mare aux Canards du Canard Enchaîné.
- Don : Contribution philanthropique versée à une cause, une oeuvre. Cette année, l'UMP a reçu 9,1 millions d'euros de dons de la part d'une certaine classe sociale, la même qui a été bénéficiaire de certaines mesures prises par le parti depuis 2007 dont le fameux bouclier fiscal. (Voir "Stupide")
E
- Ecurie d'Augias : Autre dénomination du conseil général des Hauts de Seine selon son actuel président, Patrick Devedjan. Notons que Nicolas Sarkozy a occupé cette fonction, héritée de l'oncle Charlie.
- Emploi : "Ce qui est rare...". Objet de convoitise qui a tendance à se raréfier (80700 suppressions de postes salariés au 3ème trimestre contre 87 000 au second. Ne constitue pas une priorité pour le gouvernement.
- Enseignant : Personne chargée de transmettre culture, savoir et valeurs aux enfants de la République. Espèce menacée par la suppression massive de poste depuis 3 ans (Plus de 40 000) (Voir Fonctionnaire)
- EPAD : Organisme public inconnu du grand public jusqu’à l’automne 2009 date où une farce politico-médiatique a contribué à accélérer fortement son degré de notoriété. Depuis, il est dirigé par la suppléante de Nicolas Sarkozy à l'Assemblée Nationale.
- Estrosi Christian: Co-présentateur de l'élection de Miss 2010 et du tromphé Andros, maire du couvre feu à Nice et accessoirement ministre de l'Industrie. Capable de dépenser 140 000 euros d'argent public pour regagner la France en jet privé...pour un cocktail organisé par Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'Outre-mer dans le premier gouvernement de François Fillon.
- Europe : Partie non française du continent euro-asiatique que Nicolas Sarkozy aurait aimé continuer à diriger lorsque la France était à la tête du conseil européen en 2008.
F
- Fichage ADN : Mise en pratique dans la réalité de lectures présentant des paradis imaginaires (1984, Le meilleur des mondes..) Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, complétée par la Loi Perben II, le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier). Cette loi a notamment permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM, d'étudiants anti-CPE. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 € d'amende et un an de prison.
- Figaro (Le) : Le mariage de complaisance réalisé entre ce journal et la politique conduite par le président de la République le réduit désormais au rang de publication officielle de l'UMP.
- Fillon François : Principal conseiller de Nicolas Sarkozy, selon les propres termes employés par notre président. Il a remplacé le très regretté David Martinon (Exilé au consulat de Los Angeles depuis son échec à Neuilly en 2008) dans le rôle de porte parole de la présidence. Egalement substitut de Nicolas Sarkozy en cas d’empêchement ou de craintes de huées (Exemples : Le congrès des maires de France en novembre 2009 ou le débat prévu à l'Institut Montaigne à Paris sur l'Identité Nationale)
- Françafrique : Maladie franco africaine transmissible mais qui ne touche que le continent noir alors qu’elle est génératrice de richesse pour les blancs. Alors que le candidat Sarkozy avait promis de créer un vaccin contre cette maladie, il s’est rendu pour la première fois en Afrique pour s’entretenir avec le virus Omar Bongo. D'autres souches existent : Paul Biya au Cameroun, Denis Sassou N'Guesso au Congo-Brazaville, Idriss Deby Itno au Tchad, Blaise Compaoré au Burkina, Faure Eyadema au Togo...
- Fonctionnaire : Plantigrade de la famille des Hominidés dont la chasse à été réintroduite en France par la droite. Le quota de « prélèvement » sur l’espèce a été fortement augmenté depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’état. Son principal prédateur est le Eric Woerth à lunettes. Le but avéré (Il s’agit d’un argument de campagne du candidat Sarkozy) est le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Attention, il existe des sous espèces chez le fonctionnaire (Nom scientifique : Servis publicus) Compte tenu d’autres arguments de campagne, ces coupes ne peuvent concerner ceux évoluant sur les territoires de la Justice ou de la Sécurité. Reste d’autres terrains d’abattages comme l’Education Nationale ou l’hémorragie est particulièrement forte avec ses 16 000 suppressions de postes cette année. Le braconnage a même été légalisé dans certains secteurs. Notons que le nombre d’enfants lui ne diminuera pas, la France étant avec l’Irlande en tête du classement européen pour le taux de natalité.
- Fouquet's : Restaurant populaire parisien, ou le soir de son élection, le candidat élu Nicolas Sarkozy a tenu à fêter sa victoire avec des représentants la France d’en bas.
G
- Gabegie : Attitude dépensière courante chez notre dirigeant actuel comme pour son prédécesseur au poste. En se présentant à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy avait promis de faire la plus grande transparence sur les défenses de l’Elysée. Trois ans plus tard, l’affaire des sondages de l’Elysée a été heureusement bloquée par le président de l’Assemblée Nationale qui a finalement refusé la création d’une commission d’enquête sur le sujet qui concerne plusieurs millions d’euros. L’argent de nos contribuables servant à financer des sondages en partie pour le compte de l’UMP et ensuite donné à la presse aux ordres, cela n’est guère sérieux. Celle-ci se traduit également par la croissance du nombre de conseillers, limité à 20 au début du mandat, dans certains cabinets ministériels ou l’achat prévu de Air Sarko One pour plus de 180 millions d’euros.
H
- Histoire Géographie : Matière fondamentale dans l'élaboration d'une mémoire commune, d'un regard critique ou tout simplement pour notre culture générale, devenue optionnelle pour les terminales scientifiques français.
- Hortefeux Brice : Ami de trente ans de notre président, ce grand blond à la chaussure Noire a tenu des propos qualifiés au mieux d’ambiguë au pire de carrément raciste. Dans un pays comme les Etats-Unis, Hortefeux aurait été viré sur le champ. En France, non. Il faut dire que Brice parlait peut être d’un autre auvergnat au teint basané et qui se prénommait Pierre Laval celui là.
I
- Identité Nationale : Thème de débat constituant "une stratégie pour gagner les élections régionales" pour 72% des Français, selon un sondage Ifop paru dans le Journal du Dimanche du 29 novembre 2009. Une innovation électorale selon la formule de Jacques Delors. "A deux mois des régionales, c'est un os qu'on envoie à ronger aux médias et à l'opposition. Tout le monde y va de sa petite phrase, tout le monde s'excite là dessus. On ne parle plus du reste, de la situation économique et sociale, du chômage et de la crise". Nicolas Sarkozy selon des propos rapportés par le Canard Enchaîné dans son édition du 30 décembre 2009.
- Immigration : Ensemble d’individus de couleur et ne disposant pas de papiers. Synonyme du mot insécurité pour l’UMP.
- Insécurité : Thème récurant lors de périodes électorales. Sert à masquer des couacs ou autres échecs de la majorité. Il s’agit également d’un sentiment exacerbé par certains médias car source d’audience et donc de rentrées publicitaires non négligeables en période de vaches maigres. A noter également que les phrases chocs et les discours grandiloquents ne semblent avoir que peu d’impact sur sa progression et qu’elle n’est pas seulement physique mais également sociale.
- Insulte : Saillie présidentielle rare mais navrante. Exemple : « Casse toi pauvre con » insulte lancée au Salon de l’Agriculture en 2008 à un homme qui avait refusé de lui serrer la main.
- Intox : Mensongé éhonté servi par le gouvernement pour se mettre en avant. Un des derniers exemples est l'annonce du président Sarkozy affirmant que l'autonomie des Universités avait fait remonter ces dernières au classement Shangaï, une première en "25 ans". Le classement, critiquable, n'a pas 7 ans. Et l'autonomie ne rentrera vraiment en vigueur que pour l'année 2010.
J
- Jardin d'éveil : Volonté gouvernementale de privatiser le service public consacré à la petite enfance, à savoir nos écoles maternelles, source de fierté, et d'envie au delà de nos frontières dans le seul but de faire des économies.
- Jatte (Ile de la). Zone immobilière du père noël. Selon les articles publiés par Le Canard enchaîné dans plusieurs éditions en 2007, Nicolas Sarkozy aurait bénéficié en mars 1997 d'un « cadeau » de 750 000 euros sur l'achat des droits à construire sur l'île de la Jatte.
- Jean : Nom masculin permettant en cas de possession du bon patronyme de prétendre à un niveau de responsabilité très important. "Fils de", cela ne doit pas être un handicap, ni au contraire un avantage. Jean Sarkozy aurait il été élu dans un canton de Neuilly sur Seine, s’il n’avait pas eu ce fameux patronyme ? Parrainé par les amis de papa, le couple Balkany, tout aussi fameux.
- Jungle : Espace, du nord de la France, d'exploitation médiatique de la misère à des fins politiques.
K
- Kaboul : Aéroport pour charters européen et capitale d’un pays en guerre civile larvée depuis près de huit ans. C’est vers cette destination enchantée, digne des Mille et une nuits qu’ont été chartérisés, pardon renvoyés trois clandestins afghans par notre ministre de l’Identité Nationale, Eric Besson. Le message se veut simple, il s’agit de faire la chasse à l’immigration dite « subie » et clandestine et de limiter au maximum les flux migratoires. Au passage, notre image, notre fameuse "identité nationale" construite en partie sur les respects d’un certain nombre de valeur en prend un grand coup. Mi décembre, 9 autres ont été renvoyés malgré une décision de justice qui dénonçait une procédure illégale.
- Kadhafi Mouammar : Dictateur africain ayant effectué une visite en France en 2008, en n'essuyant pas ses pieds sanglants sur la paillasson France, au nom des droits de l'homme...d'affaires et ses 10 milliards de contrats. Et dire que Rama Yade avait osé protester...
- Karcher : Marque déposée d’instruments de nettoyage utilisant la pression de l’eau. Signifie également la volonté de « nettoyer » la racaille des cités Depuis, Nicolas Sarkozy ne remet pas les pieds en banlieue malgré ses promesses.
