03/01/2012
Nouveaux objets, nouveaux projets
Bonjour à tous.
Je vous présente dans cette note de nouveaux objets militaires et civils qui seront rajoutés dans les semaines à venir à l'exposition consacrée à la seconde guerre mondiale et à la résistance dans le Vercors. Il s'agit d'objets glanés à droite, à gauche, et qui peuvent être chacun de puissants supports visuels pour mes interventions.
Lecteurs, lectrices, près de 200 en moyenne chaque jour selon les statistiques données par mon hébergeur, n'hésiter pas à intervenir pour donner des précisions éventuelles sur ces objets. Dans les semaines à venir, je publierais des photos de l'ensemble de l'exposition avec des descriptifs de tous les objets et ils sont nombreux. Si vous avez des suggestions ou des propositions, contacter moi. Le but de l'exposition reste toujours le même : Démocratiser l'accès aux pièces relatives à la seconde guerre mondiale. Le public que j'accueille à Autrans est constitué essentiellement d'enfants de CM2 et de collégiens de Grenoble qui lors des interventions consacrées à cette période peuvent manipuler l'ensemble des objets présents : uniformes,casques masque à gaz,téléphones militaires,médailles,journaux,objets civils de la vie d'autrefois...
Tout d'abord ce magnifique uniforme complet de général de brigade de la 1ère armée française, 5ème division blindée. Je n'ai pas de certitude sur la période pour cette tenue, la situant pour l'instant dans les années 60.
Emblème de la 5ème DB
Je disposais déjà d'une petite dizaine de masques à gaz français (1938 et 1939) pour l'exposition mais il me manquait celui typique de l'armée allemande avec sa boîte couleur feldgrau. J'essai de monter un soldat "standart" de la wehrmacht pour que le public visualise ce qu'était un "vert de gris". Je possède déjà la feldblüse, la casquette du soldat, une paire de bottes d'officier,une cartouchière, une gourde, une gamelle, une baïonnette avec fourreau et le porte baïlonette en cuir, une pelle et son étui en cuir, un téléphone de la Wehrmacht (Ce qui fait un ensemble un peu éclectique mais c'est un début)...et bien sûr un casque, mêmes plusieurs mais bien marqués par le temps. Mais reste à dénicher le ceinturon et le brelage, bref les pièces les plus honéreuses....
Le nom du sous officier allemand est encore indiqué à l'intérieur du boitier.
Les verres de rechanges pour le masque sont également présents, ce qui rend cet ensemble encore plus intéressant.
Comme presque tout les objets militaires allemands, celui possède un marquage.
Je vous présente les bottes allemandes dite Grand Froid, créees pour les soldats combattants dans des territoires aux températures polaires. Nombreux furent les soldats victimes de graves gelures sur le front russe durant l'hiver 1941, la Wehrmacht n'ayant pas équipé tous ces soldats de ce type de fourniture.
Quel meilleur symbole pour parler du pillage de territoires entiers commis par l'Allemagne nazie que ces sacs allemands, servant notamment au transport de farine, du charbon et de bien d'autres ressources. Je présente également durant l'intervention différents tickets de rationnement.
Ci dessus, un porte document typique de l'armée allemande. J'en ai récupéré un autre en poil de vache comme les sacs à dos réglementaires de la Wehrmacht et je pense qu'il est bien plus rare, n'en ayant jamais vu sur des sites de mise en vente comme yabe.
J'ai acquis également quelques objets pour illustrer mon thème favori, la Résistance en France, ainsi que des objets d'époque.
Brassards de résistants, l'un avec croix de Lorraine et un petit morceau de tissu renvoyant au premier.
Voici quelques médailles parmi d'autres : Médaille de la Résistance, Médaille des Evadés, Médaille de la Valeur militaire et enfin une petite broche FFI.
Enfin quelques documents ou objets civils qui viendront compléter l'exposition.
Carte d'Identité de septembre 1940.
Mon projet actuel se résume en quelques lignes. Il s'agit pour moi d'intervenir sur des centres accueillants des classes de neiges ou de découvertes et de proposer mon exposition et mes explications pour une durée comprise entre 1h30 et 2 heures. En hiver notamment, accéder au musée de la Résistance de Vassieux (Je fais vraiment piètre figure à côté...) ou au mémorial de la Résistance, n'est pas chose aisée. Les horaires et la question du transport entravent les visites de ces deux magnifiques lieux de mémoire. Je me propose donc de combler en partie cette lacune en présentant une exposition-intervention centrée sur la Résistance dans le Vercors en particulier, ou de manière plus générale sur la Résistance lors de la seconde guerre mondiale , auprès de différentes structures ou organismes qui en feraient la demande et cela dans une zone géographique confinée pour l"instant aux "Quatre Montagnes". L'exposition sera en partie montée la semaine prochaine au centre Echarlière du village d'Autrans. Ce sera l'occasion de publier de nouvelles photos.
Bonne année à tous.
11:00 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grenoble, quatre montagnes, méaudre, vareuse, uniforme, tunique, veste, général de brigade, ww2, wwii, 39 45, guerre mondiale, casque, bottes allemandes, brassard ffi, résistance, vercors, guerre, allemand, heer, wehrmacht, sac allemand, sac, boite us, aigle allemand, mag, masque à gaz, munition, médailles allemandes, militaire, débarquement, exposition, autrans, maquis, guerre 39 45, waffen, armes, munitions, vieux papiers, occupation, libération, de gaulle, pétain, hiler, nazisme, histoire, actu, actualités, blog, ffl
16/11/2011
Nouvelle expo
Nouvelle exposition préparée pour deux classes de CM2 de Grenoble reçues cette semaine au centre Echarlière à Autrans. Il me manque encore quelques objets emblématiques de cette période mais bon....
