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28/09/2011

La Russie selon Poutine

20071010_FIG000000244_29243_1.jpgLe buteur de tchétchènes "jusque dans les chiottes" (1) et ancien lieutenant-colonel du KGB, Vladimir Poutine sera donc de nouveau candidat à la présidence de la Fédération russe l'année prochaine. En 2008, il avait du céder son poste à un faire-valoir en la personne de Dmitri Medvedev, la constitution russe interdisant plus de deux mandats consécutifs, ...et non plus de deux mandats (2).La constitution ayant été modifiée entre temps, un président russe est désormais élu pour six ans,un mandat reconductible. En théorie, l'ami Vlad l'ampaleur, restera à la barre de la fédération jusqu'en 2024.

 

Vladimir Poutine, l'inconnu du grand public en 2000 lorsqu'il devint le dernier premier ministre de Boris Elstine, éclaboussé dans de muultiples affaires et sous parfusion de vodka à l'époque, s'est mué en quelques mois en chef militaire grâce une petite guerre fort pratique en Tchétchnie (3). 100 000 morts plus tard, la Tchétchénie est dirigée par un satrape local, Ramzan Kadyrov, régulièrement accusé d'enlèvements, de torture, de meurtres et soupçonné d'être le commanditaire de multiples assassinats. Il a bien sûr été placé à ce poste par Poutine.

 

La personnalité préféré des russes à l'époque était le défunt camarade Andropov, sécrétaire général du parti communiste entre Brejnev et Gorbatchev et ancien patron...du KGB. Le choix de prendre Poutine comme premier ministre en 2000 puis comme dauphin a été pris par Elstine sur la base d'enquêtes d'opinion. Empêtré lui et sa famille dans des délits financiers, il avait besoin également d'un successeur compréhensif. Et puis quoi de mieux qu'une petite guerre pour souder le peuple russe à ses dirigeants, faire diversion et faire passer un illustre inconnu crédité d'un 1% d'intention de vote fin 2000 à un président élu au premier tour avec 52% des suffrages en mars 2001.

 

La Russie de Vladimir Poutine avec la fameuse "verticale du pouvoir", c'est la confiscation de la démocratie au proft d'une petite classe de dirigeants appartenant tous aux ministères de la force, les silovikis. L'opposition y est pratiquement inexistante et peine à survivre. Pour faire taire les critiques, des partis sont crées par le Kremlin pour faire illusion. Les mouvements de protestation sont,eux, pratiquement toujours victimes de vexations ou d'intimations du pouvoir. Les manifestations sont soumises au bon vouloir du Kremlin.

 

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La Russie de Vladimir Poutine, c'est également un pays ou il ne fait pas bon être journaliste ou défenseur des droits de l'homme. L'assassinat d'Anna Politkovskaîa en 2006 n'a toujours pas été résolu à ce jour. Journaliste à Novaïa Gazeta, l'un des rares  journaux russes critique envers le pouvoir poutiniste, elle était connu pour ses articles et ouvrages dénonçant les exactions commises en Tchétchénie, par les forces russes et leurs séides à la solde de Kadyrov. Ce dernier est d'ailleurs fortement suspecté d'être derrière l'assassinat, certains y voyant même un cadeau fait à Poutine pour le remercier de son soutien constant. Une des principales artères de la capitale tchétchène, Grozny (4), porte d'ailleurs le nom de l'illustre premier ministre. Natalia Estemirova, elle, travaillait pour la branche tchétchène de l'association de défenses des droits de l'homme Memorial. Elle a été enlevée puis exécutée quelques jours après avoir été menacée par Ramzan Kadyrov, elle qui était l'une de ses rares mais plus farouche détractrice. La peur fait partie intégrante de la société tchétchène, dans un petit état membre de la fédération, aujourd'hui innondé d'argent par le pouvoir pour acheter une paix locale. Depuis 1994, 250 000 tchétchènes ont été tués au cours de deux guerres. La Tchétchénie comptait guère plus d'un million d'habitants à l'époque. Faîtes, donc ici un petit calcul macabre...

 

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Natalia Estemirova, à Grozny. Elle était la principale source d'information de Memorial,sur les crimes commis en Tchétchénie. Assassinée en 2009.

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Anna Politkovskaïa, auteur notamment du "Deshonneur russe", assassinée en octobre 2006 devant l'entrée de son immeuble à Moscou.

 

La Russie de Vladimir Poutine, c'est le pays ou certaines régions votent à 100% pour le maître du Kremlin comme en Tchétchnie, surprenant, non? Bus à disposition, buffets à volonté, intimidations, ordre de la hiérarchie, tout est bon pour amener l'électeur à voter...et à bien voter.

La Russie de Poutine, c'est également un pays où il ne fait pas bon être otage. Plus de 130 tués par un gaz secret en 2002 à Moscou, plus de 400 à Beslan après un assaut au bazooka mené par les forces spéciales russes, les spetnaz. Trève d'angélisme, lui, il y a bien des terroristes liés à Al Qaïda dans le Caucase, en Tchéchénie et dans les Républiques voisines (Daghestan,Ingouchie,Kabardino-Balkarie...), mais ils étaient bien minoritaires autrefois dans les rangs des indépendantistes menés par le  colonel Maskhadov, président légitiment élu en 1997 sous la surveillance de l'OCDE, est excécuté en janvier 2005. Depuis des groupes locaux, nés souvent de la haine et de la terreur imposée, continuent leurs macabres attaques, souvent contre des objectifs civils (trains, immeubles, avions...)