- Kouchner Bernard : Homme politique pris à l’adversaire socialiste qui n’avait pas assez flatté l’égo du très médiatique french doctor. Porte parole de la diplomatie française et émissaire occasionnel du président de la République. Quelle belle prise en effet que cet homme politique, l’un des personnalités politiques préférées des français et l’un des socialistes les plus admirés au delà des clivages partisans. Pourtant en lisant le livre de Pierre Péan, le Monde selon K, l’image du French doctor est sévèrement écornée. L’avocat du droit d’ingérence, le défenseur de l’intervention armée en Irak par exemple, copine avec les pires régimes dictatoriaux africains…Certaines mauvaises langues le présentent comme "un tiers mondiste, deux tiers mondain"
L
- Laïcité : Fondement de notre système politique et garantie suprême pour le bon fonctionnement de notre démocratie. A maintes reprises a été remise en cause par les déclarations et les actes de notre président. En décembre 2007, Nicolas Sarkozy déclara à Saint Jean de Latran lors d'un déplacement « Dieu est dans le cœur de tous les hommes. » puis affirma également « dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ».
- Lassitude : Sentiment ressenti par les forces de l'ordre en France, confrontées à la "religion du chiffre" mise en place par Nicolas Sarkozy. Ce sentiment s'est exprimé début décembre via de nombreuses manifestations en France.
- Lefèvre Frédéric : Homme politique français qui est à la politique ce que Jean Marie Bigard est à l’humour. Proche de Nicolas Sarkozy, porte parole de l’UMP, il est le véritable porte flingue du président, classé plus dans la catégorie Pitt Bull que roquet. Grâce à lui, la politique française retrouve toutes ses lettres de noblesse.
M
- Mai 68 : Héritage à liquider selon une expression une nouvelle fois très martiale de notre président.
- Mémoire : Par définition multiple. Celle-ci n’est pas seulement faîte de pages glorieuses mais compte également de nombreuses pages sombres et douloureuses qu’il s’agit de comprendre, d’analyser……….Le devoir de mémoire impose ces étapes. Non la repetance, contrairement à une déclaration de Nicolas Sarkozy, ce n'est pas "la haine de soi"
- Mensonges : Voir cette petite vidéo
- Mitterrand Frédéric : Neveu de tonton, homme de lettres, promoteur infatigable et insatiable de la culture thaï.
- Mur : Parfois construit pour séparé deux territoires (La ligne coréenne, le mur de "séparation" en Cisjordanie, le mur de Nicosie et le mur de Berlin en sont des exemples). Pour le dernier, Nicolas Sarkozy affirme avoir participé à sa destruction dans la nuit du 9 au 10 novembre en compagnie d'Alain Juppé ce que les faits démentent depuis. Alain Juppé, mise à part un don d'ubiquité, était à Colomby-les-deux-Eglises, ce jour là.
N
- Neuilly : Capitale des Hauts-de-Seine, ancien département français devenu fief héréditaire. Avec le rétablissement de la loi salique en 2011, son prince est désormais le dauphin Jean.
- Normalité : La normalité est ce qui est conforme à ce dont on a l'habitude, ce qui ne surprend, ne dérange ni n'attitre la curiosité. C'est une notion vague, redéfinie en fonction de chaque personne, selon ce qu'elle est habituée à percevoir. Une chose normale est donc perçue quasiment inconsciemment et on ne s'en souvient pas facilement, alors qu'une chose anormale éveille l'attention et est facilement retenue par le cerveau. La rémunération d'Henri Proglio, PDG de Véolia mais désormais également d'EDF avec le soutien de l'Elysée, de 2 millions d'euros est "normale" selon François Fillon. Il faut que crise ou pas crise, la rémunération annuelle moyenne des patrons du CAC 40 en 2009 était de 3,5 millions d'euros, soit 211 années de SMICS...
O
- Orthographe : Point faible du ministère de l'Education Nationale comme l'a prouvé le dossier de presse remis lors de la dernière rentrée scolaire.
- Ouverture : Tour de passe-passe médiatique consistant à recueillir des hommes politiques issus des rangs de l’opposition dans le besoin. Depuis Jean Marie Bockel a été muté de la coopération aux anciens combattants après ses propos tenus dans le journal Le Monde concernant la "françafrique", Fadela Amara est inexistante. Reste Kouchner, fidèle de la brosse à reluire et Besson qui veut laver plus blanc que blanc si vous me passez l’expression.
P
- Pasqua Charles : Quincaillier des Hauts de Seine à l’offre inépuisable en casseroles. En 2004, Nicolas Sarkozy, président de l’UMP et ministre de l’Intérieur démissionnaire, jurisprudence Chirac de l'époque oblige, était élu à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine. Le président sortant, Charles Pasqua s’était vu proposer en échange du siège une sinécure au sénat, synonyme d’immunité judiciaire pour lui à l’époque.
- Pédophilie : Selon le candidat Nicolas Sarkozy, dans un entretien accordé au philosophe Michel Onfray, on "né pédophile", ce comportement déviant étant inscrit dans les gènes.
- Pignardise : Synonyme de "connerie politique" selon la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Le mot "pignardise" vient du sénateur Jean Jacques Pignard, auteur d'une erreur de vote sur le projet de réforme des circonscriptions électorales.
- Plume : Synonyme de "nègre" pour les politiques. La plume Guaino se mélange parfois les pinceaux quitte à transformer notre président en perroquet en resservant un discours mot pour mot aux agriculteurs.
- Policier : Garant de l'ordre public. Confronté à la culture du chiffre et des résultats, le policer ne peut plus exercer toujours sa profession avec la rigueur nécessaire. Selon le dernier rapport d'Amnesty International, "les policers bénéficient couramment en France d'une impunité de fait". Les méthodes pour enquêter sur certains abus ne sont "pas à la hauteur des normes du droit international".
- Pouvoir d'achat : Propension d'un ménage à consommer. La hausse du pouvoir d'achat des français était au centre de la campagne de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Depuis certaines catégories sociales ont connu quelques augmentations. Une dizaine de milliers de personnes avec le paquet fiscal de la loi TEPA, un Bernard Tapie, un président de la République (+ 172%) et les membres des cabinets ministériels (+26% en un an)
- Prince : Par définition, il s'agit du fils du roi, héritier de droit divin. Devant l’effacement du prince Pierre, le dauphin actuel se nomme Jean, né en 1986. Son fief sera dès 2011 le département des Hauts-de-Seine.
Q
- Quota : Total autorisé de capture...dans le domaine des pêches maritimes selon le droit français. Désigne désormais le nombre d'unités qui doivent être expulsées chaque année du territoire national.
R
- Rasage : Période de la journée ou l'on peut notamment penser à se présenter à la présidence de la République.
- Ray-Ban : Accessoire bling-bling par excellence. Afin de montrer qu'à 50 ans on n'a pas râté sa vie, s'accompagne généralement au poignet d'une Rolex.
- Realpolitik : Politique étrangère jamais abandonnée malgré des discours plein de pathos. Le candidat ne rejetait il pas pendant la campagne de 2007 une "realpolitik qui brade nos principes d'humanité pour d'hypothétiques contrats" Au nom de la rupture, tant vendu, tant déclamée durant sa campagne présidentielle, le candidat Sarkozy se faisait fort de promouvoir les droits de l’homme partout dans le monde, d’être du côté des persécutés…Trois ans plus tard, l’UMP a signé un partenariat avec le Parti communiste chinois, pays, ou des centaines de personnes sont exécutés chaque année. La première visite en Afrique du président élu s’est déroulée au Gabon de feu Omar Bongo, satrape au pouvoir depuis 1967. Puis ce fut la visite de Kadhafi en France et bientôt la vente de navires de guerre au premier ministre russe Vladmir Poutine. La conclusion que l'on pourrait en tirer, c'est que le président Sarkozy brade nos principes quand les contrats ne sont pas hypothétiques et encore...(Exemple : Visite au Kazakhstan avec Dati et Balkany)
- Record : Valeur extrême d'un exploit, d'un évènement...Exemple 1 : L'explosition de la dette publique avec ses 254 milliards d'euros en 2009 (+37 milliards) qui constitue un véritable exploit, jamais encore égalé dans le passé. Exemple 2 : L'augmentation du salaire présidentiel en période de vaches maigres : +172%
- Remplaçant : L'objectif premier du remplaçant est de faire suite à une demande immédiate. Le premier ministre François Fillon a remplacé Nicolas Sarkozy lors du congrès de l'Association des maires de France puis devant l'Institut Montaigne lors d'un colloque sur l'Identité Nationale.
- Rouge : "Je veux du gros rouge qui tache" avait déclaré le président Sarkozy lors du lancement du débat sur l'Identité Nationale. (Voir Identité Nationale)
S
- Salaire : Rémunération consentie contre un travail donné. En France, "le salaire d'une cadre moyen" s'élève selon Henri Guaino à 290 368,93 euros annuels.
- Sans-abris : "Je veux que d'ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid".Phrase prononcée le 18 décembre 2006, par Nicolas Sarkozy, alors candidat à l'élection présidentielle, à Charleville-Mézières pour un meeting sur le thème de "la France qui souffre". Devant un parterre de 4000 sympathisants, il scandait à l'époque : "l'hébergement est une obligation humaine. [...] si on n'est plus choqué quand quelqu'un n'a plus de toit et qu'il fait froid dehors c'est tout l'équilibre de la société ou vous voulez que vos enfants vivent en paix qui sera remise en cause." Et s'engage solennellement à l'objectif ambitieux du "zéro SDF" d'ici 2 ans. Trois ans plus tard, 338 SDF sont décédés depuis le début de l'année 2009 en France, selon le collectif des Morts de la rue.
- Satellite : Une formation satellite siginfie en politique une formation qui dépend totalement d'une plus grande. Exemple : Le Nouveau Centre d'Hervé Morin vis à vis de l'UMP.
- Secte : Groupuscule dirigé par un gourou en général mais qui est un "non problème" selon l'ancien directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon.
