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21/12/2010

Sans titre

Par où commencer cette fois-ci pour résumer un peu à ma manière la vie politique française et ses multiples turpitudes de cette fin d'année?

 

Lefait que les députés, pardon le groupe majoritaire à l'Assemblée Nationale, viennent de rétablir le principe de la double peine? Sans doute une manière pour eux de gonfler leurs petits muscles face à une Marine Le Pen, qui semble avoir le vent en poupe ces jours-ci. Couvertures de presse, émissions politiques, dérapage contrôlé sur l'occupation, le "clone" de son père, qui comme le père Hollande, a fait un bon régime semble s'acheminer vers un très bon score en 2012.  Une Marine marchande frontiste chargée à ra-bord de propos nauséabonds et de "propositions" méprisables mais qui semble laisser la droite à la pen. Un exemple? Le fait que le nouveau patron de l'UMP, M Jean François Copé, ait suggéré de remettre sur la table sur le "débat" sur l'Identité Nationale... (1)

 

Le fait que le secret des sources et l'indépendance des médias n'est pas (plus?) garanti dans ce pays malgré une loi votée il y a à peine deux ans? Les fadettes obtenues par nos barbouzes membres de la toute nouvelle DCRI, qui regroupe en son sein ces bons vieux RG, risquent de dissuader de futurs informateurs de notre presse. C'est vrai que l'on pourrait être tenté par l'information, acceptisée et formatée, vendue par Bouygues et consorts. Mais bon, donner de notre temps de cerveau disponible en cette période de Noël, alors que l'actualité reste chargé, très peu pour moi.

 

Lefait qu'un ministre de l'Intérieur, lui même multirécidiviste, dénonce une peine requise par la justice souveraine d'un pays démocratique, à savoir en l'occurrence le notre,  puisse rester en fonction alors qu'il aurait été remercié dans n'importe quel autre pays de l'Union Européenne, exception faite de l'Italie de Berlusconi sans doute. La prise de position du super préfet Lambert, installé par Nicolas  Sarkozy dans le 9.3. était toute aussi condamnable. En ce qui concerne le nouveau garde des sceaux, le centriste, Michel Mercier, il a pu nous montrer en cette occasion, sa qualité d'eunuque.

 

Le fait que la neige puisseentraîner des difficultés de circulation mais que pilloner Météo France, parfait bouc émissaire de circonstance, n'est pas digne d'un premier ministre.

 

Lefait que Marine Le Pen, candidate à la succession de son père à la tête du Front national, "n'apporte aucune solution. Les solutions, nous sommes en train de les trouver", a assuré la maire de Lille sur Public Sénat sans plus de détail la semaine dernière. Au bout de huit années dans les rangs de d'opposition, et trois années de sarkozysme pure sucre, il serait grand temps de les trouver, camarades..

 

Lefait que Nicolas Sarkozy "réfléchit beaucoup" à une candidature à la présidentielle de 2012. Une décision qui lui appartient seul, affirmaitmercredi dernier son épouse Carla Bruni Sarkozy. Voilà pourquoi on ne le voit plus, il passe ses journées à se raser.  Même pas le temps de rappeler au pied un ministe de l'Intérieur qui dérape.

 

Le fait que Rama Yade, écartée du gouvernement lors du remaniement du mois dernier, a annoncé, cette semaine, sa décision de rejoindre le Parti radical de Jean-Louis Borloo. Un renfort de taille pour le mininuscule parti de Jean Louis. Le Canard de cette semaine nous apprend pourquoi, la faute à Jean François Copé, le nouveau secrétaire général de l'UMP, qui, voyage Chine oblige à laisser la belle Rama en rade. Voilà à quoi se résument les convictions de cette dame. Forte de sa popularité, certes, mais imaginons l'espace d'un instant que la belle Rama ait le physique d'une Chritine Boutin....

 

Le fait que seuls 30.000 ménages soient logés ou hébergés sur 144.000 recours enregistrés entre janvier 2008 et fin juin dernier par le Comité de suivi de la loi sur le droit au logement opposable, DALO, qui estime dans son rapport annuel diffusé mercredi que ce droit "n'est pas pleinement assuré. Vite  vite, rendez nous Christine Boutin. Au lieu de vouloir sauver le monde à 9500 euros par mois, avant polémique, Christine devrait commencer par sauver tous ces français, certes pas toujours bon chrétiens, mais qui vivent dans un totale précarité.

 

Le fait que le couple Sarkozy ait accueilli 900 enfants à l'Elysée pour fêter Noël. Panique des gardes du corps du président, qui ont perdu de vue leur protégé l'espace de quelques instants. Pour une fois que le président a un public à sa taille, il ne va quand même pas se plaindre.

 

(1) En 2003 Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait, avec le soutien de la gauche, réformé le principe de la double peine. "Il n'y a pas besoin de la double peine pour lutter contre l'insécurité", avait déclaré le futur président de la République. Décembre 2010 : L'Assemblée vote la peine d'interdiction du territoire. Bien entendu, la crainte du FN n'a rien à voir avec cette nouvelle disposition juridique...Vraiment, l'UMP compte dans ses rangs de nombreux bons aryens.

 

 

26/11/2010

Le petit papier

Je tiens à remercier Mme Thoraval et ses compagnons de lutte de l'opposition municipale de Romans dont les dernières propositions en terme de rigueur budgétaire m'ont poussé à narrer un voyage vécu en Croatie en 1996!!

