Les autorités thaïlandaises ont annoncé il y a quelques jours avoir renoncé à imposer un couvre-feu dans les quartiers de Bangkok où se sont déroulés des affrontements entre l'armée et les opposants des "Chemises rouges", faisant 25 morts depuis jeudi. Tout comme elles avaient renoncé à organiser des élections législatives anticipées pour sortir le pays d'une des pires crises de son histoire. Et vous savez, depuis hier, la capitale est sous le régime du couvre feu...après connu de nombreux utilisations d'armes à feu contre les opposants.
03/06/2010
Chez nous
Invitée sur BFM TV et RMC, la vice-présidente du Front national a critiqué le "pognon qui dégouline de ces gens" et "le sentiment de cet argent facilement gagné". La marine marchande de démagogie parlait-elle entre autre de l'affaire Lambert, du nom de l'héritier des cimenteries qui avait légué une fortune kolossale à son père, Jean Le Pen? Non, bien sûr, il s'agissait des membres de l'équipe de France, dont le métissage ressort en ces temps de dizette sur le plan sportif.
"Si un certain nombre ne refusait pas de chanter la Marseillaise, si on ne les voyait pas enroulés dans le drapeau d'autres nations que la nôtre, peut-être les choses changeraient, mais en l'état, j'avoue que je ne me reconnais pas particulièrement dans cette équipe", a-t-elle ajouté. Il faut dire que le drapeau de FN, la fameuse flamme tricolore est un parfait copié collé, le vert étant remplacé par le bleu, de celle du MSI italien, le Mouvement social italien, un parti fondé par des nostalgiques de Mussolini...
Que l'on juge indécent les salaires des stars du ballon rond, soit. Mais que la vice présidente du FN se permette de nous faire une leçon de morale, cela ne peut être considéré comme un point de détail.
Les promesses de l'ombre
Ensemble tout devient possible. Je serais le président du pouvoir d'achat. Je ne toucherais pas à l'âge légal de départ à la retraite. Le président des droits de l'homme. Le président de la moralisation du capitalisme financier.... Décidement les promesses n'engagent que ceux qui y croient selon une expression devenue célèbre de Charlie Pasqua.
Une simple évidence
Fadela Amara épinglée par le Canard Enchaîné qui l'accuse d'avoir hébergé des membres de sa famille dans son logement de fonction. Et le volatile n'a même pas pensé qu'il s'agissait de la première mesure du fameux plan banlieue defendue par l'ex présidente de Ni putes ni Soumises. Interrogé par la presse, l'équipe de Fadela a précisé que l'actuelle secrétaire d'Etat occupé toujours un logement dont, attention extraordinaire, elle paye le loyer. Une évidence soulignée par le staff de l'intéressé mais qui nous renvoit aux situations des autres membres du gouvernement dont Georges Tron, la caution villepiniste de Sarkozy.
Moins avec plus
Luc Chatel vient donc d'envoyer une directive aux recteurs afin de les inciter et de les aides à couper dans les effectifs afin qu'une promesse du candidat Sarkozy, ouf, puisse et continue d'être appliquée. Sus aux maîtres d'école et autres suppots du savoir, salauds d'enseignants confrontés à des classes plus difficiles quelque soit leur secteur géographique en raison de la violence, présente dans tout les domaines et à tout les échelons, de notre société. Bande de feignants, ne pourraient ils pas faire à 30 par classe, ce qu'ils font avec 25 élèves. Et dire que des imbéciles comme moi se rendent compte chaque semaine qu'ils font beaucoup mieux, beaucoup plus avec des classes à faibles effectifs (19 à 24) que quand ils doivent gérer en extérieur des groupes de plus de 28 enfants...Globalement, je m'adapte et réalise les mêmes animations, globalement car elles n'ont plus de tout la même valeur et les mêmes apports...Chatel devrait aller convaincre, du bien fondé de ses directives, des ménagères encartées UMP dans un Intermarché de banlieue parisienne.
31/05/2010
Parallèle
Il y a plus de 60 ans, très exactement en juillet 1947, un bâteau affrêté par l'Agence juive et sa branche armée, la Haganah; dénommé Président Warfield, mais plus connu sous le nom d'Exodus, tentait de forcer le blocus britannique en Terre Sainte. Bilan : 3 morts et des dizaines de blessés. L'épopée de l'Exodus, vieux navire acheté aux Etats-Unis, parti du sud de la France pour la Palestine avec 4500 survivants de la Shoah a marqué une époque, l'opinion mondiale étant scandalisée devant le dénouement de l'affaire. (Une grande partie des réfugiés fut transférée de nouveau en Europe, dans des camps sous contrôle britannique en Allemagne après un assault meurtier des soldats de sa majesté)
Aujourd'hui, une flotille de six navires tentant d'apporter 10 000 tonnes d'aide humanitaire à plus d'1 millions de gazouis, enfermés dans "le plus grand camp de concentration à ciel ouvert" de la planète, vient de subir un assaut des forces spéciales israéliennes. Bilan : Une vingtaine de mort et des dizaines de blessés.
Israël a essayé toute la journée, sans vraiment convaincre, de justifier le recours à la force armée devant "la résistance" des internationaux présents sur les bâteaux. Les réfugiés de l'Exodus, eux, avaient essayé de se défendre en jetant sur les corsaires britanniques un ensemble d'objets hétéroclites, des planches, des boîtes de conserves...En attaquant les navires, il ne fallait pas s'attendre à ce que ses occupants restent les bras croisés.
Une différence, l'arraisonage de l'Exodus se fit dans les eaux territoriales sous mandat britannique tandis que la tragédie d'aujourd'hui s'est produite dans les eaux internationales. Ami du peuple juif, je le suis. Partisan d'un état juif, je le suis. Mais, cet affranchissement continuel des règles internationales par l'état hébreu est insupportable.