- SMS : Ne signifie pas Sa Majesté Sarkozy comme le sigle pourrait le laisser penser. Accro au SMS, le président ne résiste pas à consulter de manière compulsive son portable, qu’il soit en visite officielle en Arabie Saoudite ou avec le vice Dieu, Benoît XVI au Vatican.
- Speedy Sarko : Surnom donné à notre président alors qu’il était encore que simple ministre. Un problème, Speedy Sarko est là même si ce n’est pas son domanine d’attribution. Et hop, une nouvelle loi avec ses nombreux décrets qui attendent souvent des années pour être appliqués. Un problème...une loi.
- Soutien : Apporter son concours, son aide à une cause, une personne de façon momentané. Soutenir "à mort" un candidat à la mairie de Neuilly revient, pour le prince Jean, à l'abandonner en rase campagne électorale pour s'allier au final à un autre, non désigné par l'Elysée.
- Stupide : Fait de demander au ministre du Budget et trésorier de l'UMP, M Eric Woerth, si il n'y pas "sinon conflit d'intéret ou pour le moins confusion des genres" entre ces deux fonctions. Auteur de la loi TEPA étendant le bouclier fiscal, M Woerth en tant que trésorier a reçu cette année 9,1 millions d'euros de la part des bénécifiaires (Les dons étant en moyenne de 3000 euros) de cette mesure.
- Suicide : La France détient la première place européenne en terme du nombre de détenus qui se suicident chaque année dans nos prisons et maisons d'arrêt.
T
- Talonnettes : Eléments constitutifs des paires de chaussures de notre président. Varient en taille en fonction de celle de l’interlocuteur. A noter qu’elles peuvent être très importantes (La photo réalisée avec le président Bush ou notre président, 1,65 m est la même hauteur que son homologue américain, 1,85 m est un exemple) ou parfois, au contraire, insuffisantes. (Dans ce cas, se mettre sur la pointe des pieds peut être un palliatif)
- Taxation : Volonté de modérer les bonus des banques en 2009, année de crise où ces dernières, aides publiques massives aidant, ont réalisé des profits exceptionnels. Mesure pour l'instant "one off" c'est à dire ponctuelle et dont l'assiete n'est pas connue.
- Tics : Spasmes récurrents qui agitent les épaules du président Sarkozy, un être peu agîté et poli comme peut en témoigner le photographe Platon.
- Tolérance zéro : Slogan de campagne lancé en 2002 par le président sortant Jacques Chirac alors que lui même n'échappait aux poursuites judiciaires que grâce à la complaisance d'un Conseil Constititionnel l'ayant déclaré irresponsable pénalement.
- Travail : Valeur mise en avant par l’UMP lors de la campagne de 2007. "Travailler plus, pour gagner plus". Combien ce slogan démagogue a-t-il rapporté de voix au candidat Sarkozy en 2007 ? Le travail est une denrée rare aujourd’hui avec un taux de chômage qui a augmenté pour la catégorie A de 25% en 2009, crise oblige vous me direz. Mais en ce qui concerne les heures supplémentaires. Ne serait ce pas un facteur aggravant, limitant le recours à l’emploi de nouvelles personnes ?
- TVA : Cadeau fait aux restaurateurs français et accordé comme tout cadeau sans aucune contrepartie.La baisse de la TVA dans le secteur de la restauration n’a ni entraîné de baisses de prix, ou hausses de salaires pour les employés, ni permis la création d’emplois.
U
- UMP : Parti de masse et avant tout écurie présidentielle crée en 2002 dont le nombre d’adhérents exact reste assez difficile à définir. La délégation de présidence est assurée par Xavier Bertrand au nom du président. Certains râleurs qualifie ce parti d'Union pour une Minorité de Privilégiés, sans doute en raison du paquet fiscal contenu dans la loi TEPA qui redistribue des sommes conséquentes aux plus fortunés (Un peu plus de 13 000 sur 64 millions) de nos compatriotes. Parti "trop à droite" selon Hervé de Charette, qui a annoncé son départ pour le Nouveau Centre en décembre 2009. Pour Hervé Morin, l'actuel ministre de l'Défense, l'UMP, c'est le RPR d'hier...
- UPM (Union pour la Méditérannée) : Exemple de projet lancé et laissé en suspend depuis.
- UTQ : Unité territoriale de quartier, nouvelle dénomination de la défunte police de proximité, supprimée par Nicolas Sarkozy alors à l'Intérieur mais remise en place depuis son élection à la présidence (Voir Police)
V
- Vicomte : Titre de noblesse porté à titre exemple par Philippe de Villiers, allié de circonstance de l’UMP afin de garder son fief de Vendée. Et dire que ce dernier a traité notre président de lapin Duracell par le passé. Cette ouverture à la droite rétrograde et ultra conservatrice française est de mauvaise augure, même pour certains membres de l'UMP.
- Virilité : Posture adoptée par notre président, présente dans la plupart de ses discours et notamment dans le matraquage de slogans égrainés depuis des années….(On pense ici au fameux « Tolérance zéro »). Il faut "nettoyer" une cité au karcher, "liquider" l'héritage de mai 68....
W
- Wahhabisme : Courant ultra-radical de l’islam né en Arabie Saoudite, pays où notre président s’est déjà rendu à plusieurs reprises depuis le début de son mandat (La dernière fois pour éviter d’être chahuté devant l’association des maires de France). Les condamnés à mort par décapitation, l’absence de la moindre liberté fondamentale, le sort réservé aux femmes, l’omniprésence de la police des mœurs…, tous cela ne méritent ils pas un peu d'attention de notre grand défenseur des opprimés! (Voir realpolitik)
Welcome : « Le délit de solidarité n'existe pas, c'est un mythe. Donc celles et ceux qui manifestent pour cela doivent être rassurés, ils manifestent contre un mythe » Eric Besson, le 8 avril 2009. L’association, le Gisti lui répond deux semaines plus tard : « Délit de solidarité : Besson ment ! » en publiant une liste non exhaustive de personnes condamnées ces vingt dernières années pour ce délit prévu par la loi.
X
- Xénophobie : Sentiment exacerbé par certains dirigeants politiques. En mettant en scène le sujet sur l’Identité Nationalité, un sujet cher au parti xénophobe qu’est le Front National, notre président prend le risque, pour des raisons électoralistes, de remettre en scène un parti moribond. Ce débat risque d’opposer plutôt que de réunir. Le fameux concept du vivre ensemble ne sera pas encore l’objectif recherché par le gouvernement.
Y
- Yacht : Espace de détente présidentielle. Elu pour défendre ceux qui se lèvent tôt, pour défendre le pouvoir d’achat des français, pour augmenter les fiches de paie des salariés en facilitant le recours aux heures supplémentaires dans les entreprises, notre nouveau président pris quelques jours de vacances sur le Yacht, le Paloma, de son ami Vincent Bolloré avant de commencer son mandat. Tout un symbole ! Une erreur de « communication » qu’il reconnaîtra deux ans plus tard. Une erreur politique qui montrait bien ses liens et amitiés avec de grands magnats des affaires français. (Lagardère, Bouygues, Bolloré...)
- Yade Rama : Ancienne secrétaire d'Etat aux droits de l'homme dont l'utilité s'est traduit par la suppression du poste en question. Figure politique préférée des français grâce à une plastique qui nous fait oublier avec plaisir celle de Christine Boutin par exemple. Secrétaire d'Etat aux sports donnée sur le départ après les élections régionales de mars 2010.
Z
- Zorro : Personnage de fiction. La fin du conflit en Géorgie, c’est lui. L’adoption du traité de Lisbonne, c’est lui. La lutte planétaire contre le réchauffement climatique, c’est lui. La réforme du capitalisme, c’est lui….Et dire que sa côte de popularité est au plus bas et que beaucoup lui décernent un zéro pointé.
- Zen : Attitude située à l’opposée de celle adoptée par notre omni-président. Venu lui demander de poser, comme l'ont fait des dizaines de chefs d'état et de gouvernement, le photographe Platon a été la victime du "manque de sang froid" de notre président, "impoli et agressif" selon lui lorsqu'il s'est présenté.
20:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, sarko, sarkozy, france, actualités, ump, ps, modem, blog, actualité, histoire, litterature
24/12/2009
Changeons le monde
Denis Olivennes, le directeur général délégué et directeur de la publication de l'hebdomadaire le Nouvel Observateur nous l’assure dans son édito, l’an prochain, son magasin donnera « encore plus d’information (nous) permettant de former (notre) jugement sur un monde que nous rêvons toujours de changer ».
En tout cas, le Nouvel Obs ne crache pas sur les annonces diffusées dans ces pages et qui proviennent en majorité de grandes compagnies que nous aimerions voir un peu moins présentes dans notre vie afin de réellement changer le petit monde dans lequel nous vivons.
Ainsi sur les 30 pages de publicités que renferme le Nouvel Observateur cette semaine, quatre concernent des voitures, deux des parfums, cinq des alcools…mais également on retrouve une fois de plus notre fameux George Clooney, ambassadeur d’une marque symbole même du gaspillage avec ces sachets et dosettes non recyclables. Nespresso. What else ? Ben, des tonnes de déchets. A l’approche des fêtes de Noël, il semble qu’il s’agisse du cadeau à la con que l’on se sente obligé d’acheter cette année. L’année dernière, c’était le cadre numérique qui depuis prend la poussière quelque part sur un meuble du salon. Et l'année prochaine, encore un autre gadget technologique fabriqué dans des conditions de travail dantesque en provenance de Chine?
Le must du must est atteint par Mac Donald, le symbole même de la standardisation de modes d’alimentation et du taylorisme salarial avec six pages d’affilés de pub dans le magazine qui rève de changer le monde... Mac Do, une nourriture saine, avec ses steaks cuits au gril avec « juste une pincée de poivre », des pommes de terre cultivées dans le Nord de Pas de Calais, la Picardie…rigoureusement triées,selectionnées puis découpées et un café cultivé selon des principes de développement durable. Bref, Mac Do, un restaurant éco-responsable. Défense de rire avec les tonnes de déchets générés chaque année par la chaîne de fast food américaine.
