Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/02/2013

Résistance à Méaudre, une intervention de Michèle Morel.

    Ce lundi, une rencontre était organisée avec Michèle Morel à Méaudre pour évoquer la résistance dans le Vercors lors de la seconde guerre mondiale.

 

méaudre résistance,autrans résistance,quatre montagne résistance,résistance vercors,ffi,libération,drôme résistance,isère résistance,guerre 39 45,ww2,guerre mondiale,intervention résistance,hitler,pétain,de gaulle,wwii,allemand,exposition vercors,vercors ffi,grenoble résistance,grenoble ffi,1944,1940, casque allemand, guerre

 

La présentation commença par une petite visite du village afin de découvrir les principaux lieux de mémoire, notamment les maisons des pionniers de la résistance, à savoir la boulangerie de Léon Vincent Martin et l'hôtel de la Poste tenu par la famille Rochas, lieu où se tenu notamment la réunion Monaco en janvier 1944. (Il s'agissait de préparer l'organisation civile qui devait se mettre en place dans le département de l'Isère à la Libération)

Une mise en contexte du Vercors fut ensuite présentée, de la drôle de guerre à l'occupation allemande de notre région en septembre 1943. (Le régime de Vichy, l'occupation italienne entre novembre 1942 et septembre 1943)

 

méaudre résistance,autrans résistance,quatre montagne résistance,résistance vercors,ffi,libération,drôme résistance,isère résistance,guerre 39 45,ww2,guerre mondiale,intervention résistance,hitler,pétain,de gaulle,wwii,allemand,exposition vercors,vercors ffi,grenoble résistance,grenoble ffi,1944,1940,casque allemand,guerre

 

Qui furent les pionniers de la résistance dans cette partie du Vercors, dénommée les quatre montagnes? Tout d'abord, nous trouvons un mouvement naissant à Villard de Lans, regroupant les frères Huillier, propriétaires d'une compagnie d'autobus, le docteur Eugène Samuel et son frère Simon, Jean Glaudas, un négociant en bois, Théo Ravachot, un hôtelier, ou encore Edouard Masson, le gérant d'une sucursale banquaire. Ce groupe sera mis en contact avec le mouvement Franc-Tireur de Grenoble par l'intermédiaire du docteur Léon Martin. (Ancien maire de Grenoble, député en juillet 1940, il fait des 80 parlementaires ayant refusé d'accorder les pleins pouvoirs au maréchal Pétain)

Ces derniers vont à leur tour prendre contact en juin 1942, selon Gilles Vergnon, avec l'équipe crée à Méaudre sous la houlette notamment de Léon Vincent Martin, Marcel Rochas et George Buisson notamment.

Dès août 1942, le gouvernement de Pierre Laval, revenu depuis peu au pouvoir, se lance dans une politique de collaboration renforcée avec l'Allemagne nazie. Le jour même ou Laval déclare souhaiter la victoire de l'Allemagne en Europe, le principe de la Relève est énoncé. Il s'agit du retour en France d'un prisonnier de guerre (Ils sont encore plus d'1,5 million en Allemagne à cette époque) pour trois ouvriers spécialisés partant travailler dans les usines du Reich. Il suffit de faire un simple petit calcul de mathématique pour se rendre compte à quel point cette mesure était inique...

Cette politique se révèle rapidement un échec et la demande allemande en main d'oeuvre se révélant de plus en plus pressante, le S.T.O, annoncé fin 1942, devient obligatoire en février 1943.

Dans le Vercors, et plus précisément à Méaudre, les premiers réfractaires acceuillis sur la commune sont cinq hommes originaires de Pont en Royans, voulant échapper dès fin 1942 au service de la Relève.

Hébergés un temps dans la ferme du négociant en bestiaux, George Buisson, ils sont ensuite hébergés à la cabane du Cru, site situé au dessus des hameaux des Eymes. Ils sont notamment ravitaillés par une fille de la ferme Durant-Poudret, Marie, qui aide également Valentine à la mairie du village. Tout cela est fait avec conviction dans un cadre nouveau, car il n'y a pas eu de précédent.

Le STO va faire bondir les effectifs de réfractaires à dissimuler. Bien que le dernier livre d'Olivier Wiervorka  (Histoire de la Résistance), publié début 2013, apporte un éclairage nouveau sur les réfractaires du STO, une grande majorité s'étant caché à proximité de leur domicile, voire en restant carrément chez eux, quelques dizaines d'hommes viennent chercher refuge dans le Vercors, et notamment sur les communes de Méaudre et d'Autrans.

En passant, soulignons que passer du statut de réfractaire à celui de maquisard, celui qui a pris le maquis (avant pour certains de devenir des résistants) expose les jeunes hommes à la peine de mort.

       Alors qu'au sud du massif, le camp d'Ambel accueille dès janvier 1943 les premiers réfractaires, notamment des chéminots de Grenoble, la commune de Méaudre voit ses effectifs grossir de plusieurs dizaines de membres entre février et avril 1943. Les cinq premiers réfractaires à la Relève sont bientôt rejoint par de nombreux autres. La cabane du Cru devient vite trop petite. Il faut trouver d'autres refuges. Ce sera la cabane d'Achieux et la cabane des feuilles notamment. En quelques mois, c'est un véritable petit hameau qui se crée sur les hauteurs à l'ouest du village. Le lieu dit Gros Martel abritera lui aussi plusieurs cabanes, dont El Rancho qui aura pour mission de servir d'abattoir et qui sera incendié accidentellement.

Il faut fabriquer des faux papiers pour ces futurs maquisards. Les deux secrétaires de mairie s'en chargent en resucitant au passage quelques individus décédés recemment pour que les jeunes aient des identités du pays.

 

méaudre résistance,autrans résistance,quatre montagne résistance,résistance vercors,ffi,libération,drôme résistance,isère résistance,guerre 39 45,ww2,guerre mondiale,intervention résistance,hitler,pétain,de gaulle,wwii,allemand,exposition vercors,vercors ffi,grenoble résistance,grenoble ffi,1944,1940,casque allemand,guerre

 

Il faut également les nourir. Des tickets de rationnement, volés notamment à Grenoble par le groupe Vallier ou la boulangère de Méaudre qui joue la comédie et se plaint de ne rien comprendre en jouant l'imbécile, le jour d'une inspection dans son établissement. George Buisson, lui, est également négociant en bestiaux et il arrive donc qu'une vache s'égare dans la montagne. C'est la même chose pour des génisses du maire d'Autrans, M Guillermet.

Madame Morel nous a ensuite présenté les grandes lignes du projet montagnard et les principaux protagonistes civils, Chavant, Dalloz, Prevost ou militaires, Le Ray et Huet du Vercors.

Mais ce qui fait toute la force de la présentation de Michèle Morel, c'est qu'elle même a été touché par les évènements tragiques s'étant déroulé dans le Vercors en juillet et août 1944.

Son père, Jules Jarrand reçoit comme des centaines de milliers de jeunes une convocation pour partir travailler en Allemagne. Demandant l'avis de son frère, il décide de s'y soustraire et part tout d'abord se cacher aux Feneys (Autrans) où il y reçoit une instruction rudimentaire, aucune arme n'ayant été parachuté à ce stade dans le Vercors.

Lucien Jarrand, lui, est chauffeur de car pour la compagnie Huillier. C''est lui notamment qui se charge de faire monter dans le Vercors certains futurs maquisards. Marc Serratrice, ancien maquisard du C3 arrive en juillet 1943 à Autrans, transporté jusque là par Lucien, qui l'oriente ensuite chez le docteur Chauve, une autre figure de la résistance autranaise.