22:37 Publié dans Blog, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ffi, résistance, militaria, drôme, isère, vercors, autrans, méaudre, wehrmacht, ss, de gaulle, ww2, wwwii, 39 45, guerre mondiale, rhône-alpes, montagnard, villard de lans, lans en vercors, quatre montagnes, vassieux, casques allemands, collection
04/10/2011
Quelques heures de fouille dans le Vercors...
Un fouilleur amateur comme moi, c'est comme un cueilleur de champignons : On aime bien montrer nos trouvailles, s'en vanter un poil tout en les présentant comme inestimables sans pour autant décliner le nom du site où elles ont été découvertes....
Voici quelques photos prises montrant le résultat de mes recherches, objets de fouilles sortis à la truelle et au tamis et non avec le nouveau joujou dénommé ace garett 250 acheté cet été :
Quelques balles de 9mm ci dessus, en parfait état. D'autres, seront retrouvées complètement rouillées.
Douilles des balles présentées ci dessus.
Reconstitution, à gauche, des balles originelles et remontées par mes soins.
J'ai pu également extraire du terrain des douilles de fusil allemand type Mauser K98 et des balles de cette même arme.
Balle explosée de Mauser allemand
Ensemble de pièces trouvées sur le site. Outre les balles, de nombreux objets métalliques ont été retrouvés : pièces de monnaie, boutons de tuniques et d'autres à déterminer
14:35 Publié dans Blog, Histoire | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : maquis, maquisard, ffi, ftp, mln, résistance, drôme, vercors, isère, autrans, méaudre, ww2, wwii, 39 45, guerre mondiale, parachutages, armes, fouilles, balles, guerre, sten, mauser, allemand, 9 mm, histoire, actu, actualités, actualité, blog, de gaulle, france libre, hitler, ss, enfield, sten mk ii
27/09/2011
Un vent nouveau...
Je me souviens d'un éditorial du Canard Enchaîné il y a quelques années montrant chiffres à l'appui comment le Sénat continuerait à être structurellement à droite dans les années à venir sauf poussé exceptionnelle de la gauche et donc déconfiture totale du camp adverse...
Tout devient possible avec le mandat de Nicolas Sarkozy. Il arrive même, exploit abracadabrantesque, à surclasser son prédécesseur, Jacques Chirac, en réalisant le grand chelem : défaites aux cantonales, défaites au régionales, défaites aux européennes, défaites aux municipales et défaite depuis hier au sénat. Il ne faut surtout pas s'arrêter en si bon chemin. 2012 sonnera sans doute le glas de la sarkozie après cinq années où notre société a subi de plein fouet la loi d'une petite bande de racailles en col blanc. L'Education Nationale, par exemple, a été karchérisée sous Nicolas Sarkozy et avoir une chèvre, pardon Luc Chatel, comme ministre ait déjà en soi un motif de grève.
A l'occasion d'un mini-remaniement consécutif aux élections sénatoriales, David Douillet est donc devenu ministre en charge des sports à la place de Chantal Jouanno, sans doute un brin soulagé de quitter un navire gouvernemental en plein naufrage. Il n'est pas remplacé à son poste de sécrétaire d'Etat aux français de l'étranger ce qui montre la grande importance du gadget concocté il y a quelques mois pour faire rentrer le gentil David au gouvernement.(Gros nounours souriant pour beaucoup, personnalité préférée des français en 2001....mais homophobe et mysogyne patenté si l'on se réfère à ses écrits : « On dit que je suis misogyne, mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes. »)
Bruno Rey
20/07/2011
Dossier de présentation de l’exposition consacrée à la Résistance dans le Vercors proposée par Bruno Rey, animateur Nature et Patrimoine à Autrans, mai 2011
Je tiens à remercier Albert Fié, ancien résistant pour sa lettre et ses encouragements, le personnel du centre Montagne et Musique à Autrans dans le lequel j’ai exercé comme animateur nature pendant deux ans, ainsi que Manu qui avec gentillesse a pu me trouver des livres inestimables pour mener à bien mon travail.
Sommaire.
Introduction.
I) Le matériel à ma disposition.
A)La salle d’exposition.
B)Les documents.
a) Les revues et journaux.
b) Les vieux papiers.
c) Les affiches et cartes.
d) Les livres.
C) Les objets d’époque.
a) Les objets de la vie civile
b) Les objets militaires
II) L’exposition.
A) Recueil des connaissances du public.
B) Présentation générale de la seconde guerre mondiale.
C)La résistance, des débuts à la Libération.
D) La tragédie du Vercors.
III) L’espace d’échanges.
A) Résistance, Résister, hier et demain.
B) Apprendre autrement.
IV) Découverte de lieux historiques sur la commune.
Annexes :
1) Mon C.V.
2) Les Lettres d’enseignants.
3) L'articulation de mon animation
4) Listing du matériel d’époque.
Introduction
Depuis plusieurs années déjà, selon les sollicitations, j’évoque simplement ou mène de véritables interventions sur la Résistance dans notre région. Celles-ci ont pour cadre les différents centres du Parc du Vercors accueillants des classes vertes transplantées dans lesquelles j’ai travaillé depuis que je suis animateur nature.
Le public rencontré jusqu’à présent, se compose essentiellement de classes de cycle 3 et presque exclusivement de CM2, l’étude de la Seconde Guerre Mondiale étant dans leur programme d’Histoire.
Depuis cette année, j'y consacre une, voire plusieurs séances d’animation pour présenter d’abord la guerre 39-45, la Résistance en France sous l’occupation afin de mieux situer le chapitre dévolu au Vercors.
Perpétuer le souvenir des milliers d'hommes qui s'y sont battus, et qui par centaines y ont laissé la vie en juillet 1944, constitue un devoir, je crois. Les derniers témoins du drame disparaissent et il faut que nous ne cessions d’alimenter la flamme de notre mémoire. L’actualité nous démontre chaque jour à quel point l’oubli peut être parfois meurtrier, du moins préjudiciable à l’Humanité.