Vient ensuite une page sur le fameux I Phone et sa batterie au Lithium. Le lithium, un métal tellement précieux qu'il est source de guerre et de ravages en République démocratique du Congo notamment. Mais il est tellement important pour que nous autres consommateurs occidentaux puissions changer de portable tous les 6 mois environ.
Et enfin une page de pub pour Novotel, une marque du groupe Accor, le principal groupe hôtelier qui investit des millions dans la Tunisie de notre ami Ben Ali. Une petite pensée ici pour Taoukik Ben Brik emprisonné actuellement dans ce si beau pays.
C'est beau de vouloir changer le monde. Encore faut ilo s'en donner réellement les moyens en adoptant au moins un semblant d'ethique.
11:46 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : fra, ce politique, écologie, sarkozy, nouvel observateur, environnement, actu, actualités, actualité, ps, modem, fn, ump
13/12/2009
Tribune pour tribun
Ce n'est pas si souvent que le numéro 2 d'un parti politique français, Bruno Gollnisch, fait l'objet de deux articles dans les colonnes du journal régional, le Dauphiné Libéré. Une occasion donc, de souligner quelques éléments qui constituent l'ossature d'une déclaration type d'un leader de l'extrême droite française.
Premier article : « On ne nous a pas tués »
Le « on » renvoit bien sûr à la coalition dirigée notamment par les deux partis politiques qui se partagent la vie politique française, PS, et UMP, l'UMPS et par la classe politique française en générale, pour empêcher le Front National de sauver la France d'une invasion de hordes de barbares...
Bruno Gollnisch était convoqué hier matin à 10 heures dans le bureau d'un juge d'instruction pour s'expliquer sur « un communiqué diffusé par [son] groupe ». C'est lui qui le confie ». Sans doute, le leader frontiste devait de nouveau se justifier pour des déclarations qualifiés au mieux d'ambigues (si elles n'entraînent au final pas de condamnation judiciaire) au pire de « dérapages verbaux » (Et là, la liste est longue)
Mais à l'heure où il était convié à s'expliquer sur ce communiqué, il battait campagne dans la Drôme ce vendredi. À Érôme, dans un premier temps, afin d'y rencontrer un agriculteur, puis à Romans, histoire d'étayer le discours et le programme du Front National pour les prochaines élections régionales. « Je me rendrai à cette convocation lorsqu'il [le juge d'instruction] aura obtenu la levée de mon immunité », affirme le député européen FN. Voilà pour le contexte. Mais ce n'est pas pour disserter sur ses rapports avec la justice que le conseiller régional était dans la Drôme hier. ». Un député européen donc, qui vient battre la campagne pour les élections régionales dont il est tête de liste en Rhône-Alpes. L'immunité parlementaire offerte aux représentants élus au parlement européen avait autrefois servie à Charles Pasqua, pour échapper un temps à la justice française. L'Europe de Maastricht n'a pas que de mauvais aspects finalement...
Dix points pour un programme.
Bruno Gollnisch était avant tout venu parler politique et surtout élections régionales. En dix points, il a brossé le programme du FN. Fiscalité, sécurité, solidarité, économie ou identité nationale, la tête de liste FN aux prochaines Régionales a fait le tour des sujets du moment.
Avant de s'insurger contre le système électoral. « Ce mode de scrutin à deux tours est absurde, il est fait pour tuer le Front National (NDLR : une liste qui obtient plus de 10 % des voix peut se maintenir au second tour, une liste qui obtient entre 5 et 10 % des voix peut fusionner, une liste qui obtient moins de 5 % des voix est éliminée), affirme Bruno Gollnisch. Et de poursuivre : « Nous demandons un scrutin à un tour à la proportionnelle intégrale. »
L'élu frontiste, en guise de conclusion sur le sujet, ironisait : « Il n'y a que dans les cimetières qu'il n'y a pas de problème ; mais nous sommes là, on ne nous a pas tués ! ».
Toujours les mêmes propos, une volonté d'amalgame et une position de victime comme fond de commerce et stratégie politique. Comme « on » dit, plus c'est gros... Victimisation? Le mode de scrutin est avant tout fait pour entraver le Front National dans sa conquête du pouvoir, voir pire, pour le tuer,, bien que 10% suffrages exprimés suffisent pour se qualifier au second tour des prochaines élections régionales. En réalité, cette volonté de modification du mode de scrutin vise les élections législatives, où grâce à François Mitterrand, le FN avait pu être représenté en 1986.
Derrière Bruno Gollnisch, lors de la conférence de presse organisée hier à Romans, une affiche réalisée par les jeunes militants frontistes reprenait une phrase attribuée au général De Gaulle accompagnée d'une photo de De Gaulle. Le texte, tiré selon Bruno Gollnisch du livre d'Alain Peyrefitte "C'était De Gaulle", reprend des propos qu'aurait tenus Charles De Gaulle : "(...) Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne". Une citation « tout à fait d'actualité », selon Bruno Gollnisch. « Il y a un peuple français qui est principalement -pas exclusivement- une synthèse des civilisations celtique, latine et germanique ». Et l'élu frontiste de poursuivre : « Cette agrégation repose sur le choix d'en adopter les lois et les coutumes, pas de les imposer ». Bruno Gollnisch concluait : « Si le Congo était peuplé de Vikings blonds aux yeux bleus, ça ne serait plus le Congo... ».
Amalgame ? Le reprise de propos du général de Gaulle qui en terme de déclarations fracassantes passées à la postérité n'est pas forcément toujours un modèle de citations à suivre (Du « Je Vous ai compris » à « Vive l'Algérie française »...) Ici la petite citation sur le Congo entraîne un jeu de miroir qui revient finalement à sous entendre que la France ne serait pas la France si elle n'était pas blanche, de confession chrétienne, et "racialement" originaire de peuples européens (Celtes, germains et autres...).
Et tous ceci passe comme une lettre à la Banque postale même sans changement de statut dans le plus important journal local.
00:50 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, fn, front national, france, actualités, drôme, romans sur isère, blog, actualité, ps, modem
11/12/2009
Combien...
l'Assemblée Nationale compte elle de députés ? 577. Combien gagne un ministre de la République? 14 000 euros. Combien d'habitants compte la France? 64 millions. Combien la France compte t-elle de partis politiques ? Une question à priori toute simple mais dont la réponse formulée ci dessous est loin d'être suffisante.
Ailleurs que chez nous :
En Europe, c'est plus limpide. En Allemagne, nous trouvons un parti de gauche dite modérée, le SPD, un parti plus radical, La Gauche (Die Linke fondé avec l'ex parti communiste, et une coalition de déçus du SPD), un parti de droite, la CDU avec une petite sœur bavaroise, la CSU, un parti libéral (Le FDP), un parti écologique, et un petit parti d'extrême droite, le NPD. Soit six partis politiques clairement identifiables. Nous trouvons environ la même configuration dans les pays scandinaves avec comme notable exception, une droite populiste plus importante au Danemark et en Norvège. Sans compter le parti des pirates (Pour le libre téléchargement sur internet) qui s'est présenté aux dernières élections européennes en Suède... En Autriche, nous trouvons une configuration du paysage politique identique à celui de son voisin allemand mais avec extrême droite beaucoup plus puissante mais divisée.
Au Royaume Uni, c'est nous trouvons un parti de gauche, le Labour du premier ministre Gordon Brown, un parti centriste, les Démocrates Libéraux et enfin un parti conservateur dont les membres sont surnommés les Tories. Il compte également un petit parti eurosceptique, l'UKIP, un petit parti d'extrême droite, le BNP et quelques partis nationalistes (Ecosse, Pays de Galle, Irlande du Nord)
Ailleurs en Europe, c'est parfois un poil plus complexe mais pas dans les proportions françaises En Espagne par exemple, état autonomique, nous trouvons de nombreux partis représentants certaines régions comme le Pays Basque, la Catalogne ou encore la Galice. De même en Belgique, pays et non état nation, à l'architecture politique complexe ou cohabitent deux principaux groupes linguistiques, des régions...En Italie, le paysage politique a évolué ces dernières années avec la création de grands partis, le Parti Démocrate à gauche et le Pôle des Libertés à droite (Regroupant l'Alliance Nationale, la Ligue du Nord ou la Maison des Libertés de Silvio Berlusconi). En Russie enfin, Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine domine totalement la vie politique du pays. Les petits partis libéraux, (SPS et Iabloko) ont été éliminés de la compétition électorale, modifications des conditions de scrutin obligent.
En France maintenant...
Par où commencer ? La droite populiste française compte autant de partis à elle seule que l'ensemble de ceux listés en Allemagne ! Et ne parlons de la galaxie centriste qui est loin de se résumer à une guerre fratricide entre opposants et alliés de Nicolas Sarkozy.
La droite républicaine :
Commençons par cette aile de notre échiquier politique. A droite donc, l'Union pour une majorité populaire (UMP), ex Union pour une Majorité Présidentielle, ex Union En Mouvement (UEM), a tenté d'unifier l'ensemble de la droite dite républicaine et démocrate, sous une même bannière, la sienne. Elle se voulait donc la maison commune (La dénomination Maison Bleue a, un temps, été envisagée) à un ensemble de partis, associés ou membres de droit (Là on s'y perd parfois un peu) L'UMP regroupe notamment l'ancien RPR fondé par Jacques Chirac en 1976, Démocratie libérale qui avait quitté la confédération UDF en désaccord avec la ligne suivi par l'autre importante composante Force Démocrate et une partie de l'UDF conduite en 2002 par Philippe Douste-Blazy.
Pour éviter de créer un nouveau parti associé ou autonome, beaucoup préfèrent créer un cercle de réflexion. France 9 pour notre premier ministre François Fillon ou Génération France Fr pour Jean François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.