Je viens de finir un livre, retraçant l'épopée de l'Exodus, préfacé par la bien connue colombe, Ariel Sharon. Le parallèle est spectaculaire. Aujourd'hui comme hier, l'opinion publique internationale, boulversée par ces drames humains va sans doute pousser les gouvernements de leur pays respectif à faire pression sur la puissance tutélaire en Terre Sainte. Hier, la Grande Bretagne, mandataire de l'ONU en Palestine avait vu son prestige fortement affaibli après l'affaire de l'Exodus. Aujourd'hui, Israël, après les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité perpétrés dans la bande de Gaza durant l'hiver 2008-2009, l'invasion du sud Liban et ses bombardements meurtriers et sa politique de colonisation contre vents et maréees en Cisjordanie et à Jérusalem Est, risquent de perdre ses derniers soutiens internationaux notamment en Europe et aux Etats-Unis. Il faut dire que les crimes commis aujourd'hui contre des civils internationaux semblent injustifiables d'un point de vu sécuritaire.
La Haine de l'Etat hébreu a malheureusement de beaux jours devant elle. Nous ne devons pas oublier le drame juif et la mort de millions d'entre eux à cause de la folie meurtrière des nazis. Mais cette faute, cette tache indélibile sur notre mémoire commune, ne doit pas incomber à une population qui vit dans de réels bantoustans depuis des décennies. Le poids de la culpabilité d'un passé trop lourd ne doit pas être déchargé sur tout un peuple, nié pendant des années au nom du "peuple sans terre pour une terre sans peuple". La répression, le fasciste, doivent être condamnés quelque soit la religion de ceux qui les mettent en pratique.
23:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, palestine, actualité, sarkozy, israël, politique, actu, guerre, gaza, bande de gaza
20/05/2010
Et pourtant, elle tourne?
Bernard Tapie a donc décidé de revenir dans l'arêne politique et renouant avec son ancienne famille politique, à savoir le PRG (Parti radical de gauche), un parti national connu et à l'effectif pléthorique... Nanard a promis, juré, craché, de ne pas redevenir ministre ou député, ce qui présuppose un peu de ses réélles capacités politiques après une longue traversée du désert, ponctuée de procès, de passage par la case prison puis d'un retour gagnant en sarkozye avec plus de 200 millions d'euros.
Clothilde Reiss a donc été libéré après des mois d'incertitude. Le coût de la rançon réclamée et payée au régime des mollah, s'élève à plus de 230 000 euros, le régime iranien l'ayant déclaré coupable d'espionnage...pour mieux peser dans des décisions de justice en France. Mais la justice étant indépendante...Espérons qu'avec cet argent, le président Ahmadinedjad pourra se payer du shampoing à défaut de se faire refaire sa face de bouffeurs de juifs. Pour Bernard Kouchner, notre ministre des affaires Etrangères, un tiers mondiste, deux tiers mondains, cette libération n'a"rien à voir avec un marchandage éventuel", assurant qu'il n'y avait eu "aucune contrepartie". Il peut quand même encore accéder à son bureau du Quay d'Orsay, notre caution d'ouverture du gouvernement Sarkozy?
18/05/2010
About me
Ce soir, petite introspection sur le statut précaire qui est le mien et sur le long chemin de croix qui m'attends dans les années à venir.
Oui, je l'avoue bien volontiers, je suis un privilégié. Je vis actuellement à cheval entre deux mondes, celui qui m'accompagne depuis ma naissance à savoir ma ville natale, Romans sur Isère, ou je suis locataire d'une appartement dans le centre ancien et ma nouvelle cité d'adoption, Autrans, petit village, niché dans le nord du Massif du Vercors. Comme cadre de vie, pour mon deuxième espace, loin de la violence ordinaire de la ville, de la grisaille stalinienne des édifices urbains, il y a pire. Pouvoir laisser son vélo sans cadenas, partir de chez soi sans jamais fermer la porte à clé, discuter avec ses voisins et non les fuir, pouvoir déambuler dans la nature loin du royaume de la voiture... voilà quelques petits détails parmi d'autres que j'apprécie tant. Et puis le paysage, ses montagnes enneigées l'hiver, d'une diversité de verts au printemps, nous sommes ici loin des canons de la société moderne avec ses nuances de gris sur fond sombre.
Je suis animateur nature depuis bientôt trois ans. Un boûlot peu reconnu, sanctionné par un niveau d'étude à bac +2 (BTS en gestion et protection de la Nature) mais communément vu comme une simple extension du BAFA par le commun des mortels. Découverte du patrimoine naturel ou historique de manière générale, de la faune, de la flore, du cycle de l'eau par exemple, initiation à l'astronomie, réalisation d'oeuvres d'art éphémères (Land Art), mes centres d'interventions sont variés et concernent des enfants d'écoles primaires venus en majorité de la région Rhône-Alpes. L'éveil environnementaliste que notre pays connait depuis quelques années et qui se traduit par les scores historiquement élevés des listes écologistes n'a que d'impact sur mon domaine, pourtant essentiel : Sensibiliser mais également donner envie de découvrir, d'être curieux et de prendre du plaisir en pleine nature...Candidement, j'attendais beaucoup du Grenelle de l'Environnement. "J'ai pêché par naïveté".
Depuis deux ans les enfants de Haute-Savoie, selon une directive de l'inspecteur d'Académie, doivent faire 15 heures de temps scolaire durant leur semaine de classe verte. Ceux d'Isère vont subir le même diktat, de quoi décourager bien des enseignants, venus plonger leurs enfants dans un cadre naturel mais devant faire des mathématiques durant leurs temps de classe au lieu de revenir sur les découvertes et les enseignements de la journée...Simplement débilité administrative vous dites?