 

Zadar, juillet 1996.

 

Les accords de Dayton, mettant fin à l’ ex Yougoslavie, viennent juste d'être paraphés par les différents belligérants sous l'égide américaine. Pendant plus de cinq ans, l'ONU, l'Union Européenne ont été incapables de mettre un terme au plus vite au pire conflit qui a ravagé notre continent depuis la seconde guerre mondiale. (1)

 J'avais six ans en 1989 quand j'étais parti avec mes parents en Yougoslavie, à Zadar précisément. De ce lointain voyage, quelques bribes de souvenirs. Une chasse à l'étoile de mer avec mon père, une sortie en zodiac avec notre hôte Nenad,  un long convoi militaire qui nous bloqua la route pendant un long moment un soir que nous quittions Zadar pour une villa à la campagne ou encore ces billets avec tellement de zéros, billets  qui rendaient mes parents millionnaires.

 

Lorsque j'étais en cinquième, une annonce, sur un panneau d'affichage du collège Debussy informait qu'un voyage était organisé en Croatie; j'ai décidé de demander des informations au professeur responsable de l'échange, d'en parler à mes parents...Je voulais y retourner.

 

 

Pendant des années, la ville de Zadar, jumelée avec celle de Romans sur Isère dans la Drôme, a été coupée du reste du monde, subissant un véritable blocus instauré par les forces militaires serbes. En ce début d'été 1996, quelques dizaines de jeunes romanais partent en Croatie pour renouer des liens coupés par cinq années de guerre.

 

 Je fis partie, grâce au comité de jumelage qui deviendra plus tard « Romans International », de ce petit groupe de privilégiés.

 

Après une traversée de l'Italie, toute en autoroute, dans un car des Rapid'Bleus, nous avons longé la côte très très découpée du littoral slovène puis croate pour arriver enfin à Zadar, ville située sur une petite presqu'île. (Depuis le réseau autoroutier s'est considérablement développé.)

 

Les faubourgs de la ville, constitués de petits villages ne sont plus que cendres et ruines. Nulle trace de vie dans cette contrée mais une multitude d'impacts de balles sur les maisons. Les murs de certaines sont noircies, n'ont plus de toits, d'autres ne sont plus qu'un amas de ruines..

 

Nous passons sur un pont flottant qui tangue sous le poids cumulé des différents véhicules qui l'empruntent. L'ancien pont n'est plus qu'un amas de ruines, dynamité par les forces serbes. Des deux côtés, il ne reste que quelques poutrelles rouges. Entre les deux, un grand vide.

 

Nous arrivons à Zadar, notre destination. Les stigmates de la guerre sont présents partout. Au milieu des rues de la ville, les nids de poule, nombreux, sont autant de traces laissées par des roquettes. Des gros trous avec une multitude de petits impacts tout autour...  des morceaux de shrapnels meurtriers.

 

Nous avions entre 12 et 15 ans et nous découvrions les traces d'un conflit meurtrier dont nous ne connaissions pas l'ampleur à l'époque. Pour beaucoup aujourd'hui, la guerre se résume encore à Vukovar en 1991 et Srbrenica en juillet 1995. Entre ces deux dates, 200 000 morts.

 

Après avoir traversé la ville, nous arrivons enfin à destination, une salle polyvalente où nous devons rencontrer nos familles d'accueil.  La mienne est composée d' un autre  Nenad, Maria et de leur fils Mladen. Nenad est inspecteur d'académie si l'on traduit en équivalence française. J'apprendrai qu'à ce poste, ses revenus sont cinq fois moins importants que celui de mon père, instituteur. C'est lui qui m'avait demandé des précisions et qui le premier m'a fait prendre conscience de la notion d'inégalité. Je suis donc peut être indirectement devenu un jeune émule d'un ancien titiste...

 

Petite réunion d'accueil avec les officiels puis départ, chacun de son côté , avec son correspondant. Je goûte à l'automobile locale en montant en bord d'une vieille YUGO jaune foncé dont le coffre arrière et l'une des portes tiennent avec des cordes. Faute de pièces détachées ou de moyens, cette bonne vieille voiture, symbole de la Yougoslavie unie d'autrefois me conduit à travers les rues et avenues de la ville. Des trous de roquettes ont été hâtivement rebouchés sur certains immeubles. Je me sens un peu seul, je crois que les larmes me montent aux yeux mais je les retiens. Du haut de mes 13 ans, ma fierté en prendrait un coup.

 

Enfin nous arrivons sur le parking commun à plusieurs barres d'immeubles après un trajet qui me semble interminable. Nous sortons de la voiture, je prends ma valise et me rends à l'entrée. Les sacs de sable sont encore là, dans le hall d'entrée et dans l'escalier qui conduit au premier étage. Encore une trace de la guerre, d'une époque où les habitants de Zadar subissaient les tirs à l'arme lourde ou les tirs de snipers. 

 

J'arrive dans le petit appartement de Mladen. Sans doute aujourd'hui avec du recul j'y vois le «  50m2 standard communiste ». Une petite salle de bain, deux chambres et une petite cuisine qui donne sur le salon.