Néanmoins, cela a été un échec relatif car à côté de ce qui se voulait être le parti unique de la droite, on trouve Debout la République (DR) du député de l'Essonne, de Nicolas Dupont-Aignan, souverainiste, ex UMP et se revendiquant du gaullisme social ou encore le Nouveau Centre (NC) d'Hervé Morin, transfuge de l'UDF MoDem. On trouve également le Forum des Républicains sociaux devenu le Parti Chrétien Démocrate (PCD) de Christine Boutin ou le Parti Radical de Droite (PR), de Jean Louis Borloo, membres du comité de liaison de la majorité. Sans oublier le centre national des indépendants et paysans. (CNI)
Personne, ni à droite ni à gauche n'a voulu pour l'instant de la dénomination Parti Démocrate dont les initiales que je vous laisse deviner en rebutent plus d'un.
La droite extrême :
A ce la s'ajoute à la droite extrême, le Mouvement pour le France (MPF) de Philippe de Villiers, vicomte et président du conseil général de Vendée et le moribond Rassemblement pour la France (RPF) de Charles Pasqua. Le MPF vient de s'associer avec l'ogre UMP. Le RPF avec deux principales figures de proue, Charles Pasqua et Jean Charles Marchiani en difficultés judiciaires, n'existe pratiquement plus, n'ayant plus notamment de représentants au parlement européen ce qui avait fait sa force jusqu'à présent.
On compte également un lobby transformé en parti politique, CNPT, Chasse Nature Pêche et Traditions de Jean Saint-Josse.
L'extrême droite :
L'extrême droite ne se résume pas au Front National (FN) de Jean Marie Le Pen. Il faut ne faut pas oublier le Mouvement National Républicain (MNR) de Bruno Mégret, allié de circonstance aux dernières élections, et le parti populiste (PP) de Timmermans, un ancien du FN lui aussi. Sans oublier la coalition de circonstance, dénommée Ligue du Sud (Ce nom renvoi automatiquement au parti xénophobe et raciste italien d'Umberto Bossi, la Ligue Nord) conduite par le maire d'Orange Jacques Bompart aux prochaines élections régionales en PACA, le parti de la France (PDF) de l'ancien secrétaire national du FN, Carl Lang soutenu par Jean Claude Martinez et d'autres anciennes figures importantes du parti de Jean Marie Le Pen, ou la Nouvelle droite populaire (NDP). Sans oublier non plus certains groupes comme Alsace d'Abord, ou des groupes comme les Identitaires (Ex Bloc Identitaire, ex Unité Radicale)
Les antirépublicains :
Les monarchistes ou autres partisans de la restauration sont regroupés autour d'Alliance royale (AR), de Restauration nationale (RN) ou de l'Action française (AF).
Au centre :
Plus au centre de l'échiquier politique, c'est une véritable mosaïque de mouvements, de clubs de réflexions, de groupes, d'alliances, d'associations qui ont remplacé le défunt Parti radical d'autrefois ou la confédération des centristes, l'UDF crée en 1978 par Giscard d'Estaing pour contrebalancer le poids pris par le RPR de Jacques Chirac. Nous avons les plus connu d'entre eux, le Mouvement Démocrate (MoDem), présidé par François Bayrou, épaulé par Mme de Sarnez mais également le Nouveau Centre (NC) d'Hervé Morin, peut être bientôt rebaptisé UDF nouvelle, et le parti radical valoisien (PR) déjà nommés.
Sans oublier l'Alliance citoyenne pour la démocratie en Europe-Avenir Démocrate (ACDE-AD) de Jean Marie Cavada, crée en décembre 2007, son président ne voulant pas rejoindre le MoDem mais préférant se placer dans l'orbite de l'UMP tout comme le Nouveau Centre d'Hervé Morin. Nous avons également un autre parti centriste, l'Alliance démocrate (AD)de Jean Arthuis (AD)
Le centre, c'est également de nombreux partis écologiques : Cap 21, Génération Ecologie (GE), Mouvement Ecologique Indépendant (MEI).
Les libéraux :
Depuis l'absorption de Démocratie Libérale au sein de l'UMP, ce courant est à nouveau représenté de manière autonome par différents partis, Alternative Libérale (AL) soutenant, comme CAP 21 de Corinne Lepage, le Modem, ou le Parti libéral Démocrate (PLD) d'Aurélien Véron, issu d'une scission avec Alternative libérale. Nous avons également comme pour le centre toute une galaxie de mouvements ou autres associations comme Contribuables et Associés, Liberté Chérie, l'IFRAP, Réforme et modernité.
Et la gauche ne fait pas mieux.
Au congrès de Tours au début des années 20, la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière crée en 1905) s'était divisée en deux, la minorité conduite par Léon Blum préférant garder la « vieille maison ». La SFIO fut rebaptisée au congrès d'Epinay en 1971 en nouveau Parti Socialiste (Le parti socialiste existant déjà) pour regrouper toute la galaxie que comptait alors la gauche non communiste. Il est lui aussi issu d'une coalition à la base entre membres du CERES de Jean Pierre Chevènement, du PSU de Michel Rocard...
La gauche institutionnelle :
Outre le parti socialiste (PS) de Martine Aubry, notons que Désir d'Avenir de Ségolène Royal, pour des raisons fiscales, a également été considéré un temps comme un parti politique. La gauche compte un parti souverainiste, le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) de Jean Pierre Chevènement et un parti de gauche modérée, le Parti radical de Gauche (PRG), de Jean Michel Baylet.
Plus à gauche, nous trouvons le parti communiste de Marie George Buffet (PCF) et le Parti de Gauche (PG) de l'ancien sénateur et actuel député européen Jean Luc Mélenchon, regroupés tous deux au sein du Front de gauche, la FASE de Clémentine Autain, le Mouvement Unitaire Progressiste (MUP) de l'ancien secrétaire général du PCF, Robert Hue.
Les écologistes :
Les écologistes sont eux représentés par notamment par Les Verts, dont la secrétaire nationale est actuellement Cécile Duflot, Génération Ecologiste (GE) de Brice Lalonde et CAP 21, tous deux plutôt classés au centre de l'échiquier politique ou encore le Mouvement Ecologique Indépendant (MEI) d'Antoine Waechter. Sans oublier l'Alliance Ecologiste (AE), présente aux élections européennes de 2009 avec le chanteur Francis Lalanne comme tête de liste et qui regroupait notamment le MEI. Sans oublier également d'autres groupuscules comme les Nouveaux écologistes (NE) ou le Trèfle et sans compter les défenseurs des animaux. A cela s'ajoute la confusion entre le parti les Verts et le regroupement auquel ils adhèrent Europe Ecologie.
La gauche radicale :
Encore plus à gauche, nous avons non pas un mais trois partis se revendiquant du trotskisme : le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), issu de la LCR, se voulant plus ouvert politiquement comme creuset de l'ensemble des sensiblités de la gauche radicale, d'Olivier Besancenot et Alain Krivine, Lutte ouvrière emmenée désormais par Nathalie Arthaud (LO)et le Parti Ouvrier Indépendant (POI), issu de la dissolution du parti des travailleurs en 2008 et dont deux des quatre secrétaires nationaux, Daniel Glukstein et Gérard Schivardi sont deux anciens candidats à la présidence de la République (2002 pour le premier et 2007 pour le second)
Trois partis français sont donc d'obédience trotskiste alors que celle-ci est pratiquement inexistante dans l'ensemble des pays européens, encore une notable exception à la française.
Et tous les autres...
Et puis n'oublions pas les scrutins régionaux ou européens qui déchaînent la créativité de certains. Ceux qui défendent l'Espéranto comme langue fédérale neutre de l'UE (Europe Démocratie Espéranto, EDE) des partis populistes éphémères (Parti de la France d'en bas de Jean Marc Governatori ou le parti des automobilistes français), le parti de MIGUET (Moins d'impôts, Gérer utilement, l'Emploi pour Tous, superbe trouvaille !!!) devenu ensuite le Rassemblement des Contribuables français (RCF), Diversité pour l'Europe, les différents partis régionalistes (UPLG, Union pour la libération de la Guadeloupe, Alsace d'Abord, FDG, Front démocratique de Guyane, le FMP, Force martiniquaise de progrès, le MDES Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale, MIM, le Mouvement Indépendantiste martiniquais, le MPM, le Mouvement populaire mahorais...) des partis pro-européens comme le parti fédéraliste, des mouvements représentants les décroissants...
Au total, nous avons donc à droite : 3 partis souverainistes dont 2 de droite extrême (RPF et MPF), une kyrielle de partis regroupés au sein de l'UMP (PCD, PRV et CNI), au moins 5 partis d'extrême droite (FN, MNR, PP...), au moins 5 partis centristes représentant l'Ecologie (CAP 21, MEI, Génération Ecologie...), au moins 5 partis représentants le centre (Nouveau Centre, MoDem, Alliance démocrate...), au moins deux représentants le courant Libéral (AL et PDL), au moins 7 partis représentants la gauche dite institutionnelle (PS, PRG, MRC, Les Verts, PCF, PG, MUP), sans compter 3 partis antirépublicains (AR...) et 3 partis d'extrême gauche (NPA, LO, POI). A ce stade, nous sommes déjà à 37 partis politiques...
Cet éclatement de l'offre politique entraîne invariablement pour quelques points, 1% ou 2% des suffrages, des alliances, des combinaisons et surtout des marchandages électoraux. Bien sûr, on peut se demander le poids réel d'un parti comme l'Alliance Royale en France et de bien d'autres. Mais il ne faut pas oublier la leçon de 2002, ou un Lionel Jospin fut le dindon d'une farce qui nous a donné 5 ans ferme de chiraquisme supplémentaires.