 

Alors pourquoi un tel silence assourdissant dans le monde occidental alors que la Russie a été condamné à maintes reprises par le Conseil de l'Europe pour atteinte aux droits de l'homme? C'est simple, la Russie est un marché interressant pour nos produits à l'exportation, notamment militaires et l'un des premiers producteurs mondiaux de pétrole et de gaz...

 (1) Citation télévisée de Vladimir Poutine lors du début de la secone guerre en Tchétchénie.

(2) Aux Etats-Unis, la limite est deux mandats au total qu'ils soient consécutifs ou non.

(3) Une petite guerre pour faire diversion, serais-je un adepte de la théorie du complot. L'ancien agent Litvinenko a été assassiné au polonium en 2006 à Londres, lui qui y voyait également un complot pour porter au pouvoir un illustre inconnu... 

(4). Groznyi fut la capitale d'un état la plus bombardée depuis Berlin en 1945...

Livres et documents conseillés :

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27/09/2011

Un vent nouveau...

Je me souviens d'un éditorial du Canard Enchaîné il y a quelques années montrant chiffres à l'appui comment le Sénat continuerait à être structurellement à droite dans les années à venir sauf poussé exceptionnelle de la gauche et donc déconfiture totale du camp adverse...

Tout devient possible avec le mandat de Nicolas Sarkozy. Il arrive même, exploit abracadabrantesque, à surclasser son prédécesseur, Jacques Chirac, en réalisant le grand chelem : défaites aux cantonales, défaites au régionales, défaites aux européennes, défaites aux municipales et défaite depuis hier au sénat. Il ne faut surtout pas s'arrêter en si bon chemin. 2012 sonnera sans doute le glas de la sarkozie après cinq années où notre société a subi de plein fouet la loi d'une petite bande de racailles en col blanc. L'Education Nationale, par exemple, a été karchérisée sous Nicolas Sarkozy et avoir une chèvre, pardon Luc Chatel, comme ministre ait déjà en soi un motif de grève.

A l'occasion d'un mini-remaniement consécutif aux élections sénatoriales, David Douillet est donc devenu ministre en charge des sports à la place de Chantal Jouanno, sans doute un brin soulagé de quitter un navire gouvernemental en plein naufrage. Il n'est pas remplacé à son poste de sécrétaire d'Etat aux français de l'étranger ce qui montre la grande importance du gadget concocté il y a quelques mois pour faire rentrer le gentil David au gouvernement.(Gros nounours souriant pour beaucoup, personnalité préférée des français en 2001....mais homophobe et mysogyne patenté si l'on se réfère à ses écrits : « On dit que je suis misogyne, mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes. ») 

Bruno Rey

25/09/2011

Rupture!!!

Je serais le président d'une France irréprochable....

La France de Nicolas Sarkozy, apôtre autoproclamé de la rupture en 2007, c'était avant tout une France qui se démarquait de celle de Jacques Chirac et de ses multiples affaires. Elle semble aujourd'hui encore plus gangrénée si l'en on croit les dernières révélations faîtes par la presse.

Revenons d'abord à l'ancien chef d'état atteint d'agnognosie. Le grand buveur de cornona et aficionado des têtes de veau, Jacques Chirac,affirmait hier encore, n'avoir commis aucune faute morale ou pénale dans l'affaire des emplois fictifs pour lequel il était jugé après avoir veinement tenté de s'y dérober pendant de longues années. Victime d'une perte de mémoire sélective selon certaines mauvaises langues, on ne peut que s'étonner de son oubli des décisions de justices antérieures, condamnant notamment son ancien bras droit, Alain Juppé, dans cette même affaire. Le numéro 2 qualifié naguère de "meilleur d'entre nous" fut donc condamné dans une, pardon l'une des affaires qui bénéficiait alors à son patron. Et dire que lorsqu'une infraction est commise, une des premières questions que l'on se pose reste la fameuse "à qui profite le crime".

L'affaire de Karachi est liée indirectement aux emplois fictifs de la mairie de Paris, une époque  pas si lointaine où tout était envisagé pour trouver des fonds afin de se présenter à la magistrature suprême. En effet, les emplois fictifs ont servis avant tout à entretenir un réseau tout dévoué au chef, dont le principal objectif était l'Elysée et non pas d'effectuer un nouveau mandat comme maire de la capitale. Le principal bénéficiaire a donc été relaxé alors que des seconds couteaux, ont,eux, été condamnés. Les voies de la justice sont parfois impénétrables.

Revenons à l'actualité de ces dernières heures. Brice Hortefeux, l'ancien ministre de l'Intérieur, l'ami de trente ans du président et sans doute le directeur de campagne officieux à défaut d'ête officel, Nicolas Sarkozy n'ayant pas encore dévoilé ses intentions pour 2012, va de nouveau avoir à faire à la justice. Relaxé il y a quelques jours dans "l'affaire de l'humour auvergnat", pour lequel il était poursuivi pour incitation à la haine raciale, il va devoir expliqué  aux juges ses coups de téléphones et ses connaissances surprenantes du dossier, soumis au secret de l'instruction.  