Dans la nuit du 13 au 14 juin 1944, alors que vient de se terminer la premier jour de la bataille de Saint-Nizier, un parachutages d'armes est réalisé sur le terrain "sous main" de Méaudre. Les armes récupérées sont directement envoyées pour les combattants de Saint Nizier, dont des membres des équipes civiles de Méaudre et d'Autrans.

Le 14 juillet, un avion allemand vient semer la terreur à Autrans en mitraillant au hasard. La famille Morel doit se jeter dans un fossé pour se protéger des tirs du chasseur.

Le 21 juillet 1944, les forces de la Wehrmacht lance une grande offensive contre le maquis du Vercors. Le 23, l'état major ordonne la dispersion générale. Alors que certains vont passer plus d'un mois en pleine nature, se nourissant de racines ou de viandes bouillies, d'autres font le choix de  regagner leur domicile.

Ce qui fut le cas pour de nombreux membres de la compagnie Abel (Originaire de Romans sur Isère) fut aussi le cas pour des membres des équipes civiles de Méaudre et d'Autrans.

Fin juillet, début août 1944, les troupes d'occupation ordonne un recencement de la population masculine des communes d'Autrans et de Méaudre. De nombreux hommes sont arrêtés. Certains seront détenus plusieurs jours avant d'être relachés. D'autres seront envoyés travailler en Allemagne. D'autres enfin seront passés par les armes à Grenoble.

Le 10 ou le 11 août 1944, Jules et Lucien Jarrand sont ainsi passés par les armes sur le site du Polygone à Grenoble. A la libération, une soixantaine corps seront ainsi retrouvés, difficillement identifiables, victime de la barbarie nazie, qui semble se décupler alors que les jours du IIIème semblent comptés.

Parmi les victimes du charnier, on retrouvera notamment les corps des docteurs Ulhman et Fisher, médecins de la Grotte de la Luire.

Le 14 août 1944, une semaine avant la libération de Grenoble, suite à un attentat contre un soldat allemand, les troupes d'occupation extraient vingt jeunes hommes, détenus à la Caserne de Bonne et les fusillent cours Berriat. Parmi les victimes, tous originaires des quatres montagnes, 17 jeunes de Villard de Lans, deux de Méaudre et un, Pierre Salvi, d'Autrans.

Près de 800 personnes ont ainsi trouvé la mort dans le Vercors au cours de cet été 1944. Le dernier tué sur la commune de Méaudre est Francisque Trouillet, tué le 14 août 1944 (Hameau des Tranchants). Paul Barnier fils de l'hotelier complice de la résistance à Autrans, parvient à rejoindre le domicile de sa petite amie, à Chatte, malgré une blessure.

Cette patrouille, sans doute la dernière, fut envoyée dans le secteur après que des résistants aient tendu une embuscade très meurtrière sur la route reliant Lans à Saint Nizier.

 

17/02/2013

Formidables affiches du Vercors

vercors, résistance, vercors résistance, autrans, méaudre, ffi, sten, casque allemand, ww2, 2GM, 39 45, résistance grenoble, guerre mondiale, hitler, pétain, vassieux en vercors, la chapelle en vercors, ftp, franc tireur

Je viens d'acquérir ces deux affiches concernant mon sujet de prédilection, à savoir le Vercors pendant la seconde guerre mondiale. Elles ont sans doute été imprimées à la Libération, soit en août ou septembre 1944 puis placardées sur les murs des communes concernées (Vercors et sa périphérie). C'est la première fois que je les vois et je m'avance peut être si je dis qu'elles pourraient être uniques. Sans doute quelques exemplaires doivent être trouvables dans les archives départementales de l'Isère ou chez d'autres particuliers?

vercors, résistance, affiche du vercors, affiche koenig vercors, vercors ffi, vercors résistance, guerre mondiale, 39 45, ww2, wwII, 2GM, casque allemand, hitler, pétain, de gaulle, affiches 39 45, affiches de guerre, isère, drôme, autrans, méaudre, villard de lans, patrimoine isère,

18/01/2013

Le petit espace consacré aux prisonniers de guerre.

ww2, wwII, 39 45, 2 GM, casque résistance ffi, vercors résistance, autrans, méaudre, guerre, de gaulle, quatre montagnes, isère, drôme

Plus de 2 millions de soldats français furent faits prisonniers en mai et juin 1940. Ils furent ensuite répartis entre stalags et oflags en Allemagne. En 1942, l'Allemagne nazie ayant besoin de plus en plus de mains d'oeuvre pour faire tourner ses usines d'armement, le principe de la Relève fut instauré en France par Pierre Laval. Il s'agissait d'un calcul sordide : Pour trois travailleurs qualifiés partant en Allemagne, cette dernière libérait un prisonnier de guerre...Les stalags comptant encore à cette époque près de 2 millions de prisonniers, il aurait donc fallu en théorie 6 millions de volontaires pour que l'ensemble des soldats français rentre en France...

ww2, wwII, 39 45, 2 GM, casque résistance ffi, vercors résistance, autrans, méaudre, guerre, de gaulle, quatre montagnes, isère, drôme

Les soldats emprisonnés dans les stalags reçurent une nouvelle plaque, en plus de celle qu'ils portaient à leur poignet. Un nouveau matricule leur fut donné, certains la gardèrent près de 5 ans.

ww2, wwII, 39 45, 2 GM, casque résistance ffi, vercors résistance, autrans, méaudre, guerre, de gaulle, quatre montagnes, isère, drôme

En 1945, les camps allemands comptaient encore plus d'un million de prisonniers de guerre. Ci dessous, une carte de rapatriée datant de 1945.

ww2, wwII, 39 45, 2 GM, casque résistance ffi, vercors résistance, autrans, méaudre, guerre, de gaulle, quatre montagnes, isère, drôme

Les plaques de soldats français, commes les allemandes, peuvent se séparer en deux. Une que l'on laisse sur le corps du soldat, une autre pour pouvoir établir le tableau des pertes.

ww2, wwII, 39 45, 2 GM, casque résistance ffi, vercors résistance, autrans, méaudre, guerre, de gaulle, quatre montagnes, isère, drôme

Une médaille décernée aux prisonniers de guerre français.

ww2, wwII, 39 45, 2 GM, casque résistance ffi, vercors résistance, autrans, méaudre, guerre, de gaulle, quatre montagnes, isère, drôme

Voici une autre médaille décernée aux anciens prisonniers.

ww2, wwII, 39 45, 2 GM, casque résistance ffi, vercors résistance, autrans, méaudre, guerre, de gaulle, quatre montagnes, isère, drôme

Une déclaration de démobilisation à gauche et un ensemble de lettres d'un prisonnier expédié d'Allemagne.

ww2, wwII, 39 45, 2 GM, casque résistance ffi, vercors résistance, autrans, méaudre, guerre, de gaulle, quatre montagnes, isère, drôme

Des billets de camps. Il existait différentes coupures.

 

 

Tears of glory, un autre regard sur l'histoire du Vercors lors de la seconde guerre mondiale

 

vercors, tears of glory vercors, résistance, ffi, ww2, guerre 39 45, huet, chavant, villard de lans résistance, vercors résistance, guerre mondiale, Hitler, nazisme, services secrets, DGSS, BCRA, OSS, SOE, autrans, méaudre, bataille du vercors, 1944, débarquement, US, overlord, plan montagnard, anvil, dragoon, lans, isère, vercors drôme, saint nizier, romans sur isère, quatre montagnes, recherches histoire

Michael Pearson, Tears of glory- The betrayal of Vercors 1944, Edition Pan Books, 1978, 250 p.