Je ne peux accompagner un groupe en randonnées découvertes en raquettes? J'ai les emmene découvrir le manteau neigeux.... Un inspecteur d'académie se prononce contre un projet de spéléologie? Pas de problème, les enfants ne feront pas spéléo...ils iront découvrir le monde souterrain...Il suffit donc de trouver le bon jargon, suffisament large et lache...Moi même après trois ans dans le metier où je ne compte plus les centaines d'enfants, les dizaines de classes que j'ai pu accueillir et prendre en charge......j'ai du commencer à passer mon BAFA. Résultat, le fond de formation, auquel cotise ma structure, a refusé de financer un stage honéreux car jugé non professionnalisant....Mon association a du payer pour me faire effectuer un stage sur mon temps de vacances (si réduit) afin de complaire au caprice d'un inspecteur d'académie. (Mon option de formation au BST était l'animation nature, mais dépendant du ministère de l'Agriculture, je n'ai pu obtenir une équivalence de la DDJS, la direction départementale de la jeunesse et du sport dépendant de l'Education Nationale).
Depuis cette année, les départements de la Drôme et de l'Ardèche ne subventionnent plus les classes vertes se réalisant en dehors des centres situés dans leur département respectif. Les dépenses supplémentaires induites par la décentralisation et non compensées " à l'euro près'" par l'Etat a des conséquences fâcheuses alors que ce dernier compte des champion de l'écologie "marketing" au sein de son gouvernement. Celui de l'Isère serre la ceinture. En ces temps de crise, la culture est le premier secteur à pâtir du désengagement de l'Etat.
Je gagne 957 euros net par mois, pour 32 heures officielles, mon salaire étant lissé sur les 6 mois que durent mon contrat avec ma structure. (Mes congés payés me seront versés à la fin de mon contrat). A la rentrée prochaine, après un mois de travail au sein d'une autre structure, je serai sans doute engagé en CDI. Enfin en CDII, le contrat à durée indéterminé intermittent, un intitulé qui m'apparaît presque comme un oxymore.
Je suis un intermittent de l'animation nature. Depuis trois ans, j'ai déménagé, j'ai navigué du Morbihan à l'Etang de Thau en passant par la Drôme, l'Isère et les Hautes Alpes. Je vivais dans les structures qui m'employaient, le summum pour avoir un minimum d'intimité. Selon les critères de Pôle Emploi, je suis donc un être extrêmement flexible, ne remplissant pas toujours les taches qui sont les miennes, ne renâclant pas à chercher du travail pour assurer son existence et de plus très mobile. Je suis pourtant loin de pouvoir remplir mon emploi du temps avec l'ensemble de mes contrats sur l'année.
Et demain, je devrais cotiser jusqu'à quel âge? Le sacro-saint départ à la retraite à 60 ans est dès maintenant vidé de sa substance, la durée de cotisation ne cessant d'augmenter. Alors cotiser pendant 41, 42, 43 ans? Rentré dans la vie activité après un parcours estudiantin laborieux, je prendrais donc ma retraite au delà de 65 ans. Je ne pourrais pas exercer mon activité jusqu'à cet âge, c'est un fait, fatigue et lassitude obligent. Je dervais donc changer d'activité, trouver les fonds pour reprendre des études par exemple, pour mes former, pour me mouvoir et être écoflexible.
Cette année, avec mes 957 euros, je paye deux loyers, celui de Romans où habite ma compagne qui a repris ces études pour obtenir une licence cette année pour devenir plus tard professeur des écoles et celui d'Autrans, ou je vit en collocation avec une ancienne condisciple du BTS, amie, et collègue de travail. Soit plus de 650 euros, sans compter les charges inhérentes aux logements. A cela s'ajoute le remboursement du prêt que ma compagne a souscrit pour reprendre ses études (Je parle ici de ses premières) et le coût de la licence de cette année. Ma compagne travaillant 20 heures par semaine à 25 minutes de Romans, il s'agit de rajouter à la liste un plein d'essence par semaine. Et puis, nous avons un besoin élémentaire à remplir, manger tout simplement. (Le Bio, c'est bien, mais reste cher, donc nous continuons d'ingurgiter une quantité phénoménale de merdes dénommées produits chimiques, colorants, acidifiants, agents de saveur, conservateur...)
Bilan, chaque mois nos maigres économies accumulées les années précédentes fondent comme neige au soleil. La hausse vertigineuse du prix du gaz nous a donné un sérieux coup de chaud (+ 9,5% cette année) Salaud de pauvres!! L'imbécile que je suis ne peux s'empêcher de penser à certaines rémunérations des dirigeants des anciennes entreprises publiques en voix de privatisation quand il s'acquitte par virement bancaire de ses douloureuses.
Pourtant, je ne plains pas. Je reprendrais mes études quand l'état de mes finances le permettront. L'achat d'une paire de chaussure pour protéger mes pieds d'une humidité persistant, trous obligent, attendra, tout comme celui d'un pantalon n'en disposant plus d'un seul qui ne soit élimé jusquà la moelle. Mais ne tombons pas dans le misérabilisme. Je suis en bonne santé. Certes, je dois désormais m'acquitter maintenant de 23 euros quand je me rends chez mon médecin traitant (Imbécile que je suis, je tombe toujours malade sur mon lieu de travail, donc loin de ce dernier, la faute à pas de chance...) mais le gouvernement doit bien prendre en compte la santé électorale d'une catégorie socio-professionnelle classée à droite, non? Et puis ma mutuelle me rembourse bien mes frais? Non, bon, alors le Caisse d'Assurance Maladie? Non, celui qui a de maigres ressources n'a pas intérêt à être myope et tête en l'air, sinon cela lui coûtera plus de 70 euros par verre pour un remboursement de quelques euros sans compter la monture. (Trois mois plus tard, j'attends toujours une modeste aide pour atténuer les 372 euros ainsi déboursés). En fait, le précaire a intérêt, pour lui et ses proches, à avoir une santé de fer.