Et tous se passent ceci après l'affaire Strauss-Kahn qui a bouleversé la vie politique française et tout les calculs d'appareils, après l'affaire, pardon les affaires Woerth (Argents de Lilianne Bettencourt et la vente de l'hippodrome de Chantilly à un prix d'ami), les affaires Blanc et Joyandet, l'espionage en règle d'un journaliste du Monde, l'affaire des malettes et les révélations de Robert Bourgi... Cela risque de nouveau de ternir un peu plus les oripeaux de la République. Pendant ce temps, sans rien dire, Marine Le Pen, digne sourire carnassier de son père, frôle les 20% dans les sondages.

Oui, il nous faut une exemplarité de la classe politique. Encore quelques mois à tenir.

La conquête

conquete.jpgJ'ai pu visonner le film La Conquête retraçant le parcours de Nicolas Sarkozy entre 2002 et 2007. Denis Podalydès est parfait dans le rôle du candidat continu qu'est Nicolas Sarkozy dont le seul objectif est de devenir calife à la place du calife. Les seconds rôles sont également très convainquant notamment Bernard Lecoq en Jacques Chirac ou Samuel Labarthe en Dominique de Villepin. Bien que ce film soit une fiction, il reste basé sur des faits réels et étayés par de multiples sources. Et il fait froid dans le dos. Dominique de Villepin, chantre de la France, qui désire si ardemment se donner à celle-ci, passe pour un froid manipulateur. Bien qu'il ait été relaxé par la justice dans l'affaire Clearstream, il n'en reste pas moins que pendant de longs mois, il a espéré secretement se débarasser du "nain" avec ce fameux listing. Nicolas Sarkozy, lui, apparaît tel qu'on le connaît : ambitieux, calculateur et entouré d'une cours qui lui concocte un programme politique à base d'enquêtes réalisées par des instituts spécialisés. La France qui se lève tôt et le discours sur la sécurité, c'est pour glaner des suffrages auprès de l'électorat frontiste par exemple. C'est du connu, du réchauffé selon certains, mais cela reste jouissif à voir surtout lorsque l'on se retrouve dans la tambouille d'une campagne électorale.

Il y a fort à parier que la semaine à venir sera riche en révélations. La France tu l'aimes ou tu la quittes? Chiche!

Bruno Rey.

11/09/2011

Une maladie abracadrabrantesque

chirac,actu,actualités,politique,justice,sarkozy,fn,france,blog,opinionNous sommes tous égaux devant la loi. Du moins en principe si l'on se réfère aux textes fondateurs de notre pays. Mais entre la théorie et la pratique, il existe un monde fait de lois sur mesure et votées par un parlement croupion (1), de recours excercés et déposés par des pontes du barreau de Paris dont les émolutions se chiffres en milliers d'euros et de concours de lenteur pour obtenir la prescription avec la complicité de certains acteurs du parquet, nous y reviendrons.

Le citoyen Jacques Chirac échappe à la justice depuis des décennies.(Et oui!!) On se souvient de la lettre du juge Halphen convoquant le citoyen Chirac Jacques en 2001 en pleine affaire Mery. Mais une interprétation de la constitution lui a l'époque sauvé la mise, le rendant intouchable durant le reste de son mandat. Entre temps, les différents gardes des sceaux, bien aidés par les membres sucessifs du parquet (Ah la fameuse indépendance de la Justice) ont enterré pas mal d'affaires. Du chateau de Bity, classé au titre des monuments historiques aux frais de bouche de la mairie de Paris (14 millions de francs), Jacques Chirac a été l'un des principaux champions de la destrution de la confiance populaire en ses institutions. Grâce à ses magouilles, ses mensonges constants, un parti populiste et xénophobe comme le Front National a pu prospérer ces dernières années, engrangant les voix de ceux pour qui la Répubique est "pourrie". C'est cela le système Chirac, la fin justifiant les moyens pour parvenir au sommet du pouvoir avec pou conséquence une augmentation de la méfiance publique envers le politique. 

Combien de millions de français considèrent qu'il existe une justice à deux vitesse, une pour les nantis défendus par des cabinets de pontes et une pour le citoyen lamda ?.

Jacques Chirac a abîmé la République, en fragalisant ses fondements, notamment le principe d'égalité devant la loi.   

Et que retenir du don de sa personne à la France entre 1995 et 2002? La reconnaissance du rôle de l'Etat français dans l'extermination des juifs et le refus de l'alignement de la France sur la ligne guerrière des Etats-Unis en 2003, sont deux points, certes très important mais qui semblent bien maigres pour douze longues années de pouvoir.

 Pendant des mois, certains de ses proches dont sa propre épouse, ont exercé toute leur influence pour éviter un procès à Jacques Chirac au nom du respect dû à un ancien chef d'état, aux services rendus à la nation et à son âge avancé.

Mais Jacques Chirac aurait il pu être élu président de la République sans la création de la république bananière de Paris qu'il a dirigé entre 1977 et 1995 avec ses emplois fictifs et ses chargés de mission, tous rémunérés grâce à des fonds publics pour servir le patron et sa destinée personnelle, l'Elysée. Aurait il pu accéder à la magistrature suprême sans ce strapontin?

Distinguons également les financements occultes des partis politiques, tous sont concernés, pour les campagnes par exemple et les financements concernant directement la personne Jacques Chirac.