 

Ma chambre de France me semble vraiment loin. J'étouffe un peu là. J'ouvre donc la porte de la chambre qui donne sur une petite terrasse. Et là je vois un tube d'une trentaine de centimètres de long. Nul doute, il s'agit d'un lance-roquettes. Les larmes sortent. Mais dans quel pays j'ai atterri.... Pourquoi avoir répondu positivement à une petite annonce punaisée sur l'un des panneaux d'information de mon collège à Romans quelques mois plutôt.

 

La semaine, nous faisons des sorties tous ensemble, français et croates réunis. La barrière de la langue est là mais il n'y a que chez les adultes qu'elle semble parfois insurmontable. La musique, les cartes, le foot, les batailles de concombre de mer, on n’a pas toujours besoin de mots.

 

Mais le premier week-end, nous devions rester avec nos familles. Le père de Mladen parle couramment français, un luxe que mes copains m'envient. C'est vrai que c'est parfois un peu plus facile pour moi. Rencontre avec la soeur de Mladen qui vit dans une maison à la périphérie de la ville. Elle avait été envoyée avec son frère en Suisse durant une partie du conflit.

 

Puis départ pour la maison secondaire construite dans un petit village à une vingtaine de kilomètres de la ville. 

La maison  semble intacte, mais mis à part les quelques affaires ramenées depuis peu, elle semble étrangement vide. Et pour cause, un nom avait été inscrit à l'entrée. Un militaire serbe se l'était attribuée pour la fin de la guerre. Cette fin n'étant pas celle qu’il avait espérée, celui-ci avec ses comparses  l'a totalement pillée : Les meubles, bien sûr mais également tout, tout jusqu'aux prises électriques. Nenad aurait voulu, avec sa maigre paye de fonctionnaire, finir le troisième étage de la maison pour son fils. Pour l'instant, il faut refaire, racheter ce qui lui a déjà tellement coûté.

La maison voisine a  brûlé. Une autre a un grand trou avec des poutres entremêlées.

 

 

Nous allons nous baigner. L'après midi, balade dans la nature. Je prends de l'avance et décide de couper et donc de sortir du chemin. Des cris retentissent derrière moi. C'est Nenad. Je reviens vers lui, penaud, ne comprenant pas les motivations d'une telle attitude....Le chemin est sûr mais le territoire a été miné pendant la guerre m'explique t-il. Nous continuons donc notre ballade en restant sur le chemin. Autour de nous, la nature.....

 

Le reste de la semaine s'écoule comme un rêve. Balade dans l'ancienne ville et découverte du patrimoine local. Une petite église avait été détruite et reconstruite avec les moyens du bord. Les pierres ne me semblent pas toute au bon endroit. Et puis Zadar, c'est ses plages. Borik est sans doute la plus connue. Autrefois, très courtisés des touristes, notamment allemands, les hôtels semblent tous à l'abandon. Le secteur touristique mettra des années à repartir. Pour l'instant, nous semblons être les seuls occidentaux présents et la plage est notre lieu de rendez vous.

 

Dans la semaine nous nous rendons sur l'une des nombreuses îles qui se trouvent au large de Zadar. Et là grave déconvenue, les plages sont couvertes de déchets. Pendant des années, les croates ont sans doute eu d'autres préoccupations que l'environnement.

 

Voilà donc en quelques jets des souvenirs d'enfant. Les miens en l'occurrence. La mise en veille, grave euphémisme, de Romans International, demandée par l'opposition UMP, j'ai vraiment du mal à l'avaler. C'est pourquoi j'ai donc décidé d'écrire. Je veux que mes enfants partent un jour, pas forcément dans le même contexte…..

Les voyages tels que ceux que j'ai eu la chance de vivre sont une formidable ouverture au monde.

 

Ces souvenirs ont 14 ans et restent vivaces.

 

A Annie, mon institutrice de CM1 qui m'a permis de me rendre en Tchécoslovaquie en 1993.

A tous ceux qui m'ont permis de me rendre à Zlin de nouveau en 2000 et 2001.

A tous ceux qui m'ont permis de me rendre à Straubing en Allemagne.

Merci à mes parents de m'avoir fait découvrir Taroudant au Maroc et tellement d'autres villes en Europe.

(1) A voir No Man's Land de Dani Tanovic, découvert autrefois lors des séances Art et Essais à Jean Vilar.

 

16/11/2010

Very bad trip

 

Que faut il donc retenir de ce remaniement si attendu et si commenté ?

 

Le ministère de l'immigration disparaît. C'est un changement majeur, et une vraie surprise : il n'y a plus ni ministre ni secrétaire d'Etat à l'immigration. La question est désormais rattachée à l'Intérieur, et la notion 'd'identité nationale' n'existe plus. Quelques mois après la surenchère sécuritaire de Grenoble, ce choix sonne comme un aveu d'échec de la stratégie de reconquête des voix du Front national. Quant à Eric Besson, il quitte ce poste pour l'économie. Dernier symbole de la fameuse ouverture à gauche, il est remercié par un retour à la case départ.

 

Nicolas Sarkozy continue de vouloir faire le vide autour du leader de République Solidaire, Dominique de Villepin, en nommant l'une de ses proches, Marie Anne Montchamp, à la....Solidarité, cela ne s'invente pas. Quel magnifique pied de nez au mouvement de l'ancien premier ministre de Jacques Chirac. Après le député Tron, les rares soutiens de Dominique de Villepin semblent impuissants, incapables de résister à un petit maroquin ministériel. Le prince Sarkozy aurait également pensé à nommer Hervé Mariton, député maire de Crest dans la Drôme au rang de bouffon officiel, proposition que l'intéressé aurait pour l'instant décliné.