Pourtant, je ne me plains pas. Je reste un privilégié. Je ne vis ni sous la houlette d'un patron tortionnaire, ni dans une ambiance de travail délétère. Mon travail n'est pas abrutissant, il est au contraire gratifiant. De plus il n'est pas concerné pas l'ensemble des termes suivant : rendement, rentabilité, cadence, 3X8, économie d'échelle, externalisation (Ce mot n'est même pas pris en compte par le correcteur d'orthographe) , stress... Je vis dans un cadre paisible, loin des pollutions, plongé toute la semaine au coeur de la nature avec des explorateurs en herbe.
Les 150 euros accordés aux familles les plus modestes (Je ne pense pas en faire partie) auraient pu reverdir mes comptes si rougeauds. Mais priorité au bouclier fiscal et aux différentes niches afférentes ou le quidam se perd si rapidement au contraire du si minoritaire bénéficiaire. Et dire que je ne connais pas un seul bénéficiaire du bouclier fiscal, il faut vraiement que je songe à élargir mon carnet d'adresse...Après tout l'expression " y'a que les cons qui changent pas d'avis" correspond parfaitement pour décrire notre gouvernement arquebouté sur la défense d'un bouclier fiscal injuste et inique.
Tiens le prix du timbre vient d'augmenter? Les impôts ne seront pas augmenté martèlent les différentes portes drapeaux de la majorité. Restent donc les taxes. La baisse de la TVA, cadeau octroyé aux restaurateurs pour faire le plein des voix dans la profession pour 1,5 milliards? De toute façon, le restaurant est un lieu comme le cinéma, le musée, le théatre, la salle de concert...ou je ne me rend guère. Reste le café, le petit noir et un bon journal.
Je ne me plains pas. Mais je ne peux rester indifférent quand au sort réservé à des millions de mes semblables qui vivent, disons le crûment, dans la merde. Comme disait Coluche, il faudrait la remuer un peu pour que les effluves arrivent jusqu'aux nez de nos dirigeants actuels.
Enju !!!!
23:55 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, social, nature, france, animation, vercors, précarité, blog, sarkozy, fillon, ump, bouclier fiscal
15/05/2010
A la rigueur
Confronté comme de nombreux pays européens à une grave crise financière et sociale, le gouvernement portugais du socialiste José Socrates a décidé de diminuer les salaires des élus politiques et des dirigeants des grandes entreprises publiques de 5% cette année. L'Etat qui donne l'exemple pour mieux faire accepter par sa population une politique d'austérité faite d'une hausse générale des impôts, de coupes sociales et de gel des salaires, ce n'est pas en France malheureusement que nous risquons de voir une telle volonté politique. D'après le Canard Enchaîné, notre grande argentière nationale, Christine Lagarde aurait fait un flop lors du dernier conseil des ministres en proposant une cure d'austérité au sein des ministères. Ainsi petits fours, déplacements ministériels et autres avantages inhérents à la fonction de ministre auraient eux aussi faits les frais du serrage de vis imposé au niveau national par notre premier sinistre, François Fillon. Mais "le faites ce que je dis, pas ce que je fais" semble pour l'instant s'imposer dans les hautes sphères politiques, ou une fois n'est pas coutume, l'ensemble des formations politiques semblent faire front commun pour garder de nombreux avantages, notamment financier, qui servent à alimenter les caisses des partis, toujours aussi gourmandes.
J'ai lu, j'ai retenu.
Un adolescent a été retrouvé mort hier soir en Cisjordanie après une blessure par balle. Selon les sources palestiniennes, le garçon jetait des pierres sur des voitures israéliennes et a probablement été abattu par un colon. Pour sa part la police israélienne a confirmé la mort du jeune homme, précisant qu'une enquête était ouverte. Les colons doivent déjà trembler comme hier, les soldats, officiers et dirigeants politiques responsables des crimes de guerre commis dans la bande Gaza à l'occasion de l'opération Plomb durci (1400 morts entre décembre 2008 et janvier 2009)...
Alors que le vice Dieu de Rome, Benoît XVI, termine sa visite au Portugal, nous avons encore eu droit lors de ce nouveau déplacement à une litanie de propos nauséabonds sur l'homosexualité et le mariage homosexuel, causes premières des maux dont souffrent notre société moderne. Il faudrait peut être que l'évêque de Rome, le roitelet du Vatican donne l'exemple et mette fin au célibat des prêtres afin de gagner un peu de légitimité quand il parle de la famille. Très saint père, ne te jettons pas la première pierre, mais regarde déjà dans ton jardin, peuplé d'un prêtre révisionniste, de religieux coupables de complicité d'abus par leur silence assourdissant, d'ultra-radicaux qui n'ont pas hésité par la passé en s'encanailler avec des régimes ou des groupes ultra violent...
Vingt-huit personnes ont été tuées vendredi dans le centre de l'Inde lorsque le bus dans lequel elles voyageaient a touché une ligne haute tension, annonce la police. Le véhicule a pris feu. Il s'agit du second accident de ce type en Inde en deux jours. Jeudi, au moins 15 personnes ont été tuées dans l'Etat de Bihar (est) lorsque leur camion a touché une ligne haute tension. Ah quand les pays en voix de développement s'essayent au véhicule électrique, cela donne des résultats peu orthodoxes.
L'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a diffusé sur Internet une déclaration audio du ressortissant français enlevé le mois dernier au Niger, selon le centre de surveillance américain des sites islamistes SITE. Le recours à la vidéo, à la photographie et à internet pouvaient entraîner la peine capitale sous la doux règne des talibans en Afghanistan ou la représentation d'êtres humains était formellement interdite. Depuis les barbus fous de de Dieu se sont rendus compte du pouvoir qu'ils pouvaient acquérir en ayant recours à la technologie occidentale, en bafouant certes au passage leur positionnement passé. Mais à la guerre comme à la guerre...