Et puis que dire d'un dossier ou quelques sous-fifres comme Alain Juppé ont déjà été condamnés par la justice de la République. Et puis le remboursement par l'UMP de près de 500 000 euros et l'abandon de la mairie de PARIS de se porter partie civile, n'est il pas déjà un aveu de culpabilité.

Aujourd'hui, c'est le monsieur Afrique, M Robert Bourgi qui jette à son tour une pierre dans la véritable carrière de Chirac avec des propos sur les relations entretenues entre différents dictateurs africains et l'Elysée.

Jacques Chirac doit être jugé sur une kyrielle de faits dans une affaire mineure, les autres ayant déjà été enterrées. La justice en sortirait grandie, nul n'étant intouchable, quelque soient les faits, quelque soit l'ancienneté de ces derniers

(1)L'Italie de Berlusconi a sans doute poussé à son paroxysme ce système.  

16/01/2011

Mouvement populaire et populisme

Comment ne pas se réjouir pour le peuple tunisien, qui après avoir vécu des décennies de confiscation du pouvoir par un clan, est parvenu à chasser par la rue son dictateur, Ben Ali

 

Et comment n'avoir pas le sourire aux lèvres en pensant à d'autres régimes autocratiques dont les dirigeants vivent désormais dans la crainte de subir à leur tour un mouvement populaire. Et ils ne manquent pas, de Bouteflika en Algérie à Ali Abdallah Salleh au Yémen.

 

L'autocratisme, le népotisme, la confiscation de tous les pouvoirs au profit d'un petit groupe ou d'un clan tribal, l'absence d'espaces d'expression, tout cela fait le jeu des extrémistes. Et ce n'est pas en soutenant des régimes liberticides, comme le fait la France depuis toujours malgré les grands discours, que nous pouvons véritablement lutter contre un fléau qui se nourrit de la pauvreté, de l'absence de libertés ou de profondes inégalités. Contrairement à ce qui a pu être dit  ou écrit,  Ben Ali n'était pas un rempart contre le fondamentalisme religieux mais au contraire un facteur aggravant. On peut tuer, torturer, emprisonner par centaines mais les idées restent si on s'attaque pas aux racines du mal et aux maux de la société.

En France

C'est fait et ce n'est pas une surprise. Marine Le Pen a donc été élue à la présidence du Front National, parti fondé par son père en 1972 avec un aéropage d'individus, parfois issus des rangs de la Résistance, mais souvent sortant des nasses de Vichy, des partis collaborationnistes ou de l'OAS. Marine assume l'héritage, des propos de son père aux membres peu fréquentables qui composent une part non négligeable de son parti.

 L'emballage évolue quelque peu avec une quadra à la tête du parti, mais la "clone" de son père garde le même fond de commerce et le même sourire carnassier aussi hideux que les idées qu'elle aime véhiculer dans les médias.

Le Front National mange à tous les rateliers et cela depuis sa création. En écologie, on qualifierait cette espèce d'opportuniste. Defenseur des valeurs chrétiennes hier, avocat de la laïcité aujourd'hui. Encore faut il souligner que cette nouvelle lubie a pour principal but de cogner sur l'Islam et les musulmans de France.

Ultra libéral en matière économique hier avec un programme axé principalement sur une baisse générale des impôts, il se pose en garant actuellement des petits, ouvriers ou employés. Leparti n'est pas un grand écart près et toutes les propositions avancées par ce dernier dans tous les domaines se résument à une lutte contre le "tsunami' migratoire.

Bref, comme tout parti populiste et xénophobe, le Front National surfe sur les peurs de nos concitoyens et propose des solutions simplistes et ubuesques à des problèmes complexes et structurels. Il flatte les instincts les plus vils, soit actuellement 25% de la population selon les sondages...

 

Sortir de la zone euro, rétablir la peine de mort, que de propositions passéistes...  Combien devront nous injecter de millions d'euros pour rétablir le franc? Et de quelle manière mettre à mort un individu, condamné par une justice bien entendue infaillible (Il suffit de se rendre aux Etats-Unis pour s'en rendre compte...)? Sortir la guillotine du musée? L'injection léthale? La décapitation à la hache? Le pelleton d'exécution? La pendaison? L'écartèlement? Le supplice de la roue....En 1981, nous nous sommes affranchis d'une partie de notre barbarie en supprimant la peine de mort. Le FN voudrait revenir à temps obscures qui nous font honte.

 

Et le FN

14/01/2011

Que fallait-il faire?

 

Le gouvernement français devait il déclencher une action des forces spéciales quelques heures après l'enlèvement au risque de blesser ou d'entraîner la mort de ses otages? Avait il toutes les informations nécessaires pour lancer l'opération (L'armement des preneurs d'otages, leurs motivations politiques, le commanditaire éventuel...)

Dans le cas contraire, malgré les éléments d'information dont il disposait, le gouvernement devait il prendre le risque de laisser les terroristes et les deux jeunes français se perdre dans l'immensité du Sahel. Depuis des semaines, nous sommes en effetsans nouvelle des otages capturés au Niger par un groupe de l'AQMI. Le corps de Michel Germaneau n'a jamais été retrouvé depuis l'annonce de sa mort au printemps dernier.

Quelles sont les motivations des preneurs d'otages?