 

"J'ai toujours dit que je désirais rester", déclarait hier encore sur RTL Éric Woerth, qui est soupçonné de conflits d'intérêts pour ses liens avec le gestionnaire de fortune de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt. "Je pense que j'ai été un ministre du Budget efficace, et un ministre des Affaires sociales également. C'est au Président de choisir. Ses décisions seront les bonnes, par principe." Infaillible comme le pape, Nicolas Sarkozy a donc décidé de renvoyer Woerth à son hippodrome de Chantilly.

 

Après un passage éphémère au ministère de l'écologie en 2007, Alain Juppé, alias "le meilleur d'entre nous" revient donc au gouvernement avec rang de ministre d'Etat et de numéro 2 du gouvernement. Le fait qu'il conserve pour autant la mairie de Bordeaux et la présidence de la communauté d'agglomération ne gêne pas outre mesure l'intéressé qui a usé ce week-end d'un argument béton en justifiant ce cumul de mandats par la fait que d'autres petits vilains se soient affranchis de cette règle non écrite avant lui (Mais ubert Falco et Christian Estrosi ont depuis été remerciés). Quel exemple! Et quel homme! Des surhommes on vous dit au sein du camp présidentiel, comme Jean François Copé, député, président du groupe UMP, secrétaire général de l'UMP, avocat d'affaires....

 

Nathalie Kosciusko-Morizet devient ministre de l'Ecologie, du développement durable, des transports et du logement après avoir par deux fois secrétaire d'Etat dans les gouvernements FILLON précédents. Cela explique sans doute pourquoi l'Ecologie, contrairement à une promesse de campagne du candidat Sarkozy (Encore une me dira t-on) n'est plus rang de ministère d'Etat. Faire passer NKM de secrétaire d'Etat à ministre d'Etat sans passer par les cases ministre délégué ou ministre de plein droit, impensable...

 

Notons également l'arrivée de Frédéric Lefèvre, fidèle porte flingue du président de la République, remercié en étant nommé à un secrétariat d'Etat. (Secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et moyennes entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation, bref un sujet par jour)

 

 

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En déplacement à Grenoble, hier, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a condamné «la folie de quelques-uns qui n'hésitent pas à viser les soldats du feu et les policiers avec des balles réelles». «Notre détermination à maintenir le calme dans le quartier de la Villeneuve est intacte. Ici comme ailleurs, personne ne fera reculer l'État de droit», a ajouté le ministre.

 

Parallèlement, dans une note adressée en octobre au ministère de l'Intérieur et révélée mercredi par France Info, le directeur de cabinet de François Fillon, Jean-Paul Faugère, rappelait «que la loi interdit aux services de renseignement de se procurer directement les factures détaillées auprès des opérateurs de téléphone».

 

http://fr.news.yahoo.com/64/20101114/tpl-surveillance-tlphonique-matignon-ale-b4551a8.html

 

Personne ne fera reculer l'Etat de droit? Ah bon.

 

 

14/11/2010

La comédie du pouvoir.

J'emprunte aujourd'hui le titre d'un ouvrage de Françoise Giroud, co-créatrice de l'Express et naguère éphémère secrétaire d'Etat à la Condition féminine sous Giscard, pour décrire le triste spectacle offert par l'Elysée et la classe politique française en général.

 

Cela fait plusieurs mois déjà que l'on spécule sur l'avenir de François Fillon à l'hôtel Matignon. Le "collaborateur" de Nicolas Sarkozy, qui avait autrefois comme "mentor"" Philippe Seguin et non l'actuel locataire de l'Elysée, fut donné partant pour être remplacé par son super ministre de l'Ecologie, Jean Louis Borloo. Ce dernier avait d'ailleurs commencé à constituer son cabinet ministériel en prévision d'une nomination, sûr "à 99%" selon lui, à la rentrée. Mais une nouvelle coupe de cheveux n'y a pas suffit et une communication jugée hasardeuse lors du blocage des raffineries en octobre combinée à une fronde non dissimulée des parlementaires umpéistes ont fini par convaincre le prince qu'une nomination de Jean Louis comportait trop de risques. (Sa sortie sur la TVA sociale lors des élections législatives de 2007 avait marqué nos députés soucieux de se faire réélire...)

 

La comédie se poursuit aujourd'hui. Après avoir remis sa démission et celle de son gouvernement, François Fillon était renommé ce matin. Il devrait consulter toute la journée, selon "une source proche de Matignon" (Reuters). Comme si cela dépendait du premier ministre!!! Tout se décide au palais de l'Elysée et non à Matignon. Et le principal objectif de la nouvelle équipe, ce n'est pas bien sûr au bout de trois ans l'Emploi et la Croissance, mais la réélection du prince en 2012 alors que cela semble très mal engagé actuellement.