La police new-yorkaise a mis fin tôt vendredi à une situation d'alerte après la découverte jeudi soir d'un véhicule suspect dans le sud de Manhattan près d'Union Square, quartier qui avait été bouclé. D'après nos informations, le coffre de la voiture contenait des brezel, une arme utilisée autrefois pour nuire à l'ancien et regretté président amérciain, George Bush junior, qui avait bien failli mourir au nom du monde libre à cause de l'ingestion de travers de l'une d'entre elles.
«Il n'y a pas de différence entre les actions du Hamas contre Israël et la terreur tchétchène contre la Russie" a affirmé Avigdor Lieberman ministre des Affaires étrangères israélien, exprimant hier sa déception après la rencontre à Damas entre le président russe, Dmitri Medvedev, et le chef en exil du mouvement islamiste palestinien du Hamas, Khaled Mechaal. C'est vrai que dans les deux cas il n'y a pas vraiment de différence entre les actes barbares commis par l'armée russe et les supplétifs de Ramzan Kadyrov d'un côté ,et les crimes de guerre commis pas Tsahal dans la bande de Gaza.. Il s'agit de deux peuples, parmi tant d'autres, qui subissent chaque jour le colonialisme de deux puissances militaires.
2027 : C'est le nombre de victimes que fait la violence armée chaque jour dans le monde. Soit plus de 740 000 morts par an liées à des conflits armés et à la petite ou grande criminalité. Les vendeurs d'armes se frottent déjà les mains, car la marge est grande...
10/05/2010
J'attends vos commentaires...
La situation économique que connaît actuellement la Grèce nous demande de remonter aux origines de cette crise financière internationale sans précédent depuis le fameux Jeudi Noir de 1929 afin de mieux comprendre les raisons d'un tel naufrage. Pour obtenir 110 milliards d'euros de crédits de la part du FMI et de l'Union Européenne, le gouvernement grec a du mettre en place un ensemble de mesures radicales afin d'assainir ses comptes publics (Baisse générale des pensions, des salaires, des dépenses sociales, hausse de la TVA). Le citoyen lamba grec est donc aujourd'hui la victime de manipulations financières réalisées sur les marchés financières de certaines places mondiales par une petite minorité invisible dont les membres sont surnommés traders.(1)
La crise économique actuelle, contrairement à celle de naguère, explicable par des facteurs définis comme la surproduction, le protectionnisme, la dévaluation des dévises..., reste incompréhensible du commun des mortels tout comme le cortège de noms employés dans ce microcosme que constitue les élites financières. Après les fonds de pension, les hedge fund, les joint venture, voilà donc ces fameux prêts toxiques, les subprimes ou comment abuser de la misère des milliers de familles américaines pour en faire un nouveau placement hautement rentable mais extrêmement risqué. Quand ce marché s'est écroulé à la fin de l'année 2008, cela a entraîné la pire crise immobilière américaine mais également la pire crise économique internationale, car jamais l'économie mondiale n'a été si intiment liée. Mais qui se cachaient derrière ces pyramides financières. Qui sont les véritables coupables? Qui sont les créateurs de ces placements, vendus à travers le monde à des banques ou autres détenteurs de fonds? S'agit d'une minorité opérant au sein de grands organismes bancaires ou des places financières internationales? L'opacité de ce monde, véritable gangrène au sein de nos sociétés démocratiques n'a toujours pas été remis en cause malgré les déclarations grandiloquentes de notre ancien omniprésident qui avait affirmé vouloir, puis avoir moralisé le capitalisme financier.
L'année 2009 a vu l'explosion des déficits publics, les états ayant recours à l'endettement massif pour atténuer l'impact de la crise économique, l'augmentation colossale des dettes publiques, évaluées non pas en milliards de dollars mais en pourcentage du PIB, la hausse du chômage, la desinstrualisation de pans entiers de l'économie, la pauperisation toujours plus importante d'une part trop importante de cos concitoyens...
A l'heure ou l'Europe réfléchit à la mise en mécanisme de régulation afin de limiter la contagion, l'Espagne et le Portugal étant tout deux menacés de devenir de nouvelles Grèce, il me semble primordial de revenir aux racines de la crise actuelle afin non pas de dénoncer le capitalisme financier international dans son ensemble mais de comprendre les décisions qui ont entraîné notre économie mondiale vers les abysses. J'attends toujours de lire, d'entendre une analyse objective et pondérée de celle-ci. Nos élites politiques semblent, elles, plus que jamais désarmées face à la crise, ne l'ayant ni vu venir et ne sachant comment y remédier. Plus que jamais, le véritable pouvoir semble se trouver à Wall Street, à la City ou à la bourse de Milan et non à la Maison Blanche, au 10 Downing Street ou à l'Elysée. Et c'est cette absence de tout contrôle de la part des élus politiques sur ce monde qui semble poser le plus problème, ces derniers incapables de véritablement museler cette petite oligarchie qui sème le vent et ne récolte que bonus, jetons de participations, golden hello et parachutes dorés.
En France, les caisses de l'état sont vides et M Fillon est à la tête d'un gouvernement dans un pays en quasi faillite.
François Fillon vient d'annoncer l'heure du gel des dépenses publiques afin de ramener nos déficits budgétaires vers le sacro-saint seuil des 3% du PIB autorisé par les critères de Maastricht. Une foi de plus, sa prestation télévisée réalisée sur le plateau de TF1 m'a laissé pantois, surtout sa défense inconditionnelle et fidèle de la politique d'un homme qu'il critique si souvent en petit comité. Soit, dans un esprit gaullien, il s'agit de relever la France après la tempête. Mais ce gel qui s'apparente à une politique de rigueur après la mise en place de mécanismes de relance cette année (Notamment dans le secteur de l'automobile mais aussi dans le domaine sociale avec la prime de 500 euros pour les chômeurs non indemnisables) ne va concerner qu'une partie de la population française, celle qui est déjà la plus démunie et la plus touché par la crise. Ainsi les contrats aidés, véritables ballons d'oxygènes pour les trops rares qui en bénéficient, vont être sérieusement limités alors qu'avec plus de 10% de chomeurs de catégorie A, on parle de relever le temps de cotisation et de reculer l'âge légal de départ à la retraite. Paradoxe.