C’est donc à l’aide de différents éléments qui me servent de support pour mon intervention (cartes, documents d’époque, objets de la vie courante…), que je suis à même de plonger le public dans l’une des pages les plus sombres mais également des plus glorieuses de notre histoire.
Je m’attache donc dans la présentation qui suit à énumérer tout d’abord les objets qui me servent de support, puis à exposer le déroulement de mon intervention et enfin à insister sur les échanges suscités lors de cette intervention et des possibles aménagements ou prolongements.
I) Le matériel à ma disposition.
Pour mettre le public dans le contexte de l’époque, j’appuie mon animation sur un ensemble de documents d’époque afin de mieux le plonger dans cette période de notre histoire nationale. Tous ces objets ont été acquis par mes soins et sur mes fonds personnels au cours des années passées. Ils sont multiples et touchent à l’ensemble des points abordés lors des séances.
Ainsi du matériel agricole est présent pour évoquer la vie paysanne dans le Vercors d’autrefois tout comme de nombreux objets de la vie courante qui sont autant de sources de curiosité et de questionnement. Enfin des effets militaires glanés aux fils des années sont disposés dans la salle ainsi que de nombreux documents d’époque.
A) La salle d’exposition.
La salle d’exposition se situe dans les combles du centre Montagne et Musique à Autrans, centre dans lequel je travaille au moment où j’élabore ce dossier de présentation. L’exposition ne peut être que temporaire, la salle servant à de multiples usages tout au long de l’année. Il me faut donc compter près d’une heure de mise en place, sans compter le rangement, pour chaque séance. De plus, le nombre d’objets ou de cadres à placer n’a cessé de s’accroître ces derniers mois grâce à de nouvelles acquisitions ou à des dons.
B) Les objets à disposition.
Je mets en annexe la liste non exhaustive des objets que je possède pour animer ma séance. Ils sont multiples, tant dans leurs origines, civiles ou militaires que dans les opinions qu’ils véhiculent notamment en ce qui concerne les documents, livres et journaux.
a) Les revues et journaux d’époque.
Je dispose ainsi d’une soixantaine de numéros de France Libre des années 1944 et 1945 ainsi que le premier numéro du Parisien Libéré en date du 22 août 1944. Ils font partis d’un ensemble estimé à plus de 300 pièces collectées par mes soins et dont une liste partielle est établie dans l’Annexe du présent document (Plusieurs revues allemandes de propagande Signal, une grande partie des Illustration ayant trait à cette époque, diverses revues comme Match, des années 1939 et 1940…)
b) Les vieux papiers.
Mon intervention nécessite également la collecte et la mise en valeur de papiers d’époque dont voilà quelques exemples : Des tickets de rationnement, des papiers de l’Etat français estampillés comme tels et qui jurent ainsi avec ceux issus de la défunte République, de nombreuses brochures de propagande de l’Etat français, de vieilles cartes postales (Les Barraques en Vercors,Le Pont de la Goule noire)….
(Les tickets de rationnement qui ne disparaîtront pas à la fin de la guerre mais perduront pour certains jusqu'en 1949)
D’autres documents illustrent également l’exposition : Billets de banque, pièces de monnaie avec Marianne ou Francisque, timbres à l’effigie du maréchal Pétain ou d’Hitler, dizaines photos d’origine civile ou militaire, en grande majorité allemande montrant des soldats de la Werhmacht dans leur vie quotidienne, à l’entraînement ou sur les différents théâtres d’opérations militaires.
(Les allemands à Paris, photos symboliques de la victoire de juin 1940)
(Le général de Gaulle en visite au Etats-Unis)
c) Les affiches et cartes.
Sur les murs de la salle, j’utilise des reproductions d’affiches de l’époque. (issues de la série Journaux de guerre, et du coffret La Résistance d’Alain Guérin). Il s’agit de parfaits exemples de propagande, tant alliés que nazis et qui plongent le public parfois dans ce qu’il y a de plus de vil chez l’homme.
J’expose également une vieille affiche placardée dans la ville de Romans par les allemands le 25 juin 1940, jour de la rentrée en vigueur de l’armistice et qui dresse un liste d’interdits et des vexations imposées à la population civile. J’ai également recours à différentes sources cartographiques que je présente en annexe.
(Le monde en 1940, affiche d'époque éditée par le journal le Matin)
J’ai également crée des affiches avec des photos issues des Dossiers de la Résistance dont voici les principaux thèmes.
- La Résistance.
- La Collaboration.
- Charles de Gaulle.
- Le Vercors.
- La Libération.
- Quatre années d’occupation.
d) Les livres que je laisse à disposition.
Qu’ils soient d’époque ou non, l’exposition mets à disposition du public des dizaines d’ouvrages sur la seconde guerre mondiale. Une trentaine concernent l’histoire du Vercors (Citons Paul Dreyfus, Joseph La Picirella parmi les auteurs livres en question), d’autres ont trait à la guerre en général où à la Résistance en particulier. De nombreux livres pour enfants sont à leur disposition à la fin de l’intervention et peuvent donc être empruntés tout au long de leur séjour. Cela explique en partie pourquoi j’essaye de mettre en place ma ou mes séances en début de semaine afin de laisser du temps, à ceux qui le souhaitent, pour apprendre et approfondir par eux-mêmes leurs connaissances.
C) Le matériel d’époque.
L’époque abordée, c’est également tous un ensemble d’objets, militaires ou civils, qui entraînent le public dans un passé pas si lointain que cela. Une approche ludique est parfois envisagée avec un jeu de comparaison entre les objets de la vie courante d’aujourd’hui et ceux de nos grands-parents afin de deviner la fonction et le mode d’utilisation de certains.
a) Les objets de la vie civile.