  • Tout d'abord, frapper des pays considérés comme impies, membres de la coalition présente en Afghanistan aux côtés des Etats-Unis et qui mènent une guerre contre la pieuvre islamiste. 

  

  • Peser sur le processus législatif d'un pays comme le notre, hier pour sa loi sur le voile, aujourd'hui pour celle concernant le port burqa dans l'espace public.
  • Exiger la libération de ses membres détenus dans différents pays du Sahel et du Maghreb notamment au Mali, au Niger mais également en Mauritanie et en Algérie.  
  • Réclamer une forte rançon en dollars.
  • Demander le retrait de ses troupes d'Afghanistan, présentes pour la France depuis octobre 2001.

Jusqu'à présent, malgré tous les démentis officiels, les gouvernements succesifs avec "l'aide" d'intermédiaires aux honoraires plus que salés, ont souvent cherché un terrain d'entente sur l'argent et sur les prisonniers avec les groupes terroristes. C'était encore le cas avec l'enlèvement de Pierre Camatte en 2008.  

 

Alors quel choix stratégique adopté? Le recours à la force avec les risques que l'ont connait ou la négociation, souvent longue, hasardeuse et dangereuse. En effet l'argent permet à ses petits groupes terroristes de s'armer, de s'acheter de ses complicités auprès de certains membres des forces de sécurité..et les prisonniers libérés peuvent devenir les futurs preneurs d'otages. Un cycle sans fin en perpective....

Votre empressement à justifier l'intervention militaire qui a conduit à la mort d'Antoine de Léocour et Vincent Delory nous a beaucoup surpris. Réduire l'analyse de ce drame à un discours sécuritaire ne fait qu'alimenter grossièrement la presse à sensations"

(une lettre ouverte à Alain Juppé signée "des amis de Master professionnel" d'Antoine de Léocour, l'un des deux otages français morts après leur enlèvement au Niger la semaine dernière. Dans ce courrier, ils ont demandé vendredi au ministre de la Défense de démissionner, se disant "indignés que la mort de (leurs) amis serve la propagande politique sécuritaire du gouvernement".

Alors oui je suis d'accord avec les amis d'Antoine. Le ministre de la Défense Alain Juppé, avec l'aval du président de la République et du premier ministre, a donné son feu vert pour déclencher l'opération de sauvetage. Il doit donc prendre effectivement ses responsabilités en démissionnant de ses fonctions car l'action engagée a été un dramatique échec.

10/01/2011

Quelques points d'actualité

"C'est la nation toute entière qui condamne un acte barbare, perpétré par des barbares, un acte d'une lâcheté inouïe" Nicolas Sarkozy. Pour une fois, que je peux être d'accord avec une déclaration du président de la République, je ne vais pas me priver de la citer.

Quota : Derrière la politique du chiffre, chaque ministre essayant de faire mieux que son prédesseur, les immigrés n'étant plus des êtres humains mais des unités, de simples statistiques, se cachent souvent  des drames humains.  Aujourd'hui,  des gendarmes sont venus chercher un enfant de six ans dans son école à Langeac, en Haute-Loire, pour le conduire dans un centre de rétention avec son père en situation irrégulière. Trois gendarmes, accompagnés du père de l'enfant, se sont rendus, vendredi 7 janvier en milieu d'après-midi, dans l'école de Vazgen Asryan, six ans, pour qu'il soit conduit avec son père dans le centre de rétention de Nîmes, a expliqué à l'AFP une porte-parole du Réseau éducation sans frontières (RESF). Lire la suite l'article

Propagande : Beau moment de propagande ce matin sur une chaîne du service public que je ne citerai pas... à savoir France 2. En effet, lors de l'interview de l'inéffable Roland Sicard dans Télématin, l'invité n'était autre que l'ambassadeur tunisien à l'Unesco, M Hadad. Et là, sans presque être interrompu, ce dernier a pu se lancer dans une suite sans fin de mensonges et de contrevérités confinant à l'absurde. Le mouvement social tunisien, que la plupart des experts présentent comme spontané et traduisant un fort mal-aise au sein notamment de la jeunesse de ce pays, est selon lui manipulé par l'extrême gauche tunisienne et les islamistes. Il s'agit donc que d'un complot, ourdi par une alliance contre nature entre extrême gauche laïque et ultra conservateurs religieux...contre le régime  bienfaiteur et émancipateur du président Ben Ali.

Notons que l'extrême gauche tunisienne, notamment son principal représentant, le parti ouvrier tunisien, est l'objet de multiples persécutions du pouvoir tunisien depuis des années. Ses membres sont emprisonnés et totalement marginalisés par le clan au pouvoir. Sa marge de manoeuvre plus qu'étroite ne lui permet pas d'organiser ou de récupérer un tel mouvement populaire. Ne parlons pas des islamistes, persécutés et enfermés avec l'approbation tacite de l'occident. Après tout, si la Tunisie n'était pas une dictature conduite sous la férule d'un clan, celui du président Ben Ali, elle deviendrait le repère d'islamistes radicaux. Superbe justification à une dictature mise en place en 1987.

Bref on aurait souhaité un poil de pugnanicité de la part de notre journaliste vedette. L'ambassadeur aurait pu facilement être étrillé par n'importe quel citoyen lamba au fait de l'actualité. L'interview lui a offert une magnifique tribune de propagande en faveur du régime en place en Tunisie.