 

I)                   Un résumé de l’ouvrage de Michael Pearson

 

       Dès le titre de l’ouvrage, la thèse de l’auteur est clairement énoncée. Selon lui, l’organisation mise en place par la résistance dans le Vercors a été trahie. Et en parcourant les premières lignes, nous pouvons apprendre que selon l’auteur, cette trahison a été la résultante non des puissances alliés mais des services du général De Gaulle, établis à Alger, alors capitale de la France Libre.

 

résistance, vercors, ffi, drôme, isère, OSS, SOE, DGSS, BCRA, de gaulle, ww2, 39 45, guerre mondiale, nazisme, Hitler, quatre montagnes, méaudre, autrans résistance,

Eugène Chavant, le "patron" civil du Vercors.

 

L’auteur appuis ses assertions sur les échanges qui se sont déroulés fin mai 1944 entre Eugène Chavant, le chef civil du Vercors d’une part, et le lieutenant-colonel Constans, l’un des responsables des services spéciaux à Alger (La DGSS, née de la fusion du BCRA et des services mis en place par le général Giraud en Afrique du Nord) et Jacques Soustelle, un proche, présenté comme le secrétaire du général de Gaulle et chef de la DGSS.

 

Parvenant à quitter le Vercors pour l’Afrique du Nord, Chavant se rend à Alger fin mai 1944, pour savoir si le projet Montagnard, projet élaboré et validé par les plus hautes autorités de la Résistance l’année précédente (Jean Moulin et le général Delestraint), était toujours d’actualité dans le plan d’ensemble visant à libérer la France du joug nazi. Non seulement Eugène Chavant s’est vu confirmer que ce dernier était toujours valide mais existant deux moutures du plan, une offensive et une défensive, c’est la première qui a été retenue, soit la plus complexe car nécessitant une aide extérieure.

 

En cas de débarquement allié en France, le plan Montagnard prévoyait de mobiliser dans et à l’extérieur du massif, puis de verrouiller le Vercors afin de le transformer en base opérationnelle contrôlée par la résistance. Il s’agissait ensuite d’en faire un « porte-avions » en territoire occupé et de « faire tache d’huile » aux environs du réduit afin de bloquer les communications dans la vallée du Rhône notamment. Dans sa mouture offensive, il s’agissait de plus d’accueillir des renforts aéroportés alliés pour lancer des opérations hors  du massif en concomitance avec l’opération Anvil-Dragoun prévue dans le sud de la France.

 

L’idée simple sur le papier prévoyait donc d’agir sur les arrières des troupes allemandes afin de freiner au maximum les mouvements de troupes et de menacés de manière constante les lignes d’approvisionnement de la Wehrmacht.

 

L’auteur parle de trahison car le colonel Constans de la DGSS à Alger promit plus de 4000 parachutistes à Chavant, qui en demandait deux fois moins alors qu’il ne semble que le premier n’eut jamais les moyens de mobiliser tant de moyens pour une telle opération. Chavant, lui, conforté par de tels propos et par l’assurance de son interlocuteur, retourna ensuite en France pour annoncer la bonne nouvelle aux principaux responsables militaires de l’Armée secrète, au premier rang desquelles se trouve Marcel Descours, chef d’état-major de R1 (Rhône-Alpes) dont le Vercors fait intégrante et François Huet, nouveau commandant militaire du massif.

 

Or Descours et Constans ont fait l’école de guerre sur les mêmes bancs. Ce fait souligné dans cet ouvrage, et la foi dans la parole donnée, explique sans doute sa précipitation à ordonner le verrouillage du Vercors alors que ses principaux subordonnés semblaient plus pondérés et attentistes.

 

L’ordre de verrouillage du maquis fut donc lancé dans la nuit du 8 au 9 juin 1944, deux jours après le débarquement en Normandie sur l’assurance rapportée d’Alger que le Vercors recevrait des renforts alliés afin de mettre en œuvre le projet montagnard. Les alliés étant à 800 km de là et le débarquement allié en Méditerranée n’étant prévu qu’à la mi-août, ce que bien entendu les responsables du maquis ignorent, le Vercors fut donc livré à lui même, espérant une aide qui ne viendra jamais. Soulignons que bien que l’opération Anvil ait eu lieu dans le sud de la France, le premier ministre britannique cherchait encore en juillet à convainque les chefs d’état-major américain d’engager une opération visant directement  l’Allemagne, via la Yougoslavie et l’Autriche…Le projet montagnard, plan ambitieux, ne fut jamais inscrit dans le plan d’ensemble allié.

 

Mais l’auteur, qui a eu accès aux archives britanniques et américaines et qui base une partie de son ouvrage sur les souvenirs des principaux responsables du maquis mets en évidence d’autres éléments qui ont conduit ces derniers à éprouver le sentiment d’avoir été trahi. Outre les renforts promis mais dont Alger ne disposait pas, l’état-major FFI du Vercors fut constamment induit en erreur et les messages émis par ces radios furent souvent sans réponse.

 

L’état-major demanda à plusieurs reprises le bombardement de l’aérodrome de Chabeuil, utilisé tout d’abord pour les reconnaissances aériennes allemandes avant de servir de principal support aux attaques de bombardiers. Il ne fut la cible d’une attaque de l’aviation alliée qu’après l’attaque générale du Vercors, le 21 juillet 1944, erreurs de bombardement, conditions météorologiques…ayant servi de prétexte pendant de longues semaines pour  retarder l’opération, pourtant primordiale pour la survie du maquis du Vercors.

 

Autre fait, qui justifie selon l’auteur sa thèse, jamais les principaux responsables du Vercors n’ont été prévenu qu’ils étaient dans le faux. Il semble au contraire qu’ils étaient maintenus (sciemment ou non) dans l’ignorance et l’erreur.

 

Confortés au départ dans l’idée que le Vercors devait jouer un rôle à part dans le processus de libération nationale dans le cadre du projet Montagnard, l’ordre de dispersion de Koenig, daté du 10 juin 1944, fut considéré comme une consigne qui ne touchait pas le maquis du Vercors. De plus, la mobilisation s’étant faîte dans l’euphorie, et bien peu dans la discrétion, il était hors de question pour les chefs militaires, à la fois de laisser sans défense les populations civiles du plateau « compromise » et de renvoyer chez eux les compagnies de sédentaires montées au Vercors après l’ordre de regroupement.

 

Ensuite, il n’y eut aucune mission, ni aucun message décourageant les chefs du Vercors. Bien au contraire, de nombreuses missions alliées, notamment des équipes de radios furent envoyées dans le Vercors, confortant ainsi les chefs dans leur idée majeur, le rôle essentiel alloué au massif dans la libération du sud de la France. 

 

Les conditions météos, mauvaises, furent avancées par Alger pour justifier les retards, notamment dans le parachutage d’armes et l’arrivée de renfort.

 

Alors que le Vercors était en voie d’être encerclé, une mission des services spéciaux français fut même envoyée dans le Vercors pour construire une piste d’atterrissage pour des avions de transports alliés. Une fois construite, elle fut jugée trop petite pour des avions de type Dakota. Elle fut donc agrandie…avant d’être en partie utilisée par des planeurs allemands le 21 juillet 1944, jour de l’attaque générale du Vercors. Le capitaine Tournissa, chef de cette mission parachutée début juillet 1944, fut tué fin août aux pieds du massif.