J’expose et donne la possibilité de manipule à tous un ensemble d’objets d’époque dont des appareils photos, des machines à écrire, des téléphones, des moulins à café, des postes TSF...
b) Les objets militaires.
Pour l’exposition, j’ai pu récupérer au fil du temps tout un nombre d’objets, lui aussi servant de support à l’animation et pouvant être manipulé par le public. Ainsi sont présentés des casques (allemand, français…), des vêtements militaires, des masques à gaz, des ustensiles (gourdes…), des malles, des jerrycans, des pièces de fouille (douilles de fusils, queue de roquette de bazooka…) caisse de munitions…
II) L’intervention.
Avant de commencer à raconter l'Histoire du Vercors lors de la seconde guerre mondiale, une présentation des grandes phases de cette dernière s’avère nécessaire pour mieux situer et replacer les évènements dans le temps. Il arrive souvent que cette période n’est pas encore été étudiée en classe. La durée de l’intervention peut donc fluctuer en fonction des attentes des enseignants et du temps imparti dans le planning de la semaine, déjà chargé, pour mettre en place de telles séances. L’idéal pour moi, se sont deux séances de 50 minutes, l’une axée sur la Seconde Guerre Mondiale et la Résistance en France de manière générale, la seconde recentrant le public sur la Résistance dans notre région et sur le Vercors en particulier. Sans oublier que de nombreuses questions méritent d’être posées et que des débats portant notamment sur le devoir de mémoire par exemple ou sur l’engagement aujourd’hui peuvent s’ouvrir.
A) Un recueil de connaissances.
Quelles sont les connaissances des enfants sur la guerre 39-45 ? Des parents proches ont-ils connus cette période ? Ont-ils des dates qui leur viennent à l’esprit, des noms quand on leur évoque cette période? Sont-ils déjà allés sur des sites historiques consacrés à la Résistance par exemple? Ont-ils vu des films, lu des histoires traitant du sujet… ? Ont-ils déjà abordé le thème en classe ?
Cet échange permet de faire une première évaluation du niveau du public. Il permet d’ajuster le contenu de l’intervention et de rentrer ainsi plus ou moins dans certains détails. La majorité du public étant composée d’enfants de cycle 3, CM1 et CM2, le degré de maturité est très variable bien entendu.
Après cette première approche, l’animation peut également se poursuivre par l’intermédiaire d’un jeu qui permet de familiariser les enfants avec les objets de l’époque. Il consiste à placer dans l’exposition des objets de la vie courante d’aujourd’hui aux côtés de ceux utilisés autrefois, ce qui est loin d’être toujours évident.
B) Présentation générale de la seconde guerre mondiale.
Voici ci-dessous les principaux axes abordés au cours de cette phase de l’exposition.
- Les camps en présence et les principaux protagonistes.
- Les alliances nouées.
- Les enjeux du conflit.
- La chronologie des évènements (Les principales étapes du conflit)
- La vie quotidienne des gens pendant la guerre.
- Les camps de la mort.
A l'aide d'une carte de 1940 "interactive", les enfants peuvent suivre les grandes étapes de la guerre, de l'Anchluss en 1938 à la capitulation de l’Allemagne nazie le 8 mai 1945. Des petits drapeaux servent à matérialiser les mouvements et les différentes phases du conflit. Ces derniers constituent un formidable moyen de visualiser l’extension allemande, l’arrivé de nouveaux acteurs en Europe…
Voici les principales étapes abordées :
- La prise du pouvoir par Hitler en 1933.
- L’annexion de l’Autriche en 1938.
- Les accords de Munich et le démembrement de la République tchèque.
- L invasion de la Pologne en 1939.
- La drôle de guerre.
- L’invasion du Danemark et de la Norvège et la bataille du fer.
- L’invasion de la France et l’armistice.
- La Bataille d’Angleterre.
- La déroute italienne en Grèce et l’invasion de la Yougoslavie et de la Grèce.
- L’opération Barbarossa, l’invasion de l’URSS et l’arrêt devant des allemands aux portes de Moscou.
- Le débarquement américain en Afrique du Nord.
- Le débarquement anglo-américain en Italie et la défaite allemande de Stalingrad.
- Le débarquement des alliés en Normandie et la libération de la France.
- La chute du IIIème Reich, la mort d’Hitler et la fin de la guerre en Europe.
Les théâtres d’opération en Afrique ne sont pas abordés de même que ceux du Pacifique. Juste l’alliance nippo-germanique est abordé pour expliquer l’entrer en guerre des Etats-Unis contre l’Allemagne.
C) La Résistance, des prémices à la libération.
Cette partie de l’exposition s’attache à présenter la Résistance lors de la seconde guerre mondiale dans ses grandes lignes. Elle commence par une série de questions que je pose aux enfants :
· Qu’est que la résistance ? Que veut dire résister ? Comment résister et lutter contre l’oppression ? Avec quels moyens ?
· Quels sont les sentiments du peuple français à cette époque ? Quels sont les principales préoccupations de la population ? Evoluent-ils en fonction des évènements internationaux, de l’évolution du conflit?
Elle se poursuit par une présentation des principaux acteurs de ce chapitre (Le général de Gaulle, Jean Moulin…), des premiers réseaux (missions et besoins…) et des premières actions entreprises.
Mais la résistance s’inscrit dans un contexte, celui de l’occupation d’abord partielle puis totale de notre territoire et du régime de Vichy. Comment évoquer la résistance sans s’attarder un peu sur l’Etat français et sa politique de collaboration. Comment parler de ce chapitre et de la montée en puissance des maquis sans évoquer la mise en place du STO, les revers subis par l’armée allemande et le retour de l’espoir sur le continent avec notamment l’entrée en guerre des Etats-Unis. (Se référer au tableau de présentation mis en annexe)
D) La tragédie du Vercors
Nous rentrons désormais au cœur du but premier de l’intervention. Il s’agit ici de présenter globalement et de manière sommaire un sujet sur lequel on pourrait discourir pendant de longues heures. Il s’agit donc de simplifier les faits tout en inscrivant le Vercors dans un contexte, celui de la Seconde Guerre Mondiale et de l’un de ses chapitres, la Résistance.