Et puis comment demander au peuple de se serrer la ceinture et de remonter ses manches quand l'exemple ne vient pas d'en haut. Trève de populisme, comment faire accepter par nos concitoyens des gels dans les programmes sociaux alors qu'une mesure phare n'est prise concernant notre élite politique (Salaires de nos élus, dépenses des ministères et de l'Elysée, retraites de nos parlementaires, frais de représentation...)
(1) Sans oublier bien sûr les manipulations comptables et les mensonges opérés par les différents gouvernements grecs successifs.
08:29 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, france, sarkozy, crise, fmi, dsk, aubry, parti socialiste, ps, fn
06/05/2010
Sueurs froides
Non mais quel cauchemar. Ainsi dans ce dernier, un vertébré, appartenant à la classe des primates mais non à la famille des hominidés, dénommé Mickaël Vendetta, l'avocat du rien, du triomphe du paraître sur l'être à des fins mercantiles et de recherche éperdue de notoriété, devenait le nouveau Alfred Dreyfus de notre époque, des millions de français après avoir suivi ses exploits dans une ferme en Afrique se divisant et s'opposant violemment sur sa personnalité (sic). Et dire, que même déprogrammé faute d'audience en seconde partie de soirée, l'émission a quand même réuni plus de 3 millions de fans, tous obnubilés par le charisme (prononcer ka et non cha pour ceux qui auraient suivi l'émission), les réflexions d'un Greg le millionnaire ou d'un David Charvet
D'une émission débile, (Mais après tout le métier de TF1 n'est il pas de rendre les cerveaux des téléspectateurs maléables afin de vendre du temps de cerveau humain disponible à des grands entreprises? ) voilà que j'étais propulsé à Washington dans le bureau de Dominique Strauss Kahn, seul, soulignons le pour dissiper tout malentendu. Notre gloire internationale depuis sa prise de fonction dans la capitale américaine comme directeur général du FMI en 2007 continuait dans les sondages d'opinion publiés dans mon rêve angoissant à engranger de bonnes intentions de vote en cas de candidature à la présidentielle de 2012. Dans le même temps, il imposait une sévère cure d'austérité à un pays européen, une politique économique digne de celles appliquées avec le succès que le sait dans le passé en Asie et en Afrique (Coupes générales dans les services publics, baisse des salaires et des pensions, hausses des taxes et autres prélèvements...) avec son cortège de poussées de violence, de hausse générale de la pauvreté... Avec ce nouvel exemple emblématique du libéralisme à tout crin, l'américain Josph Stiglitz, Prix Nobel d'Economie, peut de nouveau s'asseoir à sa table de travail et écrire la suite de la Grande Désillusion, classique du genre, écrit au début des années 2000 pour dénoncer les politiques mises en place dans les années 90 au nom d'un libéralisme totalement débridé et sûr de lui après la chute de l'URSS. Il est fort DSK, maintenant, c'est le tour de la Grèce de subir les assauts de l'étalon....or?
Dans ce cauchemar toujours, Eric Zemmour continuait d'officier à la grand'messe cathodique du samedi soir sur France 2 au côté du toujours si drôle et percutant Laurent Ruquier. Ses sorties sur les noirs et arabes des banlieues pathologiquement et génétiquement déviants ainsi que ses propos sur la différence des races ? Non, décidemment on ne se prive pas d'un homme qui risque de déclencher un buzz médiatique à chaque apparition publique et qui contribue ainsi à l'audience générale de l'émission. Et puis, ce n'est pas tout les jours qu'un journaliste du Figaro, pardon du Figaro Madame (D'après mes proches, j'aurais poussé un hurlement de rire dans mon sommeil à un moment donné) a voix au chapitre à la télévision.
Ensuite, un voile épais s'abattait sur ma ballade nocturne. J'étais en présence d'une classe politique française prenant position sur la loi concernant la burqa, sujet éminemment important et justifiant la rédaction et la vote d'une loi en urgence. « La Maison brûle, mais nous regardons ailleurs » aurait pu déclarer notre ancien président, Jacques Chirac, compte tenu de la situation économique de la zone euro. Chirac, le SDF, qui émargeant à 31000 euros par mois n'est pas foutu de se loger par ses propres moyens. Merci PPR ou Bernie va pouvoir grappiller quelques sous et la famille Hariri.
Ensuite, apparaissait le visage avenant, doux et je n'ai pas peur de le dire, amical, de notre ancien ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua, Charlie quoi pour les adeptes du Canard Enchaîné, condamné à une peine de principe malgré un faisceaux de preuve prouvant sa culpabilité dans trois affaires de corruption, notamment à cause de son histoire politique et de son engagement au service de la France (Ah, les fameux S.A.C du temps du grand Charles, Malik Oussenine qui aurait du rester chez lui...). Bref on dirait un nouveau procès Pétain, sans Isorni bien sûr mais avec Lev Forster, ou l'accusé est jugé coupable mais est dédouané par ses propres pairs au nom sans doute de l'intérêt supérieur de la nation ou, c'est selon, d'une banale complaisance de classe...politique.