 

Au plus fort de la bataille, le 23 juillet, alors que l’échec du Vercors se dessinait, la DGSS annonçait par message codé qu’elle pouvait envoyée 44 hommes au total en renfort, bien loin des… 4000 promis à Chavant. L’auteur souligne que plus de 1800 hommes, des parachutistes de la France libre attendant pourtant une mission, alors qu’ils sont basés près d’Alger ou en Sicile. Ils se surnommaient alors les « paratouristes ».

 

De plus, l’auteur nous livre une présentation des arcanes de la France Libre, de la querelle de prérogatives entre responsables militaires en passant par les arrières pensées politiques sous fond de libération nationale.

 

Le général Koenig fut nommé début 1944 responsable de la résistance française, les différents mouvements étant intégrés au sein des Forces Françaises Libres (FFI). Basé à Londres, et responsable de la zone nord, il se confronte ainsi au général Cochet, responsable du théâtre d’opération méditerranéen. Le Vercors, lui se relève être sur la ligne de partage des compétences des deux généraux…

 

Outre ce conflit d’attribution, Micheal Pearson met en lumière les différentes manœuvres et plans. L’opération « Patrie » proposée par le ministre de l’Air, Fernand Grenier, communiste, visant à apporter une aide à la résistance du Vercors en rassemblant un ensemble de vieux avions français semble avoir été délibérément écarté malgré l’aval reçu au départ de la part du cabinet du général de Gaulle.

De plus, alors que les maquisards du Vercors sont dans l’expectative du déclenchement de l’opération Montagnard, certains responsables des services spéciaux français construisent le pendant de ce projet, mais dans le massif central, dans le Mont Mouchet. Il s’agit du projet C ou Caïman. Lui, non plus ne verra pas le jour.

Outre cette présentation des arcanes des services spéciaux, inscrit dans la chronologie de la période étudiée, juin et juillet 1944, l’auteur brosse un portrait fidèle du Vercors,  fait d’anecdotes et de points historiques.

 

Ayant mobilisé trop tôt, dans la foulée du débarquement en Normandie, le Vercors n’a pu jouer de rôle opérationnel propre, ayant été en partie décimée par une opération militaire allemande de grande envergure.

En se privant des rares éléments de supériorité tactique (surprise, mouvement notamment), la résistance du Vercors renouant avec le modèle de l’armée française de 1939 (statisme, attente) en attendant une aide providentielle alliée, s’est ainsi laissé piégée, la forteresse se transformant pour beaucoup de ces membres en sourcière mortelle.

Pour terminer soulignons que le travail de Michael Pearson semble avant tout un récit historique et non l’œuvre d’un historien.

Il Une analyse du travail de recherche de Michael Pearson

 

          L’auteur, Michael Pearson, base son travail notamment sur des entretiens qu’il a pu réaliser avec certains des principaux acteurs de la résistance dans le Vercors, et sur des sources non publiées auxquelles il a pu avoir accès (quatorze au total dont les références sont publiées en annexe de la bibliographie). Il nous livre donc un récit historique basé sur les souvenirs de chacun, notamment d’Eugène Chavant, et Marcel Descours. 

 

Il permet ainsi de mieux appréhender les réflexions de ces derniers afin de mieux comprendre leurs décisions de l’époque et motivations basées, comme le souligne l’auteur sur ce qui constitue selon lui, une trahison.

 

Il utilise également des sources manuscrites, pour l’essentielle constituées d’œuvres d’anciens du maquis du Vercors ou de ses environs proches (Plus de la moitié des trente sources cités dans la bibliographie sont ainsi le produit de personnes ayant eu un rôle actif dans la résistance)

 

L’essentiel de l’ouvrage se concentre sur la période juin-juillet 1944, de la mobilisation et du verrouillage à l’attaque générale du Vercors. Le premier chapitre est d’ailleurs consacré au premier jour de la bataille de Saint-Nizier, le 13 juin. Puis, l’auteur opère un léger retour en arrière en présentant le voyage à Alger de Chavant et les principaux propos échangés en mai 1944 avant de nous replonger au cœur du Vercors mobilisé.

 

Contrairement à de nombreux ouvrages écrits soit par des anciens du maquis soit par des historiens, l’auteur ne suit pas le parcours habituel avec ses principales étapes que je peux énumérer ci-dessous :

 

-          Vercors d’avant-guerre, la guerre de 39-40 et ses conséquences, les débuts de la résistance dans le Vercors, la genèse du Plan Montagnard, la présentation des différentes phases de l’organisation du maquis, les premiers combats de 1944…

 

Le projet Montagnard est présenté aux travers des attentes des responsables du maquis, dans l’expectative, attendant chaque jour des renforts promis et qui ne viennent pas.

 

Les premières escarmouches de 1944 sont évoquées, elles, pour, présenter les faiblesses du Vercors.

 

III) Apports et les limites du travail de Michael Pearson.

 

       Bien que certains aspects de l’histoire du Vercors soient l’objet d’un minutieux travail de recherches, l’œuvre proposée comporte cependant certaines limites et lacunes. Nous avons pu relever notamment de nombreuses fautes tant au niveau des chiffres fournis que de certains lieux géographiques présentés. De plus, l’auteur reprend certaines assertions, qui constituent les mythes du Vercors.

 

A)    Les critiques que l’on peut formuler.

 

a)      La présence des SS.

 

       Ainsi, basé en grande partie sur des témoignages d’anciens du maquis du Vercors et sur les propos tenus par certains responsables, il reproduit les clichés inlassablement répétés. Les unités spéciales employées dans le Vercors appartiennent selon l’auteur à la SS, armée distincte de la Wehrmacht, symbole de la barbarie et de la violence comme en témoigne le massacre d’Oradour sur Glane. Soulignons que le martyr de Vassieux en Vercors fut présenté après-guerre comme un second Oradour. Pour autant, bien que des crimes aient été commis notamment à Vassieux et à la grotte de la Luire, les unités engagées notamment dans l’opération aéroportée appartiennent toutes à la Wehrmacht qu’ils s’agissent des gebirdjäger, des unités de police ou du commando ayant été aéroporté à Vassieux.

 

Nous savons aujourd’hui que le Vercors fut attaquée par plusieurs formations, notamment la 157ème division de réserve et par un détachement de la 9ème division de blindée. En tout, 10 000 hommes engagés à tour de rôle et non simultanément, soit l’équivalent d’une division. Face aux 3000 à 4000 hommes du maquis du Vercors, partiellement armée, ce chiffre est déjà impressionnant.

 

Il y eu bien un bataillon de légionnaires de l’est, un Ostbataillon, constitué d’anciens prisonniers de l’armée soviétique, utilisé en tant que force de répression. Cette unité, composée « de mongols » a laissé des traces funestes dans le Vercors et sur ces contreforts, mais il s’agit là encore d’une unité intégré à l’armée régulière.

 

b)     Les forces en présence. 