Pour commencer une présentation du Vercors d’un point de vu topographique s’impose afin de comprendre le rôle qui lui avait été dévolu dans la bataille pour la libération de la France. Ce travail s’effectue avec une carte en relief du massif.
a) Le contexte.
Après l’invasion de l’URSS en 1941 et l’instauration du S.T.O qui en découle directement deux ans plus tard, le massif du Vercors va se transformer en refuge pour ceux que l’on va qualifier tout d’abord de réfractaires. Nous abordons grâce à une carte en relief du Vercors les atouts que représente le massif pour des personnes désirant se cacher et se soustraire tant aux allemands qu’aux autorités complices de Vichy. Nous ne rentrons par contre pas dans les détails concernant les débuts de la résistance en Isère et dans le Vercors. Cela risquerait de noyer le public sous trop d’informations. Nous présentons ainsi les premiers « maquisards » et les motifs qui les ont poussés à se mettre « hors la loi » vis-à-vis de Vichy et des troupes d’occupation.
b) Les premiers besoins.
Avant de devenir des résistants luttant les armes à la main contre les allemands et leurs valets, les hommes venus au Vercors recherchent avant tout des choses élémentaires dans une période de pénurie généralisée (Un abri, de la nourriture, de l’eau, des vêtements et des chaussures appropriés…) Pour cela, il s’agit de nouer des contacts avec la population locale pour pallier aux difficultés du ravitaillement. Quels sont leurs soutiens ? Quelle est l’attitude générale de la population ?
c) Les débuts.
Sans arme pour la plupart, sans instruction militaire et sans encadrement suffisant ou adéquat, les débuts sont plus que difficiles pour des hommes qui se sont mis hors la loi et qui vont en grande partie constituer l’ossature de la Résistance dans le Vercors. Les premières armes ne parviendront qu’en petite quantité fin 1943. L’encadrement et l’instruction seront le fait d’agents parachutés ou d’anciens officiers ou sous-officiers de l’armée de métier, devenus sans affectation depuis l’invasion de la zone dite « libre » et la disparition de l’armée d’armistice. Les débuts se sont également les accidents, les missions mal calculées et les incursions ennemies, troupes allemandes ou milice de Darnand. Les motivations de ceux que l’on qualifie à l’époque de « terroristes » sont aussi abordées. Elles permettent notamment de dresser une liste de l’ensemble des interdits, des vexations imposées à cette époque par l’occupant.
d) La vie au maquis.
Par l’intermédiaire de cours passage de livres écrits sur des expériences vécues dans le Vercors, nous pouvons présenter la vie des premiers maquisards dans les différents camps implantés sur le massif. Comment se déroule une journée dite « classique » avec ses corvées, son entraînement, ses tours de garde…
e) Les premières actions et les premières menaces.
Quelles sont les principales actions entreprises par les maquis du Vercors ? Sont-elles toujours couronnées de succès ? Quelles sont les réactions des troupes allemandes et de leurs alliées vichystes ? Nous abordons donc ici les premières attaques et les incursions allemandes ou de la milice dans, ou proximité du Vercors.
f) L’échec du Plan Montagnard
Quel était donc le projet sous-jacent à cette concentration d’hommes, près de 4000 en juillet 1944, dans ce lieu géographique précis ? Il consistait à former une sorte de porte avion en territoire occupé, susceptible d’accueillir des forces alliées en plus des groupes de résistants de la région une fois le second débarquement réalisé dans le midi de la France. Ainsi, ce groupe hétéroclite mais néanmoins déterminé pourrait mener des actions sur les arrières des troupes ennemis alors en plein combat contres les troupes alliées. La bataille de Montélimar en août 1944, montrera que ce plan, si décrié par la suite, pouvait avoir un objectif militaire parfaitement valable. La constitution d’un véritable « bouchon » dans la vallée du Rhône avec les éléments du Vercors aurait peut être entraîné l’anéantissement de toute une armée allemande. Nous ne rentrons pas ici dans les polémiques au regard de la complexité du sujet.
g) LaBataille du Vercors.
Les grandes phases des opérations et les crimes perpétrés par les troupes d’occupation sont présentés au public par l’intermédiaire d’une carte du Vercors. Cette dernière permet de cerner la stratégie allemande, de visualiser les principaux lieux de combats mais également les principaux théâtres d’exactions commis par troupes nazies…
- L’attaque de Malleval et des Barraques en Vercors en janvier 1944
- Les deux attaques contre Saint Nizier en juin 1944.
- L’attaque générale du Vercors : Valchevrière, Vassieux, La Grotte de la Luire, le bombardement de la Chapelle en Vercors….
Puis, nous nous concentrons sur la trop longue liste des disparus, qu’ils soient issus des rangs de la résistance ou simples civils.
III) L’espace d’échanges.
Pour de nouveau laisser la parole aux enfants, j’aime ouvrir un débat portant sur le devoir de mémoire. A quoi sert l’Histoire ? Pourquoi se souvenir d’une période qui semble si lointaine ? De quelles libertés jouissons-nous aujourd’hui comparées à l’arbitraire d’hier. Cette séance permet à beaucoup de découvrir la barbarie, l’arbitraire menés au nom d’une idéologie raciste.
A) Résister aujourd’hui.
- Que veut dire s’engager ?
- Pourquoi ne devons nous pas rester indifférent ?
- Pourquoi devons nous nous montrer critique ?