Je me réveille en sursaut avec la musique de Lady Gaga
02/05/2010
La haine tranquille
Alors que notre président de la République est parti cette semaine faire du tourisme en Chine au bras de l'ancienne avocate de la polygamie et ex mannequin de son état, que le caillassage de bus semble devenu un nouveau sport national dans certains quartiers sensibles de notre pays, qu'un ancien premier ministre se voit accusé d'avoir perçu des retro-commissions lors d'une vente de sous marins au Pakistan afin d'alimenter les caisses de sa campagne électorale et que la polémique sur la burqa constitue un formidable moyen pour la majorité minoritaire gouvernementale de noyer le poisson dans notre pays confronté à une montagne de problèmes économiques et sociaux, c'est la montée de la haine en France combiné au repli identitaire qui me semble le sujet de le plus brûlant actuellement. Cette semaine en effet, par l'intermédiaire de deux émissions télévisées (Les Infiltrés sur France 2 et Dimanche + sur Canal), certains extrémistes, qu'ils soient proches des milieux intégristes catholiques à Bordeaux ou membres du Bloc Identitaire (Ex Unité Radical, auquel appartenait Maxime Brunerie, celui qui avait voulu assassiner Jacques Chirac le 14 juillet 2002 sur les Champs Elysées) ont fait beaucoup de bruit dans le paysage médiatique. La première montrait à quel point l'endoctrinement peut être facile chez des jeunes pousses tandis que le second soulignait à quelque point internet est gangrené par la diffusion de nombreux documents de propagande par un petit groupe radical extrêmement actif et particulièrement bien rodé aux nouvelles techniques issus du Web 2.0.
Le fameux débat sur l'Identité Nationale, officieusement enterré depuis la dérouillé subie par la droite aux dernières élections régionales a permis de cristalliser certains fantasmes et nourri le discours d'une extrême droite que l'on a déjà enterré à plusieurs reprises. Le débat actuel sur la burqa, qui ne concerne au final qu'une extrême minorité des musulmans de France permet de caricaturer toute une communauté afin de grappiller quelques électeurs du Front National reparti le temps d'un scrutin auprès porc breton. Ce dernier peut encore se permettre cette semaine de défendre le régime du Vichy, comme il l' avait déjà fait moult fois dans le passé, sans que cela ne trouble le moins du monde son électorat. Après avoir défendu la gestapo dans une interview diffusée dans le journal d'extrême droite Rivarol en 2005, Jean Marie Le Pen, qui aurait voulu tenir un meeting au Vel d'Hiv lors de sa dernière campagne életorale, défend de nouveau un régime condamnait unanimement pour sa collaboration avec l'Allemagne nazie notamment en ce qui concerne la déportation des juifs étrangers puis français vers les camps d'extermination allemands. Et pourtant le Front National, qui sera conduit dans quelques mois par Marine Le Pen, continuera d'enregistrer de puissants scores dans les années à venir, surfant sur les peurs du moment entretenues de manière populiste par certains grands médias nationaux ou des politiciens français en mal de notoriété ou de suffrages.
21:07 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, france, burqa, sarkozy, fn, le pen, identitaires, actualités, blog, ps, ump, niqab
26/04/2010
Bas les masques ?
Le port du Niqab, hijab, burqa ou autre signe ostensible d'appartenance doit il être toléré au nom de la liberté d'expression et de culte même si dans le cas présent il s'agit plutôt de revendiquer, pour certaines, le droit, la liberté de se priver de liberté ? Tel est le dilemme auquel est confronté l'ensemble de nos responsables politiques alors que le président de la République vient de se prononcer cette semaine pour une loi interdisant le port de ces étoffes dans les lieux publics.
Comme beaucoup, je suis extrêmement gêné quand je suis confronté à cette tenue qui abrite après tout un être humain. Mes convictions, notamment l'égalité homme femme, ne peuvent rester de marbre devant ce phénomène. Au détour d'une rue, dans une grande surface, sur un marché, ces fantomes de noirs vétus attirent les commentaires acides et les regards, ce qui est assez paradoxale. Ce long drap enveloppant l'ensemble du corps pour dissimuler courbes du corps et traits du visage attire aussi surêment nos yeux qu'une femme se promenant dans le plus simple appareil. Dans une société, ou la mode ou la publicité notamment concourent à ce que les femmes ne soient couvertes que du strict minimum de tissu, et encore, l'apparition de vêtements tout droit venus d'Arabie Saoudite ou de Kandahar ne passent décidément pas inaperçus...
Mais en fait, quel est le rôle exact de cette tenue ? S'agit-il de protéger la femme des regards de l'homme et ainsi de cacher à ces derniers ces traits comme l'affirment certaines, sans doute extrêmement pudiques ? Au contraire, s'agit il de protéger les hommes de la tentation que constituent pour eux ces êtres de chaires et de sang, forcément objet de désir et de luxure ? Or l'homme, pêcheur par essence, ainsi tenté, peut succomber à l'attrait féminin. Mais que les choses soient claires ; ce n'est pas lui bien sûr qui fait preuve de faiblesse dans ce cas là mais la femme, véritable diablesse et tentatrice. Ne nous voilons pas la face sur cet aspect du débat, la misogynie y détient une part sans doute prépondérante.
Autre débat, celui de la contrainte supposée du port d'un tel accoutrement. La femme qui l'endosse est-elle, oui ou non contrainte de le porter ? Et si oui, comment faire la part de la vérité dans les propos tenus par les principales intéressées. On imagine déjà des propos recueillis en exclusivité sur TF1 ou une jeune femme floutée mais complètement voilé confie qu'elle est contrainte de le porter sous peine de correction par son mari barbu. La notion de contrainte est ainsi difficilement évaluable. La pression du milieu familiale, du quartier, de la communauté...
Est-ce un symbole religieux ou au contraire un symbole de l'asservissement de la femme ? Est un objet, certes religieux, symbole du passéisme que prône une minorité active au sein de l'Islam de France ou au contraire constitue t-il pour la femme l'équivalent de la laisse pour le chien ?