 

Après-guerre, pour tenter de justifier la tragédie du Vercors, la mort de centaines de personnes et la destruction de nombreux biens, un autre mythe fut construit par les dépositaires de la mémoire du massif : Celui du sacrifice de quelques centaines de maquisards, retenant ainsi loin du front de Normandie, l’équivalent de trois divisions, soit entre 25 000 et 30 000 hommes. Bien que l’auteur ne retienne pas cet axiome, il n’en évoque pas moins le chiffre de 20 000 hommes, ce qui constitue une estimation exagérée.  Les forces allemandes engagées sont aujourd’hui estimées à 10 000 hommes, formant diverses unités dont deux régiments d’infanterie de montagne, un bataillon de police…

 

Il en est ainsi de nombreux chiffres cités dans cet ouvrage, notamment ceux concernant les pertes allemandes. Aujourd’hui estimés en moyenne à 150 hommes, selon différentes sources, elles furent parfois souvent exagérées. (A titre d’exemple, Paul Brissac, commandant la compagnie de sédentaires de Grenoble, dans l’ouvrage Le Vercors, par ceux qui l’ont vécu, affirme que 400 allemands ont été tués lors des combats de Saint Nizier en juin 1944. On sait aujourd’hui qu’ils n’en ont perdu moins d’une dizaine…) Ainsi, les principales attaques ou combats entrepris par les maquisards énoncés dans l’ouvrage nous donnent des pertes du côté allemand plus que disproportionnées.

 

-          Bataille de Saint-Nizier, les 13 et 15 juin 1944

 

-          Attaque du pont Chabert, le 21 juin 1944

 

-          Embuscade de Lus La Croix Haute, 10 juillet 1944

 

c)      Une non remise en cause du plan Montagnard.

 

Tout au long de l’ouvrage, qui couvre la période comprise entre le voyage de Chavant à Alger (mai 44) et l’attaque générale du Vercors (juillet-août 1944), l’auteur nous présente l’état d’esprit des principaux protagonistes, leurs réactions et leurs humeurs.

 

Tout au long de cette période, ces derniers attendent des renforts annoncés qui ne viennent pas.

 

L’auteur ne remets jamais en cause le bien-fondé du plan montagnard ni les demandes envoyées, tant à Londres qu’à Alger par les principaux responsables militaires du Vercors.

 

Les demandes en mortiers et en artillerie de montagne, souvent indiquées dans les messages envoyées se heurtent pourtant à une réalité crue : Peu d’hommes sachant se servir d’un tel équipement parmi des milliers de volontaires souvent peu formés, et peu ou pas de moyens de transports et de tractions (des mulets par exemple) pour ce site escarpé de moyenne montagne.

 

De plus, le Vercors fut souvent présenté comme une forteresse, une citadelle imprenable, un porte-avions possible en territoire occupée. Si des renforts aéroportés avaient été envoyés dans le Vercors, comme cela avait été prévu dans le projet Montagnard, il est fort possible qu’ils aient pu être bloqué par d’importantes troupes de la Wehrmacht, les issues pouvant facilement être gardées, des centaines de maquisards en faisant la mortelle expérience en tentant de redescendre en plaine après l’attaque générale.

 

La libération de Grenoble devait intervenir à J + 90 après le débarquement sur les côtes de Provence. Dans les plans alliés, si le projet Montagnard avait été mené à bien, les hommes parachutés auraient dû compter en partie sur les réserves, bien limités, de leur territoire d’accueil et cela pendant près de trois mois. Grenoble fut libérée à J + 7.

 

En ayant concentré de nombreuses unités, notamment les sédentaires de la plaine iséroise, faisant ainsi passer les effectifs du maquis du Vercors, de 300  à plus de 3000 en quelques jours, l’état-major du maquis du Vercors a pris le risque de rassembler « tous ces œufs dans le même panier », privant ainsi d’autres territoires de forces importantes au moment du débarquement de Provence.

 

Le Vercors fut échec qui coûta la vie à des centaines de personnes. Le dire aujourd’hui constitue toujours un tabou.

B)     Des informations intéressantes.

 

     Cependant ce récit historique nous livre quantité d’informations sur les mois de juin et juillet 1944, non sur la vie des maquisards durant cette période mais sur la vie et les réflexions des principaux décideurs.

 

Tout d’abord il apporte des éclairages précieux sur les principales personnalités du Vercors :

 

-          Eugène Chavant, le responsable civil du Vercors

 

-          Narcisse  Geyer, le responsable militaire du sud du Vercors.

 

-          François Huet, le responsable militaire du Vercors.

 

-          Vincent Beaume, chef du deuxième bureau et  ministre de la justice du Vercors.

 

Il nous présente un éclairage intéressant sur les conflits de personnalités, les origines politiques des principaux protagonistes et les conséquences que cela a pu avoir sur l’organisation du Vercors.

 

La personnalité complexe de Geyer est abordée par l’auteur à partir des mémoires de ce dernier. Officier n’hésitant pas à parader en cheval et en grande tenue, caricature même de l’officier de l’armée traditionnelle, il affirme après coup avoir été l’un des principaux critiques face à la stratégie employé par son supérieur immédiat, Huet. En effet, il se présente comme un partisan de la guérilla et dénonce la volonté de son officier supérieur à vouloir mener une guerre de position basée sur le maintien de petites unités sur l’ensemble des points d’accès du plateau. La nature de Geyer a indisposé de nombreux maquisards…

 

Cet ouvrage nous  présente une page intéressante sur l’histoire de la police militaire et de la justice dans le Vercors lors de cet été 1944 alors que la République a été restaurée dans le massif et que les lois du régime de Vichy ont été abolie.

 

Il nous présente différentes informations dont détenus et les motifs de leurs arrestations. Il aborde également les conséquences de ces dernières et montre les premiers prémices de la justice dite populaire.

 

IV)             Une approche de l'historiographie

 

      L’ouvrage a été publié en 1978, époque où les principales recherches entreprises concernant la résistance dans le Vercors n’avaient pas été lancées. En effet à cette date, en se référant à la bibliographie présentée, seuls les deux ouvrages de Paul Dreyfus (Vercors-citadelle de la liberté, 1969 et Histoire de la résistance en Vercors, 1975) et celui d’Henri Michel (Histoire de la Résistance en France, 1965) peuvent servir de référence.

 

Comme nous l’avons déjà souligné, la plupart des ouvrages et récits publiés jusqu’alors ont été le fait d’anciens du maquis du Vercors, évoquant l’histoire du Vercors via le prisme subjectif de leur histoire personnelle.

 

Aujourd’hui, l’idée que le Vercors a été trahi, notamment pour des motivations politiques a été remis en cause, notamment par Gilles Vergnon, l’un des meilleurs spécialistes du massif. En effet, quelques années après la libération, le PCF, « le parti des 75 000 fusillés » avait donné une nouvelle dimension à cette thèse après s’être  accaparé l’histoire du Vercors pour la transformer en exemple même du maquis sacrifié par le pouvoir gaulliste car orienté politiquement. Depuis un amalgame avait pu s’opérer dans l’esprit de beaucoup, confondant l’organisation Franc-Tireur, fondé par Jean Pierre Levy, orientée certes au centre gauche et l’organisation Franc-Tireur et Partisan, groupe paramilitaire, émanation du Front National.

Nul doute pour autant que des propos, tenus sans doute dans une certaine euphorie sous fond de libération prochaine du territoire national, ait pu conduire les principaux responsables du Vercors à prendre des décisions hâtives, notamment celle de verrouiller, puis de concentrer de fortes formations sur un point fixe.

Si le Vercors n’a pas été trahi intentionnellement, le pouvoir gaulliste ayant voulu se débarrasser d’un maquis orienté dans une lutte politique engagée pour le contrôle des territoires libérés, il n’en reste pas vrai que l’attitude de certains responsables à Alger a pu induire en erreur les dirigeants du maquis du Vercors, dès le 6 juin, les maintenant ensuite dans cette situation jusqu’au dénouement tragique, fin juillet 1944.