Voilà des questions qui méritent d’être posées. La peur de l’autre, la xénophobie, le racisme peuvent servir de pont pour lier l’antisémitisme d’hier aux maux de la société actuelle. C’est un sujet sensible, politique qu’il faut aborder avec précaution. La parole est aux enfants et l’animateur se doit de rester objectif, ce qui ne veut pas dire neutre.
B) Apprendre autrement, apprendre par soi et pour soi.
Pour ceux qui le désirent, un espace ressource est en effet mis à leur disposition. Il contient près d’une trentaine d’ouvrages répartis en trois catégories qu’ils sont libres d’emprunter à leur guise durant tout le reste de leur séjour dans le Vercors. Ces derniers peuvent être répartis en trois catégories :
- Ceux traitant de la seconde guerre mondiale de manière générale.
- Ceux traitant de la Résistance de manière générale.
- Ceux traitant de la Résistance dans le Vercors en particulier.
Il s’agit pour la plupart de livre jeunesse et non de livres pour un public plus âgé. Cela n’empêche pas certaines illustrations et certains mots d’être parfois très durs.
IV) A proximité du centre.
Un approfondissement de la (ou des) séance consacrée à la Résistance dans le Vercors lors de la seconde guerre mondiale peut être effectué avec un déplacement dans le village d’Autrans pour trouver des traces du passé. Des plaques commémoratives, des stèles sont présentes dans ou à proximité du centre du village (Place du village, hameau d’Echarlière, hameau des Tranchants, place de la mairie, croix des fusillés au bourg de Dessus) ainsi qu’au cimetière d’Autrans. Les tombes et leurs inscriptions sont un moyen de reconstituer l’Histoire du Vercors, des martyrs de la bataille aux fusillés du Polygone à Grenoble par exemple. L’ensemble de ces lieux permettent également de revenir sur certains sigles (FFI, V de la Victoire) ou symbole (Chamois
Les tombes du Commowealth et les interrogations du public sur leurs présences dans un petit village du Vercors peut servir de fil conducteur pour nous rendre sur les lieux du crash du bombardier anglo-saxon, à proximité du refuge de Gève et de présenter le Camp C3 présent dans ce dernier lors de l’hiver 1944. Cette randonnée du centre du village au plateau de Gève peut également être envisagée afin de prendre la mesure du chemin que devaient parcourir ceux qui ravitaillaient les maquisards cachés à proximité de ce dernier.
Elle permet également d’aborder d’autres aspects, humains, comme la solitude, la solidarité, les privations, la peur, l’angoisse….
Ces séances ne peuvent tout enseigner mais si j’arrive à éveiller la curiosité, l’envie d’en savoir davantage, je pense que j’aurai réussi !
18:45 Publié dans Blog, Histoire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : de gaulle, maquis, maquisard, ffi, ffl, résistance, vercors, drôme, isère, guerre mondiale, guerre 39 45, milice, wehrmacht, vassieux, autrans, animation, waffen ss, libération, ftp, as, chabal, prevost, collaboration, lvf, la chapelle en vercors, alpes, méaudre, saint nizier, guerre
19/01/2011
"L'environnement, ça commence à suffir"
Comment maintenir une compétition sportive, la fameuse "Foulée Blanche" requérant, une forte quantité de neige quand l'or blanc fait défaut sur le site prévu à cet effet depuis des semaines?
Vous l'aurez deviné avec cette photo saisie à la hussarde, tellement les véhicules en question vont vite...
Le batîment à gauche sur la précédente photo n'abrite rien d'autre que la gendarmerie, présente de manière temporaire dans le village lors de la saison hivernale. Scène surréaliste hier, avec des camions roulants "à fond les ballons" devant une institution que l'on associe régulièrement aux contrôles de vitesse....
On nous rendant sur le site officiel de la manifestation, nous pouvons lire "Depuis 4 ans la foulée Blanche n’a cessé d’avancer dans sa démarche de manifestation éco-sportive sous l’impulsion du Conseil Général de l’Isère"...
Le plateau de Gève, au nord de la commune d'Autrans est situé à une altitude supérieure de 200 mètres à celle enregistrée dans le village même . Là, un lac artificiel a été créé pour alimenter les différents canons à neige installés sur le site.
Depuis quelques jours, les canons, vu la noria de camions assurants le monotone trajet Gève-Autrans, doivent marcher à plein régime dès le soleil couchant
Tout ça pour cela :
Malgré le faible enneigement et les températures printannières de ce mois de janvier, de magnifiques lignes blanches sont amoureusement entretenues chaque jour. Non, visiblement le Vercors ne souffre jamais de pénurie ou de stress hydrique....
L'eau servant à alimenter les canons à neige situés à Gève se situe 10 kilomètres plus au sud, près du "Trou qui souffle". Elle provient d'un point de captage et est expédiée par un réseau souterrain jusqu'aux "usines à or blanc".
Quelle magnifique aire d'arrivée pour tous les participants aux courses organisées pour la 33ième édition de la Foulée Blanche. Dommage que cette zone avec ses 10 à 15 cm de neige, sans doute plus grande qu'un terrain de foot soit totalement faîte de neige produite artificiellement.
Tiens, il a neigé à l'insu de notre plein grès...
Et dire qu'il y a à peine quelques mois, nous étions littéralement bombardés d'articles, de reportages, d'enquêtes...sur les causes et les conséquences du réchauffement climatique. Sommet de Copenhague et de Cancun, multiples films, conférences, il était difficile d'échapper à cette prise de conscience si tardive sur le rôle des hommes dans la destruction de leur maison commune.
Spéculons un peu, tirons des plans sur la comète et avançons que le manque d'enneigement chronique que connaissent les stations de sport d'hier de moyenne altitude sont l'une de ses conséquences. Quelle meilleur moyen pour lutter contre ce phénomène que d'utiliser des camions -bennes qui vont effectuer des dizaines d'aller retour pour alimenter en neige le domaine et ainsi émettre des kilos et des kilos de carbone dans notre atmosphère.