Je ne suis pas persuadé qu'une interdiction formelle sous forme de loi, d'origine gouvernementale ou non, réglera cette situation qui concerne une infime part de notre population, quelques centaines de femmes pour une communauté religieuse de 5 millions de personnes. Et puis la patrie des droits de l'Homme ne doit elle pas permettre à chacun d'exprimer ses convictions politiques ou religieuses, dans le respect strict de la loi, même si ces dernières peuvent être jugées absurdes ou immorales. On connaît tous les propos de l'ami Voltaire sur la liberté notamment (Est-ce qu'une interdiction pure et simple du Front National aurait empêché la banalisation du racisme et de la xénophobie en France des dernières années, je n'en suis pas certain malheureusement). Le débat avait déjà été vif au sujet du voile il y a cinq ans et le vote de la loi sur les signes ostentatoires, pardon ostensibles, ne semble pas avoir réglé la question loin s'en faut. Si le sujet n'était pas aussi sérieux car concernant l'avenir de nombreuses femmes, il offrirait de franches rigolades...
Le cas de la conductrice verbalisée cette semaine pause la question de l'instrumentalisation politique de cette affaire par le gouvernement français. En effet, le mari de cette dernière serait un polygame, ayant plusieurs femmes et une ribambelle de mouflets, ce qui constitue un merveilleux moyen pour pratiquer l'amalgame et jeter l'opprobe sur un ensemble d'individus. Les femmes portant ce vêtement étriqué et ses gants noirs sont donc toutes placées sous la coupe de maris polygames qui profitent des largesses de notre système d'aide sociale pour entretenir leurs familles. Formidable coup médiatique en effet pour un gouvernement qui veut interdire la burqa et autre niqab et pour un président qui s'est formellement prononcé dans ce sens cette semaine.
Mais l'interdiction pure et simple va-t-il empêcher une certaine forme de pratique religieuse (Tabligh, wahhabisme, salafisme) quelque que soit son nom sur notre territoire. Je n'en suis pas certain et c'est là tout le problème. La loi de règlera rien et le fondamentalisme religieux pourra une nouvelle fois se poser en victime d'une inquisition anti-islam menée, selon ses différents portes paroles, par les autorités françaises à l'encontre des fidèles de Mahomet.
Il faudra un jour crevé l'abcès.
18/04/2010
La banalité du mal.
Alors que je viens de terminer un livre sur Alois Brunner, l'un des principaux exécutants de la "solution finale de la question juive" pour enchaîner sur un autre concernant son chef hiérarchique, Adolf Eichman, j'ai quand même profité d'un week end bien mérité pour visionner un film sur la guerre d'Irak intitulé Bataille pour Haditha.
Comme la série morte née Over There ou le dérangeant Redacted de Brian de Palma, ce film nous emmène au sein d'une petite unité de militaires américains, constituée essentiellement de très jeunes hommes, souvent totalement paumés et engagés dans l'armée pour sortir de leur condition, pour qui un bon irakien et un irakien mort. Dans l'Amérique post 11 septembre, l'ennemi à abattre est arabe et musulman. Abreuvée de séries comme 24 heures Chrono ou de jeux vidéos ultra réalistes, la troupe ne fait plus souvent la distinction entre réalité et fiction. Le fait que l'administration Bush est constamment fait le lien entre l'organisation terroriste Al Qaïda et le régime de Saddam Hussein, l'accusant donc indirectement d'être partie lié aux attentats du 11 septembre et que la croisade promise contre les intégristes islamistes se soient transformées, dans l'esprit d'un grand nombre, en une guerre contre le monde arabo-musulman y sont pour beaucoup.
Voilà donc de jeunes marines, âgés d'une vingtaine d'année, plongés dans un "territoire hostile" sans aucune ligne de front définie, lourdement armés, avec le pouvoir de vie et de mort sur la population irakienne, elle même coincée entre des fanatiques djihadistes et des forces étrangères qu'elles jugent, à juste titre, comme des troupes d'occupation. En réalisant ce film avec des acteurs non professionnels, le réalisme des scènes, notamment de la vie quotidienne au camp, n'en sort que renforcé. Après le scandale des sévices d'Abou Ghraib, le massacre de 24 civils irakiens dans la ville d'Haditha en 2006 est une nouvelle page noire inscrite au bilan de l'armée américaine sur le théâtre d'opération irakien. De nombreux points sont soulevés comme la désastreuse dissolution de l'armée irakienne, ordonné par le pro-consul américain d'alors, Larry Paul Bremer III, qui a permis de grossir les rangs de l'insurrection (L'un des auteurs de l'attentat ayant entraîné les terribles représailles en est un exemple), le manque d'instruction et de connaissances élémentaires de l'Irak et du moyen orient de manière générale, par la troupe ou encore l'absence de suivi psychologique des soldats confrontés à des situations de tensions extrêmes. C'est de nouveau toute une jeune génération d'américains qui va être marquée par de terribles séquelles, physiques ou psychiques, à cause d'un conflit dont les véritables motivations restent encore floues (Démocratie et effet domino, le pétrole, encerclement militaire de l'Iran, la mise sous pression de l'Arabie Saoudite...)
Hier, c'est la guerre du Vietnam qui avait faire naître certains oeuvres filmatographiques considérées aujourd'hui comme cultes. Outre l'archiNow de Franis Ford Coppola et le non moins célèbre Platoon d'Oliver Stone, d'autres comme Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino ou Outrages de Brian de Palma avaient profondément marquée une époque avant que les années Reagan voit l'émergence du sauveur bodybuldé en la personne de Rambo.
La guerre d'Irak, elle, nous livre des films, qui n'atteignent certes par le niveau de dramaturgie de ceux cités précédemment, mais qui ont le mérite de mettre l'Amérique devant ses propres démons. C'est sans doute pour cela que ces films n'ont pas connus de succès importants outre atlantique. Notons quand même que c'est le film Démineurs qui a obtenu l'oscar cette année, déjouant ainsi les pronostiques et que cette semaine est sortie Green Zone du redoutable Paul Greengrass que je suis depuis "Bloody Sunday"