V)                Intérêt de l'ouvrage pour vos propres recherches

 

    Il s’agit ici d’un rare exemple d’un livre étranger traitant de la question du Vercors lors de la seconde guerre mondiale. Un autre ouvrage traitant de missions secrètes, celui de E.H Cookridge, Missions spéciales, l’épopée du Vercors, la libération de Bordeaux, 1967, évoque également la tragédie du massif mais parmi d’autres territoires d’études.

Bien que l’ouvrage n’évoque que peu ma zone d’étude, les maquisards s’étant replié de cette dernière durant la période étudiée par l’auteur, il m’a cependant permis d’enrichir mes recherches, notamment en ce qui concerne les dissensions s’étant déclenchés envers les différents protagonistes, entre Chavant et Geyer d’un côté et entre ce même Geyer et Huet de l’autre.

Il a pu également considérablement accroître mes connaissances sur différents lieux, ayant été utilisé par les maquisards en cet été 1944.

Le livre de Gilbert Joseph, Combattant du Vercors, publié 1972 se voulant très critique envers le commandement militaire du Vercors, un travail de comparaison a pu être élaboré entre les accusations de l’auteur et les justifications proposées dans l’ouvrage de Michael Pearson.

En effet Gilbert Joseph parle de trahison…mais en évoquant l’attitude des principaux responsables du Vercors, seul le commandant Costa de Beauregard trouvant grâce à ces yeux.

Ce livre a confirmé certaines déductions que j’avais pu déjà opérer grâce à mes recherches conduites précédemment. Il apparaît désormais clair qu’à partir de la mi- juin 1944, les maquisards se sont repliés de ma zone d’étude (Autrans-Méaudre) pour se concentrer dans la partie sud du massif ne lançant que des patrouilles de reconnaissances dans ce secteur.

Ils tiendront donc au matin du 21 juillet 1944 des positions, notamment à la Croix Perrin, sur lesquelles ils ne sont installés que depuis la veille. Ils s’engagent ainsi dans une guerre de position alors qu’un obstacle n’a été créé sur le principal axe de pénétration que constitue la route reliant Lans à Autrans, qu’une position de tir n’a été aménagée. Les principaux responsables du Vercors ont certes attendu en vain des renforts pendant plus d’un moins mais la stratégie employée pour contenir une attaque allemande qui se dessinée un peu plus chaque jour ne fut pas en adéquation avec les forces et la tactique employées.

A Vassieux, il y avait trop peu de mitrailleuses lourdes pour protéger le terrain d’atterrissage en cours de construction alors que certaines avaient été déployées près de Saint Martin en Vercors, certainement pour protéger le PC de la résistance mais où elles ne furent pas d’une grande utilité.

A Valchevrière, quelques obstacles avaient été dressés mais la principale position de défense avait été construite près du Belvédère, l’un des rares endroits de cette route forestière reliant Villard à Saint Martin en Vercors qui était à découvert, et donc facilement repérable par le Fieseler-Storch employé par les allemands.

Le PC de Jean Prévost, Goderville, l’un des principaux responsables de la défense du Vercors en tant que chef de la 3ème compagnie du 6ème BCA était installé dans une petite maison, seule et unique au milieu de la plaine d’Herbouilly, une cible facilement repérable également.

Les maquisards installés aux Pas, au sud est du massif, n’étaient que quelques dizaines, l’état-major ayant considéré que l’ennemi n’utiliserait pas ces axes de progression dans le Vercors faisant fi d’un adage datant de la première guerre qui considérait comme nul, un obstacle n’étant pas battu par le feu. (Comme la forêt des Ardennes en 1940). Ils durent affronter deux bataillons de gebirdjäger.

En 1944, seules huit routes, souvent étroites et en encorbellement permettaient d’accéder au cœur du Vercors. Mais le massif se trouvant en moyenne montagne, même les sentiers les plus escarpés étaient franchissables, comme l’on démontrait les forces allemandes. Vouloir défendre cet ensemble de routes, de chemins, de sentiers et de pas s’avéra une gageure.

15/01/2013

Oradour. Retour sur un massacre

vercors, résistance, ffi, 39 45, ww2, oradour, justice, guerre mondialeAlité pour encore quelques jours, j'ai pu visionner de nouveau l'enquête conduite par Christophe Weber concernant le massacre de 642 civils à Oradour sur Glane en juin 1944.

Après guerre, certains auteurs ont, en évoquant le drame de Vassieux en Vercors, parlé de deuxième Oradour. Bien que les pertes en vie humaine à Vassieux, s'élevant tout de même  à 73 victimes civiles, soient moindre que dans ce petit village du Limousin, l'historien amateur que je suis ne peux s'empêcher de faire des rapprochements entre ces deux crimes contre l'humanité.

Tout d'abord l'absence de justice. Après guerre, les principaux responsables de ces massacres ne furent pas inquiétés. Heinz Lammerding, le commandant de la division Das Reich, dont la 3ème compagnie du 1er Bataillon du régiment Der Fuhrer fut l'auteur du crime d'Oradour ne fut pas inquiété tout comme le général Karl Pflaum, le responsable de la 157ème division de réserve, unité engagé dans la repression des maquis du sud est de la France (Glières et Vercors notamment)

Outre ces deux responsables majeurs, leurs principaux adjoints ou officiers sous leurs ordres ne furent pas plus inquiétés. Ainsi, dans le Vercors, le tristement célèbre Theodor Oberländer ne fut pas poursuivi pour les crimes perpétrés notamment à la Chapelle en Vercors et fini même ministre dans les années 60.

Une politique de terreur.

Que se soit à Oradour ou dans le Vercors, une même politique de terreur basée sur la violence et le meurtre fut à l'oeuvre. Elle fut justifié en amont (les ordres données et les affiches placardées annonçant que les maquisards pris les armes à la main seraient traités en francs-tireurs et non en soldats d'une quelconque armée de libération) mais également à postériori par la volonté d'éradiquer la gangrène terroriste qui sévissait lourdement sur les arrières des troupes allemandes en cet été 1944. Or Oradour, contrairement à un Vercors insurgé, était une petite bourgade tranquille, ces principaux faits de résistance étant d'avoir soustrait des persécutés (juifs, communistes..) aux griffres de la gestapo.

 

Avant de sévir dans le Vercors, les troupes, notamment le commando de la Luftwaffe devant prendre le contrôle de Vassieux assistèrent à une harangue où les habitants du plateau furent présentés comme étant tous des terroristes. Terroristes car se battant les armes à la main ou terroristes car apportant une aide active au maquis. Cette assertion se traduisit par des crimes massifs commis par la soldatesque de la Wehrmacht, à la grotte de la Luire, à Vassieux, à la Chapelle en Vercors ou encore à Grenoble, tant au polygone d'artillerie qu'au cours Berriat.

 

Cela permis de cautionner les crimes les plus horribles commis dans le Vercors en juillet ou quelques semaines plutôt, le 10 juin 1944 à Oradour sur glane.

 

 

 

 

 

14/01/2013

Gève, autrefois le C3

autrans,méaudre,guerre 39 45,ww2,allemand,vercors,résistance,ffi,animations,guerre mondiale,maquis,grenoble,is-re,drôme,casque,gève,résistance ffiCette semaine en accompagnant deux classes de CE2 sur le plateau de Gève, j'ai pu aborder le thème de la résistance dans le massif du Vercors durant la seconde guerre mondiale.