 

La comédie du pouvoir se poursuit avec le grand Dominique Galouzeau de Villepin, aujourd'hui principal opposant au président de la République, bien qu'il reste encarté à l'UMP qui affirme que Nicolas Sarkozy constitue un problème pour la France. Lui l'auteur de "l'Esprit de cour", grand pourfendeur de cette caste proche du prince, fut le grand chambellan de Jacques Chirac en étant son secrétaire général à l'Elysée entre 1995 et 2002, période faste ou il fallait protéger le prince des infâmes juges. Les emplois fictifs et la cellule corézienne à la mairie de Paris? Il fallait bien aider un département dans le besoin selon lui... En toîle de fond de ses attaques, la fameuse affaire Clearstream...Dominique de Villepin, le grand moralisateur de République Solidaire...

 

Et que penser de la nouvelle dénomination des Verts et d'Europe Ecologie, à savoir Europe Ecologie-Les Verts? A 53%,  ces derniers arrivent à s'entendre sur le plus petit dénominateur commun, eet l'on garde les noms des deux anciennes écuries au lieu de mettre un nouveau nom sur une fusion entre deux entités politiques. Et puis comment nommer ses membres? Les écologistes européens et verts? Les européens écologiques et verts? Les verts naguère?

 

La comédie du pouvoir, c'est également le régime minceur auquel s'astreint l'ancien premier secrétaire du parti socialiste, M François Hollande pour faire plus présidentiable. Pas certain, qu'une ligne affinée et une teinture lui donne le charisme nécessaire pour accéder à la fonction suprême, lui qui était surnommé "flamby" par ses petits copains de la rue Solferino.

 

La comédie du pouvoir, ceux sont nos parlementaires réformant leur propre système de retraite et le montant de leurs indemnités mais renvoyant les modalités d'application à l'après 2012 (On est jamais trop prudent...)

 

La comédie du pouvoir, c'est notre leader du parti du gauche, Jean Luc Mélanchon, grand pourfendeur des médias, mais qui se laisse inviter sur le canapé rouge de Michel Drucker, connut pour sa pugnacité et ses questions à pousser dans les retranchements du divan.

 

On a la classe politique que l'on mérite...Cynisme?

Suis je totalement désabusé? Et quel homme politique, quel parti, cristallise mes aspirations?

 

11/09/2010

"Trou du cul"

Vendredi, nous apprenions que le mot "perquisition" tapé sur Google renvoyait directement sur le site de l'UMP, grâce à un achat de mot-clé par le parti majoritaire souhaitant rectifier l'usage, selon lui, abusif du terme, après une opération de police visant son siège parisien dans l'affaire Bettencourt. " Résultat : à la requête "perquisition" sur Google répondait l'affichage en tête de page d'un lien proclamant "l'UMP pas perquisitionnée", avec un renvoi sur le site du parti et l'explication suivante: "L'UMP a juste répondu à une demande du procureur de la République."  Il y a quelque jours, une autre expression clé, "trou du cul" renvoyait, dans le même moteur de recherche en appuyant sur la case "J'ai de la chance" à la page Facebook du président de la République....(Depuis, l'UMP a repris les choses en main, le lien ne fonctionnant plus...)

 

A l'avenir, l'UMP va sans doute acheter d'autres mots clés pour se justifier de certaines décisions prises par le gouvernement. Pas sûr que les définitions données contentent le parti présidentiel.

 

- Charter : Renvoyer des personnes "volontaires" vers un pays de l'espace Schengen au mépris de l'émotion suscitée en Europe par ce genre de politique.

 

- Copinage : Fait d'octroyer une décoration contre une contribution versée sonnante et trébuchante au parti majoritaire.

 

- Diktat : Hier, mot employé par Adolf Hitler pour dénoncer le traité de Versailles, aujourd'hui utilisé par le ministre Eric Besson pour dénoncer la résolution prise par le parlement Européen au sujet des roms.

 

- Légion d'honneur : Simple hochet décerné à des personnalités pour créer une caste d'affidés.

 

- Rupture : Continuité dans le changement.

 

- Solidarité intergénérationnelle : Fait, pour le parti présidentiel, d'aider un ancien président de la République dans le besoin en versant 1,65 millions d'euros dans une affaire d'emplois fictifs.

 

International

 

L'Iran a annoncé la libération, avant de fair marche arrière, de Sarah Shourd, qui fait partie des trois Américains emprisonnés depuis plus de 13 mois dans ce pays, dans le cadre de la grâce marquant la fin du Ramadan. Le président iranien serait intervenu en partie à cause "du point de vue particulier de la république islamique d'Iran sur la dignité des femmes", a rapporté l'agence de presse iranienne Mehr. Un pont de vu particulier....dans un pays qui menace depuis des mois de mettre à mort un femme par lapidation.

09/09/2010

Boulevard du palais

Après une journée de grève nationale marquée par une forte mobilisation en France contre le fameux projet de loi gouvernemental sur les retraites, notre ministre en charge du dossier, M Woerth a déclaré sur le plateau de TF1-Bouygues qu'"il y aura des avancées" sur le sujet. Des avancées?  Jusqu'où le gouvernement va t-il donc reculer...?

 

Boulevard du palais

 

Plus que jamais l'opposition incarnée par le parti socialiste et par sa première secrétaire, Martine Aubry, semble archi-favorite pour l'élection présidentielle du printemps 2012.

 

Avec un président au plus bas dans les sondages, un gouvernement en pleine période de pré-remaniement et qui cumule les casseroles et un parti présidentiel déchiré par une guerre d'égos, ce n'est même plus un boulevard mais une véritable autoroute qui est tracée pour le candidat de l'opposition afin de l'emmener tout droit au 55 faubourg Saint Honoré un soir de juin 2012. 