PS: Finalement la réponse m'a été donnée dans l'édition de Libération datée du mardi 22 décembre : Sur 283 formations politiques tenues de déposer leurs comptes devant la CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques) pour l'année 2008, 215 l'ont fait. 215
18:30 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, france, partis politiques, actualité, actualités, drôme, romans sur isère, fn, ps, modem, ump
09/12/2009
De l'Islam en France à l'Islam de France
Le débat sur l'Identité Nationale lancé par l'actuelle majorité comme feu de broussaille pour masquer ses échecs patents, notamment en matière de sécurité, et ses promesses non tenues, depuis l'élection il y a plus de deux ans de Nicolas Sarkozy, est en train de se transformer en véritable incendie. Cette notion aux contours très difficile à déterminer se transforme en véritable boîte de Pandore pour le président de la République.
Et cet incendie a été alimenté notamment par la votation helvète sur l'interdiction de la construction de nouveaux minarets au pays du chocolat, des horloges et du secret bancaire. Là-bas, un parti populiste et xénophobe, l'UDC (1) de Christophe Blocher, aime mettre de l'huile sur le feu dès qu'il s'agit de l'étranger, et notamment de l'étranger de confession musulmane. Mais l'incendie n'a pas été uniquement alimenté par le référendum suisse. Il est avant tout l'apanage de notre ministre de l'Immigration et de l'Identité National, M Besson, pour qui même les propos de comptoirs rentrent dans le cadre du vaste débat voulu sur ce thème. Et ces brèves sentent parfois bon la xénophobie franchouillarde. Mais bon, n'est ce pas notre ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, avec ses propos peu douteux, qui a donné l'exemple cet automne ?
Désormais avec toutes les dérives qu'il comporte, le débat sur Identité Nationale porte essentiellement sur l'Islam, sa place au sein de la France, son adaptation aux règles de la République, son rôle auprès des jeunes des quartiers difficiles et aux controverses que suscitent certains interprétations rétrogrades.
Il faut dire que l'Islam est, bien malgré lui, au centre de l'actualité depuis ces dernières années et notamment depuis les attentats du 11 septembre, organisés en partie par des musulmans qui semblaient bien intégrés socialement. L'exemple de Mohammed Atta, l'un des pilotes est assez éloquent à ce sujet. Depuis, trop d'imprécisions, d'approximations ont contribué à envenimer encore un peu plus les choses. L'Islam comme religion est trop souvent confondu avec Islamisme comme doctrine politique, le musulman lui est souvent confondu avec l'intégriste.
Les émeutes dans les quartiers dit sensibles en 2005, la loi sur l'interdiction des signes religieux ostensibles dans les lieux publics mais qui visait en particulier le port de voile à l'école, les horaires aménagés dans certains lieux publics mettant en place une véritable ségrégation des sexes au nom d'une vision de la religion, les guichets séparés, les problèmes rencontrés par certains médecins et notamment les gynécologues dans les hôpitaux, les sifflets lors de la Marseillaise, les prêches d'imans radicaux, les incidents en marge de rencontres sportives impliquant une équipe du Maghreb, la mise en place d'une commission parlementaire sur la burqa et de nombreux faits divers, tout ceci a crée un climat de méfiance vis-à-vis d'une religion. La peur née souvent de la méconnaissance et les craintes sont trop souvent attisées à des fins politiques ou médiatiques. Toute une frange de la population française est stigmatisée en raison des agissements d'un petit nombre. Comme si, tous les chrétiens français étaient constamment associés aux proches de Mgr Lefèvre.
Ne nions pas les faits, ne nous voilons pas la face, pardonnez moi l'expression, et affrontons donc la réalité et les problèmes que peuvent poser certains, mais ceci sans passion mais de façon impartial et rigoureuse.
Les origines d'un malaise.
Pour Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l'Intérieur et ministre des Cultes dans le gouvernement de Dominique de Villepin, derrières les émeutes de l'automne 2005 se cachait la main d'imans radicaux, qui auraient profité de la situation pour encourager certains jeunes dans des actes de vandalismes et de violence. Cette thèse a été depuis contredite par une enquête diligentée par la DST. Il s'agissait bien d'une expression de mal être social reposant sur une discrimination dans la vie de tout les jours, un chômage beaucoup plus important même chez les diplômés, un taux de pauvreté chez les enfants deux fois plus important dans ces quartiers, un bannissement spatial et une politique de l'intégration qui n'en finit plus d'échouer depuis trente ans. Que l'actuel premier magistrat de France n'ait pas su tirer les leçons de cette crise nous en dit long sur l'incompréhension d'une partie de la classe politique française face une réalité. Le plan Marshall des banlieues, lui, se fait toujours attendre et la lutte contre toute forme de discriminations doit être un leitmotiv de l'action politique quelque soit la couleur politique de la majorité en exercice.
L'Identité nationale, la création d'une mémoire commune et l'intégration de nouvelles vagues d'immigrés s'est fait au cours des décennies grâce à l'Ecole de la République, véritable creuset ou se former le futur citoyen français. Faute de volonté politique et de moyens adéquats, ce qui avait marché auparavant ne suffit plus désormais. C'est un constat d'échec qui peut expliquer pourquoi ce symbole de l'ascenseur social que constituait autrefois l'école a été la cible d'émeutiers en 2005, peut être de manière inconsciente. Cela ne s'excuse pas mais donne un nouvel élément d'analyse. L'ascenseur social s'arrête désormais ou commence le règne de la discrimination et de la xénophobie diffuse qui empoisonne notre pays.
Nous continuons toujours de parler de jeunes en leur collant l'étiquette de jeunes issus de l'immigration maghrébine, de confession musulmane, alors que cette génération est née en France de parents français pour la plupart. Cette phraséologie a un impact direct sur la vision propre qu'on ces jeunes de leur propre Identité. Dans bien des cas, ces jeunes se réfugient donc vers la religion, être musulman constituant leur identité propre, un refuge identitaire. Car un nombre important ne se qualifie plus de français pour se définir. Musulman, arabo-musulman, arabe ou turc, français musulman, musulman arabe français, la question du choix est très difficile surtout lorsqu'on continue à stigmatiser toute une catégorie de notre population. Ce repli identitaire peut même entraîner une haine de l'autre, un racisme anti-blanc évoqué par Dominique de Villepin, alors premier ministre en 2006. C'est un fait. Mais si l'on ne s'interroge pas sur les origines de mal être, le mal continuera de croître.
Un risque de récupération et de capitalisation de suffrages.
Cette dérive du débat politique a comme pour principal bénéficiaire le Front National de Jean Marie Le Pen. Déjà la vice présidente et fille, Marine Le Pen profite de l'occasion pour demander une interdiction sur le modèle suisse, expliquant benoitement que la religion doit rester dans la sphère privée. Derrière ces propos, se cachent bien entendu une attaque contre l'Islam, son père dénonçant depuis des années l'islamisation et l'invasion de la France par des hordes d'immigrés clandestins, musulmans bien sûr.
Cette récupération est somme toute logique de la part d'un parti politique français qui a fait de la peur et de l'exploitation des craintes, souvent infondées, son fond de commerce.
Construisons !!
L'Islam est la deuxième religion de France avec entre 4 et 5 millions de musulmans même si ils ne sont pas tous pratiquants. Le repli identitaire, consécutif à la mis au ban d'une partie de la population explique en partie ce chiffre, je pense.
Pour passer de l'Islam en France à l'Islam de France, la construction de mosquées me semble primordiale pour donner une place digne aux croyants français de confession musulmane. L'Islam des caves, outre qu'il est dégradant, peut être dangereux quand les prêches sont le fait d'imams radicaux, proches de la tendance salafiste.
La France est un pays laïc, la séparation de l'Eglise et de l'Etat datant de décembre 1905. Depuis la réalité française, l'immigration de l'après guerre en provenance des pays du Maghreb, oblige à changer les données.
En tant que garant du pacte républicain, l'Etat n'a pas à intervenir dans la construction de mosquées, ni au non d'une « laïcité positive », ni en référant au concordat de 1801 encore en vigueur dans certains départements français, allemand entre 1871 et 1918.
Par contre via les collectivités locales, et les élus des communes concernées, des baux emphytéotiques peuvent être accordés aux musulmans regroupés en association pour la construction d'une mosquée. Le terrain peut être ainsi alloué pour une somme modique et pour une durée de 99 ans reconductible.
Avec minaret, sans minaret ? Le rôle du minaret est l'appel à la prière mais il peut également avoir un rôle architectural. Sa construction ou non dépendra alors du code de l'urbanisme, point.
(1) L'UDC ou Union démocratique du centre nous rappelle comment une dénomination peut être parfois totalement fausse à l'instar des fameuses démocraties populaires d'autrefois qui n'avaient de démocratique que le nom.
09:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, blog, actualités, actualité, identité nationale, islam, sarkozy, fn, modem, ps, parti socialiste, histoire, besson
07/12/2009
Haut débile
Samedi, de sa région Poitou-Charentes d'adoption, Ségolène lançait un nouveau pavé dans la mare socialiste avec sa nouvelle initiative très médiatique consistant à offrir une alliance au MoDem, alors en plein congrès d'Arras, de François dès le premier tour des régionales de mars prochain. Vincent, l'ancien bras droit de Ségolène au sein du courant Espoir à Gauche et membre fondateur du RESR, le Rassemblement Ecologique Social et Républicain, ne condamne pas se rapprochement mais demande du temps au temps et surtout pas de précipitation. Il lui reproche surtout de lui avoir volé la vedette une fois de plus, lui aussi étant un partisan de l'ouverture au centre. Benoît, lui, est résolument contre cette initiative, tant au plan local qu'au niveau national et l'a réaffirmé dimanche dans l'émission + Clair. Le rassemblement doit se faire en direction des partis de la gauche institutionnelle (Verts, PCF, PRG, MRC) et non vers le centre, « issu de la droite ». François, surnommé autrefois « flamby » ne pense pas non plus que cette alliance soit vraiment opportune. Il va sans doute falloir que l'ancien premier secrétaire du PS trouve une synthèse pour répondre à cette question. Dominique, lui, reste au dessus de tout ça et continue sans doute de bien se marrer, là bas à Washington tout en sauvant le monde à la tête d'une institution responsable de crises passées. Loin de la cuisine politicienne interne du PS, il capitalise sur sa pomme de beaux sondages, certes basés sur du vent, dont l'un le propulse futur président de la République en 2012. Laurent, lui reste en retrait. De toute façon, il ne manque à personne et sa côte de popularité ressemble désespérément à un encéphalogramme plat. Il laisse à son fidèle lieutenant et ancien ministre de la ville sous Lionel, Claude, le soin de s'exprimer. Martine ne sait pas fait encore entendre depuis la nouvelle sortie de sa rivale bien qu'elle est déjà affirmé que la porte était ouverte. Martine est peut être assez mal placée pour s'exprimer sur ce sujet, s'étant alliée en 2008 dès le premier tour avec le MoDem pour conserver sa mairie de Lille. Et cela dès le premier tour. Une élection gagnée, c'est bien ; Mais dès le premier tour, avec son côté plébiscite, c'est encore mieux. C'est peut être ce que recherche Ségolène dans sa région, où une élection triomphale pourrait lui servir de nouveau tremplin pour les primaires qui s'annoncent sans doute pour 2011 au parti socialiste. Manuel et Pierre restent en embuscade.
Comment perdre des suffrages
S'allier avec le parti de François Bayrou, le Mouvement Démocrate, dénommé pour faire djeun's et branché, le MoDem, c'est avant tout prendre le risque perdre des suffrages essentiels à gauche pour le parti socialiste. Que le Modem propose de reporter ses suffrages sur les candidats issus de la gauche, tant mieux, mais cela ne doit pas prêter à des tractations de couloirs avec cette formation politique, qui n'est avant tout qu'une écurie présidentielle pour François Bayrou. Ce dernier a capitalisé un certain nombre de suffrages sous son nom en 2007, arrivant en troisième position (18,57%), ce qui s'explique par les personnalités très controversées, Royal et Sarkozy, présentées par les deux plus grands partis politiques français. Mais depuis, le Modem, a enchaîné les échecs électoraux, s'est pris une véritable tolle au dernier scrutin local (3,70% aux élections municipales de 2008 dans les communes de plus de 3500 habitants) et n'a guère brillé lors des élections européennes de juin dernier. (6 élus)
Le MoDem, combien de divisions ? Ce nouveau parti revendique entre 60 000 et 70 000 adhérents alors que Christophe Ginisty, ancien membre du conseil national du MoDem avançait le chiffre de 15 000 au moment de sa démission en août dernier. A titre de comparaison, le PCF, c'est 100 000 militants à jour de cotisation, le Front de gauche, sans doute autour des 6000 et les Verts aux environs des 9000. Le parti de Marie George Buffet allié au Front de Gauche de Jean Luc Mélenchon, transfuge du parti socialiste, a retrouvé quelques couleurs lors des dernières élections. Ce résultat comme celui enregistré par Europe Ecologie ne traduit pas un gauchissement d'une partie du corps électoral mais un véritable malaise chez nombre de militants socialistes.
Comment oublier que la campagne présidentielle de 2007 a été essentiellement construite avant le premier tour de l'élection contre la personnalité de François Bayrou. Alors vraies critiques ou simples ajustages politiques ? Combien de bien de fois, le patronyme du président du Modem a-t-il été accolé à sa réforme manquée concernant l'aménagement de la Loi Falloux sur le financement par l'état de l'école privée ? Certes les hommes changent...mais évolution de pensées ou simple positionnement politique.
Aujourd'hui, cette alliance entre le Modem et le PS est remis sur le devant de la scène par les mêmes qui rejetaient toute alliance au premier tour de la présidentielle de 2007. Une proposition de Michel Rocard, qualifiée à l'époque de « baroque » par la candidate socialiste, Ségolène Royal. Daniel Cohn-Bendit, avocat d'une coalition écologique rassemblant le plus large possible ne considère apparament plus Bayrou comme « trop minable ».
Vers un nouveau vote sanction?
Comment ne pas considérer le succès d'Europe Ecologie, aux élections européennes de juin dernier, comme étant en partie la conséquence d'un vote sanction contre l'attitude du parti socialiste, et son positionnement politique considéré comme n'étant pas assez à gauche pour beaucoup de ses militants ou sympathisants. Le rassemblement doit se faire à gauche avec toutes les forces politiques qui acceptent de prendre leur responsabilité et mettant en place une alliance pour gouverner. (Ce qui exclu le NPA d'Olivier Besancenot et les différents groupuscules trotskistes cantonnés dans leur rôle de pourfendeur de la gauche traître)
Le Modem aujourd'hui, c'est 3 députés sur 577 à l'Assemblée nationale. Le positionnement politique de ce parti nous renvoie au MRP de la IVème république ou au parti radical sous la IIIème. Ces partis, membres de toutes les coalitions gouvernementales, faisaient et défaisaient les coalitions gouvernementales aux grès des sujets et des circonstances. En faisant la pluie et le beau temps sur les bancs de l'Assemblée Nationale, ils étaient en grande partie responsables de l'instabilité politique caractéristique de ces régimes.
Le parti socialiste grâce au président Sarkozy a un boulevard devant lui. Il va sans doute, comme en 2004, remportait une majorité de régions grâce au scrutin à deux tours. Mais pour éviter un nouveau vote sanction en 2012, il s'agit d'affirmer dès maintenant un choix politique clair. Le Rassemblement, oui, mais pas avec n'importe qui.
16:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, modem, france, sarkozy, actualités, blog, ps, parti socialiste, europe ecologie, alliance, ségolène royal
05/12/2009
Une exigeance de justice sociale
« Les français s'interrogent moins aujourd'hui sur l'Identité que sur leur fin de mois », Cette déclaration de la premier secrétaire du PS, Martine Aubry ne vient souligner qu'une simple évidence. Après tout ce débat n'a-t-il pas été lancé en prévision des élections régionales de mars prochain, élections de mi-mandat en quelque sorte et qui risquent fort de sanctionner les promesses de campagne non tenues par Nicolas Sarkozy depuis le début de on mandat présidentiel.
La défense de la valeur travail alors que le règne des bonus dans les grands groupes est loin d'avoir été touché par la crise ? La hausse du pouvoir d'achat des français quand les taxes (Hausse du forfait hospitalier, hausse du prix du gaz...) touchent l'ensemble de nos compatriotes mais que les principaux avantages accordés par le fameux paquet fiscal ne concernent qu'une poignée, fort aisé, d'entre nous? Le « Travailler plus pour gagner plus » comme solution préconisée pour l'augmentation des salaires ce qui exclu des dizaines de catégories socio professionnelles et qui dépend, non pas du salarié, mais du bon vouloir et des demandes du patronat ?
Alors qu'une formidable opération de solidarité sera de nouveau lancée ce soir pour recueillir un maximum de dons dans le but d'aider les scientifiques dans leurs recherches afin de trouver de nouveaux traitements pour les maladies rares, nous pouvons légitimement nous interroger sur la notion de solidarité de façon générale en France.
Cette notion est très large car elle regroupe tout un panel de solidarités parfois imbriquées les unes aux autres. La solidarité intergénérationnelle qui se traduit encore aujourd'hui par le régime général des retraites. La solidarité au sein d'un groupe, d'une communauté de pensées. La solidarité spatiale assuré par l'Etat, la région, la département, la commune au nom du principe de subsidiarité et de péréquation entre les différents individus qui les composent.
Mais cette solidarité est mise à mal. Souvent tel groupe est opposé à tel autre, fonctionnaires contre salariés du privés, jeunes contre vieux, travailleurs contre patronat...Diviser pour régner, tel semble être le crédo utilisé par certains.
La mission de l'état est d'assurer au nom de la justice sociale et de l'équité cette notion de solidarité franco-française. Et ce n'est pas le cap actuel vers lequel nous voguons.
Une exigence de justice sociale.
Passons sur la générosité de certaines compagnies (Provision opérationnelle de 500 millions d'euros chez BNP-Paribas pour ces traders en partie responsable de la crise actuelle contre 1 milliard prévu initialement à cet effet) envers certains de ces membres en cette période de doute, de hausse du chômage et d'insécurité sociale générale.
La précarité en France est un phénomène qui, crise financière oblige soulignons le dans un souci d'objectivité, s'amplifie et touche denombreuses catégories sociales. Cette année encore, les Restos du Cœurs, fondé il y a près de 25 ans par Coluche le temps d'un hiver, distribueront des repas aux plus démunis. Avec 110 millions de repas prévus, c'est une hausse de 13 à 15% sur laquelle table pour l'instant ces principaux responsables. Les plus démunis, ce ne sont pas seulement les sans domiciles fixes, mais de nombreuses familles monoparentales, des salariés à temps partiels souvent subis, des intérimaires, des smicards, des personnes âgées, les chômeurs en fin de droit, bref des millions de personnes qui subissent de plein fouet la précarisation générale de leur condition de vie. Bref, il s'agit de nombreuses personnes, qui ne vivent pas de « l'assistanat » tant décrié par la droite mais qui ont un emploi, qui travaillent dans des conditions plus difficiles et qui n'arrivent pourtant pas à boucler leurs fins de mois.
Sur le papier, statistiques à l'appui, le pouvoir d'achat a augmenté en moyenne de 1,4% en 2009 contre une stagnation l'année précédente. Il devrait cependant rester en berne en 2010. Mais il ne s'agit là que d'une moyenne. Et comme toute opération mathématique réductrice, elle occulte de grandes inégalités La part des ménages consacré à l'achat de biens de première nécessité ou au règlement des charges (eau, gaz, électricité) est bien différente selon la tranche de revenu que l'on étudie.