J'ai abordé cette thématique car nous étions, le temps d'un petit pique-nique sur un lieu emblématique du maquis sur le territoire des quatre-montagnes. Pour rendre mon récit moins abstrait, surtout pour des jeunes pousses, j'avais pris quelques objets de mon exposition (brassards FFI, parachute, paire de brodequins, chargeur de sten, étui de revolver...) à la grande joie, je pense des enfants. Quelque soit la qualité du récit, découvrir de vieux objets attise toujours la curiosité même ...des réfractaires à l'Histoire

Gève, c'est le camp dénommé C3 et sa quarantaine de réfractaires devenus maquisards abrités le temps d'un hiver dans une bergerie, devenue depuis un sympathique refuge.

Gève, aujourd'hui temple du ski nordique, c'est également un site où se sont déroulés des entraînements, notamment les premières séances de tirs avec les rares armes parachutées, notamment à Méaudre en mai 1944.

Gève se trouve également à la croisée de destins. A quelques kilomètres de là, un avion britannique, un Halifax, sans doute pris dans une tempète de neige, s'écrasa dans la nuit du 8 au 9 février 1944 provoquant la mort de ses sept membres d'équipage. A la veille de l'attaque générale du massif, un polonais, Ludwig Wilk, menuisier au lycée polonais de Villard de Lans, engagé dans les rangs de la résistance en mars 1944, trouva la mort dans un accident de tir près du refuge. Un autre maquisard, Jacques Gaillard (et non Louis comme inscrit sur la plaque du refuge) trouva la mort en juillet 1944 lors de la dispersion générale du maquis. Originaire de Paris, antiquaire de profession, il était venu rejoindre sa famille à Villard de Lans et s'était engagé au moment du vérouillage du massif. Membre du bataillon Philippe, il fut tué lui aussi à proximité de Gève.

 

Pour tous ceux qui seraient interessés par ce site comme par bien d'autres dans le nord du Vercors, je serais ravis de partager mes découvertes. (Cette année, la résistance dans le secteur Méaudre Autrans constitue la pierre angulaire de mon mémoire de recherche entrepris en Histoire contemporaine)

Les objets de l'exposition, je pense qu'elle en compte actuellement près de 400, tant civils que militaires, et ma passion sont disponibles pour les centres accueillant des classes de découverte ou des groupes de particuliers qui aimeraient aborder cette thématique.

Bruno Rey

Animateur pour les centres Echarlière (Autrans), Bois de Lune (Méaudre)

Médiateur du Patrimoine.

07/11/2012

Mes objets liés à la Résistance

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

 

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

 

ww2,wwII,résistance,guerre mondiale,pétain,de gaulle,allemand,guerre,ww2,casque,ffi,vercors,résistance

     Voici la partie de l'exposition consacrée à la Résistance au cours de la seconde guerre mondiale. Comme le reste de ma présentation, elle est constitué d'objets divers glanés au cours des derniers mois dont plusieurs brassards FFI dont je publie ci dessus quelques photos.

J'utilise également une vieille machine à écrire pour parler des premiers actes de révoltes : création de tracts ou de journaux clandestins.

La tenue de général de brigade me permet d'aborder le rôle du général de Gaulle, de l'appel du 18 juin 1940 à la descente des champs Elysées en août 1944. C'est pour cela que j'ai disposé également deux postes TSF anciens. Ils me servent à illustrer une époque: la guerre des ondes, la propagande et les messages codés ou personnels.

Quelques objets (plaque de rue, livres et revues) évoquent l'une des personnalités les plus marquante de la période, Jean Moulin.

 

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

       Voici un immense drapeau, chiné il y a peu. Je pense que le drapeau planté à Saint Nizier par les maquisards du Vercors en juin 1944 était encore plus grand....Celui-ci fait plus de 4 mètres de long pour trois de large. Dans l'angle gauche, un casque adrian de soldat français a été place là comme unité de mesure...

 

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

Tout d'abord, voici un brancard issu sans doute du matériel de l'armée française. Il me sert pour évoquer l'histoire tragique des blessés de la grotte de la Luire, achevés par les soldats allemands les 27 et 28 juillet 1944.

ww2,wwII,résistance,guerre mondiale,pétain,de gaulle,allemand,guerre,ww2,casque,ffi,vercors,résistance

Un chargeur de Sten, le pistolet-mitrailleur emblématique de la résistance.

 

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

 

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

Voici un chargeur de colt américain datant de la seconde guerre mondiale. Les officiers avaient ce type d'arme. Il contient encore quelques balles et a été conservé par un ancien militaire pendant des décennies avant qu'il ne rejoigne la collection.

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

 

 

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

Je pense qu'il s'agit ici d'un chargeur de Ruby, un petit pistolet automatique utilisé par l'armée française lors de la seconde guerre mondiale. Celui-là a été trouvé avec des balles. Certains ont pu être récupérés par des membres de la résistance.

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftpww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

 

ww2,wwII,résistance,guerre mondiale,pétain,de gaulle,allemand,guerre,ww2,casque,ffi,vercors,résistance

 

Le nom d'une figure mythique de la Résistance, Jean Moulin.

Ci dessous, quelques médailles provenant de différentes acquisitions.

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

De gauche à droite : Médaille de la déporation, médaille de la Résistance, croix de guerre 39 45, médaille de l'engagé volontaire, médaille des évadés, médaille de la France Libre et deux médailles de la Libération.

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

 

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

 

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

 

 

Outre ces brassards FFI, voici un autre d'infirmier estampillé d'un tampon FTPF.

brassard, ftp, ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

Affiche vendue à la Libération au profit d'oeuvres issues de la Résistance. Ci dessous une autre affiche vendue sans doite à la même période.

 

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

 

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

Sans doute une coque de casque FFI d'époque avec la croix de Lorraine et le V de la victoire....

Voici deux vestes utilisées pour l'intervention. La première n'est pas d'époque mais, bien fatiguée, elle donne l'impression de dater du conflit.

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

 

Voici une autre veste acquise il y a peu. S'agit il d'une veste en cuir ancienne de sapeur pompier ? Ou bien, cette veste est-elle liée à l'armée française d'autrefois. Les membres des unités de char étaient effectivement équipés de vestes en cuir un peu similiaire. Si quelqu'un veut donner son avis sur la question, je suis preneur.  Notons que cette veste possède un grade, celui de lieutenant-colonel. Elle possède en outre un intérieur qui semble avoir été rajouté bien après.

Le 15 août 1944, la 1ère armée française du général de Lattre de Tassigny débarquent sur les côtes de Provence avec la 7ème armée US du général Patch. Partis du sud de la France, ces soldats traverseront le rhin pour atteindre le sud de l'Allemagne et même l'Autriche. Elle deviendra l'armée Rhin et Danube.

Ci dessous, une veste d'un officier hautement décoré.

- Légion d'honneur, Croix de guerre avec citations à l'ordre de son régiment ou de l'armée, médaille de la résistance, médaille des évadés, médaille de la France Libre (Engagé avant 1943, une non déterminée, médaille de Narvik, médaille belge?, médaille de l'engagé volontaire.

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

ww2,vercors,guerre mondiale,39 45,ffi,maquis,résistance,de gaulle,sten,munitions,us,allemand,militaria,méaudre,autrans,grenoble,isère drôme,exposition,bruno rey,autrans résistance,drôme résistance,vercors résistance,écharlière résistance,grenoble résistance,autrans ffi,autrans maquis,vercors maquis,vercors musée de la résistance,exposition résistance,brassard ffi,brassard ftp

08/10/2012

Affiches de la mobilisation, août septembre 1940

Cette fois-ci j'ai investi un peu de ma poche pour me payer ce magnifique lot d'affiches concernant la mobilisation de septembre 1940.