 

Nicolas Sarkozy a complètement raté son quiquénat comme son prédécesseur, Jacques Chirac, dont le seul mérite fut de s'opposer aux desseins de Bush et Cie au Moyen Orient. (1) Elu, comme tout bon candidat, sur une liste de promesses (Qui n'engagent que ceux qui y croient selon la fameuse expression de Charles Pasqua), le chantre de la rupture, a rapidement déçu un électorat qui avait été séduit par ces thêmes de campagne. Du travailler plus pour gagner plus dans une société rongée par le chômage de masse à la hausse du pouvoir d'achat, réservée uniquement à quelques catégories socio-professionnelles indispensables au parti majoritaire (Les agriculteurs, les restaurateurs et les bénéficaires du bouclier fiscal), Nicolas Sarkozy, malgré ses voeux ocuméniques du ensemble tout est possible et sa politique d'ouverture à des personnalités issues de la gauche, a largement déçu, au delà de son propre camp politique, une majorité de nos concitoyens qui lui avait octroyé leur bulletin de vote.

 

Promesses non tenues donc,  mais également, échec de la politique sécuritaire ou le language martial et l'inflation législative ne suffisent pas pour constituer une véritable politique dans une société ou le "vivre ensemble" est de plus en plus un voeux pieux.(2)

 

La fonction présidentielle issu d'un système politique crée par et pour l'homme du 18 juin et ses affilés rend bien sûr schizophrène, le chef de l'état étant à la fois chef de parti mais également le président de tout les français. Le sentiment parfois de véritable dyarchie entre un président "omnipotent, omniprésent et omniscient" et un premier ministre, François Fillon toujours porté par des sondages plus ou moins flatteurs en comparaison de ceux enregistrés par Nicolas Sarkozy depuis plus d'un an, n'arrange rien à la situation. Mariage express avec un mannequin après un mariage tumultueux et ultra médiatisé avec "C", usage de la famille à des fins politiques, utilisation intempestive du portable même en présence du roi d'Arabie Saoudite, propos grivois au salon de l'Agriculture avec le désormais cultissime "casse toi pauvre con", visite dans une usine avec des employés triés sur le volet...e fonction de leur taille...voilà quelques exemples qui ne permettent pas vraiment à l'intéressé de se hisser à la stature de Président de la République.(3)

 

Nicolas Sarkozy voulait décomplexer les français avec l'argent, les réconcilier avec le grand capital mais la soirée du Fouquet's avec les membres du premier cercle, le mini séjour sur un yacht prété par l'industriel Vincent Bolloré au large de Malte, la panoplie "bling bling" déployée lors des premiers mois de la présidence, les a surtout frustrés dans une société ou l'injustice sociale et les inégalités de revenus ne cesse de croître. L'adoption du bouclier fiscal n'a fait que conforter une majorité de français dans leur sentiment que Nicolas Sarkozy était le président des plus riches même si une partie de la loi TEPA profitait également aux classes moyennes.

 

Puis est venue le temps des "affaires" qui ont fini de plomber la première moitié du quiquennat. L'ouverture politique à des personnalités issues de l'opposition ou de la société civile a entraînée l'affaire Frédérique Mitterrand qui a soulevé des vagues d'indignation principalement dans le camp présidentiel, parti, militants et sympathisants sans apporter une once de plus value à la côte du gouvernement et du président de la République. Immédiatement une autre affaire a chassé l'ancienne, celle de l'élection de Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD, le quartier d'affaires de la Défense. Bien que s'étant désisté devant a grogne succité dans le pays, Jean Sarkozy a cristalisé en quelques semaines la rancoeur, la frustration de millions de personnes et notamment chez les jeunes diplomés. Rappelons que le fils du président, venait de tripler sa seconde année de droit alors que notre pays compte des dizaines de milliers de jeunes diplomés, de la licence au doctorat en passant par le master, qui n'arrivent pas intégrer le monde du travail. Cette affaire a donné l'impression que la monarchie républicaine que constitue notre système politique faisait un pas de plus vers la royauté avec un prince, entouré des courtisans du roi, les Balkany et consorts .Puis l'affaire Henri Proglio, l'homme qui voulait cumuler les fonctions et les revenus à la tête d'EDF et de Véolia a fini de discréditer notre président en cette fin d'année 2009.

 

Et que dire du chantre de la République "irréprochable" avec l'affaire des sondages de l'Elysée, l'obole versée à l'ancien président de la République par l'UMP, les cas Blanc et Joyandet. Sans oublier l'affaire Woerth ou la majorité fait chorus pour défendre un ministre carbonisé sur lequel plane de sérieuses suspiçions.

 

Et que dire du défenseur passionné des droits de l'homme recevant hier le très libéral colonel Kadhafi, s'amourachant du buteur de tchétchènes "jusque dans les chiottes", Vladimir Poutine, et devenu désormais, grâce au zèle de son ministre Eric Besson le premier exportateur européen de roms. (Dommage que cela ne figure pas dans les cahiers du commerce extérieur, pour une fois que notre pays est premier...)