 

03/01/2011

Travailler, c'est trop dur...

Le candidat à la candidature et député-maire d'Evry Manuel Valls, a donc jugé dimanche qu'il fallait "déverrouiller" les 35 heures. "Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures qui n'existent déjà plus réellement, puisqu'elles ont été mises en cause progressivement depuis 2002", a-t-il déclaré lors du Grand Rendez-Vous d'Europe-1 et "Le Parisien/Aujourd'hui en France".

 

"Cela doit permettre aux Français, pour ceux qui ont la chance d'avoir un emploi, de travailler davantage, deux heures, trois heures, sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires qui ont beaucoup coûté à l'Etat et à l'économie française", a-t-il expliqué. Pourquoi travailler davantage, camarade? Travailler plus pour gagner plus? Ou tout simplement travailler pour gagner décemment sa vie et ne pas la perdre à la gagner?

 

On ne peut décidément rien cacher à Manuel Valls: Depuis que la droite a repris le pouvoir en 2002 après cinq années de gouvernement Jospin, elle s'est attaquée de manière continue aux acquis sociaux accordés précédemment aux travailleurs de notre pays. Destruction de notre modèle de protection sociale, flicage généralisé des demandeur d'emplois, remise en cause du temps légal de travail, réfore iniue de notre sytème de retraites...

 

"Est-ce que dans le monde tel qu'il est aujourd'hui (...) est-ce que nous pouvons nous permettre d'être sur des idées des années 70, 80 et 90. Non", a-t-il justifié, souhaitant "dépasser la question des 35 heures". Pour lui, "le monde a changé, donc nous aussi nous devons changer dans nos propositions". Au pire donc, l'actuelle première secrétaire du PS Marine Aubry était déjà has been dans le gouvernment de Lionel Jospin quand la loi portant sur les 35 heures a été adopté.

 

C'est con, car le "vintage" revient à la mode et pas uniquement au niveau vestimentaire. La mise en place des 35 heures s'est fait dans la douleur? Personne ne le conteste. Le nouveau volume horaire a surtout profité aux cadres et aux professions supérieures, c'est un fait que l'on ne peut nier. Est ce que le travail constitue notre seule ligne d'horizon? (Pour les français qui ont la chance d'avoir un travail à taux plein....)

 

International

Deux civils palestiniens sont morts en moins de vingt-quatre heures : une femme qui aurait inhalé des gaz lacrymogènes lors d'une manifestation, et un jeune homme ayant essuyé des tirs à un barrage militaire. L'Autorité palestinienne dénonce une «dangereuse escalade». Israël n'a rien à craindre de tout façon.... Après l'opération "Plomb durci", l'état hébreu s'était fait à peine taper sur les doigts par la communauté internationale. Et puis, ils croient quoi ces palestiniens en manifestant contre l'occupation de leur terre? Ils sont donc pas bien dans leurs bandoustans de Cisjordanie et de Gaza?



16/11/2010

Very bad trip

 

Que faut il donc retenir de ce remaniement si attendu et si commenté ?

 

Le ministère de l'immigration disparaît. C'est un changement majeur, et une vraie surprise : il n'y a plus ni ministre ni secrétaire d'Etat à l'immigration. La question est désormais rattachée à l'Intérieur, et la notion 'd'identité nationale' n'existe plus. Quelques mois après la surenchère sécuritaire de Grenoble, ce choix sonne comme un aveu d'échec de la stratégie de reconquête des voix du Front national. Quant à Eric Besson, il quitte ce poste pour l'économie. Dernier symbole de la fameuse ouverture à gauche, il est remercié par un retour à la case départ.

 

Nicolas Sarkozy continue de vouloir faire le vide autour du leader de République Solidaire, Dominique de Villepin, en nommant l'une de ses proches, Marie Anne Montchamp, à la....Solidarité, cela ne s'invente pas. Quel magnifique pied de nez au mouvement de l'ancien premier ministre de Jacques Chirac. Après le député Tron, les rares soutiens de Dominique de Villepin semblent impuissants, incapables de résister à un petit maroquin ministériel. Le prince Sarkozy aurait également pensé à nommer Hervé Mariton, député maire de Crest dans la Drôme au rang de bouffon officiel, proposition que l'intéressé aurait pour l'instant décliné.

 

"J'ai toujours dit que je désirais rester", déclarait hier encore sur RTL Éric Woerth, qui est soupçonné de conflits d'intérêts pour ses liens avec le gestionnaire de fortune de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt. "Je pense que j'ai été un ministre du Budget efficace, et un ministre des Affaires sociales également. C'est au Président de choisir. Ses décisions seront les bonnes, par principe." Infaillible comme le pape, Nicolas Sarkozy a donc décidé de renvoyer Woerth à son hippodrome de Chantilly.

 

Après un passage éphémère au ministère de l'écologie en 2007, Alain Juppé, alias "le meilleur d'entre nous" revient donc au gouvernement avec rang de ministre d'Etat et de numéro 2 du gouvernement. Le fait qu'il conserve pour autant la mairie de Bordeaux et la présidence de la communauté d'agglomération ne gêne pas outre mesure l'intéressé qui a usé ce week-end d'un argument béton en justifiant ce cumul de mandats par la fait que d'autres petits vilains se soient affranchis de cette règle non écrite avant lui (Mais ubert Falco et Christian Estrosi ont depuis été remerciés). Quel exemple! Et quel homme! Des surhommes on vous dit au sein du camp présidentiel, comme Jean François Copé, député, président du groupe UMP, secrétaire général de l'UMP, avocat d'affaires....