Penser global, agir local, c'est mal parti, même dans un petit village situé ans un Parc Naturel Régional, où normalement les activités économiques doivent se conjuguer avec un développement durable du territoire. La gestion, de l'or bleu peut être sujet à polémique.
J'aimerais me rendre ainsi cette semaine à la mairie pour avoir quelques précisions:
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Le coût d'un tel évènement: dépenses engagées et recettes escomptées.
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L'état de nos reserves d'eau et la quantité précise utilisée ces derniers jours pour construire des pistes ubuesques.
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La vitesse autorisée sur la route reliant le centre du village-foyer de ski nordique et le plateau de Gève.
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le nom de la société privée qui sous traite actuellement ce marché.
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La commune envisage t-elle d'accroître son parc de canons à neige, notamment sur le domaine de ski alpin, situé à la Sûre.
"La Foulée blanche est en relation très étroite avec le groupement des producteurslocaux et ainsi peut proposer des repas réalisés avec des produits terroirs. Tous ces produits peuvent également être dégustés sur certains postes de ravitaillement en course et dans le village d’exposants où sont organisés des apéritifs gratuits. L’APRIFEL est présente toute la semaine pour renforcer la campagne « 5 fruits ou légumes par jour ».
Vive le "suremballage"...
22:10 Publié dans Blog, Histoire, Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : autrans, vercors, nature, écologie, environnement, foulée blanche, ski, ski nordique, ski de fond, isère, drôme, rhône alpes, dauphiné, france bleu
16/01/2011
Mouvement populaire et populisme
Comment ne pas se réjouir pour le peuple tunisien, qui après avoir vécu des décennies de confiscation du pouvoir par un clan, est parvenu à chasser par la rue son dictateur, Ben Ali
Et comment n'avoir pas le sourire aux lèvres en pensant à d'autres régimes autocratiques dont les dirigeants vivent désormais dans la crainte de subir à leur tour un mouvement populaire. Et ils ne manquent pas, de Bouteflika en Algérie à Ali Abdallah Salleh au Yémen.
L'autocratisme, le népotisme, la confiscation de tous les pouvoirs au profit d'un petit groupe ou d'un clan tribal, l'absence d'espaces d'expression, tout cela fait le jeu des extrémistes. Et ce n'est pas en soutenant des régimes liberticides, comme le fait la France depuis toujours malgré les grands discours, que nous pouvons véritablement lutter contre un fléau qui se nourrit de la pauvreté, de l'absence de libertés ou de profondes inégalités. Contrairement à ce qui a pu être dit ou écrit, Ben Ali n'était pas un rempart contre le fondamentalisme religieux mais au contraire un facteur aggravant. On peut tuer, torturer, emprisonner par centaines mais les idées restent si on s'attaque pas aux racines du mal et aux maux de la société.
En France
C'est fait et ce n'est pas une surprise. Marine Le Pen a donc été élue à la présidence du Front National, parti fondé par son père en 1972 avec un aéropage d'individus, parfois issus des rangs de la Résistance, mais souvent sortant des nasses de Vichy, des partis collaborationnistes ou de l'OAS. Marine assume l'héritage, des propos de son père aux membres peu fréquentables qui composent une part non négligeable de son parti.
L'emballage évolue quelque peu avec une quadra à la tête du parti, mais la "clone" de son père garde le même fond de commerce et le même sourire carnassier aussi hideux que les idées qu'elle aime véhiculer dans les médias.
Le Front National mange à tous les rateliers et cela depuis sa création. En écologie, on qualifierait cette espèce d'opportuniste. Defenseur des valeurs chrétiennes hier, avocat de la laïcité aujourd'hui. Encore faut il souligner que cette nouvelle lubie a pour principal but de cogner sur l'Islam et les musulmans de France.
Ultra libéral en matière économique hier avec un programme axé principalement sur une baisse générale des impôts, il se pose en garant actuellement des petits, ouvriers ou employés. Leparti n'est pas un grand écart près et toutes les propositions avancées par ce dernier dans tous les domaines se résument à une lutte contre le "tsunami' migratoire.
Bref, comme tout parti populiste et xénophobe, le Front National surfe sur les peurs de nos concitoyens et propose des solutions simplistes et ubuesques à des problèmes complexes et structurels. Il flatte les instincts les plus vils, soit actuellement 25% de la population selon les sondages...
Sortir de la zone euro, rétablir la peine de mort, que de propositions passéistes... Combien devront nous injecter de millions d'euros pour rétablir le franc? Et de quelle manière mettre à mort un individu, condamné par une justice bien entendue infaillible (Il suffit de se rendre aux Etats-Unis pour s'en rendre compte...)? Sortir la guillotine du musée? L'injection léthale? La décapitation à la hache? Le pelleton d'exécution? La pendaison? L'écartèlement? Le supplice de la roue....En 1981, nous nous sommes affranchis d'une partie de notre barbarie en supprimant la peine de mort. Le FN voudrait revenir à temps obscures qui nous font honte.
Et le FN
14/01/2011
Que fallait-il faire?
Le gouvernement français devait il déclencher une action des forces spéciales quelques heures après l'enlèvement au risque de blesser ou d'entraîner la mort de ses otages? Avait il toutes les informations nécessaires pour lancer l'opération (L'armement des preneurs d'otages, leurs motivations politiques, le commanditaire éventuel...)