 

Au plus bas dans les sondages avec des ministres discrédités, le président en revient donc à ses "fondamentaux", qui lui avaient si bien réussis dans le passé avec ses grosses ficelles. Mais ces dernières, usées jusqu'à la corde suscitent des réserves au sein même du camp présidentiel. Les Juppé, Raffarin ou autre  Dominique  de Villepin traduisent bien une mésalliance grandissante entre un exécutif en roue libre dans la surrenchère sécuritaire et une majorité de français qui s'inquiètent d'une politique qui bafoue les fondations même de notre régime. Aujourd'hui, la France ne vient elle pas d'être condamné par le parlement européen pour sa politique d'expulsion massive perpetrée contre les roms? 

 

Le gouvernement français va être remanié dans les semaines qui viennent? Fillon sera t-il remplacé? Et si oui par quelle personnalité du sérail UMP? Depuis plusieurs jours l'hypothèe Borloo est envisagée, une manière de mettre une individualité issue du centre au coeur des responsabilités avec un président qui craint par dessus tout une candidature centriste en 2012. Hervé Morin, l'inconnu de la Défense crève d'envie d'exister médiatiquement et rève de présenter la famille centriste nouvelle mouture, sans François Bayrou bien sûr, à la prochaine élection présidentielle. Il laissera sans doute sa place. Tout comme Bernard Kouchner, hier connu pour son combat pour les "boat people", aujourd'hui condamné pour son silence assourdissant concernant les "plane people".

 

 

Alors oui, le parti socialiste, premier parti d'opposition en France a une grande chance de revenir au premier plan dans deux ans. Il faudra pour cela ne pas tomber dans l'angélisme au niveau sécuritaire, l'un des rares espaces de la vie politique française ou Nicolas Sarkozy garde une avance sur ses adversaires selon les enquêtes d'opinion. L'insécurité tout comme l'insécurité sociale seront donc deux grands chantiers de l'ère post Sarkozy.

 

 

(1) Jean Claude Gaudin a usé de ce prétexte pour justifier la contribution de l'UMP dans le remboursement des emplois fictifs de l'ère Chirac à la mairie de Paris. Il faut dire qu'à l'époque une grande majorité de français étaient contre l'intervention programmée des Etats-Unis en Irak.

 

(2) Hier les amendements déposés par l'UMP au Sénat et consécutifs au discours du 30 juillet dernier à Grenoble ont été rétoqués.

 

(3) Sans oublier les photos retouchées pour faire disparaître les bourrelets présidentiels lors des vacances de haut standing aux Etats-Unis en  2007, la photo ou l'ancien président Bush (1,85 m) est à la même hauteur que Nicolas Sarkozy...

30/08/2010

Pour un petit coup rom'

chirac-sarkozy-Novelli-lagarde-tva-restauration-crise-commerce-relance.jpgAvec un salaire s'élevant à  quelques  31 000 euros par mois, beaucoup se demandaient pourquoi notre ancien président de la République, propriétaire en Corrèze d'un modeste château, se faisait loger à titre gracieux avec Bernie, dans un pauvre 194 m2, quai Voltaire à Paris par la famille du défunt premier ministre libanais, Rafik Hariri. Mais selon un protocole d'accord portant sur l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, et révélé par le Canard enchaîné cette semaine et confirmé par l'équipe de Bertrand Delanoé, outre les 1,65 million versé par l'UMP, 550.000 euros seront de la poche de notre ancien président de la République et maire de Paris en échange du retrait, par la municipalité socialiste de sa constitution de partie civile au procès qui doit s'ouvrir dans les prochaines semaines. On comprend lors mieux cette farouche volonté d'épargner afin de s'épargner les affres d'un procès sous les feux des projecteurs médiatiques. 

 

550 000 euros, plus d'un an de salaire certes, une somme rondelette pour se prémunir contre toute condamnation dans une affaire emblématique des dérives de l'ère chiraquienne. L'indulgence de la justice est à ce prix. Avec le culot que l'on lui connaît, le principal intéressé a récusé à l'avance toutes les mauvaises langues qui verraient dans ce versement, une quelconque preuve de culpabilité. C'est bien connu, seules les personnes innocentes peuvent se permettre de cracher au bassinet une somme si importante.

 

 

535162_france-polictics-science-research-energy.jpgMartelant avec ses petits poings, vouloir mener la guerre  contre les délinquants, les voyous, la racaille depuis près de 8 ans maintenant, il y a un moment ou les chiffres sont là pour ramener, en plein débat sécuritaire relancé par Nicolas Sarkozy cet été, notre principal intéressé à la réalité. Cette semaine, le premier syndicat de police dénoncait à nouveau la baisse des effectifs et prévient que le «mécontentement gronde» dans ses rangs, au moment où les policiers sont la cible de violences dans des quartiers difficiles. Entre 2004 et 2012, quelque 10.000 postes auront été supprimés dans la police, assurent plusieurs sources syndicales policières. Plus de 3500 le seront l'année prochaine conformément au sarko-principe du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Cette politique criminelle aura, pardon, a des conséquences en matière de lutte contre la délinquance, à une époque ou le gouvernement multiple les lois sans accorder les moyens humains et matériels nécessaires....

 

Conformément au fuhrerprinzip, seule Marine Le Pen pouvait assister à l'université d'été de jeunes du FN. La préférence familiale a de beaux jours devant elle, surtout quand la Marine marchande peut facilement engranger les bénéfices d'une politique populiste menée par une droite "déécomplexée" et "sans tabou".