Pour les 10% des français les moins fortunés, la part du revenu consacrée aux loisirs et autres achats qui ne sont pas de première nécessité, est fort modeste, 80 euros. 150 euros pour les revenus situés autour de 1500 euros et 1474 euros pour les 10% les plus riches. (1)
En 2004 Nicolas Sarkozy, ministre d'Etat, ministre de l'Economie et des Finances, diminue la part que détient l'état français dans le capital de GDF en promettant que cette décision politique n'aurait pas d'impact sur le devenir de la société. « EDF-GDF ne sera pas privatisée, ni aujourd'hui, ni demain. Le gouvernement de la France veut que l'Etat conserve la majorité des parts de cette grande entreprise. Nous en débattrons d'ailleurs puisque la loi fixera un seuil minimum - il est aujourd'hui de 50 % - qui pourra ou non être relevé. » Quelques années plus tard, en juillet 2008, GDF fusionnait avec le groupe franco-belge Suez et devenait un nouveau géant énergétique, privé car l'état y est actionnaire minoritaire Bien que, crise oblige, les prix des matières premières soient parties à la baisse en 2009, notamment en ce qui concerne les hydrocarbures, le prix de la facture de la note de gaz, elle, n'a pas suivi la même pente. Il s'agit désormais de rentrer dans la logique boursière, celle du bénéfice et des dividendes au dépend de la mission de service public qui était impartie à cette grande compagnie auparavant. Le prix du gaz est le même pour tous à quantité égale. En proportion du revenu, c'est différent.
Le taux de pauvreté en France s'élève. Selon une étude de l'INSEE, en France en 2006, 7,1 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté relatif de 50 % (50% du revenu médian que l'on pourrait estimer à 2000 euros par mois) 13,2 % sous le seuil de pauvreté de 60 %. Cela était monté à 13,4% de la population (8 millions ayant moins de 910 euros par mois) en 2007, alors que la moitié des Français disposaient de moins de 1 500 euros par mois
Est ce normal ? La normalité selon notre premier ministre François Fillon, c'est qu'un Henri Proglio, qui cumule désormais les fonctions de patron de Véolia et d'EDF, perçoive un salaire de 2 millions d'euros annuels. Ne tombons pas dans un discours pro-égalitaire et populiste anti-patron. Mais force est de constater l'écart de revenu abyssal qui s'est instauré entre certaines grandes fortunes et une majorité de français. Ce que nous demandons, ce n'est pas l'égalité, mais l'équité. Ce que nous demandons (Certes des inégalités de salaires découlant de différents facteurs, étude, niveau de responsabilité, charge de travail... sont nécessaires), mais des inégalités ou le salaire annuel (Primes, jetons de participation et stock option inclus), de certains ne se calculent en années de SMIC. Discours fleur bleue diront certains, mais discours nécessaire.
Cette année, les banques alimentaires prévoient des demandes en hausse de 16%. Et encore, de nombreuses personnes, une donnée non quantifiable, refuse, par honte/fierté, toute aide extérieure. Combien sont-elles au total ?
Le SMIC, fixé à un taux horaire brut de 8,82 euros, ne sera pas revalorisé cette année Pas de coup de pouce pour les 23% de salariés français rémunérés au salaire minimum. Pas de coup pour une frange de la population, dont la part du revenu consacré à consommer est très importante.
Nous n'attendons pas de miracle de la part du gouvernement français, qu'il endette l'Etat de façon ubuesque ou qu'il distribue des milliards qu'il n'a pas Par contre, il faut qu'il donne l'exemple afin de couper l'herbe sous le pied aux détracteurs du régime démocratique et à ses discours populistes contre l'élite Et l'exemple donné par l'augmentation des salaires moyens des membres des cabinets ministériels est insupportable. (+26% entre 2008 et 2009). Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.
Le bouclier fiscal a coûté 246 millions d'euros en 2007 (année fiscale 2006) et 458 millions d'euros en 2008 (année fiscale 2007). 13 998 contribuables ont bénéficié d'une restitution d'impôt en 2008 pour un gain moyen de 33.000 euros, contre 16.000 en 2007. Comparaît à notre PIB, ou tout simplement au budget de la France, cette somme est dérisoire. Mais elle est symbolique ! Tout comme l'ISF qui finalment rapporte très peu.
Selon l'avis des présidents des commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat, Didier Migaud (PS) et Jean Arthuis (UMP), le paquet fiscal « est incontestablement coûteux puisqu'il entraînera des pertes de ressources fiscales évaluées à 1,5 milliard d'euros en 2007, 10 milliards en 2008, 13 milliards en 2009 et 15 milliards en 2010 », et soulève des doutes sur sa pertinence. Ces derniers mettent en effet en doute « le principe qui voudrait qu'activer la consommation c'est doper la croissance. Cela permet sûrement de créer des emplois mais bien souvent des emplois hors de France ». Une part notable de l'effort budgétaire consenti l'a été au profit de catégories sociales favorisées (Allègement des droits de succession, Aménagement de l'impôt sur la fortune, Abaissement du bouclier fiscal, voire, pour une part Crédit d'IR sur les intérêts d'emprunt immobilier).
(1) Source : Le Monde daté du 4 décembre 2009.
12:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, actualités, sarkozy, france, blog, ump, débat, ps, modem, environnement, écologie
27/11/2009
Identité nationale
Ce fumeux concept, utilisé pour des raisons électoralistes, les échéances de mars prochain arrivant à grands pas, est un concept mouvant, particulièrement difficile à définir. Processus suffisamment long pour, combiné avec le thème de l’insécurité que l’on attise souvent durant certaines périodes, masquer d’autres sujets brûlants de notre actualité politique. Ce rideau de fumée identitaire vise également à caresser l’électorat frontiste dans le sens du poil bien sûr mais également à souder une majorité UMP, un peu turbulente en ce moment, derrière son président.
Les trois milliards d’euros donnés aux restaurateurs sans contrepartie (Notamment en ce qui concerne les prix et la création d’emplois) au titre de l’abaissement de 19,6% à 5,5% de la TVA, la suppression de la taxe professionnelle sans compensation pour les collectivités locales, la réforme des collectivités territoriales sans consultation, les sondages de l’Elysée, payé par le contribuable et donnés à certains médias pour manipuler l’opinion (Figaro et LCI) (1), les affaires Mitterrand et Sarkozy., la taxation des indemnités pour les accidentés du travail, la hausse vertigineuse du chômage qui n’a d’égale que celle non moins colossale de nos déficits français et de notre dette publique, voilà quelques sujets qu'il s'agit de rapidement chasser de l'espace médiatique au profit de thèmes concensuels pour la base conservatrice du parti(2)
L’Identité Nationale repose sur différents socles, issus de notre histoire commune. Les droits de l’Homme et du citoyen en forment l’un des principaux tout comme les concepts issus de la Révolution française et qui ornent l’ensemble de nos bâtiments publics, Liberté, Egalité, Fraternité. La laïcité est également très importante, car elle est garante de la démocratie, tout comme notre système politique, basé, en théorie, sur la séparation des pouvoirs.
Mais notre identité nationale doit également prendre en compte les pages sombres de notre histoire, et elles sont nombreuses. Or, calquée sur le discours du Front National, la position du président de la République est immorale. Selon Nicolas Sarkozy, la France doit arrêter la politique de la repentance. On ne doit pas s’appesantir sur le passé. Cette politique du déni s’inscrit dans la droite lignée du précédent gouvernement qui avait obligé par une loi, à mettre en exergue les bienfaits et autres aspects positifs de la colonisation.
C’était tout à l’honneur de Jacques Chirac d'avoir reconnu, cinquante ans après les faits, le rôle joué par l’Etat français de Philippe Pétain et de Pierre Laval dans la politique de déportation et d’extermination massive des juifs de France entreprise par les nazis.
Mais de nombreux autres chapitres sanglants restent ouverts : La guerre d’Algérie et les centaines de milliers de morts qu’elle a entraîné, le rôle trouble de la France lors du génocide au Rwanda, les liens occultes entre Paris et Alger lors de la sale guerre des années 90, le soutien de la République aux différentes dictatures qui ont ensanglanté le continent Africain depuis le début des années 60 les pages sombres de notre Histoire sont nombreuses.
C’est tout à l’honneur d’un peuple que d’être capable de s’élever au dessus des passions et des rancoeurs afin de faire la lumière sur ces faits et de reconnaître les propres torts d’un Etat.
L’idée de nation, elle-même, a évolué tout au long de l’histoire. Est une communauté d’appartenance, dont les critères d’admission reposent sur certains piliers (religion, langue, « sang »…) C’est ici la position défendue par les grands démocrates du Front National.
Pour nous, la nation, reste une volonté de vivre ensemble, une volonté commune d’avenir partagé qu’elle que soit la couleur de peau, l’orientation religieuse et la provenance géographique des individus de cette communauté. Mais le vivre ensemble reste un immense défi à relever. Et ce n’est pas avec les sorties de Brice Hortefeux et de Jacques Chirac que la tache va se simplifier afin de faire naître un véritable sentiment d’appartenance à une communauté en devenir ans cesse.
(1) La requête portait sur le montant des dépenses, l'utilisation des sondages dans des médias jugés proches du pouvoir et l'intervention de spécialistes payés par la présidence de la République. Epinglé l'été dernier par la Cour des comptes, l'Elysée a communiqué à l'Assemblée nationale les factures, après l'audition par la commission des Finances le 13 octobre de Christian Frémont, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy. Le budget sondages de l'Elysée s'est élevé à 3,281 millions d'euros en 2008, à 1,989 million en 2009 et il est estimé à 1,424 million pour 2010, selon un rapport du député socialiste Jean Launay. L'opposition y voit plusieurs problèmes. Outre le coût jugé important, elle estime que certains sondages pré-électoraux concernant l'UMP n'avaient pas à être financés sur fonds publics.
(2) Sur un an, la hausse du chômage est de 25,1% !.
10:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, france, identité nationale, blog, débat, ps, fn, ump, europe écologie, modem