 

Nathalie Kosciusko-Morizet devient ministre de l'Ecologie, du développement durable, des transports et du logement après avoir par deux fois secrétaire d'Etat dans les gouvernements FILLON précédents. Cela explique sans doute pourquoi l'Ecologie, contrairement à une promesse de campagne du candidat Sarkozy (Encore une me dira t-on) n'est plus rang de ministère d'Etat. Faire passer NKM de secrétaire d'Etat à ministre d'Etat sans passer par les cases ministre délégué ou ministre de plein droit, impensable...

 

Notons également l'arrivée de Frédéric Lefèvre, fidèle porte flingue du président de la République, remercié en étant nommé à un secrétariat d'Etat. (Secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et moyennes entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation, bref un sujet par jour)

 

 

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En déplacement à Grenoble, hier, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a condamné «la folie de quelques-uns qui n'hésitent pas à viser les soldats du feu et les policiers avec des balles réelles». «Notre détermination à maintenir le calme dans le quartier de la Villeneuve est intacte. Ici comme ailleurs, personne ne fera reculer l'État de droit», a ajouté le ministre.

 

Parallèlement, dans une note adressée en octobre au ministère de l'Intérieur et révélée mercredi par France Info, le directeur de cabinet de François Fillon, Jean-Paul Faugère, rappelait «que la loi interdit aux services de renseignement de se procurer directement les factures détaillées auprès des opérateurs de téléphone».

 

http://fr.news.yahoo.com/64/20101114/tpl-surveillance-tlphonique-matignon-ale-b4551a8.html

 

Personne ne fera reculer l'Etat de droit? Ah bon.

 

 

09/09/2010

Boulevard du palais

Après une journée de grève nationale marquée par une forte mobilisation en France contre le fameux projet de loi gouvernemental sur les retraites, notre ministre en charge du dossier, M Woerth a déclaré sur le plateau de TF1-Bouygues qu'"il y aura des avancées" sur le sujet. Des avancées?  Jusqu'où le gouvernement va t-il donc reculer...?

 

Boulevard du palais

 

Plus que jamais l'opposition incarnée par le parti socialiste et par sa première secrétaire, Martine Aubry, semble archi-favorite pour l'élection présidentielle du printemps 2012.

 

Avec un président au plus bas dans les sondages, un gouvernement en pleine période de pré-remaniement et qui cumule les casseroles et un parti présidentiel déchiré par une guerre d'égos, ce n'est même plus un boulevard mais une véritable autoroute qui est tracée pour le candidat de l'opposition afin de l'emmener tout droit au 55 faubourg Saint Honoré un soir de juin 2012. 

 

Nicolas Sarkozy a complètement raté son quiquénat comme son prédécesseur, Jacques Chirac, dont le seul mérite fut de s'opposer aux desseins de Bush et Cie au Moyen Orient. (1) Elu, comme tout bon candidat, sur une liste de promesses (Qui n'engagent que ceux qui y croient selon la fameuse expression de Charles Pasqua), le chantre de la rupture, a rapidement déçu un électorat qui avait été séduit par ces thêmes de campagne. Du travailler plus pour gagner plus dans une société rongée par le chômage de masse à la hausse du pouvoir d'achat, réservée uniquement à quelques catégories socio-professionnelles indispensables au parti majoritaire (Les agriculteurs, les restaurateurs et les bénéficaires du bouclier fiscal), Nicolas Sarkozy, malgré ses voeux ocuméniques du ensemble tout est possible et sa politique d'ouverture à des personnalités issues de la gauche, a largement déçu, au delà de son propre camp politique, une majorité de nos concitoyens qui lui avait octroyé leur bulletin de vote.

 

Promesses non tenues donc,  mais également, échec de la politique sécuritaire ou le language martial et l'inflation législative ne suffisent pas pour constituer une véritable politique dans une société ou le "vivre ensemble" est de plus en plus un voeux pieux.(2)

 

La fonction présidentielle issu d'un système politique crée par et pour l'homme du 18 juin et ses affilés rend bien sûr schizophrène, le chef de l'état étant à la fois chef de parti mais également le président de tout les français. Le sentiment parfois de véritable dyarchie entre un président "omnipotent, omniprésent et omniscient" et un premier ministre, François Fillon toujours porté par des sondages plus ou moins flatteurs en comparaison de ceux enregistrés par Nicolas Sarkozy depuis plus d'un an, n'arrange rien à la situation. Mariage express avec un mannequin après un mariage tumultueux et ultra médiatisé avec "C", usage de la famille à des fins politiques, utilisation intempestive du portable même en présence du roi d'Arabie Saoudite, propos grivois au salon de l'Agriculture avec le désormais cultissime "casse toi pauvre con", visite dans une usine avec des employés triés sur le volet...e fonction de leur taille...voilà quelques exemples qui ne permettent pas vraiment à l'intéressé de se hisser à la stature de Président de la République.(3)

 

Nicolas Sarkozy voulait décomplexer les français avec l'argent, les réconcilier avec le grand capital mais la soirée du Fouquet's avec les membres du premier cercle, le mini séjour sur un yacht prété par l'industriel Vincent Bolloré au large de Malte, la panoplie "bling bling" déployée lors des premiers mois de la présidence, les a surtout frustrés dans une société ou l'injustice sociale et les inégalités de revenus ne cesse de croître. L'adoption du bouclier fiscal n'a fait que conforter une majorité de français dans leur sentiment que Nicolas Sarkozy était le président des plus riches même si une partie de la loi TEPA profitait également aux classes moyennes.