 

 

Au micro de RTL, ce matin, notre ministre des Affaires Etrangères, Benard Kouchner, a déclaré avoir songé à démissionner en raison de la politique du gouvernement à l'égard des Roms renvoyés en grand nombre dans leurs pays d'origines. Mais alors qu'est ce qui a empéché notre"tiers mondiste, deux tiers mondain" de passer à l'acte? Les petits fours peut être?

 

De Eric Woerth, notre ministre du Travail ce matin : "Je subis une lapidation médiatique". Il faut dire qu'il n'est pas le seul dans cette situation. Outre l'iranienne à laquelle il se réfère, force est de rappeler à notre ministre, que nos services publics ont eux aussi subis une lapidation en règle depuis quelques années déjà. Et c n'est pas à Eric qu'on lançera la dernière pierre...

 

15:20 Publié dans Blog, Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

23/08/2010

Exil intérieur?

Commençons notre petite note par un extrait d'une dépêche du Point : "Malgré une forte présence médiatique au mois d'août, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux ne bénéficie pas d'un surcroît de popularité auprès des Français (34% d'opinions favorables, stable) même s'il progresse auprès des sympathisants FN (48%, +9 points)". Tiens, tiens, on voit que le travail paye. Mais l'UMP parviendra t-elle à capitaliser cette petite popularité auprès des électeurs du Front National lors des prochaines élections présidentielles ? Ou est ce que la Marine marchande n'aura plus qu'à récolter le graines de la haine semées par le gouvernement français, forte d'un programme désormais légitimé par ce dernier?

 

 

Après le prêtre lillois qui a renvoyé sa médaille de l'Ordre National du Mérite à Brice Hortefeux, c'est maintenant un médecin anesthésiste de Pau, Anne-Marie Gouvet, engagée auprès d'organisations humanitaires, qui a décidé de refuser la Légion d'honneur en protestation contre la politique d'expulsions menée par le gouvernement. Aux dernières nouvelles, tous les décorés cités dans l'affaire Bettencourt-Woerh n'auraient pas eu cette délicatesse d'esprit de la renvoyer. La légion d'honneur, un simple outil de copinage, un petit hochet que l'on brandit pour obtenir quelques faveurs?

 

 

Le jeune militant UMP raillé en 2009 par le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, qui avait été condamné pour racisme à la suite de ces propos, a annoncé lundi sa décision de quitter le parti majoritaire. Il a simplement mis beaucoup de temps pour comprendre enfin la bonne blage d'Hortefeux sur les auvergnats. Lire la suite ici

Il faut changer le monde.

La politique du gouvernement français en matière d'immigration, critiquée tant en métropole qu'au niveau mondial, prête à pleurer tant l'image qu'offre notre pays actuellement est aux antipodes de celle, dans l'inconscient populaire, dont il aime tant se draper.

 

Pour autant, le gouvernement sait parfois nous faire rire. Souvenez vous, ce n'était il n'y a pas si longtemps. Délecter vous avec ses ministres qui se demandent pour certains pourquoi ils ont eu le malheur de participer à cette véritable mascarade.

 


 

"Le pire risque, c'est celui de ne pas en prendre"...

 

Le Canard Enchaîné nous apprenait cette semaine que notre premier sinistre national,  M Fillon, s'était opposé à la création de salles de "shoot' pour ne pas risquer de mécontenter certains élus UMP de la capitale, capitale dont il se verrait bien l'un des députés dès 2012, avant de briguer la mairie en 2014.

 



21/08/2010

Il y a près de 70 ans.

 

août 2010 somme 061.JPG

 

 

C'est sur l'une de ces plages du nord de la France, celle de Dieppe en l'occurrence, que des troupes anglo-candiennes tentèrent une opération commando de grand style en août 1942. Mais ce fut un total échec, les alliés laissant des milliers de prisonniers aux allemands et des centaines de morts et blessés sur le terrain. Pourtant rapidement, les raisons de cet échec seront analysées afin que le véritable jour J se transforme en compte à rebours mortel pour les troupes allemandes en Europe.

 

Une des raisons de l'échec se situe au premier plan. Il s'agit des galets, véritable piège pour les chars anglais participant à l'opération. La deuxième, la plus évidente sur la photo, réside dans l'effort colossale déployée par les allemands en notamment par l'organisation Todt, en charge de la construction du mur de l'Atlantique, pour couvrir les rivages des pays occupés de multiples casemates et autres trous de mitrailleuses.

 

Le temps passe, l'érosion fait son travail, mais les monstres d'acier et de béton, aujourd'hui pour certains aux abois, sont toujours là et témoignent d'une époque pas si lointaine ou des milliers d'hommes d'horizons multiples sont venus mourir sur nos plages pour déloger et tuer la bête ignoble et ses sbires qui occupaient notre pays et dont la politique reposait sur la haine et l'exclusion.

 

La haine et l'exclusion. La haine née de la peur. Elle s'en nourrit goulûment pour prospérer et s'étendre afin de mieux contaminer les esprits. En jouant sur les peurs, en désignant à la vindicte populaire des groupes extrêmement hétérogènes mais constitués de personnes ayant une et une seule caractéristique commune (Pays d'origine, français de "seconde catégorie" car né de parents étrangers...), on engendre la haine, une haine parfois payante sur le plan électoraliste mais qui peut se révéler comme une véritable boîte de Pandore. L'Histoire en est remplie d'exemples et les traces dans le paysage sont parfois encore visibles...