Dans le cas contraire, malgré les éléments d'information dont il disposait, le gouvernement devait il prendre le risque de laisser les terroristes et les deux jeunes français se perdre dans l'immensité du Sahel. Depuis des semaines, nous sommes en effetsans nouvelle des otages capturés au Niger par un groupe de l'AQMI. Le corps de Michel Germaneau n'a jamais été retrouvé depuis l'annonce de sa mort au printemps dernier. Quelles sont les motivations des preneurs d'otages? Jusqu'à présent, malgré tous les démentis officiels, les gouvernements succesifs avec "l'aide" d'intermédiaires aux honoraires plus que salés, ont souvent cherché un terrain d'entente sur l'argent et sur les prisonniers avec les groupes terroristes. C'était encore le cas avec l'enlèvement de Pierre Camatte en 2008.
Alors quel choix stratégique adopté? Le recours à la force avec les risques que l'ont connait ou la négociation, souvent longue, hasardeuse et dangereuse. En effet l'argent permet à ses petits groupes terroristes de s'armer, de s'acheter de ses complicités auprès de certains membres des forces de sécurité..et les prisonniers libérés peuvent devenir les futurs preneurs d'otages. Un cycle sans fin en perpective....
Votre empressement à justifier l'intervention militaire qui a conduit à la mort d'Antoine de Léocour et Vincent Delory nous a beaucoup surpris. Réduire l'analyse de ce drame à un discours sécuritaire ne fait qu'alimenter grossièrement la presse à sensations"
Alors oui je suis d'accord avec les amis d'Antoine. Le ministre de la Défense Alain Juppé, avec l'aval du président de la République et du premier ministre, a donné son feu vert pour déclencher l'opération de sauvetage. Il doit donc prendre effectivement ses responsabilités en démissionnant de ses fonctions car l'action engagée a été un dramatique échec.
12/01/2011
About Eric
Accueilli au tribunal de Paris par une nuée de caméras, Eric Zemmour s'est défendu ce mardi devant la cour d'être un provocateur cherchant à attirer l'attention. Pourtant c'est ce qu'il est, un petit individu qui fait son "beur" comme dénonciateur autoproclamé du politiquement correct. Et comme un Jean Marie Le Pen, il fait régulièrement les choux gras de la presse avec des sorties calibrées, présentées à tort, comme des dérapages. C'est qu'il a des livres à vendre, le Eric.
A propos du fameux débat, jamais clos, sur la liberté d'expression, c'était aujourd'hui au tour Jean-François Copé, le tout nouveausecrétaire général de l'UMP, l'homme aux multiples casquettes, de défendre le droit de l'UMP à débattre de tout. Dénonçant le recadrage en règle subit par Christian Jacob à propos du statut des fonctionnaires, Jean François 2017 a affirmé cranement : "Jamais, pour ce qui me concerne, je me permettrais de dire d'une mesure préparée par le gouvernement qu'elle est inutile". L'auteur de "Promis, j'arrête la langue de bois", préfère donc en certaines circonstances la garder dans sa poche sans en penser moins. Aller un petit effort Jean François, quelles lois ont donc été inutiles selon toi? Il n'y a pas de "sujet tabou" tu sais, alors "prend tes responsabilités"....
19:36 Publié dans Blog, Histoire, Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
10/01/2011
Quelques points d'actualité
"C'est la nation toute entière qui condamne un acte barbare, perpétré par des barbares, un acte d'une lâcheté inouïe" Nicolas Sarkozy. Pour une fois, que je peux être d'accord avec une déclaration du président de la République, je ne vais pas me priver de la citer.
Quota : Derrière la politique du chiffre, chaque ministre essayant de faire mieux que son prédesseur, les immigrés n'étant plus des êtres humains mais des unités, de simples statistiques, se cachent souvent des drames humains. Aujourd'hui, des gendarmes sont venus chercher un enfant de six ans dans son école à Langeac, en Haute-Loire, pour le conduire dans un centre de rétention avec son père en situation irrégulière. Trois gendarmes, accompagnés du père de l'enfant, se sont rendus, vendredi 7 janvier en milieu d'après-midi, dans l'école de Vazgen Asryan, six ans, pour qu'il soit conduit avec son père dans le centre de rétention de Nîmes, a expliqué à l'AFP une porte-parole du Réseau éducation sans frontières (RESF). Lire la suite l'article
Propagande : Beau moment de propagande ce matin sur une chaîne du service public que je ne citerai pas... à savoir France 2. En effet, lors de l'interview de l'inéffable Roland Sicard dans Télématin, l'invité n'était autre que l'ambassadeur tunisien à l'Unesco, M Hadad. Et là, sans presque être interrompu, ce dernier a pu se lancer dans une suite sans fin de mensonges et de contrevérités confinant à l'absurde. Le mouvement social tunisien, que la plupart des experts présentent comme spontané et traduisant un fort mal-aise au sein notamment de la jeunesse de ce pays, est selon lui manipulé par l'extrême gauche tunisienne et les islamistes. Il s'agit donc que d'un complot, ourdi par une alliance contre nature entre extrême gauche laïque et ultra conservateurs religieux...contre le régime bienfaiteur et émancipateur du président Ben Ali.
Notons que l'extrême gauche tunisienne, notamment son principal représentant, le parti ouvrier tunisien, est l'objet de multiples persécutions du pouvoir tunisien depuis des années. Ses membres sont emprisonnés et totalement marginalisés par le clan au pouvoir. Sa marge de manoeuvre plus qu'étroite ne lui permet pas d'organiser ou de récupérer un tel mouvement populaire. Ne parlons pas des islamistes, persécutés et enfermés avec l'approbation tacite de l'occident. Après tout, si la Tunisie n'était pas une dictature conduite sous la férule d'un clan, celui du président Ben Ali, elle deviendrait le repère d'islamistes radicaux. Superbe justification à une dictature mise en place en 1987.
Bref on aurait souhaité un poil de pugnanicité de la part de notre journaliste vedette. L'ambassadeur aurait pu facilement être étrillé par n'importe quel citoyen lamba au fait de l'actualité. L'interview lui a offert une magnifique tribune de propagande en faveur du régime en place en Tunisie.