 

Puis est venue le temps des "affaires" qui ont fini de plomber la première moitié du quiquennat. L'ouverture politique à des personnalités issues de l'opposition ou de la société civile a entraînée l'affaire Frédérique Mitterrand qui a soulevé des vagues d'indignation principalement dans le camp présidentiel, parti, militants et sympathisants sans apporter une once de plus value à la côte du gouvernement et du président de la République. Immédiatement une autre affaire a chassé l'ancienne, celle de l'élection de Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD, le quartier d'affaires de la Défense. Bien que s'étant désisté devant a grogne succité dans le pays, Jean Sarkozy a cristalisé en quelques semaines la rancoeur, la frustration de millions de personnes et notamment chez les jeunes diplomés. Rappelons que le fils du président, venait de tripler sa seconde année de droit alors que notre pays compte des dizaines de milliers de jeunes diplomés, de la licence au doctorat en passant par le master, qui n'arrivent pas intégrer le monde du travail. Cette affaire a donné l'impression que la monarchie républicaine que constitue notre système politique faisait un pas de plus vers la royauté avec un prince, entouré des courtisans du roi, les Balkany et consorts .Puis l'affaire Henri Proglio, l'homme qui voulait cumuler les fonctions et les revenus à la tête d'EDF et de Véolia a fini de discréditer notre président en cette fin d'année 2009.

 

Et que dire du chantre de la République "irréprochable" avec l'affaire des sondages de l'Elysée, l'obole versée à l'ancien président de la République par l'UMP, les cas Blanc et Joyandet. Sans oublier l'affaire Woerth ou la majorité fait chorus pour défendre un ministre carbonisé sur lequel plane de sérieuses suspiçions.

 

Et que dire du défenseur passionné des droits de l'homme recevant hier le très libéral colonel Kadhafi, s'amourachant du buteur de tchétchènes "jusque dans les chiottes", Vladimir Poutine, et devenu désormais, grâce au zèle de son ministre Eric Besson le premier exportateur européen de roms. (Dommage que cela ne figure pas dans les cahiers du commerce extérieur, pour une fois que notre pays est premier...)

 

Au plus bas dans les sondages avec des ministres discrédités, le président en revient donc à ses "fondamentaux", qui lui avaient si bien réussis dans le passé avec ses grosses ficelles. Mais ces dernières, usées jusqu'à la corde suscitent des réserves au sein même du camp présidentiel. Les Juppé, Raffarin ou autre  Dominique  de Villepin traduisent bien une mésalliance grandissante entre un exécutif en roue libre dans la surrenchère sécuritaire et une majorité de français qui s'inquiètent d'une politique qui bafoue les fondations même de notre régime. Aujourd'hui, la France ne vient elle pas d'être condamné par le parlement européen pour sa politique d'expulsion massive perpetrée contre les roms? 

 

Le gouvernement français va être remanié dans les semaines qui viennent? Fillon sera t-il remplacé? Et si oui par quelle personnalité du sérail UMP? Depuis plusieurs jours l'hypothèe Borloo est envisagée, une manière de mettre une individualité issue du centre au coeur des responsabilités avec un président qui craint par dessus tout une candidature centriste en 2012. Hervé Morin, l'inconnu de la Défense crève d'envie d'exister médiatiquement et rève de présenter la famille centriste nouvelle mouture, sans François Bayrou bien sûr, à la prochaine élection présidentielle. Il laissera sans doute sa place. Tout comme Bernard Kouchner, hier connu pour son combat pour les "boat people", aujourd'hui condamné pour son silence assourdissant concernant les "plane people".

 

 

Alors oui, le parti socialiste, premier parti d'opposition en France a une grande chance de revenir au premier plan dans deux ans. Il faudra pour cela ne pas tomber dans l'angélisme au niveau sécuritaire, l'un des rares espaces de la vie politique française ou Nicolas Sarkozy garde une avance sur ses adversaires selon les enquêtes d'opinion. L'insécurité tout comme l'insécurité sociale seront donc deux grands chantiers de l'ère post Sarkozy.

 

 

(1) Jean Claude Gaudin a usé de ce prétexte pour justifier la contribution de l'UMP dans le remboursement des emplois fictifs de l'ère Chirac à la mairie de Paris. Il faut dire qu'à l'époque une grande majorité de français étaient contre l'intervention programmée des Etats-Unis en Irak.

 

(2) Hier les amendements déposés par l'UMP au Sénat et consécutifs au discours du 30 juillet dernier à Grenoble ont été rétoqués.

 

(3) Sans oublier les photos retouchées pour faire disparaître les bourrelets présidentiels lors des vacances de haut standing aux Etats-Unis en  2007, la photo ou l'ancien président Bush (1,85 m) est à la même hauteur que Nicolas Sarkozy...