Il y au total 11 affiches, dont voici tout d'abord deux vues d'ensemble avant une revue de détail.

vercors résistance

vercors résistance, ffi, drôme, isère, bruno rey résistance, autrans résistance, méaudre résistance, guerre mondiale, guerre 39 45, guerre,wwII, 2ww, casque allemand, guerre militaria, militaire, armée française

vercors résistance,ffi,drôme,isère,bruno rey résistance,autrans résistance,méaudre résistance,guerre mondiale,guerre 39 45,guerre,wwii,2ww,casque allemand,guerre militaria,militaire,armée française

Celle-ci, cela faisait longtemps que je la cherchais. Elle est bien remplie avec la date du 2 septembre.

vercors résistance,ffi,drôme,isère,bruno rey résistance,autrans résistance,méaudre résistance,guerre mondiale,guerre 39 45,guerre,wwii,2ww,casque allemand,guerre militaria,militaire,armée française

vercors résistance,ffi,drôme,isère,bruno rey résistance,autrans résistance,méaudre résistance,guerre mondiale,guerre 39 45,guerre,wwii,2ww,casque allemand,guerre militaria,militaire,armée française

Mobilisation du matériel, mais également des hommes. La tension est telle en cette fin août 1939 que les premiers rappels datent du 24 puis du 26 août. Hitler depuis des semaines cherche un pretexte pour déclencher les hostilités contre la Pologne. C'est le fameux couloir de Dantzig qui est au centre de l'attention mondiale.

vercors résistance,ffi,drôme,isère,bruno rey résistance,autrans résistance,méaudre résistance,guerre mondiale,guerre 39 45,guerre,wwii,2ww,casque allemand,guerre militaria,militaire,armée française

vercors résistance,ffi,drôme,isère,bruno rey résistance,autrans résistance,méaudre résistance,guerre mondiale,guerre 39 45,guerre,wwii,2ww,casque allemand,guerre militaria,militaire,armée française

vercors résistance,ffi,drôme,isère,bruno rey résistance,autrans résistance,méaudre résistance,guerre mondiale,guerre 39 45,guerre,wwii,2ww,casque allemand,guerre militaria,militaire,armée française

vercors résistance,ffi,drôme,isère,bruno rey résistance,autrans résistance,méaudre résistance,guerre mondiale,guerre 39 45,guerre,wwii,2ww,casque allemand,guerre militaria,militaire,armée française

vercors résistance,ffi,drôme,isère,bruno rey résistance,autrans résistance,méaudre résistance,guerre mondiale,guerre 39 45,guerre,wwii,2ww,casque allemand,guerre militaria,militaire,armée française

vercors résistance,ffi,drôme,isère,bruno rey résistance,autrans résistance,méaudre résistance,guerre mondiale,guerre 39 45,guerre,wwii,2ww,casque allemand,guerre militaria,militaire,armée française

vercors résistance,ffi,drôme,isère,bruno rey résistance,autrans résistance,méaudre résistance,guerre mondiale,guerre 39 45,guerre,wwii,2ww,casque allemand,guerre militaria,militaire,armée française

 

vercors résistance,ffi,drôme,isère,bruno rey résistance,autrans résistance,méaudre résistance,guerre mondiale,guerre 39 45,guerre,wwii,2ww,casque allemand,guerre militaria,militaire,armée française

 

vercors résistance,ffi,drôme,isère,bruno rey résistance,autrans résistance,méaudre résistance,guerre mondiale,guerre 39 45,guerre,wwii,2ww,casque allemand,guerre militaria,militaire,armée française

07/10/2012

En se levant tôt.

vercors, résistance, autrans, guerre 39 45, ffi, casque allemand, militaria, armée, militaire, sten, mauser

Voilà quelques objets chinés ce matin qui serviront à agrémenter l'exposition. Certaines pièces feront sans doute l'objet d'échange car leur lien avec le thème développé est plus que mince.

Il y a donc :

- Une coque de casque adrian avec jugulaire en cuir tressée (pour officier)

- Un kit d'entretien pour mauser allemand K-98 (Le boitier est bien marqué waffenamt, mais pour ce qui est pièces, elles ne sont pas toutes originales. Vu l'état, très bon, le boitier était encore utilisé il y a peu)

- Une coque de casque US, jonc avant pattes fixes.

- Un obus français de 14-18 gravé.

- Une vieille paire de jumelles.

- Des vieilles boites alimentaires.

- Une ogive allemande de 14-18.

- Deux étuis jambons en état correct.

- Des insignes militaires des années 60-80 pouvant faire l'objet d'un échange.

- Non photographiés : des livres d'histoire dont le Guide mémorial du Vercors Résistant.

vercors, résistance, autrans, guerre 39 45, ffi, casque allemand, militaria, armée, militaire, sten, mauser

Deux de ses insignes possèdent bien le symbole de la France Libre, mais il feront sans doute le bonheur d'un autre.

vercors, résistance, autrans, guerre 39 45, ffi, casque allemand, militaria, armée, militaire, sten, mauser

Une ogive, bien entendue non dangereuse....Elle date sans doute de 14-18. Voici encore une pièce dont j'espère pourquoi pas un échange .

vercors, résistance, autrans, guerre 39 45, ffi, casque allemand, militaria, armée, militaire, sten, mauser

Ce casque adrian mod 26 français est en très mauvais état. Il n'a plus sa rondache (son insigne) et ne possède plus son intérieur en cuir. Cependant, chose pas si courante, il possède sa jugulaire, une jugulaire tressée sans doute pour officier.

vercors, résistance, autrans, guerre 39 45, ffi, casque allemand, militaria, armée, militaire, sten, mauser

Voici une coque de casque US de la dernière guerre. Pour les connaisseurs, elle a son jonc à l'avant et ses pattes de jugulaire sont fixes. Belle trouvaille car ce modèle est par forcément courant.  

 

02/10/2012

Recherches d'objets et témoignages.

Bonjour à tous.

    Je suis toujours à la recherche de vieux objets, civils ou militaires pour compléter mon exposition afin de la rendre toujours plus attractive. Et poursuivant encore mon "cursus universitaire" en master Recherches, je crois que je vais être à la diète pour les lieux que j'affectionne tant les dimanches matin, les marchés aux puces ou autres brocantes.

Cette année encore, je vais acceuillir des classes dans le Vercors et leur présenter une page de l'histoire du massif, la Résistance au cours du dernier conflit mondial.

Je cherche donc à acquérir des effets civils pour évoquer la vie d'autrefois, fait de privations et d'astuces, d'objets insolites ou totalement désuets, mais également d'autres à caractère militaire. (Je ne cherche pas à acquérir un char sherman je vous rassure, ni des armes, mais les vieux uniformes ont ma préférence et celle des enfants...)

Je dispose d'un petit budget, et j'étudie donc toutes les offres que l'on peut me faire. Vous pouvez me contacter via cette adresse mail : rey.bruno@yahoo.fr

 

             Deuxièmement, je poursuis donc encore mes études cette année, toujours avec l'université du Mans et par correspondance comme l'an dernier. J'ai décidé d'axer mon mémoire de recherche sur plusieurs problématiques : La vie quotidienne dans le Vercors des années 30 aux années 50 et la génèse de la Résistance dans les quatre montagnes.

Je recherche donc des documents, des témoignages, des anecdotes, des faits...bref tous ce qui pourrait servir à mener à bien mes travaux et à entretenir la flamme de la mémoire.